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Secrétaire Royale vs brigande. Monde légal vs monde illégal. Principes vs apparences ?

[RP] Tel est pris qui croyait prendre.

Samsa
    "Promenons-nous dans les bois,
    Pendant que le loup n'y est pas.
    Si le loup y était,
    Il nous mangerait."
    (comptine française)



Elle l'avait promis à la reine d'Allemagne quand elle l'avait rencontré à Joinville : elle viendrait la voir un jour, en Allemagne. Elle s'était décidée maintenant, et, maintenant revenue du sud, elle faisait route vers l'Est, traversant les paysages encore désolés de la guerre et des sièges en Champagne. Que de bêtises et de déshonneur pour la France. Comme si se battre jusqu'au dernier était une preuve d'honneur et d'intelligence, et comme d'habitude, on ne l'avait pas écouté quand elle avait prédit le raid angevin dans le dos. On ne l'écoutait jamais de toute façon, seules Zelha, Rabi et Hersent avaient su faire preuve d'écoute, d'humilité et d'intelligence. Mais Zelha était morte, Rabi était reine d'Allemagne, et Hersent n'avait pas assez de pouvoir en tant que GARF, et voilà comment Samsa, telle une presque Cassandre, prédisait sans jamais être ni écoutée ni crue. Elle en finissait par laisser tomber la France, par ne plus essayer de tendre un filet salvateur. Voilà, elle s'en irait en Allemagne quelques temps, ça lui ferait du bien. Elle ne supportait plus personne de très haut-placé de toute façon.

Quel comble pour une Secrétaire Royale.

Elle flatta l'encolure de sa monture quand ils entrèrent en Empire. Elle ne montait pas Guerroyant cette fois, son grand et courageux destrier bai qu'elle utilisait durant ses charges à la guerre, car elle avait dû le laisser à un soigneur pour des soucis de vers. Celui-ci était gris, robuste, mais plus craintif que son Guerroyant. Souvent, Samsa avait dû le reprendre parce qu'un lapin traversait la voie en détalant. Au moins, elle serait certaine qu'elle ne combattrait pas contre son gré avec lui. C'était son truc, se battre contre tout et n'importe quoi, et ça se voyait.
Rustique, Samsa n'était pas vraiment grande, ni qualifiable de petite. Elle avait une silhouette charpentée qui renfermait une force difficilement visible et jugeable, surprenant souvent ses adversaires par la puissance qu'elle pouvait déployer pour une femme de son gabarit. Vêtue de gris et de noir, seules ses braies étaient blanches, et il était hors de question pour elle de les changer au profit d'une couleur plus harmonieuse; elle y tenait plus qu'à n'importe quoi, seul souvenir matériel de sa vie à Chinon, et donc de l'époque de Zyg. Sous ses braies, dissimulées, elle portait des grèves, fait qui n'était pas pour les cuissots sur ses cuisses. Toujours une cotte de maille l'habillait sous sa chemise, presque aussi inséparable que l'épée à sa hanche gauche. Un bouclier était fixé à son épaule gauche par une lanière de cuir en bandoulière, et des gantelets, de cuir en dessous et de métal au-dessus, protégeaient sans cesse ses mains. La barbute était accrochée à la selle, réduisant trop son champ de vision latéral pour être portée à cheval durant un voyage. Ses petits yeux sombres aux étincelles métalliques éparses pouvaient ainsi former leurs mouvements vifs sur son environnement. Un léger coup de tête vint écarter une mèche de son visage martial qui savait cependant s'animer de tout sentiment. Ses cheveux, quant à eux, étaient entre le roux ou le brun, et elle se demandait encore si elle était rousse ou brune. Les deux, sans doute.

Lentement, le soleil déclinait, posant sur le ciel des reflets roses et orangés qui s'accrochaient aux arbres de la forêt d'en face. Samsa tira un instant sur les rênes pour arrêter son cheval et s'appuya sur son encolure pour prendre le temps de savourer cette vision.
Vivre, elle avait su. Mourir, elle ne savait pas, mais tenter, elle savait. Revivre, elle apprenait, et ça passait entre autre par ce sourire qui nait sur ses lèvres, serein. C'était déjà beaucoup quand on savait toutes les épreuves, tous les états, qu'elle avait traversé Elle prenait la beauté de la nature comme un cadeau qui lui était fait, un signe qui lui était adressé, de la part de Zyg.
Elle enserra les flancs de sa monture de ses talons pour lui intimer l'ordre de repartir, vers la forêt. A l'instant où la plaine fut derrière, où la forêt fut le nouvel environnement, la Cerbère raccourcit ses rênes, son épaule protégée se releva légèrement et ses muscles se parèrent à toute éventualité, donnant la sensation extérieure qu'elle se ramassait sur elle-même.

Quel meilleur endroit pour se prendre une coquille sur la tête ?

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Shawie
Il y a peu, elle avait prit sur le coin de la tronche, une armée Bourguignonne. En fait, c'était il y a deux jours et actuellement, elle se retrouvait seule au milieu de nul part, se dirigeant lentement vers la frontière de l'Empire. Les Royalos' avaient toujours cette tendance à se sentir forts face à un homme seul mais souvent esseulés quand ils étaient attaqués par des armées. Comme quoi, la notion de sécurité et de puissance est relatif à l'ennemi. En somme, elle se fichait royalement de se retrouver seule, le seul truc qui la foutait en rogne, c'était qu'on lui avait cassé son jouet, son truc à elle, objet de collection qui n'était autre que son hachoir dérobé plusieurs semaines auparavant non sans fierté. Pour compléter la parure, elle c'était offert le bouclier assortis. En moins de deux minutes toute était partis en éclat, cela témoigné de la force de l'affrontement. Elle s'auto-étonnée chaque fois d'en ressortir vivante.

Elle avait posée son barda autour d'un petit feu d'infortune et c'était fait les premiers soins. Oh n'allez pas imaginer quelque chose de très réfléchis, elle c'était simplement saucissonnée le ventre entre deux linges relativement propre à ces yeux, nettoyé le visage de sueur mélangée au sang, et recoiffée. Douleur contrôlée, apparence check aussi.

Plutôt élancée, elle se retrouvait à grimacer -et penchée sur l'avant- légèrement à chaque pas trop appuyé. Les cheveux étaient toujours aussi noirs que le charbon. Elle n'avait pas lâché sa chemise de soie si difficile à trouver, ni même ces toutes nouvelles bottes. Elle se retrouvait sans arme réelle et la faim au ventre. Une nuit de plus dehors pensa t'elle.

