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[RP] Par Mer et Terre, Unis dans l'Eternité - A & I

Carmen_esmee.
[Au milieu de presque nul part ? Entre Royaume de France et L'Irlande]

C'est un long voyage qu'ils avaient entrepris tous les trois. Duncan en capitaine, menait le navire et l'équipage d'une main de fer. Isabelle, la sœur cadette de ce dernier, était à l'aise sur un bateau, ces missions en tant qu'Ambassadrice du Royaume de France sans doute ainsi que ses autres responsabilités y étaient pour beaucoup, ou alors cela était tout simplement inné chez les insulaires. Carmen, l'épouse de Duncan, gardait la cabine... La jeune femme n'avait pas le pied marin et bien sur pour se rendre en Eire, on ne peut s'y rendre que par la terre... Forcément !

La croisière n'en finissait pas, depuis combien de jours naviguaient-ils ? Carmen avait passé les premiers jours du voyage, pliée en deux au dessus du bastingage... Malade, la mer ou la grossesse débutante... Peu importe la raison, elle voulait poser le pied a terre.

Isabelle, comme toujours, était d'un grand secours, elle prenait soin d'Hanna comme son propre enfant, Alexandre. Après quelques jours, Carmen se faisait enfin aux mouvements du bateau qui roulait, tanguait et virait... pas toujours dans cette ordre... "glurps".


[Waterford]

La citadelle se dressait sur son promontoire rocheux, surplombant l'océan, un des joyaux de l'Eire. De hautes falaises les accueillent, la vue est splendide, inquiétante aussi. Aujourd'hui est le jour des retrouvailles entre un père et ses enfants.

A peine avaient-ils accosté, tous les trois, à bord d'une petite barque, qu'un homme vint les rejoindre sur la plage. Carmen aurait voulu se laisser tomber sur le sable et embrasser le sol, remerciant le Très Haut de lui permettre de remettre pied a terre.. Mais elle se contenta de sourire à son époux, ravie.


"Mon Ange, j'adore le navire de ta sœur, et j'aime te voir jouer les capitaines mais ne me faites plus jamais faire cette traversée, Promis ?"

Elle est tout de même amusée, car elle sait qu'il ne peut lui promettre cela car il faudra effectuer un voyage aux Highlands avant de rentrer chez eux.. Bien qu'ils ne sachent pas encore où ils s'installeront avec leur petite famille qui va bientôt s'agrandir a nouveau.

L'homme aperçut plus tôt, les rejoint assez vite, elle reconnait le "L" sur son bracelet de cuir, le même que le sien
, "Latha math". Carmen lui tend sa main droite, mettant en avant son poignet ceint du même ornement, et se présente. "Latha math, La Paloma d'Aaron...". La brune n'a pas utilisé ce nom depuis un an, un frisson lui parcourue l'échine. L'homme salue Duncan et Isabelle d'une inclinaison maladroite, et les guide jusqu'aux portes de la ville, là ils sont reçus par un garde avant de pénétrer dans l'antre de la bête, il les conduisit jusqu'au bureau du vieux loup, toqua deux fois a la porte, l'ouvrit, glissa le nom des visiteurs dans l’entrebâillement et s'en alla, les laissant là..

Carmen fit un pas en avant... Il les faisait attendre ? Ils avaient fait cette traversée pour attendre ! Elle serre ses poings, enrage doucement... Mais la porte s'ouvre avec violence.


"Les enfants !"

Il se jette presque sur la brune, la serrant contre lui... elle gémit et le repousse. Il ne s'en offusque pas et vient serrer la main de Duncan dans une accolade, lui tapant dans le dos au passage, puis finissant par embrasser sa Bru, Isabelle.


"Vous voilà enfin, suivez moi, il faut que nous parlions, mais ailleurs.."

Il ferme son bureau à clés et les guide dans l'enceinte. En remontant le couloir, ils passèrent devant de lourdes portes en bois, qu'elle n'avait jamais vues ouvertes ni même entrebâillées quand elle vivait ici, la tentation de tourner les poignets l'avait maintes fois effleuré, mais elle avait résisté car elle avait peur, peur du vieux loup...

Des bruits au bout du couloir, le métal que l'on frappe, et les bâtons de bois qui s'entrechoquent parvinrent a leurs oreilles, résonnant entre les murs de pierre qui ceignait la citadelle. Le couloir s'ouvre sur un déambulatoire qui permet d'observer les combats en hauteur. Le son se fait plus précis, et l’immense cour carré qui accueillait avant moultes animaux, reçoit maintenant le maître d'arme et l'entrainement des recrues.
Des soldats s’entraînaient deux par deux au bâton ou a main nue. Le maître d'arme pourtant borgne avait un œil partout, sur chacun de ses élèves.

La brune s'arrête pour regarder les soldats répéter des mouvements, elle songe a certains souvenirs qu'elle a de cet endroit mais aussi à sa fille et à son neveu, restés sur le bateau pour leur sécurité avec leurs nourrices respectives, Si Aaron le mérite, il les rencontrera... Tout dépend de ce qu'il a à leur apprendre.

_________________
--Aaron..



Le Vieux Loup guide sa fille illégitime et ses enfants par alliance dans la forteresse, il est chez lui ici. Il a changé d'activité pour s'offrir la liberté au sein de son île. Il peut a présent se déplacer comme il l'entend. Il s'arrête sur le déambulatoire et s'approche de sa fille, il hésite, il ne sait pas s'il peut la toucher, mais il aimerai la serrer encore dans ses bras, effacer ce qu'il lui a fait. Il pose ses mains sur la barrière se rappelant qu'elle n'aime pas qu'on la touche.

"Cela te rappelle surement quelques souvenirs, ici tu auras appris autre chose que la musique et ces autres formes d'arts. Ici l'on danse avec des épées."

Il se penche un peu, et s'appuie avec ses coudes sur la rambarde, pour projeter son regard sur un soldat en particulier, il porte un heaume, il gueule de loup.

"Celui ci, tu l'as connu, lui aussi a changé de voie, tout comme moi. Je ne suis plus l'homme que j'étais, j'ai mis mes dons aux services de mon île."

Aaron ne sait comment convaincre sa fille, il la regarde, c'est le portrait de sa mère, elle n'a de lui que ses yeux verts, elle n'a pas le regard doux qu'avait sa mère pour lui... Elle a toujours pour lui un regard sévère et méfiant. Il n'arrivera à rien avec elle, il se tourne vers Duncan.

"Mon gendre, que pensez vous de ces hommes ? Se battent-ils bien selon vous ? "

Il apprécie que son fils, Aedan, ait choisi cet homme pour Carmen. Lui au moins il sait s'y prendre avec elle. Il a réussi a l'amener là où il n'a jamais pu. Ici, elle est ici physiquement, mais son esprit est ailleurs. Il connait la vérité.

"Duncan, je vous prie d’accepter mes condoléances. Je devine combien ce malheur vous a atteint et je tiens à ce que vous sachiez toute la part que je prends à votre douleur. Perdre un enfant, un fils, est une douleur que j'ai effleuré il y a peu, moi aussi."

Aaron échange un regard entendu avec Duncan, il sait que sa fille s'est joué de lui. Il fait dos à sa fille et face à Duncan et Isabelle à cet instant, il devine sans mal les gesticulations de sa fille qui essaye sans doute de faire comprendre a Duncan de ne rien dire, il sourit en coin et s'écarte de la barrière rejoignant Isabelle.

"Ma Bru, pourquoi ne m'avez vous pas amené mon petit fils ? Vous êtes plus belle de jour en jour." Il saisit sa main et embrasse le dos de sa main. "J'ai une surprise pour vous, pour vous tous."

"Pal.. Carmen, pardon, Carmen peux tu conduire ton époux et ta sœur à l'ancien réfectoire, je vous rejoins dans un instant." Il s'éloigne reprenant le chemin de son bureau. Il crie depuis le couloir, "Fais les s'asseoir !"
Carmen_esmee.
Carmen observe la scène en contre bas, elle reconnait le maître d'arme, Sir Rodrick, cet homme a beau n'avoir qu'un œil... Il ne le laisse pas dans sa poche. Elle n'a jamais gagné contre lui, mais grâce à lui, elle sait tenir son épée et se battre en combat singulier.
Son père se poste près d'elle, elle se tend immédiatement, sa seule présence lui est inconfortable.

"Cela te rappelle surement quelques souvenirs, ici tu auras appris autre chose que la musique et ces autres formes d'arts. Ici l'on danse avec des épées."

"Oui, vous dansez bien père.. "

Elle le regarde dans les yeux comme s'il pouvait lire dans ses pensées, *Allez danser dans les limbes lunaires !*

"Celui ci, tu l'as connu, lui aussi a changé de voie, tout comme moi. Je ne suis plus l'homme que j'étais, j'ai mis mes dons aux services de mon île."

Elle entend ses mots mais ne les prend pas en considération et l'ignore totalement, elle n'a d'yeux que pour le soldat, il dit qu'elle le connait mais avec ce heaume, qui que ce soit il est méconnaissable. Ses gestes lui disent quelque chose mais elle secoue la tête quand elle entend son père s'adresser à Duncan.

