Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Line dis-moi que c'est normal...

Alvira
La normalité n’est qu’une question de consensus. Autrement dit, si la plupart des gens pensent qu’une chose est juste, elle devient juste.
Paulo Coelho


La normalité, c'était une des choses les plus difficilement évaluable. Certains prônerait la folie comme comportement quotidien, d'autre pour la moindre attitude différente hurleraient les grands Dieux. Autant dire qu'en ce moment Alvira avait quelques soucis sur ce point là. Après un début de relation qui s'était imposé à elle, par les sentiments - c'est en travaillant en Office Royal que notre donzelle s'était rapproché d'un Secrétaire d'Etat, et n'avait trouvé rien de mieux que d'en tomber amoureuse - inattendu mais tellement épanouissant qu'ils s'étaient mariés, vivant avec bonheur, en Gascogne. La Baronne profitant de son travail à l'atelier et des invitations en nombres pour sortir toujours bien vêtu, mon sieur ne cessant d'espérer que leur passion, et fougue partagé au creux de la nuit, ne donne naissance à l'héritier qu'il priait tant de venir.

Les mois s'écoulant, et le Très-Haut, si généreux, avait apparemment exaucé le souhait du Vicomte. Or, Alvira qui avait mis du temps à se l'avouer, ne pouvait plus faire autrement. Du retard, et dernièrement son surcot offert par son époux pour l'heureux évènement lui tombait presque parfaitement. Autant dire, que son anticipation avait été clairement dans le mille. Au fil des jours, et après ce matin où à demi-mot il lui avait avouer savoir, l'avait rassuré par des mots et de la douceur que, rien ne changerait entre eux, notre Labritoise s'était décidé à obtenir confirmation. Seul hic, elle ne se sentait pas d'y aller seule, elle ne se sentait pas du tout d'avoir pour réponse un "oui" sans pouvoir partager sa panique. Rien que d'y penser elle en était déjà désappointée. Bella même si adorablement attentionné qu'elle était ne devait pas vivre les incertitudes de la Baronne, alors qu'elle même portait l'enfant de Wallerand. Alors décidé, elle irait seule, et Lanceline serait sans doute l'unique auprès de laquelle elle se confierait sur son état chancelant. Un petit Silly, c'était attendu, mais tellement troublant. Prenant son écritoire, elle coucha sur le vélin d'une plume vive...




Rédigé à Mimizan, le 28 janvier 1464

l'attention de Lanceline du Salar, Vicomtesse de Lannion, Dame de Laguian
    e nous, Alvira de Silly de la Duranxie, Vicomtesse d'Ecotay, Baronne de La Rochefoucauld, de La Rochandry et de Brassenx, Dame de Carcarès Sainte-Croix

    Ma Line,

    je t'écris pour avoir de tes nouvelles. Oh certes j'en ai peut-être plus que de raison par moment, mais j'ai une nostalgie certaine en cet instant à pouvoir te lire. Le souvenir de nos fêtes en famille, de ta visite, et de ton tableau. Je le regarde souvent d'ailleurs. Pour tout te dire, j'aurai espérer te voir, je ne sais pas si c'est la vie marital (pourtant radieuse, il n'en est pas autrement), ou le désenchantement d'un lien vassalique et ma nouvelle nomination qui me rends étrange, mais je n'ose avouer qu'à toi que je n'ai qu'une envie, fermer les yeux et voguer sur un silence sans fin pour me ressourcer et revivre à nouveau. La maladie ne m'a sans doute pas aidé sur ce point. Comme si en retrouvant ton grain de folie, je retrouverais le mien.

    Dans l'attente de lire, je t'embrasse.


          Tendrement,




PS : Attention, ma buse mord.


La dite buse s'envola, Alvira referma la fenêtre qui donnait sur le port, observant l'animal qui prenait la direction de la Bretagne. En baissant les yeux sur la ville, notre de Silly pensa à sa demande de consultation. A quand aurait-elle une réponse ? Et si non, et bien il faudrait qu'elle trouve un autre médecin pour effectuer le diagnostic. car il était temps qu'elle sache véritablement de quoi il en retournait, même si elle s'en doutait plus que largement.
_________________
--Lanceline_du_salar

En fait de Bretagne, c’est à Bordeaux que la buse vint se poser. À la fenêtre de l’atelier de celle qui avait repris possession des lieux. Une certaine nostalgie se dégageait de ces murs, comme si elle ne pourrait jamais oublier ce qui s’y était passé. Un amour certain, une joie immense et une peine incommensurable. Elle avait pleuré. Beaucoup.
Préoccupée par la peinture qui se dessinait peu à peu devant elle, la Balafrée ne prêta d’abord pas attention à l’animal. Puis ce fut le bruit qui la fit tiquer.

Se levant, elle chercha l’origine du son et se dirigea vers celle-ci une fois trouvée.

« P.S. : Attention, ma buse … »


- Aïe !

« … mord. » Voilà. Elle regarda d’un air désapprobateur l’oiseau qui venait de lui pincer au sang son doigt. Immédiatement, cela la renvoya à un autre souvenir : celui d’Arnaut souhaitant effrayer un voyageur de passage, la décrivant en train de peindre avec du sang, celui d’autrui.

Un sourire amusé passa sur les lèvres de Lanceline tandis qu’elle y portait son doigt. Elle s’éloigna de l’ouverture quelques instants. Une servante frappa.


- Vous tombez bien.
- Pas spécialement, non… Enfin je me débrouille toujours pour me rattraper à quelque chose.
[1]

Quoi ? Clignement d’yeux vicomtaux. Un temps. La servante rougit puis s’inclina à nouveau. Bref.

- Faites préparer nos bagages, les chevaux, la voiture, Gaspard. Nous partons dans la journée.

