Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Ce n’est pas attraper qui compte, dit le pêcheur...

Sofja
        ... c’est essayer.

René Barjavel (L’Enchanteur)


    [En Limousin]


    Cela faisait quelques jours que l'ainée des Jagellon s'était rendue en Limousin suite à une invitation au bal des Ozera. Les festivités étaient du passé maintenant et le retour en Bourgogne imminent. Mais avant le départ, Sofja souhaitait retrouver un lieu qui lui était cher en cette saison. Une rivière non loin de son Domaine en direction de Ventadour. C'était la saison de la pêche et enfant, elle y accompagnait son défunt père. Ce dernier lui avait prit l'art de la pêche : digne moyen d’occupation d’un homme libre qui développe la perspicacité et incite à la méditation, aimait il dire.

    La veille, elle avait retourné le grenier à la recherche de la malle de son père. Enfin, elle tomba sur sa ligne à main. Une baguette lisse de saule, percée dans le sens de la longueur, dont le scion est formé d'une tige de noisetier. La ligne était constituée de crin de cheval teints ou pendait un hameçon fabriqué avec une aiguille en acier de section carré.
    Sofja n'avait eu besoin d'acheter d’appât, son géniteur avait un secret qui fonctionnait jusqu'à présent très bien. Il enveloppait l’hameçon de laine écarlate à laquelle ils attachent deux plumes de coq couleur de cire.

    Malheureusement son fils était malade depuis le retour du bal. Son futur époux et sa demoiselle de compagnie avaient préféré se reposer avant le départ. Sofja était donc partie toute seule. Ainsi, elle serait au calme pour pêcher en "compagnie" de son père, comme au bon vieux temps.

    Parlons justement du temps, il était parfait pour une partie de pêche. Les poissons se nourrissent activement à l'approche de l'hiver. De plus, le soleil était doux et l'eau fraiche. Que pêcherait elle aujourd'hui ? Le capito à la chair molle, aux arêtes serrées ; la truite au dos étoilé de gouttes de pourpre ; le redo, poisson sans arêtes ; l'ombre rapide ; le barbeau ; le saumon à la chair pourpre et dont la panse est remplie de graisse ; la lotte marquée de points noirs entourés d'un cercle jaunâtre, grasse jusqu'au milieu du corps et maigre ensuite jusqu'à la queue ; la perche ; le brochet, hôte des étangs et qui se tient dans les herbes et la vase ; la verte tanche ; l'ablette, facile à pêcher ; l'alose ; la truite saumonée ; le goujon au corps trés gras et l'énorme silure.

    Après une bonne heure à galoper à travers les champs, Sofja s'engouffra dans une petite forêt pour rejoindre le cours d'eau. Non loin de là, elle aperçut une silhouette d'un homme qui semblait plonger dans une toute autre occupation. Elle s'installa confortablement, posant un panier pour accueillir sa pêche et un filet au cas ou si le poisson lui glissait entre les doigts. Elle avait revêtu sa tenue de chasse : des brais longues et épaisses, une chemise en lin et un gilet en laine. Et surtout des poulaines en cuir montant jusqu'à ses cuisses. L'essentiel si elle ne voulait attraper la mort.

    Concentrée, elle adopta la technique dite du mort manié. A cet instant, elle fit un bon dans le passé. Son premier cour de pêche.


      -Jette maintenant ton appât, ce beau goujon fera bien l'affaire, au delà de ces herbes, et laisse- le descendre jusqu'au fond ; fais- le remonter jusqu'à qu'il soit près de la surface de l'eau; laisse- le descendre encore ...fais- le remonter; tire un peu à droite et à gauche; laisse- le descendre de nouveau... fais- le remonter doucement...retire toi un peu en arrière, et fais approcher l'appât du bord.


    L’excitation était retombée et à sa moue défaite son père avait rigolé.

      -Rien a mordu?
      Ne perd pas patience... jette l'appât plus loin et recommence à le faire remonter et descendre.