Un peu plus loin, la foret devenait plus dense et plus sombre. Cette forêt, elle l'a connaissait parfaitement bien, c'était celle quasiment à la frontière entre le Royaume et l'Empire. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle les avait arpentés, connaissant le moindre recoin de chaque centimètre carré -elle exagère un peu là. Bref, elle crevait la dalle. Et quand on a faim dans une foret, la nuit presque là et sans arme, fallait jouer de l'imagination. Aussi, elle se décida d'affronter un arbre aux grandes branches pour aller chourer la progéniture poinct né d'un volatile déjà en train de pleurer la perte de son presque enfant. Vous l'aurez compris : la chasse à l’œuf.

Les dents serrées et après un effort surhumain, elle se retrouva allongée sur la branche, disons à 3, 4 mètres maximum. Une danse originale pour aller tendre le bras bien trop court, vers le nid douillet. Le doigt effleuré simplement la coquille, l'odeur de la bouffe la faisait baver et un drôle de bruit sous elle la déconcentra. Un coup d’œil dessous : un cheval, une femme -armée- un juron lâché. Elle constata amèrement que la femme en dessous était plutôt bien équipée et ça lui pris aux tripes. Pourquoi elle et pas moi pensa t'elle desuite. Elle tenta de calmer sa respiration et de se faire aussi discrète que possible. Elle donna un petit coup de rein pour s'asseoir. C'en était trop pour la branche ; assez pour lui faire entendre le craquement sous son poids, assez pour se rendre compte qu'elle allait se ramasser l'estomac dans les talons.



Brrrrrrrrrrr brrrrrrrrrrrrrrr boummmmmmmmmm !


Ça, c'est le bruit de la branche qui casse avec une Espagnole dessus et qui se retrouve à très probablement écrasée une militaire sous son cul. Avec un peu de chance, elle n'était pas Bourguignonne.
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Samsa
    "Thierry le chasseur est comme tous les chasseurs,
    Il est con... tent d'aller chasser.
    Il aime les fleurs, connait la forêt par coeur,
    Il est con... centré sur son gibier."
    (Les Wriggles - Poupine et Thierry)



Attentive à son environnement, Samsa guette les buissons et les arbres qui bordent le chemin. Elle sait que les brigands aiment tendre des cordes traîtres pour faire chuter hommes et chevaux. Il est plus facile de voler quand l'adversaire est à terre, c'est quand même la base.
Un craquement survient soudainement, et la monture tente de s'emballer. Samsa se crispe sur les rênes, empêche l'encolure de se déployer et son cheval de détaller. Bien mal lui en faut, car, pour une fois, il aurait mieux valu. Ses petits yeux sombres ont cherché sur le bas-côté des brigands surgissant, ses oreilles ont guetté le moindre bruit venant de derrière elle, mais avant qu'elle n'ait eu le temps de comprendre qu'il aurait pu s'agir d'un simple cerf ou sanglier, une masse s'écrase sur elle, fait ployer ses épaules et son dos. La Cerbère, déséquilibrée, ne peut plus tenir sa monture plus affolée encore, et chute lourdement pendant que l'équidé se cabre et enfuit au triple galop sans demander son reste. La barbute roule au sol et la Bordelaise, étalée comme une crêpe sur le ventre, tousse pour reprendre son souffle coupé. Dans un éclair de lucidité, elle redresse à quatre pattes pour se relever, trouver ce qui vient de manquer de l’assommer, voire de lui briser chaque vertèbre. Sa tête lui tourne un peu, elle vacille vaguement mais se remet lentement. Elle n'a pas remis les deux pieds par terre qu'elle se retrouve nez au sol, un genou sur le dos.


-Héééé pardi ! J'vous conseille de me relâcher tout de suite pardi ! Sitôt que je serai debout té, le roi vous fera étriper vif té, et c'est sans compter ce que je vous ferai subir de pire pardi !

Évoquer le roi suffisait en général à calmer les foules, à créer des opportunités, des occasions, à se sortir des mauvais pas. Parfois, le malotru était si lâche qu'il préférait ne même pas risquer torture et mort. Après tout, Samsa ne mentait pas, elle était Secrétaire Royale. Elle savait tout ce qui se passait dans le Royaume, elle avait le pouvoir d'usurper le sceau du roi si l'envie lui en prenait, elle était une ombre plus marquée que les autres, la première.
La tête se tourne pour apercevoir son agresseur. La joue mord la poussière, le visage est déformé par la haine et la rage. Mieux vaut que la demoiselle tienne bien la Cerbère, parce que si elle se libère, c'est une mort longue et douloureuse qui l'attend. Impétueuse, impulsive, téméraire, assurément belliqueuse, surtout orgueilleuse, une simple remarque un peu osée pouvait déclencher les foudres bordelaises, alors un poids qui manque de la rendre infirme, qui ne s'excuse pas et s'acharne à la contrôler...


-Vous voulez mon argent, c'est ça pardi ?! Z'êtes aussi con qu'vos pieds pardi, il a filé avec mon ch'val té !
Et puis putain mais j'sais pas pardi, faites quelque chose, maigrissez té ! J'ai cru m'être pris une limousine sur la tête té ! Et lâchez-moi pardi, savez pas qui j'suis pardi, j'suis capable de vous bouffer !


Un méchant coup de mâchoire vole, se referme bruyamment sur l'air, mais la Cerbère continue de se débattre violemment. Il faudrait que son agresseuse soit endurante et bornée si elle voulait garder Samsa.
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Shawie
Tel un ange, elle descendit de la branche avec toute la grâce qu'on peut lui connaître. Elle survola le monde un instant, un presque pouvoir de puissance à stagner au dessus de tout. Elle aurait presque eu le temps de faire une galipette et de retomber sur ces pattes sans rien de casser. Tout le monde aurait applaudit, elle aurait salué et serait célèbre. La, pour le moment, elle avait atterri comme une merde de pigeon sur le crâne d'un passant.

Oh, elle laissa tout son poids lui servir de ralentisseur naturel. Mais finalement, elle eu vachement moins mal qu'on pourrait le penser. Une femme fut son matelas.

Et puis à l'entendre brailler, c'est qu'elle ne devait pas être contente ... Pas du tout même, des menaces qui plus est !! LEspagnole -toujours aussi confortablement installée- se mit à ricaner de la situation pour laisser sortir un rire franc et rare.



Ma petite dame, poinct la peine de brailler au Roy ... Ici, tu es en terre de l'Empire alors je crois que le roi né pourra qué dalle pour toi. Même que je té conseil de pas trop gueuler hein, on sait jamais, tu pourrais attirer des voleurs. Et comme t'as apparement rien d'important sur toi, ça serait balot qu'ils té foutent a poil pour en avoir pour leur argent.

Voila voila ...



Elle ne pouvait plus s'empêcher de rigoler. Et plus elle rigolait, plus ces marques de blessures se rouvraient mais tant pis, c'était tellement bon. Un fantasme venait de se réaliser : s'assoir sur les principes même du Roy ! Bon elle profitait légèrement de la situation en appuyant de sa main non blessée sur là tronche de sa victime pour lui faire bouffer la poussière.

