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[RP] Les lescuriens en vadrouille...

Carmen_esmee.
Cinq voyageur s’arrêtèrent devant ce colosse de granit, qui résistait tant à la mer, qu'au vent, qu'aux hommes également..
Il y avait la vicaire Onael et son protecteur, la Notaire Isabelle et le jeune couple de professeur, Duncan et Carmen.

Carmen avait rassemblé ses cheveux en un chignon lâche, une boucle rebelle cependant venait caresser son visage battant au rythme du vent. a chaque fois elle était émerveillée par ce lieu, elle ne pouvait en décrocher ses yeux.


Nous devons laisser les chevaux ici, ils ne traverseront pas.

La mer s'était retirée, permettant le passage a pied, Carmen confie Zingara à un palefrenier qu'elle a déjà vu la dernière fois qu'elle est venu pour Hélène. Elle fourre dans sa besace le strict nécessaire, retire ses bottes, les attachent entre elles et passe l'entrelacement des lacets autour de son cou.

Allons y,

Carmen se décide a passer devant, elle est suffisamment informée sur les risques de traverser a pied pour prendre toutes les précautions possible. Elle a avec elle, une canne de bois, avec laquelle elle tâte le sable avant de poser le pied.

Elle marche où le sable est presque sec et dur sous ses pieds, elle traverse une zone où marcher est déstabilisant car elle a d'abord l'impression de rebondir sur le sable, mais ensuite la matière sableuse et visqueuse essaye d'avaler son pied... Elle marche à la même allure, se retourne de temps en temps, surveillant a ce qu'il ne manque personne.


C'est une longue traversée, périlleuse, les sables mouillés et luisants du mont peuvent avaler un homme en peu de temps.

Carmen adorait être pied nu que cela soit sur l'herbe tendre et humide, sur la dalle froide de la salle a manger du cottage, dans le sable, sentir les grains se faufiler entre ses orteils. Elle souriait ravie de cette promenade entre frères et soeurs Lescuriens.


Elle s'arrête un instant marchant sur place pour ne pas se faire piéger, le sable humide vient épouser ses pieds, cela lui chatouille la plante des pieds.

Tout le monde va bien ?
Elle leur sourit, N'est ce pas magnifique ?

Carmen y avait trouvé par deux fois le réconfort du Très Haut au sein de la Chapelle Notre Dame des trente cierges.

Venez nous avons des marches ensuite, des centaines, mais nous nous arrêterons pour nous restaurer sur la baie, d'accord ?

Si Carmen avait bien calculé, il ne leur restait que deux heures de marche, c'est aussi le temps qu'il fallait à la mer pour revenir embrasser les pieds du Rocher.
Il serait alors tel des naufragés sur une île, la mer leur donnera l'impression d'être loin de Rouen, loin du couvent et pourtant si près. Les marrées voilà une chose qui fascinait Carmen, La mer qui s'en allait, donnait un chemin aux pèlerins et l'effaçait à leur suite.

La jeune femme réajusta sa longue écharpe autour de son cou, les lacets de ses bottes la marquait petit a petit d'une marque rouge, elle du changer sa besace d'épaule également.

Deux heures passèrent et les voilà sur une plage, Carmen se débarrasse de ses affaires et s'étend sur le sable, elle admire la mer reprendre ses droits, son lit. Elle a un bras derrière la tête, l'autre effleure le sable a son côté. Elle prend une poignée de sable, qu'elle laisse ensuite fuir entre ses doigts, délicieuse sensation. Elle sourit à son aimé.


Nous y sommes mon Ange.
Isabelle_lupin
Il y avait semblait-il des années qu'elle n'était pas venue en Normandie; la dernière fois, la jeune femme était enceinte, en compagnie de son époux, de Duncan et de Carmen. Leur séjour n'avait pas été des plus heureux et la jeune maman espérait que ce retour serait plus agréable et qu'il la réconcilierait avec les terres normandes. Cela n'était pas gagné car les préjugés étaient maintenant ancrés en elle. Depuis qu'ils étaient partis, Isabelle jetait parfois des regards amusés à son frère qui aimait si possible encore moins qu'Aedan et elle la Normandie : mais celui-ci, tout à ses regards énamourés pour Carmen ne semblait pas faire attention aux paysages.

