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[RP] Par-delà Prouvènço

Atchepttas


A quelques kilomètres d'Arles, une ombre fendait le soleil couchant du sud.
Drapée d'une longue cape en fourrure, Diana Ysgarde tentait tant bien que mal de ne pas s'endormir sur son cheval. Celui-ci connaissait la route, mais il ne fallait tout de même pas pousser la confiance qu'on apportait à un animal.

La route jusqu'aux terres bien connues avait été longue et passé le duché lyonnais relevait d'un surhomme. D'ailleurs elle n'en était pas une. Ceci résumait son état actuel : Capable de défoncer un sanglier pour se détendre et avaler un bœuf pour calmer son estomac vide.

Serrant ses brides, elle sentit ses mains la faire souffrir. Malgré un fléau digne de ce nom, la bassesse d'un brigand avait eu raison d'elle...et de sa bourse. Tout cela parce que Môsieur le Comte s'était une nouvelle fois endormi lors de leur départ habituel.
C'était son tendre, certes. Et ce fut une bien grande chance pour lui.
Prétextant panser rapidement ses blessures à Valence, la jeune femme ne l'avait tout simplement pas attendu. Elle avait un planning de route à respecter et......NON MAIS SERIEUX JE ME SUIS FAIT DEFONCER LA TRONCHE PAR TA FAUTE !

Diana respira calmement. Zen. Cool. Y'a pas le feu à Argens. Cool.
Bon dieu, si c'était un soldat qui lui avait fait subir le même sort... Non cool, c'est mon tendre. Cool.
Et puis....Il avait su la charmer. Et ceci n'était pas rien. Elle qui fuyait l'amour comme la peste après la disparition assez inattendue de l'ancien vicomte de Lantosque.
Elle n'avait rien vu venir et soudain elle se retrouvait la tête posée contre son épaule à lui sourire tendrement, tous deux assis près d'un feu de cheminée. Elle l'aimait son Comte au fief imprononçable pour un provençal. Elle l'aimait de tout son être, son Wayllander.

Et puis soudain elle se sentit très seule et triste d'avoir eu ce genre de pensées. Revenir en arrière aurait été dangereux pour elle mais le laisser ainsi était dangereux pour lui. D'autant plus qu'il était bloqué à Mâcon à cause d'un nombre important de brigands. Elle l'attendrait à Arles et si besoin elle reviendra le chercher avec du renfort. Mais elle ne pouvait l'abandonner alors qu'il l'avait apprivoisée.

Pour se changer de ses idées négatives, Diana se remémora ses souvenirs de la Provence.
Lorsqu'elle était partie début d'année 62 pas grand chose ne la retenait. Elle venait de terminer un mandat d'Illustre, avait failli défenestrer la moitié du conseil et les mêmes geignards jouaient les bâtons dans les roues avec ceux qui avaient soif de changements. Dieu sait ce qui avait pu changer en 2 ans.
Elle avait continué à prendre des nouvelles régulières de la Provence par l'Assemblée des Nobles et la Hérauderie. Puis quelques mois en arrière, Diana avait quitté cette dernière trouvant la Marquise un peu trop encline à gracier n'importe qui n'importe comment. Maintenant cette dernière n'était plus. Plus Marquise on s'entend. Léger sourire, une pensée manipulatrice lui vint : Les jugements auraient du encore plus s'éterniser.
Et puis il y avait toujours la même rengaine des nobles provençaux à l'étranger. Bla-bla-bla sont pas là, bla-bla-bla méritent pas d'être noble, bla-bla-bla moi je veux une couronne. La noblesse, c'est un art. Et ce n'est pas donné à tout le monde.
Alors certes, elle avait eu une régence en continue grâce à la C..Vicomtesse de Salon mais elle s'était tenue au courant de l'actualité provençale ce que certains nobles vivant en Provence n'avaient fait, sauf quand ça les concernait. Té.
Et puis ce n'est pas faute d'avoir voulu dès le début un vassal, mais bon.