_________________
Antoine..
    Les larmes d'Automne.




    Ce jour n'était pas comme les précédents, il ne pleuvait pas et les nuages s'étaient dissipés , comme si l'on avait sonné la cloche et qu'il était temps qu'ils aillent grogner sur la capitale. Les averses des derniers jours avaient été propice, les champs enfin gorgés d'eau pure et venant du ciel Aristotélicien, on ne pouvait qu'accepter et faire louanges de ces journées entières de pluies. Pour les enfants la pluie était le synonyme des limbes, rester enfermer , la main griffant la vitre et maudissant le mauvais temps. Alors que pour certains hommes , ils agiraient presque comme enfants ne pouvait sortir et s'installer sur les lèvres d'une rivière à dévorer des pages.


    Antoine était un jeune garçon d'une vingtaine d'années, il n'avait la carrure d'un enfant qui souffrait , était - ce une mélancolie enfouie derrières les milles pages que ses verrons sauvegardaient ? Peut être était - ce juste le sourire de ses yeux qui se manifestaient par un air maussade. Il avait une chevelure épaisse et assez longue , couleur brune avec une barbe légère qui habillait ses joues d'enfants. Sa peau était légèrement terne , le contraire d'une peau laiteuse. De plus , d'un visage assez fin , des oreilles apparaissent ; ces vestiges sous la couche chevelue. Il n'avait certainement pas l'air dangereux , ni d'un vagabond ou brigand jouant au gai ou à une comédie pour tendre un piège. Le jeune était assit sur la terre battue qui n'était que le rivage de cette rivière aux larmes d'Automne. Il était vêtu d'une chemise noire dont le col était quelque peu ouvert , des braies également noire et ceinturées par une corde. Il disposait de bottes également noire lacées de ceintures et cordages blancs. Entre ses mains , quelques feuillets tout autant imprimés d'une calligraphie gracieuse , élancée. Il suivait ces lignes comme l'on suivait un Opéra. On touche avec les yeux et on désire avec le cœur.


    Soudainement, se sentant épiait il relève le regard , éloignant les feuillets comme le pêché interdit. Il s'agissait d'une Dame qui venait surement pêcher, mais d'une autre manière que lui visiblement. Il racla sa gorge et se leva aussitôt , s'assurant à l'avance que les feuillets soient pesés au sol sous une pierre.


    Dame , Bien le bon jour !



    Il avait franchi le pas , il aurait très bien pu rester assit de dodeliner pauvrement et d'un lamentable enfermement à lui même. Pourtant sous les airs tristes , il semblait ouvert d'une démarche polie et très courtoise. Courbant presque l'échine , sans pour autant louer les charmes féminin il savait désormais différer une Dame de sa propre aimée.

_________________
Sofja
    Sofja, faire le premier pas ? Jamais. C’était une bête qui aimait la solitude et de ce fait, elle n’avait pas l’habitude de se lancer dans la gueule du loup. Pourtant, une fois lancée, elle devenait plutôt agréable. Puis le jeune homme avait l’air si concentré sur sa lecture qu’elle n’osa pas l’interrompre. Mais la voilà dans l’erreur, à peine avait-elle lancé sa ligne dans l’eau que l’intrus la salua tout en s’approchant d’elle. Tout en lui rendant un sourire, elle le détailla rapidement. Jeune, calme, mystérieux et courtois. Etait-il un troubadour ? Un poète ? Un intellectuel ? Cela lui changerait de ses compagnons plus bruts de décoffrages.

      Le bonjour à vous Sir.


    Par politesse, Sofja utilisait du Sir à tout va avec les hommes inconnus. Elle ne souhaitait froisser personne par manque de connaissance. D’un ton plus bas pour ne pas effrayer les poissons, la blonde se présenta.

      Sofja Jagellon. Je suis une voisine du Seigneur possédant ces terres.
      Vous êtes quelqu’un de sa famille ?


