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[RP] Tout ça pour une cuite au champ’…

Ceriera
Le RP qui va avec le «Théotrip en bateau», ouvert à tous ceux qui croiseront le chemin de Cerièra.
Confiez ici vos impressions de voyages, états d'âmes, amusements, tracas sur la route ou sur les flots… même si vous ne faites qu'une petite partie du périple.
Foix-Toulouse ? Toulouse-Bordeaux ? Bordeaux-Orléans ? La suite ? À vous de le dire !


[Foix, le 11 janvier 1464]

Elle qui avait peur de joindre Toulouse seule, avec pour butin à sacripants les pains pour le mess de Velenda, c'était maintenant une joyeuse troupe improvisée qui s'apprêtait à se mettre en route.

«Demandez à Kiliwax» lui avait dit Manon. L'homme, fort sympathique, avait accepté de lui faire escorte.
Lyviia lui avait rappelé qu'elle était prête à l'accompagner avec «alors, on part bien lundi ?», en espérant que sa sœur serait aussi des leurs.
Enfin, Isaline, du comptoir commercial BlueLake, venait livrer la mairie en viande – un mois que les fuxéens étaient végétariens ! –, embarquant avec elle l'époux de Damenic, sa chaurienne érudite préférée.

Évidemment ils seraient moins nombreux par la suite : quatre sur le bateau, sans compter la capitaine Velenda. Elle se demandait pourquoi elle avait toujours du mal à «faire le plein» sur les voyages d'études… c'est passionnant pourtant de lire Aristote ! Non ? Ah… bon…

Trois. Ils seraient trois lecteurs au final : Damenic et Cerièra pour le Toulousain, Malou pour la Guyenne. Ah ça valait le coup d'avoir sonné le rappel auprès des recteurs de toutes les universités environnantes, tiens ! Dieu comme c'est dur de bouger les gens ! On ne l'y reprendrait pas… il n'y aurait pas de Théo-Trip III. À moins qu'on ne vienne la solliciter, là elle répondrait présente : elle ne peut pas résister à une idée de voyage.

Sa petite malle bouclée… oui, petite. Oh ne rigolez pas, Cerièra voyage léger, c'est vrai ! Un peu de lecture, du pain maison qu'elle préfère toujours à celui des autres, et peu de vêtements : elle ne voyage pas pour faire un défilé ! Une jolie robe quand même, au cas où elle «redescende» finalement par voie terrestre jusqu'en Auvergne, pour le mariage de Lysianne. Mieux vaut prévenir que se pointer en braies. Ça ne se fait pas quand on est témoin.

Donc, où en étais-je ? Ah oui… sa malle bouclée, petite la malle j'ai dit, elle rejoignit les remparts… Le mot d'ordre : groupir ! Que personne ne quitte personne des yeux !

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Isalineardais.
Finalement, il y avait eu bien du remue-ménage dans les prévisions d’isaline.
Mais tous comptes fait, cela l’arrangeait.

A Foix, elle avait résolu sans accrocs sa convention avec Doemino, la Mairesse.
Allez hop !!
Trente viandes contre cent maïs … Et de l’argile … « A des prix défiant toute concurrence !!! »
La marchande aurait aimé le crier sur tous les toits.
Même s’ils n’étaient pas vraiment vrais ses prix défiant toute concurrence, mais en tous cas nettement meilleurs qu’auprès du Comté.
Elle avait aussi obtenu promesse. Des fruits de Foix pour quand ils seraient là – évidemment - mais elle avait le temps ; en commerce, on a toujours le temps !
Il lui restait à accueillir Dòna Cerièra pour le retour.

Pourtant, le hasard des besoins, ou des éventualités, avait fait qu’une lance s’avérait soudain nécessaire. Une lance jugée nécessaire par Dòna Cerièra elle-même. C’était désormais un convoi d’importance qui se préparait à quitter Foix et il valait donc mieux que la jeune femme adjoigne simplement son chariot à la caravane en départ vers Toulouse.


