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[RP] Mariage de Wallerand et Christabella, à Mont-de-Marsan

Alex__
Alexandre avait a peine eu le temps de décharger les malles que les blondes quittaient la demeure.

Il se lança à leur suite, restant derrière elles, sans se faire voir, ne souhaitant pas les intérrompre au causer un quelconque gêne.

Il se plaça ensuite sous le parvis de l'église, essorant comme il pouvait ses vêtements, imbibés d' eau. Il sentait ses paupières s' alourdir n' ayant, avec les voyages pas dormi depuis un certain temps de manière suffisante.

Il s'assit sur le sol, posa son épée sur ses genoux et posa sa tête contre la pierre humide, et au vu des quelques gardes qui patrouillaient par ici, s' autorisa une petite sieste, esperant sans trop y croire que ces festivités lui apporteraient quelque repos.

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--Martin.c.v

    [Sur le parvis de l'église]

Baigné, habillé, Martin avait été rapide à se préparer. Sans doute parce qu'il était un homme, trente minutes à peine lui suffisait. Après, on sait tous que les filles mettent plusieurs heures à endosser ne serait-ce qu'une robe.

Devant l'église, sous la pluie battante toujours autant, le jeune blondin prenait son temps, se fichant complètement d'être trempé jusqu'au os sous sa cape. Les gouttes dégoulinaient sur son visage, dans ses cheveux et il restait impassible. Mains dans les poches de son mantel et tête rentré dans ses épaules, il s'arrêta sous le porche où un homme aux traits fins se reposait assis contre le mur, son épée sur ses genoux.
Le jeune Castel Vilar l'observait silencieusement, il observait cet homme qu'il voyait enfin de prêt et qu'il savait être le garde du corps de sa très chère sœur. Fronçant les sourcils et le dévisageant sans gêne, il s'adressa à lui sur un ton peu amical.

Tu es le garde de Kenny, affirma-t-il. Où as-tu fais tes armes?

Ses yeux bleus se posèrent sur l'épée puis ses bras et épaules frêles cacher sous sa couche de vêtement. S'était à se demander si son arme n'était pas un peu trop lourde pour lui.

Relève-toi, somma-t-il. Tu crois que c'est un lieu pour dormir?

Sans prévenir, d'un coup sans réfléchir non plus, le blond attrapa de ses deux mains le col d'Alexandre pour qu'il décolle plus vite son fessier du sol et le plaqua violemment contre le mur de pierre de l'édifice. De sa force d'homme entraîner aux armes et aux combats, il maintint quelques instants le garde ainsi alors que son visage menaçant se trouvait à quelques centimètres de celui du brun.

Ma sœur a été mise en danger par ta faute lors de votre voyage... Par ton incompétence, souffla-t-il entre ses dents. Que cela ne se reproduise jamais plus.

Ses yeux devenus électriques le foudroyèrent. Puis il finit par reprendre son calme, recula d'un pas en le lâchant en même temps. Tout en lui défroissant sa tenue au niveau des épaules, il ajouta sur le ton de l'indifférence.

Tu as compris?

Sa main sur l'épaule d'Alexandre aurait put paraître amicale de loin... seulement pour mettre du poids à ses paroles, il serrait avec force cette épaule qui semblait frêle.
Depuis la mort de son père, le jeune Castel Vilar avait tout fait pour devenir un homme. Ayant apprit à manier épée et arc auprès du maître d'arme de la famille, il faut avouer qu'en six ans il savait maintenant se battre et avait acquit la force nécessaire pour protéger ceux qu'il aimait. Alors ayant sut pour l'embauche du garde de sa sœur suite aux événements en Béarn... il se devait de le tester pour savoir ce qu'il avait dans le ventre et juger s'il était digne de protéger Kenny.

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Alex__
Des les yeux d' Alexandre s' ouvrèrent légèrement lorsque des bruits de pas se firent entendre.
Quand le jeune homme s'avança vers lui, les yeux annonçant les ennuis, Alexandre releva la tête, observant de haut en bas le garçon.

Il s'obtempéra aux ordres, se doutant que ça devait être un noble, il fut a peine surpris quand il comprit que c'était le frère de Kenny.

Un léger sourire poli, sur les lèvres, il ignora absolument ce qui lui était dit.

Alexandre attendit que la fureur quitte l' ennuyeux avant de lui dire ses premiers mots.

Sire il n'est pas bon pour vous de rester ainsi mouillé, vous devriez aller à l' intérieur, y trouver de quoi vous sécher. Il ne serait pas bon que vos vêtements s'abîment avant le mariage.

