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[RP] Une canne à pêche, la Loire et des loustics en goguette

Eleane18
Une tristesse insondable... Mais des larmes qui se tarissent. Partagée entre désir d'en dire plus sur sa vie et consoler encore Suniva, Elé n'eut pas l'ombre d'hésitation, s'engageant sur la voie que lui soufflait son coeur. Elle raffermit de nouveau son étreinte et berça doucement sa jeune amie. Cela la fit sourire car par l'âge Elé se savait plus vieille mais par bien des aspect, c'était la normande qui possédait le plus de maturité. La douceur de l'air et la brise qui soufflait dans les feuilles des arbres jouaient petite musique agréable malgré solennité de l'instant. Toujours tenant Suniva, elle ferma les yeux et lui murmura :

" - Non, je n'ai pas cette réponse là ma belle, tout ce que je peux te dire c'est d'écouter ton coeur. De lui faire confiance comme tu l'as toujours fait...
Et si pour l'instant il ne te souffle rien, laisse le temps faire son office. Il accomplit bien des miracles tu le sais bien..."


L'enserrant un plus fort dans ses bras elle ajouta d'une voix chevrotante qui s'affermit peu à peu au fil de ses paroles :


" - Pour moi, il est des blessures qu'il a guérit à jamais, alors reprend confiance... J'ai même réussit à aimer partie de moi à nouveau alors que des années durant je me suis détestée de toutes mes forces. De ma faiblesse... De ma paillardise... De ma lâcheté... Peu à peu j'arrive à m'en guérir et à en ressortir plus forte à chaque épreuve.
Sache une chose encore. Quoiqu'il advienne, quoique tu décides, je serais là. Toujours... Jamais je ne te quitterai, entre toi et moi, c'est à la vie à la mort. Tu m'auras toujours sur le dos ma belle."

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"Pleure : Les larmes sont les pétales du cœur" P. Eluard
Suniva
" - Ecouter mon coeur, écouter mon coeur... C'est inutile. Je sais ce qu'il me dit mon coeur. Il me dit de m'oublier et de continuer comme j'ai fait jusqu'à aujourd'hui... De profiter de chaque jour et de ne pas chercher à avoir plus... De laisser mon sale caractère de coté et puis voila tout... Chuis pas le centre du monde et pas du sien non plus. Je ne veux pas le perdre, c'est tout ce que je vois pour l'instant..."

Suniva appréciait l'étreinte douce d'Eleane et l'attention amicale qu'elle lui apportait. Tout à coup, elle repensa aux confidences qu'elle lui avait faite. Elle la repoussa gentiment pour plonger ses mirettes dans les siennes...


" - Dis moi... Tout à l'heure, tu me parlais de ton passé. Il ne t'a pas... hum, rattrapée quand même ? Parce que tu sais... pour moi c'est comme toi : à la vie à la mort ! Tu es ma presque soeur. T'as même pas idée de la place que tu occupes toi, j'imagine même pas qu'on puisse être séparées ! Et puis j'aime bien Frances aussi, tu sais... "


Un sourire refit son apparition lui arquant les lèvres : Penser aux soucis d'Eleane faisait oublier les siens à Suniva. Puis le sourcil s'incurva en même temps qu'une sourde inquiétude se faisait jour dans l'esprit de la jeune femme.


" - Tu me le dirais si tu étais en danger hein, Ele ?"

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Franceska
[ De rives... en rêves ]

Voilà quelques temps que Franceska n'avait osé mettre le nez dehors.
Elle était restée cloîtrée, tel prisonnier dans sa cellule, ne faisant que de brèves apparitions en taverne.
Tout juste le temps pour elle de saluer ses amis et de s'assurer que tout aller bien, qu'elle franchissait de nouveau le seuil de la porte dans le sens inverse.
La fatigue dû au voyage, très certainement, y était pour quelque chose.
Mais pas seulement. Il serait trop facile d'employer ce prétexte.

Plus le temps passait et plus elle se sentait seule. Pourquoi ? Elle ressentait un manque ; celui de sa famille . Elle savait l'un de ces frères venue la retrouvé à La Trémouille et elle était là !
Certes, elle était entourée de ceux qu'elles aimaient, Suni, Ducho, Tsu, ... et Elé. Heureusement d'ailleurs.

Ressassant ses pensées, elle se décida de partir à la recherche de celle qu'elle aimait tant. Elle ne pouvait rester là, laissant sa douce. Elle devait rester auprès d'elle et cesser d'installer distance de la sorte.

Franceska emprunta le sentier qui menait au lac. Son amour ne pouvait
qu'être là ! Elle avait en vain tenté de la trouvé dans le village sans jamais l'apercevoir.