Alors, adoptant le statut d'escorteuse, et tandis qu’elle s’insère dans la longue file des partants, elle se prend à songer, à revivre en quelque sorte, les événements des deux jours passés.



[A Toulouse, deux jours plus tôt]
Pom, popom … C’est un bête copicolle du RPmissive ^^ … M’enfin, je me dis que les histoires d’avant font partie. Celles et ceux qui les ont vécues les ont déjà lues et les reconnaîtront.



Sur l’esplanade caillouteuse réservée aux caravanes marchandes, d’un groupe de deux, un chariot se détache et va rejoindre un troisième plus à l’écart. L’homme qui a effectué la manœuvre parlemente quelques instants avec la conductrice du troisième véhicule sans quitter son banc de conduite, puis, faisant faire un grand cercle à sa carriole, il la conduit derrière l’autre.

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Un soupir s'échappe de la poitrine serrée de Dame...Voilà des mois et des années qu'il ne se sont JAMAIS quittés...et à présent il demande à adhérer au groupe de Dame Isaline...Pourvu qu'il ne leur arrive rien, pourvu qu'elle l'apprécie, pourvu qu'il ne l'apprécie pas trop...

Elle guette déjà son retour !
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isaline, elle, saute à terre et se dirige vers la charrette qui prend la file.

-J’ai oublié de vous dire, Messire TrolKabu, que je demande aux gens qui m’accompagnent d’aligner leurs options de groupe sur les miennes.
Et elle compte sur ses doigts :
-Un, j’effectue TOUJOURS mon action !
-Deux, si des brigands m’attaquent, je me défends TOUJOURS ; et trois, s’il faut se battre, je n’hésite pas à tuer !

Puis elle lève la tête et regarde TrolKabu.
-Je … L’homme a un sourire goguenard aux lèvres … Je … Oui, je vois que vous n’êtes pas un débutant ; je ne vous ennuierai plus avec ça.

Un peu embêtée, la Damisela. Elle craint d’avoir commis un impair, change de sujet.
-Nous devrions avoir un escorteur complémentaire demain, à Castelnaudary. Ce ne sera pas de refus ! Paraît que çà rôde, du côté de Foix …

-Eh bien, je vais nous préparer du vin chaud, à moins que vous ne préfériez une tisane, Trolkabu ? Et ensuite nous prendrons la route ; vous n’aurez qu’à me suivre.




A Castelnaudary, le stationnement du charroi de passage est prévu près de l’entrepôt des marchandises réservées. C’est facile pour les marchands et cela ne trouble pas la vie à l’intérieur de la cité.
Lorsqu’isaline revient de chez le forgeron – oui, parce qu’en venant de Toulouse il a fallu passer le gué d’une rivière aux eaux boueuses et elle a fait nettoyer et regraisser les essieux de son chariot – l’escorteur complémentaire est arrivé et discute avec TrolKabu près d’un braséro.
A vrai dire toutefois, l’escorteur est une escorteuse.

-Hooo Caracole, Hooo …

-Ah ! Dame Grandefille !
S’exclame la jeune femme en quittant son banc de conduite. Bienvenue ! Je suis contente de vous voir ; avez-vous fait bon voyage ?
Et se tournant vers TrolKabu :
-Messire TrolKabu, je vous présente Dame Grandefille qui nous accompagnera jusqu’à notre retour à Toulouse.
Puis, avisant un récipient posé sur le braséro, elle ajoute :
-Je vois que vous nous avez préparé là une belle casserole de vin chaud ! J’en prendrais bien une bonne rasade, à l’instant !

-Mais profitons de ce moment où nous sommes tous trois réunis et faisons le point … Ce soir donc nous prenons la route vers Foix. Vous connaissez la consigne, il suffit de suivre la meneuse. (*) En l’occurrence moi-même. Demain dans la journée j’y traiterai une affaire avec Dame Doemino, la Mairesse.
-Attention, nous repartirons le soir-même et reviendrons ici, à Castel ; probablement avec Dame Cerièra. En savez-vous plus à ce propos, Dame Grandefille ?



