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Info:
Mimizan : convocation d'une duchesse à son garde du corps.

[RP] En réponse à une convocation.

Soldaar
Il avait reçu le courrier un-peu plus tôt dans la journée.
Son auteur, la Duchesse Mathilde de Joncheray Vaucanson lui demandait de la retrouver en après-midi pour discuter.

De quoi ? Il ne le savait pas. A vrai dire il n'en avait pas la moindre idée.
Avec la Duchesse il avait appris à s'attendre à tout surtout depuis sa fuite nocturne.

Il se rendit donc à l'heure convenu aux appartement de la Duchesse. Elle avait depuis son arrivé réserver plusieurs chambres dans une auberge respectacle de Mimizan où elle logeait ainsi que lui... Quand il ne préférait pas les nuits à la belle étoile dont il ne voulait pas perdre l'habitude. Les lits avec un plafond ça pouvait aller un instant mais rien ne valait la voute céleste !

A cette heure l'auberge était presque vide de client. Quelque uns ayant une journée plus calme partageaient une chope ou un vin dont le commun de la population n'avait pas les moyens mais nous étions bien loin de l'animation qui envahissait les lieux une fois le soir venue.

Rapidement et saluant le tenancier au passage il monta les marches menant à l'étage. Une fois devant la porte de la Duchesse il hésita. Qu'allait-il se passer ?
En homme pragmatique il chassa vite cette question de son esprit dont il ne trouverait pas la réponse qu'autrement en toquant.
Ce qu'il fit par 3 fois.

.mathilde.
En vrai, depuis peu, elle avait déménagé. Elle s'était installée dans une maison bourgeoise, dans une des rues de Mimizan. Près d'un lac, dont les balades au pourtour lui faisaient le plus grand bien. D'ailleurs, depuis son "atelier" - pièce précieusement aménagée avec tous son matériel d'artiste peintre - , elle pouvait contempler les reflets de l'eau, paisiblement.

Et elle avait fait l'acquisition de sa demeure quelques jours auparavant et elle finalisait le transfert de bien aujourd'hui même. Mais qu'importe, ce n'était pas pour cela qu'elle l'avait convoqué. Seulement, la suite paraissait un peu vide ainsi. Elle n'avait rien gardé et on aurait pu croire l'appartement de la duchesse, totalement vide. Ou cambriolé.

Elle ouvrit à Soldaar avec un charmant sourire aux lèvres.


Bonjour Soldaar, entres je te prie.

Pas plus d'explication, tout en douceur, elle le fit entrer. Elle avait installer une chaise de part et d'autre d'un bureau, sans rien d'autre qu'une pile de vélin, un encrier, de la cire, et un scel - oui finalement ça en fait du bordel ! - .
C'était un peu ambiance austère mode "faut qu'on parle" . Très sérieux.

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        En l'honneur de ceux qui à jamais ont gagné mon respect et ma confiance. Je vous aime.
Soldaar
Et Soldaar entra pour découvrir la pièce presque entièrement vide. Le bureau et les différents vélins qui s'y amoncelaient donnaient l'impression d'une rencontre secrète illégal dans un lieux abandonné.

Si ce n'était le scel et la cire il aurait pu croire qu'elle souhaitait lui dispenser un nouveau cour d'écriture. Mais en l’occurrence ce n'était pas le cas. Pas ici, pas maintenant et pas avec une convocation.

Silencieux, s'attendant au pire après ce que la Duchesse lui a fait voir ces derniers jours il s’asseoi sur la chaise face au bureau une fois la femme elle-même installé.

Un silence se joint alors dans la chambre quand le regard de l'Errant accroche les aigue-marine de la noble qui lui fait place.
.mathilde.
Le regard azuré pointé d'argent au soleil, mais plutôt tirant sur le gris acier en temps de pluie, aussi intense que la mer glacée de l'hiver rude des monts auvergnats, soutint le regard de Soldaar qui venait chercher le sien comme l'on sonde la température d'une nuit très fraîche dont les nuages masquent les étoiles brillantes des hauts cieux.

Elle se fit la remarque qu'un bonjour, n'aurait pas été de trop, mais soit, elle laisse donc le silence planer, et pris place assise en face de lui, derrière la table, sans quitter les yeux du garde du corps.


Merci d'être venu.

L'heure est grave.. pour elle. Ou plutôt, l'heure est à la tempête apocalyptique. De celles qui sont si violentes qu'elles emportent avec elles toute forme de vie. C'est ce qui régnait dans le coeur de la duchesse au moment présent. - J'en fais trop ? ouai, je sais - .


Votre contrat est terminé.

Non, pas de dispute, ni de renvoi, ni rien qui soit de son fait, mais l'on avait retrouvé sa fille, et donc, plus rien ne la liait à l'homme assis pieusement en face d'elle, dont l'affront du regard était une terrible torture pour elle. Trop sentimentale, ça la perdra.