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--Bravy_chanoine
Bravy s'avança vers l'inconnu et lui dit:

Venez, entrez vous mettre à l'abri.
Vous allez être trempé.
Nous allons attendre les mariés et leurs invités à l'intérieur
Goddefroysilly



Ca y'est, on pouvait le dire, après les fiançailles qui m'avaient donné de la suite dans les idées, c'était maintenant l'heure pour le couple Gascon de concrétiser cette promesse. Même si je ne les connaissais pas encore pleinement, je voyais en ces deux personnes l'avenir d'un couple durable de par leur attitude, et la complémentarité que j'avais su observer chez eux en leur compagnie. Inutile donc de dire que je me réjouissais d'être présent en ce jour pour assister à la cérémonie. Et puis même si je n'avais pas eu envie, je crois bien que ma si douce et si charmante épouse m'aurait bâillonné pour m'emmener de gré ou de force sur les bancs de la cathédrale Gasconne.

Bon, l'avantage était également notre retour la veille sur les terres Gasconnes, à Brassenx. Retrouver tous les conforts de la vie de châtelains, et non de voyageurs (ça aussi faudrait le rappeler à madame l'épouse) et une chambre en plus, sa chambre, on l'oubliait trop souvent le bonheur que cela représentait de l'user à sa guise dans la plus libre intimité. Fallait être honnête, ce n'était pas dans les auberges que l'on mettait en route un -ou plusieurs- héritier beau et fort.
Et c'est en connaissance de cela, que vous imaginerez parfaitement la mine ravie et décontractée de Goddefroy en arrivant devant l'église, dans sa tenue préparée la veille par Alvira en compagnie de Lilye, pour rejoindre cocotte, nous ayant abandonné déjà quelques heures plus tôt. En la retrouvant, j'affichais une allure fière qui devait sans doute se ressentir dans ma démarche, pour venir déposer un baiser sur ses lippes, passant mon bras autour de sa taille pour retrouver son contact perdu quelques heures plus tôt.


Vous voilà donc, je présume que j'ai réussi à nous mener jusqu'au bon endroit.
Sachez au passage ma chère, que je regrette de ne pas avoir eu l'occasion de vous voir si bien préparée ce matin. Je ne vous dis pas pour quoi, vous risqueriez d'être outrée pour le mariage.


Elle choquée, surement tiens!
Kenny.castel.vilar
    [QG improvisé dans la Sacristie, puis l'église]

Après une séance de torture avec sa coiffeuse de mère, Kenny eut bien l'impression qu'à la fin toute sa tignasse blonde allait être arraché de sa tête. Heureusement, cela prit fin et c'est ainsi qu'elle finit par lui faire une natte pour maîtriser tous ses frisottis dû à la pluie.
Lorsqu'Alvira prit la suite pour venger Kenny en coiffant sa blondeur, cette dernière en profita pour finir de se préparer tout en gardant une oreille tendu à leur conversation.
Un sourire moqueur s'afficha sur son visage juvénile alors qu'elle conclut sa natte avec une pince à fleur à son oreille et endossa sa robe du jour qu'elle avait fait confectionné par l'atelier des Doigts d'Or avec qui elle eut un gros différent malheureusement.
Bien entendu, le bleu étant sa couleur favorite, sa robe devait forcément être dans cette teintes.




Une fois prête, elle se pencha donc vers les deux femmes qui chuchotait. La jeune blondine, bien que plus vraiment aussi naïve que quand elle était gamine, leur chuchota à son tour:

Vous savez, j'ai quatorze ans. Je ne crois plus aux petites filles naissant dans les fleurs et aux petits garçons dans les choux.

Elle leur tira la langue en riant sous cape puis se redressa avant d'aider sa tante à serrer le corset de la mariée. Corset qui se faisait... petit bizarrement.

On t'avait dis de garder la ligne et de ne pas t’empiffrer des gâteaux de Béatrix avant le mariage! T'aurais put te retenir, grommela-t-elle alors que sa mère perdit son souffle à force que les deux s'acharnèrent à serrer les lacets.

Alvira eut alors une grande idée, repriser la robe au niveau des hanches. L'opération ne dura pas plus de quelques minutes et Bella put enfin rentrer dans son corset. Contente de la beauté de sa chère mère, la mini blonde la serra dans ses bras et lui souhaita d'être heureuse avec Wallerand.


