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[RP] Et si on faisait des Kachineries ?

Pepin_lavergne
[Last Friday night
Yeah we danced on tabletops
And we took too many shots]



    Marseille, vendredi 29 mai 1463



Ils venaient juste de rentrer de leur affrontement amical. Tout le monde s'était pris quelques coups, mais tout le monde avait aussi bien rigolé. Et c'était ça l'essentiel. Personne n'avait cherché à faire mal, le but étant de s'amuser. Et c'était bien ce qui s'était passé.
La nuit tomberait dans quelques heures. Une ou deux, pas davantage. L'heure idéale pour faire ce qu'ils avaient à faire en ce début de soirée du 29 mai de l'an 1463. A savoir, préparer une fête. Pas une fête pour le plaisir de faire la fête, bien que ce soit le cas, quelque part. Non, cette fête-là, c'était en l'honneur de Kachina qu'ils la faisaient. Kachina qui, pour faire les choses bien, n'était pas au courant. Parce que Pépin avait décidé de faire les choses en grand, en immense, en majestueux. Mais il n'avait pas beaucoup d'argent. Alors ce serait du majestueux sauce auvergnate.

Pépin s'était arrangé pour que Kachina soit occupée ailleurs. Il avait demandé à Néo de se charger de sa cousine, de l'éloigner de la plage. Et il profitait de l'absence de la Louve pour préparer les lieux. Ce n'était pas grand-chose, en vérité. Une table à tréteaux, plantée dans le sable, couverte de plats. Il y avait des pâtés en croûte, des pâtés de faisans et d'autres de perdrix, des sardines grillées et des maquereaux, de la truite en gelée et des crevettes à l'aïoli, en souvenir de Bibus et son histoire d'amour compliquée. Il y avait aussi des radis, des fraises bien rouges, et des petits pains aux herbes.
Ce n'était pas tout, Il y avait des tonneaux, déjà mis en perce. Bière moussue et vin rouge en quantité raisonnable pour une vingtaine de personnes. De quoi tenir, normalement, toute la soirée, jusqu'à une certaine partie de la nuit.

Question décoration, Pépin avait opté pour une profusion de lanternes. Suspendues aux branches des pins environnants, ou posées simplement par terre, la lueur des chandelles dansait dans l'air crépusculaire. La table à tréteaux était couverte d'une nappe blanche, très simple, qui voletait, agitée par la brise marine. Le tout créait une ambiance des plus charmantes. C'était tout à fait bucolique. Bucolico-maritime, pour être exact.
Tout était donc fin prêt. Ou presque. Les poings plantés sur les hanches, Pépin regardait les deux costauds chargés de dresser la banderole. Accrochée à deux épais poteaux de bois, le drap découpé depuis peu portait l'inscription « Vive notre Kachina », peint sur le tissu en vert, comme ses yeux.
Les deux bonhommes parvinrent enfin à faire tenir le tout, et Pépin les remercia, leur proposant à boire. Maintenant, c'était terminé. Il ne manquait plus… que Kachina, bien sûr. Mais également tous les amis que l'Auvergnat avait invité à la fête. Toutes les connaissances de sa cousine avaient reçu une invitation, à peu près la même pour chacun d'entre eux. Voilà, surtout, le véritable cadeau qu'il faisait à Kachina. Réunir autour d'elle tous ceux qu'elle aimait.

Tandis que les musiciens, engagés tout spécialement pour l'occasion, se réunissaient dans un coin, Pépin tira sur le gilet en laine tissée, bleu foncé, qu'il portait ce soir-là par-dessus sa chemise blanche. Il était propre comme un sou neuf, avec ses braies lavées de frais et ses bottes cirées, quoi qu'elles soient déjà salies par le sable. Quant à ses cheveux… Il avait vaguement essayé de les coiffer, ne serait-ce qu'un peu. En vain, bien sûr. Il pouvait autant discipliner ses épis en bataille que changer l'Auvergne de place. Ses cheveux bruns partaient donc, comme de coutume, dans tous les sens, comme s'il s'était pris un coup de vent particulièrement violent en pleine figure. Mais ce n'était pas si grave, et de toute façon, Hélona les aimait comme ça, alors…

L'Auvergnat vérifia que son carnet était toujours coincé à sa ceinture. Il y avait inscrit le discours qu'il voulait déclamer devant tout le monde, à l'instant où Kachina apparaîtrait. Ce qui ne serait pas tout de suite. Il fallait déjà que les invités arrivent, avant d'aller la chercher. Pourvu, songea le jeune homme, qu'ils se radinent vite fait. Manquerait plus que Kachinette surgisse, et que personne ne soit là. Il aurait l'air fin, le Pépin.



Last friday night, Katy Perry
Vendredi soir dernier
Ouais, on a dansé sur les tables
Et nous avons bu trop de coups

_________________
Neolonie
[Marseille, un peu plus tôt]



Kachi, berdol, j'en ai marre!!

Nan mais m'regarde pas avec ton air moqueur!


La Volière, pour une fois libre de consommateur, vient de voir son calme voler en éclat.
Néo a vidé le restant d'une chope et fait les cent pas entre la fenêtre qui donne sur la mer et le comptoir, regardant par intermittence son amie, qui conserve un détachement irritant.
La marelle dessinée au sol commence à s'effacer sous les piétinements mais la Sauvageonne n'a aucune envie de jouer pour atteindre un ciel virtuel.
Non, c'qu'elle veut, c'est l'vrai, l'beau, l'grand!

Et elle n'est pas femme à ne pas s'battre pour l'atteindre!

Jamais mieux servie que par elle-même...


Il m'évite, j'suis certaine que c'est ça.

Sans parler des pigeons, ça doit être l'seul truc qu'il bouffe, il m'les renvoie jamais.


Elle pointe un doigt accusateur vers le faîte du toit, vers les Cieux, Dieu ou Diable.


Ca peut pas continuer comme ça!
'fin continuer...
Grumpf...


Les onyx se plantent dans les émeraudes.

Aide moi...

C'est ainsi que les voilà parties, bras dessous, bras dessous, dans les ruelles du port.
Deux têtes brunes rapprochées, l'une occupée à calmer et rassurer, l'autre à... simplement vouloir se vider la tête.


Du coup Néo a pas remarqué que le soleil commençait à baisser sur l'horizon.
Que Pépin se rassure, elles ne sont pas prêtes d'arriver sur la plage, il leur faut avant trouver... l'arme absolue.

_________________
Delfezzo
      [ I'm gonna die with a twinkle in my eye
      'Cause I sung songs, spun stories, loved, laughed and drank wine] *

Ah, et si y'a des clients qui débarquent en mon absence, soyez gentil, leur claquez pas la porte au tarin comme vous faites d'habitude... HMPF, gaffe à c'que vous faites, gros bourrin !