    A son souvenir, l’homme en question était un vieillard sans descendance. Peut-être un jeune cousin ou quelque chose de ce genre. Tant mieux, cette terre méritait une relève que finir en jachère. Sofja donna des petits coups sur sa ligne, espérant qu’une bestiole morde.

_________________
Antoine..
Antoine avait l'attention et ses verrons tournés vers Sofja , qui semblait plutôt bien répondre à la conversation qui s'était lancée par un simple hasard et une envie d'échanger plutôt que de garder ce mur invisible et imperméable de deux mondes différents. Il savait , du moins doutait qu'il n'était pas dans des terres libres et exploitable d'une simple assise devant la coulée d'une lave bleue azure mélangée à un gris drillant. Il supposait un titre sur cette dame qui dans sa démarche avait une différence des gueuses qu'il croisait chaque matin au réveil, ce groupe de paysannes et minières qui s'efforcent chaque jour pour le mur.Fautif ou libre il n'avait pas l'air d'être très embêté , il savait que dans les jours suivants il serait bourgmestre et pourrait trouver une petite excuse , concernant une visite des terres ou l'ébauche d'un rescrit à la culture du Limousin.


Ainsi , était là Sofja Jagellon , elle était plutôt agréable à regarder , mais loin était le sujet du beau. Il se redressa appuyant une paume contre le sol encore quelque peu humide de la rosée. Il se leva et s'approcha , s'appuyant contre un arbre de côté , du bras. Il frotta ses deux paumes pour présenter un air convenable et propre malgré la beauté de l'endroit.
D'un ton de voix non pas grave comme pourrait souligner sa droiture , il reste élégant et Valmont en termes. Une voix rassurante et posée.


    Nullement Dame Sofja , je suis Antoine Szadig , futur Bourgmestre de Ventadour , il m'arrive de passer ici pour une promenade ou lire quelques feuillets. Je ne connais pas le propriétaire, mais je sais qu'il est âgé et.. Racle sa gorge , non pas stressé mais dans un sourire et une pointe d'humour. Je doute qu'il vienne encore jusqu'ici , et encore moins pour donner des coups de canne !


Feu ces mots qu'il s'approche de la rive à tout de même moins d'une dizaine de pas de Sofja , les bras croisé sur son torse quelque peu convoité par les souffleries du vent.
_________________
Sofja
    La chaleur d’automne couvrait la forêt. Avec elle, le parfum de la terre mouillée. Les arbres se paraient de teintes mordorées. Les feuilles mortes, en rafale, sont tombées. Elles finissaient leur course sur un sol tapissé, couvert d’humus, de glands, de champignons. Dans le sous-bois, cette odeur l’imprégnait. Elle aimait tant l’automne, ces couleurs chatoyantes. Tel un peintre, à son chevalet, peignant. Des corbeaux gémissaient des plaintes étouffées dans le lointain. Un très grand calme coulait autour des arbres, dans les sentiers mal dessinés. Une branche sèche tombait çà et là, ou une feuille.

    A quelques pas d’elle, la rivière descendait à pic vers l'eau rapide et les blocs de pierre qui précédaient la chute, et de l'autre côté du courant la berge opposée montait comme un amphithéâtre de rocher. Mais son esprit quitta ses pensées pour se concentrer sur son interlocuteur.


      Si jamais un élan de jeunesse devait s’emparer de mon cher voisin. Dîtes lui que vous êtes un ami de la Vicomtesse de Bellegarde avant de vous prendre un coup de canne. Ainsi vous pourrez profiter de ce territoire sauvage et préservé d’une beauté unique pour les amoureux de nature.


