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[RP] Mourir ça doit faire mal, je préfère éviter.

Katina_choovansky.
Installée dans la chambre qui lui avait été réservée, Katina s’était assise à son bureau et finissait quelques courriers.
La guerre arrivait… ou presque… Disons qu’elle faisait coucou depuis les villes fraichement franchisées, ce qui laissait le temps à l’Archiduchesse de peaufiner son plan de survie.
En temps de guerre, elle avait pris l’habitude de se mettre derrière Marzina qui elle-même était derrière Finn. Ça lui assurait une double protection non négligeable, sauf que cette fois, pas de bol… c’était elle la cheffe d’armée. Pas facile de se planquer quand on est censé ouvrir la marche…
Mais ça encore, elle grugerait le moment venu. Elle ferait genre « j’ai besoin de renouer mes lacets, passez devant, je vous suis » et attendrait que tout le monde ait chargé avant de s’y mettre… Non, ce qui l’inquiétait plus, c’était la cohabitation…
Pas facile de deviner comment aller se comporter les français (s’ils venaient un jour) à Angers. Un parpaing qui vole, un coup de surin, un vol de chouquettes, c’était vite arrivé en taverne. Il fallait se préparer.
Alors la Montmorency avait eu une idée brillante.
Un repoussoir à Français personnel, voilà ce qui lui fallait.







Desideratum,

Il parait que nulle autre que vous n’a son pareil pour faire pleurer les enfants et faire s’évanouir leurs mères. J’ai même entendu dire que votre beauté ne se contentait pas d’aveugler les hommes mais leur crevait carrément les yeux. Accessoirement, il parait que vous êtes porteuse d’une maladie qui ferait frémir le roi de la maladie.
Un boulot bien payé, ça vous dit ?
Pour en discuter, suivez Gligor.
Oui, le petit bossu moche qui boite. Ne lui en voulez pas s’il se cogne partout, je lui ai ingénieusement bandé les yeux pour éviter qu’il chope la cécité en vous regardant.
Ouais, je sais, je pense à tout.

K.C.S.S de Montmorency.
Archiduchesse d’Anjou.







Yap,

Je sais où trouver à manger gratos, et pas du pain rassis : De la poularde rotie, du nougat et des cerises à l’eau de vie.
Si ça vous semble une bonne base pour discuter d’un projet personnel que j’aimerais vous soumettre, suivez Gligor, le porteur de ce message.
Merci de ne pas le maltraiter, car comme vous le constatez, il est déjà en mauvais état. S’il continue, on finira par le confondre avec un français.

K.C.S.S de Montmorency.
Archiduchesse d’Anjou.


Tendant les deux plis au domestique.

- « Trouvez-moi Yap et Desideratum, Gligor pour leur porter ceci. Et trainez pas en route hein ? Je sens que les négociations vont être longues… »


Parce que négocier avec un angevin, c’était un peu comme parler à Deos. Ses voies étaient bien souvent hyper impénétrables.
_________________
Desideratum
- Il est moche.
- Ouais mais il est pas sourd…
- C’pareil l’est aveugle.
- Non il est pas aveugle il a un bandeau sur les yeux.
- C’pareil.
- Non. Du tout. Mais qu’importe enlève moi cette abomination de sous mes yeux.
- J’croyais qu’il était pas sourd.
- Ferme là et obéit.
- Il te tend une lettre.
- Une lettre ?
- Ouais c’est p’être un admirateur secret ?
- Rooo ferme là et donne-moi ça !


Desideratum arrache la lettre que lui tend le bossu et le fixe un instant en se demandant comment il avait plus la retrouver sans rien voir… Y d’vait être fort le bougre…

- Ça dit quoi ?
- Rooo attend j’l’ai pas encore ouverte !


Elle décacheta la lettre qui portait les armoirie Angevines.

- C’pas une lettre des Royalos d’jà, r’garde y’a un canard crevé sur l’cachet.
- Pourquoi y t’écriraient les Royalos ?
- Euh… Ben… j’sais pas, parceque j'suis belle ?
- Ouais, on s’en branle ça dit quoi ?
- Rooo mais attends je l’ouvre là ! T’aurais pas les doigts aussi engourdit ça s’rait plus facile.


