[RP] Maman avec ses copines... C'est n'importe quoi !

[L'avant Veille - Chez Carmen]


Ronan, un tablier autour de la taille, suit la liste imposée par la maîtresse de maison, A boire, A manger... Carmen se pourlèche les lèvres devant la montagne d'ingrédients ramenés du marché.. Elle pique discrètement un morceau de charcuterie et se fait taper sur les doigts avec le plat d'une lame. Elle couine pour la forme et file avec son larcin, et une liasse de missives. Elle rit doucement en passant la porte et se dirige vers les écuries, la neige craque sous ses pas.



Spoiler:

Citation:




De Nous, Carmen de La Serna,
A Vous, Adeline de Courcy



Chère Adeline,


On a dit qu'on devait se voir plus souvent et surtout ailleurs qu'au château, alors je propose de faire cela chez moi, demain soir, je sais... J'exagère de te prévenir ce jour seulement mais ça m'a pris comme une envie de pisser ! Alors je t'attends de pied ferme chez moi à Rouen ! Alors ne traîne pas !

Et c'est une rencontre uniquement féminine ! Interdite aux hommes ! Alors même si ça me ferai plaisir de rencontrer Leda, si tu l’emmène, il restera dehors.



Je t'embrasse,
Carmen
Citation:



De Nous, Carmen de La Serna,
A Vous, Lilouu



Ma chère Lilou,


Vous avez grand besoin de vous changer les idées, et je sais exactement ce qui vous fera le plus grand bien ! Rejoignez moi demain soir, chez moi, nous serons entre femme, et nous pourrons casser du sucre sur les bons et les mauvais hommes qui ponctuent notre vie de bonheurs et de malheurs.

Je me fais une joie de vous recevoir.




Amicalement,
Carmen
Citation:



De Nous, Carmen de La Serna,
A Vous, Prinne d'Ailhaud




Ma Canne,


Mais t'es où ! Mais t'es pas là ! J'ai l'impression qu'il y a des mois que je n'ai pas joué aux cartes avec toi ! Non pas que te plumer au rampo me manque, quoique un peu, mais je pense qu'il est temps que tu me visites à Rouen de nouveau.
Rien de pompeux, une simple soirée entre dames demain soir, ne me fais pas faux bond, je t'en voudrai beaucoup, tu connais ma grande rancune !




Amicalement,
Carmen
Citation:



De Nous, Carmen de La Serna,
A Vous, Hélène Blackney



Ma Poire Belle Hélène !


Tu vas rire, mais je ne te trouve pas assez grasse encore... En souvenir de notre festin dans ta cave, je te rend la pareille, en t'invitant chez moi cette fois, à Rouen. Mais tu peux ramener des biscuits. Je n'y vois aucun inconvénient ! Et aucun homme n'est admis, laisse donc Davy en tête à tête avec le Codex demain soir.

Ceci est un ordre du médecin !



Amicalement,
Carmen
Citation:



De Nous, Carmen de La Serna,
A Vous, Wendoline de Sisley




Wendy jolie,


Maintenant que je sais que tu es toujours en Normandie, tu ne m'échappera pas ! Il faut absolument que tu me rendes visite chez moi, demain soir, à Rouen, Tu trouveras un petit plan joint au dos griffonné par mes soins. Une simple soirée, réservée aux dames, ou nous allons j'espère nous régaler !



Amicalement,
Carmen
Citation:



De Nous, Carmen de La Serna,
A Vous, Junie




Ma Junie,


Si tu pars bientôt en mer, il faut que je te vois avant ton départ ! Une petite soirée entre dames, se déroulera chez moi, demain soir, alors je sais, je m'y prends tard, mais si je te manque comme tu dis, tu me feras cet honneur. Espiègle si peu ? Du chantage affectif, quel vilain mot !
Adeline est invité, vois pour partir avec elle !