    Entre songe et pensée philosophique, en se donnant du courage, glorifiant le moment présent, glorifiant cette sensation de liberté incommensurable que nous procure le placement au cœur de cette « légende personnelle ». Ambiance particulière à cette méthode de pêche, qui vous rappelle la base de cette recherche de tout gros. Lignes simples, armées d’un hameçon, quant à l’appât lui seul vous rappelle ce que vous êtes venus chercher. Je me souviens d’un homme qui me disait « le plus important est d’avoir une ligne à l’eau… »
    Quand la pratique devient une quête … courir derrière un poisson.


      Un futur maire. Voilà un projet bien exaltant. Vous verrez, c’est une sublime expérience. Cela fait longtemps que vous vivez à Ventadour ?


    Elle l’aurait bien questionné sur sa lecture, partageant cet amour, lorsqu’à un moment, elle lâcha sa ligne petit à petit, après avoir contrôlé son esche, un contact se produit. La ligne partit alors qu’il lui restait plus de quelques mètres de ligne enroulée dans les pieds. L’action s’annonçait bien délicate. Sofja décida de serrer et de ferrer ligne en main ! Cette mystérieuse tension se relâcha directement. Cette touche l’aura effrayé et aura fait naître en elle une sensation encore jamais ressentie sur une canne. Un gros poisson était là, bien rapide et violent.

_________________
Antoine..
    Malheureusement je ne serais point Maire je le sais , Messire Soro a plus de chances..
    Je suis à Ventadour depuis plus d'un mois , et ma foy j'apprécie ces champs et la voute , la ligne du vase , courbe d'un galbe bien généreux.. Je pense que je préfère taire mon regard et recevoir ces coups de cannes plutôt que fuir..


Ces mots étaient sorti d'un soudain , sans vraiment les contenir. Il avait chaud et sa voix l'était tout autant. Ses mains venaient masser ses cuisses lissées par ses braies, et tantôt ses paumes se frottaient et venaient à gesticuler comme dans un orchestre.
Il avait l'air sûr de lui sans être maussade , il avait ce petit accent comme l' Olive qui se perd dans les grains de blé , que l'on goûte et l'on apprécie sans vraiment y voir la rareté.


    Je vis à Ventadour avec ma fiancée Adelaïde d'Armantia , et pendant qu'elle dort .. Je sors en ces lieux et je ne puis qu'apprécier cette ataraxie.. Un jour je serais cet homme avec sa canne.. Et je serais accompagné d'une petite troupe de jeunes et petits miliciens répondant aux rires et aux amusades d'Enfants..


Il rit amusé , le sourire vaquant en coin et ses dents peine blanche se montrent par la levée des rideaux rouges. Il regarde la Dame qui semble pour le moment n'être qu'assez loin est pas assez intégrée a l'échange, plissant les yeux et venant tirer et ramener ses cheveux en arrière d'un geste leste , il lui placarde le regard verrons.

    Et vous , à part pêcher ? Pourquoi ici et non pas vers l'autre rive ?

_________________
Sofja
    Vous êtes encore un jeune, dans le jargon politicien. Et perdre fait partie du jeu. Mais si l’envie vous tient toujours de devenir le Bourgmestre de cette charmante bourgade, il faudra préparer les prochaines élections. Montrer qui vous êtes et définir vostre communication. J’ai été mairesse pendant plusieurs années sur Bourganeuf. Je peux vous aider si vous le souhaiter.


Et voilà, elle venait de faire un pas en arrière. Pourtant, elle s’était promis de ne jamais retoucher à la politique mais c’était plus fort qu’elle, elle devait aider son prochain. La Jagellon cherchait à se résonner, se trouver des excuses : ce n’est qu’un poste de Maire, pas d’élection comtale ou royale, voyons. Puis ce n’est pas toi, c’est pour quelqu’un d’autre.
Un autre aspet la froissa, celle de la trahison humaine, si coutumière à la race : peut-être qu’elle le regretterait dans les mois, les années à venir. Comme à chaque fois. Mais cet homme dégageait quelque chose de différent. Elle ne savait pas encore dire quoi. Ce qui est sûr, elle voulait en savoir plus. Gratter. Découvrir.