Léger sourire à cette dernière pensée, la Vicomtesse des Arcs sur Argens aperçut soudain au loin les quelques bougies éclairant Arles.


Elle avait signé son retour. Et elle allait bien le montrer.



HRP : RP ouvert à tous. Celui-ci évoluera au fur et à mesure que Diana se déplacera en Provence.

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Guirre


La forge débordant de chaleur, le forgeron n'arrêtait pas de marteler cette tête de pelle qui lui prenait bien du temps pour le façonnage.

Hermione n'allait pas de faire des aller retour pour lui apporter de l'eau pour le rafraichir, tout en bougonnant de le voir s'acharner ainsi.


M'sire, boudiou, z'allez vous tuer à la tâche à ce rythme là ?
Prenez ben une pause, car un pli fermé vous a été envoyé, pis c'te tas de fer attendra ben un peu.


Guilhem pris une pause, en s'essuyant le front, et pris connaissance du manuscrit.
Un sourire lui vint à ravir et s'adressant à sa bonne vieille servante dévouée :


Diantre, va prévenir notre tendre Brise de l'arrivée d'une amie, et puis, file réveiller notre Mestre d'Armes de derrière ses tonneaux.
Ah, profites en aussi pour ramener notre vassal.
Enfin nous allons dégourdir les pattes de nos montures. Et prépares nous des vivres et une bonne bouteille, non, des bonnes bouteilles, car un Gardian vient aussi d'Arles, et j'espère qu'on pourra effectuer ensembles un long trajet.



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Eavan
Campement Ab ira leonis - judicieux placé entre les entrées Ouest et Nord de la ville

Eavan était allongée sur sa paillasse. Ses journées étaient de plus en plus proches d'être infernales. Lever avant l'aube, ronde des rapports de ses gardes, rédaction de son rapport, passage en Arles pour vérifier que tout aille bien, retour au campement pour l'arrivée des pigeons en provenance de Salon et Rians, mais aussi des Arcs sur Argens. C'est que la Gaelig devait se tenir au fait et gérer tous ces fiefs, même si elle déléguait les tâches communes aux intendants respectifs de chaque fief. Ensuite elle se mettait en route pour Aix, passant par Salon pour expédier les affaires qui dépassaient l'autorité de son intendant. A Aix, c'était Etat Major, puis Conseil Comtal puis Assemblée des Nobles, avec allers retours continuel aux quatre coins du castel. Elle allait également en Avignon, pour y gérer les affaires de la Hérauderie et passer au Conseil Marquisal. Lorsque le jour baissait, elle reprenait la route pour Arles et y gérait un peu de son courrier avant d'aller s'allonger un peu sur sa paillasse.

Le soleil se couchait et la baisse de lumière indiquait à la Gaelig que l'heure de son premier quart viendrait bientôt. Elle en faisait deux chaque nuit, par manque de personnel. Un soupire franchit ses lèvres et elle se redressa, un instant avant que Felipe ne s'annonce à l'entrée de sa tente.


Vicomtessa, Sa Ma... la vicomtesse Frim vous a envoyé un courrier.

Grognement et nouveau soupire.


Ne me dis pas qu'elle se présente comme candidate.. hasarda la vicomtesse après avoir invité le salonais à entrer tandis qu'elle s'arrachait à sa paillasse pour aller s'échouer à son "bureau". Comprenez que dans sa tente, qui était aussi la tente dite d'état major, ou celle où l'on établissait les stratégies et où se décidaient les ordres, sa tente, donc, était spacieuse. Et la table qui accueillait les cartes nécessaires à l'établissement des manoeuvres, lui servait de bureau.