Elle ne pu réprimer un autre rire moqueur quand elle essaya de l'a mordre ! Sauvage ! C'est que, ça pouvait lui plaire ! Il existe une défense simple c'est d'attaquer quand on s'y attend le moins. Bah là en l'occurrence, elle se retrouvait avec une femme sous son cul sans avoir rien demandé. Une royalo en plus ... En terre ennemie ... Peut être qu'elle valait des écus cette petite dame la.



Si tu restes peinarde et que tu réponds à mes questions, jé té laisse té relèver et basta. Et interdis de mordre sans permission ma belle. Tu dois être assez intelligente pour comprendre que c'est moi qui est le dessus la.

T'es qui ?

Qu'est ce qu'une royalo fou sur les terres de l'empire seule ?

Et tu vas où ?



Elle glissa une main dans les poches de la femme, juste au cas où qu'elle est deux trois babioles sur elle. A coup sur que si la saucissonnée s'énervée pour de bon, elle pouvait la faire valser mais bon, elle tenta quand même. Puis son attention fut retenu par l'épée à la taille.
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Samsa
    "Ah si tu pouvais fermer ta gueule,
    Ça nous f'rait des vacances.
    Ah si tu pouvais fermer ta gueule,
    Ça f'rait du bien à la France !"
    (Patrick Sébastien - Ta gueule)



Samsa a passé la frontière française, soit. Elle est donc en Empire, soit. Mais cette malotrue ignore-t-elle donc le traité qu'elle risque de foutre en l'air ?! S'en prendre à la Secrétaire Royale, celle-là même qui avait négocié la paix avec la reine d'Allemagne, qui avait réussi à faire retarder l'attaque de Reims d'un jour, qui avait fait cesser l'aide artésienne... Architecte de la paix, on s'en prenait à elle, qui avait tout construit ! Enfin, il fallait sans doute pardonner -excuser- cette dame si décidée à rester installée; son accent espagnol la trahissait. Comment diantre aurait-elle pu être au courant de quoi que ce soit ? Samsa aurait pu être agréable et lui expliquer gentiment l'incident diplomatique qu'elle était en train de créer, et lui dire de rentrer chez elle se faire cuire des tapas, mais ce n'est pas le genre de la Cerbère pour qui la colère agit comme l'alcool sur d'autres.
D'un oeil mauvais, elle lorgne sa "cavalière" puisqu'elle est à présent réduit à une simple monture façon tapis. Son cou lutte contre la main qui lui maintient la tête au sol, Samsa commence à bouillir et dans sa tête, cette insolente est déjà morte, déchiquetée par ses dents. Dans sa tête, elle brise sur son genou les os de la brune, jusqu'à ce qu'il n'en reste que des petits bouts difformes.


-Des voleurs pardi ? Parce que toi, t'es d'la garde épiscopale p'tetre té.

"Prends-moi pour une quiche té, j'te dirai rien."
La Cerbère grogne et gronde. Soudain, plus rien. Juste un silence et son visage interloqué, sûrement profondément choqué. On lui pose un interrogatoire ! Un interrogatoire ! A ELLE ! La coupe déborde et la Cerbère crache et jure, comme elle le fait si bien quand sa colère devient haine. C'était, il fallait le dire, un spectacle dont on se souvenait souvent de part l'inventivité parfois gigantesque de Samsa.


-RUSTRE CATIN PARDI ! J'suis Secrétaire Royale pardi, t'sais pas à qui tu t'en prends espèce de molle du cul ! BÂTARDE DE TRUIE TÉ ! T'vas déclencher un incident diplomatique que tu vas te bouffer les doigts jusqu'à l'épaule pardi ! DOUBLE incident diplomatique pardi, j'suis une amie de la reine d'Allemagne, sombre courge pardi ! Catalane de m... MAIS JE T'EMMERDE PARDI !

C'est qu'elle lui fait les poches en plus ! Certes, rien d'intéressant, rien tout court même, mais Samsa explose. Rustique, peu élancée, sa robustesse était toute affichée, contrairement à la puissance qu'elle pouvait déployer. Son dos déséquilibre, ses jambes et ses bras se mobilisent brusquement et la Bordelaise envoie son adversaire promener. Chacune son tour le nez dans la poussière. "Goûte, c'est bon !"
Samsa se relève et, contre toute attente, suivant une logique qu'elle seule peut comprendre, elle ne se jette pas de rage sur la demoiselle, et se contente de s'épousseter, provocante. Ce qui se passe plus précisément dans sa tête, c'est qu'elle veut un combat à la loyal. Son orgueil est, dit-on, ce qui la perdra. Mais ce qui la perd actuellement, c'est la nonchalance et l'ignorance dont elle fait preuve, à ne pas s'occuper plus que ça de la brigande qui a dû, depuis, se remettre sur pieds, prête à la plaquer à la saxonne.
Nouvelle équipe de soule : le XV de Tapas.

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Shawie
Et pourquoi pas Papale ! Jé te guiderai si tu veux. T'as l'air paumée pârce qué si t'avais le moindre bon sens, et bah tu saurai qué je suis pas molle du cul tronché dé cake de suce bou*les de royalo. Allez basta amigo. Tu pourras narrer à tes amis comment une belle nénette t'es tombée sur la tronche - autour d"une bière. Ça boit pas de thé la bas.


Et l'Espagnole repartit à rire et profitait tellement de la situation qu'elle ne se rendit même pas compte que son "étalon" était en train de se débattre dessous. Secrétaire Royale ... c'était quoi ça ? Genre une dame qui apporte les pigeons et puis qui passe sous le bureau si besoin ? Reine blablabla, Allemagne blabla, elle l'emmerde c'est normal. D'ailleurs, elle n'avait pas eu le plaisir de voir sa tronche de son l'étalon, peut être qu'elle l'autorisée à se faire foutre. M'enfin, c'était une autre histoire.

Elle valsa et se retrouva les quatre fer en l'air, un peu plus loin que prévu. Elle grogna et se releva aussitôt de peur de se faire attaquer en traître. Elle se remit sur ces pieds et la regarda faire un petit peu perturbée. Dans le doute, elle attaqua verbalement :



Genre, Secrétaire Royale ... t'as l'air vachément fière de porter ce titre .... t'apportes les pigeons et puis tu passe sous le bureau si besoin ... ?

VRAIMENT ?



Bon bah c'était dit au moins. Pendant qu'elle se remit en place, Shaw' en fit de même et puis commença à prendre les devants en se barrant. Bah oui quoi, elle n'allait pas attendre dix ans que Madame se refait une beauté. Elle s'en foutait, elle savait pertinemment qu'à quelques kilomètres se trouvait une ferme, donc un âne, un mulet ou avec un peu de chance, un cheval. Après lui avoir mis quelques mètres dans la tronche, elle relança de nouveau :


Non mais VRAIMENT ?


