Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] L'avenir, Fantôme aux mains vides, qui promet tout et..

Carmen_esmee.
        ... Qui n'a rien*

    La silhouette gracile et la démarche légère de la brune avait laissé place à une allure frêle presque fantomatique. Elle se sentait comme l'ombre d'elle-même. Tout allait pourtant bien pour la jeune femme, une famille unie, une carrière fleurissante, un époux aimant et... bien d'autres choses positives.

          [Forêt du Bourbonnais-Auvergne]


    Carmen traversa le bois de Montpensier, ce bois était commun à plusieurs village du Bourbonnais-Auvergne. Plus elle s'enfonçait dans la forêt, plus il faisait sombre et froid. Le soleil avait disparu, caché par la densité des conifères... Elle ne s'éloigna pas du sentier et serpentait dans cette forêt, sure d'elle. La jeune femme connaissait ce bois comme sa poche mais elle ne s'y sentait pas en sécurité pour autant.
    Le froid la mordait jusqu’à l’os quand elle s’arrêtait pour reprendre son souffle, elle avait justement besoin de faire une pause, elle siffla sa chienne pour que celle-ci l'attende. Luschka s'arrêta et revint aux pieds de Carmen, la jeune femme caressa la chienne derrière les oreilles.
    Assise sur un rocher, elle repensa à ce qu'il l'avait amené à ce sentiment de vide, ce sentiment qui chaque jour la dévastait, Carmen flirtait souvent avec ses limites mais aussi avec sa sécurité au grand damne de son mari. Aujourd'hui c'était différent, il n'était pas là... Il ne pouvait veiller sur elle et la rassurer. Ses lignes de fractures se sont creusées depuis ses quatre mois, et le désespoir s'était infiltré et avait envahi tout son être comme une horrible maladie. Duncan représentant son unique remède.

    Suite à une mauvaise nouvelle, l'existence n'avait plus rien à lui offrir et sa vie lui semblait n’être que douleur pour faire taire cette souffrance, elle n'avait trouvé qu'une solution, demander de l'aide à Rick...
    Rick pouvait-il l’aider ? Et si... Et s'il refusait ? Elle avait était si ingrate avec lui depuis toutes ses années. Son cœur cognait dans sa poitrine, crispée, les membres tétanisés, elle se leva difficilement et reprit son chemin, chassant ces idées sombres et le voile humide qui lui obscurcissait la vue.

    La lumière s'infiltrait à présent entre les feuilles et les épines, elle s'approchait de l'orée de la forêt, elle accéléra le pas. Un flot de lumière l'aveugla. Sa main vint en visière au-dessus de ses yeux et put voir le petit pont au loin, lieu du rendez-vous qu'elle lui avait fixé.
    Le pont baignait dans une lumière printanière. Depuis une semaine, la température particulièrement douce pour la saison et le soleil abondant offraient un paysage magnifique aux auvergnats.

    Carmen surveillait Luschka qui vadrouillait aux alentours du pont. Elle porta son regard plus loin espérant le voir arriver… Elle répétait ce qu’elle devait lui apprendre, bien qu’en la voyant, il pourrait deviner au moins l’une de ses nouvelles.
    Il y’avait une bonne et une mauvaise nouvelle, mais la bonne nouvelle devenait une mauvaise chose à cause de la mauvaise nouvelle… Hum comment va-t-elle s’y prendre pour lui dire tout cela ?

    Elle réajusta sa robe afin d’être présentable et comme une enfant décida de monter sur le bahut du pont, les bras écartés, Carmen jouait les équilibriste…


____________
* "L'avenir, fantôme aux mains vides, qui promet tout et qui n'a rien", Les voix intérieures de Victor Hugo
_________________
Rick
[Quand le temps coule plus rapidement que l'eau du torrent]

Il avait juste voulu lui écrire pour lui souhaiter son anniversaire et lui rappeler qu'il était là, comme il l'avait toujours été, même si parfois il était l'ombre de lui-même.

Depuis combien de temps n'avait-il pas pointé le bout de son nez, autre part que dans la forêt de Clermont où il attendait, en essayant de soigner Linor. Il avait dû la faire hospitaliser au couvent de la capitale, sans rien en dire à Patience et lui faisant croire que tout allait bien. Il ne savait plus mais celui lui paraissait une éternité. De temps en temps, il sortait de son mutisme pour écrire quelques missives mais il s'était retiré de toute vie culturelle ou administrative et ne voyait plus personne ni ne recevait de courrier. Après tout, c'était peut-être tout aussi bien comme cela.

