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[RP] Dernier Act : Qu'on lui coupe la tête !

Carmen_esmee.
♪ Tell me now, of the very souls, that look alike, look alike
Do you know, the stranglehold, covering their eyes??
If I call, on every soul, in the land, on the move
Tell me if I'll ever know, a blessing in disguise...* ♫

Agnes Obel



[Été 1463 - Normandie]



Carmen n’est pas revenue en Normandie que pour le plaisir de revoir les prairies et les falaises normandes. Non, elle cherche plus. Elle veut la vérité... La vérité sur la disparition de sa mère. A ce jour tout ce qu’elle sait c’est qu’après s’être mariée au Mont Saint Michel avec Léovigild… elle a été aperçu sur la plage d’Honfleur pour prendre la mer pour rejoindre Aaron… La nef n’a jamais été retrouvée et Aaron ne l’a jamais revu…

« Que s’est-il passé en l’an mil quatre cent quarante-trois ? »

La brune questionne un vieil homme, a l'époque, il n'était qu'écuyer... Mais pas celui de n'importe qui.


♪ Parle-moi maintenant des âmes, tellement semblables, semblables
Connaissez-vous l'emprise couvrant leurs yeux?
Si j'appelle chaque âme sur la terre, en mouvement
Dis-moi si je connaîtrais, une bénédiction déguisée... ♫


[1443 – Duché de Bretagne]


«Ce jour, des bruits affligeants sont venus frapper nos oreilles dans plusieurs lieux, nous dit-on ! Eldarwenn de La Serna, vous vous êtes livrés à des excès coupables, le vol, le racolage et le meurtre !

Nous ne pouvons, nous dissimuler de l’indignation et le dépit qu’allument dans vos cœurs les actes de cette femme ! Je vous prie d’énoncer le verdict…»


Le juge se tourne vers les jurés.

« Coupable », « Coupable », « Coupable »…

Eldarwenn a les jambes entravées, ses poignets sont ceints de bracelets de métal, reliés à une chaîne que tient le geôlier. Elle se dévisse le cou pour le regarder. Ses yeux sombres sont cernés, vieillissant ses traits.



[Aout 1439 – Duché de Normandie – Taverne sur les chemins près d’Honfleur]


« Elda ! Une dernière fois, je t’en prie, notre dernier coup et après j’arrête tout !?

- Tu m’as déjà dit ça ! Et regarde où on en est réduit ! Je vais être bourgmestre de Bayeux, je ne peux pas continuer à t’aider pour tes larcins ! Débrouille-toi et oublie-moi ! »


Aaron s’approche, fond sur elle comme un fou, il pose sa main sur les lèvres prunes de la belle pour la faire taire, il ne veut entendre ses mots, sa colère. Ils sont seuls, ils sont loin des villes, loin de l’agitation, si près du but… Une dernière attaque et ils seront libres et riches… Il remplace l’étreinte de ses doigts par celle de ses lippes, buvant l’Eldarwenn du bout des lèvres. Elle plaque violemment ses mains sur le torse d’Aaron et le maintien à distance. Il s’approche bravant les faibles bras de sa fiancée, il la caresse du bout des doigts, elle frémit à son contact, les muscles se tendent sous la pulpe, il se délecte de l’effet produit. Elle le gifle sans ménagement, il n’en est que plus amoureux. Les mains du brigand empoignent les hanches qu’il soulève avec force jusqu’à la table la plus proche. Les doigts glissent sur les courbes et encadre le visage de la brune.

« Une dernière fois, fais le pour moi, une dernière fois… Il ne te touchera pas, je te le promets, fais le juste parler et laisse le te désirer comme je te désire à cet instant. »

Les baisers se font langoureux, la brune cède à son amant, comment en serait-il autrement ? Il la possède, il la hante, il l’ensorcèle… Elle lui est entièrement soumise malgré sa soif de liberté et de fuir, elle ne peut s’y résoudre. Elle l’aime.