Je vais voir si Martin est arrivé. A totara!*

Sur ces mots, Kenny quitta la sacristie, se signa en arrivant face à l'autel et traversa la nef toute guillerette pour rejoindre le parvis. Elle salua le prêtre de cérémonie, la dame déjà présente et l'époux de sa tante ainsi qu'à Lilye, puis son regard bleuté se posa sur son frère trempé de la tête au pied tenant Alex par l'épaule.
Le silence s'imposa quelques instant alors qu'elle essayait de comprendre la situation avant de finir par ouvrir la bouche.


Vous faites quoi? Martin, pourquoi tu ne t'es pas couvert? T'es beau comme ça maintenant...

Froncement de sourcils de la part de la jeunette qui sentait la tension entre les deux hommes. Prenant la main de son frère dans la sienne, elle l’incita à la suivre.

Alex, entrez à l'intérieur, vous y serez mieux que sous la pluie. Et toi viens avec moi, nous devons nous mettre au premier rang.

* A tout à l'heure!

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--Martin.c.v

    Toujours sur le parvis


La pluie battait les murs de l’église, la lumière grise donnait a la scène un air mélancolique.
Mes cheveux continuaient de gouter, mes vêtements neuf étaient eux aussi imbibé d’eau et la seule chose a laquelle je pensais était de détruire ce visage suffisant face a moi.
Le ton employé par le garde de ma très précieuse sœur ne me plaisait pas. Il ne montrait aucune gène a se prélasser, a avoir risqué la vie de Kenny et ça me mettait dans une colère noir. Une colère que j’avais du mal à garder pour moi. Tout ce que je me répétais c’était « non pas ici, pas maintenant… » Oui, il me fallait garder mon calme. Il le fallait et j’inspirais longuement en soupesant le pour et le contre de fracasser sa frimousse fine. Si tel acte était réalisé, Kenny n’aurait plus de garde et n’importe qui pourrait de nouveau l’enlever, ce qui était bien entendu inenvisageable il en allait de soit. Si je ne le faisais pas, je pourrai toujours le faire plus tard.

C’est sur cette pensée qui me réjouissait d’avantage que ma délicieuse jumelle venait d’arriver. Sa voix douce, me fit desserrer ma mâchoire douloureuse tellement elle était contractée ainsi que quitter du regard Alexandre comme si il n’était rien. Lui offrant un fin sourire, je ne puis que lui obéir et avancer vers les rangs. Oubliant Alexandre, oubliant l’incident tout en me disant qu’il avait compris qu’on ne jouait pas avec la vie d’une Castel Vilar.


    Kenny, tu es ravissante aujourd’hui.

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Wallerand
Resté seul, le Beauharnais avait pris le temps de penser, tournant et retournant machinalement entre ses doigts le feuillet sur lequel il avait jeté un projet de voeux qui ne le satisfaisait pas. Puis, relisant la lettre de son ancienne compagne, reçue la veille, il jeta un oeil au dehors. Faute de Soleil, il serait dans son coeur... C’était exactement ça. Vu les cordes qui avaient l’air décidées à s’abattre sur la ville, il n’y aurait sans doute que cette lumière-là pour éclairer la journée. Repliant la lettre et se promettant d’y répondre si Sashah ne venait pas, Wallerand se laissa tomber sur son lit. Et, entrelaçant ses doigts sous son menton, il pensa.

A sa future épouse, d’abord. A une femme qui se remariait et qui savait à peu près à quoi s’attendre. Lui, il voyait un grand saut dans l’inconnu. Ce n’était pas terrifiant, au fond. C’était une sorte de certitude tranquille. Mais pour elle ? Il savait très bien qu’elle l’aimait, elle le lui avait prouvé chaque jour, mais... Il restait toujours la possibilité que de nouvelles noces ne la rebutent, qu’elle réalise au dernier moment que ce n’était pas ce qu’elle voulait. Comme elle avait reculé devant l’autel même avant de dire oui à un défunt von Wittelsbach. C’était une crainte irrationnelle qui le prenait là. Il le savait. Mais comme un cauchemar qui traverse une nuit, comme l’obscurité voilant les ailes d’un cygne, elle refaisait parfois surface.

A son frère, ensuite. Acrisius acceptait mal la perspective du mariage de son aîné, Wallerand en était bien conscient. Un sourire étira ses lèvres à la pensée que quelques années plus tôt, le cadet aurait sans doute apprécié de le voir se ranger ainsi, au lieu de lui infliger des soirées d'attente aux portes d'établissements peu fréquentables pour un homme destiné à l'Eglise... Le souvenir proche des noces d'Alvira lui faisaient redouter un nouvel éclat de sa part, même si, au final, il y avait bien peu de chance qu'il veuille déclencher une véritable brouille.

