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[RP] Embrasse ton destin

Sakurahime
Pour certains, il était indécent de continuer à seulement penser à vivre en ces temps difficiles de guerre, d'occupation, de tristesse et de misère.
Pour d'autres comme pour elle, c'était d'autant plus l'occasion de penser à autre chose et de fuir en quelque sort cette chape de plomb qui les recouvrait tous comme un linceul.

Elle ne s'excuserait jamais de vouloir que la vie continue, à commencer par celle de son Ordre.
Pour elle-même, aucune autre vie n'était de toute façon possible en dehors de ces Blanches si chères à son coeur. Ses amies, ses soeurs, sa famille.
Désormais mariée à son Ordre, elle y consacrait chaque minute de sa vie, chaque parcelle de son être, et c'était pour cela que malgré les tourments endurés, malgré le temps qui lui manquait, malgré cette ignominie jainommée guerre qui pourrissait tout depuis des mois, elle souhaitait que cette cérémonie, synonyme d'oxygène chez les Blanches, aie lieu.

La veille, trois courriers bien spécifiques étaient partis, et maintenant, la salle était prête.
Une estrade, comme d'accoutumée, plusieurs sièges, présentés en arc de cercle dessus et faisant face au public, pour le conseil et certains invités spéciaux.
En face, d'autres rangées de sièges, pour ces femmes si importantes à son oeil et à son coeur.

Au fond de l'immense pièce, un buffet avait été dressé. Les denrées n'avaient pas été simples à trouver, mais à l'impossible nul n'était tenu après tout!

Ne manquaient désormais que ces soeurs chéries, les invités, le Conseil, et pour le reste, a Dieu le veut!

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Cocma
"Aucun retard ni absence ne sera toléré..."

Les premières pensées de la rousse à cette lecture avaient été des plus fleuries. Clairement, elle avait beau apprécier les cérémonies au Cénacle, cette fois, elle n'avait aucune envie de s'y rendre, mais on ne lui demandait pas vraiment son avis, il fallait dire. Il lui faudrait donc quitter le confort de sa petite bulle pendant quelques temps. Affronter les questions qui allaient sans doute tomber.
Pourquoi cet éloignement ? Quand elle pensait quitter son état de léthargie et revenir à la vie commune ? Qu'avait-elle fait tout ce temps ?
Et d'autres, sûrement.

Dans tous les cas, elle ne révèlerait pas spontanément ce à quoi elle occupait le plus clair de son temps. Plus tard, peut-être.

En attendant, elle avait bien fait le déplacement jusqu'au point de rassemblement, se présentant sobrement vêtue, ses cheveux tout juste relevés négligemment en un chignon, sans même prendre la peine de vêtir sa tenue de Blanche. Le premier siège de libre aperçu devint le sien.

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Lulue
[De la guerre au pied de la Commanderie]

Une invitation inattendue qui la fit sourire. Dans ce monde où tout n'était que synonyme de massacres, une petite lueur d'espoir parvint aux ébènes du Chevalier. Sans plus attendre, elle avait répondu à la Grande Amazone et avait prit la route de la Commanderie. Exigez sa présence en si peu de temps, Saku devait être suicidaire. Ou alors le temps lui a fait oublier le fouet de Lucie, qu'elle a toujours avec elle. L'idée la fit sourire, tout comme le souvenir où pour faire rentrer certaines valeurs aux Blanches, certaines avaient connues les geôles. L'expérience avait mal été vécu, on l'avait prise pour une tortionnaire. Mais parfois, il n'y avait que la manière forte qui fonctionnait, même si la Monssygnac avait du s'arranger avec sa conscience.

Oui le lieu qui allait se présenter devant son regard était chargé d'anecdotes qui lui reviendrait en pleine figure. Pourtant il faudrait laisser tomber la nostalgie. Lucie n'était là que pour une raison. Bon deux. Enfin non, trois si on comptait le buffet. Parce qu'il ne fallait pas déconner non plus, caprice de femme enceinte oblige.

