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[RP]Clause 36 ou comment empoisonner son monde.

Johanara

"Jamais Ambroise n'oublie, Toujours Ambroise se venge."

Extrait du Recueil des petites fables et autres proverbes Ambroisiens.


La vindicte semblait à son acmé dans le palpitant florissant d'escobarderies de la pourtant si délicate et si bienveillante Johanara Bérénice d'Ambroise.

Mais ils jouaient l'un avec l'autre, l'un contre l'autre, l'un malgré l'autre depuis tellement longtemps.

Son cousin Nathan l'avait quelques années auparavant livré en pâture à la famille Montbazon-Navailles. C'était son tour à présent de connaître les affres des épousailles de convenance. La Sublime se repaissait à l'avance de cette liberté qu'il lui avait arraché et qu'elle étranglerait à son tour de sa main de matriarche courroucée.

La pernicieuse Almodie Jacquemine de Pince-Alouette, exilée en Armagnac pour mauvais traitements sur la progéniture adorée de la biche aux yeux verts de mer, ne fut que trop heureuse de remettre son museau sournois dans la fange et le rubis des affaires familiales.

La vieille tante comprit bien vite qu'en aidant Johanara à remarier l'Apollon déchu, sa place dans La Familia lui serait rendue.
Alors on éplucha les registres, on chercha la vache à lait. On la voulait étrangère, titrée, et fertile. Qu'elle donna à l'éphèbe assez d'enfançons pour faire taire les rumeurs ignobles qui couraient à son encontre.
Il se murmurait parfois que Nathan aimait à se donner à de jolis garçons. Sa cousine le savait friand d'Euzen mais elle ne s'en offusquait guère, ayant reconnu à leurs relations tumultueuses et à leurs œillades tendancieuses quelque chose de divin propre au Grand Amour.

Néanmoins elle se souciait de sa réputation et n'aurait aucunement souffert qu'on puisse distribuer à son adoré, quolibets et homélies.
On trouva une triple vicomtesse que la rouquine connaissait de nom et de réputation. La grande dame avait une fille de l'âge de Johanara, soit de quelques années l'aînée de Nathan.

Cassandre au doux prénom funeste...L'aruspice mortuaire...L'oiseau de mauvais augure. Johanara aima ce penchant mythologique qui irait tel un gant à l'Ambroise suicidaire.

Quelques missives mielleuses, quelques laquais mandatés pour aller courtiser Rosa de Leffe d'Harlegnan, lui porter des présents, des fleurs et la promesse d'un avenir luxuriant pour sa duchesse de fille.

Le jour de la rencontre, la berrichonne avait transformé le manoir de famille en véritable petit Castel fleuri de milles et une roses blanches ou d'énormes lys tigrés. Tout embaumait, des mignardises exquises étaient portées par d'adorables valets aux boucles flaves et aux tenues d'un rose glacé.
La mère avait trainé la fille sous un prétexte fallacieux. Quant à Nathan, c'est Almodie qui lui avait donné l'ordre de se ramener, convoquant machiavélique, la fameuse et tant redoutée CLAUSE 36.

Johanara les accueillit, vêtue d'une robe indécemment élégante et sophistiquée, d'un tulle ocre et mordoré qui affinait la taille avant de s'évaporer sur les courbes affriolantes des hanches. Sa crinière de flammes en passe de devenir la 8 ième merveille du monde, abondait sur le minois de Madone. La beauté de Johanara laissait présager le meilleur quant aux dispositions physiques du mari.

Bienvenu! Entrez mes dames! Un coktail?

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Rosa
Alors qu'elle cheminaient vers le Berry, La Plus Belle Blonde des Flandres et sa duchesse de fille Cassandre, Rosa se remémorait les vraies raisons qui les amenaient à faire ce voyage.