A la famille de sa future épouse, enfin. De coeur, sa famille était celle de son défunt époux. Alvira était restée sa tante, Riwenn son beau-père. Ses enfants adoptifs étaient ceux de son défunt époux. Et si Kenny avait accepté sa présence aux côtés de sa mère adoptive, Wallerand doutait que Martin ait les mêmes bonnes dispositions à son égard. L'adolescent et lui ne s'étaient guère croisés, mais le souvenir de Salvelinus acceptant tout juste de lui prêter sa mère, avec ses yeux d'enfant, avait laissé une impression de possessivité. Et si Martin était dans cette idée... Ca promettait des moments sympathiques.

Il n'avait pas fait attention au bruit de sa porte qui s'ouvrait pour laisser passer Jehan. Le garçon, trempé comme une soupe mais son indéfectible sourire aux lèvres, dut s'avancer pratiquement jusqu'au paravent qui masquait le lit du Beauharnais pour attirer son attention, par un simple :


Sire ?
Wallerand.


C’était un soupir, né d’un long jeu à la Chancellerie entre le futur commis de la mairie de Mont-de-Marsan, qui faisait alors ses armes auprès des diplomates, et celui qui était à l’époque Chancelier. Le regard sombre, interrogatif, se releva vers le page, l'incitant à poursuivre :

Votre cousin s’apprête, je pense qu’il sera très à l’heure. Mais vous devriez y aller, au moins pour saluer vos invités avant le début de l’office.
Oui. On y va. Tu resteras ?
Si vous voulez.
Comme toi, tu veux. Je ne te l'impose pas.


Le trajet de l'appartement de la rue des Pendus jusqu'à l'église était court, bien connu, et se passa sans plus de paroles échangées. Tranquillement, malgré la pluie - le Beauharnais avait pris, naturellement, le temps de s'enrouler dans une longue cape qui, il l'espérait, le protégerait suffisamment pour rallier l'église sans dommage -, ils parcoururent le chemin martelé de gouttelettes. Mariage pluvieux, mariage heureux ! La simplicité rustique du proverbe ramena le sourire sur ses traits. Ce n’étaient pas de petites précipitations qui allaient ruiner sa journée ! Surtout cette journée-là.

Heureusement, la pluie semblait avoir eu à coeur de l’épargner. Aussi, trempé à l’extérieur mais préservé sous le manteau, le Beauharnais put passer le porche de l’église. Ils avaient voulu un mariage simple, sans foule, et il semblait bien que leur souhait serait exaucé. Avisant le garde du corps de Kenny un peu à l'écart, à l’entrée de l’église, le Beauharnais mit d’abord le cap sur lui pour lui glisser :


Bonjour, Alex. Vous pouvez vous sentir libre pour la journée, ou rester si le coeur vous en dit. Dans ce cas, n’hésitez pas à passer chez Adalarde de ma part. Elle tient une auberge face à la salle de doléances et aura sans doute de quoi vous sécher et vous emmitoufler. Ce n’est pas bien loin, vous aurez le temps de revenir avant le début de la cérémonie si vous voulez.

Et sur ces mots, avec une petite tape amicale en haut du bras, il se laissa pour pénétrer dans l’église. Avec un sourire, Wallerand salua les personnes déjà présentes d’un sourire, d’une bise parfois, mais rien de plus. Bizarrement, tout bavard qu’il était, à cet instant-là, il se découvrait taiseux. Alors ce fut en silence qu’il salua la petite chasseuse de hérissons, la marraine-suzeraine préférée (vous me direz, il n’y en avait qu’une, mais ce n’était pas une raison pour ne pas le souligner) et son probablement patientissime époux, puis Ysoir.

Parvenu au premier rang, où il avait avisé la silhouette de Kenny et celle de Martin, il tira de sa poche un petit pochon de velours bleu nuit. Le tissu crissait doucement sous la main, révélant au toucher la présence d'un petit morceau de parchemin et une autre chose, plus petite et plus dure. Le tendant à la fille adoptive de Bella, avec un sourire sans doute un peu gêné à l’attention de Martin, il murmura :


Bonjour... Kenny, je suis désolé de te déranger, mais est-ce que tu pourrais apporter ça à ta mère ? Je n'ai pas encore eu le temps de lui donner, et je ne sais pas où elle se cach... Prépare.

Ceci étant dit, le futur marié - en fait, c'était définitivement étrange, et ça lui nouait quelque peu la gorge - se débarrassa de la cape humidifiée par son trajet, rajustant au passage la vêture confectionnée par Valeryane en un temps record (à croire qu'elle se doutait que, fidèle à sa manie d'être en retard, elle avait senti que la commande était assez urgente). Pour une fois, il était à l'heure. Parfaitement à l'heure. En avance, même... Si bien qu'avisant une personne qu'il ne connaissait pas et qui ne pouvait être que l'officiant, Wallerand le rejoignit et prononça, sur une légère inclinaison du buste :

Mon Frère ? Wallerand. Enchanté de vous rencontrer.