Mais avant les réjouissances, franchir la herse et rejoindre le Cénacle était un bon plan. Ce que la Brune ne devrait pas tarder à faire.

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Farnou
Un courrier reçu et sitôt lu, sitôt l'aspirante blanche qu'elle était devenu se rendit immédiatement au cénacle où elle était attendue . Farnou ne savait pas trop à quoi s'attendre en venant ici. Sur la lettre il n'y avait eu que quelques mots succincts, à savoir l'obligation de se rendre à cette cérémonie officielle et qu'aucun retard ni absence ne serait toléré. De quoi prendre au sérieux ladite convocation.
Depuis qu'elle avait quitté son Piémont natal elle en avait vécu des choses. Sa vie aujourd'hui était plus que remplie , de quoi oublier toutes les bassesses qu'un homme peut faire vivre à une femme. Maintenant qu'elle avait été acceptée au sein des Blanches, la rouquine n'avait pas eu le plaisir de croiser beaucoup de soeurs. Pour le moment elle ne connaissait que quelques unes d'entre elles mais elle était sure qu'un jour viendrait où elle ferait connaissance avec d'autres. Ce jour était peut-être arrivé finalement.

La salle était imposante avec ses chaises vides pour le moment, autant sur l'estrade que celles qui leur faisaient face à l'exception d'une seule déjà occupée. Impressionnée et ne sachant trop quelle attitude adoptée elle se mit sur un côté pour attendre que d'autres arrivent. Elle ne prendrait place que plus tard, quand on l'y autoriserait.

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Apprentie de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert.
Margaut_de_roanne
Du repos !!! A quel moment pouvais-je espérer avoir un peu de repos ? La vie de Dame Blanche était dense bien plus que je ne l'avais imaginer. Je n'étais qu'aspirante et pourtant, depuis mon arrivée au sein de l'ordre, je n'avais pas eu une minute de répit.
C'était loin de me déplaire et je ne m'en plaignais nullement, j'avais du m'absenter fort longtemps pour des soucis de santé et me retrouver parmi ces grandes dames me redonnaient force et courage.

Le front n'avait rien de joyeux mais elles avaient comme maître mot de faire en sorte que cette situation soit la plus acceptable et heureuse possible. Aussi, Pherea avait eu l'idée d'organiser un bal pour la fin de la guerre et toutes nous étions attelées à la tâche.

Je pensais que c'était bien assez ainsi mais c'était sans compter sur la missive que j'avais reçu et qui ne supposait aucune contestation. Ce n'était même pas une invitation, c'était un ordre formel, une obligation d'être présente à l'heure qu'importe les aléas de la vie.

Cérémonie officielle, disait la lettre, et moi je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il fallait porter lors d'une cérémonie officielle des Blanches. J'avais déjà fait de l'officiel à Roanne mais les circonstances étaient bien différentes. Je décidai finalement d'enfiler ma robe verte, celle qui m'avait été offerte par mon amour et que je chérissais. Elle avait, qui plus est, le luxe d'être au couleur de l'ordre.

Je me rendis dans la foulée au cénacle car je ne voulais absolument pas être en retard, je craignais de trop la colère d'Azz pour me permettre un tel écart. Lorsque j'arrivai sur place je remarquai que plusieurs Blanches étaient déjà présentes. L'un d'elle, que je ne connaissais que de visu, était déjà installée, alors que de l'autre côté j'aperçus Farnou qui attendait debout dans un coin. Je ne savais pas moi même quel comportement adopter aussi je décidai de rejoindre Farnou.

C'était la toute première cérémonie officielle à laquelle je participai et je ne savais même pas où je pouvais m'asseoir
.

Bonjour Farnou, je suppose que tout comme moi, tu ne sais pas où t'asseoir.