C'est surtout qu'elle, le combat loyal, elle ne savait pas faire du tout. Déjà, elle n'avait pas d'épée, c'était ballot quand même pour faire un combat à la loyale. Et puis aussi, elle prenait en compte son état physique : poignée cassé et blessure non refermée au niveau du ventre. C'était vite vu. Si le pittbull avait envie de mordre, elle le ferrait dans le vent.


Ah au fait, jé t'emmerde aussi ! Abrutis
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Samsa
    "Tu peux lever les bras vers le ciel
    Courage : fuyons !
    Personne viendra pour te sauver
    Courage : fuyons !
    Appelle les renforts, appelle à l'aide
    Courage : fuyons !
    Tout c'qu'on veut, nous, c'est se sauver
    Courage : fuyons !"
    (Médine & Orelsan - Courage fuyons)



Samsa pose sur la brigande un air parfaitement supérieur et méprisant. Elle ne savait même pas ce qu'était une Secrétaire Royale. Pitoyable. La Cerbère ramasse sa barbute qui a roulé au sol et l'attache à sa ceinture grâce à un ingénieux mais très simple système de trou et de crochet, inventé par la forgeronne qu'elle était.
Elle se redresse soudainement à la fin de la phrase de la Brune, type "attends, tu viens de dire quoi là ?". Non seulement Samsa ne touchait plus aux hommes depuis des années, mais en plus elle avait une antipathie marquée pour l'actuel roi de France. Alors passer sous le bureau, c'était une insulte double que la Cerbère ne laisserait pas passer. La demoiselle devait s'en douter car déjà, elle reculait, comme dans une fuite anticipée.
Samsa ne répond pas. Samsa ne se bat jamais verbalement. Samsa dégaine l'épée et avance méchamment vers la brigande. Si celle-ci se fait attraper, c'en est fini de sa vie.


-Reviens ici pardi, lâche té ! Pleutre pardi !

La Bordelaise allait laisser passer, et reprendre sa route, laissant la brigande avec sa lâcheté, mais un détail la retint. Un détail aussi léger que "je t'emmerde" et "abrutie" dans la même phrase. Là, la course poursuite valait la peine d'être menée, et la Cerbère s'élance, tous crocs dehors et épée brandie. Il fallait se méfier de ses charges car, même si elle faisait maintenant bien plus souvent partie de la cavalerie que de l'infanterie, elle savait faire. Pire, elle adorait ça.
Armure vs blessure au ventre. Retard vs avance. Rage vs fuite. Épée vs rien.
Elles finissent malgré tout par parvenir à une ferme près de laquelle se trouve un pré où broute trois chevaux blancs. Au moins il y en aura assez pour deux, mais Samsa n'est pas décidée à lui courir après jusqu'au bout du monde. Elle veut juste l'attraper. Et l'étriper.


-TU NE T'ÉCHAPPERAS PAS PARDI ! JE T'AURAIS TÉ, RACLURE PARDI ! BRIGANDE !

Sans doute ses cris effraient-ils et attirent-ils, car les chevaux s'arrêtent de brouter pour se retirer au plus loin du pré, et la porte de la bâtisse s'ouvre. Samsa ne regarde pas ce qui en sort, focalisée sur sa proie qu'elle pourfendrait sur le champ si seulement son épée était à portée. Un homme rentre soudainement dans la poursuivie pour la renverser, l'arrêter dans sa course, et Samsa s'apprête à jubiler. S'apprête, car une masse la déséquilibre soudainement et la Cerbère chute avant de rouler dans l'herbe. C'est la journée, c'est fichu. Elle va pour se relever, égorger la brigande, mais une pointe de lance est braquée sur sa gorge. Ca calme dirons-nous. Mais juste un instant chez Samsa qui, déjà en rage précédemment, l'est encore plus maintenant qu'on l'empêche d'attraper sa proie, qui n'a de toute façon guère eu plus de chance un peu plus loin. La Bordelaise détaille les hommes qui les encerclent. Elle reconnait les gardes impériaux à leur armure et à leurs couleurs. La robe des chevaux fait sens également. Bonne nouvelle, ils vont pouvoir enfermer cette insolente !

-Brigande pardi ! dénonce-t-elle en pointant la malhonnête du doigt.

Petit détail simplement : ici, ce n'est pas vraiment un terrain neutre, et la Secrétaire Royale est une personne qui pourrait dire des choses fascinantes sous la torture.

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Shawie
Tout est allé si vite qu'elle c'était retrouvée en moins de deux en train de se barrer sans se retourner. Nul besoin de toute façon, elle pouvait entendre beugler la femme derrière elle mais surtout, elle l'entendait avancer comme si la ferraille sur elle la trahissait. Shaw' se trouvait devant, lorsqu'elle sauta un buisson pour arriver sur une prairie, la prairie qu'elle avait dans le coin de sa tête pour chourer un animal et galoper bien loin. Cette course folle fut marquée par des grimaces et une respiration saccadée. Elle eut juste le temps de se retourner et de lui balancer un doigt d'honneur fièrement levé qu'elle fut la spectatrice d'une scène jouissive : le dog royal venait de se faire plaquer ! Et dix seconde plus tard, il en fit de même pour elle. Elle se retrouva avec de la paille dans la bouche.

Des garde impériaux. Merde. C'est qu'elle était connue de ce côté la du Royaume aussi. A moitié essoufflée, elle lança :



Elle vient nous envahir !


Dénonça t'elle aussitôt qu'elle fut dénoncée. Elle se releva, les mains relevées, montrant ainsi qu'elle n'était poinct armée et qu'en revanche l'autre, l'était. Il fallait absolument noyer le poisson et éviter de se faire repérer. Elle pointa de la tête la folle alliée et regarda un garde en lui lançant :


Cette femme est la Secrétaire du Roy d'à côté. Vous savez, un des duchés que vous avez soumis presque à l'esclavage l'autre fois ! Jé vous la livre sans attendre. Elle complotait à la frontière avec d'autre pour venir attaquer l'Empire. Jé le sais, je l'ai entendu dire qu'une armée Royale en terre dé notre bon Empereur lui passerait l'envie de venir piller d'autre duché.

Jé vous l'offre, prenez cette bête féroce et mettez lui la muselière, elle mord !



Le subterfuge dura quand même quelques minutes .... puis un blanc ... puis les gardes se mirent à parler entre eux. Elle n'était pas dupe et se félicita quand même de son histoire. A sa grande surprise, les gardes mirent aux fers la Royalo, et la privèrent de son épée. L'Espagnole cacha un sourire largement trahit par le rictus dessinait malgré elle sur sa tronche. Elle s’apprêta à reprendre sa route, même qu'elle eut l’audace de faire quelques pas vers la foret. Mais quand vient même, la rançon de la gloire, ou la chance d'être "mondialement" connue, qu'on l'attrapa par le bras pour lui glisser les fers à elle aussi.