Fez marmonna un juron en gaélique tandis que, sous les doigts gourds de Jean-Porte, la pointe de l'épingle ressortait de la peau de son dos. Assis en braies sur un tabouret de la Volière, il promenait un regard plein d'ennui sur le registre de comptes ouvert sur la table. Debout derrière lui, le portier achevait de fixer autour de son torse une longue lanière de tissu, destinée à atténuer la sensation désagréable que deux de ses côtes risquaient à tout moment de se déchausser. A cette même fin, Fez sirotait, en grimaçant à chaque gorgée comme c'est l'usage, une infusion au goût étrange supposée éloigner la douleur.

Serrez davantage.
Quement ? Ch'pourrions pô plus, pardienne, z'êtes chiadé comme un gigot en ficelle ! C'est vraiment une mameselle qu'vous a reliché d'la sorte ? Y vous faudrait bien un peu d'repos, savez...
La barbe, Jean-Porte, j'me reposerai quand je serai mort. Ce qui ne devrait pas trop tarder si l'autre Viking ne refait pas surface rapidement. Il est arrivé, l'Armagnac ?
Hier. J'ai planqué au fond comme z'aviez d'mandé. J'le sors ?
Oui, pis vous me pousserez la barrique jusqu'à la plage, si vous voulez bien.


Reposant sa tasse vide sur la table avec une dernière grimace pour laquelle il s'appliqua tout particulièrement, Fez récupéra sa chemise, l'enfila et ferma les lacets sur le tissu.

Autant dire que la Sauvageonne l'avait bien abîmé lors de leur petite joute du fin fond des forêts. Il aimait autant garder le silence à propos de cet épisode, cependant. S'il n'avait pas de problème à admettre que son petit groupe masculin s'était fait réduire en bouillie par les oeustrogénées d'en face, il n'était pas spécialement pressé de raconter l'instant un peu bizarre qui avait précédé son abdication - à savoir celui où, prenant une brune pour une autre, il avait engagé le combat contre Néo à grands renforts de mains baladeuses et n'était pas passé loin de lui ravir un baiser problématique. Le coup étourdissant qu'il avait reçu dans les côtes avait effacé la méprise avant qu'elle ne prenne des proportions dramatiques, mais il n'en souscrivait pas moins à l'idée que ce qui se passe dans les forêts obscures ferait aussi bien d'y rester.
Parce que bon, Néo faisait déjà mal à mains nues, mais Anzy avec sa hache toute neuve, il préférait faire l'impasse...


Bon, allons-y. Claquement de langue. Sauf votre respect, elle laisse un arrière-goût dégueulasse, la tisane de votre femme.
Chais bien, mais z'allez voir, c't'efficace. Par contre, boivez pas à outranceté avec c'machin là dans vot'gosier, hein ?
Mais-non-mais-non
, chantonna Fez avec le même genre de ton de jemenfoutisme poli que celui que l'on trouve dans la bouche des adolescents face aux grands-mères qui essaient de leur faire mettre un pull pour sortir.

Le trio Fez-Portier-Barrique quitta la Volière pour prendre la direction de la plage.
Il avait commandé l'imposant tonneau d'Armagnac de première qualité dès qu'il avait reçu l'invitation de Pépin, parce que réunir les gens que Kachina aimait, c'était drôlement bien, mais réunir ces derniers autour d'une barrique tout droit venue de son village adoré, c'était encore mieux.

Elle avait cet espèce de sourire indescriptible qui lui allumait la frimousse quand elle était était confrontée à une surprise agréable. Des comme ça, Fez en aurait mangé à tous les repas. D'ailleurs, il était si gourmand de sourires Kachiniens, ces jours-ci, qu'il transportait à son côté un certain coffret qui boursouflait sa besace, et qui avait été si longuement attendu que son inespérée découverte lui vaudrait peut-être l'heur d'un délice de plus.

La barrique roula des pavés au sable. Un peu plus loin, le cousin attendait près d'une tablée qui provoqua dans l'estomac de Fez un joyeux tintamarre.

Il faisait beau pour une fin d'après-midi, la mer clapotait paisiblement, il y avait à boire et à manger, la tisane avait chassé la douleur de ses côtes... Kachina et ses sourires arriveraient bientôt... En dressant pareille liste de charmantes observations, ce fut Fez qui, en attendant, se fendit d'un sourire ravi. Après avoir envoyé une poignée d'écus à Jean-Porte pour sa peine, il acheva de faire rouler l'Armagnac jusqu'à la table et alla se planter à côté de Pépin.


Ahoy, Pinpin. Si tu continues à organiser des fêtes de c'tonneau, j'vais épouser Kachi juste pour t'avoir comme cousin par alliance, moi...

*Je mourrai avec une étincelle dans les yeux,
Parce que j'aurai chanté des chansons, raconté des histoires, aimé, ri et bu du vin.

Cat Empire - The Wine Song

_________________
Satineduval


A la dénommée Satine.

Vous ne me connaissez pas, je ne vous connais pas, mais je vous écris quand même.
S'il se trouve que Kachina est votre amie, il se trouve également qu'elle est ma cousine.

Et en son honneur, pour lui témoigner notre affection, et la remercier de tout ce qu'elle a fait pour ses amis et sa famille, je vous convie à une fête. Une fête dont elle ignore tout, sinon, c'est pas une surprise.

Rendez-vous donc à Marseille, le vendredi 29 mai, sur la plage. Bière à volonté !

Cordialement,

Pépin


S'en était suivi une petite correspondance pour en connaître quelques détails supplémentaires, vestimentaires, alimentaires, tout pour égayer la fête en l'honneur de la femme au regard fougère..



A la dénommée Satine,

Je suis extrêmement ravi, oui, vraiment, de vous compter parmi nous, avec votre compagnon, Vic.

Alors, parlons de moi.
Je suis de taille moyenne, ce qui ne vous aidera pas beaucoup à me reconnaître, je dois dire. J'ai sinon, les cheveux brun, perpétuellement en bataille, et les yeux bleus. Je porterai pour l'occasion une chemise blanche toute neuve, un gilet sans manche, bleu, des braies brunes et des bottes noires.
Et surtout, pour bien aider, il y aura une banderole, plantée sur deux mâts, qui portera le nom de Kachina.

Pour le reste, je me suis arrangé avec une de ses amies présentes sur place, Néolonie. Elle aura mission de l'occuper jusqu'à ce que tout le monde soit arrivé.
Pas de tenues exigées, à part bien sûr, être présentable. Tous beaux tous propres, en somme.

