Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Ces beaux jours d'été

Charon..., incarné par Dnartreb


(Reb regarde l'épouvantail et lui trouve plus de charmes qu'avant son entrée.)

Dans son rôle
Voyant se fille faire mauvaise figure, Charon perd patience. Levant les sourcils, il laisse éclater sa mauvaise humeur.

QUOI?...Alors un homme, que dis-je!...Un mercenaire vous donne une dentelle qu'il a sans doute dérobé et vous en faite trophée? N'avez-vous point de cervelle, que de vous laissez avancer?

S'avançant vers l'épouvantail, il lui fait petit sourire entendu avant de lui tapoter le derrière.

Cette brave Guerite a bien raison de ne point se laisser approcher.

Retrouvant son humeur, il se tourne vers sa fille, puis la menace

Comment ma fille?...Oseriez-vous douter de notre bienveillance! De notre dévouement pour vous donner le meilleur parti? J'ai à vous dire ma damoiselle, vous ne tenez point de moi, votre physique n'est point à votre avantage. Vous ressemblerez un jour à votre mère...

Vous lui ressemblez déjà d'ailleurs!

Alors que sa femme tente en vain de prononcer quelques mots articulés, Charon poursuit sur sa lancée et vide son sac. Etendant ses bras et gonflant ses joue, il imite sa corpulente femme.

Oui oui de vous ma mie! Regardez-vous? Qui voudrait de votre personne? De vos robes je paie triple en dépense...Vous me coûtez pour trois Hortense... Et...Je parlerai point de vos menus à n'en plus finir.

Faite donc entendre raison à votre fille ma Dame!

(A ce moment précis, une envie pressante prend Reb. Grimaçant un peu, il continu néanmoins son monologue en se touchant le bas ventre )

Se tournant vers sa fille, il brandi son majeur.

Il suffit! Tu seras mariée. J'ai rendez-vous et dois me préparer!
Considérez que votre mercenaire n'est plus!


Sur ce Charon gagne la porte menant à "ses appartement" (d'un pas décidé mais contracté par une vessie plus qu'enflée)
_____________________
L'on meurt toujours d'un manque de savoir vivre!
--Hortensia


Hortensia essaie de faire écran entre son mari en colère et sa fille, mais ne réussit qu’à se faire contourner plusieurs fois par Charon. Lorsqu’il déverse son fiel, elle reste sans voix, l’indignation lui étouffant la gorge.

(La tragi-comédie qui se joue ici déstabilise un peu Eleonoreh, qui s’efforce de rester dans son rôle. En fait, elle voit bien que Dnartreb ressent le besoin de quitter la scène. Elle retient un sourire en coin quand il se faufile dans les coulisses.)

Se retournant vers une Constance indignée, sa mère essaie de la consoler.


- Votre père ne souhaite que votre bien, Constance… Quel avenir aurez-vous avec ce mercenaire ? Les soldats meurent jeunes, vous savez…

La grosse dame a le regard qui se perd au loin, probablement dans ses souvenirs. Elle sourit béatement, essuie une pseudo larme et regarde Constance avec tendresse.

-J’ai été amoureuse moi aussi… mais l’amour n’est pas tout. Il faut savoir assurer sa subsistance, ma belle enfant. J’ai choisit la stabilité et l’abondance à une vie de misère.

Elle soupire bruyamment, puis reprend son air de commandement.

- Ne faites pas la bêtise de vous laisser porter par vos sentiments ! Nous rencontrerons ce gentilhomme comme votre père vous l’a ordonné ! Nous verrons bien ensuite, Constance. Faites-moi confiance… Je verrai à vos intérêts.

La dernière parole est dite avec douceur. Hortensia se permet d’effleurer la joue de sa fille avant de la convaincre à la suivre. Elle disparaît à son tour par la même porte que Charon.
___________________________
Il y a un mariage qui rend un homme heureux : celui de sa fille.