Elle avançait dans les hautes herbes, les chausses à la mains. Elle avait cette fascinante sensation de voler au travers de cette immensité. La calme se voulait reposant et elle se faisant joie de retrouver celle pour qui son coeur ne cesser de battre.

Elle s'enfonçait plus loin s'approchant du bord de l'eau, portant l'ouïe à son entourage. Elle profitait du bruissement de l'eau et du chant des oiseaux, quand elle entendit la douce voix d'Élé. Elle s'apprêtait alors à accélérer le pas, lorsqu'elle entendit la voix d'une autre femme.

Sentant son coeur se serrer dans sa poitrine, elle voulu courir vers elles, mais se ravisa. Elle porta l'oreille un peu plus et reconnu par la suite la voix de leur amie Suni.
Elle se sentit soulagée. Elle avança pour les rejoindre sans faire de bruit voulant leur faire une surprise mais elle les vit sises à terre, Elé là tenant dans ses bras. Dans un pincement de lèvres et sans mots dire, elle recula jusqu'à trébucher sur une pierre.
Ne cherchant pas à se relever, elle rampa jusqu'au bord de l'eau. Elle entendait Elé qui se confiait. Certainement trouvait-elle plus grande facilité à évoquer son passé avec Suni.



Les doigts plongés dans l'eau douce, elle se pencha sur l'eau et vit jaillir d'elle les mêmes images, les mêmes rêves. Comme d'habitudes, les songes de Frances au bord de l'eau étaient tour à tour tristes et joyeux.
Franceska se mit alors à réfléchir intérieurement, se remettant en question :


"ne suis-je peut-être pas assez à son écoute, pas assez présente à ses côtés ? Peut-être même que je ne suis pas à la hauteur et que je ne la mérite pas ? Peut-être devrai-je m'effacer et continuer ma route ? Partir retrouver ce frère qui me manque et que pourtant je n'ai jamais vu ?"

Tant de questions qui s'entrechoquaient dans son esprit.
Le regard fixe, elle se laissait envahir par la mélancolie et l'eau face à elle la lui faisait naître davantage. Le courant lui évoquait la fuite et le passage, le temps qui passe, emporte et efface.


"Jusque dans nos douleurs, l'eau pleure avec nous " pensa-t-elle.

Elle ferma les yeux, oubliant tout ce qu'il se trouvait alentour. Elle n'osait faire de bruit pour ne pas attirer l'attention de ses amies. Elle se pencha alors plus encore plongeant cette fois les bras dans l'eau. Comme elle était fluide et fuyante. Elle aimerait que ces pensées soient ainsi. Qu'elles passent vite et face place à l'amusement et à la gaité. L'eau, parce que Franceska la trouvait à la fois superficielle et changeante, se voulait à cet instant être si gaie.
Elle aimait la contempler ainsi. Elle lui rappelait les deux femmes qu'elles aimaient. Sa douce Éléane et sa très chère mère qui n'était plus. L'eau se voulait également être femme de par ses courbes aux suggestions irrésistibles et ses douces et chatoyantes ondulations. Elle se voulait être mère, laissant à l'esprit de Frances le doux souvenir reconnaissant de celle qui abreuve, qui porte, berce et endort.


Frances se sentait bien, installée dans son songe, quand tout à coup :

Plouffff !!!!!

Tellement transportée dans ses dernières pensées, qu'elle finit la tête la première au fond du lac. La rive légèrement boueuse aura sans doute voulu la sortir de ses rêves.

Elle ressortit la tête de l'eau, et reprenant respiration, elle aperçut son tendre amour et Suni se pencher pensant que forte prise pourrait être faites.

C'est toute honteuse que Franceska leur fit signe.


"Tiens les filles ! Vous étiez là ? J'ai eu ... comment dire ? Euh ? comme une envie de prendre un bain !"
" Sinon, à part ça, vous allez bien ?"

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Eleane18
Quel bien cela faisait de pouvoir se confier enfin à Suni... Elé se le promettait depuis longtemps en son for intérieur et depuis qu'elle s'était lancée, elle ressentait sensation de bien-être l'envahir malgré la tristesse et la colère qui fusaient derrière nauséabonds souvenirs. Bien sûr elle en avait parlé peu ou prou à Frances, elle seule d'ailleurs, avait vu les marques qu'avaient laissé dans ses chairs, meurtrissures et stigmates de son esclavage.

" - Tu me le dirais si tu étais en danger hein, Ele ?"