Bien à vous également,

Pépin

PS : Lavergne, c'est à cause d'une rivière, la Lavergne, en Auvergne. Je suis Auvergnat, et j'ai grandi près de cette même rivière. C'est le nom de ma famille depuis quelques générations.


L'homme semblait bien sympathique et elle savait que cela représentait bien du temps pour s'investir dans un tel projet, organiser une fête et surtout de retrouver et de contacter de purs inconnus, tentant de n'oublier personne. Kachina avait un cousin bien précieux, en ce dénommé Pépin Lavergne, qu'elle aurait plaisir à croiser lors de cette fête surprise.

Cherchant une petite idée de présent pour son amie, sans doute avait-elle déjà bien reçu des cadeaux dans sa vie par des admirateurs connus ou même inconnus, la Kachi ayant un certain pouvoir de séduction qui ne faisait aucun doute, la Noiraude s'était creusée la tête pour trouver quelque chose d'original, puis l'évidence lui était apparue soudainement.. ben oui..forcément !!

Fissa, elle avait pris de quoi écrire à des petits artisans toujours à la recherche de quelques écus bienvenus, leur avait précisé son désir de voir une construction facile à monter, juste des encoches dans le bois pour maintenir le tout, pour être dressé sur la plage, un peu à l'écart de la fête pour plus de tranquillité et pouvoir en profiter, quand la soirée toucherait à sa fin. En bref, un support pas trop compliqué à monter ou démonter, construction éphémère, mais stable, jolie à voir.

On ne pouvait pas encore prédire dans quel état finirait la Louve, m'enfin, si tout devait être su à l'avance dans ce monde, il n'y aurait guère plus de sel ou de piquant, les journées en seraient bien fadasses..

Ainsi fût transmise, la demande de collecter quelques gros bouts de bois flottés, des pans de tissus à la blancheur immaculée achetés au marché marseillais, et que le tout fût assez résistant, son dernier mot d'ordre étant :
* …Et que ce soit solide, sinon..je ne donne pas cher de vos vies !! Je vous aurai à l’œil, montez tout ça, sans l’aide de l’anisette du coin..merci bien ! *


Le jour J)

Levée de bon matin, La Noiraude était allée en repérage sur la plage, avait plus ou moins deviné le lieu du rendez-vous, voyant quelques activités prendre forme, et sous ses directives, Satine avait envoyé les quatre hommes au boulot, recommandant encore un travail des plus soignés et robustes possible. Puis, les laissant à leur ouvrage, retourna se préparer, comme Pépin l’avait souligné, fallait pas se présenter crassepouille ou bouseux, mais viser l’éclat du sou neuf…

Tant qu’à faire, débarbouillée dans un bon bain, laissant la poussière de la route retourner à l’eau tiède, la petite baigneuse s’échappa quasiment à contre-coeur de l’emprise aquatique qui lui donnait envie de somnoler. Pas le temps de trainasser, Vic devait déjà prendre une grande avance sur elle, niveau consommation d’anisette sur le port, alors qu’il s’était carapaté sous un prétexte mêlant un grande et importante quête de sardines, olives, et divers produits du marché local pour mettre en réserve chez eux. Prévoyance, quand tu nous tiens…

Et les jupons de voler dans les airs, de les enfiler rapidement les uns sur les autres, un couleur écru, l’autre parme puis le suivant d’un bleu royal chatoyant, finissant pas glisser une chemise claire et un joli bustier, qui aurait fait rouspéter une aubergine, tant la couleur en était similaire.

Passant prendre Vic au port, les deux se rendirent d’un pas tranquille jusqu’à la plage, cherchant des yeux la silhouette élégante du lit à baldaquins et un peu plus loin encore la fameuse banderole mentionnée dans la lettre de Pépin. Tout semblait prêt, et surtout, debout ! Bannière, lit, table, cela semblait s’annoncer extra bleu cielment bien.

Arrivant à la hauteur des deux hommes en train de bavarder et reconnaissant Fez qui semblait encore de ce monde, Satine les salua amicalement, l’autre devant être par déduction, le cousin de Kachina, il était habillé comme l’indiquait la lettre qu’elle avait dans sa besace. S’adressant à ce dernier en premier, elle se présenta rapidement :


Bien le bonjour !! Je suis Satine..merci pour le mot et pour l’organisation.. je vois que vous y avez mis du cœur, ça semble tout bien pensé, tout ça..

Vrai que la tablée était garnie à l’envie de tout un chacun, et ravirait plus d’une papille dans la soirée, sans parler des fûts qui trainaient par-ci, par-là. Y avait de quoi tenir un siège, quasiment.

Puis léger hochement de tête en direction de Fez, dont elle avait entendu la petite phrase bien engageante :


Coucou Fez ! je note..je note..un mariage à la clé.. !!
T’oublieras pas de faire ta demande à l’intéressée, juste en passant..


Et de sourire de plaisir, tout débutait en douceur, la fin de la journée était encore bien agréable, il serait temps plus tard, d’allumer des feux crépitants, pour l'instant, les petites lanternes étaient bien joliment disposées et donnaient à l'endroit une touche festive des plus engageantes.. ça sentait bon la détente, le sud quoi..
Kachina
[Marseille - Sur le port]

"Ce que désire la fleur du monde, ce n'est pas la sécurité matérielle, mais le danger surmonté en bonne compagnie, l'amour, le rire, le contraste et la conquête." (poésie islamique).

- Imagine Néo ! T'as le choix entre du pain rassis chaque jour ou un festin de temps en temps. Tu prends quoi ?

Les yeux verts gentiment rieurs quittent le visage de Néo, pour regarder un instant, le vieux pêcheur qui décharge ses nasses dans lesquelles se débattent des poissons affolés.
Et Kachi songe que si Néo se morfond ces derniers jours, c'est qu'elle rêve de gourmandise assouvie et bien d'autres plaisirs encore auxquels elle n'a pas eu encore le temps de goûter. Elle tente avec sa façon imagée bien à elle d'expliquer à l'autre Brune que la qualité prime parfois sur la quantité. Et qu'un peu d'Anzi, c'est déjà beaucoup.