(*) C’est pas pour embêter hein ^^ J’inclus toujours des références IG dans mes RPs.
Damenic
(Toulouse, les jours précédents...)


Toulouse s'est vidée d'un coup ! de ville animée et pleine de passage elle est devenue ville morte, et sans intérêt.
Trol est parti.
Dame pensait mettre à profit sa solitude pour écumer les tavernes et bavarder avec tout le monde. Mais elle a oublié... comme elle a oublié de manger...
Trol est parti.
Ça lui fait tout bizarre...comme un grand vide, un grand silence...Pardi, il n'est plus là pour l'écouter, alors elle se tait.
Elle se réfugie dans son laboratoire : là, elle y va toujours toute seule, elle peut faire semblant que Trol est toujours là.
Mais Trol est parti.

Au bout de deux jours, elle n'y tient plus !
Elle nettoie, essuie et range soigneusement ses éprouvettes et diverses fioles ; remet dans les paniers les simples dont elle ne s'est pas servie avant de les remettre sur les étagères.
Un coup d’œil circulaire : tout est en ordre.
Elle ne ferme pas à clé. Elle ne ferme jamais rien à clé ! D'ailleurs, elle n'a pas de clé !

Dame n'attend même pas que la nuit soit là pour se mettre en route.
Elle a jeté une cape sur ses épaules, un capuchon sur son chignon.
Son homme est à Foix, et il est urgent qu'elle le rejoigne.
Elle trouvera bien une carriole qui l’acceptera à son bord pour qu'elle fasse le trajet à l'abri, le temps est au vent et à l'eau...

Bientôt... bientôt elle aura rejoint toute la troupe... Ceriera, Isaline, Géheffe... et Trol !
Elle en sourit d'avance !
Ceriera
[Castelnaudary, le 12 janvier 1464]

Parfois c'est frustrant de ne pas pouvoir «aller plus vite que le vent». Hier à Foix, il ne lui tardait pas de partir, et elle avait profité autant qu'elle avait pu de ses amis fuxéens. Bigre, que certains lui manqueraient !
C'est terrible d'avoir à la fois les pieds qui démangent et le cœur tendre, on est sans cesse tiraillé entre l'appel d'autres horizons, et son chez soi avec les siens.

Elle était enfin partie. Pour «un mois» leur avait-elle dit. Ça, c'était l'option courte. Il lui faudrait vite prendre des nouvelles de Lysianne, qui risquait de retarder son retour mais pour une des meilleures raisons qui soit, et puis… elle s'était donné une mission en rentrant, une de celles qu'on se garde dans un coin de la tête, et dont on ne sait pas bien comment on s'y prendra. Mais encore pour la bonne cause, toujours.

Aujourd'hui, elle tuait le temps dans la taverne chaurienne de Damenic. Elle avait hâte de mettre le pied sur le bateau, le lendemain… aurait-elle le mal de mer ? Ce serait fâcheux, mais autant s'en assurer sur un court voyage avant de s'engager à partir pour le bout du monde.
Elle tapait nerveusement du pied, alors elle se décida à trier son courrier : archives ? cheminée ? voilà qui n'est pas une activité intellectuellement trop intense, mais qui la distrairait. Elle avait bien croisé un narbonnais, mais il avait si peu de conversation ! *Ancien soldat, tu m'étonnes*, le genre de type à parler d'épées… ça n'est pas ça qui la captiverait. Heureusement que Grandfille était passée secouer un peu l'ambiance.

Le bruit courait que Damenic avait été aperçue aux alentours du convoi. Bien, la troupe était donc enfin au complet pour prendre le soir la direction de la capitale. Avant quoi elle espérait bien croiser quelques- uns de ses compagnons de route autour d'une chopine ou deux. Pas plus.
Oui, quand Cerièra voyage, elle est sobre. Comment ça, vous n'y croyez pas ?



@Jd Isaline : j'avais raté le RP «missive», super de le recopier ici !
Pas de souci pour l'intégration de bouts d'IG, c'est tout à fait légitime de baser du RP dur de l'IG ! Welcome on board !