Il s'agissait probablement de la dernière occasion de redorer la réputation de celle qui fut autrefois la Pucelle des Flandres. Cela lui paraissait si lointain à présent. Mariage, divorce, enfant sur les bras, presque remariage, les frasques de Cassandre la rendaient folle. La triple vicomtesse ne savait plus que faire de sa fille qui avait pourtant été élevée au couvent.

Comment la remettre en de bonnes mains? Elle ne pouvait plus guère mettre en avant sa virginité, heureusement lui restait son titre de duchesse. Mais qui accepterait d'épouser une femme, déjà mariée auparavant avec enfants? Qui? QUI? La Blondissime n'en dormait plus. Elle avait mis sa fille au couvent quelque temps, jusqu'au jour béni où elle avait été approchée pour des épousailles. Une noble famille, bien titrée, il ne lui en fallait guère plus à Rosa à présent. Il ne fallait point se révéler gourmand.

Il allait de soi qu'elle n'avait pas révélé à Cassandre la raison de leur voyage en Berry. Sans cela elle aurait piqué une crise, roulé par terre, cassé le miroir, qui sait.. Non il fallait la mettre devant le fait accompli. Elle prenait les choses en mains et Cassandre devrait se plier à sa volonté.

Elles arrivèrent au Castel, la Blondissime fut favorablement impressionnée par les trésors de décorations. Quant à la châtelaine, elle était tout simplement Sublime. Si seulement le ramage du futur époux se rapportait à ce plumage, Cassandre ne serait point trop en peine. Par ailleurs sa fille et elle avaient revêtu de magnifiques toilettes. Leur réputation était en jeu, et il fallait montrer leurs meilleurs atouts. Et Aristote soit loué, elles n'en manquaient pas, Cassandre était tout simplement éblouissante.

Souriante elle salua la maîtresse des lieux, et répondit à la question. Sans pour autant savoir ce qu'était un coq tèle. Une sorte de chapon? un volatile à la mode berrichone? Quoiqu'il en soit pour ne pas froisser son hôte, elle répondit par l'affirmative.


Très volontiers, nous avons fait une si grande route, nous sommes ravies d'arriver. C'est très joli chez vous.
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Cassandre_louna
Cassandre, c'est tout une histoire qui au fond se tient parfaitement à la mythologie dont son prénom faisait l'histoire.
Cassandre était une femme qui dès enfant avait été léchée par des serpents et qui avait eu un grand don de divination, en vrai dans la réalité actuel des choses beaucoup surnommés la duchesse "le serpent", non pas pour ses dons de prédilections mais pour son venin pratiquement mortel quand elle mord, mordre les gens en pleins cœur et leur injecter un venin qui les tuera à petit feu, oui elle adorait ça la blonde.
Cassandre était réputée pour sa grande beauté et elle eut de nombreux soupirants, qui apportèrent leur soutien à condition toutefois de pouvoir l'épouser un jour.
En réalité c'est l'un des passages les plus justes sur sa vie, elle était fort belle, ce n'était pas un mythe mais une réalité, elle représentait la beauté, la mode, en tant qu’égérie du plus grand atelier de couture de France, elle se considérait comme la perfection.
Et si cela ne suffisait pas il suffisait juste de dire qu'elle avait été grand maître de la garde-robe de 4 empereurs et mannequin de la grande Attia des Julis pour s'auto satisfaire de sa beauté.
Oui la belle blonde n'était pas du genre fidèle, elle aime plaire mais dans son seul et unique mariage elle tenue pourtant fidélité jusqu’à la séparation, jeunesse ou amour ? Qui sait...

Puis dans l'histoire la belle trahit l'homme qu'il ne fallait pas trahir en se moquant de lui et fut gravement punie du fait que ses paroles n'étaient plus que bêtise aux yeux des autres, elle mourut ensuite .... En sommes-nous la ? Devoir survivre ou mourir ? L'avenir nous le dira sans doute, mais pour l'instant en cette belle après-midi ensoleillée nous sommes bien loin de tout cela pour la duchesse, très loin oui.