La lettre enfin ouverte Desideratum la parcourut des yeux une fois, puis une deuxième parce qu’en fait elle ne lisait pas très bien et elle avait b’soin de vachement de concentration pour comprendre c’qui était écrit.
Un léger sourire naquit sur les lèvres de la lépreuse. C’est qu’elle savait brosser dans le sens du poil l’Archiduduche !


- Hinhin t’as vu on est ENFIN reconnue à not’ juste valeur.
- C’vrai qu’j’suis forte pour faire chialer les mômes.
- Qu’est c’qu’on fait ? On suit l’moche ?
- J’sais pas. C’pourquoi qu’elle te lèche le cul l’Archiduduche ?
- Pour m’proposer un boulot bien payé.
- Elle doit être blindée. Viens au culot on d’mande 1 000 écus !
- On sait même pas pourquoi c’est !
- Ben 2 000 alors !
- Hinhin, Ouais ! Puis un blason avec un diadème et une licorne !
- Ah ouais ça s’rait classe !
- Emmène-nous l’bossu ! On te suit.
- Héhé on va visiter l’château !
- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !


La conversation se finit par un petit cris un tantinet hystérique de la part de la Précieuse.
Tandis que Desideratum et la Lépreuse trépigne d’impatience, le Bossu lui reste un instant perplexe devant se « on » énigmatique. Elle était combien la demoiselle ?
Mais suivant les ordres il accompagna Desideratum vers l’Archiduchesse.

_________________

Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Yap.
Ce n'était pas vers l'Archiduchesse que notre bossu se dirigea d'abord, mais vers le centre ville. Quoi de mieux pour trouver Yap que de lorgner aux fenêtres des tavernes de la ville, de préférence celles où la bière était peu chère et où on pouvait poser ses pattes puantes sur le comptoir sans se faire virer à coups de balais. C'est ainsi au Coin-coin des Artistes que notre protagoniste se trouvait, seule car elle avait fermé la porte à clé, car elle ne voulait pas être dérangée dans sa tâche. Une activité clandestine dont vous serez bientôt mis au courant, néanmoins pour info -car j'suis nulle en gardienne d'secret-, cela concernait directement la guerre. Voilà pour le suspens. Bref. Tandis que l'échevelée pouilleuse se désaltérait le gosier avec une bonne pinte aux frais du proprio, elle entendit toquer au carreau de la fenêtre. C'était Desi', le pif collé à la fenêtre, et qui lui écartelait un sourire de travers. La brune alla ouvrir la porte, s'apprêtant à lui dire : « mais merde, on avait dit qu'on faisait ça ce soir ! »; c'était sans compter sur la présence d'un vieux bossu, et le détaillant brièvement du regard, la brune ricana, ne manquant pas de tirer les deux énergumènes à l'intérieur :

-Hé, tu t'es trouvé un mec ? Il t'va bien, hein
-Ouais y mets en valeur ma beauté tu trouves pas ?
-Tu l'as acheté à qui ?!
-A l'archiduduche parait qu'elle veut m'voir... Attends l'autre con y s'tire !
Puis au bossu : Hé dugland attend tu vois pas qu'j'cause a ma frangine la ?! et à Yap : Ah non y voit pas c'vrai
-Pendant une seconde j'ai cru qu't'allais m'annoncer ton mariage ! pffiouuu...
Puis, avisant le bossu qui tirait de sa poche un vélin, qu'il tendit d'une main tremblante devant lui : -Hé, c'est l'carton d'invit' pour les fiançailles ?! dit-elle en arrachant le pli de ses mains.
-Le seule digne de ma main c'est l'Roy ! Tssss.
-blablalba..manger gratos blabla... poularde et nougat ? P'tain, frangine, t'y croiras po, on m'invite à v'nir bouffer gratos au château !
, et regardant Desi avec soupçon -C'est signé d'l'archigrosse, t'crois qu'ils nous organisent une fête pour nous célébrer ?!
-Merde j'devrais p'etre changer d'robe danc c'cas non ?
-P'tain t'as raison, ça l'fait po sinan !
Avisant le bossu : -vas y, ferme les yeux ! [...] ahaha j'déconne ! et à sa sœur -bouge po, j'ai la solution ! La brune tourna les talons et alla fouiller sous le comptoir ; elle revint vers eux en brandissant fièrement un napperon en dentelle qui avait sans doute dans ses jeunes années servi à torcher le cul d'un cheval, et une robe d'apparence simple au décolleté pigeonnant, et dont le dos avait été cousu avec des paillettes pour y inscrire "I -T'as qu'à t'foutre ça sur l'dos ! y a une gonz' qu'a dû l'oublier après s'êt' faite trousser sur l'comptoir !"