"Duncan, je vous prie d’accepter mes condoléances. Je devine combien ce malheur vous a atteint et je tiens à ce que vous sachiez toute la part que je prends à votre douleur. Perdre un enfant, un fils, est une douleur que j'ai effleuré il y a peu, moi aussi."

*Non, non, non ! Duncan par pitié ! Ne lui dis rien, il ne mérite pas de connaître Hanna !*

Elle regarde son époux, et écarquille les yeux, Aaron ne doit rien savoir, elle pose son index sur ses propres lèvres, le suppliant de ne rien lui dire... Pas maintenant, non ! Heureusement Aaron s'éloigne rejoignant Isabelle. Carmen soupire de soulagement et rejoint les bras de son époux, elle se blottit contre lui puis bascule sa tête en arrière pour le regarder. Elle chuchote : "Promis, nous lui dirons aujourd'hui... mais j'ai besoin d'encore un peu de temps", C'est idiot mais Carmen ne veut pas partager sa fille avec Aaron...

"Ma Bru, pourquoi ne m'avez vous pas amené mon petit fils ? Vous êtes plus belle de jour en jour."
Il saisit sa main et embrasse le dos de sa main. "J'ai une surprise pour vous, pour vous tous."

Carmen glisse son bras autour de la taille de son époux, elle sait qu'elle est injuste avec Aaron, mais... elle n'arrive pas à oublier ce qu'il lui a fait.

"Pal.. Carmen, pardon, Carmen peux tu conduire ton époux et ta sœur à l'ancien réfectoire, je vous rejoins dans un instant."
Il s'éloigne reprenant le chemin de son bureau. Il crie depuis le couloir, "Fais les s'asseoir !"

Carmen hausse un sourcil, en regardant Isa
, Une surprise ? Parce qu'il croit qu'on a le temps pour ça... Vous voyez j'en étais sur ! Il ne servait à rien de venir ici ! Il est fou !

Elle les guide à l'ancien réfectoire, pour cela il faut se rendre à l'aile Est, le soleil va se coucher..

[Il s'écoule presque une heure]

Le soleil se couche, les derniers rayons emplissent la pièce d'une couleur orangée, cette éclairage rend la pièce sans charme, très chaleureuse... Carmen s'affère à allumer des chandelles. "On perd notre temps..."

La porte s'ouvre, et laisse entrer un soldat, la brune se retourne rapidement chandelle à la main.

"Que fais tu ici !?"

Carmen lâche la chandelle qui s’éteint dans sa chute et court vers la porte, elle prend sa fille dans ses bras. Et lance un regard accusateur à la pauvre nourrice.

"Pourquoi n'êtes vous pas sur le bateau ?"
_________________
--Aaron..



Le Vieux Loup est assurément un vieux monsieur mais il est loin d'être fou. Il a fait accoster le bateau d'Isabelle au port de Waterford, et fit descendre l'intégralité de l'équipage. Les nourrices ont exigé de rester avec les enfants des Mac Campbell, elles veulent assurément garder leur poste dans cette gentille famille. Aaron n'est pas un monstre, il leur accorda cela.

Les deux nourrisses ainsi que les deux bambins furent accompagnés jusqu'à l'ancien réfectoire par deux soldats, Aaron n'étais pas loin derrière.

"Pourquoi n'êtes vous pas sur le bateau ?

- Parce que j'ai dis que j'avais une surprise pour vous tous, et donc je veux que tout le monde soit présent."


Il marche d'un pas sur et rejoint sa fille, "Je n'ai jamais cru à ta lettre Carmen, tu es comme ta mère, tu me sous estime... J'ai fais l'erreur avec Elda de la perdre de vue, mais depuis que tu es apparue dans ma vie, je ne t'ai jamais quitté des yeux. Alors permets moi de te, pardon de vous féliciter Duncan et toi pour la naissance d'Hanna.

Puisse t-elle avoir la beauté de sa mère et le caractère de son père",
une petite pique pour sa fille tout à fait légitime. Il caresse la petite joue d'Hanna. "Elle est très belle." Un sourire pour le grand père de la part de l'enfante et il se tourne vers sa Bru.

"Isabelle, permettez que je vous rende votre fils, Oui.. car le vieux filou que je suis a profité de les avoir pour lui seul pendant une heure pour faire connaissance avec eux. Alexandre a les yeux d'Aedan, j'espère qu'il sera aussi fort que lui et aussi déterminé." Il enlace Isabelle, qui le sait se laissera faire. "Ne pleurez pas ma chère, je connais votre perte, votre aîné ne méritait pas ce qui lui est arrivé et vous de le perdre." Il embrasse sa tempe et lui murmure à l'oreille, "Soyez forte".

Aaron se recule, lui offre un sourire et pose sa main sur l'épaule d'un des gardes,
Allez chercher Mac Tíre.
Duncan_mac_campbell
[Sur le Navire de sa soeur... ]

Ah la navigation ! Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas tenu la barre, l'impression de liberté, la joie dissimulée de retrouver les terres, ses vraies terres, celles qu'il aimait plus que tout après sa femme et sa fille... Il inspirait l'air à pleins poumons, il fermait les yeux de courts instants, s'imaginant déjà sur terre.
Il avait appelé Carmen plusieurs fois mais ne pouvant lâcher la barre, sa femme et sa soeur avaient toutes deux disparues.


" Appeler son bateau A & I, on a pas l'air cons tiens à voguer là-dessus, marmonait-il. Unis... Unis... Pfff, je te jure, celle-là, elle a raison de se planquer avec un nom de rafiot pareil... "

Entamer une croisière avait dit Carmen, tu parles d'une croisière, il bossait comme deux avec des femmes qui ne savaient pas voguer... surtout sa soeur, elle décrochait la palme, tiens, avoir un bateau sans savoir naviguer. Il fut prit d'un fou rire incontrôlable qui devait raisonner par delà les mers.

Puis enfin, un matin, enfin, ils parvinrent à leur première destination, la seule chose que Duncan redoutait était de retrouver son père plus tard, l'homme, le seul qui fut capable de lui faire peur, non, de l'impressionner. Un homme dont on se souviendrait un jour lorsqu'il ne serait plus... ce qu'il ne souhaitait pas jamais. Il le cachait à tous, y compris à Carmen, mais son père était un modèle pour lui, il l'aimait pour deux. Cela le faisait souffrir mais il l'aimait. Comme jamais son père ne pourrait l'aimer...

Ils accostèrent donc là où son beau-père leur avait sommé de s'installer le temps de leur escale.


[Waterford]

Après avoir pris le bras des deux femmes de sa vie, soutenue son épouse qu'il savait perturbée de revenir ici, revoir son père, affronter la probable, plus que probable mauvaise nouvelle... C'est pour cela qu'il siffla plus qu'il ne lui parla Yvain :

" Toi, viens-là, aide Isabelle car elle ne se sent pas bien. "

Il observait le paysage si semblable à chez lui, si beau, verdoyant et magnifique, ce genre de décor qui laissait sans voix quand on ne le connaissait pas et qui laissait toujours la même question trotter en sa tête quand on le connaissait : " Bordel, pourquoi je suis parti ? Merde... "
Mais Isabelle l'inquiétait réellement, elle avait eu beaucoup de mal à quitter son fils cadet, tremblante, malade de tristesse, il avait peine à la reconnaître. L'ombre d'elle-même. Ce n'était plus Isabelle, c'était un reste de grande beauté car c'était la seule chose qu'elle conservait, rares étaient les sourires qui éclairaient son visage sinon aucuns...
Elle ne quittait plus la tristesse se lisant dans ses yeux quoiqu'elle fasse, un voile de crêpe recouvrant à grand peine une chevelure impressionnante même pour qui la connaissait.

Duncan coupa court à ses pensées quand un homme parvint devant eux.


Citation:
"Mon Ange, j'adore le navire de ta sœur, et j'aime te voir jouer les capitaines mais ne me faites plus jamais faire cette traversée, Promis ?"


" Celle-ci seulement Querida Mia ou toute traversée ? " plaisanta t-il, puis il reporta son attention sur l'homme qu'il salua d'un hochement de tête assez militaire comme de coutume chez lui qui les conduisit dans une citadelle qui ressemblait beaucoup à la citadelle jouxtant le château de Laird où les hommes d'armes de son armée s'entraînaient presque jour et nuit, au grand désespoir de leurs épouses qui connaissaient moins leurs maris que le maître d'Armes.
Habitué aux manières si délicates de son beau-père, Duncan ne sourcilla pas quand il entendit la voix gutturale s'élever et la porte s'ouvrir avec violence sur eux.
Il lâcha enfin son épouse dont il caressa le dos une dernière fois avant que son père ne l'étreigne. Bien entendu, elle le repoussa et, après l'avoir broyé puis lui avoir serrer la main, il embrassa avec effusion sa bru ou plutôt ex-bru avec tendresse.


Citation:
"Vous voilà enfin, suivez moi, il faut que nous parlions, mais ailleurs.."