Votre Grasce, une missive

Hummm...

Pardonnez-moi de déranger sa Grasce mais il s'agit du sceau de votre mère.

Ohh donnez !

Elle ouvrit la lettre où sa mère parler de vouloir faire un voyage avec elle, de passer du temps avec sa fille et d'aller voir une amie à elle dont sa fille se disait avoir une beauté extraordinaire. Elle leva un sourcil sur cette phrase et râla

C'moi la plus belle non mais !

Désappointée elle fit préparer les malles et sortit une robe qu'elle prit elle-même avec délicatesse, une robe de fil d'or et d'un tissu d'Italie avec un cape de drap de Flandre, les meilleurs tissues et une des plus grande couturière l'avait faite, oui c'est celle-ci qu'elle porterait pour aller voir cette amie étrange .

Faites venir mon vassal, il protégera ma mère et moi-même durant notre voyage.

Les ordres furent vite donnés, les valises chargés et elle partit à l'aube de la journée qui se mourrait.
L'ancienne grand maître aimait à voyager la nuit, elle pouvait ainsi dormir et faire une grande partie de la route en même temps. Cela ne manqua pas car le lendemain à son réveil un grand parti du voyage fut fait, et ce n'est qu'une semaine après qu'elle retrouva sa mère dans le Berry.

Il fallait avouer que si elle avait pris son vassal et ami avec elle, c'est qu’elle avait peur que sa mère soit encore tombée amoureuse d'un gueux, elle avait déjà prévu le fait de donner l'ordre à Charles de le tuer pour en être débarrassé, mais rien de cela l'attendait.
Le moment fut agréable et enfin la mère et sa fille allèrent voir cette amie dont elle ne connaissait pas le nom


Mère, pourrons nous allez à Paris ensuite, faire les boutiques ?

Sa mère lui répondit par un sourire et le carrosse s’arrêta, elles étaient arrivées. La porte s'ouvrit et un signe fait à Charles pour les suivre, elle sentait le piège ou son amie serait un ami.
Agréable surprise à nouveau, pas d'homme, sa mère n'avait donc pas d'époux en vue ni d'amoureux. Quel soulagement, car elle ne partagerait sa môman pour rien au monde !

L'histoire était donc vraie juste une amie et sa fille. Elle fit un mouvement de la tête saluant l'Ambroise et retira son mental faisant place à sa robe plus éblouissante encore.


Bonjour, merci pour votre accueil. Comme dit mère, nous avons fait longue route, un peu de détente ne ferait pas de mal

Sourire avant de chercher la rivale, mais où était-elle la blonde qui se disait la plus belle de France !

Vous cachez les membres de votre famille ? Ma mère m'a parlé d'une fille vivant ici disant être la plus belle de France, je serais curieuse de voir cela et...d'admirer son minois.

Sujet lancé, il est temps de passer à table sans même un plat de résistance !
Johanara

Les deux femmes semblaient en tout point charmantes, précieuses et titrées. Leur Beauté jouait au diapason avec le minois enchanteur du futur marié.

Cela dit, la blondasse se la pétait un peu. Certes sa toilette fastueuse et azuréenne lui donnait cet air mignonnet d'angélique peinture à laquelle un séraphin gracile aux anglaises blondes aurait prêté ses traits.

Mais Johanara, elle, était venimeuse, écarlate bourgeon d'une fleur à la fois exotique et familière, de l'union de ces madones italiennes aux yeux brillants de belladone à l'harmonie classique et d'une géante aux yeux d'un vert anisé, au crin roux et épais semblant voleter au son d'une corde irlandaise, d'un teint adamantin à lui laisser le trône d'un royaume des glaces.

Piquée au vif par l'affront, elle offrit un sourire poli et amène, avant de pivoter promptement et de gifler du velours de ses boucles rutilantes les gracieuces pommettes de la Cassandre.