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Ceriera
[la veille, au Cas Saoulé]

– J'ai entamé la procédure de divorce !
Qu'est-ce qui t'a décidée ?
– Ras-le-bol, et puis, ai-je le choix ?
C'est certain…

C'est ainsi que Lyviia apprit à Cerièra que… c'était la fin. La fin de son histoire avec Caudelence, si belle, mais qui l'avait rendue à de multiples reprises si malheureuse. Son amie avait décidé d'aller de l'avant.

C'était une bonne chose, mais Cerièra était, sur le chemin pour Toulouse, pensive, par rapport à cette histoire. Elle avait en tête le brouillon de discours que, comme témoin du marié, elle aurait fait à leur noce. Il était encore dans son sac… elle le parcourut… «Vous êtes beaux, vous êtes magnifiques tous les deux. Vous êtes un modèle d'affection profonde pour tous ceux dont le cœur espère.» Rédigé alors que le sien espérait, précisément… convaincue à l'époque que leur mariage serait imminent. «Puissiez-vous entretenir ce bonheur avec le soin que mérite un tel cadeau de Dieu. Je vous aime mes amis. » Destiné aussi à la cheminée, désormais… quel dommage. Quelle tristesse pour son amie…

Décidément, l'amour était chose bien compliquée pour les deux fuxéennes… toutes deux malheureuses, à leur rencontre, puis toutes deux heureuses, et re-malheureuses. Et on s'étonne qu'elles finissent poivrottes ? La bière, elle, ne vous fait jamais défaut.

Et bien toutes deux feraient autre chose, et polissaient déjà les bancs de Belrupt, pour faire un duo de capitaines de chic et de charme. Du rêve, elles passaient à la détermination. Si Lyviia était aussi tenace qu'elle, elles y arriveraient… car Cerièra, une fois qu'elle décide quelque chose, c'est comme un chien sur un os : elle ne lâche pas tant qu'elle n'entend pas «krack» !



[Toulouse, le 13 janvier]

Alors… un, deux, trois, quatre, cinq, six… et moi sept… hé mais il manque quelqu'un ! Où est Isaline, qui l'a vue ?

Et voilà… ils n'étaient pas arrivés à Toulouse au complet. Les aléas des voyages… sans doute plus tard elles en rigoleraient, mais pour l'heure Cérièra réalisait que…

Elle va rater l'embarquement !

Main sur le front, un grand soupir… restait à voir ce que Velenda en penserait. Après tout, elle pouvait bien consulter Damenic et Trol sur la question, la capitaine aurait le dernier mot. Devaient-ils attendre Isaline, ou la date d'embarquement était-elle fixe ? À la capitale pour un jour, ou pour deux ?

Un bien derrière un mal, toujours : ce petit incident mobiliserait son esprit, et l'empêcherait un peu de voir l'image du blond partout en ville. Ça n'était pas plus mal… d'un certain côté, «merci Isaline ! Et vivement le mess, qu'on en rigole !»

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Damenic
Dame se marre ! Ah les voyages...on se perd, on se retrouve, on s'égare, on se cherche. On finit toujours par arriver, en avance, en retard, pas au bon endroit, mais qu'importe.
Dame en tous cas est dans les bras de Trol, ils ne se ratent jamais, eux !! Le reste...ça lui parait très secondaire !


Alors ? On part ? on reste ? on attend ?

Elle est d'avis d'attendre Isaline. Apparemment Ceriera aussi. Mais la Capitaine, à qui appartient le dernier mot, leur conseille - leur intime ? - d'embarque ce soir : elle lèvera l'ancre tôt...

Soit.

Trol et Dame, main dans la main, la main de la blonde extrêmement crispée sur la grande main de son homme...longent les quais au pas de promenade, admirent les caraques, rêvent devant les naves et finissent pas monter sur la Cara Vel' !
Ceriera
Preums’ !