Duncan suivit son beau-père ainsi que le cortège formé par sa femme, sa soeur et eux deux puis observa avec attention les élèves au prise à l'entraînement serré du maître d'Armes qui savait de quoi il parlait, voyait t-il. Même façon de se battre que chez son père, mêmes entraînements corsés.
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Duncan_mac_campbell
Mais en observant les différents combattants, il trouvait un léger changement dans la façon de se battre habituelle des armées dont s'occupaient son beau-père habtuellement. Déjà avat-il été surpris qu'Aaron accepte si facilement que les nourrices restent à bord du navire des Feux de l'Amour... puis ils furent tous conduit à l'ancien réfectoire par des soldats sans aucun doute nordiques au vu de la carure imposante.

Duncan resta un peu en retrait tandis que sa femme qu'il observait du coin de l'oeil tout de même s'entretenait avec son père : il le savait, elle appréhendait ce moment presque autant que de retrouver la famille de Duncan qui lui faisait peur... On se demandait pourquoi. Duncan n'avait peur de son père que depuis 28 ans...
Il n'entendait pas ce qui se disait mais l'expression finaude de son beau-père signifiait comme un je-ne-sais-quoi chez Laird, celui qui savait. Tout simplement. Facile à déchiffrer, ils étaient similaires.

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Isabelle_lupin
Isabelle avait rejoint sa Soeur et son Frère l'avant-veille quand ils prirent son navire afin d'entreprendre le voyage qui leur permettrait de faire connaître à leurs grands-pères les enfants Lupin-Campbell de la Serna.
La jeune femme s'arrêta net lorsqu'elle vit l'inscription de sa caraque pourtant si aimée, fallait-il que son Amour la poursuive chaque seconde, à chaque instant, il ne la quittait...



[Dans ses songes, pétrifiée devant le navire]


" Mon Amour, voici mon cadeau pour notre anniversaire de mariage..."
" Quoi donc ma Douce ?"



Elle se souvint de cet instant, le regard de son époux avaient brillé tel celui d'un enfant à qui l'on offre un jouet lorsqu'il avait vu les croquis... mais sa fierté toujours arborée était adorable, un simple sourire qui recelait bien bien plus... qu'un simple remerciement, juste un instant qu'ils avaient partagés tous deux. Un de ces instants qu'elle aimait plus que n'importes quels autres, il n'y avait plus qu'eux... Eux seuls.
Aujourd'hui, A & I avait la signification d'une fin, une fin qui approchait pour elle à grands pas, elle ne voulait plus de cette vie sans lui, sans Aedan, Isabelle n'était plus et la jeune Ambassadrice était convaincue qu'il en aurait été de même pour lui si cela avait été elle qui mourrait. Aedan... Son Fils... Oui, par terre et par mer, ils étaient unis pour l'éternité. Une fontaine portait le nom de leur enfant qui par sa faute était parti, Liam. Son ange... Jamais il ne serait oublié dans le Royaume puisque Pieii avait eu l'idée adorable de baptiser la fontaine des Lescuriens comme son fils... leur fils.
Il lui semblait que des années étaient écoulées depuis ce terrible mois qui les avaient séparés, sans qu’elle sache que c’était à jamais. Comme la vie était courte lorsqu’on y pensait.
« A & I, Par Mer, Par Terre, Unis pour l’Eternité »
Elle ne put s’empêcher de détourner le regard, le fixant vers la mer. Que se passait-il au loin ? Sans qu’elle ne s’en rende compte, la jeune fille éclata en sanglots et tomba sur les falaises, triste. Triste était-il le mot ? Certainement pas. Elle n'en était plus là. Sa volonté était tarrie, autant que son coeur, que tout son être.


[A bord]


Comme d'habitude, ce fut sa soeur et meilleure amie qui l'aida à se relever, encore et toujours, monta à bord de ce navire qui n'était plus le sien, ni le leur, puisqu'il n'y avait plus d'eux. Fort heureusement, elle savait que son frère était expert en navigation car Isabelle, elle, aurait précipité le bateau dans les fins fonds de la Manche.
De sa cabine, la jeune femme percevait toujours les ordres sévères de Duncan à l'équipage tout entier, alors qu'elle-même pour soulager sa Soeur qui souffrait du mal de mer, prenait en charge les enfants. Aucune nourrice ne fut autorisée à entrer dans sa cabine, luxueusement amménagée, dont elle n'avait que faire à présent. Le décor pourtant aurait arraché des cris enthousiastes chez beaucoup mais pour Isabelle, il ne s'agissait que d'infernales souvenirs qui la faisait agoniser.
Au moins, en compagnie des enfants, Isabelle ne pensait qu'au bonheur et aux soins qu'ils fallaient leur apporter, aux caresses qu'elle se devait de leur prodiguer. Sa nièce était une si jolie petite puce, un petit peu friponne mais si mignonne, son fils... ce qu'il lui restait de feu son époux.
Voilà qu'on lui imposait le voyage pour annoncer sa mort.

Puis à force de navigation, ils parvinrent en Eire et Isabelle sentit son coeur battre à tout rompre quand ils mirent pied à terre. Pas un seul mot ne passa et ne fut capable que de s'agripper de ses mains diaphanes à son frère et surtout à sa soeur qui la comprenait, telle une bouée de secours.


[Irlande, Waterford]


Les falaises se montraient, grandes et fières face à eux, exerçant une attraction indescriptible pour elle, cela lui donnait l'impression d'avoir à nouveau quinze ans, sa jeunesse, son innocence, son bonheur. Des souvenirs affluaient et c'était encore et toujours le visage d'Aedan qu'elle devinait dans les bruissements du vent insulaire rafraîchissant, dans les formes des falaises, qu'elles fussent abruptes, adoucies par le temps et les siècles qui leur donnaient tour à tour de tranchantes pierres ou de doux arrondis.
Elle monta à l'aide du bras secourable de son frère, baissant les yeux sur l'eau foncée de la Mer, jetant tour à tour de courts regards sur le couple d'amoureux que formaient Duncan et Carmen. Bien entendu, sa soeur devait avoir peur ou appréhender de revenir près de son père. Isabelle, quant à elle, ne souhaitait qu'une seule chose, enfin, une vérité, une vérité qu'elle connaissait certainement mais une réponse qui mettrait fin à cette angoisse interminable, ce cauchemar sans fin, pour qu'elle mette fin à ce supplice même si cela n'était pas aristotélicien.

Enfin parvenus, en compagnie d'un homme qu'elle salua d'une ombre de sourire, devant les pierres froides si caractéristiques des bâtisses du Nord, les jeunes gens durent patienter devant une porte, celle du bureau de son beau-père semblait-il au vu de l'échange de Carmen avec l'homme de la compagnie du père d'Aedan.


[Devant le Bureau d'Aaron]


"Les enfants !" s'exclama une voix si caractéristique à son oreille, celle de son beau-père qui avait vieilli depuis qu'elle ne l'avait vu, voilà quelque deux années sans doute ? Elle observa la scène malgré tout émouvante du vieil homme voulant serrer sa fille dans ses bras. Isabelle aimait beaucoup Aaron et ce, depuis qu'elle le connaissait, mais elle se mettait également à la place de Carmen qui refusait toute effusion.
Il se dirigea vers elle, à son habitude, un véritable toc chez elle, la jeune femme déplissa du plat de la main sa tenue, une magnifique houppelande, un hommage qu'elle voulait rendre à son beau-père tant apprécié. D'un geste, une mèche rebelle fut replacée correctement, un pincement pour se donner quelques couleurs, cruellement manquantes ces derniers temps...




Elle lui rendit son effusion, pleine d'émotion, les yeux brillants d'un éclat malgré elle, illuminé par la joie de revoir cet homme qu'elle aimait beaucoup.
A ses paroles, il lui semblait qu'ils étaient attendus de pieds ferme, un seul coup d'oeil à Duncan lui donna la réponse qu'elle attendait : il adoptait toujours les mêmes attitudes ou presque que leur père...

Suivant son beau-père et Carmen, au fil des couloirs, la jeune femme entendait teinter les si caractéristiques bruits des épées s'entrechoquant entre elles, les bâtons qui, par des guerriers aguéris pouvaient être presque aussi utiles que ceux des épées. La frappe n'était pas la même mais bien placés pour observer la scène du déambulatoire, Isabelle pouvait constater aisément que les hommes de son beau-père possédaient tous une rapidité et une frappe admirable qui rendait l'entraînement d'un maître d'Armes talentueux extrêmement belle, presque spectaculaire, ces danses ininterrompues de jambes alertes, d'yeux remarquant les moindres faiblesses des adversaires...

Lorsqu'elle prêtait une attention particulière à une scène, Isabelle avait toujours légèrement pencher la tête vers la droite, sa longue chevelure penchant ainsi au rythme du port de tête de sa propriétaire. La forteresse la fascinait, l'emmenant dans un monde qui lui manquait... les Highlands, son père, son frère, ses chevauchées sans fins, surtout, surtout ! Son Mari... maniant comme personne l'épée, combattant valeureux, guerrier infatigable.
En pleine admiration, son regard fut attiré par un soldat portant un heaume, une gueule de loup et encore une fois, un haut-le-coeur la prit...