Ces mots emplis d'inquiète sollicitude la tirèrent de ses pensées et elle regarda son amie en esquissant un petit sourire touché pendant qu'elle secouait la tête.


" - Non je ne pense pas non... J'ai peur bien sûr de retomber sur client ou sur mes bourreaux alors que nous sommes si proches... Mais tu sais, je..."

PLOUFFFF !!!!
Énormes éclaboussures firent sursauter les jeunes femmes et quand mèches brunes sortirent de l'eau, dégoulinantes sur le visage de Frances, Elé fit un petit bond de joie...


" - Tiens les filles ! Vous étiez là ? J'ai eu ... comment dire ? Euh ? comme une envie de prendre un bain !
- Sinon, à part ça, vous allez bien ?"

" - Frances !!!! Aaaah te voilà enfin mon aimée ! Viens là !"

Elé, les yeux brillants lui fit signe en tapotant le sol près d'elle. Comme la troisième sirène sortait de l'eau révélant plastique superbe, la béarnaise d'adoption ne pouvait détacher ses yeux de son amour un léger sourire aux lèvres.

" - Mmmmmh toujours aussi belle mon amour ! Tu nous surprend là en pleine partie de pêche qui s'est transformée en confidences. Viens vite te sécher entre mes bras... Je racontais un peu mon passé à Suni, celui que tu connais déjà... Et qu'elle, elle ne savait pas... Tu sais comme je l'aime notre Suni hein ?"
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"Pleure : Les larmes sont les pétales du cœur" P. Eluard
Suniva
Suniva exprimait un soupir de soulagement en apprenant de la bouche de son amie qu'elle n'était pas immédiatement en danger quand un grand "Plouf'" les aspergea de gouttelettes irisées...

Quelques instants de flottements après et passé la surprise, les deux complices virent émerger une tête brune.

Suniva éclata de rire en voyant la mine ébahie de Frances et tandis qu'Eleane l'accueillait dans le cercle tendre de ses bras, la jeune femme en profita pour taquiner


" - Et bah !!! C'est pas aujourd'hui qu'on aura des poissons hein ! Mais tu sais que pour nager, faut enlever ses vêtements, Frances ? C'est mieux ! Si, si !"


Joignant le geste à la parole, Suniva agita ses boucles brunes énergiquement tout en continuant de rire.


Je racontais un peu mon passé à Suni, celui que tu connais déjà... Et qu'elle, elle ne savait pas... Tu sais comme je l'aime notre Suni hein ?"


Prenant un air offensé digne d'une Duchesse, la jeune femme, sans pudeur aucune face à l'élément manquant du trio qui venait d'arriver impromptu, montra sa chemise de dessous qui la dénudait plus qu'elle ne la couvrait


" - Vouai ! Sauf quand elle m'arrache mes vêtements ! Tu notes Frances, hein ! Ele me doit une chemise ! Non mais !"


Et de repartir dans un grand rire... Se confier avait apaisé son esprit et ses pensées allaient vers son autre...

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Ducho
Ducho n'avait pas compris les propos de sa compagne. Cela lui était apparu injuste et infondé lorsqu'il interrogeait son cœur.
Il marchait le long du fleuve. Les eaux faussement calmes bruissaient. Les clapotis agrémentaient l'ambiance sonore, les hérons frappaient leurs ailes à son arrivée dans un envol plein de grâce.
Il pensait , remontait le fil du temps , peinant parfois dans le contre courant de ses songes.
Son attitude en taverne aurait elle blessée Suniva... Lui qui était euphorisé par la présence de ses amis. Peut être avait il oublier de la regarder avec les yeux de la passion?
Il marchait , le soleil lui faisait face, et les rougeoiements de la soirée lui coloraient le visage. La bise du soir lui ralentissait le pas, drapant ses vêtements des mêmes effets que l'eau le long de la rive. Il lui vint des pensées douces et agréables. Il se souvint d'une chanson qu'il avait autrefois entendu dans la bouche d'un indigène et en modifia les paroles en pensant à Killi.

Citation:
Ma famille habite tout près de Saumur,
Ces gens-là ne font pas de manières.
Ils passent tout l'automne à creuser des sillons,
A retourner des hectares de terre.
Je n'ai jamais eu grand chose à leur dire
Mais je les aime depuis toujours.
De temps en temps, je vais les voir.
Je passe la semaine près du Fleuve à Saumur.

{Refrain:}
Ils me disent, ils me disent :
"Tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou."
Ils me disent :
"Tu viens plus, même pour pécher un poisson.
Tu ne penses plus à nous.
On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gêne de dîner avec nous.
On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gêne de dîner avec nous."