Après une séance d'essayage intensif, où Yap avait mis au moins une dizaine de minute à comprendre que le napperon en question n'était ni une jupe, ni un bustier, pour au final en conclure qu'il irait très bien dans ses cheveux en guise de traîne -au cas où il y ait VRAIMENT un mariage-; les trois protagonistes se mirent en route vers le château. Le bossu ouvrait la marche en traînant de la jambe, puis les quitta au portail, afin d'aller annoncer les deux jumelles. En attendant, Yap se confia à sa soeur :

-Ca m'donne envie d'chier tout c'suspens !

écrit à 4 mains pour le dialogue

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Katina_choovansky.
Le machiavélisme angevin, ça valait son pesant de royalos.
Quand elle vit la trombine du garde qui toquait à sa porte, l’Archiduchesse sut qu’elle avait fait un carton plein.


- « Votre Archi-grâce ? »
- « Mmm ? »

Il jeta un coup d’œil perplexe en arrière avant de se pencher en avant et de lui confier à voix basse :

- « Y a des gens qui veulent vous voir. Elles ont un carton d’invitation mais… »
- « Mais ? »

Re coup d’œil en arrière. Grimace.

- « Elles sentent mauvais Votre Archi-Grace… »
- « J’espère bien ouais ! »

Les français avaient les narines délicates, un point pour elle.

- « Je crois qu’il y en a une qu’a essayé de chourrer les chandeliers en passant … »
- « Rien de plus normal, elles sont angevines. »

Le contraire eut été un drame même.

- « Gligor a été maltraité ? », demanda-t-elle, curieuse.
- « Non , il a l’air entier. »

Et elles étaient capables de suivre une consigne !

- « Faites les entrer », ordonna-t-elle en se levant, la mine satisfaite.
Le Bossu passa le premier, clopinant jusqu’à l’Archiduchesse, s’enlevant le bandeau qu’il avait sur les yeux une fois qu’il eut percuté le bureau, révélant enfin son physique de beau gosse. Comment avait il fait pour faire la route sans tomber dans un fossé ? Nul ne le saurait jamais. Le monde se contentera d’accepter que les angevins, même difformes, sont plus forts que tous les autres.


- « Punaise Gligor, si vous pouviez éviter de me coller la ho… »

Mot suspendu en voyant Yap entrer déguisée en mode mariée bigoudène et sa compère en robe pigeonnante.
Merde, elle avait pas prévu qu’elles auraient envie de se saper… Il fallut quelques secondes aux rétines pour s’acclimater, quelques-unes de plus au cerveau pour comprendre à quel point son plan était génial car en plus, elles démontraient un sens de l’adaptation impeccable… Ou presque…


- « Yap, Eratum… »

Car elle avait enfin trouvé comment raccourcir ce foutu nom beaucoup trop long.

- « Bienvenue au château. Asseyez-vous, j’vous en prie, qu’on soit à l’aise pour discuter affaires…»

Et de faire signe à Gligor de faire passer la gnôle en attendant que le plateau repas arrive.
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Yap.
Déambulation dans le château, guidée par le pied boiteux de cet énigmatique bossu, offrant ainsi à nos deux énergumènes le loisir d'apprécier la déco. Enfin... Yap affichait plutôt une moue perplexe ; elle avait imaginé ça grand chic grand luxe, avec du doré qui pète aux yeux, des tapis orientaux, des pâtisseries géantes et des paillettes qui explosent quand on passe à côté des armures... Mais non rien de rien, c'était tout ce qu'il y avait de basique, seul un chandelier attira l'attention de la brune. Il était pas si vilain que ça, avait l'air en or, aussi, Yap profita de la cécité et de la supposée surdité du boiteux pour chiper l'objet de sa convoitise. Elle fut néanmoins interceptée par un garde à tête de granite, fondu dans l'obscurité d'une corniche, qui menaça de l'envoyer au trou si elle ne reposait pas immédiatement le chandelier à sa place, au millimètre près.