Aaron disait à sa fille que l'homme à l'heaume dissimulant son visage avait changé de voie et elle jeta un regard surpris à son beau-père qui annonçait tout de go qu'il n'était plus l'homme de jadis. Comme celui qui portait la gueule de loup. Un sourire pauvre et désabusé s'étira sur son visage, pour la première fois, oui, elle offrait un sourire à un autre qu'à son fils ou à sa nièce ou sa soeur.
Elle fut bientôt rejointe par Aaron, auquel elle sourit encore une fois, d'un sourire d'autrefois.


Citation:
"Ma Bru, pourquoi ne m'avez vous pas amené mon petit fils ? Vous êtes plus belle de jour en jour." Il saisit sa main et embrasse le dos de sa main. "J'ai une surprise pour vous, pour vous tous."

"Pal.. Carmen, pardon, Carmen peux tu conduire ton époux et ta sœur à l'ancien réfectoire, je vous rejoins dans un instant." Il s'éloigne reprenant le chemin de son bureau. Il crie depuis le couloir, "Fais les s'asseoir !"


Une surprise ? Quelle surprise pouvait encore lui faire plaisir ? Mis à part une résurrection qu'elle n'attendait plus, sans vouloir le vexer, la jeune femme ne pouvait se satisfaire d'aucune surprise que ce fut.
Par pure gentillesse et douceur qui lui étaient coutumière en toutes circonstances, la jeune femme hocha la tête et répondit :


- Alexandre Aedan est là cher Beau-Père, je suis venue vous le présenter, je suis heureuse que votre second petit-fils fit connaissance d'un homme comme vous.

Et Isabelle était sincère en disant cela. Lorsqu'il s'éloigna, Carmen lui arracha un sourire lorsqu'elle lui glissa de son habituelle vivacité d'esprit : Une surprise ? Parce qu'il croit qu'on a le temps pour ça... Vous voyez j'en étais sûre ! Il ne servait à rien de venir ici ! Il est fou !
La jeune femme lui sourit, pensant qu'Aaron Lupin était tout sauf fou.

Quelque une heure après, le soleil venait frapper de ses dernières couleurs orangées, comme enflammées les pierres de la forteresse tandis qu'une journée s'achevait. Elle ne sut jamais si Duncan et Carmen avaient parlé, à elle ou entre eux car son regard restait fixé sur les ouvertures, certes petites mais laissant filtrer les limbes de l'astre qui régissait leurs journées à tous. Carmen jura à nouveau quand elle vit la nourrice amener Hanna dans la pièce. Ainsi qu'Alexandre qui à son habitude, lançait des coups d'oeil alertes autour de lui, semblant fortement intéressé par ce qui se déroulait autour de lui. Il offrait des sourires à sa cousine avec qui, sans aucun doute, il s'entendrait bien.

La réponse à la question de sa soeur ne se fit guère attendre puisque son beau-père suivant de près les nourrices répondit :


Citation:
- Parce que j'ai dis que j'avais une surprise pour vous tous, et donc je veux que tout le monde soit présent."

Il marche d'un pas sur et rejoint sa fille, "Je n'ai jamais cru à ta lettre Carmen, tu es comme ta mère, tu me sous estime... J'ai fais l'erreur avec Elda de la perdre de vue, mais depuis que tu es apparue dans ma vie, je ne t'ai jamais quitté des yeux. Alors permets moi de te, pardon de vous féliciter Duncan et toi pour la naissance d'Hanna.

Puisse t-elle avoir la beauté de sa mère et le caractère de son père", une petite pique pour sa fille tout à fait légitime. Il caresse la petite joue d'Hanna. "Elle est très belle." Un sourire pour le grand père de la part de l'enfante et il se tourne vers sa Bru.


Citation:
"Isabelle, permettez que je vous rende votre fils, Oui.. car le vieux filou que je suis a profité de les avoir pour lui seul pendant une heure pour faire connaissance avec eux. Alexandre a les yeux d'Aedan, j'espère qu'il sera aussi fort que lui et aussi déterminé." Il enlace Isabelle, qui le sait se laissera faire. "Ne pleurez pas ma chère, je connais votre perte, votre aîné ne méritait pas ce qui lui est arrivé et vous de le perdre." Il embrasse sa tempe et lui murmure à l'oreille, "Soyez forte".

Aaron se recule, lui offre un sourire et pose sa main sur l'épaule d'un des gardes, Allez chercher Mac Tíre."


Isabelle étouffa un sanglot aux dernières paroles d'Aaron... Voilà, elle la possédait sa réponse mais son éducation lui fit redresser la tête, le menton, le regard toujours franc. Elle hocha la tête pour le rassurer sur sa force, même si cela n'était que façade.

" Je vous en prie, cher Beau-Père, de part son sang, notre... enfin, Alexandre est vôtre et le restera, le sang des Lupin coule en lui et je puis vous confier qu'il s'agit d'une vérité pure, plus le temps passe, plus il ressemble à Aedan.
Dieu que l'exercice lui coûtait de prononcer ce prénom tant chéri.
" Oh oui, il a ses yeux mais son caractère se devine aussi déjà comme celui de son père, je suis heureuse que vous ayez pu faire connaissance avec lui. Je souhaite autant que vous qu'il soit le portrait craché d'Aedan. Certes, cela ne... enfin pour peu qu'il possède son caractère, la mère que je suis en sera heureuse."

D'un regard qui en disait long, comme si elle communiquait avec Aaron par la pensée, elle le remercia la gorge trop nouée pour parler de ses condoléances, elle savait combien cela aussi demeurait difficile pour son beau-père tant apprécié de prononcer de telles paroles. Elle avala difficilement sa salive et lui rendit son sourire avec la fierté de ces gens qui n'ont plus à perdre que leur respiration. Il n'était pas question que la jeune femme ne perde son éternel flegme, ses larmes couleraient lorsqu'elle serait seule.

Citation:
Aaron se recule, lui offre un sourire et pose sa main sur l'épaule d'un des gardes, Allez chercher Mac Tíre


Attendre... le certain Mac Tire. Sa main se posa affectueusement sur le bras de sa Soeur et si chère Amie.
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--Aaron..




"Soyez forte"

A ces mots, Isabelle lutte pour ne pas pleurer, il aimerai tant lui dire ce qu’il sait, mais il ne le peut, il a donné sa parole.

"Je vous en prie, cher Beau-Père, de part son sang, notre... enfin, Alexandre est vôtre et le restera, le sang des Lupin coule en lui et je puis vous confier qu'il s'agit d'une vérité pure, plus le temps passe, plus il ressemble à Aedan."

Il s’appuya d’avantage sur sa canne à tête de loup, navré de ne pouvoir l’apaiser.

" Oh oui, il a ses yeux mais son caractère se devine aussi déjà comme celui de son père, je suis heureuse que vous ayez pu faire connaissance avec lui. Je souhaite autant que vous qu'il soit le portrait craché d'Aedan. Certes, cela ne... enfin pour peu qu'il possède son caractère, la mère que je suis en sera heureuse."

Isabelle était une femme courageuse, elle ne se laissait pas aller à ses émotions, combien de temps encore tiendrait-elle, les dents serrées pour faire se tarir ses larmes.

"Allez chercher Mac Tíre."

Il se posta près de la porte, il regardait le charmant tableau qui allait bientôt se mouvoir comme dans ses rêves. Duncan veillait sur les femmes et sur Alexandre, oui car c’est à lui qu’il avait remis le bambin, Isabelle posa sa main sur le bras de Carmen. Sa fille le regardait, les lèvres posées sur le front de sa fille, déposant un long baiser. Ce regard, si froid, si méprisant… Il peut presque entendre sa voix quand il repense à sa lettre « posthume »



Je vous annonce en ce jour que vous ne serez jamais grand-père de ma lignée. Que mon bien aimé mari s’est retiré dans les Highlands pour convalescence. Que votre petit fils est mort-né. Que votre fille a rejoint sa mère, et son fils dans le paradis solaire. Là où nul ne peut plus nous faire du mal même pas vous.


Les souvenirs remontent... Le jour où elle l'a appelé Aaron pour la première fois, le jour où il a cessé d'être son père, à tout jamais ?




[Il y a presque quatre ans… Au domaine des Lys.]


« Vous trouverez Aedan changé... Il n'est plus le même... Votre fils est amoureux. Vous aurez plaisir à rencontrer sa promise, je vous l'assure. »

Carmen change de sujet à chaque fois qu'il essaye d'en savoir plus sur Alasdair, son fiancé... Elle a l’esprit occupé par quelque chose ou quelqu’un, Duncan peut-être, Isabelle lui a parlé des bons sentiments de son frère aîné.

« Cette une agréable famille, les Mac Campbell. Au passé aussi lourd que le nôtre j'en ai bien peur. Mais je ne vois rien qui pourra vous opposer au mariage de ses deux êtres... Isabelle est une femme merveilleuse, je me réjouis que nos destins s'entrelacent par nos unions prochaines... Mais…

- Aedan m'a suffisamment décrit cette famille pour que je ne m'oppose en rien à vos unions mais ? Quel est ce mais que tu formule ? Ma fille ? »
Aaron vient s'asseoir près d'elle. « D'où vient ce triste visage... Je suis sûr que ce n'est pas celui d'une future mariée, je me trompe ? » Aaron hausse un peu le ton.