Enfoirés !

Elle ne pipa mot à voix haute et se retrouva -à côté du dog royal- derrière les chevaux des Impériaux. Solidement attachées par une corde sur la selle d'un cheval chacune, elle n'avait pas besoin de dessin pour savoir ce qui allait se passer : courir derrière eux jusqu'aux geôles. Un coup d’œil vers vers Samsa :



Tu vas pas faire long feu comme ça.

Ou peut être que ça té ferrait les pieds de connaître l'autre côté de la barrière et être traitée comme une bouse. On va traverser tous les villages saucissonnées derrière eux et si tu té casses la gueule, t'es morte. Tout lé monde pourra contempler la prisonnière Royale. Enfin, si ton joli minois arrive intacte jusqu'à leur base.



Elle s'empressa de commencer à tenter de se détacher mais c'était mal embringué le truc.
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Samsa
    "Il faut tuer ces bêtes,
    D'une balle dans la tête,
    Moi les vermines,
    Je les extermine.
    Tous des sauvages, des sauvages !"*
    (Pocahontas - Des sauvages)



Gardes Impériaux, brigandes, qu'importe, Samsa commençait à s'agiter aux paroles de l'autre tarée. Une comploteuse, elle ?! Et puis encore, une angevine ? Mais quelle enfoirée ! Pendant que les hommes écoutent la brune, la Cerbère écarte les lances en se relevant, prête à relever l'épée pour aller l'abattre sur le crâne sur la sombre courge. Aussitôt les gardes arrêtent son élan meurtrier et s'y mettent à deux pour la maintenir sous contrôle et la désarmer. Les fers lui tombent dessus alors qu'elle gueule, avec sa voix de capitaine des batailles, sans pour autant se calmer.

-Elle MENT pardi ! J'allais voir la Reine d'Allemagne, Rabi de Granezia pardi ! Lâchez-moi té, je fais partie du corps royal français pardi ! Vous faites une grave erreur té ! ... Mais ! HÉ ! Elle se tire pardi ! MAIS ATTRAPEZ-LA PARDI ! Elle a voulu me brigander en m'cassant la colonne comme un os de poulet pardi ! C'EST CA L'EMPIRE PARDI ?! BANDE DE BARBARES ILLETTRÉS ! CANNIBALES PARDI !

Un effort de voix et des allusions qui payent, puisque la brigande finit dans le même état, face à une Secrétaire Royale hilare. Elle savait qu'elle s'en sortirait, elle; elle connaissait trop de monde, partout, elle était Secrétaire Royale. L'autre, qu'est-ce qu'elle avait pour elle ? Rien du tout. Elle était, pour Samsa, de ces vermines qu'on écrase de la botte, qu'on fait vivre en prison pour l'éternité, qu'importe les conditions.
En attendant, attachée derrière la croupe d'un cheval, la Cerbère est condamnée à avancer comme une malotrue. Heureusement pour elle, deux consolations sont là : son épée n'a pas été laissée dans l'herbe comme un vulgaire bout de ferraille, et l'autre est dans la même galère. Presque. Disons plutôt, dans la même situation immédiate. Un regard noir se pose sur l'espagnole quand elle lui parle, et la réponse vient immédiatement, cinglante.


-Je suis Secrétaire Royale, tu crois quoi toi pardi ? Je serai traitée selon ma fonction et ce que je représente pardi, mais toi té, t'iras bien pourrir dans la bouse té.
D'ailleurs vu ton état aussi pitoyable que ta personne pardi, c'est toi qui risque d'arriver en morceau pardi.


Aussitôt, la jambe de la Cerbère se tend pour faire trébucher la brigande, s'assurant de se relever assez une fois le pied accroché pour être certaine que l'équilibre est définitivement foutu, ruinant par là-même les efforts de l'espagnole pour se détacher.
Un ricanement bordelais s'élève en contemplant le spectacle divertissant et particulièrement amusant aux yeux sombres mais brillants de sournoiserie de Samsa.


-Merci quand même pour le compliment du joli minois pardi.
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Shawie
Elle chuta lourdement sur le sol. Rouspétant au début de l'attaque sournoise, grimaçant ensuite et essayant de cacher cette douleur définitivement présente lorsque le garde la fit voler plus tôt dans la soirée. A genoux, elle se releva foudroyant du regard le Dog et eut envie de lui cracher à la tronche. Elle n'en fit rien et continua de remuer ces poignets -du moins le seul valide- pour se défaire de ce cordage avant qu'ils ne décident de partir au galop.

C'était possible qu'elle arrive en morceau mais elle se jura de l’entraîner dans sa chute, ne soyons pas égoïste dans ces situations. Elle savait exactement quoi faire pour se sortir de ce merdier mais c'est vrai, elle lui accorda qu'en tant que Secrétaire, elle avait un avantage non négligeable.



Qu'est ce que tu crois sérieux ? Qu'ils vont t’honorer d'une cellule spéciale "personne importante" ? S'ils avaient écouté ce que tu avais dis, ils t'auraient déjà laissé partir. Ça sé trouve, ça cause même pas notre langue ces bestiaux là. Tu vas finir dans une cellule aussi pourrie qué la mienne. T'es aussi foutue qué moi. Mais j'ai quand même un avantage. Tout ton bordel est partit avec ton cheval, j'ai toujours mes affaires.


Dans le genre mélodramatique, elle savait faire. Mais il fallait la faire réagir et réfléchir sous la pression. Elle la pression, elle la buvait alors pour la maîtriser ... Oh bien sur, ils pourraient lui causer, elle ferra l'abrutis mais ça la rendrait malade que la Cerbère s'en sorte et pas elle.


T'es pas dans ton Royaume ici et jé crois que t'as une très mauvaise idée de cé qui t'attend mais par chance, moi jé sais ce qui t'attend. On va terminer attachées, interrogées dans une langue qu'on ne maîtrise pas, faudra avouer un truc qu'on ignore ! Te feront boire jusqu'à que ta panse éclate, t'écarteront jusqu'à ce que tes membres se déchirent doucement, te drogueront pour que tu oublis qui tu es, et te casseront les doigts de pied pour pas qué tu te barre !


Par "ces affaires", elle entendait bien sortir quelques poignées d'écus et payer gracieusement ces gaillards et se barrer , qui sait, une bise envoyé à son amie du soir. Quoi qu'en y pensant, ils seraient capable de lui prendre ces écus de la foutre quand même dans un fossé. Elle oublia donc cette idée lumineuse aussi vite qu'elle fut arriver à son esprit. Elle la regarda puis regarda les hommes en train de monter sur leur monture et eut un petit coup au cœur.