Et puis, il y avait eu cette réponse, presqu'inattendue de la part de sa cousine Carmen. Elle avait besoin d'aide. Elle avait besoin de lui parler. Après s'être assuré que sa fille Aliénor ne manquerait de rien pendant son absence, il avait pris son canasson et avait fait le retour jusqu'à Montpensier. Mais avant d'aller voir Georges, Esteban et Patience, il voulait savoir ce qui arrivait à sa cousine. Elle lui avait donné rendez-vous vers le petit pont en pierre. Il aimait à s'y promener alors, quand il était encore fougueux et amoureux de ses arbres et de cette forêt. Mais que le temps lui semblait lointain. Déjà presque 10 ans qu'il habitait dans cette forêt et qu'il avait aménagé avec feue son épouse et son jeune fils, premier né. Il était déjà un adolescent, le bébé d'alors.

Lorsqu'il arriva, la première chose qu'il vit, c'est une jeune femme en robe, les bras écartés, comme cherchant la punition divine et s'offrant à la colère du Très Haut. Rick avait ralentit l'allure de son cheval et la regarder faire. Il avait eu du mal à reconnaître sa cousine, puisque c'était bien elle, debout, en équilibre sur la balustrade du pont. Froncements de sourcils car malgré le mariage, elle continuait à mettre sa vie en jeu et cela il ne l'aimait pas beaucoup. Mais tellement subjugué par la beauté gracile de cette jeune fille qu'il avait pris sous son aile, il y avait tellement longtemps. Elle qui ne portait que des tenues d'hommes, elle était là, dans une robe qui lui allait tellement bien.


Bonjour Carmen ! fit-il du haut de son cheval. Que tu es belle ma cousine !

Le vieil homme descendit de sa monture d'un pas alerte, malgré tout et ouvrit les bras à la jeune femme !

Viens donc que je te sers dans mes bras !
_________________
Carmen_esmee.
              ...L'histoire, comme une idiote, mécaniquement se répète...

    Qu'il faisait bon... Une brise légère venait soulever les boucles de la brune qui s'échappaient de son chignon, prudente mais un brin intrépide, la jeune fille ferma un court instant les yeux.
    Du rose, elle voyait du rose à travers ses paupières, le soleil caressait son visage de sa chaleur, un court instant de bonheur à l'état pur. Elle rêvait du temps des voyages à travers les royaumes avec son aimé, sa moitié, son tout, son évidence... Hum comme tout cela lui semble loin aujourd'hui.


    "Bonjour Carmen ! "

    La brune tourne instantanément la tête, et sourit à son cousin,
    Rick ! cria t-elle en descendant avec prudence du rebord.

    "Que tu es belle ma cousine ! "

    Un sourire éclaira son visage, elle était heureuse de le voir. Il n'avait pas beaucoup changé, bien que la sagesse marque de plus en plus son visage. Il rayonnait et pourtant une ride que Carmen connaissait bien pour l'avoir creusée durant ses longues années d'adolescence était aujourd'hui encore présente. Rick était soucieux, inquiet ? Mais a quel sujet ? Elle le saurait bien assez tôt.

    "Viens donc que je te sers dans mes bras ! "

    Elle le rejoint rapidement et c'est sur la pointe des pieds qu'elle se hisse pour le serrer dans ses bras, elle prend garde de ne pas le toucher avec son ventre..

    "Tu n'es pas mal non plus cher cousin !" Elle l'embrasse sur la joue.

    Elle cale une boucle brune derrière son oreille en baissant les yeux, la situation est inconfortable, elle s'est souvent heurtée à Rick... Comment réagira t-il ?


    Elle lui sourit doucement,

    "J'aurai aimé que Duncan soit là pour annoncer la nouvelle à notre famille, mais il est très souffrant et il ne sait pas que..."
    Elle se ravise, "Non commençons par la bonne nouvelle. "

    Carmen regarde son cousin dans les yeux, recule d'un pas et ouvre sa capeline émeraude sur sa robe ivoire, elle dévoile son ventre. La jeune femme débute tout juste son troisième trimestre, ses mains se posent de part et d'autre de son ventre, protectrice. Sa frêle silhouette contracte avec ce petit ventre pointant fièrement à travers les étoles de tissus.