Frileusement, Isabelle rabattit le capuchon de son manteau émeraude à sa chevelure coiffée en un chignon d'apparence lâche d'où s'échappaient quelques mèches folles, battues par le vent frais qui fouettait les visages des voyageurs.

En selle, la jeune femme goûtait au plaisir de remonter enfin à cheval après sa grossesse mouvementée et toute en confiance, regardait avidement autour d'elle, n'ayant jamais mis les pieds sur le rocher du Mont Saint-Michel. Le ciel lui rappelait celui qui présidait en général Sheriffmuir qui n'était pas connu pour être un endroit très ensoleillé : ce jour-là, sans être noir, il était teinté d'un joli gris qu'Isabelle aimait pour l'avoir connu des années durant. Enfin, au détour du chemin, ils durent mettre pied à terre pour traverser avant que la marée n'arrive. Un temps défini pour gagner l'abbaye lescurienne du Mont, un temps qui jouait parfois des tours aux gens qui se risquaient à la traversée, mais, ayant toute confiance en Carmen, la jeune femme ayant travaillé longtemps ici, elle savait qu'elle ne risquait rien.

Isabelle leva les yeux vers la masse sombre des pierres de l'édifice qui se dressait fièrement devant eux, défiant le temps, les siècles qui n'avaient aucune incidence sur sa beauté et suivit Carmen qui les enjoignait de traverser.

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Onael_
Depuis leur départ,la Vicaire de l'Ordre Lescurien n'avait eu de cesse de songer.Depuis son élection,quelques jours auparavant,la jeune clerc voyait son esprit bousculer par divers projets pour l'Ordre et pour raviver la vie religieuse.
Alors quand le Recteur leur parla de cette délégation qui devait se rendre au Mont Saint Michel,la champenoise s'était portée volontaire tout de suite,avant même d'en avoir parlé à Valois.
Valois...Ses azurs glissèrent vers lui discrètement,qui semblait aussi concentré que pensif.Malgré tout,il avait voulu venir,bien décidé à toujours répondre présent pour elle malgré la difficulté parfois.Ce voyage avec ses Frères et Soeurs s'avèrerait sans doute en être une pour lui,qui serait confronté à coup sûr à son statut clérical.

Le Mont se dessina bientôt à l'horizon grisonnant qui les entourait,et dont l'ombre tranchait dans le ciel.Bien souvent,au Couvent des Cordeliers de Provins,elle avait lu des écrits sur cet énorme rocher qui se dressait pour toucher la voute,et où la légende disait que Saint Michel avait vaincu un dragon.La spiritualité qui se dégageait des lieux,l'afflux de personnes qui venaient en pèlerinage,était pour la jeune femme un fait qui aiguisait sa curiosité.
Plus encore,depuis qu'elle avait appris leur départ,elle avait fouillé au Couvent,avec l'aide du Frère Archiviste,les écrits des bibliothèques pour tenter de retrouver les archives de l'Abbaye.Elle avait appris notamment qu'Henriques,Lescurien de son état,fut un temps,avait officié ici.
En tant que Vicaire,elle espérait pouvoir apporter un second souffle à ce lieux saint,et y apporter un regain de Foi,avec l'aide de la famille à qui appartenait ce fief.Henriques excommunié depuis qu'il avait rejoint l'Eglise du Fol,il faudrait trouver peut être un père Abbé,ou une Abbesse pour officier,ou encore devrait elle officier elle même,qui sait.Il lui faudrait aussi voir les registres pour s'assurer qu'aucuns sacrements ne fut donné par cet homme,qui ne seraient,du coup,pas reconnus par Rome,ce qui pourrait s'avérer problématique pour les concernés.