Je ne vois qu'une seule femme pouvant prétendre à ce genre de frivolité. Et je ne la dissimule point. Au contraire, elle se pavane toujours fièrement, la boucle rousse au front et le sein victorieux.

Oeillade courroucée tandis que la senestre ajustait l'énorme émeraude au sillon d'une poitrine lourde et admirablement galbée pour une mère de famille.

Je fais descendre mon cousin. On va vous servir.

Mais pas de chichi chez les Ambroise!

Nathan!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Nathan!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ramenez vous!



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Cassandre_louna
« Une beauté sans grâce est une beauté sans appas » *



Qu’est-ce la beauté ?
La beauté c’est un savoir-faire, ce n’est pas seulement posséder des traits gracieux, des courbes enjôleuses s et un sourire d’ange. Non ! La beauté c’est un tout.
Elle est l’harmonie, la fusion complète entre deux éléments qui rendent les choses si douces et si pures que cela en serait presque indécent.
Oui pour Cassandre c’est presque la perfection, c’est un peu comme la façon dont Attia est devenue la déesse des tendances. Mais c’est aussi savourer un peu comme quand Elizabelle lui annonçait être sa couturière unique, croyez-moi, une nouvelle comme ça, ça se savoure !

Quand elle entendit les mots de la rousse elle ne put s’empêcher de sourire, non mais sérieux, pour qui se prenait-elle ? Cette rousse à la poitrine assez imposante et visible pour faire d’elle une nourrisse à lait. Elle en restait une rousse, rien de plus.
Un léger regard vers sa mère car vraiment la tentation était trop grande et elle lui dit en flamand, un sourire en coin à la limite de moquerie sur ses lèvres


C’est sûr que s’il y a une histoire de seins, c’est un peu comme comparer une poule et la poule aux œufs d’or que je suis.

Léger sourire voyant le teint de sa mère pâlir, elle ajouta toujours en flamand :

Une poule s’exhibe, moi je n’ai rien à faire pour être admiré.

Elle allait presque rigoler quand elle reçut les cheveux roux sur sa figure. C’était très léger, très gracieux mais intolérable pour la blonde. Comment cette chose inconnue osait la toucher, heureusement elle n’était pas vilaine, car sinon, elle aurait pu contaminer la duchesse, ou du moins c’est ce qu’elle croyait.
Alors que sa mère grinçait les dents pour ces mots en flamand, Cassandre avait le teint qui rougissait légèrement de colère pour ce contact non demandé.
Et alors que l’Ambroise criait après le nom d’un homme qu’elle imaginait déjà gras et d’une impolitesse à faire peur elle s’approcha d’un vase qui ornait la pièce, le toucha du bout des doigts et constatant qu’il s’agissait probablement d’une œuvre d’Alexandrie, son doigt joua un peu avec jusqu’à le faire tomber au sol.


Oups… C’est fou comme les choses se cassent facilement. Navrée, Madame.

Elle la regarda droit dans les yeux, se caressant la joue en même temps, espérant que le message soit passé, avant d’ajouter à sa mère :

Mère je vais vous laisser profiter de votre amie si particulière avec une voix si puissante que vous pourriez aisément faire un très bon guet. Je vais profiter de la journée pour m’aérer et rejoignons nous à l’hôtel, cela conviendra surement à ma mère ?

Elle attendit la réponse de sa mère ne se doutant toujours de rien : Après tout pourquoi sa présence serait indispensable ?


* Ninon de Lenclot
Rosa
Et là, catastrophe. Ou comment casser une magnifique présentation en deux secondes. Cassandre qui sans vergogne demande où est la beauté dont Rosa lui avait parlé, sans compter la réponse de leur hôtesse et voilà les deux tigresses a jouer à qui avait les plus belles rayures.

Heureusement que sa fille lui parlait flamand mais l'affront n'en était pas moins grand. Le rouge lui montait au visage. Et la moutarde au nez. Le coq, les poules et toutes la basse-cour allaient pouvoir être proprement marinées.