Et au fond des prunelles sombres, tranquilles pour qui n'y regarderait pas de trop près, il y avait la flopée de questions qui désormais assaillait le fiancé. Comment cela allait-il se passer ? Où était-il censé se mettre ? Que dire et quand ? Et surtout, où était donc Bella ?
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--Bravy_chanoine
Bonjour Sire

Vous êtes le futur, n'est ce pas??

Christabella
Bien planquées dans la sacristie, elles n’avaient aucune idée du drame entre Martin et Alex, le garde du corps de Kenny. Toujours aux aguets, un demi sourire sur les lèvres, la jeune Kenny n’avait presque pas perdu une miette de l’échange entre sa mère et Alvira. Elle n’était plus si jeune et moins naïve, même si elles l’oubliaient. Une fois prête, Kenny prit sa mère dans ses bras, heureuse pour elle.
Puis sa jeune filha et sa tante avaient fini de se préparer et étaient parties en direction de la nef, rejoignant les invités dont Goddefroy, laissant la jeune mariée terminer ses préparatifs, et réfléchir à ses vœux. Il n’y avait pas encore trop de monde, jaugea-t-elle dans l’embrasure de la porte, elle entendait les murmures des présents qui se saluaient. La porte refermée, elle soupira. Bon sang, que cela lui avait paru simple avec Milou ! Elle était si naïve à l’époque. Maintenant, elle savait ce que c’était de perdre ce à quoi elle tenait le plus. Cela avait été comme perdre son bras droit, comme si on lui avait arraché son cœur. Elle avait besoin de ce temps pour réfléchir à ce qu’elle allait dire. Elle n’avait même pas de miroir pour vérifier sa mise, et fit confiance à Alvira pour la coiffure. Lentement, elle y ajouta un diadème décoré de diamants et de rubis, ainsi qu’un collier assorti. C’est en pleine réflexion qu’elle se souvint de la deuxième lettre qu’Imoen lui avait donnée ce matin-là. Se posant d’une fesse sur un prie-dieu mis au rebut, elle commença la lecture de la longue missive. Elle ne reconnaissait pas l’écriture et observa la signature. Gerei, l’ami de Wallerand et amant de Sashah de Castelcerf.


Citation:



Chère Dame


(j'ai choisi ce prédicat volontairement simple car ne vous connaissant pas je ne voulais ni être trop familier- je ne voudrais pas que mon ami Wallerand ait déjà des doutes sur notre relation naissante- ni non plus trop guindé.

J’imagine en effet que s’il vous a choisi c’est que vous avez plusieurs cordes à votre arc. (avec j’espère une pour l’attacher et une autre pour le pendre si besoin s’en faisait sentir).

Vous devez avoir une multitude de titres tous plus beaux et plus nobles les uns que les autres mais j'ai voulu faire simple et modeste. Neutre quoi, histoire de vous montrer que je peux avoir une réputation d'atrabilaire bavard (chose non démontrée) sans être envahissant ou irrespectueux. Bref, être juste et poli.

D'ailleurs, veuillez m'excusez (encore une preuve de ma politesse) cette introduction un peu longue, mais l'on n'est jamais assez précis avec les titres et comme c'est la première fois que je vous écris, je ne voudrais vous faire mauvaise impression. Ce serait quand même, convenez-en, dommage de partir sur de mauvaises bases).

A propos de mauvaises bases, vous m'annoncez donc votre mariage avec ce vieil ami qu'est Wallerand.

Avez vous bien réfléchi ? N'êtes vous pas aveuglée par quelques chimères ?

Je ne remets nullement en doute les qualités de mari que pourrait avoir mon ami (qualités que je n'ai pas testées, n'ayant jamais été marié avec lui, ni avec personne d'ailleurs). Je pense plutôt à cet engagement inconsidéré qu'est le mariage d'une manière générale.

J'ai toujours eu une position vis à vis du mariage qui oscille entre le dubitatif au carrément hostile.

Ce sacrement, à mon goût plus dangereux qu'une extrême onction, est la mort même de l’individu au profit de cette chose informe qu'on nomme couple.

Vous allez vous dire "mais quel est cet homme qui vient critiquer le mariage alors même que je l'invite au mien" ?

Ce à quoi je serais dans l'obligation de ne rien répondre et laisser le silence me donner tort.