Mais, elle ne comptait pas se laisser abattre si facilement. Et rendre les armes face à cet assaut de la vie, n'était pas dans ses projets. Elle prit sur elle pour ne rien laisser filtrer. Ni le pourquoi de cette rupture - qui n'en était pas une - , ni la joie, qu'on ai enfin pu retrouver sa fille, ni la crainte, de le déchirement, de savoir Soldaar libre de s'éloigner. Trop de sentiments contradictoires pour être exprimés en même temps. Partagée entre l'envie de lui annoncer la nouvelle et faire un feu de joie, et de sombrer dans son monde en peinture noire, pour oublier le départ de celui qui la suivait depuis maintenant bien des mois, elle ne montra rien.

Elle se leva simplement, pour s'approcher de lui, et se posa debout, face à lui, séant contre le bureau. Elle lui tendit un verre de lait. Allez comprendre, elle est parfois un peu étrange, la brune.
Elle allait parler, continuer, lui faire une proposition. Mais rien. Le néant total. Pas un son de sa voix pour transmettre de façon construire et claire, son idée. Donc, elle restait là, le bras tendu avec un verre plein d'un breuvage trop peu coutumier pour elle, en regardant cet homme, qui devait vraiment se demander quel grain venait encore de faire un véritable ras de marée, dans l'esprit de Mathilde.

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        En l'honneur de ceux qui à jamais ont gagné mon respect et ma confiance. Je vous aime.
Soldaar
Le long regard qu'ils échangent bien qu'étrange est presque devenu une habitude.
Voilà des mois que lui veille sur elle et d'une certaine manière l'inverse était aussi vrai.
Passé tout ce temps ils avaient appris à se connaitre, à voir les défauts, les forces et les faiblesses de l'un et l'autre.
C'était cela qu'exprimait ce regard. Un mélange d'impassibilité, résultat de son statue de noble pour elle et de ses manières peu conventionnels d'Errant pour lui, de respect et de compréhension.
Quand elle le remercia pour sa venue il ne réagit pas.
Il était à son service donc c'était normal. Il n'y avait pas lieu à discuter de ce point. Et l'essentiel restait à venir.
Et il vint.


"- Votre contrat est terminé."

Simple et directe. Efficace.
La phrase le toucha immédiatement. Fortement. Plus qu'il ne l'aurait cru et surtout bien plus qui ne le voudrait. Elle est lui avaient eu une discution à ce sujet, savoir se maitriser et maitriser ses sentiements. Peut-être avait-elle raison finalement ? Quoi qu'il en soit il n'était pas le rocher imperturbable qu'il aurait souhaité en cet instant.
Il espérait seulement que cela signifiait l'aboutissement des recherches pour sa fille. Qu'elle était saine et sauve.
Mais après tout maintenant il était libre. Libre de se lever, de partir et d'oublier. De tirer un trait sur la Duchesse, sur ce qu'elle lui à appris et fait découvrir. D'ignorer leurs échanges parfois tard la nuit sur des sujets parfois triviaux mais souvent très humains. Mais surtout libre de laisser la femme aux titres de noblesse profiter de sa renaissance auprès de sa fille retrouvé et de son mari.
Il était certainement de trop dans ce tableau complété se disait-il.

Et alors qu'il s'apprêtait à se lever en homme libre la quadra fut plus rapide. Il resta alors aussi immobile qu'au début attendant qu'elle finisse de faire le tour du bureau pour finalement s'y asseoir et lui tendre un verre de lait.
Etait-ce sa solde ? Non, sur ce sujet la Duchesse était bien plus terre à terre.
Alors quoi ? Pour fêter la nouvelle ? Pourtant elle ne semblait pas avoir de quoi boire elle.
Ne sachant plus trop à quoi s'attendre il prit alors le verre, plus pour débarasser la brune qui semblait attendre cela pour enfin passer à l'étape suivante. Oui car alors qu'il continuait à accrocher la prunelle de ses yeux il sentait bien qu'elle ne disait pas tout. Quelque chose figeait la femme.
Alors de sa voix simple, celle qui est prête à tout entendre il parla enfin.


"- Continuez."
.mathilde.
Elle n'avait trop rien dit car elle attendait aussi de voir, pour croire. Après tout peut-être s'étaient ils trompés sur l'identité de la gamine. Certains feraient tout pour une récompense sonnante et trébuchante. Puis cela faisait si longtemps, elle avait peut-être changé, au point qu'une méprise soit aisée.
Elle ne parla pas de ses angoisses, mais il la connaissait assez pour voir que quelque chose ne tournait pas rond.


Ils ont retrouvé ma fille.

Et c'est tout l'effet que ça te fait ?! une risette ? un sourire ? allez, montres que tu es contente quoi ! Que nenni. Saint Thomas on devrait l'appeler. Elle continua donc de se baigner à outrance dans le regard de son "invité".
Le verre trouva réception dans les mains de Soldaar, mais elle ne broncha pas, toujours perdue. Et il faut le dire, en train de se noyer. Etait-ce un sos telle une bouteille à la mer, jetée à l'eau par une duchesse qui faisait naufrage ? Un peu. Elle devait tenir bon. Ne pas faillir. Elle avait tant souffert de la perte de sa fille aînée, il y a maintenant deux ans, qu'elle ne voulait pas rechuter. La même fille, que Soldaar avait vu en portrait à la chapelle seigneuriale, sur l'autel en marbre, lors de leur rencontre. Elle ne pouvait pas, envisager d'y ajouter un nouveau cadre tel que celui ci. Avec un nouveau visage, si jeune. Trop, jeune.