Elle acquiesça puis fit demi-tour. La Blonde, elle, se dirigea vers un écritoire et entreprit de répondre à Alvira.

Citation:
À vous, Alvira de Silly de la Duranxie, Vicomtesse d'Ecotay, Baronne de La Rochefoucauld, de La Rochandry et de Brassenx, Dame de Carcarès Sainte-Croix,
De nous, Lanceline du Salar, vicomtesse de Lannion et dame de Laguian.

    Salut.

    Je suis à Bordeaux actuellement, et si tu le souhaites, dans quelques jours je serai chez toi. Peut-être alors pourrais-je t’aider à trouver cette quiétude à laquelle tu aspires tant, et gérer pour toi, l’espace de quelques instants, ta maisonnée afin que tu puisses accéder au repos.

    Ne t’en fais pas, je fais cela depuis des années, et toutes les maisons que j’ai dû tenir sont encore debout !

    Je ne suis pas loin, j’arrive dès que je le peux.

    Je serais avec Gabriel, Ermelne, et Aloan, notre dernier-né. Les médecins disent que ce n’est pas prudent que je m’agite aussi tôt après la naissance… Mais depuis quand faut-il que je les écoute ? La dernière fois, ils ont assassiné mon époux.

    À te lire,


    Fait à Bordeaux, le vingt-huit janvier de l’an de grâce mil trois cent soixante-quatre.



Son regard tomba sur la buse qui attendait toujours. Lorsqu’elle s’en approcha, celle-ci leva la patte pour qu’on y accrochât le courrier. La Balafrée eut un fin sourire, regarda l’oiseau partir puis alla se rasseoir, pensive, devant son tableau en souffrance.


_________________
Alvira
La réponse ne se fit pas attendre, Line avait toujours une réactivité extraordinaire. Quelquechose qui faisait qu'elle rendait le moindre mal, en moins. Toujours à venir auprès des un et des autres, toujours. Ce coups-ci, c'était pour Alvi. Et justement, quand la Baronne découvrit le courrier et se mit à le lire, on aurait presque pu entendre soupirer d'aise. Mais ce n'était pas tout la demeure parfaitement entretenue devait quand même se parer un peu de quelques déco supplémentaires, et surtout, surtout, tenir à disposition des chambres en plus.

Floberte fut appelé à la rescousse, pour ne pas la nommer, et Aubrée put y mettre tout son coeur. Des enfants allaient débarquer ici, et même un plutôt neuf, de quoi lui porter échantillon de ce qu'elle vivrait sous peu de temps. Rhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaa ! Si elle ne se retenait pas, elle aurait couru dans tout les sens en hurlant. De l'autre, l'idée d'avoir Lanceline auprès d'elle la rassurait. Il fallait bien une contrepartie au plaisir.




Rédigé à Labrit, le 3 février 1464

l'attention de Lanceline du Salar, Vicomtesse de Lannion, Dame de Laguian
    e nous, Alvira de Silly de la Duranxie, Vicomtesse d'Ecotay, Baronne de La Rochefoucauld, de La Rochandry et de Brassenx, Dame de Carcarès Sainte-Croix

    Ma Line,

    je ne doute pas de la capacité hors pair que tu as à tenir fermement mais avec douceur une maison et ses gens. Je crois qu'une supposition, un doute trotte dans mon esprit depuis quelques jours maintenant, cela devient insoutenable. De l'autre, je n'ai pas envie de savoir ce qui me semble pourtant être véridique. Je ne sais pas si c'est normal, si j'ai même le droit de ressentir ce qui m'anime, mais je ne peux pas faire autrement.

    J'attends ton arrivée avec impatience.


          Affectueusement,




Le courrier disait tout et rien à la fois, il était limpide dans l'esprit de la Baronne, pourtant quiconque le lirait ne saurait pas vraiment de quoi il en retournait exactement. Cette fébrilité indécrottable depuis presque une semaine la fit envoyer le courrier à la hâte. Entre temps, elle avait reçu le courrier du médecin qui l'avait contacté. Il fallait qu'elle trouve quelqu'un d'autre, et vite. Fermant les yeux un instant, elle eut comme l'impression que ne point être dans la réalité. Tout du moins dans la sienne.

Plus tard, lorsqu'elle fut plus à même de le faire, d'autres pigeons partirent avec une demande d'auscultation pour des médecins hors de Gascogne, après réflexion, elle préférait que la nouvelle ne s'ébruite pas. Pas tant qu'elle ne serait pas prête à se l'avouer ou ne serais-ce qu'à l'annoncer à son époux.

_________________
Lanceline
Le cavalier vint se mettre à la hauteur de la voiture.

- Donà... du... Salar ?

Pas compliqué de reconnaître le pégase peint sur les portes, représentant des armoiries de la famille. Un sourire amusé passa sur les lippes de la Balafrée tandis qu'elle demandait au cocher de s'arrêter.

- Elle-même.
- Un pli pour vous. La buse n'arrivait pas à vous trouver...


Elle opina et prit la lettre tendue, l'échangeant contre quelques pièces. L'homme la salua et fit demi-tour. La noble frappa contre le bois pour ordonner le départ, non sans regarder d'un air suspicieux Gabriel et Ermelne, l'un à côté de l'autre, serrant leurs mains. Enceinte ? La fillette ? Avait-elle seulement déjà eu ses premières menstrues ?

La lettre fut décachetée et lue. Étaient-ce les cahots de la route, le manque de sommeil ou la fatigue du voyage ? Toujours était-il que la Blonde ne comprit pas un traître mot de ce que lui disait Alvira.


- La vicomtesse de Lannion !

Ah ! Voilà qu'elle était arrivée. Ce n'était pas trop tôt. Elle eut un mouvement pour caresser son fils qui dormait contre le sein de sa nourrice, regarda les deux tourtereaux et finit par descendre.