Je regardai vers la porte d'entrée, espérant secrètement que ma presque mère n'allait pas tarder à arriver et me dire où me mettre. En temps normal, je me serai mise n'importe où, mais l'Azayes en moi avait peur de faire une bêtise et je me devais d'être irréprochable.
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Aspirante de l'ordre de la Dame blanche à l'Ecu vert.
Amandine...
Cérémonie officielle, il était hors de question qu'elle arrive dans cet état lamentable. Amandine grimaça, aller ce n'etait pas le moment de traînasser, une petite toilette rapide histoire de retrouver figure humaine, tant pis une fois de plus elle serait en retard. Elle revêtit ce qu'elle avait de moins abîmés, elle allait devoir un jour ou l'autre se refaire une garde robe. C'est donc vêtu simplement d'une chemise, d'un gilet et d'un pantalon qu'elle arriva dans la grande salle de la commanderie.

Discretement, elle s'installa
Gray.
    Alertée par un courrier de mise, voici que la Gray s'en alla quérir le lieu indiqué en s'urgent comme il le fallait par le ton usité dans l'invitation. La consigne était claire : nulle absence, ni même retard ne sera toléré. Compte tenu de sa stature chancelante, voici que la brune impérieuse se devait d'arriver fidèlement apprêtée telle une poupée parisienne et coiffée telle une déesse grecque. Comme d'habitude.
    Elle ne chercha pas midi à quatorze heures, s'enfile au sein d'un fiacre signé de Monclar et arriva à point nommé au lieu décrit : le cénacle. La question qu'elle se posa donc était pour quel type de cérémonie avait-elle été invitée. Bien qu'elle se doutait de ce qui se tramait, bien entendu.

    Elle se faufila après de ses soeurs, restant discrète. Ce n'est pas le moment de l'ouvrir. Pas encore. Elle retrouvera ses petites mauvaises habitudes plus tard lorsque tout sera réglé. Elle resta donc calme, sans ouvrir ses fines lèvres et attendit d'en savoir un peu plus.

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Polianna
A petits pas, Polianna soufflait, le coeur battant. De nature craintive et timide, elle ne savait pas trop à quoi s'attendre en venant ici... Et la bergère était déjà surprise qu'on l'ait laissée entrer et arriver jusqu'ici.

Pourtant, une dame blanche, avec qui elle avait beaucoup sympathisé lorsque cette dernière était en convalescence à Joinville, lui avait écrit, avec cette étrange invitation.

Rien que quelques mots. Juste qu'elle serait heureuse que la joinvilloise soit présente à une cérémonie qui lui tenait à coeur.
Mais Poli ignorait de quel genre de cérémonie il s'agissait, ni comment il fallait s'habiller. Aussi, elle avait opté une robe jaune -sa couleur préférée-, simple, et trois boutons d'or pour orner ses cheveux.
Et même si elle se sentait toute intimidée de se retrouver ici, au milieu de dames blanches, de soeurs entre soeurs, et qu'elle avait peur d'être comme une mouche au milieu de perles, elle était venue, par amitié, et parce que le "cérémonie particulière pour moi" avait suffi à la convaincre de faire un effort. Elle ne pouvait pas refuser en lisant ces mots. Puis au fond, la châtaine était contente qu'elle l'invite, alors qu'elles ne se connaissaient que depuis peu.

Rasant les murs, la tête entre les épaules, Poli aperçut le buffet au fond de la salle. Salle qui, par ailleurs, était vaste et impressionnante.
Promenant son regard, elle aperçut sa soeur de coeur, Farnou. Mais la voyant en discussion avec une personne, elle ne voulut pas la déranger, même si l'envie la tenaillait de le faire.

Cherchant un coin au calme, les joues empourprées et l'air un peu penaude, Poli attendit d'en savoir plus sur ce qui allait se passer ici.

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Khaliama
[Un temps pour chaque chose et chaque chose en son temps...]

Dans son bureau, tentant de remettre de l'ordre et rassembler ses effets, elle intima d'un entrez inattentif les quelques coups frappés à l'huys.

Un message pour vous donna la voix du page tout en lui tendant le pli.