Elle avait le coeur serré, elle s'attendait à le voir partir, même si en effet, elle n'avait pas fini. Et elle se serait tout simplement effondrée en larme, derrière la porte, assise par terre, murée dans le silence et la douleur.
Mais, elle devait reprendre ses esprits et chasser ces mauvaises pensées qui la tourmentaient. Elle avait quelque chose à lui demander, alors, du nerf !


Je souhaiterais vous proposer un nouveau contrat.

Oué. Lequel ? selon quels termes ? elle n'en savait fichtrement rien. Elle ne savait qu'une chose : il était inconcevable pour elle, de se séparer de lui. Elle, la tigresse associable, qui ne fait jamais confiance à personne et passe son temps à se méfier de tout, et tout le monde - même si elle ne laisse jamais paraître ce trait - se protégeant de sa sensibilité derrière un trait de fatalisme aigu. Le seul moyen pour ne pas être déçue. De rien, ni personne.

Soit. Il allait falloir qu'elle réfléchisse, et vite.
Même si, c'est quelque chose auquel elle avait déjà pensé, imaginé, détesté. Ce départ. Alors, elle avait quelques bases de construites dans sa caboche de brune.
Et de s'accrocher à ses yeux telle une sangsue qui te colle à la peau.

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Soldaar.
La fille de Mathilde a été retrouvé, voilà pourquoi son contrat arrivait à terme.
Il l’avait lui-même dit « je vous suivrai au-moins jusqu’à ce que nous retrouvions votre fille ». C’était chose faite.
Il afficha alors un sourire de façade. Il faisait semblant d’être content pour la Duchesse.

A cet instant il se détesta de la jalousie naissante en lui. Il était heureux pour la femme et mère qu’il estimait tant mais le soulagement qu’elle devait ressentir en cet instant ne faisait que lui rappeler la perte de sa propre fille. Enfant qui ne reviendrai jamais.

Mais la noble avait peut-être lu son malaise car malgré l’annonce heureuse elle-même ne souriait pas. Il s’avait qu’en bonne politicienne elle était capable de ne rien laisser transparaitre mais concernant ses enfants il en restait étonné. Et il apprécia ce geste. Qu’il soit volontaire ou non.


Ainsi les choses avaient repris le court normal. La Sang Bleu avait retrouvé sa fille, son contrat était terminé.
Il s’apprêtait à se lever quand une nouvelle fois in extrémiste il fut retenu.


"- Je souhaiterais vous proposer un nouveau contrat."

Et alors il regarda la femme. Une nouvelle mission ?
S’il acceptait alors il ne pourrais plus reprendre son ancienne vie.
Mais qu’elle était son ancienne vie ? Il réalisa subitement que derrière cette porte rien ni personne ne l’attendait.
Sa liberté peut-être ? Celle d’aller où bon lui semble comme il lui semble. Mais paradoxalement il n’avait jamais autant avancé que ces derniers mois.
Son ancienne vie ne lui faisait plus autant envie qu’il l’aurait cru.

Considérant alors cette presque révélation qu’il vient d’avoir il rehausse son regard vers le visage de la Duchesse. Encore une fois elle s’est muré dans un silence gênant. Ce nouveau contrat est-il si grave ? Dangereux ? Inattendu ?
Il connaissait la femme alors il savait qu’elle ne manquerait pas de l’étonné mais qu’elle ne lui proposerait rien qu’il puisse considéré immoral.
Alors il se tourna une dernière fois vers la porte, la fixa et lui adressa un « Adieu » silencieux.
Et à nouveau son regard chercha les aigues-marines.


"- J’accepte."

Comment peut-on dire à quel moment un contrat qui n’a aucune définition s’arrête ? Il ne savait pas et c’est justement cela qui lui convenait pour l’instant.
Mathilde.de.joncheray
Elle allait poursuivre. Lui exposer une super nouvelle idée qui lui serait tombée sur le coin de la gueule en deux secondes et demi de réflexion. Un truc tout beau tout chaud qui te donne envie d'embrasser ton voisin tellement l'idée est bonne. Seulement voilà, les réponses qu'elles cherchaient mirent un peu plus de temps que prévu à venir. Car en vérité, la seule et unique interrogation était : comment le retenir ? Et à cette question, elle n'avait pas de réponse. C'est vrai quoi, comment retient on un homme qui n'a ni attache, ni devoir, ni intérêt à rester ? Elle continue de le fixer alors qu'il se détourne d'elle pour se tourner vers la porte. Elle hausse un sourcil et suit la direction de son regard.

A t il entendu un bruit ? une urgence ? Attend il quelqu'un ? une femme à qui demander son point de vue peut être . Il se tourne à nouveau vers elle. L'air de la brune est légèrement hébété. Visiblement, fausse alerte. Mais, elle reste persuadée d'avoir raté un épisode. Et là, il parle. Il accepte !!! Génial !! Euh, on se calme. Il accepte. Oui, mais quoi ?
Qu'elle lui propose son contrat ? ah oui, ça doit être ça, forcément, quoi d'autre ? il ne savait juste pas quoi dire face à la réflexion un peu trop longue de la duchesse, et pour briser le silence, il a parlé de manière banale, histoire de relancer la discussion. Il acceptait donc, qu'elle lui propose un nouveau contrat. Bon en même temps, elle aurait pu difficilement l'empêcher de proposer. A défaut qu'il accepte.