- Mercé, Gaspard.
- De rien, ma dame.


Inclination légère du buste masculin tandis que la Blonde levait les yeux au ciel. Ah, le beau ciel bleu de son pays natal... Il faisait froid, certes, mais elle appréciait le soleil qui se montrait enfin.
_________________
Alvira
Toute à ses pensées encore divinement infernales, se trouvaient au sein de la demeure notre Monstralvinette. Elle n'avait pas eu de réponse de Lanceline à son dernier courrier, alors elle se doutait d'une arrivée sous peu de temps. Bingo, cette dernière était bien là. Humbaud venait à la rencontre de la Baronne pour lui en faire état. Posant une mains sur la banquette, elle se releva, prit la direction du pacio afin de se tenir prête à sauter sur la blonde. Chose qu'elle tentait tout de même de refréner, elle avait tant à lui dire, elle ne s'était confié à personne et l'angoisse commençait à la ronger. Lanceline était toujours en bas quand on vint la chercher pour la faire entrer. Elle s'installa sur un fauteuil, attendant le bon vouloir de sa cousine qui ne tarderait certainement plus à arriver. Brassenx entendit la lourde porte se refermer, laissant comprendre qu'un petit groupe venait de pénétrer dans la demeure. Inspiration profonde et Alvira vint au contact de sa Bretonne tant aimée.

Ma Line !
Quel bonheur, j'ai cru que tu mettrais plus de temps à venir. Je te remercie, ton entourage peut s'installer, Floberte va les y accompagner.

La Vicomtesse d'Ecotay fait signe à la servante de les convoyer.
Mercé.
Signe de tête cette fois, de la Vicomtesse Bretonne à l'intention de tout le beau monde qui l'accompagne, se tourne ensuite vers la Brune, sourire aux lèvres.
Alors ! Je dois t'avouer que je n'ai pas tout compris. Comment vas-tu ?
Peut-être la question qui était la plus importante alors qu'Alvira inquiète, interroge.
Si tu es fatigué je peux le comprendre, peut-être devrais-tu te reposer. Je ne t'ai même pas félicité pour cette nouvelle naissance.
Panique à bord, son esprit vient à nouveau la torturer, elle tente de se rassurer.
Mercé. Sourire blondesque Mais cela peut aller. Comment vas-tu ? Deuxième tentative, bis repetita... Pendant qu'Alvira tente de se rassurer comme elle peut.
Je vais bien, j'ai un brin de fatigue qui ne semble pas vouloir se décoller de moi. Rien de grave, oui, voilà rien de grave.
Je suis là pour t'aider.
Juste de la fatigue ?

Et bien, je ne sais comment le dire, le formuler ne le rends que plus...
Inquiétant, oppressant.

Réel ?
Line, ou celle qui finit les phrases des autres. C'est pas gagné. Oppressant.
Oui, voilà, je panique, j'arrive pas à en parler, cela m'angoisse, Line j'ai peur je crois.
Une lueur d'inquiétude se lit alors dans les yeux de la Balafrée. Se jouait alors chez les deux femmes des pensées troublées, d'un côté le nouvel Estampe soupirant doucement, restant debout, éreintée d'une conversation qui la dépassait déjà alors que de l'autre la blondinette faisait un constat "Trop d'informations d'un coup", mais maintenant, elle comprenait mieux ses difficultés à comprendre la lettre. En fait, ça ne venait pas d'elle, mais d'Alvira. Quoi qu'avec une Line fatiguée aussi, ça risquait d'être pas jojo à voir.
Peur... Elle jeta un coup d'œil à la pièce, pour prendre Alvira par les mains et la mener à un fauteuil alors que cette dernière se laissait embarquer à la mode Transport Valdesti of course.
Je ne sais même plus ce que je suis censée faire, enfin si, mais je ne veux pas. Et dire qu'il s'en réjouirait...
Tu as des soucis avec ton mari ? Est-ce qu'il te trompe ?
Oh non c'est bien ça le problème !

Première évidence chez la Blonde : les hommes sont des salauds finis. Tous, sauf ses fils. Quoique.
Fin... Je me comprends.
C'est toi qui le trompes ?

Lanceline arqua un sourcil. Envoie les potins Alvi !
Non plus, il m'épuise bien trop sur ce thème pour que je puisse avoir une quelconque envie d'aller en voir un autre.
Laisse échapper un rire bête, bah oui, le bout du rouleau fait rire parfois. Tant mieux qu'elle se comprenne, parce que pour la Salar, c'est pas gagné.
Donc. Vous êtes parfaitement heureux, mais tu as peur.
Mon mariage va pour le mieux, Goddefroy est parfait, j'arrive pas à me dire que je peux être heureuse, vu la maudite tendance que j'ai eu en amour à faire que tout tombe à l'eau.


On avait donc une Alvi effrayée, et une Line qui avait toujours refusé de reconnaître ses grossesses suite à sa première fausse couche.

Ah ! La malédiction Duranxie.
La fameuse qui avait fait refuser à la Blonde son mariage avec Arnaut. Mais le soupçon d'une grossesse avait tout fait basculer.
Oui, comme tu dis, mais là sincèrement c'est au-delà de mes espérances. C'est juste une sorte de petits évènements qui remet tout en cause dans mon esprit, non pas notre couple, mais la famille fin rien de grave rien, rien.
Ouais, elle minimise à mort pour ne pas hurler qu'elle veut pas, non veut pas faire de bébés.
La famille. Notre famille ?
Elle nageait en plein brouillard, la pauvre.
Plus particulièrement la mienne, fin la notre hein, bien sur. Mais celle qui se trouve établie dans ces murs. Comme...
Hinhin on lâche le morceau Line va peut-être comprendre.
Toi, ton mari, tes futurs enfants.
Toi tu as pu le faire ! Mais moi, je ne veux pas.
Je l'ai fait parce que je n'ai pas eu le choix.