À en rater Aryanna, à ne pas pouvoir lui dire au revoir avant d'embarquer… mais c’est le lot du matelot.
«Matelote», donc, elle était la première à poser le pied sur le pont pour rejoindre la capitaine, afin qu'elle lui explique comment se rendre utile. Un tour des lieux, pour se familiariser avec… en cherchant son équilibre… *Ça tangue !*


13/01/1464 21:51 : Félicitations ! Vous avez débloqué le trophée Ça tangue !.

Équilibre correct, cœur bien accroché… peut-être ferait-elle un membre d'équipage potable ? C'était plutôt une bonne nouvelle.


[jeudi 14 janvier, à la mi-journée]



*Brrrr… il fait pas chaud !* Emmitouflée dans son châle, sur le pont de la Cara-Vel’, Cerièra regardait la Garonne se dérouler lentement. Les passagers s'étaient jusqu'ici fait discrets, et elle profitait de ce moment de solitude. Une semaine jour pour jour qu'elle lui avait dit adieu, il était temps de prendre le large. Que ce soit à Foix ou à Toulouse, trop de souvenirs, trop frais, un peu de recul serait salutaire, certainement. Dans ses pensées, la brune…

… quand soudain, tilt ! *Le laisser-passer pour la Champagne !* Toujours pas de réponse de la prévôté. À secouer, donc. «’Foutent rien ces prévôts» avait-elle lâché à Lyviia la veille, ce qui lui avait valu on bon coup de coude dans les côtes. Elle prit fissa la direction du mess. Après tout, partout où il y avait une taverne, elle avait un bureau.

Une première lettre, donc, pour s'organiser, et une seconde… la plus importante des deux, dans doute.




    Ma bien chère Aryanna, lo bonjorn,

    Contrairement à ce que je pensais hier dans la journée, j'ai du embarquer tôt hier soir, pour aider Velenda à ce que nous puissions lever l'ancre tôt ce matin, afin de retarder le moins possible notre départ, donc notre escale à Bordeaux.
    Tant pis donc pour les chopines, tant pis donc pour la danse, mais surtout je regrette de ne pas avoir pu te dire au revoir. Nous serons prudents, ne t'en fais pas, et je ne te laisserai pas sans nouvelles.
    Une première, nouvelle : il semblerait que je n'ai pas le mal de mer ! Ou plutôt, pour l'instant, le mal de fleuve… je verrai bien ce qu'il en est quand nous quitterons l'estuaire de la Garonne.

    À très bientôt de la plume, et courage pour ta montagne de travail. Je t'admire, parfois, le sais-tu ?
    Je t'embrasse,
    Que le Très-Haut te bichonne,


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Isalineardais.
isaline pose une main à plat sur le pont du Cara-Vel’, puis l’autre, passe la tête par l’écoutille et s’extirpe en ahanant du trou béant qui donne accès aux quartiers des passagers.
Cerièra vient de prendre la direction du mess.

Elle se penche vers l’ouverture carrée et tend la main à Eugénie, sa Damoiselle de compagnie, l’aide à grimper sur le pont. Puis les deux femmes vont s’accouder au bastingage, à tribord, et contemplent un moment sans mot dire Montauban défiler devant leurs yeux.
« Nous sommes arrivées à temps … A quelques minutes près, mais à temps … » Songe la jeune marchande qui tourne machinalement son regard vers la proue du bateau.


-HE !!! Att …
Mais son cri d’alerte est inutile.
Un immense mur de pierres dominant le Cara-Vel’ se précipite dans leur direction. LA catastrophe ! Une de plus mais sans rémission cette fois ; elles vont s’écraser dessus, le navire va couler immédiatement et elle se voit déjà morte, noyée dans les flots boueux de la Garonne !

-C’est un pont, isaline ! Martèle Eugénie. Regarde, nous passons dessous …

isaline exprime un long soupir qui dérape vers le sanglot, pleurniche,
-J’ai eu peur ! …
Puis ronchonne :
-Je n’en peux plus Eugénie, je suis encore énervée, c’est trop de choses en même temps ! Et c’est quoi tous ces parchemins que tu tiens à la main, hein ?
Là, son ton de voix vire à l’hystérique.
-Ben, les copies de tous les courriers, depuis deux jours … Je vais les classer.
Et prudemment, Eugénie n’évoque pas l’accident survenu à Castelnaudary.
-Ici ?! Dans le vent ?
-Non, mais …
-Alors allons au mess ! J’ai besoin de boire … Pour me calmer !!!