Cinq minutes de dialogue de sourd s'écoulèrent, car Yap ne voulait pas lâcher l'affaire, évoquant l'argument du mec qui fait chier, celui du « j'paye mes impôts, et c'est ce chandelier, bah, il est à moi aussi du coup ! ». Menacée par la tête hirsute de ce garde, dont les narines commençaient à frémir d'impatience, et commençant à avoir très soif à force d'épiloguer, Yap jeta aux pieds du soldat le chandelier sans demander son reste. « M'en fou t'façon, je fais ce que je veux picétout, gros con. »

Après un interminable labyrinthe dans les couloirs du château, où Yap se demanda s'il y avait vraiment une fête d'organisée, parce que ça semblait sacrément vide toute cette histoire, les deux frangines se retrouvèrent devant LA porte. Pendant que le bossu les annonçait, elle tendit l'oreille, histoire d'en apprendre plus sur cette fameuse fête -ou mariage-. Parce qu'il ne fallait pas avoir l'air surprise & stupide si tout le monde gueulait à leur arrivée "JOYEEUUUX ANNIVERSAIRE !!!". Parce que ça faisait con, et très français.

Rien de tout cela n'arriva. Il n'y avait que Katina, soignée jusqu'au bout des ongles. La brune échevelée se dit qu'elle avait bien fait de mettre ce petit napperon sur la tête, car ça faisait vachement grande dame, et qu'en plus, on ne risquait pas de l'envoyer récurer les chiottes. C'est tout naturellement qu'elle s'avança pour taper un check à l'Archiduchesse, car elles s'étaient déjà croisées en taverne, et quand on trinque au moins une fois ensemble, on est pote pour la vie. Enfin, ça dépend avec qui.

Hé ça roule ou quoi ? L'est où l'buffet gratos ? C'est après ? Pourquoi y a personne ? Et c'est quoi ce mec ? Questions qui sortirent d'emblée de sa bouche pâteuse, car ça faisait déjà un moment que ça cogitaient à l'intérieur de sa cocotte-minute. Puis prenant conscience qu'il fallait s’asseoir pour discuter affaire, Yap tiqua : -C'est pour ton adhésion au KGB ?! J't'ai dis qu'j'acceptais po ta candidature, parce qu't'as pas été sympa la dernière fois ! Tu t'souviens ? En plus, ça tombe bien qu'on en parle, tu m'dois toujours 50 écus, hein
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Katina_choovansky.
- «Mon adhésion je l’ai déjà versée», protesta la brune. Elle se souvenait parfaitement avoir dessiné 50 écus sur une feuille avant de la passer à Yap en guise paiement. « C’est pas ma faute si l’art figuratif n’a pas encore atteint le sommet de sa cotation, n’empêche, je suis sure que ça vaudra des millions un jour… On appelle ça un investissement, c’est hyper à la mode, vous verrez… »

Gligor disposa devant chacune elle un plateau repas fourni à foison pendant que sa maitresse poursuivait:

- « Et j’ai été sympa, à un moment j’ai dit « Non mais heuuuu, arrêtez… ». Est-ce ma faute si les cris d’enthousiasmes des gens couvraient ma voix pendant qu’ils vous attachaient ?… Justement, je vous ai convoqué pour que jamais tout ça ne se reproduise… »


Oui, bon… c’était pas tout à fait vrai, mais depuis quand y avait-il besoin d’une logique entre deux idées exprimées par le cerveau de la Montmorency ?

- « Ma voix ne porte pas assez fort… Alors bon, tant qu’il s’agit des angevins, ça va… l’angevin est incroyablement perspicace, il suffit que j’offre un coup à boire pour que tout le monde pense à boire. Du coup, j’ai le silence et je peux dire un truc, mais les français… »

Air affligé.

- « Vous savez comment ils sont… Si on porte pas de dentelle aux manches, ils ont tendance à même pas vous regarder, et un angevin en dentelle, c’est pas sérieux !... »

Le regard s’arrêta sur le napperon ornementant la tête de la crasseuse.