Est-ce que Gabriel n'était pas voulu ? Si. Bien sûr que si. Comme tous les autres.
Respire. C'est ainsi. Je t'aiderai.
Oui et bien je n'aime pas être contrainte, et là ben tu vois je crois que c'est le cas. Je sais plus faire, je vais être grosse voilà, affreuse, hideuse.
Infernale.

L'est déjà mais on se passera de le lui faire remarquer, c'est peut-être ce qui fit rire sa cousine.
Alors toutes les femmes qui sont enceintes le sont, donc aucune ne l'est. Si ton époux t'aime, alors, il ne se détournera pas de toi.
J'avais mis trois ans sur le contrat de mariage, trois ans pour profiter de la vie à ses côtés, sans enfants, je m'étais donné un délai, j'avais pensé à tout, tu vois. Pragmatique, toujours être pragmatique.
Et là. Et bien, je crois que le délai, je ne l'ai pas, à peine peut-être quelques mois.
Lanceline grimace.
Les joies de la nature.
Je pensais qu'il ne serait pas aussi, rapide, mais bon il est assez dévoué à la tâche.
La Baronne s'empourpre sur le sujet le mari n'étant pas un rapide en alcôve intime mais plutôt fin connaisseur. Combien de temps peux-tu rester ?
Le temps qu'il te faudra.
J'ai besoin de voir un médecin qu'il me confirme mon état. Goddefroy semble avoir compris, il a l'œil sur moi ses derniers temps.

Peu importait à la Balafrée, Equemont, qui avait refusé de quitter sa Bretagne chérie.
Je peux m'en occuper, si tu veux.
Il m'a fait comprendre qu'il se doutait de quelquechose. Je ne vais pas pouvoir lui cacher plus longtemps. Ou juste un peu, quelques semaines. J'ai besoin de temps déjà pour l'assimiler moi, et arrêter de trouiller comme une enfant.
Lâcha-t-elle en s'avachissant dans le fauteuil le regard dans le vide puis ce dernier se raccroche au profil de sa cousine. Tu me trouves changé ? Regard sur sa personne comme pour se scanner, et s'analyser. Et oui, je souhaiterais, un médecin, avec pour rendez-vous, demain si possible.
Lanceline la regarda d'un œil critique.
Épuisée.
Et pâle.
Mais n'était-ce pas une caractéristique de toutes les femmes de cette famille ?
Je crois que le mieux pour aujourd'hui sera de vous installer correctement, prenez vos quartiers, tout a été préparé, je vais devoir partir pour effectuer quelques dessins de blasons et ne pas prendre de retard au Conseil, je rentrerais tard. Je te remercie Line de tout ce que tu fais, ta présence, rien qu'elle me permet d'être plus sereine.
N'hésite pas à venir me trouver, si tu en ressens le besoin. Et, repose-toi. Je suis là maintenant.

Lui prit les mains en signe d'affection, la Labritoise hocha la tête doucement puis vint lui faire un bisou sur la joue alors qu'elle lui pressait les mains en retour pour marquer son attachement, émue de voir qu'elle n'était pas seule, dans une solitude qu'elle se forgeait elle même depuis qu'elle se pensait enceinte, gardant jalousement cette supposition.

Merci.

Le programme semblait être défini, comme apaisée légèrement par sa confidence, Alvira fila se préparer dans sa chambre, l'esprit un peu plus léger mais toujours noué de pensées complexes qui se tordent en vain dans son esprit. Comment allait-elle faire, comment allait-elle lui dire, et comment surtout surmonter cette appréhension qui lui bouffaient les tripes ? Pourquoi ne pouvait-elle pas vivre cette nouvelle comme une bonne ? Son ressenti était indéfinissable et ne cessait de la mettre à mal.

A quatre mains avec JD Lanceline
_________________
Auguste.champetier
Enfin une journée de repos, se dit le vieil homme. Enfin, car entre la glairette et la fièvre Alexandrine, ainsi que les habituelles bosses, fractures, désordres digestifs en tout genres - on ne va pas faire un dessin - il ne se reposait pas vraiment, à son âge! Aujourd'hui, personne ne faisait le pied de grue devant son officine. Bon, la journée n'était pas finie, mais il allait s'octroyer un petit roupillon, ça oui! Il prépara son petit oreiller, sa petite couverture, ses chaussons d'intérieurs rayés... jusqu'à ce qu'une saleté de pigeon se pose sur son fauteuil préféré.

Bon sang de bonsoir, il va faire des fientes partout! File de là, toi! Oh!

Il remarqua alors une lettre. Allait il la lire avant, ou après la sieste? That is ze question! Mais la curiosité l'emporta.

Citation:
De nous, Lanceline du Salar,
À vous, Auguste Champetier,

    Salut.

    Je vous écris afin de vous demander une consultation à domicile, pour ma cousine qui ne va pas bien. C’est une affaire d’extrême urgence. Votre prix sera le mien.

    Mercé de faire vite.


    Fait à Labrit, le quatre février de l’an de grâce mil trois cent soixante-quatre.



Il grommela dans ses dents, du moins celle qui lui restaient, pour une fois qu'il pouvait faire la sieste! Mais il avait prêté serment, il devait y aller. Et surtout, mon prix sera le sien, pensa t il en se frottant les mains. Il prépara son sac, et après une longue chevauchée en chariot, il se présenta chez la baronne.