Quand ils arrivèrent vers la baie,Carmen qui menait la petite équipée,forte de ses connaissances des lieux,les avait prévenu qu'il fallait laisser les chevaux et la charrette et continuer à pied.Ca,c'était une chose à laquelle elle n'avait pas songé,à vrai dire.Et fidèle à elle même un tas de question vint bousculer son esprit,alors qu'elle mettait pied à terre avec l'aide de Valois et confiait la bride de son frison,Suie,à un palefrenier.Elle récupéra les escarcelles qui étaient accrochées à la selle de sa monture et les jeta sur son épaule.
Mais comment faisait il pour se ravitailler si les attelages ne pouvaient venir à eux?Qu'allaient ils manger ou boire sur place?

La tête se secoua,pour chasser ses interrogations,et ses mains gantées rabattirent un peu plus la capuche de laine sur sa tête pour la protéger de la brise.Seul le bout de la longue tresse que formait ses cheveux sortait sur le côté.Valois passa devant elle pour s'assurer de la route,alors qu'elle prenait soin de relever un peu l'étoffe qui couvrait ses bottes pour ne pas s'embourber,ni se prendre les pieds dans le tissu de sa tunique.Ils marchèrent ainsi très longtemps,en silence.Parfois Onael s'agrippait au bras de Valois pour éviter une chute,et se morigénait intérieurement ,se traitant de godiche.Il faut dire que ses yeux regardaient plus la roche et la pierre qui se rapprochait au fil des pas d'eux,plutôt que là où elle mettait les pieds.Un piège peut être,de l'inconscience du danger,sans aucun doute,et ce ,même si elle avait aussi lu bien des récits de personnes mortes emportées par la marée,ou encore englouties par les sables.
Quand ils parvinrent enfin sur ce qui ressemblait à une plage,elle observa Carmen se détendre et sourit à cette vision.Ses opales remontèrent le long de l'édifice portant sa main sur son front pour mieux observer et soupira en imaginant la grimpette qui restait à faire.A présent,elle comprenait pourquoi,c'était un lieu de pèlerinage prisée,tant la difficulté pour l'atteindre était bien là.


Dis ma Soeur,penses tu que nous y serons avant la tombée de la nuit?
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Valois
Bien qu'il savait que ce voyage aurait lieu, par un malheureux concours de circonstances, ce fut quelque peu à la hâte qu'il dû se préparer. Mais pour rien au monde, il ne l'aurait laissée partir sans lui.
Valois n'était jamais venu de ce côté ci du royaume et le trajet avait été bien long, n'étant pas d'humeur causante.
La vision de l'îlot rocheux, qui s'élevait majestueusement au milieu de cette immense grève de sable, ne fut pas pour autant une délivrance. Plus ils approchaient, plus il savait qu'elle aurait bien des choses à penser, à faire, lui n'aurait certainement qu'à se montrer aussi discret que possible.

La traversée de la baie devant se faire à pied, ils laissèrent chevaux et charrette, et s'engagèrent à la suite de la jeune femme qui menait l'équipage à travers les pièges et dangers des lises. Peut être aurait-il dû faire comme elle et traverser pieds nus. Par moment, il avait la désagréable sensation que le sable humide essayait de lui retirer ses bottes. Prenant soin de suivre les pas de leur guide, Valois s'assurait aussi qu'Onael suivait sans encombres.
Arrivés sur la plage au pied du rocher, ils s'arrêtèrent le temps de se restaurer, ne leur resteraient plus qu'à gravir un nombre incalculable de marches, pour arriver à destination.
Duncan_mac_campbell
Ah vive la Normandie ! avait-il envie de crier à qui aurait voulu l'entendre. Lui, le vénérable Duncan, sans prétention aucune car il se moquait de lui-même, était retourné sur des terres haïes ! Et avec le sourire en plus, c'était ça le plus fort en pommes ! Une terre où il avait fait la rencontre de son presque frère, Jean, une terre où ses relations avec Carmen s'étaient détériorés et d'où ils étaient partis pour que cela aille mieux, leur couple en danger.
Jadis, il y avait eu Anne aussi en ce tableau de paysages idylliques, de falaises escarpées, de prairies où le vent et la pluie faisaient coucher l'herbe verte, de vaches pies qui broutaient quelque fut le temps, souvent mauvais. Cet air salin que l'on respirait dès que l'on approchait de la Manche. Et derrière la Manche ? Par-delà l'horizon ? Sa terre, celle de ses ancêtres. Douce pensée. Chevauchant aux côtés de Carmen, il n'a de cesse de penser qu'il a fait le bon choix en proposant lui-même au Couvent de faire partie de la délégation du Mont Saint-Michel. Après tout, une vie de couple n'est pas faite que d'amour et de cadeaux, elle est aussi faite pour que chacun fasse plaisir à l'autre aux détriments de ses propres opinions sur les lieux aimés.
Carmen l'avait fait pour l'Anjou, il savait pertinemment qu'elle détestait ses amis angevins; à lui de lui montrer qu'elle pouvait compter sur lui même pour aller en Normandie où les mauvais souvenirs étaient par trop nombreux.