« Je doute que vous sachiez à quoi ressemble le visage d'une future mariée... Vous n'avez pas même épousé ma mère avait d'honorer sa couche... Vous avez fait de moi une bâtarde… Taisez-vous, vous ne savez de quoi vous parler... Savez-vous ce qu'est l'amour ? » Elle gronde, elle se lève et fait quelques pas... « Avez-vous investi mon frère ? Lui avez-vous confié ma main pour qu'il la promette au premier venu depuis trois années ? »

Carmen ne le regarde pas, elle ne montre d'elle que son dos, elle s'appuie à un arbre et se crispe devant lui. Aaron bouillonne, elle ose lui parler de la sorte ! Pas longtemps... Il se lève. « C'est ainsi que tu me traite ! Moi qui viens de si loin pour voir le mariage de mes enfants ! J'ai aimé ta mère... Je l'aimerai jusqu'à ma mort ! Je ne te permets pas d'en juger mo Nigheann ! » Il vient près d'elle, l’agrippe par le bras et l'oblige à lui faire face, il est vieux certes mais point faible en son bras. « J'ai donné ta main, je ne reviendrai pas sur cette décision, il était temps que tu prennes époux et que tu me fasses de beaux petit fils ! » Sa main ne libère pas le bras de sa fille, serrant plus fort encore.. « Noooon ! Lâchez-moi ! Entendez-vous ? Lâchez-moi ! »
Elle se débat si fort qu'il la lâche, elle cède aux larmes et le regarde droit dans les yeux...

« Vous avez promis ma main... Je ne l'ai pas donné, je me suis résignée à vous obéir, certes j'aime Alas mais je ne veux pas me marier si tôt avec lui... Je ne veux pas regretter comme ma mère et mourir sans amour ! Ne laissez pas faire cela, je vous en prie mon père... Je ne saurai lui dire non mais je ne veux dire oui... » Elle se laisse glisser à terre, l'implore à genoux... Il hait la voir comme cela, elle quémande comme un chien, alors qu’elle est à ses yeux, La Louve.

« J'ai promis ta main à Alas, je ne manquerai pas à ma parole Carmen ! Tu as dix-sept ans, dans trois ans tu seras trop vieille pour qu'on veuille de toi comme épouse... Résigne toi, tu l'aime cela aurait pu être pire... » Il la regarde à genoux devant lui dans l'herbe, la tête basse... « Cette alliance est bonne pour toi et pour ton frère, lève-toi ! Leur famille n'a pas d'autre intérêt que ceux de l'amour que l'on vous porte. Sois en digne ! » Il fait quelques pas, détournant son regard d'elle. « Votre parole ? Et vous voulez que je sois digne d'elle ? C'est bien de cela dont il est question... De vous toujours de vous... Pour cela Aedan vous ressemble beaucoup. »

Carmen se lève, elle le dépasse à nouveau marchant devant lui, elle a séché ses larmes et hausse le ton encore. « Sa tranquillité, sa vie, ses règles... L'on m'a troqué contre sa femme ! Lui, a droit au bonheur de choisir mais pas moi... Je ne représente qu'une richesse que vous marchander à votre gré avec l'aide d'Aedan, sur mon amour et mon avenir je n'ai pas eu voix au chapitre ! »

Elle se retourne et lui fait face, « Eh bien si je ne peux choisir, je ne choisirai pas...
- Tu ne choisis pas Carmen, que veux-tu dire, tu cèdes ? Obéiras-tu enfin ? Si c'est le cas cet Alas a bien du mérite ! »
Le père sourit à sa fille. « Nous pourrions organiser cela ici, que dis-tu d'un repas pour tes fiançailles, suivit d'un bal bien sûr ? Il me tarde de danser encore une fois avec toi ma fille, un court instant j'aurai l'impression de serrer ta mère dans mes bras. » Aaron ne voit que sa femme quand il regarde Carmen, indomptable mais raisonnable, passionnée mais modérée en société, amoureuse et non scandaleuse...
Carmen sourit à son père.
« Non mon père, je ne céderai pas... pas cette fois non.. Je décide de ne pas choisir l'amour. Je vivrais sans comme ma mère, mariez moi et c'est en sachant cela que vous me verrez à son bras. » La jeune fille ne sourit plus, elle est sévère et décidée. « Ma mère en a été capable après tout. Elle vous a oublié et en a épousé un autre. »

Aaron enrage appuyé sur sa canne, il n'en croit pas ses oreilles, le revers de sa main libre s'envolera plus vite que ses pensées, sur la joue de sa fille qui en gardera une marque cuisante. « La vie, le devoir, l'honneur, la dignité, le respect, il te faut tout apprendre ma fille ! Mais tout ceci n'est pas la vie, ceux ne sont que les enveloppes de la vie qui demeure vide si au bout du compte elle ne recèle que des journées dépourvues d'amour. Crois ton père qui vit seul et sans amour depuis des années, mes journées sont semblables et vides ! Tu m'as dit un jour, l'Amour provient de Dieu. Ignorez le et vous souffrirai plus que vous ne l'imaginez... Tu es donc assez sotte pour te punir de la sorte ! Je ne te reconnais plus ! »

Elle le fixe une main sur sa joue pour atténuer le feu de la claque. « Vous, en revanche vous n'avez pas changé, je suppose que je suis chanceuse que vous soyez plus âgé qu'il y a trois ans et qu'il n'y ait pas de tisonnier à votre portée... Non Aaron je n'ai pas oublié votre violence », plus de "Père" mais son prénom ? « Non je n'ai pas oublié ce que vous m'avez fait » Carmen dénoue son bracelet de cuir et dévoile une cicatrice, un trait rectiligne qui barre son poignet droit.. Si ce soir-là elle n'avait pas mis son bras en rempart, il l'aurait défiguré, peut-être même tuée... Elle lui lance le bracelet au visage. « Et non je n'ai pas oublié ces mots qu'il y a longtemps votre fille vous a déclaré. »

[Fin du Flashback]


Des pas résonnent dans le couloir, le bruit caractéristique des solerets qui frappent le sol... Mais pas seulement des bruits de métal plus lourd, un son plus mate... Que se passe t-il ?
Carmen_esmee.
"Pourquoi n'êtes vous pas sur le bateau ?

- Parce que j'ai dis que j'avais une surprise pour vous tous, et donc je veux que tout le monde soit présent."

Il marche d'un pas sur et rejoint sa fille, "Je n'ai jamais cru à ta lettre Carmen, tu es comme ta mère, tu me sous estime... J'ai fais l'erreur avec Elda de la perdre de vue, mais depuis que tu es apparue dans ma vie, je ne t'ai jamais quitté des yeux. Alors permets moi de te, pardon de vous féliciter Duncan et toi pour la naissance d'Hanna.

Puisse t-elle avoir la beauté de sa mère et le caractère de son père
"
, Elle ne relève pas la pique et se concentre sur sa fille, qu'elle a posé sur sa hanche. "Elle est très belle."

Pas un mot ne s'échappe des lèvres de la brune, comme scellées depuis qu'il est revenu dans l'ancien refectoire.

"Isabelle, permettez que je vous rende votre fils, Oui.. car le vieux filou que je suis a profité de les avoir pour lui seul pendant une heure pour faire connaissance avec eux. Alexandre a les yeux d'Aedan, j'espère qu'il sera aussi fort que lui et aussi déterminé." Il confie Alexandre à Duncan et vient enlacer Isabelle. "Ne pleurez pas ma chère, je connais votre perte, votre aîné ne méritait pas ce qui lui est arrivé et vous de le perdre." Il embrasse sa tempe et lui murmure à l'oreille, Carmen n'a pu l'entendre, personne n'a pu l'entendre en dehors d'Isabelle. Quoiqu'il ait dit, cela a troublé sa soeur, Carmen le regarde avec encore plus de sévérité. Elle le hait. Mais le mépris est vite chassé, par la tristesse, de son visage, elle pense à Liam, à la naissance de Liam, aux Lys, Aedan n'avait rien fait comme il faut comme à son habitude, il avait exigé de tenir la main de sa femme pendant le travail et il avait même coupé le cordon.

"Liam", chuchote t-elle malgré elle.

Aaron se recule, Dieu soit loué, il rejoint les gardes qui avaient accompagné les nourrisses et pose sa main sur l'épaule d'un des hommes, "Allez chercher Mac Tíre."

Carmen voudrai déglutir mais elle n'a même pas assez de salive pour le faire, elle se sent mal, elle se sent défaillir. Elle se laisse tomber à genoux avec sa fille dans ses bras, glissant de la main de sa bien aimé soeur.

"Mac Tíre... Non..." La tête basse, elle ne voit plus rien...




[Waterford, Sept ans auparavant, dans ce qui est aujourd'hui l'ancien réfectoire.]


« Elda ! Ne pars pas ! Je te l'interdis !

- Père, je ne suis pas.. C'est moi Carmen... »
Elle se veut apaisante et pose sa main sur son avant-bras. « Papa.. »

L'ivrogne se lève et saisit son bras, elle recule et lui échappe, son dos heurte le mur, son regard s'embrase, elle le fixe. « Père ?