    Voilà de bien jolis projets. Je vous souhaite que de la réussite.


Elle n’allait pas l’anéantir avec sa définition du bonheur, de l’amour. Deux fois qu’elle avait bannies en quittant le Limousin. Pour cela qu’il lui était difficile de revenir sur ces terres. Cela lui faisait penser à son innocence. A ces rêves qu’elle avait pu avoir.
Alors, elle ne fit que rire pour cacher le noir qui rongeait son être, son âme.


    Et bien, je vous avoue ne pas connaitre grand-chose à la pêche. Je venais ici regarder mon père qui adorait cela. Il m’a enseigné quelques bases. Et ce matin, j’ai voulu revenir vivre ces souvenirs. Oubliez un peu tout le reste.


Alors qu’elle pensait à sa vie Bourguignonne, son travail de SE, son futur époux distant… un autre combat s’annonça. La ligne se tendit avec violence. Sofja du agripper ses deux mains sur la canne tout en poussant un hurlement.

    Aider moi…. Il est gros !! Viiiiiiteeeeeeeeeeeeeee…


La bête était là et avait coutume de roder dans ces eaux sombres.
_________________
Antoine..
Arque-vouté il s'était penché pour se lever , ses semelles venaient à écraser les feuilles mortes chues au sol et de leur peau craquelé offrait les crépitement tortillant tout homme.
A chaque pas Antoine sentait les frissons l'envahir et pousser ses veines à serpenter chaque muscles qui appuyaient ces courants électriques. Il était agile , et ses mouvements étaient si bien étirés que l'on imaginait voir un grand chat noir dont quelques fils unique blancs se laissaient distinguer à travers la fourrure. Le visage de lait , comme si ses joues n'étaient que de la dulche de leche n'attendant qu'eau , aussi bénie soit elle en ces temps de morts.
Le torse s'élevait doucement mais droit, les plis de la chemise masquant les formes et la ligne qui font de lui un jeune loup fiévreux , étaient tout aussitôt repassés d'une paume plate et délicate soignant la posture et l’apparence des habits. C'était un geste relativement automatique lors d'un mouvement ajuster le tissu mais surtout pour un tisserand qui savait ô combien les plis sont importants. Avisés , reluqué et détaillés , les yeux sont curieux et masquent les envies réelles d'une voix , les yeux se faufilent et n'ont guère besoin de frontières , surtout lorsque la frontière n'est ni dicte ni soulignée.
Ses commissures poussèrent la peau étirant un sourire et alors son visage n'exprima dans d’allègrement d'un réponse envers Dame Sofja.


    Ne vous froissez pas .. A peine une première bouffée de parole qui le fit sourire à lui même , il racla la gorge comme d'un léger rire et poursuivit l'effaçant dans un décor de respect et monotone. Il n'est pas utile de vous habiller de la politique , la seule qui m'intéresse est celle de l'union et de la sauvegarde , que je regarde cette parcelle de vie qui s'écoule , comme un être se voulant être beau et..
    Soudainement prit d'un sursaut , en voyant Dame Sofja paniquer sur la ligne. Il sentit ses semelles décoller du sol en même temps , unique sentiment que d'aider son prochain il leva les genoux bien hauts et s'aventura entre les divers bosses et défauts de la terre qui donnaient sur les rives. Je .. Courage ! Tenez bon ! Fit - il même s'il ne savait absolument pas quoi faire, n'ayant jamais pêché de cette manière et en toute somme , il allait revenir peut être héros.


Antoine avait prit de vive allure une pente , glissant sur celle - ci manquant à maintes reprises d'essuyer le sol et de terminer dans un état catastrophique. Au bas de la légère pente, il inspira longuement avant de presser et s'agenouiller , s'accroupir tenant le manche de l'outil avec lequel Dame Sofja sembler lutter. Il fronça , enlaçant certes par l'extérieur la Dame de Haut rang , mais il se concentrait sur la réussite et le mouvement de la ligne , relevant ses lèvres charnues , grimaçant.
    Tirons , tirons Dame !