"Aide moi " ! C'est un peu leur Césame à ces deux là. Quand l'une va mal, l'autre accourt, panse les plaies. Et ça passe parfois par une lame chauffée à blanc qui cautérise une plaie. D'autres fois, c'est un bain de lait offert au sortir du cachot, alors qu'il reste sur la peau cette odeur de peur et de moisissure....Les jours les plus sombres, ce sont des bras qui s'ouvrent et se referment pour consoler l'amie effondrée qui maudit les lacs et les eaux mortes. Quand la vie les a éloignées, il suffisait parfois de quelques missives échangées pour redonner l'envie, l'espoir, où parfois botter le derrière de celle en perdition. La dernière fois qu'une est venue au secours de l'autre, c'était un peu du genre : " Ma Sauvageonne, cette fois, ça suffit. Je me casse". Ce à quoi l'amie avait répondu : "On part..... Où tu veux, quand tu veux". Et ça, franchement dans ces moments là, vous vous dites que nul n'a le droit de vous priver de cette donzelle là.

Kachi continue un instant son monologue, ignorant délibérément la mine renfrognée de sa complice .

- J'suis contente d'avoir retrouvé Pépin !

Les mots sont sortis comme ça. Peut-être parce que pour la Louve, chaque jour apporte son lot de surprises et de rires. Et l'une des plus belles fut assurément son cousin retrouvé. Bon, à vrai dire le bougre était quasiment en pâmoison devant une superbe rousse. Mais toujours aussi taquin, attentif et tendre . Ils avaient elle et lui, très vite retrouvée leur ancienne complicité.

Parler, distraire la Sauvageonne qui se languit d'un Viking , bien trop occupé. Lui faire faire des bêtises avant que le feu allumé dans les onyx ne s'éteigne. Le pas d'armes a été un joyeux dérivatif à l'absence... même si Fez a du payer de sa personne. Plutôt deux fois qu'une même. Pourtant, nul doute que Néo a du songer plus d'une fois au barbu en les voyant se provoquer. Quoiqu'il en soit, l' interlude était salutaire. Anzi leur manque à tous. Ce qu'il faudrait lui dire , c'est que ses apparitions même brèves amènent sur la frimousse de Néo, un sourire aussi béât que Pépin assis à une table en face d'Helona. C'est tout dire.
Certains pourraient ajouter : ou le même sourire qu'affiche la Louve quand le Diable frappe à sa porte. Mais bon...


- Dis Néo ? et si on allait se baigner ? On pourrait aller à la plage, non ?

Et sans attendre la réponse, elle soulève ses fesses de la pierre sur laquelle elles étaient assise, oublie les splendides caraques qui se balancent au rythme du vent sur fond d'horizon et passe la main dans sa tignasse sombre pour tenter de la discipliner un peu .
_________________
Thea_
[Quelque part en pleine campagne , trois jours avant ]

En compagnie d'Edmond ,son précieux ,le seul capable finalement de supporter la brune et de l'écouter causer ,il n'avait pas le choix en même temps .Un crane ,cela ne peut pas prendre ses jambes à son cou et s'enfuir ,hein .
Elle avait reçu une missive,le pigeon avait eu chaud a ses plumes d'ailleurs ,la broche était pas loin ,heureusement l'était déja occupé par un lièvre .Donc cette missive ,un certain Pepin ,l'invitant a les rejoindre pour une fête surprise en l'honneur de sa sœur .

Pepin...Pepin …... bah ça alors ….un cousin ?
Elle avait beau chercher dans sa tête ,ce nom ne lui rappelait rien du tout .'fin bon ,l'a air de dire que l'on serait cousin .Pis ,s'il dit qu'il est le cousin de Kachi ,les aussi forcément le mien.T'en pense quoi Edmond ? Rien comme toujours .
Nan mais ,l'est fou lui,hein ? ...c'est dans trois jours ...je n'y serais jamais ….Et puis bon ,on avait prévu de grandes choses a faire nous ?ouais !![i]Bon ,finalement, ça tombait plutôt bien;l'avait prévue de s'enfoncer au fond de son lit pour ne plus en sortir ,voilà une chose qui est chouette ,encore faudrait -il que....'fin bref...c'est une autre histoire ça  !! Faut que je me grouille moi ,si j'veux y être a temps !Allez on lève le camp Edmond ,direction la plage de Marseille!
Tiens au faite ,la dernière fois que j'ai vue ma sœur ,elle voulait plus entendre parler d'homme ,tu crois qu'un dudule en cadeau lui serait utile?Ouais ,toi tu t'en fou .


[Le jour J ]


Elle s'était payé le luxe de s'offrir l'une des plus belle chambre avec vue sur la plage ,lit a baldaquin ,et grand baquet rond ,de quoi prendre du repos et se détendre avant les festivités .
Alors que le soleil commençait sa longue descente sur la mer ,de sa fenêtre ,elle apercevait les préparatifs,se demandant lequel de ses hommes étaient le fameux Pepin ,sourire amusée a les regarder ,finissant par attacher ses cheveux en queue de cheval ,elle était prêt ,il était temps d'aller les rejoindre .
Quelques gouttes de parfum dans le cou ,et la brune claqua la porte de sa chambre pour se diriger vers le petit groupe sur la plage et de lancer :


-C'est bien ici la fête de Kachi ?

Bah ouais !Elle est pas là ,et elle reconnait personne ,alors bon !
_________________
Helona
    Marseille, sur la plage


La veille, un combat. Installée en tailleur sur un coin de lit, je traçais de mes doigts les sillons éraflés qui décoraient mes jambes. Bien sûr, il y avait eu corps à corps, corps à cœur aussi, et l’habileté avait suffit à me tirer d’affaires. Je n’avais cependant besoin de personne pour couvrir de marques ma peau trop blanche. Une course poursuite à travers bois, quelques rochers et une flopée de ronces avaient suffit. Une âme charitable m’avait refilé de l’onguent que je me refusais à utiliser. Pourquoi aurais-je cherché à effacer mes blessures de guerre ?

Au bout d’une bonne demi-heure de contemplation intriguée, je me décide tout de même à dissimuler les preuves de ma maladresse en passant une jupe. Un rapide coup d’œil au dehors m’indique que je suis certainement déjà en retard. J’avais promis à Pépin de l’aider à organiser la soirée, mais j’étais persuadée que tous les préparatifs étaient déjà plus ou moins en place.

Pour me faire pardonner de mes retards fréquents, j’avais d’avance prévu des cadeaux d’excuses. Du nougat, importé tout droit de Montélimar. Parce que je ne comprenais pas en quoi soirée signifiait qu’il fallait se contenter de mets salés et d’alcool. Le sucre, c’était bon, on n’allait pas se mentir. Et puis, surtout, deux tonneaux d’hydromel, que j’avais gentiment fait porter jusqu’à la plage, parce que j’étais pas devenue Hercule en une nuit de pas-d’armes. De l’alcool et de à manger, à tous les coups, ça adoucissait l’ambiance, et faisait presque oublier que j’avais manqué à ma promesse.