Bussy-Rabutin
Constance, incarné par Mimesis


Gagnée par la colère, les joues de Constance s’empourprèrent par les propos peu délicats de son père. Consciente de son physique ingrat, elle ne sait que répondre-- elle n’a guère le temps de répliquer que son père sort brusquement la laissant seule avec sa mère.

(Mimésis ne comprend pas le désir pressant de Reb de quitter la scène. Elle essaie de ne rien laisser transparaitre)

Dans son rôle

Elle écoute sa mère, attendrie par sa confession mi-cachée d’un amour lointain, elle la serre doucement dans ses bras et se calme.

-Mère, certes il est mercenaire, mais il n’est point aussi jeune que cela… Et puis, je l’aime…

Sa mère l’invite à la suivre et quitte la scène, Constance seule …

-Que connaissez-vous de l’amour, vous qui eûtes vécue auprès d’un père peu affectueux ? Cet amour perdu aurait sans doute mieux valu que ce mariage de circonstance…je ne désire point le même sort que vous...Je L’AIME !

prend Guérite pour confidente, pose sa joue sur sa main rugueuse
-Oh Guerite, quel homme odieux ! Il heurte mon cœur et pourtant je sais qu’il souhaite mon bien… Sortons d’ici

(Mimésis, prend la main de Guerite pour sortir ; dans sa hâte, fait tomber la tête de l’épouvantail qui roule sur le plancher. Afin de dédramatiser cet incident, Mimésis d’un ton léger chantonne :

A ma belle Guérite, tu perds la tête chez cette famille de fous
Dnartreb
___________________

FIN DU PREMIER ACTE
___________________





Les comédiens se retrouvent en leur roulotte afin de se préparer pour le second acte.


___________________
La vie est une comédie !
Anselme De la Sommelière, incarné par Grandstef



[Acte II scène 1]

Le rideau s'ouvre sur un homme de la noblesse qui fait les cent pas sur la scène. Le décor est celui d'un petit salon avec bibliothèque et une porte sur le côté, une table et deux fauteuils de pauvre facture enrichissent la scène. L'homme est suivi d'un autre à l'allure dégingandée, plus jeune qui affiche face réjouie et sotte à souhait. Montant haut les genoux, et la démarche titubante ce dernier vient buter contre l'homme quand celui s'arrête brusquement, une main sur son menton. Il sursaute un instant et se retourne vers l'inopportun.

("Surtout ne pas éclater de rire... Pitié Stef... tu vas y arriver !" Pinçant les lèvres pour retenir un rire, il fait passer cela pour mouvement d'humeur en fronçant les sourcils)


"- Par ma barbe mon fils, un peu de tenue ! Nous ne sommes pas dans un de vos bouges pour précieux..."

Il le repousse sans ménagements et l'épouvantail manié de mains de maître par le montreur de pantin là-haut vient s'écrouler contre partie du décor. Se relevant prestement par on ne sait quel miracle, il prend place sur chaise que le noble tire sous ses fesses au dernier moment.

"- Aristote me pardonne ! Soyez à votre avantage, bougre de coquin, c'est déjà la quatrième visite que nous faisons pour trouver épouse qui vous conviendra ! Enfin... Qui plutôt consentira à vous prendre pour époux ! Je ne sais même pas si je vais demander une dot cette fois. Mon nom seul suffira, je gage... Nous ne sommes plus chez les nobles à présent.
Morbleu, votre mère ne m'a pas fait de cadeau en me laissant pareil boulet ! Mais au moins je m'assure une place auprès de Chritos si tant est que j'arrive à vous caser..."


Il considère son fils un instant alors que la tête de l'épouvantail s'affale sur le devant de son pourpoint presque à glisser sur la table. D'un geste grandiloquent de la main, il s'adresse au public :

"- Mais voyez ce coquin ! Non content de me laisser pérorer, il s'endort en toute impunité !"