Amicalement,
Carmen



Elle scella Zingara, et quitta sa propriété, s'engageant sur le chemin du château, une brise légère mais mordante venue de la mer l'arrêta un cours instant. Elle offrit un regard au port de Rouen et se débarrassa de sa tâche, elle commanda à ce que les missives soient portées dans les plus bref délais et quittant le château, elle fit un détour par le port. La température avait chuté, le soleil offrait ses derniers rayons, mourant sur l'eau tandis qu'il disparaissait derrière l'horizon. Des volutes de vapeurs d'échappent des charnues, elle souffle dans ses mains et saute du dos de son cheval.. elle s'enfonce bien entendu dans la neige, jusqu'à mi-mollet.. s'en suit une démarche des plus chaotique, elle s'aide de ses mains pour marcher, près de la plage, la neige n'a pas tenu, grâce au ciel.. euh non au sel.. voyons...
Elle rejoint la digue du port, elle admire d'un côté, l'océan qui se déchire en une succession de vague et de l'autre... une succession sans fin de petites vaguelettes, une ondulation infime qui trouble l'eau du port.. créant une ambiance irréelle et mélancolique... Elle peste contre cette vue, la mer, la vraie lui manque... nager en cette saison, autant oublier.. Mais un défi qu'elle pense pouvoir relever lors de son passage à Honfleur.
Elle marche sur la plage, puis la pénombre commence à l'angoisser, paranoïaque, la brune hèle la jument et prend le chemin de la chaumière.


[Jour J !]


Un tri, grand le tri avait été fait chez La Serna, les atours de l'ex-poux, dévalèrent les marches à grand coup de pied, bien que la mère trouvait rassurant d'avoir sa fille près d'elle, il était temps de transformer la petite chambre de son ex-poux en chambre d'enfant, elle y passa la journée avec l'aide de Ronan, qui mit de la bonne volonté à mettre en sac tout ce qui appartenait au géant des Highlands, son maître.. Elle ne trouvait plus de circonstances atténuantes à Duncan, elle ne porterait pas le deuil de leur relation, de plus elle l'avait fait pendant sa grossesse.. tous les mêmes et y en a marre... Sa peine serait d'une toute autre nature, une remise en question incessante, un doute terrible pour Hanna.. et s'il revenait ?! La brune s'y était préparée, les mots qu'elle lui lancerait, les gifles qu'elle retiendrait, tout comme les larmes. Dorénavant, ses inébranlables certitudes feraient place à un scepticisme de tous les instants. C'était ainsi qu'elle avait surmonté le chagrin, et la souffrance de l'abandon, ne la quittaient pas d'une semelle, chaque jour.. La mère devait s'approprier cette maison, comme elle le fait avec sa fille et Ronan. Carmen savait également qu'elle était sur le point de se défaire de ce triste chapitre en brûlant, détruisant tout ce qui lui rappeler ce simulacre de mariage...

" Carmen, Vous gardez ceci ?"

Une chemise du géant, elle sourit en la regardant, celle qu'il porta quand il mit le genou à terre pour demander sa main, elle le détestait mais elle l'avait sincèrement aimé, ils avaient eu leurs bons moments.. Voulait-elle vraiment tout détruire.. Ce souvenir de lui, était douloureux, l'oublier le sera peut-être moins, elle hoche la tête et se détourne. Les bijoux ont déjà été lancés à la mer, pendant une nuit d'ivresse mémorable pour les spectateur.. il ne lui reste que peu de chose a jeter. Elle pose une main amicale sur l'épaule du jeune écossais.


"Merci d'être resté malgré tout"

Il pose sa main sur la sienne, et elle s’échappe du contact, offrir un regard, une main, est aisé, recevoir de la pitié dans un geste est encore difficile, même s'il se veut compatissant. Elle pense à Wendy... Elle qui a connu Duncan, tout comme Adeline, que penseront-elles du but de cette nuit entre femmes... tourner une page, boire des verres.. Oui le faire seule aurait été pathétique.. Prinne aurait qualifié cela d'un : "poivrote de bas étages". Lilou, la douce jeune femme, vivait fraîchement ce que Carmen vivait, c'est donc avec une certaine solidarité qu'elle pensait à elle. Hélène ajouterai une pointe d'humour à cela, et quelques sucreries de circonstances. Junie, celle qui la qualifiait de tornade de douceur et d'humour, découvrirait un peu du ressentiment d'une mère célibataire par la force des choses.