Chaque fois que je m'arrête près de la Loire,
Ils ne m'laissent plus partir de chez eux.
Je leur dis qu'il faut que je rentre avec mes amis,
Que je ne fais pas toujours ce que j'veux
Et qu'il faut encore que je trouve une écurie pour le foin,
Que j'n'ai pas le temps de finir ma bière
Et que je reviendrai un de ces dimanches
Passer la nuit dans le château près de la Loire.

{Refrain}

"On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gêne de dîner avec nous.
On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gêne de dîner avec nous."


Il marchait toujours... Il était là maintenant au milieu de nulle part.
Il se posa lourdement sur le sol, allongeant sa carcasse. Il ferma les yeux et vit le visage de Suniva lui adresser un sourire...
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vagabond, là où m'emmènent mes rêves
Suniva
[Le lendemain... A la recherche du Ducho perdu... ]

Ne trouvant pas son compagnon au Château, la jeune femme envoya un message en réponse à l'invitation de Killijo. Dans son esprit, il était le seul capable de l'aider, elle était en terre étrangère et s'affolait d'avoir passé sa première nuit seule... Une seule chose importait à la jeune femme, retrouver Ducho.

La plume courut sur le parchemin. Marotte en fût lestée et envoyé par les airs vers le jeune noble...

Citation:


Ta Seigneurie,

Je sais pas où tu es, j'ai eu ton message mais ce matin en me levant, j'étais seule et c'est la première fois... J'ai perdu Ducho !! Il devait pêcher hier... Je ne l'ai pas trouvé et depuis, plus revu... Faut que tu m'aides, Killi. Je n'ai pas l'habitude de quémander, mais toi tu sais comme la Loire peut être cruelle... J'espère qu'elle l'aura épargné. Je suis folle d'inquiétude... Il n'est pas parti sans moi, son baluchon est toujours là... On se retrouve sur les bords du fleuve. Je sais qu'il est important pour toi, je sais que tu veux vivre noblement et être un héros comme tes ancêtres alors s'il te plait, aide-moi !
Je t'attends près du banc de sable, non loin du village. Fais vite, je me désespère.

Bise ta Seigneurie.
Suniva



Ceci fait, Suniva se mit à la recherche de ses deux complices et amies pour leur faire part de son angoisse. Dans son esprit, ses craintes étaient fondées : elle avait fait quelque chose qui avait déplu à son Ducho et l'avait fait s'en aller... ou alors, un accident était arrivé... Dur pour elle d'imaginer l'avoir perdu sans même savoir pourquoi ni comment...

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Franceska
Le corps et les cheveux ruisselants, Franceska,se trouvait quelque peu embarrassée d'avoir perturbé le moment d'intimité de ses amies.
Ceci étant elle était rassurée de voir sa bienaimée sautiller de joie à l'idée de la voir ainsi émerger de l'eau.


" - Frances !!!! Aaaah te voilà enfin mon aimée ! Viens là !"

Faisant de grandes enjambées et essayant tant bien que mal de ne pas retomber, Frances atteignit la rive, le souffle haletant et le coeur palpitant.

" - Mmmmmh toujours aussi belle mon amour ! Tu nous surprend là en pleine partie de pêche qui s'est transformée en confidences. Viens vite te sécher entre mes bras... Je racontais un peu mon passé à Suni, celui que tu connais déjà... Et qu'elle, elle ne savait pas... Tu sais comme je l'aime notre Suni hein ?"

Otant ses cheveux de devant sa bouche et ses yeux, Franceska fit grand sourire face au compliment de sa belle. Débarrasée de ses braies et chausses trempées, elle courut se blottir au creux des bras qui l'attendaient.

- Et bah !!! C'est pas aujourd'hui qu'on aura des poissons hein ! Mais tu sais que pour nager, faut enlever ses vêtements, Frances ? C'est mieux ! Si, si !"

Frances éclata de rire.
" C'est vrai ma Suni, dans la logique des choses, mais tu sais que j'aime à faire autrement que les autres, c'est tout moi ça . Et puis pour le poisson, suis désolé hein ! J'ai bien tenté d'en saisir un ou deux au passage, mais ça glisse drôlement."

Se retournant vers sa belle :
" Si je sais comme tu aimes Suni ? Bien entendu que je le sais. A la vie à la mort n'est ce pas ?" Franceska lui fit un grand sourire et murmura ainsi s'étirant jusqu'à l'oreille de sa belle :
"Mais j'espère que ton amour pour moi en vaut tout autant à tes yeux et en ton coeur ma douceur ?"