- Tu n'as pas le droit de m'abandonner encore une fois, tu entends.

- Je reviendrai, ne vous inquiétez pas »


Carmen le regarde tel un animal pris au piège, balayant la pièce du regard à la recherche d'une échappatoire. L'homme lui empoigne les cheveux, son cuir chevelu picote instantanément, elle ne crie pas se débattant, Aaron la lâche et lui assène une gifle avec le plat de la main... la gamine est à terre, elle rampe jusqu'à la cheminée et saisit le tisonnier, elle met une distance par ce biais entre elle et lui et appel à l'aide.
Aaron saisit le tisonnier, il se brûle la main, sa colère ne fait qu'augmenter, il prend le tisonnier par le manche et la frappe au visage, Carmen a juste le temps de se protéger de son avant-bras. La brûlure lui arrache un autre cri. Elle pleure à chaudes larmes, protégeant son visage, elle se prépare à un autre coup... Elle est soulevée de terre à bout de bras par les épaules.

« Tiens la bien ! »

Carmen ne peut voir son bourreau, penchée sur la table, on lui arrache sa chemise et expose son dos.
Elle est maintenue ainsi par des bras qui la plaquent de plus en plus, cela lui paraît durer une éternité, ses larmes s'écoulent mais elle ne crie plus... Elle est effrayée...


« Elda, Pardonne-moi »

L'on enfonce dans sa chair quelque chose qui lui donne une impression de froid avant de la brûler, c'est si douloureux qu'elle s’évanouit dans un cri.

Aedan brosse la robe blanche de la jument, « veille à ce qu'elle soit impeccable » lui a ordonné son père. Il aime parler a ses chevaux, il leur chuchote ses angoisses, lui qui n'a jamais réussi à faire confiance à un être humain, trouve du réconfort auprès des animaux.
Des cris à vous glacer le sang lui parviennent, il quitte les écuries au pas de course et rejoint le bureau de son père. Elle est là, étendue sur le tapis, les yeux clos. Son père est penché au-dessus d'elle.


« Aaron ! Athair ! Qu'as-tu fait ? »

Il se laisse tomber à genoux près d'elle, il bouscule son père au passage. Et lui adresse un regard des plus froids.

« Elle voulait partir Mac Tíre.. Encore... »
murmura son père.
« Quoi ? Mais elle doit rentrer dans son royaume, sa famille l'attend, elle n'a rien à faire en Eire. Elle n'est pas comme moi, et encore moins comme toi. »
A cette distance, il sent l'haleine fétide et alcoolisée de son père. Il tient la main de sa fille dans la sienne et la porte à ses lèvres, déposant un baiser.

« Elle n'a pas le droit de m'abandonner encore une fois, non, je ne la laisserai pas faire. »

Le vieil homme délire.

« Athair*, ce n'est pas ta femme, ce n'est pas Elda... C'est Carmen... ta fille, que lui as-tu fait ? Réponds ! », Aedan gronde.

L'homme écarquille les yeux, incrédule, il semble désolé, et ose un regard vers sa fille comme s'il la voyait pour la première fois. Et avise la chevalière posée sur le rebord de la cheminée, encore rouge..
Aedan grogne, une fois n’est pas coutume, il glisse un bras sous sa tête et l'autre sous ses genoux, il la soulève en se redressant.

Ce jour, il prit conscience de la vulnérabilité de cette petite fille, sa petite soeur... Il la protégera de tous, même de lui...


« J'accepte, demain je pars avec elle, j'assisterai en ton nom à son baptême mais je ne sais pas si je reviendrai. Ton obsession pourrait lui coûter la vie

- Mac, mon fils ... Je regrette.»


Les derniers mots d'un ivrogne, son père n'était plus qu'une ombre, voir Carmen chaque jour ne faisait que lui rappeler la perte de sa bien aimée Eldarwenn.
Et pourtant ce départ fut la meilleure décision que prit Aedan, il y gagna une rencontre exceptionnelle, celle d'une famille, une merveilleuse épouse et un meilleur ami, son beau frère.




[L'ancien réfectoire aujourd'hui]


Carmen, a genou sur le plancher du réfectoire, est comme aveugle, ses yeux se sont remplis de larmes, elle ne fait pas un bruit... Elle n'est plus là.. Son père va apporter la dépouille de son grand frère. Elle regarde son bracelet de cuir, le "L" gravé pour Lupin.

Dans les couloirs, les solerets frappent la pierre, les gantelet frottent contre les cuissardes, d'autres bruits de métal, si étrange que Carmen redresse la tête cette fois. Une recrue se défait de son armure dans le couloir, il a seulement retiré son plastron. ses bras et ses jambes sont couvertes ainsi que son visage qui est dissimulé par un heaume gueule de loup.

La brune secoue la tête, est il possible que... elle regarde la recrue qu'elle a vu dans la cour d'entrainement. Les mots de son père lui reviennent.


*Celui ci, tu l'as connu, lui aussi a changé de voie, tout comme moi...Celui ci, tu l'as connu.. Tu l'as connu.. Je le connais Seigneur, je t'en prie, je le connais, je t'en prie... Aedan...*, pensa t-elle puis elle ose, le nom est déformé par les trémolos de sa voix.

Mac Tíre ?
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Aedan.
[Hiver 1462, Tours, Sur La Loire]

A plat ventre ! s'écria Aedan.

Des flèches vinrent abattre sur eux, Aedan se redressa et tira à son tour sur l'arbalétrier qui était en train de recharger son arme. Un archer sera toujours plus rapide, il sourit en coin et descend sur le pont pour rejoindre ses camarades.

Tòmas ! Plus vite ! Sors nous de ce guêpier bordel !

Tòmas manœuvrait tant bien que mal à la barre, pour faire avancer le navire aussi vite que possible, un embranchement en forme de patte d'oie les forçait à faire un choix, Il faut descendre ! A quai ! Tòmas a quai !

- Mais on va tous se faire tuer, c'est ça que tu veux ?
- Non Tòmas, on va s'en sortir !
- Ce n'est même pas notre guerre !
- C'est facile de dire ça maintenant que tu veux partir ! Je ne serai pas un couard ! Tâche de nous suivre, et reste en vie. On a besoin de toi Tòmas. Force et honneur !

Aedan saisit son épée et son arc et saute sur le quai dès que son instinct lui dicte que c'est le moment, il est suivi par deux de ses compagnons, il court décochant autant de flèche que possible, elles manquent rapidement, mais les assaillants sont bien moins nombreux.

A vos épées mes frères ! Ils sont en nombre insuffisant, mais Aedan ne se démonte pas pour autant, il fait un discours motivant et avance épée à la main.

Ce que l'on fait dans sa vie, résonne dans l'éternité. Neart agus Onóir*.

Trois contre un, par le passé, il avait connu pire, il arriva assez rapidement à bout du premier, d'un coup d'épée à la gorge. Les deux autres plus coriaces ne le ménagèrent pas, la lame du balafré lui entama la chair du bras gauche.

Touché ! se venta le balafré,Aedan se mit à rire et ils enchaînèrent des passes d'armes extrêmement subtiles, le compagnon du balafré s'effondra désarmé et recula dos a terre, désertant le combat. En tête à tête avec le balafré, il le fit battre en retraite, sa blessure au bras gauche, le lançait légèrement, du sang s’échappait de l'estafilade. L'homme était drôlement bien entraîné, il ne venait pas de ce royaume, impossible. Un trop bon bretteur pour n'être d'ailleurs que des îles du Nord.

Tant pis pour le Fair play, il lance son épée vers le balafré, le temps suspendit son vol un instant, il profita de la surprise, dégaina sa dague de sa ceinture et vint la glisser sous la gorge de l'eau, qui lâcha son arme.. Il saisit l'homme par la gorge compressant la plaie, le maintenant debout.

- Qui t'envoie ?
- Beidh tú bás**
- Tu m'as touché.. Je t'ai tué...

A ces mots il enfonce sa dague dans son ventre,

- Qui t'envoie ?

L'homme lui crache du sang au visage, il enrage et fait remonter la lame jusqu'à son sternum, le regardant rendre son dernier soupire. Il le laisse retomber et se retourne ses compagnons ont perdu la vie. Il est seul, l'épéiste retourne a son navire qui semble voguait au gré du courant, le navire est trop loin des quais, il plonge et le rejoint à la nage.

Tous l'équipage a été égorgé, Tòmas gisait sur la barre, deux carreaux dans la poitrine. Deux lettres ensanglantées ont été glissé entre ses lèvres, il regarde le premier pli... "Tha ghoal agam ort". Le cachet était intact un A et un I entrelacé. Une larme glisse sur sa joue, il regarde le second pli.



"Imíonn ! Nó Beidh sí bás "***

Il amarra le navire et fit descendre les corps, laissant la lettre, il maquilla sa mort laissant en évidence cette lettre sur un cadavre de la même stature que lui. Il reprit la mer et repartit sur son navire, il descendit la Loire, rejoignant l'océan.

Sans vivre, sans eau... non loin des côtes irlandaises, il est à bout de force.