Elle se retourna un sourcil dextre haussé et intrigué. Puis décacheta le parchemin en s'asseyant près de l'âtre. Diantre que ses côtes lui faisaient souffrance à chaque mouvement ! Et la lecture lui octroya une crispation complémentaire du palpitant. Surprise, stupeur, inattendue... il lui fallu un certain temps et l'impatience piétiné du page pour arriver à articuler un merci et le congédier. Il semblait avoir d'autres missives à porter. Etait-ce les mêmes ?

Elle se redressa hébétée en se demandant par où commencer. Prenant appui de son mieux, elle opta pour son coffre et charger sa besace des éléments nécessaires pour la suite. Puis d'un pas raide, une respiration hachée, elle prit d'abord le temps de faire un tour à l'écurie pour saluer son compagnon de route. Elle lui flatta l'encolure, le brossa un peu en lui murmurant quelques confidences... chaque geste lui coûtait mais elle avait besoin d'un acte simple et apaisant pour concentrer ses pensées. Après ses soeurs les plus anciennes de l'ordre, il était le plus vieux à la connaître. Et s'il pouvait parler... Jason en raconterait de bien bonne !

Il était temps de le laisser et continuer sa route. A cette heure, l'office du soir était servit et elle savait qu'elle ne rencontrerait que la garde éventuellement. Les temps de guerre, les repas était important. Ses blessures lui laissaient largement le temps de pouvoir le constater. Elle contourna, donc, les enceintes, comme si elle était de ronde et se dirigea vers l'étang. Un sourire au lèvre en repensant à une baignade épique icelieu... et elle se dévêtit pour en simple camise entrer dans l'eau doucement. Un doute sur les ombres avant de finalement franchir le pas....Fraîche voir même frigorifiante, elle se dit qu'elle en avait besoin pour surmonter les hérissements des poils. Tu en as besoin ! lui dit sa première voix. Oui mais tu n'as plus de force pour rien. Regarde le peu de trajet et une caresse à ton cheval t'ont fait tant souffrir ! rétorqua la seconde. Elle trancha entre les deux en se glissant sous l'eau pour revenir flotter à la surface. Elle attendit simplement les bras écartées, les jambes demi recroquevillées et les oreilles dans cette bulle sourde de l'eau s'écoulant autour d'elle.
Pourtant elle n'avait pas le sentiment d'être seule...

Les yeux ouverts scrutant le ciel pour tenter d'y percevoir une lune cachée par les nuages, elle resta ainsi jusqu'au moment où elle entendit un clac-clac continu. Se redressant, elle prit conscience de son claquement de dent. Alors, elle rejoignit la berge avec ce même sentiment de poids, d'inquiétude, lassitude. Seul son corps refroidi tempérait cet état. Comme si la douleur était tétanisée. Elle avança dans la nuit à la lueur de sa lanterne...
Les questions fusaient dans son esprit et elle tentait vainement de les contenir.... pas toutes à la fois s'il vous plaît murmura t elle tandis qu'elle rejoignait les remparts. Un pas après l'autre susurra-t-elle pour se contenir. Le temps d'arriver auprès de son coffre pour se changer et reprendre une direction qu'elle n'avait point faîte depuis longtemps.

En arrivant devant les portes de bois sculptées, elle fit courir le bout de ses doigts dessus. Elle se rendit compte que les dernières visitées, étaient emprunte d'une tristesse absolue. Elle ferma les yeux et inspira doucement en poussant les battants. Chaque chose en son temps et un temps pour chaque chose lui rappela la voix douce de son époux en sa mémoire devant l'impatience qu'elle pouvait prodiguer à ses côtés. Jeu de mot tendre devenu incontournable au fil des ans entre eux deux.