D’un pas rapide, j’avais quitté l’auberge pour me rendre sur la plage et constater que je ne serais décidément d’aucune utilité. Les tables étaient déjà dressées, la décoration bel et bien achevée, et les plats semblaient me narguer fièrement, l’air de dire que je devrais encore attendre l’invitée d’honneur avant de pouvoir me ruer sur le buffet. Et l’alcool, bien entendu, mais il était de notoriété publique que nous avions tous un problème avec ce dernier. Deux tonneaux d’hydromel, soudain, ça me paraissait ridicule. Combien d’invités attendions-nous encore ?

Rapidement, je saluais les deux donzelles d’un geste de la main et allait me planter en territoire connu, soit entre Fez et Pépin. Glissant une main dans le dos du brun, du mien, j’entends, j’esquissais un sourire.
    - Et bien, tu as organisé ça à merveille, Pinpin, j’ai bien fait de pas venir, j’aurais été encombrante, toussa…

_________________

Merci au jidé Pepin_Lavergne pour la ban
Pepin_lavergne

    Sur la plage
    Toujours pas abandonnée



Fez, précédé d'un tonneau, débarqua en premier. L'espace d'une minuscule seconde, l'Auvergnat se demanda lequel des deux il était le plus content de voir, avant de décider que si la folie d'un tonneau pouvait avoir ses limites, Fez n'en avait aucune. Et que, donc, partant de ce principe fondamental, il était bien plus content de voir Fez que son tonneau. La remarque lui arracha un large sourire, et le jeune homme manqua de peu de lui donner une grande tape amicale dans le dos. Heureusement, il se souvint juste à temps que son collègue de pas d'arme s'était pris quelques coups bien sentis. Et que selon toute logique, se recevoir un coup, même amical, dans le dos, ne donnerait pas envie à Fez de danser une gigue de la joie.


- Bah tiens, si tu te maries avec ma cousine, on fera une fête du tonnerre !

Il s'apprêtait à demander ce que contenait le fameux tonneau, quand une femme débarqua en le saluant. Satine ? Il se souvenait parfaitement de lui avoir écrit. Elle lui avait même répondu une lettre amusante, à laquelle il s'était empressé de donner suite. L'amie de Kachina, qui venait avec son mari... fiancé... compagnon... Il ne savait plus trop. L'un des trois, du moins. Ce qui n'était pas plus mal. Ca faisait plus de monde, et plus d'amis retrouvés.

- Salut, Satine ! lança-t-il en lui serrant d'office une main qu'elle ne lui tendait pas encore. Je suis bien content que t'ais plus venir.

A peine le temps de rendre sa main à Satine, qu'une nouvelle venue faisait son apparition. Sur le coup, Pépin eut un mouvement de recul. Qu'avait fichu Néo ? Elle n'était pas censée surveiller Kachina ? Elle ne semblait pas les reconnaître, pourtant. Il y avait là quelque chose de bizarre. Jusqu'à ce que l'Auvergnat se souvienne de la réponse d'une certaine Théa, qui prétendait être la sœur jumelle de Kachina. Tout s'expliquait, donc. Une autre cousine. Voilà qui tombait à pic.
Un large sourire aux lèvres, Pépin s'avança vers elle.


- Pépin Lavergne, enchanté. Viens donc par là ! Je te présente Fez. Pépin désigna le propriétaire de la Volière d'une main. Et voici Satine, une amie de Kachinette. Le doigt pointa la jeune femme fraichement arrivée.

Le monde cessa brusquement de tourner, lorsqu'Hélona fit son apparition. Et il changea carrément de sens de rotation lorsqu'elle posa une main dans son dos. Il ne fit même pas de remarque lorsqu'elle sous-entendit qu'elle aurait été inutile. Du moins, il ne fit pas de remarque dans l'immédiat, parce qu'il était trop occupé à utiliser ses lèvres d'une autre façon. Ce ne fut qu'après avoir volé un baiser à la rousse que l'Auvergnat put de nouveau respirer à peu près normalement. La main posée sur sa taille, un peu possessivement peut-être, Pépin était en paix avec le monde. Tout était parfait, la vie était belle. Il ne manquait plus que le reste des invités, et la principale intéressée. Et tout serait définitivement parfait.

- Comment t'aurais pu être encombrante ? sourit-il en la détaillant de la tête aux pieds.

Il n'aurait pas osé le dire, bien sûr. Mais étant petite et fine, même en écartant les bras, elle n'aurait jamais réussi à être très encombrante. Mais ce n'était pas le genre de choses à dire devant deux quasi inconnues. Ce n'était pas galant du tout.


- On peut peut-être boire un coup en attendant, non ?


L'Auvergnat, même dans le Sud, ne perdait jamais le Nord.

_________________
Neolonie
[Toujours sur le port]

Des miettes, des miettes...
Nan mais on s'rait pas femme si on ne rêvait pas à la brioche entière, plutôt qu'aux miettes...
De toute façon, l'idée du philtre d'amour est complètement obsolète, on a jamais vu qu'une potion quelconque empêcherait de travailler et forcerait à être présent.

Pis bon, tout bien réfléchi, c'est quand même couillon de se plaindre d'un homme dur à la tâche, travailleur, qui finit pas ses soirées à ripailler et se saouler avec d'autres en laissant Bobonne à la maison avec sa chiée de mioches!
C'bien connu que les femmes ne savent jamais se satisfaire de ce qu'elles ont.

Du coup, Néo profite simplement du temps qui passe, écoute son amie la secouer un peu, avouera qu'elle a raison, un peu aussi.
Pensera un instant à l'homme, avant de se laisser distraire par le cri d'une mouette ou une altercation de matelots.
Ce qui la sort vraiment de ses pensées, c'est l'idée foutrement pas saugrenue d'aller se baigner.
Certes, on va s'baigner, tout c'que tu veux, mais pas maintenant, 'fin pas là bas, ailleurs quoi.

Les excuses toutes plus minables les unes que les autres défilent dans la caboche néolonienne, un peu trop occupée par le manque d'un barbu pour être vraiment efficace.


Nan mais Kachi attends!
J'ai... promis...


Promis quoi d'ailleurs, pis à qui?
Là va falloir que tu sois efficace, d'une précision redoutable sinon t'es cuite, grillée, cramée.
Parce que le soleil n'a pas disparu derrière l'horizon et qu'il est bien trop tôt pour radiner les fessiers sur la plage.

