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[RP] Une nouvelle vie à Clermont

Carmen_esmee.
        [Montpensier - Avant le drame]

    Loin du bourg et de l'animation du marché, près de l'orée de la forêt, un unique petit chemin encadré de pierre mènait au cottage des de La Serna - Mac Campbell. Cette petite chaumière etait au gout de la maîtresse de maison, modeste et chaleureuse. Chaque recoin contenait une partie du couple, de leur passion commune pour la médecine, de leur voyage à travers le royaume, et de leur projet laissé en suspens depuis que Duncan est souffrant.

        [Mars 1462]

    Il est encore tôt, mais Carmen s'éveille avec une douleur lancinante dans le ventre, c'est la première fois que son ventre s'anime d'une telle violence. Ses entrailles semblent ruées de coup. Elle se tourne sur le dos, fait glisser les couvertures à ses pieds, se redressant sur ses coudes, elle respire difficilement, le seul fait d'inspirer lui arrache un gémissement. Elle parvient à se lever par on ne sait quel miracle et fait quelques pas. La douleur s'estompe doucement, jusqu'à disparaître, elle caresse son ventre, rassurée. Il est bien trop tôt pour penser à donner vie à cet enfant.

    Elle quitte sa chambre pour rejoindre celle de son époux, il dort encore, elle effleure le front de Duncan d'un doux baiser tandis que ses mains saisissent les couvertures, elle se glisse près de lui. Bien qu'il soit souffrant, Carmen n'a pu se résoudre à le confier à un confrère, elle veille chaque jour et chaque nuit sur lui. A ses yeux c'est son devoir de femme et de médecin.
    Ils sont allongés sur le côté, face à face, Carmen le caresse du regard, elle prie le Très Haut de lui rendre son aimé en santé jusqu'à se rendormir près de lui.

    Le chant du coq éveille la jeune femme, cette fois elle se lève pour de bon. Eleonore monte d'ailleurs pour le vérifier et aider Carmen à se préparer.

    Aujourd'hui elle ne trouve rien à se mettre... C'est une tragédie, les braies sont trop étroites et les corsets sont tout simplement contre indiqué. Que lui reste-il ? Elle enfile une robe sans la lacer et la recouvre d'un mantel droit et épais pour cacher sa fin de second trimestre puis descend pour prendre de quoi grignoter avant de commencer sa journée.


    "Vous semblez triste Carmen

    - Non, je vais bien.. "
    Et elle affiche un sourire plus que convainquant,

    "Une ombre passe sur votre visage, comme si quelque chose venait vous tourmenter", insista la gouvernante..Cette phrase à l'effet d'une gifle pour Carmen, qui s'efforce de ne rien laisser transparaître depuis des semaines, des mois...

    "Je dois aller voir mon cousin aujourd'hui. Je vais lui annoncer l'heureux événement et aussi le plus triste... Ne m'attendez pas pour déjeuner"
    La jeune femme étreint, et embrasse celle qu'elle considère comme sa grand mère sur la joue, "Prenez bien soin de mon époux en mon absence, je reviens vite."

        [Quelques heures plus tard]

    Carmen rentre au cottage, mais quelque chose ne va pas, elle le sent, des chevaux sont attachés… Elle reconnait les couleurs du clan. Les Mac Campbell sont ici de toute évidence, à peine entrée chez elle, elle est accueillie par les colosses des Highlands.

    « Latha math » dit-elle de mauvaise foi, elle se glisse entre les hommes, « Gabh mo leisgeul » grogne-t-elle…

    Un soupire lorsqu’elle le voit, elle s’incline maladroitement
    « Fàilte mo Athair »

    Le Laird, qui est aussi le père de Duncan a le visage fermé, ses yeux brillent, serait ce de la tristesse ? Sa mâchoire serrée laisse entrevoir ses dents blanches et féroces. Comme Duncan, une veine lui gonfle le cou, elle peut voir les palpitations d’où elle est.
    Carmen le regarde donner des ordres, ils veulent lui enlever son époux ! Nerfs Solides et muscles tendus, elle croise ses bras sur sa poitrine et les regarde, une mimique hargneuse lui déforme le visage.


    « Vous n’avez pas le droit ! » Sa voix est tranchante et froide. Elle fonce et s’interpose entre un soldat et les escaliers. « Fichez le camp de chez nous ! De chez moi ! »

    Elle prend une grande inspiration, écarte légèrement les jambes, afin de se stabiliser, de s’ancrer dans le sol, l’homme avance, Carmen est insignifiante face au soldat mais elle ne lâche rien et commence à ruer de coup le ventre de l’homme. Il ne fait rien, jusqu’à ce que Carmen tape un peu trop fort dans les côtes, il attrape la brune par les poignets à une vitesse incroyable et la soulèverai presque à bout de bras, mais Laird intervient… Elle porte l’enfant de Duncan, un potentiel fils… Carmen est relâchée, elle se laisse glisser le long de la rampe, elle s’assied sur une marche, désespérée.