- « … Sauf pour les grands moments de la vie bien sûr, là évidemment, c’est ca-rré-ment recommandé… Hum… » toussota-t-elle en reprenant le fil de sa démonstration. « Et il parait que si vous foutez pas le petit doigt en l’air pour boire votre verre, ils exigent une contrepartie de 4,75 écus à chaque oubli… Alors bon, ils font ce qu’ils veulent chez eux bien sûr, mais comme ils ont tendance à confondre l’Anjou avec La France, j’ai peur qu’une fois ici, ils se taisent pas quand je commanderai à boire pour parler , trop occupés à protester que les petits doigts sont pas en l’air, ensuite, les angevins vont râler, « Keuaaa, 4,75 écus pour un petit doigt en l’air, mais t’es pas fou ? », et viens que je t’insulte, et viens que je te frappe et voilà qu’à la fin, personne a pensé à payer l’addition , le tavernier fait faillite et y a plus de taverne à Angers !!!»

Encore une fois, l’Archiduchesse avait démontré son implacable sens de la logique argumentative.

- « Vous aimez picoler, vous êtes angevines, et vous ne voulez pas payer 4,75 écus de taxe par petit doigt ! » leur assura-t-elle, convaincue. « C’est là que j’ai eu une idée pour éviter ce désastre… Vous. »

Pause dans le discours pour boire une gorgée de vin.

- « Imaginez si je vous avais avec moi quand j’apparais en public… Vous croyez qu’il y en a un seul, de français, qui oserait encore parler si vous lui crachiez dans le verre pour lui signifier de se taire ? »
Ça marchait déjà en temps normal avec n’importe qui , cette tactique, mais alors avec une lépreuse, c’était le combo max assuré. « Non, évidemment… Et vous pensez qu’il y en a un seul qui osera réclamer 4, 75 écus à un angevin quand vous lui aurez tranché le pouce pour lui apprendre ce que ça fait de se croire en France ? Bien sûr que non !
Yap, Desideratum, le sort de l’Anjou est un peu dans vos mains…
Que diriez-vous de bosser pour moi le temps que durera l’excursion française en terres angevines histoire de faire respecter nos traditions ? »


Certes, elle doutait de plus en plus de croiser un seul français à Angers, mais c’était ça aussi, le taff d’Archiduchesse : prévenir plutôt que guérir.
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Desideratum
- Tu trouves pas qu’elle cause trop l’archiduduche ?
- Si grave surtout qu’on s’en fou de ces 4 écus 95 à la con !
- J’espère que c’est pas l’prix qu’elle veut nous payer !
- Y’a pas intérêt…
- Oh p’tain r’garde la bouffe qu’on nous amène !


La lépreuse se désintéresse très vite des tribulations de l’Archibavarde pour se concentré sur son « plateau repas ». C’est qu’elle avait pas tout le jour l’occasion de manger à sa faim.
Ses doigts gantés, malhabile à cause de la maladie qui la rongeait petit à petit, elle se saisissait maladroitement de la nourriture pour la porter directement à ces lèvres.
Une fois rassasiée elle prêta de nouveau attention aux palabres de l’Archigrasse.


- Ouais ça manque de picole un peu tout ça.
- Vrai qu’elle doit avoir la bouche sèche à pailler comme ça…
- Puis moi ça m’donne soif pour elle…
- D’mande à l’autre bossue, t’es au château là, parait qu’il claque des doigts et y s’font servir…
- Hann vrai ?
- Ouais vrai ! D’mande du vin ça coute cher ça !
- Grave !


Tentative raté de claquage de doigt. Première.
Tentative raté de claquage de doigt. Deuxième.
Retrait des gants. Parait qu’ça aide pas.
Tentative raté de claquage de doigt. Troisième.

Raclage de gorge.


- Hé machin, amène nous du vin j’ai soif !
- C’est moins la classe quand même…
- Oh ta gueule.
- J’disais ça pour aider…
- Ouais, ‘fin bref, faire respecter les traditions Ang’vines, c’donc ça l’contrat… Ma foi l’idée peut être prometteuse. Mais c’qui m’intéresse d’avantage que vos histoires de quatre écus à la noix, c’est combien on nous paie et si ça nous donne des privilège, genre pioncer au château, buvette à volonté, respect infinie d’la baronne et d’son aveugle de compagnie, couronne de reconnaissance, blason pour s’la raconter, ‘fin vous voyez c’que j’veux dire quoi ?