_________________
Sofja
    Heureusement que cet homme était dans les parages mesme s'il ne connaissait rien à la pêche. A cet instant, elle avait besoin de force pour l'aider à ramener le poisson sur l'herbe. Antoine s'installa derrière elle pour allier leurs forces. Main dans la main, on s'en sortait toujours.

      On va y arriver ! Je le sens venir !!


    Le poisson semblait bien gros. Le combat fut de longue haleine. Rapidement, elle comprit qu'il s'était prit dans des algues et bouts de bois.

      Là !! Lààààààà


    La Vicomtesse sentit la délivrance dans la tension de la ligne, cela les dépassa totalement. A tel point, qu'ayant chacun mis toutes leurs forces en arrière, ils tombèrent à la renverse. Sofja sur Antoine.

    A côté d'eux, une sublime truite se secouait dans tous les sens, la sorcière des rivières était capturée. Sa Première ! De taille moyenne mais sa première ! Sofja se releva hâtivement pour ne pas étouffer le jeune homme puis ses prunelles se posèrent sur ce dernier, toujours au sol.


      Ohhh vous allez bien ? J'espère que vous vous ne vous êtes rien cassé dans la chute.
      Je ne suis pas des plus légères.

_________________
Antoine..
Antoine était placé de manière a tiré de toute ses forces , sa jambe gauche de prédilection puisqu'il est gauché venait effleurer celles de la Vicomtesse drapée de son habit dinstingué.
Les deux paumes fermement accrochées à la tige et les longilignes parfaitement refermées et maintenant avec fermeté la canne à pêche. Un peintre aurait pu passer ici et là et admirer la posture de la Dame et du citoyen les parodiant à lever le piquet d'un drapeau ou alors simplement lever une lourde et impossible masse.
Antoine ne sentait et ne voyait que l’éclat des eaux , la bataille féroce contre une truite qui paraissait dragon !


    Vicomtesse , tirons ! Tirons ! Je sens que cela vient ..


Il voyait de ses propres yeux la ligne de pêche remonter pour en être verticale. A cet instant le brun se demandait si cela était dû au surnaturel , s'il faisait quelque chose d’inédit ou d'hérésie. A vrai dire il n'allait plus pouvoir tenir sur ses positions surtout lorsque le ban qu'il tenait fermement s'était conjugué à un bruit mouillé.


    Là !! Lààààààà s'écria vivement la Vicomtesse qui ne pu même pas rester sur place !


Il ne remarqua que tardivement qu'ils étaient en train de tomber, il relâcha la ligne et tomba sèchement au sol , ce sol sec et parsemé d'une légère bruine de l'eau : la garde de la truite. Truite qui d'ailleurs s'effondra au sol près d'eux. Antoine était trop gêné pour se concentrer sur la truite, la victomtesse était sur lui, du moins son dos était pressé contre son torse. Pour éviter une autre bataille il levant les paume au dessus de ses épaules en attendant qu'elle se lève. Elle se leva vivement, cela en disait long sur la force et l'acharnement qu'elle devait mener en ses terres. Le brun , jeune de ses vingt - et - un an , se redressa aussitôt se rappelant dans sa tête qu'il avait servit de coussin et servit la Vicomtesse mais qu'il ne le raconterait pas à sa rousse.

    Ohhh vous allez bien ? J'espère que vous vous ne vous êtes rien cassé dans la chute.
    Je ne suis pas des plus légères.


Il tourna la tête doucement vers elle et la remua tout aussitôt sans persifler , les joues ternes et légèrement salie par la terre et l'eau auxiliaire de la nature. Son dos était devenu un sapin de poussière et d'herbes en tout genre. Il leva un genou et s'aida de sa paume pour se redresser, sourit à Sofja la félicitant d'un applaudit sincère au sourire très large et content.