Et là, mesdames et messieurs vous pourrez assister à une rare scène d'anthologie où la Blondissime se met en colère. Ce qui est très très rare. Il en fallait beaucoup pour la mettre en colère. Vraiment beaucoup. Mais là la coupe était pleine. Et c'était d'un ton sec, autoritaire qui n'admettait aucune réplique qu'elle avec une sorte de calme qui n'augurait rien de bon qu'elle dit à Cassandre tout en la fusillant du regard:


Cassandre, tu te tais, tu reste ici et tu ne bouge pas un cil jusqu'à ce que je te le dise.

Puis se tournant vers la Splendide Rousse:

Votre Grâce, veuillez pardonnez ma fille, elle ne sait plus ce qu'elle dit. Les miasmes respirées pendant la route, sans doute. Elle aura besoin d'un bon bain. Froid.

Une telle manifestation de colère malgré l'apparence trompeuse de calme l'avait assoiffée. Elle s'éventa un peu cherchant du regard la source de vie la plus proche possible. Bon sang, une bonne bière fraîche passerait bien!
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Cassandre_louna
« La colère est une avalanche qui se brise sur ce qu’elle brise » *



Elle avait une mère douce la duchesse, une maman attentionnée, délicate, aimante, tout le contraire de la froideur glaciale des taclages méprisants et du venin morbide de sa fille.
Mais là visiblement c’était le pompon, la cerise sur le gâteau ou le troisième trèfle du cracheur d’écus : Bref, le jackpot.
L'ancienne pupille de France avait commencé à voir le teint rouge la triple vicomtesse, mais cela n’avait pas arrêté la duchesse et qui en faisant tomber ce vase venait de se faire rappeler qui était encore le chef de famille ici.

Citation:
Cassandre, tu te tais, tu reste ici et tu ne bouge pas un cil jusqu'à ce que je te le dise.


Ça c’était clair, et en plus elle l’avait tutoyé devant une inconnue, ou du moins une inconnue pour elle.
Cassandre n’aimait pas ces manière, elle ne connaissait pas la personne et n’aimait pas montrer ses faiblesses. Sa mère en était une car elle lui obéirait toujours, toujours.
Le fait de devoir courber l'échine devant cette femme et de se faire engueuler comme une enfant l'avait mise de mauvaise humeur pour la journée, que pouvait bien prévoir sa mère ? Elle n'allait quand même pas l'enfermer ici pour revoir son éducation, elle oserait pas hein ?! Quoi que...
Léger froncement de sourcil espérant qu'il ne s'agissait pas de cela, son dernier mariage fut un échec dut à son absence elle voulait peut être se venger...

Elle fit une moue profonde et regarda dans l’ombre un instant son vassal qui ne s’était pas encore fait remarqué, il devait bien rigoler intérieurement, lui, de la scène. Elle avait déjà hâte que la journée se termine et espérait que le cousin de la rousse descendrait avec un fut de bière, même si cela était peu probablement, ça aurait au moins l’avantage de calmer sa mère.

*Sénèque
Nathan
« Je me demanderai toujours, pourquoi, j’ai toujours été couard face au suicide. Il m’aurait bien aidé, souvent. » Nathan.

Le manoir des Ambroise. Une propriété de Johanara. Seulement une propriété, il ne fallait pas disconvenir du fait que ce fut Nathan qui le rénova de fond en comble. Le souci de l’apparence. Faire de cette famille une énergie colorée. Montrer la richesse à l’Ambroise. Etaler, dépenser, parader, répéter.