Et donc, comme une blonde, elle allait poursuivre. Mais voilà, elle ne savait toujours pas, comment parvenir à captiver assez cet homme, pour qu'il ne la quitte plus. Jamais. C'est qu'elle n'avait plus le charme de ses vingts ans et qu'avec dix ans de plus que le soldat, toute tentative de séduction était vaine. Et puis, coincée comme un balai qu'elle était, mariée de surcroît et très à cheval sur les bonnes moeurs du mariage, ne sachant pas jouer la comédie, cela aurait été assez laborieux. Elle pouvait toujours lui proposer une tonne d'argent. Mais qu'en aurait il fait ? et puis, ne dit on pas que la liberté n'a pas de prix ? Elle soupire, audiblement. Puis rougit, confuse de l'avoir laissé s'échapper, ce soupir. En gros, elle a l'air d'une conne. Et comme, après peut être cinq minutes de blanc total, elle demande un truc complètement inutile à la discussion, juste histoire, de lever un doute - et d'éviter de trop se fatiguer le cerveau, ok.. - .


Vous acceptez ?

Ah je vous avais prévenu, elle ne s'est pas foulée. Et d'attendre la réponse du brun, en mode ballon prisonniers si tu gardes la balle trop longtemps, éliminé !
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Soldaar.
Il connaissait maintenant la femme qui lui faisait face.
Voilà plusieurs mois qu'il avait eu l'occasion de la découvrir dans diverses situations aussi il ne s'attendait à aucune effusion de joie quand il lui avait dit accepter ce nouveau contrat. Peut-être un "je vous remercie" sincère et accompagner d'un sourire.

Mais le silence qui tomba soudainement dans la pièce cela il ne l'avait pas anticipé.
Que cherchait-elle ? Il y avait-il quelque chose qu'elle n'osait pas lui dire ? Pour dire vrai il ne reconnaissait pas la brune à cet instant.
Il garda alors le silence. Tôt ou tard elle finirait par parler après-tout, ne serait-ce que pour le congédier ! Il croisa les bras et la regarda.
Longuement.
Elle le regardait et resta silencieuse.
Longuement.

Puis enfin le silence fut briser par une question de la noble.
Pourquoi lui demandait-elle de confirmer ce qu'il venait de dire ? Il avait pourtant parler de manière audible et n'avait qu'une parole.
Ce fut à son tour de garder le silence un instant. Quelques secondes tout au plus avant que l'énigme du silence passé et de la question ne s'assemblent pour donner une réponse à ses propres interrogations. Enfin il compris que la Duchesse était sans doute perturbé qu'il accepte un contrat non formulé !

Il devait mettre fin à la situation presque gênante qui commençait à s'installer. Comme d’accoutumé ses yeux agrippèrent le regard de la sang bleu tandis qu'il se levait de sa chaise dépassant à nouveau en hauteur la femme appuyé sur le bureau.

"- Oui j'accepte votre contrat Duchesse."

Sa phrase était appuyé, il espérait sincèrement qu'elle comprenne et qu'elle se contente d'accepter ou de refuser. Tout ce qu'il désirait c'était éviter un questionnement plus approfondie sur ses motivations. Il n'avait pas envie de lui dire qu'il préférait rester son garde du corps plutôt que de retourner à son Errance. Il n'avait pas envie de lui avouer que ce rôle qu'elle lui avait donné représentait plus pour lui qu'un travail.

Et plus que tout il n'avait pas envie de se l'entendre dire.


"- Aussi si vous le permettez j'aimerais retourner à mon poste à moins qu'il n'y ai autre sujet sur lequel vous souhaitiez m'entretenir ?"

Ponctué par un salut humble la tête incliné en avant cette dernière phrase n'était ni plus ni moins qu'une tentative éhonté de fuite.
Mathilde.de.joncheray
Et d'hausser les sourcils en ouvrant de grands yeux en le voyant croiser les bras. Quelle nonchalance. Si elle l'ennuyait, il fallait le dire. Et puis, c'était quoi ce comportement ? Non, décidément, il ne l'avait pas habituer à ça, vraiment pas.
Il se répéta, mais elle, était ailleurs. Elle était encore très surprise - et peinée mais ça, on la refera pas, et elle n'en montrerait rien - des bras de l'errant ainsi postés sur son buste. Un jour lui avait on dit, que quelqu'un qui croisait les bras pour vous parler, était quelqu'un de fermer à la discussion, et même, fermé tout court. Replié sur lui même telle une carapace avec pour barrière visible, sa gestuelle.
Elle se contenta de sa mine consternée, car elle ne s'attendait vraiment pas à ça. Mais ses pupilles allèrent chercher bien au delà, au fin fond du regard de Soldaar. Que lui cachait-il ? pourquoi se refermait il comme une huître comme elle pouvait le faire quand elle se sentait blessée ? Avait elle dit quelque chose de blessant ? assurément pas. Et d'ailleurs, rien que pour ce fait elle demandera explication pour ces fichus bras croisés qui la contrariait tant. Seuls ses enfants quand ils étaient fâchés avec elle, faisaient cela. Et, non, elle n'avait vraiment aucune envie de se fâcher avec lui, mais alors, vraiment pas.