Elle tient la prunelle de ses yeux dans ses bras et la dépose délicatement dans le berceau, rituel bien différent de l'habitude.. Les nuits de Carmen ne commençaient jamais sans dérober l'enfant à son beau sommeil, égoïstement, pour la serrer contre elle et trouver le sommeil, le nez dans les boucles de la fillette. Mais Hanna avait maintenant un an et demi, il lui fallait sa chambre... Carmen devait grandir avec elle, de cette épreuve. Elle embrasse le front de la gamine et lui chante une berceuse avant de se retirer à pas de loup.. et rejoindre le rez de chaussée. Tout était près pour les belles invités. Radieuse et fière du travail qu'à fait Ronan, elle lui offre sa soirée, car sans homme veut dire aussi sans gens d'arme. Les femmes qui la rejoindraient étaient toutes capables de se défendre, du moins c'est l'idée qu'elle en avait.

C'est dehors, relativement loin de la chaumière, que la brune nourrit un feu, un énorme feu de joie ! La fumée guidera les amis en plus de les réchauffer dès leur arrivée. Elle danse autour des flammes qui s'élèvent, une bouteille de liqueur de prune à la main. Attendant les invités avant de percer les tonneaux... Oui les tonneaux !
Elle roule en boule les atours d'homme et les lance au feu... plongeant parfois son nez curieux, pour humer un parfum connu, mais rien ne lui revient.. la poussière à privé chaque vêtement de l'odeur du géant.

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Nom de code de l'opération: J'ai faim
Expéditeur: Carmen
La missive était claire, il fallait nourrir la bestiole. Je me devais de prévoir en conséquences. Il y aurait donc un panier garni avec de bons produits de notre duché et beaucoup d'alcool pour les plus aventureuses. C'est Hildegarde ma première meschine qui avait le tout à charge, moi, me porter devenait déjà un brin problématique. Je n'étais qu'à six mois, que'est ce que se serait après. A l'approche de la demeure rouennaise, il y avait une échappée de fumée. La journée avait été fraîche et l'espoir d'un feu me réchauffait le coeur. Pas de mari admis à la table de ces femmes et c'était pas plus mal, nous pourrions discuter de nos véritables problèmes. Hildegarde recouvrit d'un geste l'unique parcelle de ma peau qui n'était pas étouffée par de la fourrure. Il manquerait plus que j'attrape mal. Je ne savais pas si il fallait donner un code particulier alors pour m'annoncer je fis le cri de la hase (la femelle du lièvre).

Huuuuu huuuuuuuuu tu tu
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Noyé dans le travail , le coeur en miette ,je voulait juste oublier ou pas ,rester avec les souvenirs de ses derniers temps.

La missive reçu ,je pensai tout de suite que c'était une bonne idée pour ne plus penser,passer une soirée entre femme ,parler de tout et de rien.
La journée fût épuisante mais ravis de ce courrier ,pour rien je ne louperai ce moment.Il me fallait voir de nouvelle tête ,faire de nouvelle connaissance ,rien de mieux.

Je fini mon travail ,me fit un brin de toilette puis je passai au marché chercher de quoi profiter de ce bon feu .

Elle observe les flammes qui dévorent son mariage, enfin le truc.. euh l'engagement qui a été annulé, pour chaque vêtement une gorgée de liqueur. Un bruit des plus étrange attire l'attention de la brune, elle court vers sa parturiente préférée et amie, elle la bise avec enthousiasme, et prend garde a ne pas la serrer trop fort, une main s'impose sur le ventre maternel,

Alors ça pousse ? puis pour le ventre, Ta mère fait vraiment des bruits bizarres, mais tu le sais déjà hein, elle pouffe de rire, Sérieusement, c'était quoi ce cri ? C'était un animal ou tu as avalé une crécelle, Si oui c'est bien fait ! Elle glisse son bras sous le celui de la Blackney pour l'accompagner près du feu.

Mais point de temps pour palabrer, Lilou arrive à son tour. Elle la rejoint en quelques enjambée, la propriété n'est pas très grande, Carmen embrasse la jolie brune, en lui prenant les mains.

Merci d'être venue, j'espère que vous vous amuserez autant que moi. Elles rejoignent Blackney près du feu de camp.