Le pas lourd il se rapproche de l'épouvantail. (Stef a un grand sourire et remercie le ciel et tous ses saints qu'il tourne le dos au public pour que celui-ci ne se doute de rien. Au bord du fou rire il prend la tignasse du mannequin improvisé et la lui remet sur les épaules)

"- Réveillez vous maroufle ! N'est ce point assez que de vous trainer, il faut encore que je vous tienne éveillé ? Tachez au moins de ne pas salir notre nom ventrebleu !! Nous avons titres et terres, soyez en digne pour une fois ! Le nom des "De Sommelière" doit perdurer... Hélas pour notre famille, il ne reste que vous... Alors du nerf que diable !

S'apprêtant à lâcher calotte sur le crâne de son fils il se ravise au dernier moment... ("Non non pas ça, vains dieux, sinon c'est fichu !!")

"- Mais que fait donc le maître de céans ? Cela fait des heures que nous poireautons ! Oh pour vous je suis bien certain que cela ne vous dérange point outre mesure, mais j'ai a faire moi et mon temps est précieux ! Ce fossoyeur m'a convaincu de venir... Sacrebleu, si je n'étais point dans l'urgence de vous trouver épouse..."

L'homme recommence ses allées et venues toujours en proie à ses démons intérieurs de faire alliance avec famille de basse extraction.

_____________________
"Le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y céder"
Charon..., incarné par Dnartreb


(Revenant sur scène d'un pas rapide, Reb se félicite d'avoir pu sauver une partie des actes à venirs.)

Dans la mise en scène.
Arrivant en toute hâte, Charon est dans tous ses états (voir acte 1 scène 2), mais reprend bonne figure à la vue de son rendez-vous.. Ne voyant que son interlocuteur, celui-ci entre les bras grands ouverts sans prendre garde au mannequin.

Mon cher messire, j'avais hâte de vous retrouver. Savez-vous que mes affaires me prennent tant de temps, que j'en oubliais notre rencontre. Donner partie de sa vie à la mort n'est point de tout repos.

Il y a plus de morts que de vivants, se sont les morts qui dirigent les vivants.


Se tournant vers les spectateurs à mi-voix:
Les vivants ne peuvent rien apprerndre aux morts; les morts au contraire, instruisent les vivants. (voir acte 1 scène 1)

S'apercevant qu'il marche sur l'épouvantail (représentant le fils du messire), Charon se confond en excuse puis se courbe plusieurs fois devant le père un peu éxcédé.

Je vous présente mes plus plates excuses et vous fait part de mon respect le plus profond.

(Reb retient un petit sourire avant de poursuivre son rôle)

Se tournant vers le fils (représenté par l'épouvantail), Charon a un sursaut presque non dissimulé et affiche triste mine devant l'assemblées de badauds intéressés.

Ce jeune est des plus déplaisants, voyez son air benêt? Mais il fera affaire de ma fille. Reste à travailler ce petit seigneur sans envergure. Pour sûr qu'il n'a point trouvé à marier son fils à noblesse.

S'excusant encore devant le fils, Charon fait mine d'être fort contrarié, tout en maintenant son verbe, afin d'enrober le petit noblion..

Je vois que votre fils est un grand garçon, il porte bien là votre nom. Soyez assuré de la pérénité de celui-ci, car ma fille est féconde. D'ailleurs....Elle devrait arriver sous peu. La toilette des damoiselle n'est point à notre avantage.

Ne laissant point intervenir et préférant finir de son élan, Charon fait de grands signes afin de poursuivre sur autre sujet.

Laissons les tourtereaux se retrouver en heure dite! Nous avons autre sujet bien plus important. Je suis votre...vous êtes mon débiteur et vous dois non seulement respect, mais monnaie sonnante et trébuchante pour fille à marier...

Retroussant ses poches, pour appuyer ses dires.

Hélas, je n'ai point dote à donner. Ensevelir les morts coûte bien des écus. Savez-vou que certains sont croyants?

Les mercenairse ne coûtent rien et rapportent. La guerre en notre contrée pourait rapporter. La mort est un marché et fait parler. D'ailleurs par la faute de mon valet de pieds, rumeurs commencent à gagner! Le bougre ne sait tenir à sa langue et parle en mystère de son travail en mes murs.


