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[RP] L'échappée belle

Anton_
Arles

La peur au ventre et son doudou sous le bras elle ouvrit la porte du bureau puis passant la tête la petite Anton jeta un œil , personne dans le couloir , elle saisie la main de Flo et c'est en courant qu'ils dévalèrent l'escalier . Les pommes reinettes étant dans la cuisine le danger pour un temps était écarté , puis ils traversèrent la cour , quand enfin ils arrivèrent au ""portail" c'est le cœur battant qu'ils se mirent à courir pour enfin disparaitre à l'angle du mur.

Voila à présent les deux enfants livré à eux même ...



Nîmes suite de l'échappée belle
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Bibiche75
[Petit matin, à Nîmes]




Seule en taverne, comme depuis le départ de Souvenir, Bibiche préparait ses rapports de garde et de douane sur une table de la taverne municipale. Elle n'avait pas perdu ses habitudes. Une chopine devant elle, elle sirotait entre deux lignes de son compte rendu de la nuit avant de les présenter à la maréchaussée, tous beaux tous propres comme elle s'amusait à dire.

Ces dernières semaines avaient très difficiles pour la Nîmoise. En plus de la trahison de ses amis envers le Comté et la ville, elle devait subir les rumeurs de duplicité envers eux alors qu'elle était totalement innocente. La jeune femme ignorait ce qui se passait, les soupçons du Comté qui pesaient sur la mairesse de Nîmes. Lorsque l'armée était entrée dans la ville, Bibiche en avait été toute surprise, bien plus que la principale intéressée qui s'y attendait apparemment. Aussi, n'avait-elle pas compris son départ.. avec une partie de la caisse. Le comportement de Souvenir avait bien changé ces derniers jours mais la naïve Bibi avait mis tout ça sur le compte de la fatigue, d'un trop plein de travail à la mairie et surtout sa grossesse qui avançait.

Malheureusement pour elle, il n'en était rien. En fait, Bibiche s'aperçut très vite, après avoir récupéré la mairie que le Capitaine Didi avait prise sur ordre de sa hiérarchie, que Sou avait prémédité son geste. Aucun compte n'avait été fait depuis des lustres, les derniers datant de l'élection de Caliceo au poste de maire. Souvenir avait largement eu le temps le piquer dans la caisse petit à petit, sans que personne ne s'en aperçoive. Et, malgré cela, Bibi continuait à minimiser son geste fou, malgré le courrier d'aveu que la mairesse lui avait envoyé la veille de son départ. Son amitié à elle était forte et à toute épreuve jusqu'au jour où elle entendit des rumeurs aussi bien bêtes que méchantes à son encontre de la part de son "amie" qui n'avait même pas eu le courage de lui dire en face ce qu'elle pensait d'elle. Elle se serait donnée des gifles tellement elle se sentait idiote d'avoir eu confiance en elle durant toutes ces années. Bibiche aimait sa ville plus que tout et Souvenir en avait usé et même largement abusé. Malgré cela, elle continuait à œuvrer sans relâche pour Nîmes. Elle n'avait jamais failli à sa promesse faite à elle-même de servir sa ville et son nouveau maire dans le bien comme dans l'adversité.

Depuis ce fâcheux incident, la vie avait repris son cours normal. Bibiche avait souri en lisant les affiches clouées un peu partout où été écrit que tout allait s'effondrer suite au départ des pillards, "les cimetières sont remplis de gens irremplaçables" pensait-elle en les lisant, éberluée par tant de suffisance. Et voilà la Reyne des Carottes partie les rejoindre dans le Béarn. Bibiche espérait pour elle que son problème d'acouphène était réglé car c'est gênant ce genre de chose. Ils devaient être très contents de l'accueillir, eux qui avaient tant discuté à son sujet. De cela aussi, elle aurait dû se méfier avait-elle pensé après coup: écoute comment on parle dans le dos des absents et tu sauras comment on parle dans le tien .

Elle voulait tout oublier mais des bribes de paroles, de moments passés en taverne, bons ou moins bons, s'imposaient à elle chaque fois qu'elle franchissait la porte de la Municipale. La Brunette était donc assise à table, travaillant, quand un tout petit bout de chou entra en taverne. Surprise de voir une si jeune enfant seule et ravie d'avoir un peu de compagnie, Bibiche commença à discuter avec elle. C'était une petite fille très agréable et toute mignonne. Elle l'avait aperçue entrant en ville avec un petit garçon légèrement plus vieux qu'elle mais elle fit comme si elle ne savait rien. Bibiche était intriguée par ce petit groupe qui voyageait seul et voulait en savoir un peu plus à leur sujet.