Puis, il se leva. Sans prévenir, comme ça. Avec un prétexte à noyer un mort dans un pot de miel, puisqu'il était déjà, à son poste. Elle avait froncé les sourcils à l'instant même qu'il s'était levé. Décidément, son attitude était peu habituelle. Quelque chose ne tournait pas rond. Alors, elle lui répondit sèchement.


Si vous acceptez alors vous êtes déjà à votre poste.


Ou comment lui dire : non, tu ne partiras pas. Déjà, parce que j'ai pas fini. De deux, parce qu'on est en train de parler et que c'est mal poli de partir en pleine conversation. De trois, parce qu'elle comptait bien percer cet abcès naissant entre eux, qui était tout ce qu'elle exécrait dans sa relation avec les gens qu'elle aimait. Alors quitte à passer pour la méchante dictatrice qu'elle était de toute façon à ses heures, et avec son personnel en général, elle usa et abusa de son statut.
Je vous serais gréé, à ce titre, de vous rassoir à côté de moi, si ma présence ne vous ai pas trop insupportable.

Une larme coula le long de sa joue alors qu'elle se tournait de dos pour aller récupérer la chaise de l'autre côté du bureau. Non, elle ne savait pas, garder les choses pour elle. Ni cacher ses émotions. Elle n'avait masqué sa joie pour sa fille que parce qu'elle n'osait pas y croire elle même. Que sans l'avoir vue en personne, elle préférait imaginer le pire, pour ne pas souffrir encore à coeur mutilé dans le sang et la douleur. Et c'était tout.

Elle garda tout son sérieux, mais la larme avait laissé une trace le long de sa joue. La blessure de la disparition de sa fille ravivée par l'annonce d'une éventuelle retrouvailles, comme elle en avait déjà eu des dizaines suite à l'avis de recherche avec récompense qu'elle avait diffusé, plus lui, qu'elle avait l'impression de perdre, ou de contraindre, voir carrément, de blesser, c'était trop. Trop pour la femme sensible et aimante qu'elle était. Aussi, elle posa sa chaise face à celle de Soldaar. Si proche, que leurs genoux pouvaient se toucher. Et entre quatre yeux, elle le bloqua du regard.


Maintenant je vous écoute, que se passe t il ?

Et si besoin de préciser sa question, elle le ferait, mais il savait pertinemment à quoi elle faisait allusion. Car elle n'aimait ni les non dits ni les incompréhensions. Elle avait la gorge serrée, le coeur lourd et l'estomac noué. Mais rien de suffisant pour l'arrêter.
Elle qui avait imaginé cette convocation comme une délivrance pour lui, si il partait, ou une joie, si il restait, vu que le choix était sien, et qu'elle, s'attendait à lire le bonheur, ou au moins la satisfaction dans son regard, ne savait plus à quel saint se vouer pour implorer que cet entretien finisse aussi beau qu'elle l'avait imaginé. Car là, on frôlait le chaos total.

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Soldaar.
Il avait attendu et espéré une réponse simple de la Duchesse l’autorisant à quitter la pièce.
Mais encore une fois comme cela semblait être de coutume pour cet échange elle l'étonna par une réponse sèche.
Quelque part il eu l'impression d'entendre le verrou de la porte claquer aussi franchement. Par les mots elle venait de bloquer la seule issue.
Et comme un animal pris en cage contre son gré regardant son dresseur et hésitant à mordre il adressait un regard aux sourcils froncés et commençant à déborder d'une rage silencieuse.

Fine oratrice, s'en rendait-elle compte ? Ou était-ce un don inné ? Quand elle le pria de s'asseoir le message était clair "si vous ne me supportez plus allez vous en, définitivement, mais si vous souhaitez vraiment accepter ce contrat asseyez-vous." ainsi la décision était sienne et de bête enfermé il se transforma presque en prisonnier consentant alors qu'il avait déjà donné sa parole et accepter ce nouveau "contrat".
La porte avait disparu. A présent et entouré de 4 murs sans porte ni fenêtre il ne restait plus que lui, s’asseyant, et la sang bleu lui tournant le dos. Un instant hors du temps.

Son regard s'était encore endurcis. Il était prêt à exprimer par ses seuls yeux le désaccord, le mécontentement, la rage et finalement la crainte que lui inspirait la situation qu'elle provoquait.
Mais ce regard plus éloquent que tous les mots qu'il pourrait prononcer s'effaça subitement.
Que percevait-il sur la joue de la Duchesse ? La encore il ne pouvait croire ce qu'elle lui présentait, la trace d'une larme séché à la hâte d'un revers de mains.
Son étonnement, encore, le radoucie et c'est face à un Soldaar presque docile qu'elle pu s'asseoir. Mais il n'en restait pas moins que la situation lui déplaisait tant il avait l'impression de faire le funambule dans cette scène qui pouvait basculer à tout moment.