Se tournant vers les spectateurs:
Il faut savoir mentir pour marchander, pour ainsi, garder partie de son bien.

(Alors que Reb attend poursuite, un vent inattendu parcourt la place. Venant de nul part, sa force montait en la scène et commençait à chambouler. Le mistral venait d'entrer en scène.)
_________________
L'on meurt toujours d'un manque de savoir vivre
Grandstef
Le vent balaya l'épouvantail qui s'était retrouvé sous les pieds de Charon, incarné par Reb, par miracle de la mise en scène. Même les chaises commencaient à grincer sur les planches de bois menaçant à tout instant de partir dans le public ébahi. Voyant la pièce partir à vau l'eau, le grand ne retint pas plus longtemps sa déception et balança sa perruque à terre d'un geste rageur. Il se tourna un instant vers le metteur en scène et acteur et marmona entre ses dents :

"- Voilà vent fort capricieux, mais bien opportun pour finir notre ouvrage..."

Reprenant un air engageant, il se tourna vers le public et fit une révérence outrancière avec un large sourire sur sa face à travers son maquillage sévère. Il réitéra sa manoeuvre à deux reprises et prit la parole après s'être éclaircit la voix dans un toussotement.

"- Mes dames, messires, je crains que notre ami le vent vienne contrarier nos projets de tenir représentation jusqu'au bout. Mais vous saurez nous le pardonner j'en suis sûr !
Sachez que nous avons été heureux de jouer devant vous et que nous vous sommes reconnaissants de nous avoir cédé un brin de votre attention...
Alors merci encore à vous et au plaisir !!"


Le grand blond salua encore l'assistance en une inclination du buste et en portant son couvre chef sur le coeur. Il sourit à quelque donzelle perdue dans la foule rassemblée et recula jusqu'au rideau qui masquait les petites marches menant à l'estrade. D'un bond il sauta sur les pavés et quitta définitivement la scène laissant Reb se débrouiller du reste.
_________________

"Gnothi seauton"
Charon..., incarné par Dnartreb


(Reb regarde l'épouvantail et lui trouve plus de charmes qu'avant son entrée.)

Dans son rôle
Voyant se fille faire mauvaise figure, Charon perd patience. Levant les sourcils, il laisse éclater sa mauvaise humeur.

QUOI?...Alors un homme, que dis-je!...Un mercenaire vous donne une dentelle qu'il a sans doute dérobé et vous en faite trophée? N'avez-vous point de cervelle, que de vous laissez avancer?

S'avançant vers l'épouvantail, il lui fait petit sourire entendu avant de lui tapoter le derrière.

Cette brave Guerite a bien raison de ne point se laisser approcher.

Retrouvant son humeur, il se tourne vers sa fille, puis la menace

Comment ma fille?...Oseriez-vous douter de notre bienveillance! De notre dévouement pour vous donner le meilleur parti? J'ai à vous dire ma damoiselle, vous ne tenez point de moi, votre physique n'est point à votre avantage. Vous ressemblerez un jour à votre mère...

Vous lui ressemblez déjà d'ailleurs!

Alors que sa femme tente en vain de prononcer quelques mots articulés, Charon poursuit sur sa lancée et vide son sac. Etendant ses bras et gonflant ses joue, il imite sa corpulente femme.

Oui oui de vous ma mie! Regardez-vous? Qui voudrait de votre personne? De vos robes je paie triple en dépense...Vous me coûtez pour trois Hortense... Et...Je parlerai point de vos menus à n'en plus finir.

Faite donc entendre raison à votre fille ma Dame!

(A ce moment précis, une envie pressante prend Reb. Grimaçant un peu, il continu néanmoins son monologue en se touchant le bas ventre )

Se tournant vers sa fille, il brandi son majeur.

Il suffit! Tu seras mariée. J'ai rendez-vous et dois me préparer!
Considérez que votre mercenaire n'est plus!