Felipe ne répondit pas et lui tendit la lettre. Bien sur qu'il ne répondrait pas. Impossible pour lui de connaitre le contenu de la lettre, il n'allait pas ouvrir une missive qui ne lui était pas destiné, à moins d'en avoir reçu l'ordre vicomtal.
La Gaelig ouvrit et lu les lignes de son ancienne suzeraine. La machoire se serra un peu avant de ne se relâcher. S'énerver ne servirait à rien. Si Frim voulait lui pourrir la vie elle le ferait, aucun doute là dessus. D'ailleurs la vicomtesse devait songer à sa sécurité, après tout l'ex marquise avait quand même clâmé haut et fort qu'elle était capable des pires manipulations pour s'assurer de la mort de quelqu'un qu'elle n'aimait pas... Retord.


Seulement des attaques... pour changer...

En même temps Vicomtessa, cette fois ci, vous lui avez tendu une belle perche
, remarqua le salonais.

Ah ? Rappelle moi Felipe qui devait s'assurer que les pigeons soient bien partis ? Mh ?

Regard acéré pour le salonais. Eavan n'aimait pas la violence, aussi n'avait elle pas donné le bâton à son "homme de main", quoi que pour une boulette pareille, l'idée lui était venue. Comme si elle avait besoin de dégrader plus encore sa relation d'avec la marquise sortante.

J'ai présenté mes excuses, réparé l'erreur de mon mieux et même proposé de transmettre une réclamation au conseil des sages... Sans parler du fait que je l'ai pratiquement invité à porter plainte contre moi...

La Gaelig haussa les épaules. Que faire de plus ? L'enfoncer sa propre épée dans le bide en répétant un mantra à base de "mea culpa" ? Bon sang même l'Eglise Aristotélicienne était pas si mesquine dans les pénitences.


Si elle porte plainte Vicomtessa...

Elle ne le fera pas. Elle préfère m'envoyer ce genre de courriers. Je pense que cela la satisfait davantage que d'obtenir justice. Frim ne cherche pas justice, elle cherche vengeance. Du moins c'est mon avis...

Felipe garda le silence un instant à l'emportement inhabituel d'Eavan. Elle parlait peu de ses suzerains habituellement. Bon ex suzeraine dans ce cas précis.

Ce que je voulais dire c'est que... j'ai conscience de vous avoir placé dans une position délicate avec cette erreur et je ferai mon possible pour m'en amender.


Eavan eut un sourire bienveillant. Les erreurs étaient humaines.

Tu es affecté ici jusqu'à nouvel ordre, ce qui n'est pas un cadeau, pour commencer et j'apprécierai sans aucun doute ta compagnie aux prochaines cérémonies qui se profilent à l'horizon.

Le visage du salonais se déforma un instant de dégout, ce qui convainquit la Gaelig que sa punition était bien choisie.

Bien, peux tu m'aider à passer ma brigandine, mon tour de garde ne tardera plus...

Felipe opina, et alla chercher la pièce d'armure. Les gestes étaient naturels, répétés tant de fois qu'aucun des deux n'avait besoin de penser à la tâche en cours. La main droite d'Eavan était encore affaiblie. Elle pouvait la bouger mais tout effort était prohibé. D'ailleurs, elle portait l'épée à droite pour la tirer main gauche en cas de besoin. Les deux échangèrent quelques mots. Au delà de la relation : seigneur / valet, Eavan et Felipe se connaissaient depuis de nombreuses années et s'il n'y avait eu cette relation hiérarchique, elle l'aurait volontiers décrit comme un ami.
Finalement elle sortit de sa tente, admirant quelques instants le soleil couchant et distinguant un cavalier sur la route du nord. Tiens, une arrivée tardive...

Eavan s'avança à la limite nord de son campement, bordant le chemin et se tint prête à saluer le voyageur. Par habitude elle notait les noms des passants. Qui sait, peut être aurait elle des informations sur l'état des chemins en direction du Lyonnais grâce à ce cavalier. Cela faciliterait les patrouilles qui se prévoyaient à l'Etat Major.