L’ignorance n’était plus de mise. Nathan se savait pris au piège à son propre jeu. Emprisonner les membres de sa famille. Il sut le faire avec brio pour son estimée cousine. Il réussit à appuyer Almodie de son aide, faisant de Johanara une victime de premier choix. Malheureusement, l’Apollon s’était vautré dans l’idée que leur tante le préféré. Il ne prit pas les mesures nécessaires pour mettre Almodie hors de portée. Il confia cette tâche ingrate à Johanara. Quelle stupidité. Le travail de la délicieuse rousse, lui fut renvoyé en pleine face. Il lui fut renvoyé, par un mariage, non pas arrangé, mais forcé. Alors quand bien même il s’époumona en protestant avec véhémence, menaçant, vilipendant, médisant et autres commodités amicales, il ne réussit pas à se dépêtrer de ce marasme.

Le moment fatidique arriva. Le jeune blond ne pouvait supporter la voix exquise de Johanara. Il abhorra définitivement cette femme, source de ses discordes, source de ses tourments, la source de ses vives passions. Johanara était l’élément vital de Nathan. Même si ce dernier en faisait le déni. Il ne voulait pas voir cela comme une vengeance, il voulait voir cela comme un défi. Un défi qu’il savait dur à surmonter. Se marier, fonder une famille, être un mari & père parfait. Tout ceci était aux antipodes du jeune homme. Il ne pensait qu’à vivre, profiter de la vie.

Il se regardait face à une vitre, contemplant le fardeau de sa vie. Son physique. Le souci de tout chez lui. S’il avait été laid, il aurait eu une vie moins agitée. S’il l’avait été, il ne serait pas ici, désormais. Il serait d’ores et déjà maqué. Avec les « si » le monde était refait dans son esprit. Il songea à s’enlaidir, faire de lui un rustre, un roturier, un paysan, un bouseux, et il fut encore une fois couard. Son égo, son orgueil et sa dignité, tous surdimensionnés, l’empêchèrent de cacher ce qu’il était.

Vêtu, comme à l’habituée de ses plus beaux atours. La somme de ses factures vestimentaires pouvait nourri une ville entière pendant un an. Il finit par descendre aux appels de sa cousine. Faire bonne figure, une maxime comme une autre.
Il arriva dans la pièce où ces dames commençaient à faire naître une tension palpable.
C’est le teint diaphane, gorgé d’innocence, qu’il vit avec stupeur la beauté renaître. Il eut un moment d’absence, un moment où il redécouvrait le vrai sens de la beauté. Cette beauté, pure, intacte. Poussant un léger soupire, il retrouva sa raison. Cette femme était sa future cage. Il ne pouvait la voir comme une divine déesse. Il ne le pouvait pas, tout simplement.
Il avança d’un pas assuré. Mis en valeur, comme un produit alimentaire, toute la matinée par les gens de sa cousine, Nathan ne fut presque jamais plus beau. Nonobstant ceci, on pouvait noter le désarroi de l’Apollon. Il ne pensait qu’à une seule chose, fuir. Et pourtant.


-Vicomtesse, Votre grâce.

Accompagné d’un léger sourire. Pouvait-il faire davantage ? Non. Il n’allait pas s’incliner. Certes déchu, il se considérait toujours comme un duc à part entière.
Une nouvelle partie débuta. Il voulut un whisky. C’était des macarons à la place.
Bonbons rosés, sucrés, il commençait à en avoir assez et pourtant, sous la peur de l’affreuse clause 36, il se plia volontiers à toutes ces urbanités, qu’il jugeait, superfétatoires.

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Rosa
« L'heure, c'est l'heure ; avant l'heure, c'est pas l'heure ; après l'heure, c'est plus l'heure. »*

Le futur était devant elles à présent et les saluait. Bel éphèbe, il devrait être au goût de sa blonde progéniture. Ce qui n'était pas gagné en revanche c'était la confrontation de caractères. Car elle en avait. Et une sacrée dose. A voir s'il était à la hauteur. Il lui faudrait un homme qui la tienne serré. Enfin il n'était pas question de faire la fine bouche. Un homme tout court c'était déjà bien. Le caractère c'était un plus.