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Florimont
Tout d'abord il nous faut revenir quelques heures en arrière , à Arles en Provence , à l'instant même ou la porte s'ouvre alors que la mère supérieure demande ou plutôt exige une explication .pour Anton et Florimont c'est un immense soulagement que de voir toutes les Pommes Reinettes suivre d'un même mouvement la Pomme Reinette en chef...
C'est aussi le moment ou son n'amoureuse donnera le signal du départ ... Plus le temps pour les deux mouflets de récupérer le baluchon caché sous le lit , ni de dérober les écus dont ils ont pourtant tant besoin .De toute façon aurait ils pu? Aurait ils eu le courage d'aller chercher la clef que la Pomme Reinette garde bien précieusement sur elle?certainement pas !

Donc voila nos deux fuyards prenant la route et s'il est une chose qui est sure c'est qu'ils n'en mènent pas large et plus d'une fois ils se sont mis à courir au moindre bruit.Combien de fois il a eu envie de lui dire :

Anton z'ai faim ,
Anton z'ai froid ,
Anton z'ai peur ,
Anton z'ai mal aux pieds ,
Anton z'ai envie de faire pipi.....


Enfin au petit matin ils arrivent dans un village

Anton !!Dit tu crois qu'il y a plein de bateaux !! Tu crois qu'il y en a un qui va nous emmener voir le pape? Dit-il en la tirant par la main..

Mais ce qu'il a surtout envie c'est d'un grand godet de lait chaud avec un peu de miel et du pain qu'il trempera dedans .

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Anton_
Au petit matin

Quelle nuit, mais quelle nuit comme dirait la pomme reinette, les deux petits avaient trouvé le chemin menant d'Arles à Nîmes bien long, ils avaient bien fait un arrêt dans un fossé pour tenter de dormir mais le temps hivernal avait eu raison d'eux, c'est main dans la main et transi de froid qu'ils traversèrent le village encore endormi..

Anton !!Dit tu crois qu'il y a plein de bateaux !! Tu crois qu'il y en a un qui va nous emmener voir le pape? Dit-il en la tirant par la main..

Tout en continuant de marcher ....

Ze sais pas Flo ze m"en fiche des bateaux , là z'ai froid , z'ai faim et ze veux faire pipi !

Voyant un arbre elle lâcha la main de son petit amoureux ...

Ze vais faire pipi et tu me regardes pas Flo , tourne toi !


Aussitôt dit aussitôt fait elle se cacha derrière l'arbre puis revint soulagée ....

Hann ça va mieux ! ze crois qu'il faut trouver un endroit pour se réssaufer .

Mais Flo se donnant des airs de grands lui ordonna d'aller dans la taverne le temps qu'il cherche un endroit ou dormir au chaud, Anton lui obéissant comme d'habitude , fila le laissant sur place .

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Florimont
Ze te regarde pas ! Dit-il tout en levant les yeux au ciel comme il avait souvent vu la sœur faire " Puis ze t 'ai deza vu toute nue en plus !

D'ailleurs il avait été bien étonné mais bon il demanderait un jour qu'on lui explique ou elle le planquait son tuyau car il s'etait creusé la tete maintes fois depuis sans en trouver la réponse ..

Puis tu z'oublies si on te demande , papa et maman ils zont sur le marché hein . Ze reviens vite Anton , faut qu'on trouve ou faire dodo et manzer

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Anton_
La Nîmoise flamboyante

Anton rentra dans la première taverne qu'elle trouva , près de la cheminée une dame du nom de Bibi l'accueillit , après lui avoir offert un verre de lait celle-ci commença à lui poser un tas de questions trouvant étonnant de voir une petite fille haute comme trois pommes se trouver seule .Anton lui raconta que ce qu'elle voulait bien dire lâchant parci par là des bribes de vérités, quand Bibi lui proposa de venir dans sa maison c'est d'un bond qu'elle se leva lui faisant un gros bisou trop heureuse d'annoncer la nouvelle à Flo, elle quitta Bibi ....


On pouvait entendre Anton courant dans les ruelles crier à tue tête ...

Flo ! Flo !! t'es ou , z'ai trouvée une idée zeniale !!! Flo t' es ou !!


Elle continua d'hurler de ruelle en ruelle ....

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Bibiche75
Après la conversation qu'elle avait tenue avec la petite fille, Bibiche avait réussi à persuader Anton de venir dormir chez elle. S'occuper de deux enfants, elle n'avait pas trop l'habitude. Elle avait bien gardé Mathys quelquefois, pour rendre service aux parents, mais elle avait toujours trouvé une excuse pour échapper à cette corvée. Et la voilà qu'elle proposait d’héberger les deux fuyards!