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Brise


Dans son laboratoire, très concentrée, Brise prépare un remède. Tout à coup, quelqu'un toque à la porte, la faisant sursauter, et manque de peu de gâcher tout son travail.

"Bon sang !" laisse-t-elle échapper sous le coup de l'émotion. Elle va ouvrir et, reconnaissant Hermione, elle se retient de lui faire remarquer combien c'est dangereux de la déranger quand elle travaille ici.
Cette dernière lui transmet le message de son maître. La médecin prépare alors, sans tarder, ses affaires pour un long voyage et va rejoindre Guilhem.

"Alors, mon cher baron, j'ai ouïe dire que nous avons une mission.
Y a-t-il une demoiselle en détresse à secourir ?"
ajoute-t-elle pour le taquiner, connaissant bien son côté très chevaleresque.
Là-dessus, Guilhem lui précise plus en détails de quoi il en retourne.

"Mâcon... J'ai visité cette ville il y a fort longtemps avec mon défunt époux. Je me souviens d'habitants peu fêtards et d'un marché mal approvisionné. Si ça n'a pas changé, un voyageur coincé là-bas pourrait rapidement mourir d'ennui. Ce serait donc inhumain de le faire attendre trop longtemps.", dit-elle avec un petit sourire.
Plusieurs années sur les routes à la recherche d'une ville où s'installer avec son mari avait fait passer le goût du voyage à la brune qui déteste désormais se déplacer sans un but précis. Le baron, qui connait sa réticence à quitter la Provence, est toujours attentif à proposer ces excursions à l'extérieur de leurs frontières, sans les imposer. Brise plaisante donc afin de rassurer son ami et lui montrer que la destination est aucunement un soucis pour elle.

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Ardet in hostem. Bibliothèque du domaine du Colombier ~ Le vrai courage ne se laisse jamais abattre.
Atchepttas


A l'entrée nord d'Arles


Les yeux de la jeune femme se fermèrent un bref instant jusqu'au moment où son cheval ralentit la cadence tout seul. Son destrier se comportait ainsi dans deux situations : Soit il y avait un obstacle infranchissable, soit quelqu'un se dressait face à eux.
Diana ouvrit les yeux brusquement et se raidit parée à toute éventualité. Mais la seule situation à laquelle elle ne s'attendit pas se présenta sous ses yeux à quelques mètres de là. La Vicomtessa lâcha un cri de surprise puis sans réfléchir sauta à terre et courra jusqu'à la personne en armure. Priant pour qu'elle la reconnaisse et qu'elle ne se fasse pas embrocher comme un vulgaire poulet, elle lui sauta au cou.

Elle. C'était la Vicomtesse de Salon.


Mon Amie, vous ne savez pas quel bien cela me fait de vous voir ! Depuis tout ce temps, je sais maintenant que je suis arrivée en Provence !

Hélas, je vous préviens tout de suite, et comme vous pouvez le constater, je suis seule. Il me faudra repartir demain avec des renforts pour aller chercher mon Tendre resté à Mâcon.



Léger sourire, Diana prit des distances plus raisonnables entre Eavan et elle puis lui adressa un sourire presque de soulagement.
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Eavan
Un cavalier... Ah une cavalière... Avec le soleil couchant pas évident d'en voir plus. Et puis soudain voilà la cavalière piétonne et courant vers elle. Un bref instant, le corps se tend et la main droite esquisse un geste avant d'être réprimée au profit de la main gauche. Le tout assaisonné d'une pensée du genre : il fallait que ça m'arrive maintenant. Et puis soudain le corps se détend.
Bon sang de bon sang de bon soir... En voilà une surprise qu'elle était bonne.

Nul projet d'embrochement donc et hop une vicomtesse au cou. Bon là fallait l'admettre, Eavan resta un bref instant un peu con. Comprenez, la surprise tout ça. C'est que là, de mémoire, elle se souvenait pas qu'Atch ait un jour été si démonstrative. Mais après l'instant de connerie, la Gaelig referma son bras, maintenant sagement le bras droit au repos.