Déjà que les hommes se sont pris une déculottée la nuit dernière au jeu du "Donne moi ta bourse sans prendre la mienne".
Alors s'il faut en plus affronter la colère du Pépin-en-rogne-qu'on-a-pas-suivi-ses-instructions-à-la-lettre...
Nan mais Néo est juste en aspiration d'un peu de chaleur humaine, pas prête à sacrifier sa vie au feu de l'enfer éternel sous le regard assassin d'un Auvergnat mal-embouché.


Promis à Hélona de lui trouver un beau ruban!

Une idée, comme ça, débile et sans rapport avec l'histoire, mais fallait bien trouver quelque-chose.
Elle a intérêt à apprécier le cadeau, la rousse, on lui expliquera plus tard qu'elle a servi d'alibi.


Ouais, y vont bientôt partir.
Alors pour pas qu'elle nous oublie, touça...


Hmm hmm, z'avez raison, c'est cousu de fil blanc ce truc.
Mais bon, Kachi n'est pas sensée le savoir, pis tenir une promesse faite à une amie sur le départ, c'est c'qu'il y a d'plus sacré, ou presque...
Sauf que Néo, t'étends pas sur les détails, ça va faire excuse à deux sous.


Allez viens voir la mercière avec moi.

Pis on s'prendra un ruban aussi pour nous, d'la couleur de nos yeux.
Et on ira à la plage après.


Trêve de discussion, c'est l'moment d'agir.
On a jamais vu une Kachina résister à une longueur de dentelle, une aune de tissu ou à un ruban.
Lui agrippant la main, Néo entraîne l'autre brune dans la direction opposée à la plage.

On l'a dit, c'est pas l'heure!

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Thea_
Ecoutant Pépin parlant a Fez de mariage avec sa cousine ...heu … y a encore une autre cousine qui va débarquer ?oui parce que pour moi y a pas de mariage de prévue dans la famille ,enfin l'est pas au courant .

J'mis un nom sur le visage de la brune :Satine qui causait aussi de mariage ,je ne comprenais pas tout mais peu importe ,un sourire suivie d'un signe de tête 
:
-'chantée moi c'est Théa .

Et puis Pepin qui me regarde étrangement ,l'air étonné de me voir ..je dois avoir une truc qui cloche ,pas possible autrement .
Rapide coup de langue sur la dentition ,discrètement, des fois qu'un morceau de bouffe soit resté coincé ,coup d'oeil sur ma tenue . Tout semblait normal pourtant .Et puis les présentations .


-Ha c'est vous?en'fin c'est toi mon cousin , ravie de faire ta connaissance ,moi c'est Théa ,la sœur de Kachina

Et de se tourner vers Fez:

-Enchantée également .z'êtes un ami de ma sœur aussi ?

Une jeune femme aux cheveux couleur feu s'avança vers Pepin et vue le baiser enflammé des deux tourtereaux ,forcement que c'est deux là étaient fou amoureux .
J'en profite pour jeter un œil aux alentours ,vrai qu'il y avait de quoi boire et manger et vrai que ça donne soif toussa


-Je vois que vous avez prévue le coup ,vue les futs que j'aperçois ,pour sûr ,on crèvera pas de soif !

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Kachina
[Marseille - au milieu des étals dans des parfums d'épices et de fleurs]

Franchement, il fait bien trop chaud pour trainer autour des étals des commerçants au marché. Et puis la vieille qui vend les rubans est une vieille chouette pas aimable pour deux sous, à la peau ridée et brulée par le soleil . Elle regarde avec méfiance ces deux brunes qui soupèsent et palpent les étoffes colorées.
Enroulés autour de morceaux de chênes lièges, des galons de différents coloris retiennent l'attention des deux amies.

La Louve se sent soudain d'humeur futile et coquette. Ce lien de cuir bordeaux irait bien pour attacher sa crinière sombre en une longue queue de cheval relevée haut. Cette pensée l'entraine un instant vers sa soeur qui aimait autrefois ce genre de coiffure. Elles ne sont pas de vraies jumelles, ne sont pas semblables physiquement, mais elles ont hérité de cette mère trop tôt disparue, le vert de leur regard. Théa lui manque souvent. Elle aurait tant de choses à lui dire, a pris tant de fois la plume pour commencer une missive qu'elle n'envoie finalement jamais.

Elle chasse ces pensées sous peine d'imaginer sa soeur en vilaine posture, au fond d'un cachot ou pire......Et revient fouiller de ses amandes les parures mises en vente ici.
Ce ruban de velours disciplinerait un peu la chevelure de la Sauvageonne.

L'heure est à la légèreté, elle a envie d'être belle sous le soleil de juin. Kachi ne veut que conjuguer le bonheur à tous les temps .


- Regarde ce bleu ! il irait parfaitement avec les yeux d'Azure, non ?

La vieille Marthe est peut-être malgracieuse, mais elle est connue pour offrir aux coquettes du coin, un choix particulièrement varié pour tout ce qui sert à orner les chevelures provençales.

Kachi en oublie ses envies de baignade et s'amuse à essayer une jolie résille en dentelle noire. Et après avoir hésité, elle choisit un ruban de satin assorti aux yeux de la Sauvageonne qu'elle glisse entre les doigts de Néo.
Son rire éclate, joyeux et moqueur tandis qu'elle noue à son menton cette barbette qu'affectionnent les nobliaudes. Elle imite pour sa compagne d'emplettes, la mine altière et dédaigneuse d'une belle de la cour.


- Lache ça ma Belle, j'crois pas que tu puisses te l'offrir !

Le regard noir que lui lance la vieille, l'incite très vite à remettre la coiffe précieuse à sa place avec un léger haussement d'épaules . Il s'agit surement d'une commande réservée à une enfarinée.

Au final, c'est sur une jolie tiare en métal argenté qu'elle craque. Le diadème vient orner son front, alors qu'elle interroge Néo du regard pour avoir son avis.

- Je le prends à 20 écus !
- 45 ma Belle !
- 20 !
- 40 et tu gardes le ruban bleu !
- 20 avec le ruban, et je te tire les runes pour la peine !
- Vendu !

Et quelques prédictions plus tard, les runes remises dans leur petit sac de jute, c'est une Kachi au front ceint d'un joli diadème orné d'une petite pierre en forme de goutte translucide qui entraine par la main, Néo vers la plage. Etrange paradoxe d'une chevelure en bataille , malmenée par la brise marine mais parée d'une tiare argentée.

- Le soleil baisse déjà ! On va se baigner ?
_________________
Adrian.
[Marseille - après les kachineries -]

*Haut les mains !*

Un petit bonhomme à moustache, non en fait il est pas si petit que ça du haut de ces 1mètre80 se présente à votre porte, il tape ou frappe selon le ressenti et quand vous ouvrez la porte, il se met à lire une lettre puis vous la remettre sans attendre, il repart.