L'atmosphère qui avait envahie la pièce était à présent la même que celle ressentie il y a quelques semaines de cela tandis que d'une simple conversation était né une incompréhension les menant inéluctablement vers le conflit.
Ses bras se décroisèrent, geste qui fait dans un sens où dans l'autre était pour lui anodin même s'il est vrai que déjà peu à l'aise à l'oral il s'y connaissait encore mois dans le langage des gestes. La faute à sa personnalité trop pragmatique jugeant sur les faits et non sur les interprétations.
Malgré tout et bien que la volonté de défie l'avait quitté il n'en restait pas moins la méfiance. Ses mots en étaient donc teinté.


"- Il se passe que vous m'annoncez que votre fille a été retrouvé, Duchesse."

L'utilisation de son titre lui permis de marquer une pause dans sa tirade qu'il méditait toujours.

"- Et qu'ainsi je suis libéré de mon serment qui était de vous servir jusqu'à ce qu'elle soit saine et sauve."

Et puis face à l'accumulation des évènements une fêlure se fit entrainant avec elle un flot de paroles lâché sans plus aucune contrainte sociale ou morale.
La Vérité.


"- Il se passe madame que votre fille est retrouvé, que je retrouve ma liberté mais que vous me proposez un nouveau contrat. Je reste attentif mais je n'entends rien de plus. Quel contrat ? Quel engagement attendez-vous de moi à cet instant ? Je ne le sais pas car vous gardez un étrange silence que je ne comprend pas pardonnez-moi, les gens simple comme je le suis n'ont pas cette capacité à lire entre les lignes où à entendre entre les mots. Si vous aviez voulu que je reste à votre service plus longuement il eu été plus facile de me cacher la découverte heureuse de votre fille, où suggérer qu'il était mieux d'attendre que vous puissiez la voir en chair et en os. Mais vous n'avez pas choisie cette solution non plus alors quoi ? Et plus que tout, malgré votre bouche close et vos yeux vagues, j'accepte. J'accepte ce contrat de rien, j'accepte de vous suivre vers cet ailleurs qui en l'état est nul part, de vous servir d'une manière que j'ignore. Il me semble que la situation est claire madame alors pourquoi cette question de savoir ce qu'il se passe ?
Pardonnez à l'homme de main que je suis ma réponse mais c'est la seule que je puisse formuler à la Duchesse que vous êtes."


Sa tirade fini il s'adossa à sa chaise, tel une charge de cavalerie qui après s'être exposé, avoir chargé et frappé se retire à couvert. Il fixait pas que la Duchesse mais aussi la femme. Leur relation était rapidement devenu ambigu il le réalisait enfin. Lui d'abord homme de main en charge de chasser malfrat et voleur était devenu garde du corps d'une tête couronné alors qu'il n'avait ni identité ni éducation militaire ou intellectuel. Puis alors qu'elle devenait certains soir sa mentor partageant avec lui son savoir de l'écriture et de la lecture il devenait l'exutoire de ses nombreuses peines tel la disparition de sa fille ou encore la rage d'une guerre inutile. Puis il s'était allé à des confidences qu'il ne partageait qu'avec lui-même, lui révélant ce qu'il y a de plus terrible en lui et elle malgré tout de ne pas l'éloigner voir le chasser. Ainsi partagé entre son devoir de respect et de distance face à une noble de rang et cette proximité amicale qui avait vu le jour il ne savait plus réellement comment regarder la personne face à lui. Peut-être aurait-elle la réponse ? Il l'espérait.
Car si l'homme pouvait peut-être toujours parler à la femme le garde du corps ne savait plus quoi dire à la Duchesse.
Mathilde.de.joncheray
Ce qu'il n'avait pas compris, c'est que c'était la femme qu'il avait en face de lui, depuis le début, et qu'elle s'était muée et transformer en duchesse autoritaire que parce que le fil de leurs échanges l'y avaient contrainte.

Il parlait au présent. Qu'il était libéré, de son serment. Elle écouta sans rien dire, espérant y voir plus claire pour ce qui pour l'heure ne se faisait que brouillard dans son esprit.
Et voilà qu'il se lance dans une tirade, longue, mais surtout, pleine de reproches. S'en est trop ! Elle a envie de craquer et se déchire de l'intérieur. Alors l'inévitable se produit, les larmes déferlent sur son visage, qui lui, se refusent de se plier à cette agression en règle.
Alors elle continue d'écouter le regard sévère, puis, quand il a enfin fini. Elle se lève, et lui répond à son tour.


Alors c'est ça votre solution ? sous prétexte que vous ne savez pas où je veux en venir parce que j'ai le malheur de ne pas avoir réfléchit encore au dit contrat, et que je marque une pause pour savoir comment l'établir, vous y voyez des entre lignes inexistante et auriez, du coup, préféré que je vous mente à propos de ma fille. Juste pour 1 minute de silence pour préféreriez que je vous mente ??!

Elle n'en revenait pas.