Atchepttas a écrit:
Mon Amie, vous ne savez pas quel bien cela me fait de vous voir !


Eh bien, je le suppute à votre réaction.

Léger sourire amusé.

Le plaisir est partagé, soyez en sûre.


Atchepttas a écrit:
Hélas, je vous préviens tout de suite, et comme vous pouvez le constater, je suis seule. Il me faudra repartir demain avec des renforts pour aller chercher mon Tendre resté à Mâcon.


Et l'on ose dire que ce sont les femmes qui savent se faire attendre. Vous partirez pour mieux revenir, c'est le principal.

La raison distancière ou la distance raisonnable prise, la vicomtessse de Rians, en ce cas, la précision est utile, regarda de pied en cape la vicomtesse des Arcs sur Argens. Apparemment tout était en ordre. Rien de très flagrant qui ne soit pas à mettre sur la fatigue d'un jour de chevauchée.

Profitez donc quelques instants de la tranquillité de ce campement. Je vous invite.

Eavan désigna d'un geste ample les quelques tentes se battant en duel ou plutôt se battant contre le mistral et battant pavillon. Une armée de tentes, c'était pas mal. Pour sûr, si la vicomtesse acceptait l'invitation, Felipe viendrait offrir quelques rafraichissements et les deux vicomtesses auraient le loisir d'échanger quelques banalités en évitant les sujets fâcheux avant qu'Atchepttas ne finissent par franchir ces fameux murs arlésiens.
Murs dont le nombre de pierres le composant était d'exactement....

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Atchepttas
Diana poussa un soupire, confortablement assise dans la tente de la vicomtesse de Salon, boisson chaude à la main.

Ayant pris le temps d'y déposer des affaires, Diana avait pris le soin d'envoyer quelques échanges de courriers avec le Baroun de la Ciotat pour l'organisation de son départ pour Mâcon. Toujours fidèles au poste, les Gardians viendront la chercher ici même dans quelques jours. Le temps pour elle de reprendre des forces.


Posant sa tasse près d'elle, Diana analysa Eavan et fronça les sourcils en la voyant tenir sa propre tasse d'une manière différente.



Depuis quand êtes vous gauchère ? Dans nos derniers échanges je vous savais souffrante mais...

Dans tous les cas, je vous remercie de vous être occupée aussi bien de mes terres malgré votre charge importante. J'espère que durant ma présence ces prochaines semaines, ceci vous permettra de vous reposer...un peu.


Connaissant la personne qu'elle avait en face d'elle, Diana se permit un sourire.
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Eavan
Eavan appréciait la compagnie. Bon pas tout type de compagnie, mais Atchepttas, bien sur qu'elle l'appréciait. Elle avait d'ailleurs laissé à son amie un peu d'intimité pour ses affaires épistolaires et venait de se poser sur un siège lorsque le sens de l'observation de l'Ysgarde frappa.

Non non je suis toujours droitière... J'ai simplement perdu une petite bataille contre une table, remportant la guerre pour un calme relatif au sein de la Hérauderie. Rien d'extraordinaire en somme, si ce n'est qu'il semble que ma main ne soit plus aussi solide qu'avant... ou bien ce sont les tables qui ont mieux appris à encaisser.

Léger sourire amusé.


Mais vous le saurez désormais, rien de mieux qu'un bon poing sur la table pour suspendre une dispute entre Champlecy et Brotel.


L'information était de valeur. Et de le souligner avec un petit silence, meublé par quelques gorgées de son verre.


C'est un honneur que d'avoir votre confiance pour les Arcs.

Regard sincère, comme le ton, et léger sourire.

Quant à profiter de votre visite pour me reposer.. je vous promet d'essayer. Un peu.

La Gaelig échangea un peu plus, offrant de quoi couper la faim si elle se faisait sentir chez la vicomtesse. Finalement Felipe vint lui signifier qu'il était tard et Eavan suggéra à son amie de rejoindre la sureté de la cité.