Sur ce Charon gagne la porte menant à "ses appartement" (d'un pas décidé mais contracté par une vessie plus qu'enflée)
_____________________
L'on meurt toujours d'un manque de savoir vivre!
--Hortensia


Hortensia essaie de faire écran entre son mari en colère et sa fille, mais ne réussit qu’à se faire contourner plusieurs fois par Charon. Lorsqu’il déverse son fiel, elle reste sans voix, l’indignation lui étouffant la gorge.

(La tragi-comédie qui se joue ici déstabilise un peu Eleonoreh, qui s’efforce de rester dans son rôle. En fait, elle voit bien que Dnartreb ressent le besoin de quitter la scène. Elle retient un sourire en coin quand il se faufile dans les coulisses.)

Se retournant vers une Constance indignée, sa mère essaie de la consoler.


- Votre père ne souhaite que votre bien, Constance… Quel avenir aurez-vous avec ce mercenaire ? Les soldats meurent jeunes, vous savez…

La grosse dame a le regard qui se perd au loin, probablement dans ses souvenirs. Elle sourit béatement, essuie une pseudo larme et regarde Constance avec tendresse.

-J’ai été amoureuse moi aussi… mais l’amour n’est pas tout. Il faut savoir assurer sa subsistance, ma belle enfant. J’ai choisit la stabilité et l’abondance à une vie de misère.

Elle soupire bruyamment, puis reprend son air de commandement.

- Ne faites pas la bêtise de vous laisser porter par vos sentiments ! Nous rencontrerons ce gentilhomme comme votre père vous l’a ordonné ! Nous verrons bien ensuite, Constance. Faites-moi confiance… Je verrai à vos intérêts.

La dernière parole est dite avec douceur. Hortensia se permet d’effleurer la joue de sa fille avant de la convaincre à la suivre. Elle disparaît à son tour par la même porte que Charon.
___________________________
Il y a un mariage qui rend un homme heureux : celui de sa fille.

Bussy-Rabutin
Constance, incarné par Mimesis


Gagnée par la colère, les joues de Constance s’empourprèrent par les propos peu délicats de son père. Consciente de son physique ingrat, elle ne sait que répondre-- elle n’a guère le temps de répliquer que son père sort brusquement la laissant seule avec sa mère.

(Mimésis ne comprend pas le désir pressant de Reb de quitter la scène. Elle essaie de ne rien laisser transparaitre)

Dans son rôle

Elle écoute sa mère, attendrie par sa confession mi-cachée d’un amour lointain, elle la serre doucement dans ses bras et se calme.

-Mère, certes il est mercenaire, mais il n’est point aussi jeune que cela… Et puis, je l’aime…

Sa mère l’invite à la suivre et quitte la scène, Constance seule …

-Que connaissez-vous de l’amour, vous qui eûtes vécue auprès d’un père peu affectueux ? Cet amour perdu aurait sans doute mieux valu que ce mariage de circonstance…je ne désire point le même sort que vous...Je L’AIME !

prend Guérite pour confidente, pose sa joue sur sa main rugueuse
-Oh Guerite, quel homme odieux ! Il heurte mon cœur et pourtant je sais qu’il souhaite mon bien… Sortons d’ici

(Mimésis, prend la main de Guerite pour sortir ; dans sa hâte, fait tomber la tête de l’épouvantail qui roule sur le plancher. Afin de dédramatiser cet incident, Mimésis d’un ton léger chantonne :

A ma belle Guérite, tu perds la tête chez cette famille de fous
Dnartreb
___________________

FIN DU PREMIER ACTE
___________________





Les comédiens se retrouvent en leur roulotte afin de se préparer pour le second acte.


___________________
La vie est une comédie !
Anselme De la Sommelière, incarné par Grandstef



[Acte II scène 1]

Le rideau s'ouvre sur un homme de la noblesse qui fait les cent pas sur la scène. Le décor est celui d'un petit salon avec bibliothèque et une porte sur le côté, une table et deux fauteuils de pauvre facture enrichissent la scène. L'homme est suivi d'un autre à l'allure dégingandée, plus jeune qui affiche face réjouie et sotte à souhait. Montant haut les genoux, et la démarche titubante ce dernier vient buter contre l'homme quand celui s'arrête brusquement, une main sur son menton. Il sursaute un instant et se retourne vers l'inopportun.