Elle inspira fort. C'était l'instant de vérité. Cassandre devait savoir. Maintenant.


Baron, voici ma fille, Sa Grâce Cassandre Louna de Leffe van Loos. Cassandre voici le Baron Nathan d'Ambroise, votre futur époux.

Le ton était courtois mais impératif. Le vouvoiement était à nouveau de rigueur à présent que l'accès de colère blanche était passé. Cela sonnait comme un couperet qui tombe, peu importe comment elle le prenait, elle n'aurait clairement pas le choix et il fallait qu'elle le sache.





* Jules Jouy
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Cassandre_louna
« C'est de la confiance que naît la trahison.»



J'ai envie de m'enfuir, loin d'ici
Et je n'oublierais jamais, mère, votre ignominie
Car il n'est pas l'un des nôtres
Il ne sera jamais des nôtres !
Il n'est pas comme nous, l'un de nous
La dup'rie est finie
Nous avons à présent votre plan, compris
Nous ne pouvons pardonner votre choix, votre faute
Comment faire en sorte qu'il devienne l'un des nôtres

Vous n'êtes pas comme nous.....
Moi je ne crois pas en l'amour fou !
Trahison, disgrâce
Trahison, disgrâce
Trahison*....

Et comme certains diraient : Et là, c'est le drame !
Au début pourtant tout semblait avoir bien commençait, l'homme descendit l'escalier et Cassandre quitta le vase brisé pour se poster à nouveau près de sa mère.
Admirative ? Elle l'était, il était plutôt bien fait et la duchesse aime à regarder ce qui est beau autant qu'ignorer ce qui est, pour elle, laid.
Ses yeux verts se posaient donc sur les délicates courbes "du cousin", elle avait vu la façon dont il l'avait regardé, l'espace d'un instant, et ce regard lui avait plu car elle aime être admirée.
Les salutations d'usages furent données et Cassandre lui adressa un sourire. Il était beau, certes, mais il semblait bizarre, comme mal à l'aise, pourtant il y'avait rien pour être mal à l'aise. Elle ne comprit pas de suite et songea que la bizarrerie devait être un trait de caractère de la famille.


Citation:
Baron, voici ma fille, Sa Grâce Cassandre Louna de Leffe van Loos. Cassandre voici le Baron Nathan d'Ambroise, votre futur époux.


Bonjour Baron, votre nom sonne bien avec votre...hein ?

Oui sur le coup l'ancienne pucelle répondait à la bonne manière mais là son cerveau fit "tilt".
Époux comme mariage ? Comme devoir vivre toute sa vie avec comme ...Elle compta un instant dans sa tête, non ce n'était pas la fête encore de certains gueux qui s'amuse à faire des blagues idiotes, c'était donc la vérité : La VÉRITÉ.
La nouvelle passa difficilement d'ailleurs elle ne put s’empêcher


Mère...comment avez-vous pu...sans même m'en parler !

Oui là c'était d'une bassesse pire que des élections ducales, elle était l’animal en cage, prise au piège, un fusil sur la tête et n'ayant que deux choix : Le mariage ou la mort.
Ne préférait-elle pas mourir à cet instant ? Si, surement, car sa colère était-elle qu'elle pourrait brûler vive de haine.


Mais vous...vous ne pouvez pas...ça ne marchera pas voyons ! Il est, il est ....

Bon elle ne pouvait pas dire moche c'était un fait, mais elle aurait bien dit "faible" juste pour voir la tête du futur promis. Car même s'il avait les traits d'un apollon, il était loin d'avoir la carrure d'un soldat et la duchesse l'aurait bien attaqué sur ça.
Mais voilà, elle sentait le regard de sa mère sur elle, noire, comme si elle n'avait pas bu de bière depuis une année, bref elle avait compris que la, elle devait s'écraser.
Telle une souris voulant devenir un lion elle lança


Soit, mais je désire un contrat de mariage ou toutes les closes devront être respectée ! Que cela soit mis en écrit et signé en ce jour. La première sera que notre mariage aura lieu à Strasbourg et que c'est mon ami le Cardinal Aristokoles de Valyria qui fera l'office, je n'accepterais rien d'autre.