"Ô Très Haut, entends ma prière, Veille sur ma femme et mes fils, murmure leur que je ne vis que pour les retrouver sains et saufs."


(Force et Honneur*
Tu vas mourir**
Disparait ! Ou elle mourra***)



[Aujourd'hui, il y a une heure.]

Mac Tíre !

Aedan se retourne et lève son épée vers son père en signe de mécontentement, on interrompt pas un combat !

Suis moi ! Maintenant !

Aedan quitte la cour et rejoint son père, il le guide jusqu'à son bureau, le déverrouille et le fait entrer, deux enfants jouent ensemble sous le regard de deux jeunes femmes.

- Qui sont ils ?
- Je te présente ton fils Alexandre et ta nièce Hanna.

Aedan rejoint les enfants, ému, et prend son fils dans ses bras. Embrasse ses joues, Mon fils... Mais que font ils ici ?

- Ta femme, ta soeur et ton beau frère sont là.
- Là ?
- Oui dans l'ancien réfectoire
- Ils savent ?
- Non, je t'ai promis que jamais je ne leur dirai
- Mais ils sont là, mesures tu le danger qu'ils courent ?
- Aedan, je t'ai promis de ne pas leur dire que tu étais en vie, tu ne m'as jamais dis de ne pas les faire venir. Ici ils sont en sécurité.
- Personne, ne l'est, nul part.
- Tu ne veux pas les voir ?


Il sert son fils dans ses bras, l'admire.

- Pas si c'est au prix de leur vie, j'ai perdu un fils, je ne veux plus que le sang coule par ma faute, mon sang...
- Bien, je vais les rejoindre avec les enfants.
- Non
- Si Aedan, je dois les rendre a leurs mères.
- Je veux les voir, je veux voir ma femme.
- Alors viens avec moi !
- Non Isabelle, va s'évanouir si elle me voit.
- Elle est plus forte que tu le crois, ne la sous estime pas.

Aedan pourrait presque sourire.
Amène les enfants, et fait envoyer un garde pour venir me chercher quand tu juges qu'ils sont prêts a me revoir.

- Bien, comme tu voudras.

[Maintenant]


Il avance dans les couloirs, le garde le suit, enfin essaye et défait son plastron et autres pièces dorsales de son armure, les faisant tomber sur la pierre.
Il retire un gantelet, et laisse glisser la braconnière de son bras gauche. Devant la porte, il retire son gantelet droit en dernier, puisqu'il est droitier. Il dévoile son bracelet de cuir avec le "L" gravé. Il les regarde a travers la fente de son heaume gueule de loup.

Son Bro porte son héritier Alexandre, Carmen est à genoux, la petite Hanna marche jusqu'à Aaron ne se préoccupant que peu de la présence de son oncle puisqu'elle l'a déjà aperçu. Alexandre tant les bras vers le heaume, ouvrant et fermant ses mains.

Aedan avance vers sa femme,
Tha ghoal agam ort, il pose un genou à terre devant elle, et ouvre son heaume.




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Isabelle_lupin
Isabelle se sentait de plus en plus faible mais ne le montrerit jamais, telle avait été son éducation, telle resterait sa conduite, aussi attendit-elle en compagnie de son frère, tenant son fils entre ses bras, pressentant que l'effort était déjà difficile pour sa soeur, sans que pourtant, elle ne le montrat, Carmen, sa si chère Soeur, l'ayant sauvée du gouffre. à genoux, en compagnie de sa nièce, adorable petite-fille. Elle qui pensait avoir une petite-fille lors de sa dernière grossesse... Non, ce fut son cher, plus cher cadeau après son adorable Liam... Alexandre.

Elle entendait des bruits sourds dans le couloir et jeta un petit coup d'oeil à son beau-père qui semblait serein, son frère qui s'occupait d'Alexandre. Machinalement, la jeune femme eut les gestes féminins qui la caractérisaient depuis toujours. Arranger les plus de sa magnifique rove de Cour, pourquoi avait-elle revêtu cette robe, accompagnée de la traîne, obligatoirement recousue à même la peau car la jeune femme avait beaucoup maigri, mis à part, sa poitrine qui de part l'allaitement, restait jolie. Puis replaça quelques mèches d'une interminable chevelure blonde ayant pris quelques teintes châtaines à cause du soleil des Siciles.

La jeune femme fut attirée par des mouvements d'agitations de sa Soeur, inhabituelles chez elle... et se posa quelques questions, se pouvait-il qu'elle se sente mal ? Elle vit Duncan poser avec délicatesse son fils près d'Aaron en qui il avait confiance, elle le savait, inquiète elle-même, la jeune femme approcha, le coeur battant.


Citation:
Dans les couloirs, les solerets frappent la pierre, les gantelet frottent contre les cuissardes, d'autres bruits de métal, si étrange que Carmen redresse la tête cette fois. Une recrue se défait de son armure dans le couloir, il a seulement retiré son plastron. ses bras et ses jambes sont couvertes ainsi que son visage qui est dissimulé par un heaume gueule de loup.

La brune secoue la tête, est il possible que... elle regarde la recrue qu'elle a vu dans la cour d'entrainement. Les mots de son père lui reviennent.

*Celui ci, tu l'as connu, lui aussi a changé de voie, tout comme moi...Celui ci, tu l'as connu.. Tu l'as connu.. Je le connais Seigneur, je t'en prie, je le connais, je t'en prie... Aedan...*, pensa t-elle puis elle ose, le nom est déformé par les trémolos de sa voix.

Mac Tíre ?


[Mac Tire... arrivée]



Isabelle entendit divers bruits qu'elle ne connaissait que trop bien dans la vie des soldats, pourquoi avoir appelé Mac Tire, qu'ils ne connaissaient, sauf Carmen manifestement, ce qui semblait lui faire un effet assez impressionnant. Elle se releva au moment où la porte s'ouvrit, tandis qu'Aaron s'occupait de son petit-fils et vint un homme à la carure impressionnante, comme... bien que ce ne soit pas possible...

Citation:
Aedan avance vers sa femme, Tha ghoal agam ort, il pose un genou à terre devant elle, et ouvre son heaume


La jeune femme vit l'homme qui, par un curieux présage, ne lui semblait pas inconnu... Tha ghoal agam ort ???? Mais...
Puis elle étouffa à grand peine un cri de surprise lorsque... son époux, celui qu'elle aimait plus que son être, ouvrit son heaume. Pétrifiée, elle tendit une main diaphane vers lui, le fixant de ses yeux luisants, avec grand peine. Isabelle posa une main fraîche sur sa joue...

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Carmen_esmee.
[♪ Mac Tíre fait son entrée ♫.]

Droit, déterminé, fort, il avance vers eux, elle le sait, c'est lui... Personne ne pourra remplacer Mac Tíre, Jamais il ne saurait mourir, jamais ainsi. Ni Hier, ni Demain.
Les larmes ont cessé de couler sur les joues de Carmen, elle le fixe, les yeux grands ouverts, elle ne veut pas perdre une miette de cette résurrection.
Bras et nerfs tendus, elle le regarde, ses poings fermés sur l'étoffe de sa robe émeraude comme ses yeux, émeraude comme l'Eire...
L'armure tombe comme les doutes de la brune, c'est lui, son bracelet, le même que le sien, leur sauf conduit où qu'ils aillent, ce bracelet dicte leur appartenance, et si jamais on leur ôtait la vie, ce bracelet saurait faire parvenir la nouvelle a qui de droit. Elle fut un temps la Paloma... Et lui Mac Tíre.

Pourquoi ne l'a-t-elle pas reconnu plus tôt, le heaume... cette allure, ces gestes... Non pas même avec plus d'indice que cela, elle se serait douté de sa présence ici. Pourquoi n'avait-il rien dit, les laissant dans l'incertitude pendant dix mois ! Que c'était-il passé ? Que lui était-il arrivé ? Tant, tant de questions... et pourtant les réponses n'ont que peu d'importance à cette heure. Seules leurs retrouvailles comptent.

Aedan avance vers sa femme,
"Tha ghoal agam ort", il pose un genou à terre devant elle, et ouvre son heaume. Carmen le regarde encore un court instant, puis détourne les yeux, cet instant leur appartient, elle aura tout le temps de serrer son frère plus tard dans ses bras. C'est son père qu'elle fixe, le tireur de ficelle comme elle l'appelait, Aaron s'approche de la brune et lui tend une main secourable, pour l'aider à se relever, elle hésite... mais elle pose sa main dans sa paume ouverte.

Elle reste ainsi, debout face à son bourreau, à son père, sa main dans la sienne. Elle le regarde dans les yeux, elle repense aux mots de Duncan... "Pardonne-lui... C'est ton père." Oui elle peut lui pardonner, mais jamais elle n'oubliera le mal qu'il lui a fait. Jamais. Elle glisse ses bras autour de lui et lui offre une accolade cette fois.

Merci Pèr... non impossible, elle se reprend, Pour Lui.. Merci pour Aedan.

Aaron lui murmure sa devise au creux de l'oreille, avant de replacer une mèche folle derrière son oreille et de caresser l'arête de sa mâchoire. Elle s'écarte de lui, embrasser son père, serait trop lui demander malheureusement pour lui. Même si aujourd'hui, il lui a fait le plus beau des cadeaux, c'est encore trop tôt pour lui faire confiance.