TOC TOC

Oui?
Docteur, Auguste Champetier, ma petite dame. Je viens pour une dame qui est malade.
Je vous conduis à elle.
Floberte_


Depuis un moment la Vicomtesse ne tournait pas rond, déjà Floberte avait un oeil plus appuyé dessus depuis que son époux avait demandé à ce qu'il en soit ainsi. La servante avait rapidement compris que l'homme en question cherchait à savoir si sa femme pouvait lui donner l'héritier, alors Floberte avait surveillé. Sauf que surveiller Alvira était comme une course folle. N'étant que très peu à la demeure, il avait fallut déployer moult stratagème pour trouver des excuses afin de ne jamais se tenir trop éloigné de ses jupons et ce, jamais bien longtemps. Ainsi fait, les semaines avaient passés, et alors que la camériste finissait par se dire que la mission était impossible, voilà que la maitresse de maison devenait plus anxieuse, semblait plus fatiguée, peut-être lasse tout simplement. Quoiqu'il en soit, il n'en fallut pas plus pour décréter que le Vicomte devait s'en voir informé, alors elle s'en était remis à un plus lettre qu'elle pour faire parvenir une missive et tout rapporter comme il le lui avait été expressément demandé.

Plus tard, oui elle le ferait plus tard, pour l'instant elle avait d'autres chats à fouetter, la Baronne organisait des joutes, et le travail s'accumulait. Sauf qu'un évènement lui fit se résoudre à porter plus vite que prévu, la missive en question. Un médecin. Ouvrant la porte, elle était resté ébahie.


Docteur, Auguste Champetier, ma petite dame. Je viens pour une dame qui est malade.

Dame qui est malade, pour sur, ses oreilles allaient trainer ça et là pour en apprendre un maximum. Cherchant Alvira dans la demeure pendant qu'elle demandé au vieux de patienter dans la patio, c'est à l'étage avec la cousine, qu'elle la trouva. Ce qui eut pour effet de la rendre suspicieuse, à cette heure ? Déjà là ? Hum-hum...

Vicomtesse, un homme vous d'mande, enfin il vient pour une dame malade.
Ce qui pouvait très bien, elle le savait, être Lanceline ou quelqu'un qui se trouvait avec elle. La nourrice ?
Je lui dis quoi ? Parce que je ne sais pas vraiment qui il cherche, je lui ai dis d'attendre mais c'est qu'il est pas tout frais le bonhomme. Si on pouvait pas trop le faire trainer. A ct'âge-là c'est que ça peut mourir à tout instant.

Et elle n'avait pas envie que ça soit ici, tout comme elle n'avait pas eu envie à l'époque que la Bretonne accouche en la demeure. C'est toujours porteur de surcharge de travail. Tant et tellement que ça n'était pas motivant. C'est qu'autant, il allait sécher sur place.
Lanceline
- J'ai fait chercher un médecin. Ne t'en fais pas, Alvi. Tout va bien se passer.
Vicomtesse, un homme vous d'mande, enfin il vient pour une dame malade. Je lui dis quoi ? Parce que je ne sais pas vraiment qui il cherche, je lui ai dis d'attendre mais c'est qu'il est pas tout frais le bonhomme. Si on pouvait pas trop le faire trainer. A ct'âge-là c'est que ça peut mourir à tout instant.


La Balafrée se tourna vers Floberte, léger sourire aux lèvres. Elle était malade, oui, mais malade d'aimer un homme qui s'était détourné d'elle, et cela ne se guérissait pas avec un médecin. Elle n'avait rien dit, à personne, parce qu'elle attendait confirmation du coupable, parce qu'elle se serait sentie d'autant plus mal si en réalité elle s'était trompée.

- Mercé. Dites-lui de venir, puis laissez-nous.

Elle attendit que la servante soit partie pour se tourner vers sa brune cousine, et la mena à un fauteuil.

- Assieds-toi. Respire profondément. Tout va bien se passer, je te le promets. Respire.

Sa voix s'était faite apaisante, espérant par là qu'Alvira cale ses oreilles dessus et ne panique pas. La Balafrée alla ensuite servir deux verres de vin. Ce n'était pas parce qu'il y avait une femme enceinte que les deux autres devaient se serrer la ceinture également !

Cela fait, elle fit face à nouveau à la vicomtesse et lui adressa un sourire chaleureux. Tout irait bien.

_________________
Floberte_


La condition des petites gens, voilà, c'était ça, on vous demande de tout faire, et l'on vous remercie à la langue d'autrefois pour vous exhorter à nouveau de décamper.
Ronchonnant un "bien ma dame", elle alla rejoindre le médecin et lui indiqua où se rendre. Trois portes plus loin en somme. Pestant pour s'en retourner à ses cuisines elle finit par positiver. En un sens on ne la maltraitait pas non plus. D'autres gens de maison vivaient bien pire. Par contre, tout ceci l'amena à penser qu'il fallait qu'elle trouve un moyen pour écrire à son désormais patron. Laissant Aubrée se charger de la demeure durant son absence, elle profita du départ d'Humbaud pour la ville. Ecrire, un imprimeur saurait lui, et il pourrait sans doute l'aider. Surtout qu'elle en connaissait un en particulier, qui lui devait quelques petites services. Les avantages de son ancienne jeunesse !

Arrivée à la Capitale, elle alla donc voir le dit bonhomme, et fit rédiger le courrier pour le Vicomte, qu'elle envoya personnellement.


Citation:
A Goddefroy de Silly, Vicomte d'Ecotay, Baron de la Rochefoucauld, la Rochandry et de Brassenx, Seigneur de Peyrehorade et de Carcarès Sainte-Croix

Mon cher Vicomte,

j'ai demandé vous savez, à l'imprimeur, il sait écrire alors du coup, je vous envoie cette missive via sa bonne main. Biensur, il gardera le tout secret. Pour en venir au fait, vous aviez dit observer la Baronne, alors je l'ai gardé à l'oeil, et au bon qui est plus est !