Elle avança silencieusement grâce à ses poulaines. Samuel s'était moqué d'elles tant de fois ! Et pourtant il lui en avait offerte une paire blanche pour ne pas désunir avec ses camises. Il avait ce don de la dérision et du respect d'une étiquette tout à la fois. Il lui manquait beaucoup et aujourd'hui plus encore. Elle se rendit à l'autel tout en laissant perler une cristalline sur sa joue. Elle posa sa besace. Elle dégrafa sa cape afin de se présenter tout de blanc vêtu. Elle n'était pas seule en cet instant....Elle grimaça de ses blessures en s'agenouillant et se sentit prête à laisser toutes les questions et réponses fusées, même en sentant une présence proche. Et elles ne se firent pas attendre ! Etait elle vraiment destinée ou avait elle choisit ? Si choisit pourquoi ? qu'attendait elle de la vie maintenant ? qu'avait elle donnée ? connue ? que lui restait il ? et pourquoi continue?
Elel avait toujours été d'une nature à trouver en chaque jour un plaisir simple lui donnant la force de la profondeur de ses convictions. Lorsqu'elle avait choisit de rentrer dans l'ordre des Blanches, c'était pour les valeurs qu'elles portaient. Pas pour les grades ou toutes autres reconnaissances auprès d'amis, familles ou qui que ce soit. D'ailleurs pour ce qui restait à ce jour...
Ses plumes et couleurs l'avaient aidées à transmettre ce message d'observation et d'appréciation. Elle qui se sentait si vide de sens en ce moment pouvait elle continuer ? Trouverait elle une nouvelle force alors que justement ses blessures internes et externes l'avaient privées de tout cela ? Comment ses soeurs pouvaient elles lui faire confiance ?
Toutes ces questions se mêlèrent aux prières d'usages. Bon nombre furent accompagnées de souvenir joyeux ou douloureux... Et ce n'est qu'avec le premier rai de lumière dans la chapelle qu'elle se releva avec force jointure endolori. Elle reprit cape et besace tandis qu'un page l'attendait à la sortie avec une missive de la Fée.

Elle lut, sourit et le congédia d'un signe de tête. Pas un mot n'était sorti de sa bouche depuis son bain la veille. Et elle n'en éprouvait pas le besoin bien au contraire. Elle ne voulait pas perdre le peu d'esprit lui restant !

Elle reprit son chemin vers une baignade à l'étang. Bien moins longue cette fois-ci ! Son corps était si raide et le cénacle n'attendait pas ! Elle le savait ! surtout en temps de trève pendant une guerre. Festoyer même en temps tragique était nécessaire pour survivre. Cela rappelait que la vie continuerait après ! Avec des souvenirs, des tristesses, mais le temps invariablement oeuvrerait !

Elle repassa à nouveau par le dortoir pour se changer. Elle prit soin de porter la dernière robe qu'elle avait aux couleurs des blanches.... dernier présent de son époux.... elle glissa son médaillon familial dessous et planta sa cape verte avec la broche qui lui avait fait retrouver ses cousines. Une tresse vint finir sa préparation. Ainsi elle se sentait prête à répondre... ainsi surtout elle rendait honneur à tous ceux qui n'étaient plus à ses côtés dans son choix.
Farnou
La venue de Margaut à ses côtés rassura la rouquine et elle fut bien heureuse d'avoir quelqu'un à ses côtés qu'elle connaissait , il lui fallut bien se l'avouer.

- Bonjour Margaut. Et bien oui effectivement... alors je me suis mise là en attendant que le "monde" arrive.

La question qui tournait en boucle dans la tête de l'Italienne était : mais pour quelles raisons il y avait une cérémonie officielle...? La guerre n'était pas terminée, loin de là donc ce n'était certainement pas "la" raison. Alors pourquoi? Au fil du temps qui se déroulait, Farnou savait pertinemment qu'elle aurait la réponse à cette question tôt ou tard. Mais la curiosité était pourtant la plus forte. Elle ne put s'empêcher de se demander si sa voisine en savait un peu plus qu'elle. Et la question fusa sans qu'elle puisse la retenir.

-Sais-tu le pourquoi de cette cérémonie? Lui dit-elle en prenant soin de parler assez bas, alors qu'il n'y avait encore pas grand monde de présent.