Ça y est on est dans l’vif du sujet.

- Ah pis d’mande lui aussi, si ça nécessite de pas d’voire dire certaine chose.
- Qu’elle genre de chose ?
- J’sais pas des choses….
- Bah d’mande lui toi.
- Et faudra pas dire certaines choses ?
- Elle est moisit ta question….
- Ouais mais si on a pas l'droit d'se la péter y sert à rien s'contrat...
- Pas faux.

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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Yap.
Yap ne put s'empêcher d'étirer un fin sourire triomphant ; c'est vrai qu'elle avait fait une sacrée bonne affaire ce jour là, malgré la merdique issue de la soirée. Le billet était à présent caché dans un endroit secret, car c'était le principe de quelque chose de caché qu'on comptait bien revendre dix fois son prix. C'est ainsi qu'elle passa sans trop chouiner cette histoire de frais d'adhésion, car au final, la brune avait fait une bonne affaire.

Bordel, l'argumentaire de Katina était très convaincant.

Elle ne put qu'acquiescer le fait que la dentelle donnait l'air con et que les royalos ne faisaient aucun effort quand il s'agissait de respecter les coutumes locales. D'ailleurs, ils ne faisaient même pas l'effort de chercher le contact autochtone, et ça, c'était vraiment du foutage de gueule. Parce que quand on envoie une carte postale en promettant de venir rendre visite à l'Anjou, (sa best friend forever à qui on doit encore rendre la monnaie de sa pièce, pour je cite, « la raser de toute la vermine qui la peuple » tout en se vantant de,« rejoindre actuellement le club de la croisière s'amuse des OR »), ça veut pas dire "euh en fait on vous regarde de loin, bisous".

D'un geste mécanique, Yap engloutit la nourriture posée devant ses yeux, arrachant, mastiquant, reniflant des ailes de poulets dont la graisse coula sur son menton. Elle fit descendre le tout en chopant un coup de pinard, savamment substitué à Katina, tout en se disant que c'était quand même dommage que toutes ces conneries finissent par faire fermer les tavernes de la ville.

-C'est scandalisant ! Hé, t'entends ça frangine ? Ces salauds veulent fermer les tavernes ! Parce que MESSEIGNEURS veulent po poser leurs miches bling bling sur des tabourets sans dentelle ! Pfeuuh ! Mais j'rêve ! . La brune attrapa un coin de son napperon pour s'essuyer la gueule, tout en continuant -Si en plus faut r'faire toute la déco pour plaire à MESSEIGNEURS...! J'suis trop d'accord, faut po les laisser changer nos coutumes comme ça ! L'air outré, alors qu'elle se vante à chaque fois de ne pas être angevine. ...surtout pour 4 écus 75 ! Parce qu'on ne déconne pas avec l'argent.

Dépitée, la brune écrasa une chouquette dans sa bouche pleines de ratiches sales, et trouva que c'était vachement bon, même si ça faisait niais comme emblème angevin.

-Moi j'veux bien *scroutch scroutch* couper des doigts, ça leur apprendra à le lever en l'air, et ils comprendront c'est quoi *scroutch scroutch* être con en Anjou ! Petite pause, moue réflexive sur la trogne -Mais ça risquerait pas de les faire fuir ... ? Dialogue avec elle même, à voix basse -Bouarf, remarque c'est pas comme si on leur tranchait la jambe ! Un doigt en moins ou en plus sur dix, ça s'voit po, et pis, ça sera une bonne anecdote à raconter aux enfants. *regarde, ça c'est quand papa s'est fait tranché le doigt par un angevin, c'est comme ça qu'on scelle un pacte d'amitié là bas ! j'me suis fait plein d'amis, on y retourna l'hiver prochain, quand il fera un sale temps moche & boueux. C'est marrant les habitants de cette région sont même cohérents avec leur méto dis !* Convaincue. -Ouais moi j'suis chaud tant qu'on m'demande po 4 écus 75 pour l'adhésion à vot' club ! C'est quoi d'ailleurs le nom du truc ? Pour qu'j'me fasse un badge de visite !