Chevauchant à ses côtés, le jeune homme jeta un œil à Zingara et Carmen, voyant que le visage de sa femme s'éclairait un peu plus à chaque martellement du sabot de la jument qui avançait allègrement. Elle était heureuse, tout simplement et c'est tout ce que le fier Mac Campbell demandait : lui qui avait été impétueux et fier, ambitieux plus qu'il ne fallait, préférait mille fois le sourire de sa femme ou la gaieté sur son visage qu'une quelconque victoire militaire.

Suivis d'Onael, Isabelle et l'accompagnateur de leur jeune sœur lescurienne, plus loin, de la garde personnelle d'Isabelle engagée par Laird lui-même pour veiller sur la jeune femme, le couple avança jusqu'à ce qu'ils soient contraint de mettre pied à terre pour continuer leur ascension.

Quelques instants après une marche forcée, le jeune couple enlacé s'arrêta et Duncan, l'embrassant amoureusement sur la tempe, répondit en écho à sa femme qu'il aimait par-dessus tout:


" Oui, nous y sommes, Querida Mia. "
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Carmen_esmee.
Carmen ne peut que sourire à s'en faire mal aux joues, elle aime ce rocher. Duncan l'embrasse sur la tempe comme elle aime tant qu'il le fasse. Elle glisse sa main dans la sienne, et entrelace ses doigts aux siens.
Surprise et ravie qu'il ne fasse pas la tête, elle sait qu'il est venu pour lui faire plaisir et qu'elle ne souffre pas de son absence.

Elle regarde Isabelle, qui elle, a du se priver de son époux et de son fils pour ce voyage. Elle espérait qu'elle apprécierait le présent que lui avait préparé Carmen.


Dis ma Soeur,penses tu que nous y serons avant la tombée de la nuit?

Honnêtement Onael, non. nous ferons halte à la Vieille Auberge, j'ai réservé quatre chambre et cinq souper, j'en profiterai pour écrire à notre hôtesse et à Woland pour les prévenir de notre arrivée sans encombre.


Carmen ne connaissait que cette auberge, elle préférait garder ses habitudes. Le gîte était agréable et les couverts serait assez copieux pour les deux hommes.

Ainsi demain, à l'aube, nous continuerons de marcher, tel des pèlerins et embrasserons bientôt Notre Dame des Trente Cierges.

Elle sourit à Onael puis à Valois.
J'espère que vous appréciez ce voyage messire.

Carmen incline poliment la tête pour l'homme qui n'était pas très bavard, peut-etre que cela changera lorsqu'il les connaîtra mieux. Elle se frotte les pieds nus avec du sable sec, afin de se débarrasser du sable humide mais aussi pour les réchauffer. Elle enfile ensuite bas et bottes, impeccablement cirées.

Si vous êtes prêts, nous allons commencer notre ascension... L'auberge n'est pas loin, c'est promis.