Au moment où elle s'était tournée vers Margaut pour lui parler, Polianna fit son entrée dans la salle. Elle en fut très étonnée car jamais elle n'aurait pensé la voir en ces lieux. "Petite soeur". Se dit-elle. Et tout en attendant la réponse de sa voisine elle leva un bras en souriant pour appeler sa petite soeur de coeur. Elle ne pouvait pas la laisser seule dans son coin.
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Apprentie de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert.
Perrinne
Narration de Saku a dit :
"Ne manquaient désormais que ces soeurs chéries, les invités, le Conseil, et pour le reste, a Dieu le veut!"

Oui, d'accord, sauf qu'elle n'est ni "une soeur chérie" arhem, ni une invitée, vrai quoi, y a pas eu d’invitation à son encontre, non non, "le conseil" eh bien non, puisqu'elle ne fait pas partie de cet Ordre-là. C'est donc dans la catégorie "reste" qu'elle devra trouver sa place.
Bon bah... ma foi....

La route, elle l'a fait non loin de Saku. Pas dans son sillage immédiat, meme si elles se sont quittées la veille pour se retrouver ce jour là. La route, elle la connait également. Gamine, elle se dissimulait dans les jupes de sa belle-mère pour espionner ce que cette derniere faisait. Or les DB, la "Nachue" avait connu. Elle avait en outre assisté à plusieurs cérémonies du meme type tenue au sein de l'Ordre. C'était donc un terrain connu.

Et en meme temps, une expérience uniquement. A chaque fois un renouvellement, un ressenti personnel, un parcours mené avec des embuches variables.
Son écritoire de voyage l'accompagnait, quelques velins également, ainsi que 3 gros paquets qu'elle avait prit le soin de faire amener là après discussion avec la Grande Amazone.

N'hésitant pas là où d'autres regardaient de loin, elle rejoignit la borgne.


Salut à toi, Sakurahime.
Tu as vu, pas de retard !


Oui, certes, certes, le ton n'était pas solennel. Et alors ?
Les deux femmes se côtoient depuis très longtemps. Soeurs héraldiques, soeurs d'armes. Elles ont trop envahi l'espace l'une de l'autre pour se cacher encore derrière les titres ou fonctions de l'une et de l'autre. D'autant plus quand le soir venu, il arrive qu'elles se glissent dans la tente de l'autre pour discuter tant et plus de la situation en cours et surtout de celui qu'elles tentent de soutenir chacune à leur façon.
Alors titiller un peu la Grande Amazone pour la détourner de la concentration suprême dont elle fait preuve ? Pourquoi pas !

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Azzera
J-2
Le temps était clair, elle avait beaucoup de travail pour ranger toutes les fioles, simples et autres boites de fleurs séchées dans le petit local prévu à cet effet.
Les aspirantes avaient fait du bon boulot, sans vraiment se faire prier, quoi que, elles avaient déménagé tout ce que l'esquire avait listé.
Pourtant...

Sakurahime lui avait offert l'otorisation de rentrer à la commanderie pour un court séjour.
Quelques nuitées, tout au plus.
Pourtant, avant de la laisser quitter le front, la Grand Amazone lui avait donné un parchemin fermé par la cire.
Ordre lui était donné de ne l'ouvrir qu'une fois arrivée.
Pourtant...

Elle avait chevauché à brides abbatues.
En fait, non, son époux galopait à ses cotés. Étriers contre étriers.
La borgne avait tenté de retenir l'Irlandais, mais vous pensez bien que c'était mission impossible!
Il lui était hors de question de laisser sa belle voyager seule.
Décidément, Aengus ne changerait jamais et Saku avait laissé faire en un sourire conplaisant.

Curiosité VS parole donnée
Elle se plaisait à imaginer ce que le pli contenait, elle était loin d'imaginer ce qu'elle y découvrirait.
Azzera n'en pouvait plus d'avoir envie de décacheté la parchemin, pourtant, les consignes de la Grande Amazone étaient claires!
Elle se fit violence pour tenir bon.