("Surtout ne pas éclater de rire... Pitié Stef... tu vas y arriver !" Pinçant les lèvres pour retenir un rire, il fait passer cela pour mouvement d'humeur en fronçant les sourcils)


"- Par ma barbe mon fils, un peu de tenue ! Nous ne sommes pas dans un de vos bouges pour précieux..."

Il le repousse sans ménagements et l'épouvantail manié de mains de maître par le montreur de pantin là-haut vient s'écrouler contre partie du décor. Se relevant prestement par on ne sait quel miracle, il prend place sur chaise que le noble tire sous ses fesses au dernier moment.

"- Aristote me pardonne ! Soyez à votre avantage, bougre de coquin, c'est déjà la quatrième visite que nous faisons pour trouver épouse qui vous conviendra ! Enfin... Qui plutôt consentira à vous prendre pour époux ! Je ne sais même pas si je vais demander une dot cette fois. Mon nom seul suffira, je gage... Nous ne sommes plus chez les nobles à présent.
Morbleu, votre mère ne m'a pas fait de cadeau en me laissant pareil boulet ! Mais au moins je m'assure une place auprès de Chritos si tant est que j'arrive à vous caser..."


Il considère son fils un instant alors que la tête de l'épouvantail s'affale sur le devant de son pourpoint presque à glisser sur la table. D'un geste grandiloquent de la main, il s'adresse au public :

"- Mais voyez ce coquin ! Non content de me laisser pérorer, il s'endort en toute impunité !"

Le pas lourd il se rapproche de l'épouvantail. (Stef a un grand sourire et remercie le ciel et tous ses saints qu'il tourne le dos au public pour que celui-ci ne se doute de rien. Au bord du fou rire il prend la tignasse du mannequin improvisé et la lui remet sur les épaules)

"- Réveillez vous maroufle ! N'est ce point assez que de vous trainer, il faut encore que je vous tienne éveillé ? Tachez au moins de ne pas salir notre nom ventrebleu !! Nous avons titres et terres, soyez en digne pour une fois ! Le nom des "De Sommelière" doit perdurer... Hélas pour notre famille, il ne reste que vous... Alors du nerf que diable !

S'apprêtant à lâcher calotte sur le crâne de son fils il se ravise au dernier moment... ("Non non pas ça, vains dieux, sinon c'est fichu !!")

"- Mais que fait donc le maître de céans ? Cela fait des heures que nous poireautons ! Oh pour vous je suis bien certain que cela ne vous dérange point outre mesure, mais j'ai a faire moi et mon temps est précieux ! Ce fossoyeur m'a convaincu de venir... Sacrebleu, si je n'étais point dans l'urgence de vous trouver épouse..."

L'homme recommence ses allées et venues toujours en proie à ses démons intérieurs de faire alliance avec famille de basse extraction.

_____________________
"Le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y céder"
Charon..., incarné par Dnartreb


(Revenant sur scène d'un pas rapide, Reb se félicite d'avoir pu sauver une partie des actes à venirs.)

Dans la mise en scène.
Arrivant en toute hâte, Charon est dans tous ses états (voir acte 1 scène 2), mais reprend bonne figure à la vue de son rendez-vous.. Ne voyant que son interlocuteur, celui-ci entre les bras grands ouverts sans prendre garde au mannequin.

Mon cher messire, j'avais hâte de vous retrouver. Savez-vous que mes affaires me prennent tant de temps, que j'en oubliais notre rencontre. Donner partie de sa vie à la mort n'est point de tout repos.

Il y a plus de morts que de vivants, se sont les morts qui dirigent les vivants.