La Nîmoise n'aurait pas été tranquille de savoir deux enfants si jeune seuls, dehors avec ce froid, le ventre tiraillé par la faim. Tout mais pas ça! Bibi avait indiqué sa maison à Anton, lui avait bien expliqué qu'elle se trouvait tout près du verger en espérant qu'ils ne se perdraient pas sur le chemin. Déjà qu'ils voulaient aller à Rome en partant d'Arles et qu'ils s'étaient retrouvés à Nîmes, c'est dire le sens le l'orientation qu'ils avaient!

La petite fille était partie rejoindre son petit compagnon, son fiancé, afin de le prévenir de l'invitation. Comme elle avait un peu de temps, ses rapports ayant été faits, Bibiche rentra chez elle pour préparer leur arrivées, après être passée dans une ferme pour acheter du bon lait frais. Une fois rentrée chez elle, elle plaça deux paillasses tout près de la cheminée, comme le désirait la jeune demoiselle. Ce fut la première des choses qu'elle lui avait demandée: si Bibi possédait une cheminée, ce qui l'avait faite sourire.

Oui, Bibiche avait eu un coup de cœur pour cette petite fille qu'elle venait tout juste de connaitre. Après avoir préparé les couchages, elle se mit en train dans la cuisine. Elle commença à préparer une bonne soupe de légume bien épaisse, pour continuer avec un poulet rôti et , pour finir, un gâteau aux pommes. Tout en cuisinant, elle guettait leur arrivée par la fenêtre.


Ils ne sont pas encore là... j'espère qu'ils ne se sont pas perdus en route...

Bibiche commençaient sérieusement à s'inquiéter. Si elle avait habité en plein centre de la ville, elle ne se serait pas fait autant de soucis, les enfants se seraient très vite repérés mais là.. Elle décida d'attendre encore un peu avant d'aller les chercher.
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Florimont
Dans les rues de Nimes

Il été parti avec la mission de trouver ou dormir et de quoi manger mais à peine avait il quitté Anton , traversé les rues de Nîmes qu'il oubliait déjà ce qu'il avait promis à son n'amoureuse et courait se cachant derrière les arbres avec un bout de bois. Il n’était plus Florimont mais un grand chevalier et il combattait contre le dragon pour défendre sa promise à grand coups d'épées tout criant

" En garde méchant monstre cracheur de feu "


Il sautait sur une pierre faisant de grand moulinets avec son bout de bois

" Ze te laisserais pas enlever la princesse Anton " Bat toi vilain monstre , z'ai pas peur


Quand il entendit "
" Flo ! Flo !! t'es ou , z'ai trouvée une idée zeniale !!! Flo t' es ou !!"

Le vaillant soldat fut alors stoppé net , sa belle épée dans la main tout en revenant vers elle tout essoufflé..

"Ze suis là , z'ai rien trouvé Anton , zuste une granze , faudra faire attention à la vasseu , c'est quoi ton idée zégniale? " .

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Anton_
En le voyant venir vers elle son visage s'éclaira .

Mais moi z'ai trouvé Flo, z'ai vu Bibi, tu connais par toi Bibi, elle est zentille .

Et voilà notre pipelette jacassant à bâton rompu .

En plus elle a une zeminée, et elle va nous faire à manzer, puis on pourra dormir, elle va nous faire pleins de câlins z'en suis sure !

Reprenant son souffle , elle finit par ...

Mais faut qu'on trouve le verzer , Bibi m'a expliqué , viens moi ze sais ou qu'il est.

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Anton_
La fuite

Une voix au loin puis son amoureux qui ne peut dire un mot sans bégayer mais ce qui lui met surtout la puce à l'oreille c'est quand Flo l'appelle " Antoinette" ce qui n'est pas dans son habitude, sauf en cas de danger. Elle se tourna vers lui et le voyant pointer son doigt elle suivit celui-ci du regard et là ... Grosse consternation.

Elle croit avoir la berlue en voyant la Pomme Reinette venir à leur rencontre. Dans l'affolement elle agrippa la main de son amoureux qui l'entraina tout en zigzaguant au travers du verger , Anton jetant de temps en temps un coup d’œil derrière elle s'arrêta quand enfin la mère supérieure disparue enfin de sa vue .


Arrête Flo, arrête de courir, ze peux plus respirer moi, en plus elle est plus là, ze la vois plus . On fait quoi maintenant ?


Ils se regardèrent et elle comprit au regard qu'il lui lança qu'il était temps de partir .C'est ainsi quand fin d'après-midi ils quittèrent le village.


Un merci à Bibiche75 pour le rp de l'échappée belle

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