Yap se flanqua d'un sourire heureux avant de rincer la bonne nouvelle par un nouveau coup de vinasse, -il est pas dégueu ce rouge hé-, et de continuer à taper dans le plateau de chouquette. Elle renifla en regardant le bossu qui les observait dans l'ombre, avant de glisser en douce à sa soeur, goinfrée :

-Du coup y a pas d'fête j'crois ! ; et puis, rapportant son attention sur l'archiduchesse, l'air tout d'un coup plus sérieux -Ouais d'abord combien c'est qu'on nous paye ? C'est qu'on est po bénévole nous hein ! On est des PROS, des EXPERTS, et ça se paye. Ahem ! C'est maint'nant qu'on fait nos réclamations du coup ?!
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Katina_choovansky.
Instant de solitude.
Instant de solitude et de perplexité.

L’Archiduchesse, le regard braqué sur Desideratum, était silencieuse, ce qui était signe d’intense réflexion et voulait dire au choix, qu’elle risquait de saigner du nez sous peu, ou de mourir d’une embolie cérébrale.

Mais…
… mais à qui elle cause, bordel…


Plissement discret des yeux.

Non mais… Elle se cause à voix haute là, c’est ça… ?

Légère ouverture de la bouche sous l’effet surprise.

Sa mère, mais elle se cause vraiment à elle-même.

Le regard glissa sur la tentative de claquement de doigt.

Ah ben ouais, avec des gants c’est tout de suite… hé mais nan MAIS HE IL LUI MANQUE UN DOIGT !!!!
Comme les Piques !
En plus son père c’est Tord Fer, genre si ça se trouve, ses enfants ils naissent avec un doigt en moins direct …


Signe à Gligor de faire tourner la bouteille, car il y avait des choses que tout angevin savait faire même en pilote automatique. Demander à ce que les verres soient remplis en était une



- Et faudra pas dire certaines choses ?


Punaise, elle avait juste RIEN écouté…

- « Et oui, oui bien sûr il faudra pas dire certains trucs… Surtout si c’est secret, faudra le garder pour vous d… »
Instant d’hésitation, avant de raccourcir à un sage : « Pour vous, quoi. Pis oh, pffff, hé, on verra au fur et à mesure, hein, mais si on se fait pas un peu plaisir, ça sert à quoi tout ça, hein ? » fit elle en agitant la main, avant de s’accrocher à fond sur les propos de Yap pour pas déraper une seconde fois.
« Non mais, le français est très lent à la détente, vous avez du vous en rendre compte par vous-même ces derniers mois. Je pense que vous pouvez facile leur trancher trois ou quatre doigts avant qu’ils percutent… »

Amorce de la question la plus sensible : la thune.

- « L’adhésion est gratuite pour les membres d’élites. Genre il faut être angevines, sœurs, jumelles, avec des gants et un napperon en dentelle pour y rentrer… La paye elle, se fera sur un base fixe de 50 écus semaines …» ça allait en faire, de dessins, sa cote allait chuter… « avec option bonus en cas de mission réussie. Et j’offre les chouquettes au gouter. »

Elles ne pouvaient que dire oui.
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Desideratum
Finissant ces verres au fur et à mesure qu’on les remplissait en bonne alcoolique qu’elle était, elle reprit la parole pour négocier encore un peu ce contrat qu’elle ne trouvait pas encore complètement satisfaisant.

- Cinquante écus et des chouquettes ?
- Hum…


Elle fit mine de réfléchir bien que sa décision était toute prise. C’est que la Desi derrière son nom à rallonge, mélange d’erreur et de désire, ses aires de princesses et son langages outrageux ben elle était loin d’être bête, et surtout quand elle avait une idée dans la tête ben elle l’avait pas ailleurs.

- Hum….c’est d’accord si t’ajoute au moins deux nuits par semaines au château, et un minimum de trois chopes chaqu’fois qu’on t’croise dans une taverne ou autre lieux de beuverie.
- Et ta couronne t’as pas d’mandé ta couronne !
- Ah ouais ! Et j’veux une couronne aussi. Et une belle ! Dorée avec des petites pierres qui brille dans l’noir, l’genre ou tout l’monde s’étouffe de jalousie en m’voyant passer avec.
- Ouais pis tu la visseras sur la tronche de Bob, ton ours crevé.