Chère demoiselle,

Non, je n'ai pas oublié votre prénom, que de mauvais esprit voyons. La question de ne pas tout gâcher maladroitement, je vous demanderais donc de bien vouloir décliner votre nom, votre âge, votre lieu de naissance et pour votre résidence actuelle ce ne sera pas nécessaire, puisqu'on vient de vous trouver, enfin normalement.

Un ami à vous, -espère encore ne pas avoir commis de boulette- m'avait contacté il y a quelque temps. J'ai mis la lettre dans le fin fond de mon sac et je viens de la retrouver, juste eu le temps de lire l'expéditeur qu'elle partie avec les vieilles lettres dans le feu. Je sais, ce n'est en rien très malin et je me rappelle seulement les grandes lignes de son pli.

Jusque là vous vous demandez pourquoi un gros mâle moustachu vous importune, non il ne tentera pas de vous refourguer un casse noix ou je ne sais quelle ustensile inutile.

Revenons à nos moutons, je me souviens donc vaguement d'une fête en votre honneur -alarme ! warning ! chaque mot compte à partir de là car il se pourrait que la chose ne se soit pas encore réalisée- étant parti en voyage et me trouvant à l'heure actuelle à La Rochelle, je ne pouvais être présent mais un courrier oui.

Bon là, encore eut-il fallu que je ne perdasse point, c'est comme cela qu'on dit ? la lettre. Bref, je tenais à vous souhaiter un très joyeux anniversaire très très en retard. Tant que vous n'êtes pas morte, c'est bon question délai, je suppose, non ?

Ce n'est pas votre anniversaire, alors c'est que je me suis trompé de destinataire, ne tenez pas compte de ce pli, il ne s'autodétruiera pas dans les 30 secondes.

Si c'était le cas dans les dernières semaines, mois là je crois que j'exagère, alors recevez ce petit flacon de parfum au jasmin ainsi que de la soie venue d'Orient ainsi qu'une petite cigale en or aux armes de Monaco.

Amicalement,
Adrian Sauvan, prince de Monaco en escorte jusqu'à Dunkerque mais ne sait toujours pas où c'est vraiment !

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Satineduval
Banderole, paroles et parasols...sur la plage)

Le cousin lui avait secoué la main comme on secouait un prunier pour y déloger quelques prunes bien mûres, avec fermeté et vigueur. Un sourire amusé naquit sur les lèvres de la Noiraude, était-ce donc une façon de saluer les gens à la mode auvergnate, elle n'avait jamais connu ce geste-là jusqu'à présent, et de regagner sa main fine en retour après la vive secousse de son bras.

Satine observa discrètement la sœur que Kachina qui les avait rejoint sur la plage de sable fin, voilà qui ferait grand plaisir à la Louve, la jeune lorraine se souvenait avoir entendu ce prénom cité par sa sœur, alors qu'elles avaient un jour parlé de famille.

Enchantée Théa...j'en connais une qui va être ravie de vous revoir ! Me semble qu'il y a aussi un frérot, non ?

A peine la petite phrase prononcée, qu'une jolie rousse pas bien grande, arrivait à son tour pour se glisser aux côtés de Fez et Pépin, profitant de déposer un baiser à ce dernier, ce qui détourna tout à fait l'attention du cousin organisateur, avivant son regard de petites lueurs amoureuses, qui ne laissaient aucun doute quant à leur lien, ou alors Satine devait revoir ses classiques niveau amour, sentiments et gestuels s'y rattachant.

Et de taquiner le couple d'amoureux, sans honte aucune..

Hoh... euh, on va vous débarrasser la table vite fait, hein.. comme le dit si bien Théa, on va pas se laisser dessécher par le soleil.. Ste-Boulasse nous en voudrait un peu quand même.. Qui attaque les fûts ?

Et d'aller pousser du coude un Fez tout mutique, qui devait être pris d'admiration pour les tonnelets alignés, bon sang d'Irlandais ne saurait mentir. Quant à Vic, celui-ci devait se demander par quel bout de table attaquer les mets qui faisaient de l'œil à tout un, chacun planté autour du banquet, ne manquait bien évidemment que l'arrivée de quelques retardataires, dont une Kachina égarée, dieu seul savait dans quel endroit Néo avait bien pu la dérouter, pour quelques heures.

Du reste, Satine détourna légèrement son visage pour observer la plage et la falaise un peu plus loin, en une tentative de repérage de silhouettes féminines. Purée, le cousin avait-il eu raison de choisir Néo pour accompagnatrice ? Si elles étaient parties pour boutiquer ou bavasser jusqu'à pas d'heures, c'en était cuit du banquet : il aurait soit disparu dans les bouches gourmandes des personnes présentes, soit faisandé sous les rayons solaires, sans penser au vin devenu chaud, ce qui était divin en soi, mais en hiver ! On frisait l'hérésie, puis en tant que lorraine, fallait bien trouver prétexte.
Niallan
Aujourd'hui, c'est jour de fête. Et comme on est vendredi, tout est permis. Du moins c'est ce que dira bien plus tard un guignol que je n'aurais sans doute pas aimé si nous avions été contemporains. Vu que tout est permis, j'ai décidé d'être heureux et d'arrêter de tirer la gueule et croyez-moi vu la vie que je me traîne en ce moment c'est un effort tellement surhumain que même l'autre demi-dieu se serait planté si ça avait été un de ses jobs. Pour lever tout soupçon quant à la difficulté de ma tâche et ma supériorité sur ce bon vieux Hercule, je vais vous faire un petit topo. Tout petit.
Ma fiancée est morte parce que je suis un glandu incapable d'être là quand il faut. Du coup, ça m'a brisé le cœur. Le point positif c'est que j'ai découvert que quand je suis complètement torché, son fantôme m'apparaît et même si c'est glauque, ça me rend heureux le temps d'une cuite. Le point négatif c'est qu'une italienne est entrée dans l'équation, elle me plaît et elle m'aime (enfin, c'est ce que je crois deviner au vu de ses lettres et du fait qu'elle a planté son mari le jour de leur mariage pour moi). Ma fiancée morte est jalouse de ma presque amante vivante et cette dernière me pousse à faire mon deuil. Des semaines que je cogite sur la question et figurez-vous que je n'ai toujours pas de réponse. J'ai bien essayé de me barrer quelques temps pour que la ritale me zappe mais cette foutue crétine a atterri en taule, je suis donc allé la chercher sauf que les geôliers et moi ça fait plusieurs. Et je me suis retrouvé en taule, en face de la cellule de celle que je voulais éviter. Elle a eu ses trucs de fille ou a fait une fausse couche devant moi, allez savoir.
Fin du topo.