Du coup, je crois bien qu'elle vous cache quelque chose, et une grosse. Sa cousine est arrivée, avec ses gens, et elles ont discutés, tellement que ça me semble beaucoup trop. C'est qu'en plus, elles se sont enfermés dans le boudoir attenant le grand salon, comme s'il fallait que personne n'entende rien. Vous pensez bien qu'avec cette précaution je n'ai pas pu y mettre mon nez.

Et voilà qu'un médecin déboule, moi je vous le dis, y a un quelque chose. Un secret, vous devriez envoyer quelqu'un d'autres pour s'immiscer dans les lieux. Vous n'êtes plus là, il faut un homme pour gouverner, quoiqu'en dise ma dame. Je n'ai jamais aimé ce côté indépendant qu'elle a toujours eu. Mais je comprends, vous en faites pas que vous soyez parti, m'enfin, c'est louche ce qui se passe. Déménagez vite, et faites quelquechose.

La bonne Floberte qui s'inquiète


Elle rentrerait plus tard, la jeune fille ne se doutait de rien. Personne ne se doutait de ce qu'elle allait faire avec Humbaud. D'ailleurs, il lui fallut pour la peine supporter sa compagnie, et visiter divers caveaux et autre chaix. L'était passionné. Ce fut donc le revers de la médaille, mais elle se sentait soulagée d'avoir accompli sa mission.
Auguste.champetier
Le voilà accueillit par une solide matrone comme il les aimait. Bien charpentée, et visiblement étonnée de sa visite. Il attendit à la porte, car visiblement la matrone ne l'attendait pas. Il se demandait pour quelle maladie on l'avait fait venir en urgence... Il espérait que ce ne soit pas une sale maladie, comme la vérole ou la peste. Manquerait plus qu'ça, tiens!
Il espérait que la matrone revienne vite, car il commençait à avoir mal aux jambes. Il retint de justesse un petit rôt du midi, tout en scrutant la porte. Et bientôt, elle revint, et avec plaisir, il accueillit son physique avenant avec un coup d'oeil pas très discret. A son âge, on pouvait lui pardonner... Que voulez vous, il aimait bien ces femmes sur qui il avait de quoi toucher, palper! Mais elle s'en alla aussi vite qu'elle était venue, le laissant seul pour rejoindre les deux nobles.
Il connaissait bien la blonde balafrée, qu'il salua un hochement de tête, et observa très attentivement la seconde.


Bien ma petite da... je veux dire Monseigneur. J'vais vous examiner, et vous allez m'dire exactement ce qui ne va pas. Comme ça, on a de la fatigue...

Et le vieux posa son sac sur la table, et s'approcha de la "malade". Il commença à observer le blanc de l'oeil de la malade. Déjà, pas de bubons, pas de boutons, ce n'est ni la peste ni la vérole, ouf.

Bon, votre oeil m'a l'air bien, c'est pas l'foie. Sinon, je vous aurai mis à la diète. M'avez l'air un peu bouffie par contre... Finalement, une diète au bouillon... Vous mangez beaucoup? Trop peut être? Soufflez fort... Votre haleine est bonne, c'est pas l'estomac. Bienbienbien... Bon. Tenez. Vous êtes mariée, n'est ce pas? Il lui tendit un flacon vide, s'attendant à ce qu'elle comprenne ce qu'il attendait d'elle.
On va vérifier une dernière chose, si vous me permettez, mais j'aurai besoin de voir votre ... euh ... euh ... de .... unpetitpissou.

Puis, le brave homme, qui pourtant en avait vu d'autres, se retourna pour entreprendre de ranger ses ustensiles dans son sac, rouge comme une pivoine. Qu'elle se débrouille, il voulait voir son petit pipi, pour confirmer.
Alvira
Respirer, être calme...

Voilà que depuis ce matin, elle tentait de l'être. Si bien qu'elle avait fait son possible pour s'occuper. Elle avait pris quelques heures de congés pour arriver plus tôt et pouvoir justement s'apaiser avant la venue du dit médecin. Mais sans cesse lui revenait en tête ce qui semblait s'annoncer. La crainte, toujours et essentiellement cette dernière. Voilà que les choses lui échappaient. Bêtement, elle avait cru qu'en couchant sur du parchemin un délai, cela le lui donnerait. Bille en tête, elle se disait que les choses se feraient au rythme qu'elle l'avait décidé. Sauf que pour que ce soit le cas, il aurait fallut qu'elle refuse d'avoir son mari dans sa couche. Qu'elle ne s'adonne pas au plaisir enivrant de la chair, à leur instant de passion, de partage, de béatitude. Or ce n'était pas du tout ce qui s'était passé, bien au contraire. A croire que leur éloignement durant des mois n'avait été qu'un catalyseur leur donnant une fougue intarissable une fois réuni. De là, en découlait une situation qu'Alvira avait du mal à admettre.

Regardant Auguste, elle posait sur lui des sourcils presque froncés. Assise comme le lui avait conseillé Lanceline, elle ne bronchait pas, se laissant mirer le blanc de l'oeil. Des réponses aux questions furent donner même si la jeune femme n'avait qu'une seule envie. Frapper le vieux pour ses commentaires...


Vous mangez beaucoup?
Un peu oui...

Ne pas avouer, surtout, ne pas avouer.
Quand j'ai faim.
Et elle avait souvent faim.
Trop peut être?
Moui, peut-être.

Grrrr... Qu'il était dur de se le dire.
Soufflez fort...
Chiiiiiiiiiiiiiiiiiou... !
Votre haleine est bonne, c'est pas l'estomac. Bienbienbien...

Merveilleux, je dois rire ou pleurer de suite ? pensa-t-elle.
Bon. Tenez. Vous êtes mariée, n'est ce pas?
Oui, mariée. Pourquoi ?