    Laird lui explique le bien-fondé de sa décision, il fait cela pour que Duncan ait toute l’attention qu’il mérite et qu’elle puisse aller jusqu’au terme de sa grossesse sans avoir à s’inquiéter… Elle est trop impliquée et blablabla… elle ne peut pas soigner son époux seule, dans son état et patati et patata… Carmen n’entend rien de tout cela, on la prive de son mari, on lui enlève, on lui vole ! Et il faudrait qu’elle laisse faire mais Merde oui !

    Elle se lève avec l’aide du même soldat, « Oh vous.. Ne me touchez… »

    La jeune femme se crispe sur le bras de l’homme, cette douleur, la même que ce matin,
    « Han, mais c’est.. Aaaah mais Aïe ! », Elle clos les yeux sous la douleur et se courbe, retenue uniquement par les bras de l’homme qu’elle méprise le plus à cet instant. Ils ont peut-être raison.. Elle n’est pas en état de continuer à veiller jour et nuit sur Duncan, il faut qu’elle pense à elle, qu’elle pense au bébé.
    Une autre grande inspiration et elle se redresse, serrant les dents en attendant que la douleur s’estompe.


    « Laissez-moi… Je dois dire au revoir à mon époux… »*

    Carmen monte les marches d’un pas lent, devant la chambre de son époux, elle prend la peine de frapper avant d’entrer. Duncan entrouvre à peine les yeux une seconde, les yeux verts les plus beaux du monde. Elle s’approche et vient s’asseoir sur le lit, près de lui.


    « Mon amour… Ton père est là, il a des médecins compétents, plus compétents que moi, le changement d’air te sera bénéfique… »

    Elle se penche sur lui, l’enveloppe de ses bras et baise son front, les larmes ne tardent pas à venir. Les mots eux, ne parviennent pas dépasser ses lèvres, c'est trop dur de dire au revoir... Elle a le sentiment de l'abandonner quand les gardes s'emparent de lui.

    Elle restera des heures, assise sur le perron, le regard dans le vide. Elle s'anime d'un léger mouvement de balancier pour se calmer, les sanglots ont cessé pour laisser place au vide... C'est Eleonore qui sauvera la vie de Carmen ce soir là en écrivant une simple missive quelque peu alarmante à la Baronne de Cournon d'Auvergne pour qu'elle vienne chercher la jeune femme et la prenne sous son aile jusqu'au terme de sa grossesse.

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Korydwen
Un proverbe disait qu'il ne fallait jamais abuser des bonnes choses et la Comtesse le savait. La seule personne pouvant la sauver s'avérait être elle-même. Refaire surface, sortir la tête de l'eau, sortir dans ce lac où elle avait plongé il y a de cela des mois, ses cousins s'étaient montrés compréhensifs, si gentils, elle avait pu compter sur eux, leur présence, ce soutien. Jamais elle ne pourrait les remercier. Ce jour-là, le soleil s'était offert une place de Roy dans le ciel bleu du printemps et pour la première fois Korydwen sourit en se réveillant, la chaleur caressait doucement sa joue pour la tirer de ses songes. La raison de son sourire ? Elle avait rêvé de son époux et de ce rêve, elle y songeait encore et encore... La chaleur qui se rependait dans son cœur et si la solution était là ? Simplement penser aux souvenirs heureux et ne plus attendre, se laisser surprendre par un retour ? Parce qu'elle voulait y croire, il ne pouvait partir... Sans elle.

Elle se leva et comme à son habitude depuis quelques jours maintenant pris le temps de manger et de se remplir l'estomac, elle avait à faire et comptait bien se rendre dès que possible à la Chancellerie, fraîchement nommée Consul, elle accordait de l'importance à sa nouvelle tâche et c'est ainsi qu'elle se prépara et quitta son appartement, laissant derrière elle ses fils et les animaux. La journée se déroula de la meilleure façon qui puisse être, elle se contenta simplement d'accueillir les nouveaux ambassadeurs de son consulat et de régler quelques petites affaires courantes, rien de bien épuisant.