    Bravo Vicomtesse ! Vous êtes très bonne et cette truite ne pouvait nous échapper !

_________________
Sofja
    Le regard désolé de la blonde se posa sur le sauveur de la pêche. Il était dans un sale état en ayant servi de coussin au popotin de la Vicomtesse. Honteuse, elle s’avança vers lui et lui épousseta le dos d'un revers de la main.

      Je suis désolée Antoine. Vous êtes tous sale.
      Cette sale truite nous aura donné du fil à retordre.


    Elle s'écarta une fois satisfaite, enfin presque, du travail.

      Je... je me demandai si vous accepteriez ma proposition pour déguster cette petite bête ? Et pendant ce temps, mes serviteurs nettoieront vos vestements. Mon futur époux vous passera un change. Vous faites à peu près la même morphologie.


    Tout en parlant, elle alla chercher un morceau de bois qui composait le kit de pêche de son père. La tâche n'était guère facile mais il fallait abréger les souffrances du poisson qui manquait d'air. Un coup rapide et le bout de bois percuta la tête de la truite qui lâcha son dernier souffle.

_________________
Antoine..
    Il lui souriait non pas par politesse mais par le plaisir d'avoir surpassé la loi de la nature, et il ravisait ses mots par un regard en coin vers la truite Entre ses anses il se laissait prêter à une maxime du Talion Oeil pour Oeil..
    Revenant au présent il ne pu qu'affirmer à Sofja par un hochement méticuleux combien ses habits en feutre noirs avaient été délavé par le sol terreux presque hivernal.
    Mais il gardait ce fin sourire exprimant le bienheureux.
    Ses oreilles se seraient soudainement dressée si l'animal en lui pouvait s'exprimer par de petites torsions et mouvements.


    Bien entendu Dame, ce serait pour moi un honneur de déguster cette truite que nous avons tous deux réussit à ôter aux pulpes des eaux.. Aussi fermées étaient - elles !


    Il s'approcha alors ayant assisté à l'ultime étape qu'était l'execution du trophée. Ses paumes vinrent saisir par le dessous pour soulever la bête. La couverture d'écailles argentées et sirupeuse arrangeait davantage la tenue du jeune Szadig se salissant mais il ne restait qu'immobile attendant Sofja, et qu'elle puisse le guider jusqu'à son domaine.


    Merci pour votre invitation..Il se fit muet un court instant avant s'ajouter et ce d'une vois légèrement vibrante et hésitante. Depuis que ma fiancée ne se réveille plus, je passe peut être trop de cycles enfermé dans mon atelier à concevoir des boucliers pour la COLM et des uniformes.. J'aimerais sortir et peut être vouer mes journées à des choses intéressantes.. peut être la pêche ?


    Il sourit bienséant à Sofja , emboitant le pas vers le devant, là où il l'avait vu arriver alors qu'il lisait les quelques feuillets de son carnet.

_________________
Sofja
      J’en suis ravie.


    Elle avait eu un doute concernant sa réponse. Les gens étaient plutôt réticents de s’aventurer chez des inconnus. A croire qu’elle été doué pour mettre en confiance. A vrai dire, elle pourrait toujours l’assommer à coup de truite s’il devenait entreprenant sur le chemin. Cette idée l’a fit sourire mais, rien qu’en le regardant, elle le savait incapable d’une telle chose.

      L’être humain est fait pour avoir le cœur déchiré.


    Et voilà que la mélancolie prenait le dessus. T’es blonde ou quoi Sofja ? Pas le moment de parler sentiment. Tu vas l’effrayer s’il connait ta vision de la chose.

      Excusez-moi, je me suis égarée. Je comprends tout à fait vos désirs d’aventure. Je m’ennuierai éperdument si je devais rester confiner entre quatre murs. Si cela ne vous dérange pas. J’aimerai en connaitre un peu plus sur vous car j’ai une petite idée derrière la tête.