    "Nous attendons un enfant pour début Juillet"

    C'est une bonne nouvelle et pourtant les larmes pointent déjà aux coins des yeux de Carmen, tout est gâché... tout... l'histoire, comme une idiote, mécaniquement se répète... Elle baisse lamentablement la tête sur son ventre, et les larmes s'écoulent le plus simplement du monde.

    "J'ai besoin de ton aide"

_________________
Rick
Rick avait accueilli sa cousine dans ses bras avec un plaisir non dissimulé. Mais au moment de la serrer contre lui, il n'avait pas ressenti comme auparavant le corps frêle de la jeune fille. Un sourcil qui se hausse car le médecin qu'il a été auparavant commence à comprendre, mais surtout ne pas rompre l'étreinte qui lui avait tant manqué. Après tout, il avait décidé de mettre de l'eau dans son vin et de ce fait, il ne voulait plus se mettre en colère inutilement. D'autant plus que auparavant, cela ne lui avait apporté que des problèmes avec elle mais avec d'autres personnes auparavant.

Il l'éloigna pourtant et se mit à rire quand elle lui fit son compliment.


Oui tu as raison, je ne suis pas mal... vieillit ! Regardes et admires donc le vieil homme que tu as devant toi !

Il la regarda alors de haut en bas et de bas en haut, en fixant plus qu'il n'aurait fallu son ventre, encore caché par son mantel. Puis, il la regarda droit dans les yeux, mais contrairement à auparavant, il avait décidé de ne pas s'énerver avant de savoir. Dans le passé, il se serait sûrement fâché de ne pas avoir été prévenu directement ou même de ne pas avoir été le médicastre qui lui aurait annoncé la nouvelle, mais là, il se rendait compte à quel point la vie pouvait être courte et à quel point, il fallait intensément la vivre. Pourtant, il avait eu sa part d'intense de son côté. Combien de casquettes avait-il porté et combien de vies en une seule avait-il vécu ? Celle du voyageur, du temps d'Epson, celle du pilier de bar avec son poteau Desperado et sa sorcière Existenz, celle de l'élève attentif du temps d'Amadeus et du Padre Foulke, celle du politicien qui veut chercher à faire bouger les choses dans un duché qui ne veut pas de nouveautés, celle du diplomate qui un jour de rupture diplomatique entre le duché qu'il représente et celui où il est ambassadeur se voit griller la place de la négociation par un Duc avide. Et puis, la plus belle vie également celle de son mariage avec Tiadriel et la naissance de ses quatre merveilleux enfants Georges, puis Aliénor et Patience, suivi par le jeune Esteban. La plus triste et la plus dure à supporter avec le décès de son épouse, la disparition de ses enfants. La plus sage également avec sa vie de prêtre. Il n'y avait pas à dire, il avait une vie bien remplie. Alors, il ne fallait surtout pas s'énerver.

Carmen lui annonçait enfin la bonne nouvelle, regrettant l'absence de Duncan. Rick se mit à sourire et c'est d'une main experte qu'il caresse le ventre féminin.


Pour juillet ! Waouh, décidément tu n'es plus la petite fille que j'ai tenue dans mes bras, tu es devenue une femme à part entière ! Une femme dans toute sa splendeur !

Puis, il se mit à froncer les sourcils !

Mais où est Duncan ? Qu'as-tu fait de ton mari ?

Il s'aperçut alors des larmes que versaient sa cousine. Avait-il fait une gaffe ? Avait-il dit quelque chose qui ne fallait pas ?

Mais que t'arrive-t-il ma cousine ? De l'aide ? Dis-moi, tu sais que tu peux compter sur moi. Si je peux t'aider, tu sais que ce sera avec plaisir !

Il fit le pas qui le séparait encore de sa cousine et la reprit dans ses bras pour la consoler.