Hélène je te présente Lilou, une amie de mon frère, et à moi maintenant, Elle sourit bienveillante et ajoute pour Lilou, Et Voici Hélène, une vieille amie, enfin une amie de longue date.

L'humeur était taquine, pleine d'humour, elle en avait besoin pour surmonter cette nuit, cette page qu'elle tourne, dans les flammes, parce qu'un feu en hiver c'est magnifique !

Rassurez vous, un bon repas nous attend au chaud, mais avant on doit brûler mon mariage !

Et c'est une brune pimpante et souriante qui image l'idée en roulant en boule une paire de braies d'homme avant de les lancer dans les flammes.

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L'invitation reçue est pour le moins étonnante... quoi que tout en y réfléchissant ce n'est pas le papier qu'elle tient en mains qui l'est mais beaucoup plus la personne qui l'a envoyé. Elle s'interroge la Donchéry. Une soirée entre dames, à se régaler... hum. Rien qu'au mot elle envisage un repas. Que pourrait-elle emporter ? Elle se trouve loin de chez elle, La Marelle commence à lui manquer et ce n'est pas Tristan ou même Lise bien qu'elle soit trop petite pour l'exprimer clairement qui la contrediront. Leurs marques, leur cocon, là où ils furent si heureux par le passé, le manque commence sérieusement à s'en ressentir.

Elle s'interroge mais rapidement se décide. Elle répondra à l'invitation, trop heureuse de revoir son amie. Elle sait, l'a deviné, Carmen se sent aussi seule qu'elle-même depuis que... Elle se ressaisit très vite, éloigner la mélancolie et continuer d'avancer ; c'est à présent sa seule destinée.

Sur les conseils de Cos, elle emportera la bouteille d'Irancy, nectar bourguignon. Faute de mieux elles pourront trinquer à leurs retrouvailles, sauf si Carmen invite dans un autre but.

Progéniture couchée, bordée, laissée aux bons soins de Cos toujours ravi de passer du temps avec son fils a de surcroît adopté sa petite Lise. Dans le malheur qui les a touchés ses enfants ont retrouvé un équilibre grâce à cet homme de près ou de loin toujours présent.

Chaudement vêtue, son présent sous le bras elle arrive bientôt à l'adresse indiquée et frappe doucement le heurtoir afin de se faire annoncer.



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[Vire-L’avant-veille. Ou quelque chose comme ça !]

Il faisait froid, il faisait moche, le château était vide, et elle se sentait malade ! Alors forcement, une invitation chez Carmen, pour une soirée entre femme, comment refusé ?

Voila une belle occasion de la sortir un peu et de lui changé les idées, et puis… avec Carmen, elle aurait au moins l’assurance d’une douce et agréable soirée sans qu’on lui parle de charge, de conseil, de politique ou tout autre chose de ce genre !
Une rencontre purement féminine, cela tombait bien, Leda était loin…
Une rencontre purement féminine… Qui sait ce que cette soirée réserverait ? Peut être de belle surprise après tout.

-Marie ! Préparez mes affaires, je vais passez quelques jours à Rouen.

La duchesse s’installa a sa table de travail prête à répondre à son amie avant de reprendre sur un ton qui ne se discutait pas.

-Et prévenez Robin d’atteler la voiture rapidement ! Je veux être partie dans une heure !

Et de laisser glisser sa plume sur le parchemin en réponse à la jeune Porte parole.


Spoiler:

Citation:


De moi, Adeline
A toi, Carmen

Ma chère Carmen,

C’est avec grand plaisir que je réponds à ton invitation. Tu as réussi à piquer ma curiosité, je pars donc sur l’heure !
Rassure toi, Leda est bien loin de la Normandie, je lui épargnerais donc de rester à ta porte pour cette soirée.

A très vite !
Adeline.

[Rouen – le jour J]

Il y avait bien longtemps qu’elle n’était pas venu à Rouen, et à vrai dire… Cela ne lui manquait, pas, mais alors pas du tout ! Vire était bien plus beau, Caen également, et alors… que dire de Paris !
Oui enfin… c’était mieux avec lui et pour le moment elle était a Rouen.
Rouen…
Mais quelle idée !
Heureusement que c’était pour Carmen quand même…

La voiture s’immobilisa devant une demeure peut avant la tombé de la nuit et Adeline en descendit, frissonnant, agressé par le froid mordant de l’hiver.
Que faisait-elle là finalement ?