Elle recule de quelques pas et rejoint les bras de son époux, répétant les mots d'Aaron pour que Aedan, Isabelle et Duncan entendent.


"Un loup ne meurt Jamais, alors même si tu me sais mort, même si tu vois mon cadavre, Méfie toi, Mourir n'est pas mon fort."

La brune s'en veut d'avoir oublié ses mots, elle connait bien mieux la devise des de La Serna, "Courage et Sacrifice pour que le secret demeure." Elle embrasse son époux au coin des lèvres a ses mots et se blottit contre lui. Il est là. Il est de retour.
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Aedan.
Aedan, en chevalier servant, se dévoile à celle qui fait battre son cœur et le maintenait en vie malgré l'absence, Isabelle.
Isabelle est surprise de le voir, un cri perçant traverse ses lèvres. Sa main, si frêle et froide vient se poser sur sa joue, il tourne légèrement la tête pour embrasser cette paume, il saisit sa main, et y dépose un autre baiser. Il retira son heaume et le mit à terre avant de se lever.
Face à elle, il l’attire à lui, l’embrassant avec passion, sa femme, sa vie, elle est tout pour lui. Il la serre fort contre lui, il pourrait presque l’étouffer, ce contact lui avait terriblement manqué. Il niche son visage dans son cou et souffle doucement.


Pardon ma Douce.

Ses lèvres se posent sur les siennes, sincère dans cet aveu, puis emporté par la joie des retrouvailles, il fait tourner sa femme dans ses bras, quand il la repose à terre, il lui fait une promesse.

Je ne te lâche plus !

Il admire sa femme, qui a perdu beaucoup de poids en plus de son jolie teint de rose, elle est trop maigre, trop pâle, il n’a devant lui que le fantôme de sa femme. Il la regarde désemparé face au ravage qu’à fait son absence sur elle. Carmen le sort de sa torpeur en prononçant la devise des Lupin d’Eire.

" Un loup ne meurt Jamais, alors même si tu me sais mort, même si tu vois mon cadavre, Méfie-toi, Mourir n'est pas mon fort."

Il passe son bras autour de la taille de sa femme et se dirige vers son Bro et vers sa petite sœur.

Je vous dois aussi des excuses à tous les deux, je voulais vous écarter du danger.
Il pose ses yeux verts sur Carmen, Ne t’en veux pas trop, pour ça. Je suis le dernier des Lupin à « mourir », il souligne ce mot d’ironie. Il était tant que je rejoigne ce Clan très select’ des ressuscités. Il rit de son rire rauque et enlace Duncan et Carmen dans la même étreinte, il embrasse la tempe de Carmen et tape dans le dos de son frère.

Je vois que tu as pris soin d’elles, je te suis redevable Duncan.

Il lui serre la main avant de le prendre dans ses bras à son tour. Vous m’avez manqué tous les deux. Il essuie une larme de la joue de sa sœur et lui fait un clin d’œil. Sachant qu’elle garde pour elle mille questions.
Demain nous parlerons. Ce jour, je dois m’entretenir avec ma femme.
Mac Tire saisit le bras de sa douce, l’enroulant autour de son cou et la soulève, passe devant la porte.


Père, je vous confie ma petite famille, je vous retrouverai ici, mais pas avant demain.
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Isabelle_lupin
Isabelle ne put retenir un petit cri lorsqu'elle découvrit le visage de son époux tant adorée se dévoiler à elle, qui aurait cru qu'il serait encore vivant, même la jeune femme qui pourtant avait protesté bec et ongles sur le fair qu'il soit toujours vivant malgré le peu d'espoir qu'il restait, malgré le pessimiste ambiant... Depuis le départ, elle avait eu raison et Aedan lui revenait tel qu'elle l'avait toujours connu. Grand, fort, plein d'assurance, si mâle, si protecteur... Les compliments ne manquaient pas...

Dieu qu'elle avait souffert de son absence comme lui avait du souffrir de la sienne... bien que ce ne fut la faute ni de l'un ni de l'autre, mais aujourd'hui comptait seule leurs retrouvailles et la jeune femme mince comme une liane, pâle, retrouvant ses habitudes et son manque d'appétit ne sut que mot dire devant son tendre avoeu.


Citation:
Pardon ma Douce.

Ses lèvres se posent sur les siennes, sincère dans cet aveu, puis emporté par la joie des retrouvailles, il fait tourner sa femme dans ses bras, quand il la repose à terre, il lui fait une promesse.

Je ne te lâche plus !

Il admire sa femme, qui a perdu beaucoup de poids en plus de son jolie teint de rose, elle est trop maigre, trop pâle, il n’a devant lui que le fantôme de sa femme. Il la regarde désemparé face au ravage qu’à fait son absence sur elle. Carmen le sort de sa torpeur en prononçant la devise des Lupin d’Eire.

" Un loup ne meurt Jamais, alors même si tu me sais mort, même si tu vois mon cadavre, Méfie-toi, Mourir n'est pas mon fort."


Lorsqu'il prononça ses paroles, la jeune fille perdit toute mesure et un baiser de son époux lui rendit un semblant de vie : à ce moment, elle se fichait qu'il ait lieu au milieu de toute la famille, elle se fichait de savoir ce que l'on pouvait penser d'eux, comme sur le tatouage, il n'existait, marquant sa chair à jamais : Un A et un I qui jamais ne s'éteindrait... Elle l'embrasse avec tendresse et fougue, parcourant de ses mains, ce corps qu'il lui avait semblé ne jamais avoir quitté, lui, le seul homme qu'elle n'avait jamais aimé.
Il lui avait promis l'éternité à deux et elle le croyait, plus rien ne les séparerais jamais.


- Non, on ne se lâche plus, jamais mon amour...

Citation:
Je vous dois aussi des excuses à tous les deux, je voulais vous écarter du danger. Il pose ses yeux verts sur Carmen, Ne t’en veux pas trop, pour ça. Je suis le dernier des Lupin à « mourir », il souligne ce mot d’ironie. Il était tant que je rejoigne ce Clan très select’ des ressuscités. Il rit de son rire rauque et enlace Duncan et Carmen dans la même étreinte, il embrasse la tempe de Carmen et tape dans le dos de son frère.

Je vois que tu as pris soin d’elles, je te suis redevable Duncan.

Il lui serre la main avant de le prendre dans ses bras à son tour. Vous m’avez manqué tous les deux. Il essuie une larme de la joue de sa sœur et lui fait un clin d’œil. Sachant qu’elle garde pour elle mille questions.
Demain nous parlerons. Ce jour, je dois m’entretenir avec ma femme.
Mac Tire saisit le bras de sa douce, l’enroulant autour de son cou et la soulève, passe devant la porte.


Père, je vous confie ma petite famille, je vous retrouverai ici, mais pas avant demain.




Quelques semaines plus tard...




Isabelle n'avait pas eu la force de monter à cheval, la grossesse se faisait poindre et la jeune si elle n'avait guère de nausées prononcées, n'avait plus goût à rien, les seules paroles qui lui revenaient en tête étaient celles de son époux...


Citation:
" Un loup ne meurt Jamais, alors même si tu me sais mort, même si tu vois mon cadavre, Méfie-toi, Mourir n'est pas mon fort."


Un loup ne meurt jamais... Un loup ne meurt jamais... une tirade de ces cinq mots lui revenait sans cesse en tête tandis que cloîtrée à la Cour, point de départ, elle pleurait hurlait, son désespoir, sa colère, ses prières pour qu'il revienne. Une mauvaise blague ? Avait-il voulu être sûr qu'il n'avait pas été laissé pour un autre durant son absence ? Assise à sa table, peu reluisante, elle avait chiffonné des tonnes de parchemins pour avoir une explication, elle le savait elle, qu'il était vivant, qu'il souhaitait juste disparaître de la circulation... Comment pouvait-il ?



Mon Amour,

Je t'en supplie, ne me laisse pas encore une fois, laisse-moi une chance de pouvoir te faire vivre de belles heures, laisse-moi une chance de te faire goûter à ce bonheur qu'il y a bien longtemps tu as fui... Je t'en supplie... Ce petit être qui est en moi, je veux qu'il te connaisse... Oh mon amour, ne me laisse pas encore une fois. Je t'en prie...


Elle n'acheva pas sa missive, la laissant à la portée de Duncan ou de Carmen, n'importes qui après tout, arpenta la pièce, jouant de son canif sur ses veines... Elle ne voulait qu'une chose, qu'il revienne, qu'il soit là pour la naissance de son enfant, pour l'épanouissement de l'autre et aussi, elle en avait honte pour elle...

On ne remplaçait pas Aedan, on ne voulait que lui, en tous cas, elle. Sans lui, sa vie... quelle vie ? Dénuée de tout sens... Pour elle s'il ne revenait pas, tout était fini. Et elle ne lui dirait jamais, car elle n'était pas femme à faire du chantage.


" Aedan... je t'en supplie... reviens... " murmura t-elle avant de se laisser tomber sur sa chaise.
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