Bon d'accord, elle avait un peu menti, quoique ce n'était pas loin du tout à vol d'oiseau... Ils empruntèrent escaliers, ruelles escaliers et encore quelques ruelles avec des escaliers c'est plus drôle. Carmen avait l'habitude et semblait savoir où elle allait. Cela devait sérieusement inquiéter Duncan.
En fait le mont est le seul endroit où elle ne se perdait pas car elle s'était tellement perdue qu'elle connaissait maintenant les astuces, devant quelles échoppes il fallait passer, s'orienter grâce au clocher de l'église quand il était visible ou tout simplement l'aiguille.

Une odeur de pain chaud et de crêpe embaumée la dernière ruelle, Carmen sourit et accélère le pas.


Mes amis, Je crois que c'est prêt ! Allons manger !

La brune n'avait pas vraiment d'appétit mais son ventre lui allait bientôt gargouiller et réclamer pitance !

Elle n'eut pas besoin de frapper ses bottes avant d'entrer.. toutes les marches avaient eu raison des quelques grains de sable emmené de la plage à ici.

Carmen se fit enregistrer pour ses compagnons et elle auprès de l'Aubergiste, il lui indiqua où était les chambres et fit glisser une lettre sur le comptoir pour elle. Elle n'eut pas besoin de l'ouvrir, le cachet parlait pour celle ci, elle la glisse donc dans le revers de sa botte droite.

Elle rejoint la joyeuse troupe et se penche vers Isabelle après le repas, elle lui souffle quelques mots à l'oreille.

Tu devrais aller te reposer tu ne crois pas ?

La phrase se voulait pleine d'inquiétude pour sa santé mais au lieu de cela Carmen souriait à en dévoiler ses dents. Puis elle se tourna vers Valois.

Messire Valois, c'est bien cela ? Dites moi, en dehors de protéger notre bien aimé soeur, que faites vous en ce bas monde ?

Carmen sourit à Onael, sincèrement ravie qu'elle soit là. Elle enroula son bras autour de celui de Duncan, avant d'appuyer sa tête sur son épaule.
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Valois
Ce n'est qu'avec un hochement de tête que Valois répondit à Carmen. Si elle avait su que ce voyage, et son état quelque peu éméché, avaient été cause d'une discussion quelque peu animée, elle n'aurait surement pas posé la question.

Empruntant un interminable dédale d'escaliers et de ruelles, Valois se demandait s'ils finiraient par arriver un jour. La seule chose dont il était sûr, il serait bien en peine de retrouver son chemin seul. Alors il suivait sans mot dire, gardant toujours un œil sur Onael.
Arrivés à l'auberge, à peine furent-ils entrés, et après un bref échange avec le tenancier, que Carmen s'enquérait de savoir quelles pouvaient être les activités de Valois.


Non, pas de messire avec moi, appelez moi Valois, et rien de plus.

Le ton avait été quelque peu froid et monocorde.
Se reprenant, il adressa un sourire à leurs compagnons de voyage.


Si nous en avons le temps, ce sera bien volontiers que je vous montrerai ce à quoi je peux passer mes journées.
Carmen_esmee.
Carmen sourit à Valois, puis à Onael, se demandant a quel point ils étaient liés, était ce une simple promesse ou existait il plus, comme de l'amitié. Carmen ne pensa guère qu'il eut romance entre eux, connaissant les voeux d'Onael mais qui sait... Cela ne la regardait pas après tout.

Fort bien alors se sera Valois, vous m’appellerez Carmen, bien entendu.

L'aubergiste leur sert le dîner, Carmen profite d'une pause entre deux service pour écrire à Hélène.


Citation:
A Hélène Blackney.

Saluté et patz.

Ce jour, nous sommes, mes compagnons et moi, arrivés sur le Rocher,
Nous avons fait halte à la vieille auberge, demain au matin nous vous retrouverons, je l'espère sur le parvis de Notre Dame des Trente Cierges.
Comme je vous les dis, nous sommes cinq pèlerins, mais finalement nous serons six, je suis navrée de vous prévenir si tard.

Soeur Onael, notre Vicaire, accompagnée de Messire Valois,
Soeur Isabelle, Notaire à la Balance de l'Ordre qui même si elle l'ignore à cette heure sera accompagnée
Duncan Mac Campbell et moi même, professeur et médecin.