Profitez bien de votre séjour mon amie, adressa-t-elle à Atchepttas en lui donnant une accolade après l'avoir raccompagnée hors du campement.
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Atchepttas


Une semaine et quelques jours plus tard, tout était à nouveau rentré dans l'ordre selon le scénario type que se faisait à l'idée notre chère vicomtesse.


Adossée à un olivier, profitant des derniers rayons d'un soleil couchant, Diana émit un sourire en repensant aux derniers jours passés. Quelle histoire tout de même. Son comte avait le chic pour la mener par le bout du nez. Machouillant le manche de son pinceau, la jeune femme reporta à nouveau son attention à son oeuvre.

Elle s'était mise à la peinture peu après son départ de Provence il y de cela quelques années. Apposer sur une toile vierge ses pensées du moment lui avait permis maintes fois d'extérioriser ses démons. Il est vrai qu'à part foncer la tête baissée au combat en hurlant toute sa rage, le reste de son ressenti était difficilement exprimable.

Mais tout ceci était derrière elle. En cette fin de journée de printemps, l'Ysgarde plongea une dernière fois son pinceau dans un peu de peinture jaune. On vous passera le jaune exact puisque même sa joueuse s'en contrefiche totalement. D'ailleurs cela ne lui va pas au teint. Que ce soit à l'une ou à l'autre.

Les couleurs de Provence. Voilà ce qu'on pouvait en dire.





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Adrian.
[28 mars 1464 à Aix]

Dans son bureau, Adrian relisait les missives reçues de la part de son amie...

Le 28 novembre 1463, la vicomtesse des Arcs sur Argens lui avait fait part d'un voyage en Provence accompagnée de son futur époux, lorsqu'ils seraient libérés de leurs obligations. Le provençal était heureux de revoir son amie et de rencontrer son fiancé. Oui, parce qu'il avait escorté la vicomtesse du toulousain jusqu'aux Flandres mais il ne se rappelait plus pourquoi il n'avait pas croisé l'instigateur d'une telle migration contre nature. La population était accueillante et l'abbaye de Tastevin pas très loin mais abandonner le sud !
Puis il sourit car il repensa que lui même avait appris à apprécier la vie loin de la Provence...

Les jours passèrent et l'arrivée d'Atchepttas se précisait. Dans une missive du 19 février 1464 - on a changé d'année - elle annonçait sa présence dans les vingt jours qui suivraient.
La réaction du blond qui était tout excité redescendit quelques instants quand il coucha sur le vélin : "si j'avais été moins bête, je vous aurai demandé de me ramener quelques fûts de bières artésiens !" On ne peut pas penser à tout malheureusement.

Justine proposa d'accueillir le couple. La femme de sa vie dont il avait demandé la main sans pour l'heure l'avoir épousée était une véritable fée du logis. Mais il ne fallait pas s'y tromper, sous son apparente douceur et sa grande générosité, la belle dissimulait un fort caractère. La vicomtesse et son futur époux seraient des invités choyés.

La dernière lettre datait du 24 février 1464. Il se mit à lire à haute voix un passage.


"Je vous confirme à nouveau que je serai sur Arles lundi. Nous nous reposerons quelques jours avant d'arriver, je pense, en fin de semaine prochaine sur Aix. Pour l'instant....nous sommes arrivés à Mâcon sans encombre et mon tendre semble suivre toujours. Hé hé et oui c'est moi qui mène la danse !"

Il grogne un peu puis peste.

Soit elle a dévié vers l'Ouest soit elle a tourné en rond, ce n'est pas possible ! Nous sommes le 28 mars 1464 !

Au moins sa nouvelle vie dans les Flandres n'a pas fait disparaître la lenteur provençale, c'est déjà ça...


Un regard tout tendre en direction d'Alizée qui jouait sur le tapis devant lui. Il vient s'asseoir près d'elle.