Elle secoua la tête comme pour chasser de son esprit des fantômes venant la hanter, et découvrit une jeune femme sur le pas de la porte.

-Bonsoir. Déclara-t-elle doucement en s’approchant de la jeune femme. Vous faite également partie des convives de Carmen ?

Un sourire amicale avant de continuer en resserrant son mantel sur ses épaules.

-Je suis Adeline de Courcy, je ne pense pas qu’on ait le plaisir de se connaitre, je…

Des voix provenant non loin d’elle l’arrêtèrent dans son élan, la duchesse s’excusa auprès de la jeune femme un instant pour voir ce qu’il se passait et revint un court instant plus tard en souriant.

-Venez, je crois que Carmen nous réserve une drôle de surprise.

Elle s’engagea alors dans l’obscurité vers un joyeux feu de camps qui se dressait fièrement dans le jardin de la chaumière.

-Oh ! Carmen ! Tu comptes bruler ta maison ? S’écria-t-elle alors à l’intention de son amie.

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Alors qu'elle attend, une invitée comme elle s'approche. A l'énoncé de son nom elle ne peut s'empêcher d'exprimer sa surprise.

Oh !! Vous êtes Adeline de Courcy ? la maman d'Erwan ? L'épouse de Leee.... euh, du Grand Maître de France ?

Un sourire qui illumine ses traits, jamais elle n'a oublié le petit garçon rencontré lorsqu'elle vivait à Blois. A peine plus âgé que son petit garçon il s'était échappé pour rejoindre sa maman dans le sud et s'était trouvé aux prises d'un brigand. Le plus naturellement possible elle lui était venu en aide. D'autres souvenirs, les mois passés à travailler avec Leda alors Surintendant des Finances Royales alors qu'elle était affectée à l'intendance des armées royales. Elle est heureuse de rencontrer cette jeune femme si remarquable dont elle a tant entendue parler en termes élogieux.

Enchantée je suis également une invitée et amie de Carmen. Wendoline de Sisley

Fûtée, la jeune femme a surpris les voix et l'invite à la suivre. Diantre ! un feu ! Et une Carmen qui alimente celui-ci en le nourrissant de..... vêtements !

Carmen ! mais que se passe t-il ? Une épidémie ?
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[A Honfleur, le jour même]

Fichtre ! Une invitation de Carmen pour une soirée entre gueuzesses ! Quelle bonne et heureuse surprise ! Seulement, le souci, c'est que je ne reçus le courrier que le jour même. Le pigeon m'était arrivé complètement groggy de je ne sais où, avec une grande soif et complètement HS.
Bizarre, me disais-je, ce n'est pourtant pas la saison des amours... L'idée qu'un pigeon qui court la pigeonne en plein hiver m'interpella quelques instants, mais j'eus vite fait de balayer cette semi étrangeté de la main, bien décidée à trouver Adeline pour qu'elle m'y emmène.

Sauf que... j'avais beau la chercher, mon amie rectrice ambassadrice et je ne sais quoi encore, impossible de la trouver. Je sus cependant à force de courir partout, qu'elle était déjà partie. Ah ben ça commence bien... J'sais même pas où elle crèche moi, Carmen ! Enfin si, à Rouen, mais c'est grand Rouen... comment que j'vais-t-y faire ?

Bah, allez, je verrai bien là-bas. Tout le monde la connait, Carmen. Une tornade Rouennaise ne doit pas passer inaperçue !

Un bocal de pâté d'oie, une bouteille de calva, une autre de whisky, deux trois affaires de rechange et me voilà à embarquer sur le Gabrièl pour me rendre à Rouen.
C'est dommage, on aurait pu s'y rendre ensemble avec Adeline, me disais-je en tenant la barre. Pfff de toute façon, elle ne m'a même pas attendue...