Je me fais une joie de revoir le jeune Stefen, ainsi que sa mère, cela va de soi.

Bien à vous,

Carmen Esmée de La Serna, Mac Campbell.


Elle pli la lettre, la scelle et la remet a l'Aubergiste pour qu'il la remette à un messager, qui fera son travail alors qu'elle ira pour sa part se coucher.

J'espère qu'on aura le temps de voir ce a quoi vous passez vos journées Messire.. euh Valois.

Elle sourit et se lève.

Pardonnez moi, mais il se fait tard, et demain nous nous levons à l'aube.
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Isabelle_lupin
Isabelle accueillit avec soulagement la nouvelle de la nuit à l'Auberge : Vrai qu'elle se fatiguait beaucoup plus qu'auparavant et qu'étant jeune maman, Isabelle prenait plus soin d'elle. Resserrant son manteau autour d'elle, la jeune femme frissonna un instant, sensible à la froideur du climat normand. Ce mois d'octobre s'annonçait morne et pluvieux et le temps était si humide que l'air, chargé de bruîmes mouillait ses cheveux habilement coiffés.

Chevauchant, la jeune femme n'avait plus guère l'habitude de se débrouiller seule qu'au Couvent Lescurien où elle refusait les femmes de chambres, caméristes et autres valets de pied. Il n'y avait que là qu'elle puisse se conduire de manière entièrement naturelle et elle adorait cela.

Cela lui faisait se souvenir de quelques années, quoique trop rares d'intense irresponsabilité, d'immaturité chronique qui les avait conduit à quelques mémorables bêtises qui avaient failli leur coûter la vie. Que n'aurait-elle pas donné pour qu'Aedan la connaisse en ce temps-là ! Il l'aurait trouvée encore plus infernale ! Elle jeta un coup d'œil sous son capuchon bordé d'hermine en direction de Carmen et Duncan, plus amoureux que jamais depuis qu'ils étaient mariés : cela lui faisait grand plaisir. S'il y avait bien deux personnes qui s'accordaient sur cette Terre, autre qu'Aedan et elle-même, c'était bien ces deux-là.

Au pas, elle suivit le petit groupe en direction d'une rue joliment pavée qui les menèrent bientôt dans une cour qui donnait sur une porte menant à la salle d'accueil d'une petite auberge provinciale fleurie et où il faisait bon vivre. Ils entrèrent, rompus par le voyage qui n'en finissait pas depuis le Bourbonnais-Auvergne, ses pieds chaussés de bottes de cavalière meurtris. Le repos maintenant !

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Onael_
Assise à table,elle écoutait la conversation entre Valois et Carmen,sans l'interrompre et en souriant simplement,espérant qu'il leur ferait le plaisir de montrer ses talents.
Si la veille du départ avait été enclin à une de leur dispute habituelle,la rancoeur qu'elle avait alors s'était estompé avec les lieues avalées,et surtout avec l'ambiance pieuse et sereine qui régnait dans ce haut lieu de pèlerinage qu'est le Mont Saint Michel.Car malgré la visite,et le but,elle n'en oubliait pas tout le pan religieux qui l'avait conduite ici.
Se recueillir dans un tel endroit était donné à peu de personnes,et ils faisaient parti de ces privilégiés.

Quand le dîner fut mangé,et la soif étanchée,la fatigue se fit sentir lourdement sur la jeune femme.Elle ne tarda donc pas trop,comme tous d'ailleurs,et après avoir salué une dernière fois son protecteur,et ses compagnons de route,elle gagna sa chambre où un sommeil profond ne tarda pas à l'envelopper jusqu'au lendemain

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Helene.blackney

    [Direction le réfectoire de l'ordre]

    La veille, j'avais bien reçu les mots de Carmen. J'étais heureuse de faire enfin leur rencontre, mais pourquoi étaient ils venus si nombreux? J'étais préoccupée par la gestion de l'abbaye, il n'y avait plus d'abbé, et j'estimais que les pèlerins ne faisaient plus d'haltes sur nostre rocher. Les pèlerins étaient la véritable âme de ce bout de cailloux au milieu d'une baie, sans eux, pas de vie sur nos terres. Je connaissais Carmen car c'était un grand médecin et que sans elle, je serais six pieds sous terre. Ce jour, je n'étais pas seule, j'avais à mes côtés Stefen. Je voulais montrer mon fils au docteur qui l'avait mis au monde.
    C'était habillé comme un as, que je tenais sa main. Il n'y eut qu'un étage pour nous rendre au réfectoire de l'ordre, je me fis annoncer et humblement, je passais la tête dans entrebâillement de la porte, plus bas, mon fils fit de même.