Non mais what ?
Ah, elle sentait le coup venir, et quand le flacon fut sous son nez, elle soupira fortement. Pas du tout disposé à être coopérante.

On va vérifier une dernière chose, si vous me permettez, mais j'aurai besoin de voir votre ... euh ... euh ... de .... unpetitpissou.

Levant les yeux au ciel, la Baronne se redressa et fila donc remplir le petit flacon d'un gros pipi. Ah ben oui, il en voulait, il allait être servi ! De quoi lui passer l'envie d'en redemander. Niark, niark, niark !

Toutefois, la Duranxie ne pipa mot, rien, rien ne sortait. Elle savait bien ce qu'il allait lui annoncer, pour l'avoir déjà vécu. Si elle s'en était inquiété justement, c'est qu'elle en avait connaissance en son for intérieur. En l'observant à cet instant, elle prit conscience qu'elle savait parfaitement, que cette visite n'était là que pour lui avérer de façon implacable, que bientôt un "De Silly" verrait le jour. Qu'elle le veuille ou non. Puis vraiment, était-elle si sure de ne pas le vouloir ? Comment pouvait-elle d'autant plus se dire ne pas le vouloir alors qu'elle aimait le père ? Encore une fois, tout était contradiction en elle.

_________________
Auguste.champetier
Loin, loin de se rendre compte qu'il incommodait la Duranxie avec ses commentaires, une idée de diagnostic venait petit à petit s'imposer. Fatigue, bouffitude...

Bon, il vient ce petit pipi? Bigre! J'avais dit un petit!

Et voilà l'Auguste qui mirait le flacon, bien rempli. Belle couleur, se dit il. Déjà, le mal de ventre était pas dû à une infection quelconque. Puis, il entreprit de renifler le flacon. La vilaine le lui avait rempli à ras bord! Il ne put s'empêcher d'être désagréable de nouveau...

Vous devriez manger un peu plus le légumes verts vous savez. Seriez moins bouffie... Bon. Un peu de courage, Auguste...

Là, on venait à la partie qu'il aimait le moins. Mais vu que la petite dame ne souffrait d'aucun désordre gastrique, il ne restait qu'une solution. Et prenant son courage à deux mains, il gouta le flacon tiède avant de recracher, à la manière des oenologues. L'instant de vérité...

Ah. Hem. Et vous êtes mariée. Monsieur est vigoureux, j'imagine? Voyons voir.

Et sans faire plus de manières, tant pis pour la différence de rang, il entreprit de palper le ventre.

Je m'attendais à plus de mou... Je vous fait mal, là? Non? Bon. Hem. Ah. J'peux vous toucher les... non? Non. Bon. Ah. Hem. Ils vous font mal, n'est ce pas? J'peux vraiment pas toucher?

Bah, il n'allait pas se priver, surtout que madame était bien pourvue... Il ne le proposait pas à tout le monde, c'était comme un honneur, du moins à ses yeux. Mais vu la réaction de la vicomtesse, il recula. Dommage, deux belles miches comme ça... ça poussait au crime, moi je vous dis!
Alvira
Le chieur... Bon sang de bonsoir, quel emmerdeur.
Vous savez c'est toujours les petits vieux, qui sont pressés, d'un côté on peut aussi comprendre qu'ils n'ont plus toute leur vie devant eux mais quand même. Pas besoin de râler en permanence, ça en devenait saoulant... Hin-hin...

L'observation était faite, elle avait donné son pipi à la science, enfin... Si on pouvait le dire comme ça.


Vous devriez manger un peu plus le légumes verts vous savez.
Je vais y songer...

L'instant de plaisir et bien, il avait pris fin à la minute où ce type c'était mis à l'ouvrir de nouveau.
Ah. Hem. Et vous êtes mariée. Monsieur est vigoureux, j'imagine? Voyons voir.
"Une mains dans sa g****e tout de suite ou j'attends un peu ?", réflexion purement Duranxienne.
Le bonheur, ne se perçoit pas sans esprit et sans vigueur*.

Quelques instants plus tard, c'est allongé sur un siège-à-bras que le médecin poursuivait l'auscultation. Alvira se rattachant au regard de Lanceline comme pour chercher un peu de soutien. Sa patience faiblissait à tout va. S'y résoudre devenait plus qu'évident. Et sentir les mains fripées, fouiller sur son ventre commençait à devenir presque insoutenable. Il aurait été avenant encore, ça aurait pu aller mais là... C'était trop, alors quand il la questionna, c'est sur un ton dépité, désabusé, qu'elle répondit, cédant à son insistance.

Je m'attendais à plus de mou... Je vous fait mal, là? Non? Bon.
Hem. Ah. J'peux vous toucher les... non? Non. Bon. Ah. Hem. Ils vous font mal, n'est ce pas?

Fichtre, génial, c'est un obsédé... Bien ma veine...
J'peux vraiment pas toucher?
Si cela est vraiment indispensable, je veux bien un instant, laisser cette partie de mon anatomie entre vos mains... Mais... Juste le temps nécessaire.


Black-out total, elle ferma les yeux, tentant de se persuader que le ton de pervers employé par le mire n'était pas le sien. Que celui qui posait en ce moment même les dextres sur sa peau était un moine chaste, pur, ou bien un eunuque, oui ! Un eunuque, c'est encore mieux. Le lien visuel avec Line était rompu, doucement, elle se remit en tête les paroles de cette dernière. Respire. Respire, Respire, Respire... En boucle, tel un bis répétita infini, l'Océan désormais, elle voyait l'Océan. Peut-être à cause des mains froides qui la palpaient un peu trop. Plus tard, elle noterait de ne pas faire appel à ce médecin pour d'autres circonstances que de fortes fièvres purulentes. Petites vengeance personnelle, vous comprendrez !