Et bien désolée mais c'est une chose que je ne sais pas faire. Quand à ce fichu contrat, j'ai marqué une pause simplement parce que si j'avais une idée très claire du fait que je souhaitais vous avoir à mon service encore longtemps, je n'avais aucune idée de comment vous retenir ici, où vous n'avez rien qui vous retient.
Alors oui, j'ai été étonnée que vous acceptiez, alors même que je n'osais même pas espérer qu'une fois formulé vous accepteriez. Dans ma surprise, j'ai répété pour être bien sûre, de ce que je venais d'entendre, et parce que j'étais encore une fois, étonnée. Jamais vous n'avez répété les propos d'une personne quand vous étiez surprise par une phrase ? Même si vous en étiez pas moins ravi ?!


Et là, elle était en colère, mais plus dans le désarroi de la douleur, que dans la haine. Juste en train de perdre le contrôle et de vider son sac, tout en lui avouant, son attachement.

Quand à ma fille, je ne vous permet pas !
Je vous ai parlé d'elle UNIQUEMENT parce que cela signifiait une potentielle rupture de contrat, que je voulais anticiper, si c'était bien elle. Et j'ai encore le droit, d'espérer assez que se soit elle, pour en venir à votre contrat ! Tout comme j'ai le droit de me méfier des inconnus, alors que ce n'est pas moins la quinzième fois que l'on me prévient d'avoir retrouvé ma fille. Mais considérant que c'est son père en personne, qui la ramène, j'ose croire, peut être à tord et naïvement, quelque part, qu'il sait la reconnaître ! Mais comme je suis méfiante comme la peste ....


Bref. Vous vouliez partir ? partez.

Si vous acceptez un contrat alors qu'on ne vous a encore rien demandé, pour limite, vous débarrasser du sujet, c'est inutile. J'ai eu la bêtise de penser et de croire, malgré ma surprise et doute premier qu'était ma question, croire lorsque vous l'avez répété, que vous aviez effectivement accepté de bon coeur, sans condition, par envie et parce que c'est ce que vous vouliez, rester à mon service.

Mais avec un tel discours, j'aurais mieux eu fait de rester étonnée d'une acceptation si facile et de continuer de croire que je risquais de vous perdre bien plus facilement que de vous garder.


Droite devant lui, le regard noir de fureur, brisé par ce qui était à demi mot, une déclaration d'attachement, elle ne broncha plus d'un cil. De toute façon il venait déjà de lui arracher le coeur, alors quoi qu'il pouvait faire maintenant, elle y était préparer. Jusque là, elle s'était faite prendre de cours, mais on ne l'y reprendrait plus.
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        En l'honneur de ceux qui à jamais ont gagné mon respect et ma confiance. Je vous aime.
Soldaar.
A son tour il l’écoute. A aucun moment il ne l’interrompt tandis qu’il essai d’enregistrer toutes les informations qu’elle lâche pêle-mêle à son tour. Bien vite il se noie dans le flot de paroles et les larmes qu’il voit couler sur les joues de la femme. Si elle-même a été tant perdu après sa tirade il peut presque comprendre qu’encore une fois ils se soient rendu sur le terrain de l’incompréhension.
Presque.


« - Décidément nous ne nous comprenons pas. Je crois alors qu’il ne sert à rien qu’on se perde en réponse, argumentation et contre argumentation qui explique le pourquoi et le comment du contexte. Allons à l’essentiel. »

Son regard se fermait, non pas par rage mais par crainte de ce qu’il s’apprêtait à dire. Il était fatigué à présent de temps de craintes, de non-dit et de mésentente alors il baissa sa garde un instant.

« - Vous souhaitez que je reste à votre service mais vous ne savez pas comment faire ? Pourquoi ne pas l’avoir tout simplement demandé ainsi ? Aussi simplement ? »

Ironie. Il n’était lui-même pas capable d’une telle franchise qui met à nu ses sentiments surtout face à une personne qui est un employé ou pour lui, un employeur.
Et si ? Et s’il suffisait de lâcher prise ? Il essaya.


« - A cette demande je vous ai répondu que j’acceptais. A aucun moment je n’ai voulu me débarrasser ‘du sujet’. Autrement dit, Mathilde, je vous répond qu’à mon Errance ou ma liberté comme vous le dite je vous préfère, vous et ce rôle que vous m’offrez. Je vous répond que la vie qui m’attend derrière cette porte aujourd’hui je ne la souhaite plus, préférant rester à vos côtés si encore vous l’acceptez même si je dois affronter votre ire, votre regard ou pire que tout ; vos larmes, alors que je sais en être responsable pour partie et que cela me peine pour diverses raisons qu’un homme d’arme ne devrait pas avoir à ressentir à l’adresse de son employeur. »

Il était resté assis, le ton de sa voix était calme mais au fond de lui ce « parler vrai » l’avait atteint. Un pilier soutenant sa personne venait d’être ébranlé alors que ses paroles était comme un aveu qu’il se faisait à lui-même.
Il n’arrivait pas à anticiper la réaction de la femme toujours debout face à lui tant elle n’avait eu de cesse de l’étonner mais à présent il avait dit et donner tout ce qu’il pouvait, tant qu’il ne s’était même pas rendu compte l’avoir appelé à nouveau par son prénom et non plus par son titre car l’espace d’un instant pour lui il n’y avait plus eu de Duchesse et d’Errant, de noble et de garde mais deux êtres humains face à face.