A ton avis, elle arrivera quand la vicomtesse Atch ?

Il caresse sa joue tendrement et dépose une bise sur sa joue. Il se mit à rire car au fond, même si tout était prêt et qu'ils poireautaient avec Justine depuis des semaines, ce n'était pas la fin du monde.


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Atchepttas


Et c'est parti pour un tour de Provence !


Essayant tant bien que mal d'avoir une écriture correcte pendant son déplacement en carosse, Diana rédigea deux lettres à la suite:


Citation:

De nous Diana Ysgarde, Vicomtessa des Arcs sur Argens,
A vous Adrian de Sauvan,


Pour des nouvelles pleines de fraicheur !


Cher Ami,

Pardon de vous avoir fait si attendre, le temps est passé à une vitesse folle.
Il y a quelques semaines, je suis arrivée affaiblie en Arles. Entre Mâcon et Valence, nous étions sensé prendre la route mon Tendre et moi mais au dernier moment celui-ci a préféré compter les moutons. Pensant qu'il me suivait à cheval comme il le faisait parfois, je ne me suis pas posée plus de questions lorsque je ne l'ai pas vu dans notre carrosse. Mal m'en a pris puisque je fusse attaquée par un brigand.
Pansant mes blessures à Valence, je n'ai pas voulu retourner en arrière afin de ne prendre aucun risque. Et...je ne l'ai pas non plus attendu. Il faut dire que déjà me faire malmener sur la route avait été un cuisant échec mais qu'en plus il n'avait pas été là pour moi. Enfin...je pense que vous devinez tout à fait l'optique que j'avais à ce moment là.
Donc, arrivant enfin à Arles et, prise d'un léger soupçon de remord, j'ai demandé de l'aide au Baroun de la Ciotat et aux Gardians. Ce fut tous ensemble que nous sommes allés rechercher mon Tendre, pris au piège à Mâcon car la ville était entourée de brigands. Le chemin, grâce à eux, a été sans encombre.
Nous avons ensuite pris le temps de faire quelques connaissances à Arles ET...nous sommes en route pour Aix !
Notre arrivée devrait se faire pour samedi si Aristote le veut.

Au plaisir de vous rencontrer ainsi que votre petite famille.


Qu'Aristote veille sur vous.


Faict à Avignon, le 31 mars 1464








Citation:

De nous Diana Ysgarde, Vicomtessa des Arcs sur Argens,
A vous Yueel-Arystote de Champlecy, Comte de Cassis, Vicomte de Carpentras,


Mes félicitations pour votre élection !


Après une halte prolongée sur Arles, nous avons le plaisir de vous annoncer notre venue sur Aix. Nous continuerons notre route ensuite pour Marseille vu le peu d'activités habituelles sur Brignoles.
Aussi nous espérons vous retrouver autour d'une bonne bière aixoise dès samedi.


Que votre homonyme veille sur vous.


Faict à Avignon, le 31 mars 1464




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Adrian.
[31 mars 1464 à Aix]

Une missive de la vicomtesse parvint à Adrian. Il l'a lu attentivement et sourit. Il alla rejoindre Justine tout excité.

Mon Amour, tout le monde sur le pont, branle bas de combat, ils arriveeeeeeeeeeeent !

Il embrasse passionnément Justine tout content.

Je suis à vos ordres capitaine de mon Cœur pour vous assister afin de les recevoir comme il se doit.

[02 avril 1464 aux portes d'Aix]

Comme chaque soir, il surveillait les abords de la capitale et au petit jour après avoir salué les miliciens et maréchaux en faction, le provençal aperçu une vieille connaissance. L'homme qui l'accompagnait tenait plus du garde du corps que du futur époux. La vicomtesse des Arcs sur Argens aurait-elle encore égarée son compagnon ?



Hier, en chemin, vous avez croisé les défenseurs de Aix, et un groupe composé de Atchepttas et de Samasarutobi.