Après l'épisode de la prison, une lettre est arrivée. Le gus m'a paru sympathique même si, l'esprit détourné par diverses drogues, en lisant Laverge au lieu de Lavergne, j'ai cru que Kachina avait été enlevée par une tribu de sodomites et que c'était un guet-apens. J'ai toujours de légers doutes sur la question. Alors, pour prévoir cette presque improbable hypothèse, j'ai pris mes précautions : une lettre à Diegonounet pour l'informer de mon possible enlèvement et quelques sprints matinaux pour reprendre la forme. Précautions prises, je m'étais fait beau. Ça aussi, c'était compliqué. Mon faciès et mon corps étaient dans un état pire encore que les écuries de ce cher Augias. J'avais pris plusieurs bains pour enlever toute la crasse, boudant quelque peu en voyant que j'avais plus l'air d'un squelette que d'un colosse une fois dégrossi. Ensuite, j'avais taillé ma barbe pour éviter que les invités ne se demandent combien de bestioles et de restes de repas elle pouvait contenir. J'avais fait de même avec ma tignasse, toujours afin d'éviter à mes futurs collègues de beuveries des interrogations dérangeantes. Et puis je m'étais fringué : une tenue à la mode en ce moment, style baroudeur mystérieux sans me départir du foulard offert par feue ma môme.

A la suite des préparatifs, il y avait eu le long chemin jusqu'à Marseille. Ah, le sud, quel bonheur de s'y perdre. C'était à moitié ma faute et à moitié celle du canasson que j'avais emprunté avec la permission plus ou moins accordée par son maître qui dormait. J'avais trop fumé et je m'étais endormi, ça c'était ma faute. Le canasson n'avait pas jugé bon de continuer sur la route que nous avions pris et m'avait embarqué dans un bled paumé, ça c'était sa faute. J'en avais profité pour faire quelques emplettes alcoolisées : sept bonnes bouteilles de vin. Pourquoi sept ? Un chiffre sacré paraît-il et puisqu'il paraît aussi que j'ai trop pensé à des dieux païens, je devais faire amende honorable.
N'ayant plus confiance en ma monture, je ne m'étais plus assoupi et avais fini par arriver à bon port. Ou à bonne plage plus précisément. Faut dire que le cousin ou ravisseur de Kachi avait vu les choses en grand pour indiquer le lieu. Plus tard il y aura des ballons, bien moins classe que les banderoles si vous voulez mon avis.

J'ai mis pied à terre et je me suis avancé jusqu'à la table. J'ai pris mon temps pour poser les bouteilles, histoire d'analyser la situation. Trois hommes et trois femmes. Ben tiens, ça commençait mal. Ces femmes avaient-elles été enlevées ? Une pour chacun. Et moi, je faisais quoi dans tout ça ? J'ai plissé le nez, froncé les sourcils et ai analysé à nouveau le tableau. Si les donzelles avaient été enlevées, pour au moins deux d'entre elles, on sentait poindre le syndrome de Stockholm et pour l'autre... Tilt. Elle, c'est la sœur de La Louve, les yeux ne mentent pas.
Pas d'enlèvement, une bonne soirée en perspective. C'est donc souriant que je finis par m'avancer et par tous les saluer d'une courbette théâtrale.

Salut à vous ! Niallan Ozéra … fin de la courbette … Quoique, ça, on s'en tape. Juste Niallan. Pour vous et me servir à boire.

J'attrape une bouteille généreusement importée par mes soins et la débouche. Dans le même temps, mon cheval fait son show et après une jolie ruade, le voilà qui s'en va au galop vers de nouveaux horizons. Je hausse les épaules.

Vous en faites pas, c'est pas le mien. Sinon, elle arrive quand notre mirifique et magnifique invitée d'honneur ?
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Kachina
Elle arrive, elle arrive. Nan mais vous croyez pas qu'elle va manquer sa fête non ? A vrai dire elle a un jour assisté à une grande fête en son honneur dans une clairière à la lueur des torches. Un druide ce jour là célébrait une union qu'elle pensait éternelle.
Mais depuis ça, personne ne lui a jamais organisé une telle surprise , et puis elle ne sait pas que fête il y a. Et encore moins que c'est pour elle.

Ce que veut Kachi à cet instant là, c'est ses pieds qui s'enfoncent dans le sable, et la sensation exquise et cruelle des vagues venant lécher ses chevilles en prémisse au bain à venir.
Ce que femme veut c'est bien connu, Dieu le veut.
Mais ce que veut la Louve, le Diable lui offre aussitôt.
Ouais.
Si, si...Mais si.....Laissez lui encore un peu d'illusions, morbleu...


Néo sur les talons, la voici donc qui débarque sur la plage, et les prunelles claires découvrent vite l'attroupement au loin. Une moue dépitée s'affiche sur la frimousse de la Brune.

- Pfff ! je voulais me baigner nue, profiter du soir qui vient. Mais une bande de crétins a investi notre coin, Néo.
Franchement peuvent pas aller ripailler ailleurs ?
Surement encore une fête d'épousailles, avec des serments qui promettent un amour éternel.

Elle s'interrompt pour retirer ses chausses parce que le sable s'y invite et griffe sa peau tendre. Et elle en oublie du coup de philosopher sur le mariage et ses pièges. Dans le geste qu'elle fait, le diadème glisse et sa main libre vient le remettre vivement en place, alors que la brise marine vient ramener les boucles folles sur ses joues.
Princesse échevelée aux pieds nus qui cèderait son château de sable, sans rechigner pour le plaisir d' un bain.


- Tiens regarde le couple enlacé, ils ont la même allure que Pépin et Hélo. J'en étais sure, c'est un mariage.

Mais c'est plus fort qu'elle, les lanternes là bas l'attirent comme un aimant. Elle reste un instant plantée là sur le sable que le soir tombant rend humide et frais déjà. Hypnotisée et séduite comme un papillon de nuit se laisse capturer par la lumière. D'une voix rêveuse elle lâche : N'empêche Néo, c'est beau toutes ces lumières dans le soir qui tombe. On s'invite ? Tant pis si on n'a pas la tenue ma Sauvageonne.

Et sans attendre de réponse, elle avance en direction de la petite sauterie alors qu'au loin résonnent déjà quelques accords de guiternes. Et franchement, qui saurait résister à cet appel là ?
Pas elle, en tout cas.

Elle presse le pas, cherchant déjà ce qu'elle va inventer pour en être.
Parce que foi de Kachi, elle va en être et elle enverra un pigeon dans le ciel de Marseille qui dira aux amis de rappliquer aussi. Pour sur....

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