Enfin la commanderie était en vue, ils entrèrent facilement, on les laissa passer au trot.
Dans la cour principale, elle freina des quatre fers.
Impatiente haletante, désir bouillonnant, empressement ardent!
À peine a-t-elle démonté qu'elle se saisit du pli et l'ouvre prestement.

Ébahie, surprise, médusée.
Elle tremblait en lisant, pour la troisième fois les mots de Saku.
Elle? Quand? Pourquoi? Déjà? Qui d'autre? Que faire?

Que de questions se bousculaient dans sa tête! Aengus la regardait impassiblement. Il devait, lui aussi, avoir envie de découvrir le contenu de la lettre.
Pourtant, Azzera la rangea dans la poche, elle regarda son époux avec malice. Elle rayonnait.

D'une voix simple mais ferme, elle lui dit doucement:


Amour, il me faut vous laisser ici, ne me posez pas de question, mon destin va prendre un tournant décisif. Je ne suis pas digne de ce que la Vie m'offre, mais je vous demande de vous trouver ici, dimanche prochain, le 27 donc, à l'aube.

Après l'avoir embrassé tendrement, l'esquire tourna les talons pour se diriger vers la chapelle de la commanderie.
Là, elle y retrouva un page qui lui indiqua qu'il avait des ordres la concernant.


Dame Azzera, je vous prie de me suivre!
En attendant vos soeurs, tout est pret pour que vous puissiez vous préparer pour cette nuit.


La voila donc, comme indiqué dans la missive de la Grande Amazone, se dévêtir en silence, le laver à l'eau froide et passer une robe de bure ceinturée sous le ventre (faut pas pousser quand même hein), coiffer ses longs cheveux noirs puis les nouer avec un morceau de lin, rester nu-pieds. Elle ne sentait pas le froid.

L'esquire est prête à se recueillir en silence.
Et elle s'y connaissait en prières de toutes sortes, il faut quand même se souvenir de son second époux, un diacre... un homme d'honneur. Que le Très Haut garde Gil à sa droite!

Elle ne vit pas ses soeurs arriver pour prier elles aussi!
Biensur, il ne fallait prononcer un mot.

Méditer sur tout ce qu'il c'est passé icelieu.
Aimer sa famille, ses amis, et même ses ennemis.
Prendre une décision ferme ce soir, une page se tournait, et la blanche se devait d'écrire à l'ancienne blanche afin de lui demander pardon.
Bref, cette méditation lui fit prendre nombres de décisions.

Elle s'endormit apaisée.

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en construction
Chevalier de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert
Membre du conseil, guérisseuse en chef
Retraite Spirituelle du 12/07 au 01/08(ni RP, ni MP, ni tamago, rien, nada, nothing => vacances^^)
Mirain
Le Cénacle, la grande salle réservée aux cérémonies, était un endroit que je n'avais pas encore visité.

Pour que nous soyons convoquées séance tenante, l'événement devait être important pour notre ordre.
Aussi, c'est avec une certaine appréhension que j'entrai dans la salle.

Je me dirigeai vers le groupe des autres aspirantes et les saluai.

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Apprentie Dame Blanche
Pherea
J-2


L’Esquire est furieuse. Ivre et furieuse. Elle remballe ses affaires sous la tente des Dames Blanches au pied de Reims. Le campement des OR est calme en ce petit matin, calme hormis la tempête Pherea qui bouillonne à l’Ouest du camp. Elle roule en boule ses chemises, fourre ses chausses dans leur balluchon, prend guère plus soin de son armure qu’elle dépose dans son coffre. Lorsqu’elle s’attaque à ses paperasses cependant, l’Historienne fait attention à ses gestes et classe consciencieusement ses écrits avant de les ranger dans une solide besace de cuir. Mais elle n’oublie pas. Oh non, elle ne l’oubliera pas même de tout le voyage de la Champagne à l’Auvergne.