Bon au fond, elle n'avait pas le choix, mais en voulant signer un contrat de mariage aujourd'hui même elle mettait ses hôtes au pied du mur. Qui sait peut être changeront ils d'avis...Elle laissa le temps à la maîtresse de maison de prendre un parchemin et de quoi écrire si elle le désirait pour mettre les clauses du contrat.



*Reprise du Roi lion
Nathan
Sous les traits apeurés, l’Ambroise dissimula une condescendance qu’il tirait de l’inné. Ce regard hautain, souvent détestable, parfois affligeant, fut dissimulé. Il se grima en un jeune homme perdu, livré comme un morceau de viande appétissant. Pourtant il se prédestinait à devenir avarié. Comme si le temps était son plus grand ennemi. Non pas l’envie de rester jeune, mais l’envie d’être ce vieux croûton dégoutant. Ce vieux que cette femme n’aimerait pas. Malheureusement, ses erreurs le conduisirent à une jeunesse éternelle. Un jouvenceau hagard. Il ne prit pas de relever les bouts de phrases de la duchesse. Il n’avait pas quitté son regard. C’est avec une force appuyé, qu’il la regarda tout en s’installant dans le salon. On aurait pu le croire ivre mort, inconscient de ses faits et gestes. Pourtant, il l’était. Conscient de cette navrante mis en scène. Vous faites quoi dans la vie ? Je suis comédien. Et tout le temps, c’est dramatique.

Il écouta les premières exigences de cette femme au galbe alléchant. Elle eut, pour Nathan, une certaine grâce qu’il estimait pouvoir trouver chez très peu de femme. Un accomplissement qu’il classait. Evidemment, de tout temps, la pulpeuse rousse, sa cousine aux milles émeraude eut la préséance sur toutes les autres. À force de tocades et d’estocades, surement. Le Sidjéno aimait le défi tout comme un enfant aimait le gâteau. Il vit en Cassandre un potentiel d’emmerdeuse non négligeable. Elle était peut être faite pour lui. Elle était peut-être ce défi qu’il recherchait depuis des mois. Il n’aimait pas s’installer dans la routine. Il la fuyait, comme on fuyait les rats viatiques de la peste.

Il toussota et esquissa un sourire carnassier. Il se défit de cette façade marbrée. Et se lança dans le combat à en devenir du contrat matrimonial.


-Vous n’acceptez rien d’autres ? Faites-vous de ces hommes d’église, des objets utilitaires ? Il semblerait que cela ne soit pas bon. Par ailleurs, puisque vous vous lancez, déjà, dans les termes d’un contrat, sachez que je suis friand de ces clauses. C’est un paradoxe, car en effet, c’est une clause qui m’oblige à écouter vos caprices. Quand bien même votre joli minois vous le permet, et sachez d’avance que je respecte la beauté. J’eus et j’ai toujours, ma cousine, Johanara, qui avant vous, réussit à me faire passer en revue des centaines de tocades. Alors, vous pouvez poursuivre. Mais sachez que je suis expert en la matière. Un Ambroise qui n’a jamais fait ou joué le rôle de l’enfant pourri gâté n’est pas un Ambroise. Nous avons cette chance d’user de nos charmes. Alors tel un inconséquent, je vais poser une première clause. Vous devrez suivre la tradition des poulpes Ambroise. Une fois par an, à cette date de notre rencontre, vous serez obligée de vous rendre dans le bassin d’eau de Lignières et de nager avec les poulpes qui y pullulent. La tradition remonte à des générations. Feue, notre tante Jazette était un précurseur en la matière.

Se montrer idiot, une bonne idée pour la faire fuir. Ah si seulement il était bossu.
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