Oui, je ne peux que m'incliner devant votre choix, aussi fou soit-il.

Wallerand avec qui j'ai eu l'occasion de partager pas mal d'épreuves (mais aucune aussi effrayante que celle dans laquelle vous vous engagez tout les deux) m'a montré qu'il savait tête froide et pieds chauds garder. Je pense donc que durant la terrible épreuve qui vous attend, il saura atténuer vos souffrances communes.

Je vous remercie donc pour votre invitation à laquelle je ne pourrai hélas pas assister.


Je suis sur le chemin du retour mais présentement, l'expression sur chemin du retour prend une tournure particulière.

Je me suis en effet rendu compte que je tournais en rond. Le chemin du retour est devenu un éternel retour sur mes propres pas. Épreuve, j'en suis sûr, qui m'est infligée par le tout puissant et à laquelle je me soumets (en râlant un peu quand même, mais qu'est-ce au fond ce que je vis à côté de ce qui vous attend!).

Je vous souhaite donc un mariage le moins pire possible et une vie commune supportable.

Avec mes sentiments les plus sincères.


Gerei


Au fil de la lecture, elle hésitait entre froncement de sourcils et rire. Voilà un homme qui ne croyait pas en la vertu du mariage ! Enfin, il connaissait bien Wallerand. Bella était au courant de ses frasques passées – elle avait eu droit au récit par le menu par Adalarde et Guilhem -, une jeunesse dissolue. Comme Milandor d’ailleurs, qui avait bien profité de son adolescence aux amours tumultueuses. Avant qu’il ne s’apercevoive que celle qui lui convenait était juste sous son nez, en la personne de sa meilleure amie. Qui devait prononcer des vœux, déjà à l’époque. Comme l’histoire se répète... Là où Bella passe, les coureurs trépassent !

Elle pensa à sa propre expérience du mariage, somme toute bien réduite puisqu’il était décédé si vite, à peine quelques semaines après les noces. Un goût de trop peu, songea-t-elle. Avait-elle souvenir que son mariage fut déplaisant ? Non, au contraire, et puis Milandor était un bourreau de travail, et elle aussi. Ils ne se marchaient pas sur les pieds. Pas de jalousie, pas de disputes. Pourquoi parler de souffrance ? Elle savait que le mariage était fait de hauts et de bas, c’était même ce qu’elle serinait à ses ouailles lors des mariages. Des moments difficiles... Avec Wallerand, ils en avaient déjà eu, souvent dictés par l’inquiétude d’ailleurs. Elle repensa à leurs disputes, notamment à celle qui concernait l’armée. Il ne l’avait pas empêchée, mais il lui avait fait comprendre son point de vue. De manière assez musclée d’ailleurs. Et s’il utilisait le vœu d’obéissance entre époux pour nuire à sa liberté ? Voilà un point auquel elle n’avait pas songé ! Qu’il l’aimât était une chose dont elle ne doutait pas un iota. Au point de la mettre sous cloche de verre, comme elle l’entendait parfois de la part de ses ouailles? Et voilà le méchant doute qui venait au grand galop la tarauder...

En effet, elle jouissait d’une liberté peu commune avec le veuvage, d’un statut unique... Pourquoi perdre cela ? Parce qu’elle ne voulait plus vivre cachée, et vivre son amour au grand jour. Porter son nom, et porter un ou des enfants, leurs enfants. Le jeu en valait-il la chandelle, se questionna-t-elle, marchant de long en large dans la petite pièce... Restreindre sa liberté... Non, ils se respectaient. Il la respectait, et elle savait – du moins, elle espérait ^^ - qu’il ne la forcerait jamais à quoi que ce soit. Cette dispute-là était dictée par l’inquiétude, tout simplement. Bella se sentait prête à passer le restant de ses jours avec Wallerand. Elle croyait en lui, et savait qu’elle faisait le bon choix.

Elle voulait répondre à Gerei, mais … Elle n’avait pas son nécessaire à lettre ici. Elle farfouilla un peu, mais elle trouva des livres, des chasubles, des objets religieux... Elle soupira, puis de force lasse réfléchit de nouveau aux vœux qu’elle allait formuler d’ici quelques instants. Réfléchissant, elle cherchait ses mots, toujours en marchant de long en large, se parlant à elle-même. Sans se rendre compte que le temps filait, et que le marié et les invités étaient là, attendant qu’une seule chose : l’arrivée de la mariée, qui, une fois n’est pas coutume, était en retard !