Ces dents approchèrent des cordes solidement attachés pour tenter de les ronger. Oh, elle devait paraître folle mais elle ferrait tout pour ne pas se retrouver dans un cachot. C'était bien trop sombre et humide. Les chevaux se mirent en route, les poignets furent tirés vivement vers l'avant et elle manqua de se ramasser une seconde fois. L'allure était encore gérable et la nuit était définitivement tombée. Les chevaux commencèrent à prendre de l’allure et c'était juste le commencement. Et puis en y pensant, elle se souvenu justement qu'elle avait ces affaires, elle ! Idiote pensa t'elle. Alors que les chevaux maintenaient une allure élevée, elle essaya de chope sa chemise mais en vain.

Et la colère lui grimpa au nez, un pic de moutarde.

C'était sa faute si elle se retrouvait là. Elle se retourna vers elle, lui montra sa chemise, enfin elle essaya car le mime ressemblait plus à une tête qui tombe involontairement.



Tu sers vraiment à rien PARDI ! Celui là, il était gratuit !

Abrutis, put*ain mais abrutis ! J'ai un couteau dans ma poche intérieure, t'as pigé, un couteau ! Laisses toi tomber par terre, ils vont s’arrêter juste pour toi, t'es trop importante !


Sha' dévia sa course pour essayer de foutre un coup d'épaule à sa codétenue. A plusieurs reprises même puis elle enchaîna par des coups dans les pieds. Avec un peu de chance, elle se casserait la tronche et les chevaux seraient obligés de stopper.
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Samsa
    "Retrouve-moi,
    Rue des Étoiles.
    La deuxième après Jupiter,
    Je connais un endroit pas mal."*
    (Grégoire - Rue des Étoiles)



Le ricanement se poursuit mais pas la sournoiserie. Aucun pied ne vient empêcher la brigande de se relever, aucun croc en jambe ne la déséquilibre de nouveau. Sournoise, narquoise, Samsa n'était cependant jamais méchante. Méchante, c'était une étape qu'elle sautait pour arriver directement à sanguinaire et meurtrière. Elle n'avait jamais le temps d'être méchante.
Un sourire en coin est posé sur ses lèvres, l'air supérieur et narquois clairement affiché pendant que l'autre lui cause. C'eeeeest ça ! Zéro avantage oui. Samsa n'avait besoin que de deux choses dans sa vie : sa cotte de maille, et son épée. Certes elle n'avait plus la dernière, mais elle avait toujours la première. Sans compter le bouclier protégeant son épaule gauche, la barbute à sa ceinture, et ses gantelets à ses mains. L'argent, les papiers... LES PAPIERS ! Bordel. Bon, hé bien elle serait au chômage technique quelques temps.


-J'ai besoin de rien d'plus que ce que j'ai sur moi pardi, et je suis loin d'être foutue pardi, encore moins autant que toi té.
Quant à la torture pardi, c'pas pour les gens comme moi pardi. Faut que je te rappelle qui je suis et à qui je suis rattachée pardi ?


La Cerbère baragouinait quelques mots d'allemands, du genre "bonjour, merci et au revoir". Tout ce qui ne servirait pas à grand-chose s'ils ne parlent effectivement pas français, ou anglais, ou espagnol, même italien, tout sauf l'allemand.
Samsa la regarde tenter de se ronger les liens comme un castor et roule des yeux. L'air tranquille, la Bordelaise se met en route en même temps que les chevaux, adoptant leur allure sans encore trop peiner. Quoiqu'elle ne tiendra pas cinquante lieues comme ça.
Soudain, l'autre l'interpelle par un pardi tonitruant. Pas de quoi vexer la Cerbère qui a l'habitude de ce genre remarque, mais qui tourne quand même la tête vers la brigande, l'air blasé. Jusqu'à ce qu'elle l'insulte. Elle gueule, et après elle se plaint !


-BIN VAS-Y PARDI, CRIE-LE PLUS FORT TÉ !
Bien sûr ouais pardi, j'vais tomber et tu vas t'barrer par... Héééé !


La Cerbère se mange l'épaule de sa voisine, rattrape son équilibre à temps et tente d'esquiver les pieds maintenant la surprise passée. C'est sans compter qu'elle est plus lourde, particulièrement peu souple, et que les chevaux accélèrent. Samsa trébuche et se fait trainer, ses tentatives de se relever restant vaines. Son dos souffre et dans une grimace de douleur et d'efforts, elle parvient à se mettre sur le côté et à maintenir la position.

-Espèce d'abrutie pardi ! Tu crois qu'ils vont pas te rattraper avec leurs chevaux et ton piteux état pardi ? Tu crois que tu vas aller loin après avoir agressé une Secrétaire Royale pardi ? Une fois que j'aurais parlé pardi, ta tronche sera la plus recherchée d'Empire et de France té !

Les cavaliers s'arrêtent et la Cerbère se remet droite comme elle peut en grimaçant. S'il y avait des os à faire craquer, des muscles à détendre, c'est fait. Le temps que les gardes arrivent, et avant qu'ils ne soient sur elle bien qu'ils gueulent déjà des choses peu engageantes, du style "ta gueule", Samsa termine son discours.

-Si tu m'libères aussi pardi, j'te fait passer les barrages pardi. Et on reste là pardi. Mais si tu refuses, même Alexandrie te cachera pas pardi, j'te retrouverai, moi ou une armée quelconque pardi, mais sois-sûre que JE serai ta bourreau pardi, telle que t'en as jamais vu d'semblables té !
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Shawie
Le fracas de de son acolyte au sol l'empêche de l'entendre ou du moins, c'est ce qu'elle essaye de lui faire croire. Évidement qu'elle allait se barrer et la laisser là, c'était tout écrit déjà. Pourquoi se casserait elle la tronche pour sauver une femme qui ne rêve que de la foutre dans un trou pour qu'elle crève le bec ouvert ? Secrétaire Royale par là, Secrétaire Royale par ci, trop importante blabla bourreaute, blabla ... pataclop pataclop les chevaux ralentissent pour finir par s'arrêter. Fort heureusement sinon elle aurait gratifier son adversaire d'une magnifique et magistrale chute.

Les mots de la Cerbère raisonnèrent jusqu'à son oreille. L'Espagnole en profite pour se plier en deux de douleur, le poignet définitivement partit en lambeau et sa plaie ventrale commençait à s'ouvrir tout autant que les cuisses d'un catin face à un ballotin d'or. Grimaces, gémissements, reprise du souffle et de conscience. Le "ta gueule" du cavalier la fait revenir au monde et en profite pour choper son couteau bien planqué jusque la. Oh, un petit truc plus pour piquer les olives que pour égorger un goret, mais ça ferrait sans doute l'affaire. Il suffisait juste d'affaiblir les ficelles et elle pourra s'en dégager.