" - Vouai ! Sauf quand elle m'arrache mes vêtements ! Tu notes Frances, hein ! Ele me doit une chemise ! Non mais !"

Contemplant la chemise de Suni, ou du moins ce qu'il en restait, elle se mit à rire.
" Elé, ma douce, je sais que Suni à fort joli corps mais quand même tu pourrais trouver autre chose. A force ça va te coûter cher tout çà ! "

Franceska s'extirpa délicatement des bras de sa douce pour étendre son corps à demi-nu sur l'herbe fraîche et se laisser sécher au soleil, continuant de rire au rythme de la belle Suni.

Après quelques instants, le temps de reprendre leur esprits et de retrouver un peu de leur sérieux, Frances se leva. Faisant face aux deux merveilleuses brunes, elle jeta un coup d'oeil tantôt par dessus son épaule, le regard fixant l'étendu d'eau et tantôt vers ses amies.

" ça vous dit ?... un petit plongeon ? Allez venez, ça va nous rafraîchir "

Franceska se hâta d'enlever sa tunique, seul vêtement qui lui couvrait encore le corps et dans élan s'en alla plonger tête la première dans l'eau douce .
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Killijo_de_denere
[size=19][Le lendemain... A la recherche du Ducho perdu... ]

Suniva a écrit:
Ta Seigneurie,

Je sais pas où tu es, j'ai eu ton message mais ce matin en me levant, j'étais seule et c'est la première fois... J'ai perdu Ducho !! Il devait pêcher hier... Je ne l'ai pas trouvé et depuis, plus revu... Faut que tu m'aides, Killi. Je n'ai pas l'habitude de quémander, mais toi tu sais comme la Loire peut être cruelle... J'espère qu'elle l'aura épargné. Je suis folle d'inquiétude... Il n'est pas parti sans moi, son baluchon est toujours là... On se retrouve sur les bords du fleuve. Je sais qu'il est important pour toi, je sais que tu veux vivre noblement et être un héros comme tes ancêtres alors s'il te plait, aide-moi !
Je t'attends près du banc de sable, non loin du village. Fais vite, je me désespère.

Bise ta Seigneurie.
Suniva


Killijo lut le mot, envoyé par Suni, son sang ne fit qu'un tour. Suni, qui l'avait dépanné alors qu'il n'avait plus d'argent, parce qu'il dépensait tout en taverne, elle qui l'avait materné et s'était occupée de lui comme un frère ou comme un enfant au choix. Il les avait suivis parce qu'il se plaisait bien dans ce groupe. Maintenant, il apprenait que Ducho avait disparu. Ducho, l'inébranlable, le vagabond qui avait parcouru les routes de France et de Navarre. Lui aussi l'avait bien aidé alors qu'il avait eu des mésaventures durant son voyage. Il relut le parchemin en vitesse, et partit en courant retrouver Suni, oubliant de prendre vivres et eau. Peu lui importait, il voulait retrouver ses amis.

[Près du banc de sable]

Hors d'haleine, le Killijo courait toujours. Il aurait mieux fait d'aller s'entraîner à couper du bois et faire de l'exercice physique plutôt que de s'amuser en taverne ou avec les jeunes donzelles qu'il cueillait au marché. Il était déjà fatigué, prêt à aller faire une sieste alors qu'il allait seulement retrouver Suniva. Il se reprit quelque peu, rajusta ses vêtements, et s'essuya prestement pour cacher cette sueur qui dégoulinait de son front. Il trouva la jeune femme assise, seule, triste spectacle pour une femme aussi gaie auparavant. Il s'approcha doucement et lui prit la main.


Suni, on va le retrouver ton Ducho, il est assez prudent, il connaît les routes, je suis sûr qu'il n'a pas fricoté avec la Loire. Où sont les autres ?
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Suniva
A la fois impatiente et abattue, Suniva, assise dans le sable, les bras entourant ses jambes repliées attendait...

La voix de Killi, avec toute la fougue de sa jeunesse la tira de sa morosité.
Elle releva la tête, repoussant d'une main ses boucles brunes, dévoilant ses cernes et tentant de donner le change sur son état d'esprit par l'esquisse d'un pauvre sourire.


" - Tu crois qu'il s'est perdu ? Les autres... Je les attends, elles étaient parties vaquer à leurs affaires... Elles vont sans doute pas tarder... Merci d'être venu me prêter main-forte Killi. Mais..."


La jeune femme se remit sur ses pieds, s'aidant de la main tendue qui avait pris la sienne et montrant l'étendue d'eau derrière elle...


" - Va falloir chercher... Tu as convoqué tes gens, ta Seigneurie ?"