Et encore un grognement …
-J’espère qu’elle aura du vin blanc, crénom !!
Aryanna
[Jeudi 14 Janvier, mi-journée, aux grilles de Monclar]

Elle était devant les grilles de Monclar de Quercy, l'antre des DiCésarini, et avait bien reçu la missive de Cerièra. Et en attendant que quelqu'un vienne la trouver aux portes, la noire avait entrepris de répondre à la nouvelle matelote de la Cara-Vel', là, assise sur son cheval. Elle avait confié à Marguerite, sa pigeonne attitrée pour les "maux du cœur" d'aller confier sa réponse à sa o combien chère amie partie pour un long voyage, maintenant...



A Toi, Ma très chère Cerièra,
Bonjorn,

Je suis bien triste de comprendre pourquoi je n'ai pu te trouver nulle part hier soir. Mais je suis heureuse de savoir qu'il ne t'est rien arrivé. J'espère que votre voyage se déroulera sans encombres, tout comme nous arriverons à conserver un échange épistolaire tout le long de ce voyage, que tu me raconteras toutes tes aventures jusqu'en Champagne.
J'aurais, moi aussi, aimé pouvoir te dire au revoir et je te conjure d'être prudentes et de veiller à toi, ainsi qu'à toutes.
D'ailleurs, le fait que tu n'aies pas le mal de mer est quelque chose de positif, déjà. Cela est de bonne augure pour ce prochain voyage vers Alexandrie. Bientôt.

Ce jorn, j'ai laissé de côté le travail pour me rendre à Monclar. En effet, je n'arrive à rien depuis hier, depuis l'annonce de Robert. Je suis complètement perdue.
Cette histoire de mariage m'aura beaucoup plus chamboulé que je ne voulais l'admettre avec toutes ces plaisanteries lancées.
En effet, tu l'auras sans doute remarqué déjà mais je me tiens bien loin des hommes et cela a toujours été ainsi. Cela relève certainement de ma vision de ces créatures impures et frivoles. La chose pourrait porter à rire, après tout, ce sont souvent les femmes que l'on qualifie des "frivoles", mais bon...
Le fait est que je suis à Monclar, j'ai besoin de davantage d'éclaircissement sur tout cela. Je ne sais quoi penser de toute cela. J'aurai aimé pouvoir t'en parler, mais je ne sais même pas quels mots je pourrais utiliser pour qualifier tout cela. Tu imagines ? J'en perds mes mots... Ma détresse doit être bien plus grande que ce que je ne peux concevoir, là, maintenant...
J'ai besoin d'un avis, de ton avis, toujours juste. Parce que, nous le savons toutes les deux, tu es une femme d'Amour et ce sont bien des choses que je n'entends pas, malheureusement. Cela peut me montrer comme quelqu'un de froid, sans cœur, trop stricte, mais... je n'ai jamais été autrement. Bien sûr je ressens l'ἀγάπη, sinon je ne t'aimerais pas comme je t'aime, mais toutes ces choses de l'Ἔρως, me paraissent bien vagues, floues, mensongères même, et si destructrices...

Peut-être que ton regard avisé saura m'aider à comprendre quoi que ce soit dans tout cela...
Je t'embrasse,
Tu me manques déjà,
Que le Très-Haut vous garde et vous veille, toutes,



Une Aryanna qui ne travaille pas, ce n'est jamais bon signe, tout le monde le sait... Une Aryanna perdue ce n'est pas plus rassurant...
Une fois missive signée, la noire s'était redressée sur son cheval, avait relever la couronne comtale qui lui tombait sur le nez et l'avait confiée à Marguerite. La pigeonne saurait bien où trouver son amie, sur les flots...

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