Ce n'est qu'à la tombée de la nuit, ou presque tombée de la nuit, que la Comtesse réapparut dans son appartement, une douce odeur se répandait, du cochon grillé, voilà qui la ravissait, Élise comme à son habitude prenait bien soin d'elle et de l'en remercié en se glissant les pieds sous la table, les fesses sur un tabouret de bois, ses enfants autour d'elle. La soirée ne pouvait qu'être bonne. Mais tout cela était sans doute sans compter sur le destin. Ce maléfique destin qui n'hésitait pas à s'immiscer tragiquement dans la vie des gens pour les faire souffrir et leur rappeler combien le bonheur est éphémère.

Alors qu'elle s'imaginait déjà entourée de ses enfants pour manger, Élise arriva un pli à la main.


Ceci est arrivé par coursier ce matin, ma Dame.
Vraiment ? Merci Élise ! Peut-être qu'il s'agit de bonnes nouvelles, très bonnes nouvelles !
Je vous le souhaite !
Trop de mauvaises nouvelles depuis le début de l'année... Cela doit changer !


Et est-ce que cela changerait ? Vraisemblablement non à voir le visage de la Comtesse si joyeux, si lumineux... Si fermé maintenant, si noir, son regard se faisait moins brillant, la lueur de l'espoir avait disparu du fond de sa pupille et seul restait l'incompréhension d'un geste qu'un homme avait fait.

Hum !

Élise semblait pendue aux lèvres de la Comtesse, en attente d'une information qui semblait capitale. Cependant, elle ne dit rien attendant que la tornade s'abatte dans la cuisine.

Fort bien...

Incrédule, elle observait, toujours prête à apporter ce que la Comtesse demanderait.

Élise, j'ai besoin de la prune la plus forte d'Althiof !
Bien madame je vais vous la chercher.


Élise disparu dans les méandres de l'appartement pour rejoindre le cabinet de travail du Comte.

Qu'ils aillent au diable cette famille !

Secouant la tête, elle commença à faire les cent pas autour de la longue table de chêne de la cuisine. Les mains dans les dos, la droite tapotant la gauche.

Comment est-ce qu'une famille peut-elle retirer à une épouse son époux ! Et ce sous le prétexte le plus minable qui soit ! Quelle idée !

Elle secoua la tête !

Comme si Carmen n'est pas capable de s'en occuper ! Elle est médecin ! Certes enceinte ! Mais médecin ! Comme si une femme enceinte devenait une idiote finie et une incapable !

Ce sont sur ces dernières paroles qu’Elise entra dans la cuisine et servit un verre à la Comtesse.

Tenez, prenez donc ceci, cela vous aidera.
Merci Élise !


Et d'engloutir le verre cul sec, de l'aphoner comme disait les voisins du futur royaume belge.

Élise ! Depuis quand une femme enceinte devient une nullité absolu ?
Mais enfin que dites-vous ?
Carmen est enceinte et les Mac Campbell que je compte maudire jusqu'au moins la 20ème génération ont décrété qu'elle n'était plus capable de s'occuper de son époux ! Une femme Serna !
Peut-être que l'état de son époux était très grave et contagieux !
Éléonore l'aurait écris ! Je fais confiance à Éléonore ! Éléonore n'a rien écris de plus que la description de l'état dans lequel se trouve ma fille ! A l'agonie et aux portes de la mort !
Ma Dame devrait prendre la route de Montpensier sur le champ ! Théodon et moi pouvons veiller sur les enfants.
Merci Elise, je vais me préparer. Préparez la Chambre de Carmen, elle reviendra vivre ici avec nous à l'appartement.
Fort bien ma Dame.


Et Korydwen quitta la cuisine, un simple baluchon et la voilà descendre aux écuries pour récupérer sa monture. Thessalie, sa main glissa le long de la tête du cheval.

Thessalie nous allons à l'aventure.

Et le duo voyagea de nuit en direction de Montpensier, aucun brigand ne fut croiser cette nuit-là, heureusement pour eux, étant donnée l'humeur de la Comtesse, il ne valait mieux pas se mettre en travers de son chemin. Montpensier fut en vue au petit matin. Elle pénétra dans la cité où vivait son frère, mais de son frère elle n'avait que très peu de nouvelle, une lettre pour son anniversaire à laquelle elle n'avait d'ailleurs pas encore répondu. Elle prit la direction du cottage.

A la vue de la jolie maison, elle descendit de sa monture et s'approcha de la porte. Frappant à plusieurs reprises doucement afin de signaler son arrivée. Elle était fatiguée, mais elle donnerait sa vie pour ses enfants, Eléa-Thémis, Matthis, Timothée et puis Alexandre et Carmen-Esmée qui les avaient rejoints. Ses enfants, sans aucune différence. Des Serna...

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