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Franceska
Après avoir connue nuit bien triste et agitée, bien qu'elle soit toujours aussi heureuse de s'endormir tout près de l'être aimé, et après avoir vaqué à quelques occupations, elle ne put s'enlever de la tête la triste mine de l'amoureuse inquiète. Hier soir, son amie Suni lui avait paru fort peu enjouée, scrutant sans cesse par la fenêtre, à la recherche de celui à qui elle tenait plus que tout.
Son radieux sourire s'éteignait peu à peu faisant place à angoisse et anxiété.

Il n'était pas besoin pour Frances de demander si son amie allait bien ou pas. Elle avait pu sentir les choses à distance et en tant qu'amie elle ne pouvait qu'agir et partir apporter tout le réconfort possible à la belle.
Pour ceux qu'elle aime, elle donnerait sa vie sans se poser de questions.


Cherchant dans les moindre recoins du village sans jamais trouver Suni, elle couru jusqu'au lac. La petite plage sablonneuse où elles s'étaient auparavant retrouvée, c'est probablement à cet endroit qu'elle devait être.

Arrivant à proximité du lieu elle aperçut la silhouette de Killi qui se tenait debout et à ses côtés, Suniva qui balayait de la main et du regard l'immense étendue d'eau .


" - Va falloir chercher... Tu as convoqué tes gens, ta Seigneurie ?"

Franceska salua ses amis, et s'en alla vite auprès de Suniva à qui elle fit tendre bise sur la joue.

" Qu'étais-tu entrain de dire ma belle ? Crois-tu vraiment que... ?
Non, c'est impossible, Ducho est plutôt bon nageur. je suis sûr qu'il y a une autre explication. "


Franceska saisit alors son amie qu'elle serra dans ses bras, tout contre son coeur, essayant de lui apporter tendresse et réconfort.
"Viens ma belle... Je suis sûr que tout va bien, tu verra, foi de Franceska"

"Mais au fait, depuis quand le cherches tu ? Tu ne l'as pas aperçu hier soir non plus ?"
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Ducho
[Durant la nuit... endormi sur les rives de la Loire]

Ducho avait sombré dans un sommeil lourd. Il était secoué par des soubresauts agitant son sommeil. Des paroles lui échappaient laissant entrevoir les images qui hantaient sa nuit...

non, non maman c'est pas moi .... pince les fesses des filles ... c'est mon copain ... dit de le faire...

Les images les plus terribles agitait ses pensées... Les cauchemars hantaient sa nuit..
Non m'sieur le curé ... j'ai pas pisser dans le bénitier... Aie ... Aie!

Il se réveilla brutalement, pris d'une fièvre et des larmes coulaient le long de ses joues.
L'image de Suniva prise par une horde de crabes qui l'emportaient vers les fonds les plus profond du fleuve et lui impuissant pris dans les sables mouvants, ne pouvait intervenir... Il criait Suni ! Suni , ne me quitte pas , laisse moi devenir l'ombre de ton ombre , l'ombre de tes mains , l'ombre de ton... C'est quoi déjà l'animal qui lui sert de courrier... C'est cette hésitation qui l'avait sorti de son sommeil...

La lune éclairait fortement ce soir là, des ombres malveillantes se formaient sur le sable...
Ducho tenta de se relever...

Il tenta de se relever...

Il tenta vraiment de se relever..
Ses jambes étaient enserrées dans un lit de sable... Pris au piège... Il avait effectivement entendu parler des sables trompeur qui parfois engloutissaient les téméraires qui s'aventuraient sur les rives du Fleuve.

Il eut un instant de panique tentant par des mouvements brusques de s'extirper du sable. Plus il agitait ainsi et plus il s'enfonçait... Il souffla , essayant de se maitriser. Il se rappela une phrase un jour entendu de la bouche d'un marchand de malle de voyage pékinois...

Quand la truite se débat...
l'hameçon reste accroché...


Bon ça voulait rien dire... Mais il en conclut qu'il lui fallait cesser de s'agiter. Toutes ses pensées maintenant convergeaient en direction de Suniva. Il se refit le film de leur rencontre, les belles images qu'il garderait d'elle. La fois où elle tomba de sa chaise après avoir bu trop de bière. Leur premier baiser enfin surtout le deuxième qui fut plus langoureux.

Il se ressaisit, émettant une hypothèse. Les autres s'interrogeront surement de son absence... Il demanderont de l'aide à Killi... Il soulèvera une armée, voir deux pour me chercher! Il fera des appels aux angevins pour battre la campagne. La duchesse elle même demanderait au personnel du château de le retrouver.