Il les salue joyeusement, oriflamme bleu orné du blason provençal flottant sous le mistral.

Bienvenue à Aix vicomtesse ! Messer, bienvenue à vous aussi !
Vous avez fait bon voyage ? La route est malheureusement périlleuse...


Il fit signe pour qu'on vienne s'occuper des montures.


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Atchepttas
Somnolant, seule, dans son carosse, la jeune femme ouvrit un oeil lorsqu'elle sentit les chevaux s arrêter. Par ce petit matin, quelques torches éclairaient encore la route et à travers les rideaux, elle devinait des murailles.

Ma parole, AIX !

Sortant brusquement, elle se retrouva nez à nez avec un Adrian tout sourire pour l'accueillir.

Oh, bonjorn Adrian ! Quel plaisir de vous revoir !

Nous....

Tournant la tête en soupirant

...avons fait bonne route. Mon Tendre s'est arrêté non loin de là pour....sentir les lavandes en floraison. Une odeur qu'il ne connait que peu. Il ne devrait tarder je pense. Messire Sama a décidé de se joindre à nous pour rendre visite à sa cousine.

Lui adressant un sourire, elle regarda le démon face à elle. Quelle fière allure avait-il là, entouré de son armée.
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Adrian.
Votre cher et tendre a encore oublié de vous suivre !

Venez allons retrouver Justine, vous prendrez un peu de repos avant de retrouver votre amour parfumé à la lavande. Encore qu'en cette époque il ne va pas en trouver beaucoup en fleurs...


Il rit et escorte la vicomtesse et sa troupe jusqu'à la maison.
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Wayllander
Peste de Provence. Un temps chaud et sec, des paysages magnifiques, des douces effluves de fleurs, le chant des oiseaux qui vous suit partout, comment ne pas avoir sans cesse envie de dormir et de paresser dans une telle région ? Même après plusieurs semaines, il ne s'y faisait toujours pas.
En Flandres au moins, personne n'a envie de perdre son temps dehors; quand vous sortez, c'est par nécessité, et vous le faites vite. Résultat, le pauvre Comte de Rubroëk se retrouvait une fois de plus largué par sa douce et ses compagnons, seul avec ses deux gardes du corps qui ne disaient jamais un mot. De fait, on leur avait coupé la langue. C'était la tradition au nord pour les gardes comtaux, ainsi les risques de trahison étaient limités.

Ce n'est qu'une journée après Diana qu'ils arrivèrent à Aix. Encore une fois, il fut frappé par la beauté des lieux. Incroyable que des gueux soient capables d'un tel sens du goût. Pris soudainement d'un mal du pays, le flamand se pencha depuis sa monture pour attraper le tonnelet de Leffe accroché sur le flanc de l'animal. Il en vida la moitié d'un trait et se rendit au centre-ville au trot, revigoré.
Il jura en réalisant, une fois sur la Grand'Place, qu'il n'avait aucune idée d'où était sa douce. Si ça ne tenait qu'à lui, ils auraient loué la meilleure auberge de la cité, mais elle tenait à visiter ses vieux amis. Irrité, il confia son cheval à l'un de ses hommes et se rendit à l'église, peut-être saurait-on l'aider là-bas.


- Goedendag mon père. Auriez-vous vu la Vicomtessà des Arcs-sur-Argens ?

Le vieil homme afficha un air incrédule, fixant sans répondre son armure et sa lourde épée à deux mains dans son dos. Wayllander soupira.

- Fallait forcément que je tombe sur un gâteux. Bon, laissez tomber.

Décidément, le Très-Haut n'était pas avec lui ce jour. Soit l'homme était vraiment gâteux, soit il n'était pas le curé, soit il ne comprenait tout simplement pas sa façon de parler à la flamande. Tant pis, il se tiendrait au plan initial. Une chambre dans l'auberge la plus chère et luxueuse de la ville, ainsi Diana saurait où le trouver.
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