C'est d'une voix saccadée et sure d'elle qu'elle lâcha entre deux attaques de ficelle à la lame d'olive :



J'ai aucun intérêt à té faire libérer. Tes menaces n'ont aucun intérêt car jamais tu né me retrouveras. Si t'as rien à craindre des Impériaux, j'vois pas pourquoi tu veux té barrer avec moi. Tu me ralentirais et tu serais capable dé nous faire repérer avec tout ton attirail.

De esperanza vive el hombre !*



Une corde vient à lâcher pour son plus grand bonheur et elle réussi à se libérer le poignet meurtrit puis le seconde mais elle resta en position pour ne pas attirer l'attention. Elle regarda la Cébère puis les hommes puis de nouveaux le Dog Royal et enfin les gardes qui se parlaient déjà entre eux. Quelques bribes de conversation mais surtout de mot arrivèrent à son oreille déjà bien tendue. Non pas qu'elle est une formation en allemand approfondis mais à force de trainer dans les cellules, on finit par avoir des notions. Par exemple le "töten" qui arriva à ces oreilles ne présagé rien de bon pour aucune des deux. Et le Dog avait raison, elle n'irait pas bien loin dans cet état ni de nuit ni avec la garde Impériale au cul.


Utile ou pas, tu mérites pas de crever comme une galeuse. T'es importante après tout et ton Roy serait bien triste de plus avoir ces gâteries.


Elle se rapprocha d'elle en même temps que l'un des deux regarda derrière. Elle le gratifia d'un sourire et fit mine d'aider la Cerbère à se relever. Ça avait eu l’avantage de le faire regarder droit devant de nouveau. Elle s'activa maintenant à la libérer, par des petits coups de couteau sur la ficelle usée et enfin arriver au résultat escompté. Et de lui tenir le bras.


Bouges pas. Laisses les reprendre leur chevaux et d'ici quelques foulées dé cheval, faudra se barrer sans qu'ils s'en aperçoivent. Disons ... hum ... à la cabane la bas, on sé fait la malle mais mé la faire pas à l'envers surtout.


Et le galop reprenait de plus belle. Et dire que dans le temps, elle tenait des kilomètres avant de se ramasser au sol. C'était l'bon vieux temps toussa. Ils repartirent tous ensemble, droit devant, la dite cabane.




L’espoir fait vivre*

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Samsa
    "Mais pourquoi s'en faire ?
    Demain nos guerres
    Voleront en l'air;
    Six pieds sous terre."
    (Mozart l'Opéra Rock - Six pieds sous terre)



Évidemment que la brigande n'a aucune raison de libérer la Cerbère qui, une fois libre, lui sauterait probablement à la gorge. Littéralement. Aucune raison ou presque, car les menaces de Samsa sont très sérieuses, et la brune ignore bien ses exploits en la matière. La vengeance pouvait tenir Samsa des années durant, des années où elle ne faisait que pister et gêner sa proie, jusqu'à ce qu'elle puisse l'ouvrir en deux, puisse-t-elle être au bout du monde. La Cerbère l'avait déjà fait une fois, pourquoi pas d'autres fois encore ?
Elle répondrait bien que ce n'est pas elle qui parle le plus et clame haut et fort qu'elle a un couteau, et que son attirail aurait au moins l'avantage de servir en combat, mais la pointe de métal d'un garde près de son cou ne l'encourage guère. Les gardes la relèvent, avec l'aide de la brigande qui détruit ses liens.

Ils remontent et, contre toute attente, la Cerbère ne bouge pas. Elle ne bronche même pas à la main de sa voisine sur son bras pour la retenir. Les yeux sombres brillent d'étincelles métalliques. Si elle avait été chien, sans doute aurait-elle été en position d'arrêt, attentive. Entre ses crocs, sans quitter les gardes du regard meurtrier, elle susurre d'ailleurs.


-J'crains rien d'eux pardi, mais j'ai autre chose à foutre qu'à leur faire apprendre le français té.
Et puis fais gaffe à pas douter d'mes mots pardi.


Samsa était de ces gens plus solides que la roche quand il s'agissait de principes et de valeurs. L'amitié et l'amour n'avaient aucune prise sur elle si la personne en face d'elle ne les partageait pas. Elle avait quitté Vawen à cause de son manque d’honnêteté le jour où elle s'en était aperçu, après des années de vie commune. Les gens n'étaient pas aussi importants que ce pour quoi elle vivait. Chaque mot de la Cerbère valait le coup d'être entendu, les bons comme les mauvais, car on était certain qu'elle tiendrait parole, dusse arriver des années plus tard. Douter de Samsa, ça pouvait la faire passer par tous les états, autant haineux que déprimés.

Les chevaux s'éloignent de nouveau, au trot d'abord puis au galop. La Cerbère, attentive et ramassée sur elle-même se détend soudainement vers le bord du chemin pour gagner la cabane indiquée plus tôt. Sans épée au poing et avec un fourreau malheureusement vide, elle cavale. Un instant elle ralentit pour vérifier la position de la brigande, s'assurer que ce n'est pas elle qui la lui fait à l'envers, s'assurer aussi, un peu, qu'elle suit.

Elle était Cerbère.

Une fois à la cabane, elle n'attend pas la moindre parole ni le moindre geste de sa comparse d'un jour et enfonce la porte d'un franc coup d'épaule gauche, protégée par le bouclier sanglé, afin de surprendre d'éventuels ennemis. La porte claque contre le mur, mais c'est vide. Samsa se tourne vers la brune.


-Je suppose qu'elle est habitée pardi, ou qu'au moins elle sert à des gens té. J'propose de monter un plan et de ne pas s'attarder ici pardi, les gardes finiront bien par s'apercevoir qu'on est plus là et quand ils feront demi-tour pour nous chercher, ils passeront par là té.

Samsa referme la porte et s'y adosse afin d'être un bon obstacle au cas où on chercherait à entrer. Elle était, quand un danger rôdait, un véritable chien de garde, au sens propre. Elle n'était même plus Secrétaire Royale, elle n'était plus qu'une guerrière, attentive à tout. Une Cerbère qui ne laissait rien lui échapper.
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Shawie
Elle avait suivi, non sans mal, mais elle avait suivit. Ça la répugnait de devoir s'allier à la Royalo, non pas pour ces convictions divergentes des siennes mais plutôt le fait de devoir s'allier à quelqu'un pour pouvoir s'en sortir. Elle eut juste à franchir la porte en suivant la Cerbère et n'en attend pas moins pour parcourir la petite bâtisse des yeux. Elle fit ces courses : bouts de pains embarqués dans sa sacoche. Comme un réflexe naturel oubliant totalement qui l'accompagnait.


Evidemment que c'est habité. C'est petit mais ça ressemble à une réserve paysanne. La ferme doit pas être très loin et j'espère qu'il n'a pas de clébard pour venir nous rogner les mollets. Un plan ? ....