Espoir.. Espoir .... espoir ... espoir

Il ne bougeait plus... Pourtant un brin de paille oublié dans ses braies lui chatouillait les fesses!
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vagabond, là où m'emmènent mes rêves
Suniva
[La tension c'est pas bon... ça donne des coups d'sang !]

"Viens ma belle... Je suis sûr que tout va bien, tu verra, foi de Franceska
"Mais au fait, depuis quand le cherches tu ? Tu ne l'as pas aperçu hier soir non plus ?"


Il est une chose qui ne changera pas. C'est que si l'une des trois va mal, les deux autres sont là, toujours. Et voila Franceska la douce qui enlace son amie, énonce des mots de réconfort puis questionne...

Fallait pas la poser cette question là... Oubliant la présence de Killi, Suniva explose !


" - NAN !!! NAN je l'ai pas vu ! J'ai dormi SEULE cette nuit ! SEULE !!! Tu te rends compte ?!! C'est la première fois !! Je l'ai attendu, attendu et il n'est jamais venu... Ahhhhhhhh ! Frances !! Il ne m'aime plus ! Je le savais ! Je m'en doutais ! J'ai du faire quelque chose et... Et.... "


Arrêt subit des jérémiades. Regard courroucé vers Killi. Le visage se fait inquisiteur, soupçonneux, suspicieux et la voix habituellement claire devient rauque...


" - Killijo de Dénéré ? T'es sûr que personne de chez toi ne me l'aurait enlevé pour le jeter dans un cul de basse-fosse ?! Hum ?"


La barre des sourcils se forme, faisant virer le noisette des mirettes à un noir funeste, la lippe affiche une moue rébarbative et belliqueuse. Temps de silence avant que les cris ne reprennent.


" - J'veux mon cheval ! J'veux mon arc et mon carquois !!! Je veux mon epééééeeeuuuuuhhhh !! Qu'on ameute la Maréchaussée ! Les soldats !! Je vais pourfendre ceux qui ont fait du mal à mon Toi à moi !!! Sur les braies de mon défunt Père, j'le jure par Aristote !! J'vais manger d'l'angevin !!!"


Elle a quitté le giron de Frances brusquement, les bras s'agitent mimant un combat. Tant de chose tirées des récits de guerre de son père lui reviennent... Elle est soudain persuadée que le passé de son compagnon l'a rattrapé. Suniva perd pied. Au comble de l'angoisse elle devient d'une hystérie féroce à l'idée qu'on ait pu trahir son amour !

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Killijo_de_denere
Suniva a écrit:
Va falloir chercher... Tu as convoqué tes gens, ta Seigneurie ?


Ahum ! Raclement de gorge. Il lui semblait bien qu'il avait oublié quelque chose... Il la regarde, un peu gêné, en tenant de masquer qu'il a accouru sans réfléchir, et est venu directement.

Frances lui sauve la mise en arrivant et en consolant son amie. Mais d'un coup, elle explose, comme ça, comme un tir de boulet de canon qu'on ne sait pas d'où ça vient.


Suniva a écrit:
" - NAN !!! NAN je l'ai pas vu ! J'ai dormi SEULE cette nuit ! SEULE !!! [...]J'ai du faire quelque chose et... Et.... "[/b]


Il les regarde, discuter entre elle, et se torturer l'esprit comme elles savent si bien le faire. Et après, personne ne comprend qu'il préfère ne pas s'encombrer au quotidien avec une donzelle, mais pour quoi faire ? Elle va se poser des questions sur la couleur de la nappe qui doit s'accorder avec celle de la vaisselle, et chercher pendant des heures des fleurs qui mettront en valeur le tout. Ah non, c'est bien trop compliqué les femmes. Juste pour passer un bon moment, c'est suffisant. Et encore, parfois, c'est aussi très compliqué d'arriver à décrocher la lune.
Il se tient un peu à l'écart, pour les laisser parler ce langage commun auquel il n'entend rien quand il entend une voix d'outre-tombe arriver à ses oreilles.


une voix qui ressemble à celle de Suni a écrit:
Killijo de Dénéré ? T'es sûr que personne de chez toi ne me l'aurait enlevé pour le jeter dans un cul de basse-fosse ?! Hum ?"


Il se frotte les yeux et regarde à deux fois. C'est bien sa Suni qui lui parle ainsi ? Mais elle le connaît bien ou quoi ? S'il devait faire quelque chose à Ducho, cette nuit-là, c'était bien lui présenter les jolies soubrettes que son père avait recrutées. Rien de plus, rien de moins. Il faut toujours aller goûter ailleurs si le vin est meilleur pour être sûr que celui que l'on déguste régulièrement est bon. Il la regarda sans répondre, elle continuait dans son délire.

la jumelle folle de Suniva a écrit:
J'vais manger d'l'angevin !!!"