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--Bravy_chanoine
Bravy commençait à voir arriver les premiers invités. Le futur marié venait de franchir le porche de l'église. Il ne manquait plus que la future mariée.
Bravy se dirigea discrètement vers la sacristie car il avait entendu du bruit venant de cette pièce.
Il poussa lentement la porte et aperçut Christabella entrain de tourner en rond dans la pièce.

Christabella, vous êtes ici???
Que se passe t'il? Il ne manque plus que vous maintenant
Kenny.castel.vilar
Mercé Martí, avait-elle répondu au compliment de son frère.

Kenny avait rejoint le premier rang avec son jumeau trempé jusqu'aux os et leur futur beau-père par adoption les rejoignit peu de temps après. Il lui confia une poche de velours bleu nuit et lui demanda d'aller le donner à sa mère. Curieuse, la jeune Castel Vilar essaya de deviner ce qu'il y avait à l'intérieur. La demoiselle regarda tour à tour Martin et Wallerand.

De qu'es aquò? demanda-t-elle avec une curiosité non dissimulé.

Un sourire en coin s'afficha à la phrase écorcher du futur et elle se pencha vers lui pour murmurer doucement:

Mama s'amaga dins la revestiari. (1)

Et oui, elle parlait en occitan avec malice parce qu'elle était quasi certaine de ne pas être compris par Wallerand. Par contre, son frère ayant baigné dedans autant qu'elle durant leur enfance ne pouvait que comprendre ce qu'elle disait.
Contente de sa bêtise, elle se dirigea donc vers la cachette de sa mère à la suite du père Bravy qui avait entendu du bruit dans la sacristie.


Perdon mon père... dit-elle en se frayant un chemin entre lui et la porte.

Mama, ton futur voulait que je te donne ça, ajouta-t-elle en lui donnant le sachet en velours. E despacha te, atardivas ara. Totòm t'esperas.(2)

Elle lui fit un clin d’œil puis retourna dans la nef rejoindre son frère au premier rang en attendant que la mariée daigne enfin sortir de sa cachette.

(1) Maman se cache dans la sacristie.
(2) Et dépêche toi, tu es en retard maintenant. Tout le monde t'attends.

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Christabella
Bella marchait toujours de long en large, se demandant quand les cloches allaient sonner. Elle avait oublié qu’elles avaient déjà sonné alors qu’elle s’habillait, et croyait avoir le temps. Quelques brouhahas lui parvenait de la nef, des invités étaient arrivés. Son père devait l’attendre à l’entrée de l’Eglise... Il ne lui avait jamais rien interdit, son père. Il l’estimait assez grande et mûre pour faire ses propres choix fussent-ils mauvais, comme avec François. D’ailleurs, c’était Capoune qui lui avait ouvert les yeux. Son suzerain était abonné aux séjours dans les caves des moines, et le dernier séjour durait assez longtemps, elle s’inquiétait un petit peu cette fois. L’acédie guettait l’ours de Lectoure...

Penser au fiasco avec le Von Wittelsbach la plongea à nouveau dans un état fébrile de stress. Et s’ils faisaient une erreur ? Et si le mariage allait tout changer entre eux deux ? Peut être... L’inquiétude la rongeait. Peut-être allaient-ils se lasser, au bout du compte, ou elle, et leur couple s’étiolerait comme une fleur cueillie, moins belle chaque jour, moins attirante... Déjà, elle allait vieillir. C’était connu, les hommes se bonifiaient avec le temps alors que les femmes devenaient rassies. Qui sait si elle n’allait pas s’enlaidir et devenir repoussante ? Ils n’avaient même pas eu de fiançailles en bonne et due forme. Ils avaient eu depuis septembre la tête dans le guidon, entre les anoblissements, le travail, les élections, les mariages à préparer. Avaient ils été trop vite? Se mordant la lèvre, la jeune femme allait se rendre malade d’appréhension. En plus, elle avait légèrement grossi. Ca ne lui arrivait jamais, ayant toujours eu la taille fine. Un appétit légèrement plus prononcé l’avait caractérisée ces derniers temps. Toujours est-il que dans cette robe, elle avait une gorge légèrement plus proéminente, bien mise en valeur d’ailleurs. Bella ne se posait aucune question sur cette prise de poids soudaine. Imoen aurait pu la mettre sur la voie, évidemment, mais elle aurait refusé d’écouter. Elle grossissait, allait devenir grasse, vieille et hideuse. Elle devait lui épargner cela. Fuir ! Il fallait fuir. Mais il n’y avait qu’une seule issue, et la porte donnait sur la nef. Scheisse ! La main sur la poignée de la porte, elle crut son cœur s’arrêter lorsqu’elle s’abaissa soudain. La porte laissa apparaître d'abord Bravy, puis Kenny, qui lui remit un petit pochon.