[Arrivée à Rouen]

Accostage fait, je partis en quête de quelqu'un pouvant m'indiquer la demeure de Carmen. Les tavernes, meilleur endroit pour trouver du monde, sinon, j'essaierai le marché.

C'est après plusieurs heures de galère, de gnurps et de beuuurps, sans compter les rires gras des poivrots du coin, du coups bus afin de lier un minimum connaissance que je rencontrai une jeune femme qui m'indiqua le chemin.

C'est donc mon baluchon sur le dos que j'arrivai enfin devant la porte de Carmen. Je frappai, espérant grandement ne pas m'être trompée....

Y'a quelqu'uuuun ? C'est Juniiiiie !

Cette soirée aller rester dans les mémoires, ou pas, d'ailleurs, l'alcoolisme amnésique de la brune n'aidera surement pas. Elles devraient d'ailleurs passer à table dans quelques instants, histoire d'éponger un brin l'estomac de Carmen.


" Oh ! Carmen ! Tu comptes brûler ta maison ?

- Carmen ! mais que se passe t-il ? Une épidémie ? "


Carmen se retourne, liqueur de prune dans la dextre et tartan dans l'autre, elle lance le tartan de son ex-poux et rejoint les deux nouvelles jeunes femmes. Une accolade pour chacune.

"Wendy ! Adeline ! Non Point d'épidémie, quoique vos talents auraient été utiles, mais juste une guérison, je fais place neuve, je me débarrasse de tout ce qui me rappelle mon mariage et Duncan, euh sauf ma fille... Dites vous êtes venue chargées ! C'est parfait."

Elle échange un regard avec Wendy, puis avec Adeline,

"Vous êtes les seules ce soir à l'avoir connu, donc je comprendrai que vous ne participiez pas à cet incendie de souvenir. Mais Sinon, les vêtements sont là, le feu est là, et on mangera une fois que ça sera fait. Oh et le mariage ayant été invalidé, ce n'est pas un péché, je me suis renseignée."

Un petit éclat de rire, un tantinet pompette, et elle leur désigne du plat de la main le feu de joie et la pile de vêtement dans une brouette, elle aperçoit une silhouette au loin près de la porte de la chaumière,

"Ce n'est pas Junie la bas ?! Junie ! Amirale ! Youhou !"

Bon okay là, inutile de dire que Carmen a commencé à picoler avant qu'elles n'arrivent, en la voyant faire de grands signes vers Junie. Campée sur ses jambes, beaucoup trop écartées.. Oui.. car ivre, le polygone de sustentation s'agrandit largement ! et elle bat des bras, après avoir posé la liqueur de prune à terre. Il lui reste un brin de bon sens !

La date était particulière pour Carmen, C'est en effet en Janvier de l'an de grâce mil quatre cent soixante, qu'elle accepta une demande en mariage, après une cour longue et douloureuse car arrangée par le frère aîné de Carmen, elle disait oui à l'homme qui l'avait suivi à travers tout le royaume et dont elle ressentait une inclination, pour ce complice d'aventure sur les routes, un ami, un confident, et pour finir le père de son enfant. Il sera impossible de l'oublier mais cette nuit aiderai à rendre tout cela moins pesant.

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C'est moi la toc toc alors qu'elle cause à mon ventre comme si l'enfant allait lui répondre? Euh, moi je dis, l'examen médical s'impose plutôt pour la brune plutôt sur pour la blonde.
Elle fit les présentations, j'avais déjà croisée la jeune femme en taverne.

- Le bonjour Lilou, je suis vieille en effet comme vient de le signifier ma chère Carmen

Vieille grosse et affamée, le trio ultime. Le thème de la soirée d'après la brune c'était cramons les vêtements de nos maris. Bonne idée! Il y avait une chemise de Davy que je trouvais très moche.

- Fallait me le dire qu'on brûlait des vêtements, j'aurais apporté un habit de Davy

Puis, après avoir tourné une mèche blonde, je compris que c'était symbolique. Ah mince, le mari n'est plus pour Carmen. J'étais déjà en train de réfléchir à qui elle devait être présentée. Je me souvenais de ma réaction lorsque Aeglos m'avait laissé tombé, je l'aurais bien cramé en personne.
D'autres jeunes femmes, non inconnues au bataillon, nous retrouvèrent.
Moi, j'aimais bien quand on me disait les choses sans détours, je demandais donc à la brune:

- Mais il est mort? Il est en retraite? Il aime plus les femmes? Je comprends rien. Il a abandonné sa famille?