    Tandis qu’ils avançaient tranquillement vers le Domaine de Bellegarde, tenant les rennes de sa jument. Nul doute qu’elle préférerait un grand galop que cette marche au pas.

      Mais avant de la dévoiler. Je dois connaitre quelqu’un de vos talents. J’en conclu que vous savez lire et écrire vu votre belle éloquence.
      Mais savez-vous compter ? Comment voyez-vous la relation entre un seigneur et ses serfs ? Le commerce vous intéresse t’il ?


    Là, elle devait commencer à aiguiser sa curiosité. Elle le fixa attentivement car elle aimait lire sur le visage plutôt que d’écouter les réponses.

_________________
Antoine..
    Antoine marchait aux côtés de Sofja élégamment, il était confiant mais il ressentait une légère chaleur dans son souffle. Il s'imaginait d’innombrables scènes : comment se déroulerait le diner, comment allait - il se comporter ou encore le simple fait d'être chez une Dame de la Haute. Ces quelques pensées l'avaient embrigadé, mais il en souriait de lui même. Il gardait cependant une attention sur a truite qu'il pensait, et une fois redescendu en automne et dans le vif de l'action..




    Le sentiment..Est terriblement humain..Un léger sourire qui lui brulait les commissures, il paraissait très nostalgique à ses mots, un court instant. Il l'avisait prit dans la discussion, qui les occupait le temps de traverser les terres jusqu'au domaine.


    Un léger sourire qui se terminera rapidement, il reprit le faciès calme et concentré à la question dont il ne s'attendait guère, il ajusta la charmante amie à la peau visqueuse qui profitait de son épaule. Relevant le regard vers le ciel et puis la nature ambiante, il répondit de sa voix grave et Valmont.

    Je sais compter oui.. J'ai été élevé par une Dame.. De Vaucanson.
    En ce qui concerne la relation.. De mon point de vue le respect prime entre ces deux camps.. Un Seigneur est une icône si l'on veut.. Il est maître d'une terre.. mais maître ne veut dire Roi. Il a la chance de montrer sa valeur, de porter un titre et de service avec élégance et loyauté un ban.. Et ceux qui le regardent doivent voir la même chose que lui.. Le respect et la loyauté.


    Hoche de la tête avant de poursuivre.


    Le commerce ? Bien entendu ! A Ventadour je fais du commerce, je suis tisserand et je ne perds pas de temps à m'entretenir avec mes fournisseurs. J'ai de bonnes relation, car comme dit précédemment, le respect prime.. Les mots ont leur importances.



    Mais pourquoi ces questions.. ? Si je puis me permettre de vous le demander bien entendu ? Il sourit légèrement, inclinant la tête aux branches , découvrant le domaine de Sofja. Papillonnant du marbre de ses yeux qui reflèterait le sourire de la nature ; meurtri par l'hiver.

_________________
Sofja
      C'est parfait.


    Voilà quelques mots qui restèrent en suspens. Elle ne voulait pas encore lui dévoiler son secret. Ce n'était pas une décision à prendre à la légère mais son instinct la pousser à le faire. Ils arrivèrent devant les grandes portes du Domaine. Bellegarde paraissait rustique comme château, faut dire qu'il avait du vécu et pas à la dernière mode. Mais l'intérieur surprendrait surement l'invité. Sofja y avait mis sa patte de délicatesse et de couleur.

      Entrez donc, Antoine.


    Les domestiques étaient derrière la porte, prêt à servir leur maitresse.

      Je vous laisse suivre Hervé qui vous conduira dans une chambre. Si vous voulez prendre un bain pour enlever la terre, n’hésitez pas. Il vous apportera également une tenue de mon ex-époux.


    La Vicomtesse lui adressa un sourire et montra la truite.

      Moi, je vais apporter la BETE en cuisine pour qu'on l'a déguste comme il se doit.


_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)