Ce voyage qui commence quelques heures après le lever du soleil a pour seul agrément de faire évaporer l’alcool ingurgité par la fée la nuit précédente, alcool qu’elle croit responsable de son renvoi. Saku a usité le terme de permission vivement conseillée. Mais l’Esquire le vit comme une mise à pied. La veille de ce qu’elle pense être une bataille importante pour la reprise de la capitale perdue, bataille qui n’aura pas lieu, mais ça, elle ne le sait pas lorsqu’elle chevauche en direction de Montvicq. D’ailleurs, elle fulmine et peste avec pour seul témoin son canasson.



Oui je bois ! Pas ma faute à moi si je ne sais rien faire d’autre pour supporter cette vie ! Ça, ça et ça !
Elle désigne d’hypothétiques cicatrices.

Comment guérir de ces champs de bataille sans un peu de douceur ? Alors oui, oui, j’étais un peu ivre en rentrant au camp…
Elle l’était bien plus que cela.

Mais y’avait un mariage à fêter !
Là au moins, elle disait vrai ! Le mariage de Poli et Friz était un évènement fort de cette soirée !

Et puis il me fallait du courage pour sauver Reims ! Je suis eunuque moi bon sang !
là vraiment, ça n’a rien à voir…

Y’a que dans une petite liqueur de poire de mon pays que je peux me sentir vivre autrement que par mon devoir !
Mais qu’est-ce qu’elle raconte…


Et la litanie continue des heures durant, parfois plus plaintive, parfois bien acerbe à l’encontre du monde entier, jusqu’à la délivrance : la Commanderie des Dames Blanches.

L’Esquire y pénètre comme on rentre chez soi.

Envolée la vexation de ce qu’elle croit être un renvoi du champ de bataille pour conduite déshonorante. Oubliés les mots durs qu’elle a proféré contre sa GA sur le coup de la colère. Ici, elle est chez elle. Ses habitudes prennent rapidement leur place et c’est tout naturellement qu’elle se rend dans son antre. Elle ignore la présence de certaines de ses sœurs, ignore les courriers qu’elles ont déjà décachetés. L’Esquire, elle, n’a pas prit la peine de déballer ses affaires et découvrir sa missive. Alors, c’est bien ignorante de la vérité de son dessein qu’elle s’endort sur des archives de son Ordre datant de sa reconnaissance par le Roy, l'esprit empli de rêve d'une période qu'elle aurait tant aimé vivre ; non sans avoir fait parvenir les invitations à toutes ses soeurs concernant une certaine cérémonie...

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Polianna

Les mains croisées derrière elle, adossée à un mur, la châtaine patientait, regardant autour d'elle les détails de la salle, n'osant lever les yeux pour dévisager les autres dames blanches par politesse.
Des dames blanches qu'elle aurait pu rejoindre, il n'y a pas si longtemps.

La précipitation pour venir jusqu'ici faisait place à l'attente, au calme, et Polianna put revenir sur l'énigme de cette cérémonie.
Il y avait une estrade. Il y avait un buffet. Les tenues ici et là étaient disparates, il n'y avait pas d'attitude ou de solennité particulière. C'étaient les seuls indices, mais ils étaient bien maigres et ne délivraient pas véritablement de réponse. Mais la bergère revint à son idée initiale : peut-être une remise de prix ? Une promotion ?
Elle avait hâte de savoir en tout cas, et espérait continuer à passer inaperçue. Elle s'attendait à tout moment à ce que quelqu'un l'accoste en lui demandant "Z'êtes qui, vous ? Z'êtes pas une dame blanche ! Zou, du balai !"

Un mouvement attira son regard. Farnou lui faisait signe du bras pour l'appeler.
Poli rentra la tête dans les épaules et s'empourpra, souriant timidement, à la fois heureuse qu'elle l'ait remarquée, et un peu honteuse de la déranger.
La bergère commença par secouer la tête tout d'abord, refusant d'aller l'embêter, puis finit par céder à son envie d'aller la voir, et de lui faire la bise, fendant la foule en silence, comme une faible brise.

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