    - Pouvons nous entrer?dis je d'une voix assez timide.

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Valois
Le repas terminé, les convives n'avaient pas tardé à se retirer. Se lever à l'aube pour se remettre en route, Valois avait connu pire. Entre son périple en armée jusqu'au Béarn, ensuite seul sur les routes jusqu'en Languedoc, pour finalement traverser le royaume, de nuit en compagnie d'Onael, il n'était plus à ça près.
Bien décidé à s'accorder un petit moment de détente dans la salle commune, Valois ramassa son bien le plus précieux, bien emmitouflé et protégé, craignant que l'humidité ambiante n'altère ses qualités. Déroulant la couverture, il prit son luth, passant une main sur le manche, la coque, le contact du bois semblait le rassurer. Après en avoir vérifié l'accordage, Valois s'assit sur la table, l'auberge étant calme, il s'était décidé pour une ballade.
Plaquant un premier accord, commence alors une lente et langoureuse mélodie.


La beauté de votre visage clair
Et la douceur dont vous êtes parée
Me fait de vous si fort énamourer,
Chère dame, qu'avoir ne puis durée.
A toute heure est en vous ma pensée.
Désir m'assaille durement par rigueur.
Et si par vous ne m'est grâce donnée,
En languissant défileront mes jours.

Allégement ne pourrais trouver
Du mal que j'ai par créature née,
Si par vous non, en qui veut affermer
Entièrement mon cœur, sans désœuvrée.
Il est votre, longtemps vous ai aimée
Secrètement, sans en faire clameur.
Et, si l'amour de vous m'est refusé
En languissant défileront mes jours.

Si vous supplie humblement que passer
Ma requête veuillez, s'il vous agrée.
Assez pour connaitre ma pensée
Par ma chanson, qui ballade est nommée.
Plus ne vous dis, belle très désirée,
Démontrez moi, s'il vous plait, votre douceur,
Car autrement soyez en assurée
En languissant défileront mes jours.


Il plaqua un dernier accord, égrainant lentement, une à une les notes pour terminer. Il savait qu'elle n'aurait aimé le voir chanter une telle ballade, mais elle en aurait apprécié la beauté des paroles.
Quand il eut terminé, le silence régnait dans la salle, les têtes étaient tournée vers lui. Valois descendit de la table qui lui servait de siège et s'inclina pour saluer le peu de personnes présentes. Il ramassa ensuite ses affaires avant de gagner sa chambre.



Ballade de Othon de Grandson (1340/1350-1397) "La grant beaulté de vo viaire cler"
Onael_
Le Lendemain à l'aube,le petit groupe après un frugal repas,avait repris donc la montée,et étaient reparti à l'assaut du Mont.
Il leur fallut des forces,et de la conviction pour gravir les marches,enfiler les ruelles escarpées du lieu.Ils suivaient Carmen,qui connaissait l'endroit mieux qu'eux ,à priori.
Au fil de la montée,et entre deux regards vers Valois et les autres pour s'assurer qu'ils allaient bien,le Vicaire récitait dans son esprit une enfilade de prières à Saint Michel,pour attirer sa bienveillance sur le petit groupe.

Enfin,l'Abbaye s'était offert à eux,enfin des Amis leur en avait ouvert les portes,et les recevait dignement,à la hauteur de leurs valeurs,soit donc,comme n'importe quel pèlerin.
Ils furent menés chacun aux cellules qu'ils occuperaient durant leur séjour,avant de se donner rendez vous au Réfectoire pour le repas.