Christabella, vous êtes ici???
Que se passe t'il? Il ne manque plus que vous maintenant

Mama, ton futur voulait que je te donne ça, E despacha te, atardivas ara. Totòm t'esperas.

Euh... Quoi? les cloches ont déjà sonné? Mais, mais.... J'arrive!


Ces arrivées avaient interrompu le fil ses pensées, de ses bêtes pensées de femme stressée. Bella soupesa le pochon de velours, se demandant ce que c’était, puis elle glissa sa main dedans. Sous la pulpe de ses doigts, elle sentit un morceau de vélin, et une autre chose toute dure et froide, un anneau. Anneau ?



Parce que même l’océan se noierait face à vous.

Votre


Ses réserves fondirent, et fébrilement, elle découvrit le présent. Un anneau d’or blanc, avec un saphir et deux perles serties. Tout pour rappeler l’océan, la déclaration d’amour qui lui avait fait comprendre à quel point leur amour était profond, extraordinaire. Bella glissa l’anneau à son annulaire, et le mira. Magnifique... Une bouffée d’amour la submergea, comme une vague déferlante. L’heure n’était plus aux procès d’intention. S’il l’acceptait comme femme, il savait qu’elle finirait par vieillir, comme tout un chacun. Il avait certainement réfléchi à l'avenir, il était un homme plein de bon sens. Le silence la frappa soudain. La nef était devenue silencieuse... Bon sang ! Elle était en retard! On l’attendait elle, un comble ! Par l’embrasure de la porte, elle eut la vision d’une nef où les invités, où Wallerand, magnifique dans son pourpoint blanc et rouge, guettaient du regard l’arrivée de la mariée. D’ici, elle pouvait voir son inquiétude....Et la sacristie qui était mal placée ! Elle devrait traverser toute la nef, sur le côté, avant de rejoindre son père et refaire l’allée en sens inverse. C’était possible de le faire discrètement, en allant vite. Bella se décida, elle ouvrit la porte en grand, une porte traitresse qui grinça affreusement.

    Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiikkkk BAM


La porte claqua, et le bruit résonna dans l’Eglise. Pour la discrétion, c’est rapé ! Pourquoi, ô monde cruel ! Les joues en feu, allure régalienne, magnifique dans sa robe cousue par Valéryane, elle remonta l’allée sur le côté d’un pas aérien, faisant mauvaise fortune contre bon cœur. Et puis zut, c’est la faute de la porte. Puis, au bras de son père, elle remonta l’allée, souriante, et alla se placer aux côté de son futur époux, émue.


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--Bravy_chanoine
Voyant que tout le monde était enfin installé Bravy se plaça devant l'autel et après avoir un peu éclaircit sa voix il déclara:

Soyez les bienvenus dans la Maison du Très Haut, dans votre maison.
Je vous en prie installer vous, approchez .
Nous sommes ici réunis pour célébrer le mariage de Dame Christabella Jauzac et de Messire Wallerand de Beauharnais .


En regardant les futurs mariés Bravy ajouta

Oui mes amis,
oui Christabella,
oui Wallerand
vous avez décidé de vous dire OUI devant le Très Haut.

L'amour est un présent d'Aristote et aujourd'hui nous sommes ensemble pour célébrer votre union.
Bengouin
Le matin du mariage Bengouin était rentré la veille avec Alvira, Goddefroy et Lylye.

Au réveil il se prépare paisiblement le baquet et se lave.
Puis en se lavant, il entre dans ses pensées.

C'est dommage que ma belle Noko est encore en campagne pour le pays. Même si elle n'aime pas trop les cérémonies. Je suis sur qu'elle aurait aimé participer au mariage de ma fille.

Puis un peu désorienté par le temps. Oui il faisait encore très sombre. Surement parce qu’il pleuvait à l'extérieur.

Si bien que Bengouin était encore au baquet lorsque les cloches de l'église retentirent.

NOOORRRFFF de noorffffff

il commence à jurer dans son empressement.

puis il s'essuie et s'habille et se précipite vers la porte sans même faire attention au temps qu'il fait.

Noorfff!! il pleut! Ma cape où est elle?

Il la retrouve et l'enfile puis se dirige vers l'église en courant en imaginant le pire des sénario pour lui une fille sans son père qui la conduit vers l'autel.

Puis il arrive près de l'église et commence a ralentir sa course pour reprendre son souffle.

Il rentre dans l'église discrètement au moment ou le père Bravy commence sa cérémonie.

Pioufff pile poil
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