Il se précipite vers elle pour la faire taire, la main sur sa bouche, en regardant s'il y a des promeneurs.


Suni ! Tu as perdu la tête ! Ne dis jamais ça ici, voyons ! On va le retrouver ton Ducho, et crois-moi, je vais lui parler du pays aussi.

Il la prend par les épaules et la regarde droit dans les yeux. Non, pas lui dire que l'amour, c'est inutile, et ça fait faire n'importe quoi. Ne pas lui dire non plus de rester seule, et de se prendre un petit gars de temps en temps pour s'amuser. Il réfléchit très vite, pour lui dire les bonnes paroles. Sa cervelle brûle, il sent un mal de tête absolu venir lui taper entre les oreilles.

Suniva, ne t'inquiète pas, nous ferons tout pour retrouver Ducho. Après, si tu veux le pendre par les tripes au premier arbre venu, c'est comme tu veux. Mais pour l'instant, dis-toi que tu es encore jeune et belle et que... Hum ! Je vais chercher du renfort moi. Euh... Frances, occupe-toi d'elle, j'arrive avec du monde.
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Franceska
S'occuper de Suniva. Telle était la tâche qui lui incombait à présent. Elle ne pouvait la laisser ainsi, se morfondre et plonger littéralement dans cette subite folie qui venait de l'envahir.

Peu habitué à voir une Suniva aussi affolée dans les gestes et la parole, elle se demandait encore quoi faire. Comment s'y prendre pour réussir à calmer la tigresse qui venait de s'éveiller ?

Elle avait déjà réussit, après quelques mots à la faire sortir de ses gonds.
Franceska fixait encore d'un regard étonné son amie qui semblait s'être légèrement calmée. Elle s'approcha doucement saisissant les mains de Suniva. Quels mots allait-elle bien pouvoir employés pour réconforter son amie ?
Elle espérait ne pas se tromper, de peur de la voir plonger à nouveau dans sombre hystérie.
Ne devrait-elle pas simplement rester à ses côtés, la soutenir, l'écouter ?


Elle prit profonde inspiration puis se lanca :

"Je suis là ma Suni, à entendre ta souffrance et te voir connaître telle douleur. Sache qu'il est difficile pour moi de supporter cela."

Frances repensait encore aux durs mots prononcés par la colère et la tristesse :"Ahhhhhhhh ! Frances !! Il ne m'aime plus ! Je le savais ! Je m'en doutais ! J'ai du faire quelque chose et... Et.... "

Franceska pouvait comprendre que son amie soit dérangé par sa peine et qu'elle ait pu tenir tels propos et avoir tel comportement pourtant contraire à ses habitudes.
Franceska plongeait son regard dans le sien, l'observant avec le plus grand des respects. Elle savait que quelqu'un sous pression pouvait exploser de la sorte à la moindre chose, au moindre petit mot.
Si elle ne connaissait pas aussi bien son amie, elle aurait pu la croire mauvaise, mais ce ne fut pas le cas. Elle se sentait honoré. Suniva s'était attaqué à elle de manière innocente et cela lui montrait qu'elle lui faisait assez confiance pour lui dévoiler tel côté de son caractère.

Prenant un ton plus sec que d'ordinaire, Franceska saisit le visage de son amie entre ses mains et la fixant toujours du regard :

" Je ne peux te laisser dire de telles sotises ! Tu entends ! Ducho t'aime plus que tout, j'en suis persuadé. D'ailleurs tout le monde le sais. Pas la peine de l'entendre le dire, il n'y a qu'à lire dans ses yeux pour voir à quel point tu compte pour lui. Alors cesse de penser cela tout de suite ! "

Franceska , qui sentait ses mains emprisonnait le doux visage, relâcha la pression et lui attrapa les mains et usant d'une voix plus douce :
"Jamais Ducho ne serait parti sans mots dire. Il lui est forcément arrivé quelque chose et nous allons nous hâter de faire tout le nécessaire pour le retrouver. Et pense bien que s'il est actuellement en mauvaise posture, ses pensées ne doivent être à cette heure que pour toi, tant son amour est grand."

Franceska qui voyait les yeux de la belle brune s'emplir de larmes, la serra dans ses bras et dans un murmure lui demanda :
"N'oublie surtout pas qu'il t'aime. Promets le moi . Killi va vite revenir et nous allons nous mettre à sa recherche tous ensemble, d'accord ?"

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