Jamais elle ne faisait de plan, préférant cent fois l'improvisation puisque, de toute façon, le plan A ne marchait jamais. Ne jamais prévoir ces gestes ni mêmes ces envies, ça lui permettait de pouvoir anticiper et de ne pas se retrouver piéger dans cette logique de plan pourtant si utile ... des fois. Elle fit mine de réfléchir, faisant quelques pas forcés dans la cahute. La porte ou la seule et unique fenêtre se trouvant certainement bien trop haute. Même pour elle qui était souvent bien plus grande que les autres femmes, en levant les bras, elle n'y atteignait pas. Sauf si elle faisait la technique de la planche, mais dans son état, c'était comme demander à un catin de fermer les cuisses, impossible.


Lé plan, c'est pas compliqué, faut qu'on sé casse d'ici. C'était juste pour que tu récupères ton souffle pour mieux repartir ensuite. J'espère qué dormir à la belle étoile té fait pas peur parce que c'est bien partit pour la. Ils vont revenir et jé suis même certaine qu'ils sont déjà en train de nous chercher. Sont cons mais quand même.


Oh, le bruit des chevaux ne se fit pas attendre plus que ça pour les deux femmes. Un bruit bruyant et menaçant pour finalement se taire Encore plus flippant d'ailleurs que d'entendre quelque chose. Elle se rapprocha de la porte, et posa son oreille dessus ... rien, plus rien. Comme si la nuit avait gagné la partie.


Tu crois qu'ils se sont barrés ? ....


Elle toussota puis encore et encore une fois. Un truc lui titillait la gorge. Et recula, attrapant la Cerbère par le bras pour la sortir de la porte avec violence. De la fumée sortait de dessous. On était en train de les enfumer, comme des lapins dans un clapier où les chiens attendent dehors tranquillement. Qui dit fumée dit feu surement. Elle mit sa chemise sur sa bouche et le plan passa du A au Z.


Faut prendre la fenêtre, pas lé choix ! Ils nous enfument comme du gibier !


Joignant la parole aux actes, elle chercha quelque chose pour grimper dessus et se faire la malle par la fenêtre presque aussi grande qu'un trou de souris. Mais que dalle dans la réserve sauf de la paille, du pain et des étagère.


T'es plus pétite que moi alors je vais te faire l'échelle et tu vas grimper pour passer la fenêtre et puis une fois en haut, tu m'aideras. Té barres pas sans moi sinon jé te balance aux Impériaux pour qu'ils te ramènent avec moi.


Elle se précipita sous la fenêtre, position d'un petit chien, en boule et bien campées sur ces jambes. Ca lui faisait un petit tabouret quoi, juste assez pour qu'elle s'y hisse.
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Samsa
    " 'Cause you had a bad day,
    You're taking one down,
    You sing a sad song just to turn it around,
    You say you don't know,
    You tell me don't lie,
    You work at a smile and you go for a ride."*
    (Daniel Powter - Bad day)



La question n'était pas de savoir quoi faire mais COMMENT le faire pardi. Du reste, il m'semble plutôt que c'est toi qui a du mal à courir pardi, accuse Samsa en la pointant du doigt.

Elle allait rajouter qu'en bonne guerrière et voyageuse, elle dormait plus souvent dehors que dedans, mais les bruits qui se font entendre l'interrompent. La Cerbère tend chaque muscle de son corps, s'arc-boute contre la porte, prête à encaisser un possible coup qui aurait pour but de l'enfoncer. Rien ne vient. Sa comparse s'approche pour écouter et Samsa tourne la tête afin de guetter sa réaction. Est-ce qu'ils sont partis ? C'est aussi la question qu'elle se pose. La Cerbère est tant attentive qu'elle ne sent pas la fumée avant que la brigande ne commence à tousser. Aussitôt, elle remonte son col sur son nez et plisse les yeux qui s'humidifient, picotent.
D'accord, se barrer, c'était quand même un super plan. Samsa prend appui sur elle une fois qu'elle est prête et daigne enfin lui répondre, avant de briser la vitre de son poing gantelé de cuir en dessous, et de métal au-dessus.


-J't'ai déjà dit de pas douter d'ma parole pardi !

Samsa dégage les bouts de verre restant sur le bord de la fenêtre afin de pouvoir s'agripper sans que le cuir ne se déchire sous les bords coupants, et ses doigts aussi par la même occasion. Les bras habitués à manier l'épée et à porter le bouclier la hissent sans mal, et les yeux sombres scrutent l'extérieur rapidement. Il y a, un peu plus bas, le toit d'une remise, ce qui est plutôt pas mal pour aider ensuite la brigande. Mais en contre-bas de ce toit, au sol, il y a un soldat, à l'origine là pour garder la fenêtre, mais dont la surveillance est absente car il est en conversation animée avec un vieil homme plus courbé que droit, apparemment mécontent qu'on incendie ainsi sa maison.

-Bouge pas pardi.

La Cerbère s'extirpe au dehors et retombe sur le toit de la remise avec le plus de discrétion permise par sa position de sortie. Entre les crépitements qui commencent à se faire entendre et le vieux qui braille, tout passe inaperçu. Plus d'épée. Elle n'a plus d'épée, bordel, ni couteau ni rien. Samsa prend son élan et saute derière le garde un peu plus bas. Un gantelet vient lui écraser la bouche pendant que l'autre bras lui enserre la gorge avec violence, maintenant ainsi jusqu'à ce que l'homme cesse de se débattre et devienne aussi moue qu'une limace que la Cerbère abandonne par terre, récupérant juste l'épée qu'elle glisse dans son fourreau. Tout de suite, elle se sent mieux. Le vieil homme, apparemment cénile, continue de brailler que c'est sa maison, que c'est malhonnête de l'incendier et qu'il en référera aux gardes impériaux, jusqu'à l'Empereur s'il le faut.
La Cerbère le laisse continuer de baratiner; ça l'arrange bien car les autres gardes, sans doute présents autour de la cabane, ne doivent se douter de rien. Elle prend son élan pour remonter sur le toit, s'aide des appuis que lui procure la porte pour se hisser, mais c'est moins facile quand on a pas de brigande-tabouret. Enfin perchée, elle se presse vers la fenêtre brisée, seule échappatoire de la brune qui doit commencer à craindre de finir grillée comme un poulet.


-Maintenant tu peux t'bouger pardi ! La voie est libre té !

La Cerbère tend la main, la rend la plus accessible possible. Ses muscles se contractent, prêts à l'aider à s'extraire de la cabane qui commence sérieusement à être rongée par les flammes.



*=Parce que tu as eu une mauvaise journée,
Tu as pris un coup bas,
Tu chantes une chanson triste juste pour tourner en rond,
Tu dis que tu ne sais pas,
Tu me dis de ne pas mentir,
Tu essaies de sourire et tu pars pour un tour.

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