Parce que oui chez la Lépreuse tous les animaux s’appellent Bob. Que ce soit Bob le SDF, la malheureuse victime d’un égo surdimensionné d’un pseudo Angev’ins en culotte court, ou le vaillant Bob le grizzli de Cirque qui lui servait parfois de couvre-chef dans les nuits froide de l’hiver.

- Et en causant d’Bob t’aurais pas d’autre réclamation aussi ?
- Non pourq… Hannnn Si ! Et j’veux qu’Cobra soit flagellé en place publique pour sa traitrise envers Bob !
- Flagellée… C’est pas les trucs qui s’mange et qui fait péter ça ?
- ….


Silence gênant.

- J’demande que ça en plus et j’suis ta Lépreuse.

Non parce que bon, faut pas les prendre pour des Jean Bon quand même les Sœurs Terreurs.
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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Yap.
-Ah ! c'est le moment des réclamations. Mon moment préféré. D'jà, p'tit un, j'veux po trois verres syndicaux. J'VEUX CARREMENT LE TONNEAU PLEIN ! Bah ouais en tant que présidente du KGB, faut qu'j'tienne ma réputation hein. La brune fourra une troisième chouquette dans la bouche, et manqua de s'étrangler quand on mentionna Cobra. -Argh.. ce salaud ! T'es trop gentille, frangine, ça t'ressemble po. Coup de coude dans ses côtes -J'veux qu'il soit not' assistant. On va lui foutre la zermi, à cet insolent. Arhm... comme vot' bossu là. Nah parce qu'faire partie d'la garde rapprochée d'une Archigrasse, ça prend u temps fou ! Qui va faire not' vaisselle à la maison ? Qui va nous récurer les bottes ? Qui va nous tenir l'ombrelle quand il fera 40 degrés ?. Elle lui avait bien dit au Serpent qu'elle se vengerait. Pour appuyer son propos, l'échevelée désigna l'arrondi de sa pommette encore bleuté, souvenir d'une journée à la con qu'on aurait pu zapper dans le calendrier. -R'garde, ce type s'en est même pris à vot' garde du corps ! Il mériterait des travaux d'intérêts généraux. Po vrai frangine ?

C'est ainsi qu'elle étira un sourire en douce, narquois, imaginant les besognes d'enfer qu'elle collerait à son nouveau sous-fifre. Elle en jubilait d'avance. Et puis même si l'Archiduchesse n'acceptait pas, Yap utiliserait de son grade pour faire subir au Serpent les pires maux. Et à Rose aussi, pour la peine. Quelques secondes de latence traversa son cerveau. Elle revoyait la scène, le nombre de baffe accumulée depuis son arrivée en Anjou, se disant qu'elle aurait fait fortune si elle avait demandé ne serait-ce que 2 écus pour chaque baffe reçue en compensation. Nan parce qu'elle était une sacrée tête à claque, la brune. Elle retourna son attention vers leur future protégée manucurée.

-Dis, on a l'droit de trancher des doigts gratos à des gens qui nous font chier ? même s'ils sont pas français ? Nan parce que y a sacrément de cons dans les parages, depuis la guerre. On dirait l'attraction d'l'année. Tout l'monde ramène sa fraise, c'est dingue ! D'ailleurs, devriez faire payer la participation à la guerre, hein. Moi j'dis ça j'dis rien. Mais j'le dis quand même. Quinoaaaa !

[...]

-C'est comme ça qu'on va s'appeler. QUI-NOA. Ca fait hyper élite comme truc, hein ? Bon.

Elle renifla, observant le décor ; elle adressa un clin d'oeil à leur nouveau collège bossu qui avait l'air effectivement d'être bien traité, si on en croyait la petite bedaine qui menaçait de faire sauter les boutons de sa chemise. Les chouquettes gratos au goûter, ça. Yap espérait juste que rentrer au service d'une personnalité n'allait pas les rendre bossu et aveugle, ou réduire leur temps de vie. Pour cela, il fallait graisser la patte de leur employeur.

- N'empêche qu'on a l'air sur la même longueur d'onde. C'est bien. Moi aussi j'veux po mourir, ça doit faire mal... Alors, si on peut allonger not' vie en s'associant, j'suis partante. En plus, on correspond pile poil à la description ! C'est po un signe ça hein ? UN MESSAGE DU DESTIN ?!
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