[Une journée de Septembre 1439]


Un riche négociant hispanique avait fait halte dans l’un des jardins de la capitale Normande, Rouen. Son bateau était rempli de toutes les plus belles soieries et autres produits rares dont les nobles de la capitale étaient friands
Eldarwenn se rendit au lieu de rendez-vous fixé par Aaron, elle discutait avec l’intendant, se présentant comme étant une tisserande, intéressée par les nobles matières que proposait le négociant. Ce dernier n’était pas loin, il l’observait, une jeune femme à la longue chevelure de jais et aux yeux tout aussi sombres mais pas moins terne pour autant. Il fut attiré à elle, tel un papillon par une flamme. La longue robe de soie bordeaux ajustée selon la mode hispanique aidait pour beaucoup à rendre la garçonne si désirable..


« Ma Dame ?

- Paloma, mon nom est Paloma »
Dit-elle d’une voix mutine, « Je suis ravie que vous acceptiez de me recevoir Messire Dénéra.

- Tout le plaisir est pour moi, Paloma »


Eldarwenn lui tend une main amicale, il s’en saisit, observe la main et la caresse d’un baiser léger comme une plume. Il l’a démasqué, elle n’est pas tisserande, ses mains ne sont pas meurtries par les aiguilles… Qui est-elle ? Dénéra a le sentiment qu’il va s’amuser, cette belle créature est venue pour le divertir alors profitons de l’instant. Il échange un regard entendu avec son intendant qui se retire en toute discrétion pour prévenir les gardes que quelqu’un rode… Il l’invita à s’asseoir sur un banc avec lui, le jardin leur offrait un merveilleux décor pour négocier ou autre…

« Permettez-moi de vous demander, à quoi dois-je le privilège de recevoir sous ce toit qui m’est loué, tant de grâce et de beauté ?

- Flatteur avec cela ? Mes raisons ne sont que commerciales, je souhaite vous acheter quelques soieries pour mon atelier. »


La brune masqua la gêne qui transparaissait sur son visage, elle n’aimait pas mentir, elle détourne le regarde de l’homme de son minois, en réajustant sa robe fendue laissant voir plus de choses que de raison. Dénéra ne manqua rien du spectacle, habitué à ce genre de séduction, il fit semblant de n’avoir rien remarqué. Cette jeune femme le troublait, par son physique mais aussi par ce je ne sais quoi de mystérieux sur les raisons de sa présence. La brune croisa et décroisa ses jambes à présent dénudées jusqu’aux dessous du genou, elle réajuste l’étoffe, mais accidentellement c’est la naissance de ses cuisses au grain de peau parfait et sans défaut qu’elle offrit au regard du négociant. Il admire le galbe et s’en détourne revenant au doux regard de la brune. Elle déglutit, dans un silence équivoque après s'être humecté les lèvres.

« Me feriez-vous l’honneur de partager mon repas ?

- Cela me ravirait ! Mais je dois me changer, cette robe ne me sied pas pour un dîner.

- Bien au contraire mais comme il vous plaira, disons ce soir, ici ?

- Tout le plaisir sera pour moi. »


La brune se lève et s’éloigne en levant les yeux au ciel, elle déteste cette comédie… Aaron pourra attaquer ce soir, elle jouera au chat et à la souris… A savoir qui sera la souris ?!



[1443 – Duché de Bretagne]


...Une Dame se lève à son tour dans le coin des jurés et clame : « Non Coupable »



Envie de Jouer dans le passé, pour incarner le bourreau, la veuve et l'orphelin qui attendent que s'élève le pilori ou qui sais-je ? MP, les idées sont les bienvenues
Carmen_esmee.
It's a heartache
Nothing but a heartache
Hits you when it's too late
Hits you when you're down...
* ♪

Bonnie Tyler




[1443 - Duché de Bretagne - L'Exécution]


Quatre murs, aucune vue sur l’extérieur, la lumière qu’elle perçoit vient du couloir, la porte laisse filtrer quelques lueurs dansantes au gré de la flamme des torches mais aussi des allers et venues des gardes qui se relayent. Des pas lourds, un tintement de clé quand il marche… Un léger boitement, sa faute, il arrive, le geôlier déverrouille et passe la porte. La brune, recroquevillée dans ses guenilles, le regarde dans un coin de la cellule. Ses yeux sont plus noirs que jamais, ses pupilles sont dilatés par le manque de lumière mais aussi par la peur de ce que peut bien présager le regard de cet homme sur elle. Il la regarde, un sourire narquois sur les lèvres. Il est armé cette fois, elle est quant à elle sans défense.