Allez pleures, si cela peut te faire du bien ! Pleures pour évacuer les tensions et ensuite nous discuterons, assis sur le rebord de ce pont, comme autrefois.
_________________
Carmen_esmee.
Une étreinte, une longue étreinte comme celle d'un père et de sa fille. Elle en avait tant besoin en ce moment. Le réconfort, l'allégresse avait quitté sa vie à l'instant même ou la santé de son mari l'avait quitté.
Le rire de son cousin, a voilà un son qu'elle n'avait pas souvent entendu, comme tout ce qui est rare, il est précieux, elle l'accueillit avec un sourire tout aussi rare.

Carmen posa sa main a côté de celle de Rick sur son ventre,
"Je découvre moi aussi qui je suis..."

Elle avait de sérieux doutes sur sa capacité a être une bonne mère mais Duncan avait su la convaincre avec beaucoup de patience et d'amour. Elle releva les yeux et vit Rick qui fronçait les sourcils.

"Duncan est souffrant, très souffrant depuis novembre, son état s'améliore puis il rechute... Je reste près de lui continuellement, peu sont au courant dans notre entourage. Isabelle et Aedan sont dans le Marquisat de Provence."

La jeune femme soupire puis reprend,

"En ce moment, Duncan va un peu mieux mais je ne veux pas l'alarmer avec cette terrible nouvelle.. j'aimerai résoudre cela avec ton aide."

Elle a besoin de faire quelques pas, pour rassembler ses idées et retrouver sa voix qui s'enraille plus elle y pense.
Sa main en visière elle regarde la montagne qui est inondé de soleil, elle fait dos à son cousin, elle se mord la lèvre inférieure pour ne pas craquer une nouvelle fois et déclare.

"Mon mariage"
elle ne se sent pas la force de continuer, elle commence donc par la cause. Carmen se retourne.

"Henriques a été frappé d'excommunication, comme tous les membres de l'Eglise qu'avait crée Eusaias.. Toutes les noces qu'il a célébré ne sont pas reconnues comme des noces aristotéliciennes, et n'apparaissent donc pas dans les registres...J'ai été marié par un hérétique aux yeux de Rome...

Je t'en prie, dis moi qu'il y a quelque chose que je puisse faire."

_________________
Rick
Rick avait écouté les informations concernant son cousin par alliance. Il se demandait si la malédiction qui pesait plus ou moins sur la famille pourrait s'arrêter un jour. Certes Carmen n'avait parlé que d'une maladie pour Duncan mais même si elle était médecin elle n'aurait pas pu déceler plus que la maladie. Après tout, lui non plus, vieux médecin n'avait pas pu soigner Tia, alors qu'elle n'était que malade. Il essaya de chasser l'image du corps sans vie de feue son épouse.

Il a quoi exactement Duncan ? Tu lui as trouvé quoi comme symptômes ?

Mais le curé était loin de s'attendre à la nouvelle qu'elle lui annonça par la suite. Il connaissait si bien sa cousine qu'il sentait l'émotion qu'elle ne dévoilait pas. Il la sentait à fleur de peau et se disait qui ne manquerait pas grand chose pour qu'elle craque.

"Henriques a été frappé d'excommunication, comme tous les membres de l'Eglise qu'avait crée Eusaias.. Toutes les noces qu'il a célébré ne sont pas reconnues comme des noces aristotéliciennes, et n'apparaissent donc pas dans les registres...J'ai été marié par un hérétique aux yeux de Rome...

Je t'en prie, dis moi qu'il y a quelque chose que je puisse faire.
"


Rick leva la tête au ciel et se gratta la moustache d'un air perplexe.

Tu veux dire, si j'ai bien compris, que le frère qui t'a marié n'a plus odeur de sainteté à Rome ? C'est fâcheux effectivement.

La première pensée qu'il a eu à ce moment et dont il ne fut pas fier c'était de se dire mais pourquoi n'a-t-elle pas voulu que ce soit moi qui la marie. Un soupir religieux, un nouveau mouvement de réflexion intense et le vieil homme prit la parole.

La meilleure solution à mes yeux ce serait de renouveler tes voeux de mariage avec un prêtre ou un frère. Sinon nous pouvons toujours aller voir Son Eminence Ivrel pour savoir quelles sont les autres options. Qu'en penses-tu ?

Rick prit alors sa cousine dans ses bras et la serra contre lui et d'une voix paternelle et rassurante, il lui dit, tout en caressant ses cheveux

Ne t'inquiètes pas ! Je suis là ! Tout va s'arranger ! Tu vas voir
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)