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Elle rendit la bise à son amie, regarda le feu puis observa un peu plus voyant quelques vétêments .Lilouu installa devant ,les yeux dans le vague.


Vous brûlez quoi au juste?

La brune voyait du monde arrivait par politesse ,elle se releva un sourire fixe se mit en place pour se protéger ,ne rien montrer de sa douleur.

Bonsoir Mesdames, je me prénomme Lilouu.

Elle resta là ,bien droite , essayant de faire bonne figure ,écoutant les conversations en cours[/b]

Carmen ne peut s'empêcher de rire, ivresse quand tu nous tiens, à la remarque d'Hélène sur le thème de la soirée,

"On va faire bonne chair aussi ! Et si tu veux on remettra ça au Rocher, on cramera ce que tu veux."

Serait-elle pyromane ? Non, enfin c'est magnifique un feu mais ce qu'elle aimera ce soir et davantage demain, c'est qu'elle ne pensera plus à celui qui lui a fait tant de mal en étant simplement absent. Elle regarde sa jolie poire, elle a partagé bien des instants avec elle, joyeux et malheureux. Elle sait qu'Hélène a eu, elle aussi sa part de déception. Dans un élan de compassion, elle serre maladroitement Hélène contre elle. Heureuse, oui heureuse pour son amie, qui semble avoir trouvé en Davy, la pièce manquante, et à en voir le ventre de la douce amie, le tableau est enfin complet.

"Je suis contente que tu sois venue Hélène."

Elle lui offre un sourire en se détachant d'elle, tout aussi maladroitement,

"Je ne sais rien de sa santé, de sa spiritualité, de ses attirances, étant donné qu'il a quitté femme et enfant pour se présenter à moi il y a trois ans, je suppose que l'histoire ne fait que se répéter ailleurs. Où qu'il soit, je lui souhaite tout le bonheur du monde, tant qu'il ne fiche pas un pied dans le mien. Il nous a abandonné un nombre incalculable de fois. Il ne le sait pas encore, mais c'était la dernière." puis à Lilou, Je brûle les effets de mon ex-poux.

Elle soulève à bout de bras, la vieille brouette et fait rejoindre tout ce qu'il reste des effets personnels de feu l'homme qu'elle aimait, Ainsi trois ans après un engagement réciproque, il sera comme mort à ses yeux. Elle ne regarde qu'un court instant, les flammes monter sous l'apport de matière.. Demain il n'en restera rien.


"Voilà, bon vent à toi", chuchote t-elle, puis pour toutes, "Allons manger, Prinne aura tôt fait de nous rejoindre !"

Elle rejoint Junie vers la chaumière.

Junie ! Elle l'embrasse sur les deux joues, Tu as fais bonne route ? Elle la regarde, et ouvre la porte de chez elle, "Tu es pile à l'heure pour passer à table".

Elle sourit large et ouvre les bras sur la pièce à vivre, la table est entièrement recouverte de mets, fruits et fromage dans un coin, viande et jambon dans un grand plat, et des pains sont éparpillés un peu partout sur la nappe. Un perdreau et ses pommes à la normande, se cache sous un torchon. Elle pousse du pied une bûche dans l'âtre, tout en relevant ses cheveux dans un chignon, manger est chose sérieuse ! Elle prend place sur un banc et soulève le Torchon d'un geste théâtral.

Mes dames, Que cette soirée soient la première de bien d'autre ! A table ! Bon appétit !

Il parait qu'il faut que la maîtresse de maison commence pour que les autres suivent le mouvement, du moins c'est ce qu'elle a retenu de sa leçon de maintien.. après s'être jetée sur le petit buffet d'accueil de Jason, elle sourit au souvenir et commence par la découpe du perdreau, en souriant large, et chipe une tranche qu'elle mangera sur du pain, dans un soupire extatique.

Dieu que c'est bon ! Et je n'ai rien préparé, donc euh, vous ne risquez rien !