Après une bonne sieste pour se remettre de l’ascension,les offices dévoués,et un brin de toilette à l'eau bien fraiche qui coulait ici,le Vicaire se rendit au Réfectoire.Ses yeux montèrent jusqu'aux voûtes,laissant s'exprimer son ébahissement devant la taille de la pièce et ses divines mesures.La lumière était présente,pénétrant par les grands vitraux qui se dressaient sur toute la longueur de la pièce.C'était tout simplement magnifique,et laissa la jeune femme sans voix.
Le petit groupe s'y trouvait déjà et avait pris place à une table auprès des Frères de l'Abbaye.Entre deux conversations avec Valois,les lieux prêtant plus encore au Pardon,et a effacer les rares griefs qu'elle aurait pu avoir encore contre lui,la jeune femme échangea avec quelques lescuriens,notamment sur la tenue des offices réguliers,mais aussi des plus exceptionnel,de la vie en général au Mont,ou encore des circonstances houleuses qui semblait avoir suivi le décès du Seigneur des terres,et avait perturbé quelque peu ces lieux d'apaisements.
Le repas des Frères prit fin avant le leur,arrivés un peu en retard,et ils se retirèrent pour retourner à leurs occupations monacales,laissant le petit groupe de visiteurs finir leur écuelles en discutant de tout et de rien.

Onael restait songeuse,repensant à quelques conversations,ça et là.Sa défunte mère avait connu celui qu'on avait appelé "le Chat",un haut noble,empreint de valeurs qui se perdent avec le temps.Le silence qui régnait durant le repas.Un Frère arriva près de la tablée,et annonça l'arrivée de la Dame des lieux,Hélène,et de son fils.
Les azurs de la champenoise se posèrent vers la grande porte de la salle,avec ceux de ses compagnons de route,qui découvrirent comme elle,une femme et son fils dans l’entrebâillement.
Le Vicaire de l'Ordre se leva alors,et inclina respectueusement et avec déférence la tête,avant d'oser prendre la parole,ne serait ce que pour qu’Hélène et son fils entrent et ne reste pas sur le seuil,appuyant ses mots par un geste conviant de la main.


Le Bon jour à vous,Mon Seigneur.C'est un honneur pour nous que votre présence.

Elle laissa Hélène et son fils approcher,offrant à ce dernier un sourire bienveillant.Elle ne s'était pas présenté,sciemment,laissant les autres la saluer à leur tour avant que les présentations ne se fassent.La jeune d'Appérault observa alors la Vicomtesse,et son engeance,discrètement.
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--Stefen.blackney


    Maman m'avait dit que nous allions voir des gens silencieux, qu'est ce qu'elle voulait dire? Heureusement qu'elle avait piqué ma curiosité car j'étais en pleine bataille avec mon cheval en bois. On monta assez pour que ma maman me porte, trop fatigué. On entra et elle me posa à terre, je m'étirais comme un petit chat avant d'aller dire bonjour poliment comme ma mère m'avait appris:

    - Dames, Messieurs, bonjour

    Je me hissais sur un banc, m'ennuyant déjà.
Valois
Valois était resté sans voix en pénétrant dans l'abbaye. Les lieux, baignés d'une indéniable quiétude, invitaient les visiteurs à l'apaisement.
Après l'ascension finale, ils bénéficièrent d'un peu de repos avant de se rendre au réfectoire pour le repas.

Il n'aurait su dire pourquoi, mais quelque chose avait changé. Elle, qui lui semblait si soucieuse ces derniers temps, apparut sereine.
Durant le repas, elle fit montre d'autant plus de bienveillance, qu'elle l'avait fustigé quelques jours auparavant, désapprouvant sa conduite.

Alors qu'ils finissaient de manger, une femme apparut dans l'entrebâillement de la porte.
Onael n'eut que le temps de l'inviter à entrer, qu'à peine se fût-elle approchée, que le petit garnement qui l'accompagnait, après une rapide salut, attaquait l'ascension d'un banc.

Valois se leva et s'inclina, ne sachant trop à qui il avait à faire.
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