*De Montaigne

_________________
Goddefroysilly

Le mot du jour: Ras le bol. Certes ça en faisait trois, mais cela exprimait parfaitement mon humeur au moment où je vous raconte cela.
Alors que je pensais tout à l'inverse la veille, aujourd'hui, c'était officiel: j'étais trop vieux pour toutes ces expéditions. Traverser le royaume je l'avais trop fait, et là, alors que je venais tout juste de traverser la Gascogne, je constatais une chose évidente et certaine: j'avais déjà hâte de rentrer. Rentrer, revenir, venir, s'installer, je ne savais pas bien quel terme employer, mais le tout c'est que je me revoyais déjà en mode pantoufle/café/peignoir/canapé, pardon mari/homàtoufère/bosseur à Brassenx. En sachant en plus que je commencerai une nouvelle vie.
Avant de recevoir mon courrier quotidien; en abordant le sujet d'une nouvelle vie, je vous aurais parlé d'un retour en politique, qui sait peut être même une réintégration dans une garnison. Mais surement pas de ça! Pas de ce qu'insinuait Floberte! A moins que je n'ai mal compris. Non surement pas de cela. Pas d'un petiot quoi. Celui que j'attendais depuis belles lurettes déjà, mais que je n'oserais presque pas citer de peur qu'il ne s'agisse d'un faux espoir. Nul doute, je devais m'en assurer. Mener l'enquête, même à 1000 lieux de Brassenx. Ce ne serait pas évident, mais au sein du château, je m'étais déjà monté mon propre réseau. Bon l’inconvénient, c'est que la plupart ne savaient pas lire, ou d'autres ne sauraient pas plus différencier une femme d'une femme enceinte qu'une pelle d'un râteau. Dans tous les cas, il faudrait faire avec, mais privilégions Floberte autant que possible.


Citation:


      A l'intention de Floberte, ou de l'imprimeur.
      De Goddefroy, à ouvrir dans la plus grande intimité.


Citation:
Oui oui, le scel orné du lion des Silly est bien le mien, faites en sorte de le repérer dans les jours à venir.

Chère Floberte,

Je ne puis qu'être intrigué et curieux, et encore il s'agit bien là d'un doux euphémisme pour caractériser l'état dans lequel votre petite missive m'a mis après avoir pris connaissance de son contenu.

Là où je ne fus pas surpris par ce que vous m'écrivez, c'est de savoir que la vicomtesse ai pu discuter durant des heures avec sa cousine. Si il s'agit d'une personne aussi bavarde qu'elle, je suis sûr qu'elles pourront reproduire la chose ainsi durant tout le temps que durera son séjour à Brassenx.
Mais là où je m'inquiète Floberte, ou plutôt là vous foutez un grand coup dans ma curiosité, c'est lorsque vous me parlez d'un médicastre.
Que faisait-il bien au château? Et pour quelles raisons surtout?

A part que vous n'ayez trouvé la silhouette de la Vicomtesse changée, rien ne vous a dernièrement interloqué?

Suis-je bête, vous m'avez dit ne pas avoir eu accès à elles.
Et bien ma foi, quoi qu'il en soit, il semblerait que le même doute plane au sein de nos heaumes Floberte.
Faites de votre mieux pour en savoir d'avantage.
Vous laissez un époux dans le doute, et en ce moment même, je n'ai bien que cela à penser. De quoi vous vous en douterez, me laisser le temps de me faire une dizaine de nœuds au teston.

Je compte sur vous, soyez efficace.

PS: Faites moi écrire à chaque heure si à cette allure avance votre enquête.
PS*: Ma marraine et future vassale est Grand Prévôt. Je vous fais offrir un poste d'enquêtrice si vous parvenez à me satisfaire. C'est plus intéressant que les cuisines de Brassenx, croyez moi.

    Donné à Auch, le 10eme jour de février MCDLXIV


Pas de soucis, elle avait su taper en pleins dans le mille la Floberte avec sa missive.
C'est que peut être à son arrivée, beaucoup de choses auraient changé.
Non bien sûr, je ne partais pas pour l'empire Ottoman, je ne la retrouverai pas d'ici qu'elle ai pris vingt années avec un enfant plus haut que moi même à ses côtés. Mais qui sait, peut être que d'ici mon retour, un pigeon viendrait m'officialiser la nouvelle.
Que de réjouissances en prévision, à moins que je ne m'embâle, mais nous allons essayer de radier cette éventualité, alors que je me voyais encore qu'au début de mon périple.
Bon sang, j'en avais presque oublié que ce n'était plus de mon âge.


_______________
Auguste.champetier
Elle disait oui? Youhou! Déjà les deux mains ridées s'approchaient du saint Graal. C'est que ça ne marchait pas à tous les coups, le truc de l'EMI, soit l'Examen Mammaire Inutile, utilisé par bien des médecins peu scrupuleux. Il en avait oublié l'autre femme dans la pièce, ils n'étaient pas seuls, mais qu'importe!

Euh ... Avec cet examen ma petite dame, je pourrai vous dire si vous aurez un noble mâle héritier ou une pisseuse. Voyons voir...

Et hop, pouet pouet. Il n'en profiterait pas trop, même si elle avait accepté. Quoique... Pouet. Il n y a pas à dire, une poitrine ferme de femme jeune, ça ne faisait pas le même effet qu'avec Germaine, qui commençait à les avoir aux genoux, à son âge.

Ca va, je m'attendais à moins de fermeté, c'est bon signe. Vos tétins sont bien gonflés, bien lourd et bien gras. Vous les portez bien, c'est signe d'un petit mâle, ça. Va falloir que je descende d'un étage pour confirmer...

Bin quoi! On pouvait essayer, non? Et puis, elle avait accepté qu'il lui touche les nénés, autant tenter le coup du toucher pelvien!

Réfléchissez y, hein!
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)