Se tournant vers les spectateurs à mi-voix:
Les vivants ne peuvent rien apprerndre aux morts; les morts au contraire, instruisent les vivants. (voir acte 1 scène 1)

S'apercevant qu'il marche sur l'épouvantail (représentant le fils du messire), Charon se confond en excuse puis se courbe plusieurs fois devant le père un peu éxcédé.

Je vous présente mes plus plates excuses et vous fait part de mon respect le plus profond.

(Reb retient un petit sourire avant de poursuivre son rôle)

Se tournant vers le fils (représenté par l'épouvantail), Charon a un sursaut presque non dissimulé et affiche triste mine devant l'assemblées de badauds intéressés.

Ce jeune est des plus déplaisants, voyez son air benêt? Mais il fera affaire de ma fille. Reste à travailler ce petit seigneur sans envergure. Pour sûr qu'il n'a point trouvé à marier son fils à noblesse.

S'excusant encore devant le fils, Charon fait mine d'être fort contrarié, tout en maintenant son verbe, afin d'enrober le petit noblion..

Je vois que votre fils est un grand garçon, il porte bien là votre nom. Soyez assuré de la pérénité de celui-ci, car ma fille est féconde. D'ailleurs....Elle devrait arriver sous peu. La toilette des damoiselle n'est point à notre avantage.

Ne laissant point intervenir et préférant finir de son élan, Charon fait de grands signes afin de poursuivre sur autre sujet.

Laissons les tourtereaux se retrouver en heure dite! Nous avons autre sujet bien plus important. Je suis votre...vous êtes mon débiteur et vous dois non seulement respect, mais monnaie sonnante et trébuchante pour fille à marier...

Retroussant ses poches, pour appuyer ses dires.

Hélas, je n'ai point dote à donner. Ensevelir les morts coûte bien des écus. Savez-vou que certains sont croyants?

Les mercenairse ne coûtent rien et rapportent. La guerre en notre contrée pourait rapporter. La mort est un marché et fait parler. D'ailleurs par la faute de mon valet de pieds, rumeurs commencent à gagner! Le bougre ne sait tenir à sa langue et parle en mystère de son travail en mes murs.


Se tournant vers les spectateurs:
Il faut savoir mentir pour marchander, pour ainsi, garder partie de son bien.

(Alors que Reb attend poursuite, un vent inattendu parcourt la place. Venant de nul part, sa force montait en la scène et commençait à chambouler. Le mistral venait d'entrer en scène.)
_________________
L'on meurt toujours d'un manque de savoir vivre
Grandstef
Le vent balaya l'épouvantail qui s'était retrouvé sous les pieds de Charon, incarné par Reb, par miracle de la mise en scène. Même les chaises commencaient à grincer sur les planches de bois menaçant à tout instant de partir dans le public ébahi. Voyant la pièce partir à vau l'eau, le grand ne retint pas plus longtemps sa déception et balança sa perruque à terre d'un geste rageur. Il se tourna un instant vers le metteur en scène et acteur et marmona entre ses dents :

"- Voilà vent fort capricieux, mais bien opportun pour finir notre ouvrage..."

Reprenant un air engageant, il se tourna vers le public et fit une révérence outrancière avec un large sourire sur sa face à travers son maquillage sévère. Il réitéra sa manoeuvre à deux reprises et prit la parole après s'être éclaircit la voix dans un toussotement.

"- Mes dames, messires, je crains que notre ami le vent vienne contrarier nos projets de tenir représentation jusqu'au bout. Mais vous saurez nous le pardonner j'en suis sûr !
Sachez que nous avons été heureux de jouer devant vous et que nous vous sommes reconnaissants de nous avoir cédé un brin de votre attention...
Alors merci encore à vous et au plaisir !!"


Le grand blond salua encore l'assistance en une inclination du buste et en portant son couvre chef sur le coeur. Il sourit à quelque donzelle perdue dans la foule rassemblée et recula jusqu'au rideau qui masquait les petites marches menant à l'estrade. D'un bond il sauta sur les pavés et quitta définitivement la scène laissant Reb se débrouiller du reste.
_________________

"Gnothi seauton"
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)