Elle se lève, tartine en bouche, et va percer le tonnelet de calva, juché sur un plus gros tonneau de poiré, qu'elle perce aussi.

Vos choppes, mes dames ! Ah et ce calva je ne sais pas d'où il vient, donc euh, pas de préjugés et gouttez. Il est à Duncan, il doit également disparaître mais j'avais des remords à le mettre au feu celui là ! Sans comptez que j'y aurai surement laissé mes sourcils... Et j'ai du vin de Bordeaux.

Elle remplit les choppes, selon leur souhait de boisson et revient s'asseoir graillant tout ce que son estomac pourra contenir.
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Elle sourit au dames tourna son regard vers le feu aux dires de Carmen, une question lui vint à l'esprit ,devait-elle brûler quelques choses pour se sentir mieux? Malheureusement elle ne pouvait rien faire , il ne lui avait laissé aucun souvenir.

Dans un long soupire , elle tendit un godet pour prendre du calva , depuis quelques jours elle ne mangeait plus trop , sa perte de poids commençait à se faire voir, tout comme ses yeux cernés.
Un seul regard vers le buffet lui donner la nausée ,pas qu'elle soit enceinte juste qu'elle avait perdu l'appétit et le goût de beaucoup de chose.

Pour moi se sera du calva, s'il vous plait Carmen

Elle attendit que toute les femmes soit servit pour trinquer à la libération de son amie et à cette soirée.

J'étais effectivement arrivée à bon port et c'est avec un grand soulagement que je vis Carmen m'accueillir.

Junie ! ... Tu as fais bonne route ? ... Tu es pile à l'heure pour passer à table.

Carmen ! Merci pour ton invitation ! Comment vas-tu ? tu as bonne mine dis donc !

Bonne route... disons plutôt bon fleuve ! Et puis... Il a fallu que je me dépatouille toute seule pour trouver ta maison, hein... Mais bon je suis bien arrivée, c'est l'essentiel.

Je n'allais pas commencer à ronchonner sur Adeline qui m'a même pas attendue, grmblbl, m'en fous, trouverai bien une vacherie à lui faire pendant la soirée... gnak gnak !

Alors comme ça, c'est soirée fille ? y'a qui à part Adeline ?

Mais tandis que je pénétrai dans la maison, j'eus vite fait de voir qui faisait partie de la bringue. La Duchesse elle-même et d'autres personnes que je ne connaissais absolument pas.

Duchesse, Mesdames, le bonsoir !
Je suis Junie, enchantée !

La table était dressée, les mets n'attendaient plus que nous pour être dévorés.

Vos choppes, mes dames ! Ah et ce calva je ne sais pas d'où il vient, donc euh, pas de préjugés et gouttez. Il est à Duncan, il doit également disparaître mais j'avais des remords à le mettre au feu celui là ! Sans comptez que j'y aurai surement laissé mes sourcils... Et j'ai du vin de Bordeaux.

Je compris alors la bizarrerie des vêtements qui brûlaient dans la cheminée. Etait-ce une soirée où les hommes allaient en prendre plein leur grade ?
C'est à ce moment là que je me souvins de ma petite contribution.
Je sortis mes bouteilles, ainsi que mon bocal de pâté.

J'ai ramené du pâté d'oie ! Vous m'en direz des nouvelles, je l'ai fait moi même !
Ah et puis du whisky aussi, ainsi que du calva !

Le whisky, c'est un cadeau d'une grande navigatrice, Harpege pour fêter mon baptême de feu, elle me l'a offert, après qu'on eût coulé une cogue de guerre de l'Empire.
Quant au calva, j'suis comme Carmen, j'sais pas trop d'où il vient. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il a goût de pomme et qu'il torche comme il faut !

Je pris un verre de calva, pour commencer et pour goûter celui de l'homme à abattre.
Puis je me dirigeai vers Adeline et lui dis tout bas :

Dis donc... t'aurais pu m'attendre, toi ! Je ne te raconte même pas ce que j'ai dû subir pour trouver la maison !

Faux reproche puisque, au final, j'étais bien contente d'être là. Je levai donc mon verre afin de trinquer avec tout le monde.