« Tu te tiens tranquille, d’accord ? »

La brune incline doucement la tête sur le côté, ses cheveux ébènes encadre son visage, son regard est à demi dissimulé mais elle ne perd pas une miette de son avancé vers elle, il lui fait signe avec la lame de se lever, elle n’en fait rien, elle ne veut pas lui facilité la tâche… Il use donc de la force sur elle, il saisit la brune violemment par les cheveux et la traîne jusqu’au milieu de la pièce. Elle a la pudeur de ne pas crier. Il renverse les cheveux en arrière, et d’un coup sec ! Il coupe la chevelure de la brune au ras de la nuque, cette fois elle ne réussit pas à ne pas crier de douleur… Cela rendait son destin si proche. Aujourd’hui à midi, on lui ôtera la vie.

« Il parait que je n’ai pas le droit de te toucher, que tu habites le sans nom. » Il porte les cheveux à son nez et soupire d’aise. « C’est bien dommage, on aurait pu s’amuser tous les deux si tu ne m’avais pas frappé à ton arrivée… hein ma belle. » Il caresse la joue de la brune qui cette fois reste inerte, elle est déjà ailleurs… Une femme entre, l’aide à se mettre debout, lui ôte ses guenilles, elle lui donne meilleur mine en la nettoyant et en l’habillant d’un bliaud bleu marine mais elle lui vole par la même sa dignité en l’offrant au regard des gardes. Ses pieds furent entravés, ses mains liées dans son dos. Sa cape rejoignit ses épaules, la fibule ornée d’une colombe la maintenant en place. Il devait être l’heure car deux hommes vinrent la chercher, escortée jusqu’à la grande place, elle fut insultée par les badauds, qui formèrent un cortège jusqu’à l’échafaud. Eldarwenn prit un air digne, la tête haute, essayant d’ignorer les curieux qui se bousculaient pour être aux premières loges.

La mort, elle l’avait déjà affronté, mais quand on l’affronte mais que l’on veut et peut survivre c’est tout autre que quand on vient vers elle… Laisse venir la mort puisque tu marches vers elle. Sa mort est inéluctable et elle allait la subir sans pouvoir rien tenter pour y échapper. Elle récita la prière à Sainte Illinda.

« Dieu est mon berger.
Je ne manque de rien.
Dans les paysages verdoyants.
Il rassérène mon âme.
Même quand je vais dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains pas le mal,
Parce que tu es avec moi : ton bâton et ton appui me consolent.
Mon verre déborde.
C'est le bon et le généreux qui me poursuivent tous les jours de ma vie.
Je résiderai dans la maison de Dieu, pour la longueur des jours…»

Eldarwenn était pieuse, mourir ne l’effrayait pas vraiment, il y a du bon dans la mort, être jugé par notre Très Haut, revoir ses êtres chers, mais quitter cette terre en abandonnant ceux qu’elle aime et cette mort… Elle ne l’a pas choisi, si on lui avait demandé, elle aurait répondu, « Je veux mourir dans la chaleur des bras de mon aimé ». Non, ici et maintenant, on allait la punir de ses crimes en lui ôtant la tête alors qu’elle est en vie ! Elle monte les escaliers, entraînée par les gardes, elle s’arrête néanmoins sur la dernière marche, elle regarde le billot. Elda ne peut plus bouger, elle n’arrive plus à réfléchir, s’agenouiller et poser sa tête là-dessus, était contre nature pour elle, son corps tout entier s’y refusait. Le regard d’un garde sur elle, la sort de sa torpeur, si elle ne marche pas vers la mort, on l’y forcera, elle ne peut tolérer qu’on l’oblige une fois de plus. Elle rassemble ce qu’il reste de ses forces et s’ordonne d’avancer jusqu’à la droite du Bourreau, cagoulé et de noir vêtu, elle échange un regard avec lui, la dernière chose qu’elle verra sont ses beaux yeux bleus. Un diacre récite des prières recommandant son âme, elle n’arrive pas à l’entendre, sa voix ne lui parvient pas dans le brouhaha des spectateurs. Elda les regarde, ils sont attentifs à chacune de ses respirations, à cette heure, on peut considérer qu’elles sont rares est précieuses comparé à l’éternité sur le paradis solaire. Car elle en est convaincue, elle n’ira pas en enfer pour ses crimes. Ils ne sont pas ce qu’ils paraissent.

Le bourreau retira sa cagoule et vint placer son genou sur le plancher de l’échafaud, tel un chevalier servant, il lui demanda pardon pour ce qu’il allait faire, comme de coutume supposa-t-elle. Elle n’avait jamais assisté à une exécution et n’avait pas reçu de formation au préalable avant la sienne. Elle qui adorait apprendre aurait peut-être su quoi dire à son exécuteur. Elle s’agenouilla à son tour, fixant l’homme, lui accordant son pardon et prit place devant le billot. Une belle pièce de bois, du chêne certainement, il est entaillé par trop de têtes tranchées… Des cheveux et lui semble-t-il des éclats d’os sont incrusté dans les failles. On parle du sang séché ou pas ? Oui, bon d'accord on ne veut pas parler de l'odeur fétide du billot... Elle tourne la tête vers le bourreau, qui s’est relevé, puis elle regarde le billot, puis elle regarde encore le bourreau, elle espère qu’il aura compris qu’elle veut une mort nette… Un seul coup… Elle a suffisamment souffert. Une mort aussi brève que sa vie…

Les poignets et les chevilles furent libéré, la cape glissa des frêles épaules, la brune frissonna, les larmes se rependaient déjà sur ses joues, elle eut une pensée pour chaque membre de sa famille, pour chaque amis, pour son époux, et bien sûr pour sa petite fille. Elle ne saura jamais et c’est bien ainsi, qui peut grandir sereinement en sachant ce que l’on a pensé de sa mère et les conditions de sa mort… Une disparition c’est tellement plus propre…

Elle s’agenouilla, ses yeux se posèrent sur le billot, elle chercha comment placer au mieux sa tête, elle la tourna vers le bourreau. Le soleil l’éblouissait, elle dut fermer les yeux un instant, le bourreau remit sa cagoule et s’approcha, il lui donna l’ombre dont elle avait besoin pour le voir, il semblait gêné, sa première fois ? Non, il semblait avoir sa petite routine de bourreau dirons-nous, mais il coupait peut-être pour la première fois la nuque d’une femme. Elle ferma les yeux pour rendre cela moins pénible pour son bourreau dans un dernier élan de générosité pour son exécuteur. Les mots du prêtre lui parvinrent enfin.

« … Toi qui ne briseras pas le roseau ployé
Qui n’éteindra pas la mèche qui s’étiole
Sauve ces visages abandonnés par la vie
Sauve ceux qui réclament la mort
Ceux qui l’ordonnent et l’exécutent

A force d’étincelles d’amour
Nous abattrons les murs de la haine
A force d’étincelles d’humilité
Nous canaliserons nos instincts meurtriers
A force de compassion
Nous sauverons la vie de la mort

Ouvrons nos yeux à la Lumière ! »

Une dernière prière… La lumière, sa lumière à elle, c’était sa famille, les Serna… Sa petite plume comme elle aimait appeler sa fille. Elle aurait tant aimé ne pas s’impatienter… Mais le bourreau tardait, elle ouvrit les yeux à la lumière, comme dans la prière, la hache haute dans le ciel s’abreuvait au soleil. Elle reçut un éclat de lumière dans les yeux, qu’elle referma, la fin était proche, elle n’avait jamais était aussi proche.


♫ C'est un chagrin d'amour
Rien d'autre qu'un chagrin d'amour
Qui t'atteint lorsque c'est trop tard
Qui te frappe lorsque tu es déjà à terre ♪
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