Alors, la regardant cette fois avec simplicité maintenant qu’un poids lui était retiré il hasarda un sourire triste attendant le raz de marée Mathilde. Elle pouvait l’achever si elle le souhaitait, lui désirait simplement que cesse enfin ce malaise qui s’était installé de la manière que la quadra jugera la meilleur.
Mathilde.de.joncheray
Sauf que Mathilde, quand on la blesse, n'est plus quelqu'un d'accessible. Ni même de compréhensif ou gentil ou tolérant. C'est un bloc de marbre qui prends son essence dans le caractère fort de dictatrice qu'elle peut avoir.
Et c'est un "Duchesse" très sec, qui avait repris l'errant quand il s'était égaré à l'appeler Mathilde. Car non, jamais plus, du moins elle en était à cet instant intimement convaincue, elle ne le laisserait l'appeler ainsi. Son prénom était réservé à ceux qui ne la blessaient pas. Ou qu'en de rares occasions. Des personnes à qui Mathilde claquait la porte au nez sous le feu de l'action. Son époux en avait fait parti. Mais il avait toujours su la prendre, et la ramener à lui, avec patience et douceur. Une partie de sa vie qui s'était démantelé et usé petit à petit avec les années.


Elle le regarda, trop triste pour que ses aigue-marine ne le fustigent, mais trop douloureuse pour laisse filtrer sa tendresse.

Elle lui avait dit, qu'il pouvait partir. Alors quoi ? n'était ce pas là ce qu'il souhaitait ? elle qui cinq minutes avant avait l'impression de lui forcer la main et de le contraindre à quelque chose dont il ne voulait pas. Seulement voilà, il venait de lui dire tout le contraire. Et si elle pouvait comprendre, en ayant eu un vague aperçu de sa vie, qu'il n'avait aucune envie d'y retourner. Elle, ne savait pas comment se situer. N'était elle donc qu'une roue de secours pour lui éviter pire vie ? La vérité ? il aurait aimé qu'il s'attache à elle, peut-être. Mais, il avait parlé de peine, et de ressenti. Alors est ce de cela qu'il parlait ? De toute façon, c'était trop pour son pauvre petit coeur sensible -sortez les violons - et pour sa tête qui allait exploser.

Son époux, n'allait pas tarder, en toute logique, et, sa fille aussi. Ca suffisait pour remettre les idées de la duchesse à leur place. Puis ce sourire... pfff. Elle lui aurait fait remballer si elle n'avait rien à perdre. C'était officiel. Il la mettait hors d'elle. Et, elle n'aimait pas ça du tout. Pour son salut personnel et sa tranquillité vitale. En d'autres circonstances, elle lui aurait demandé "quels ressentis ?" . Mais là, dans la minute, elle ne voulait pas savoir. Ou plutôt, elle mourrait d'envie de le savoir, mais savait cela déraisonnable. D'un, pour éviter que le bourbier ne reprenne feu, de deux, parce qu'elle que fut la réponse, elle en sortirait surement blessée (dans son égo surtout ^^ ), et de trois, parce que c'était assez d'émotion pour une seule journée, et qu'elle n'aspirait qu'au repos, au calme et au silence.

Mais, tiraillée elle demeurait. Le congédier, ou prolonger sa "charmante" compagnie ? Le coeur et la raison. Ou la raison et le coeur. Elle opta pour la raison, à demi. Car après avoir hésité entre un sec "entendu, je n'ai rien de plus à ajouter" , et un "une ballade à la plage ?" , elle retourna au côté très pragmatique, qui la sauverait peut être, ou pas.


Il faudrait poser des termes à ce contrat, je préfère.

Sa voix ayant retrouvé une certaine douceur. D'avantage due à l'éreintement qu'à l'amour qu'elle peut porter à ses proches, mais, douce tout de même. Et parce qu'elle détestait, s'engueuler avec lui. D'ailleurs quel genre de duchesse s'embrouille avec un garde ? franchement. Elle devrait avoir l'impression de perdre son temps et le virer pour un tel affront. Mais, c'était ridicule. D'un, parce qu'elle ne le souhaitait pas le moins du monde. De deux, parce qu'elle s'en mordrait les doigts, et de trois, parce que c'était tout de même elle, qui lui avait demandé ce qui n'allait pas.

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Soldaar.
Et la Duchesse ne fut pas l’avalanche à laquelle il s’était tant attendu.
Tandis que le calme et le silence semblait reprendre ses droits sur cet échange tel un troisième participant prenant régulièrement son tour de ‘parole’ ils se regardèrent.
Finalement c’était peut-être ainsi qu’ils se comprenaient le mieux. Entre 4 rétines qui n’ont pas besoin de mots ni de gestes pour montrer ce qui se cache derrière.

Il ressent cette réaction en demi-teinte de la part de la femme pendant ce court moment d’apaisement avant qu’elle ne réponde. L’aurait-il atteinte ? Possible ! Mais que ce soit le cas où non la quiétude leur permis de se ressaisir et de replacer chacune de leur idées les manants vers une issu qui n’était pas la pire : la trêve.

En tout cas c’est comme cela qu’il jugea sa demande de poser des termes clair sur ce contrat. Un moyen pensait-il de formaliser cela de manière à pouvoir omettre ces idée abstraites évoqué précédemment sur le fait de préférer sans raison apparente la servitude à la liberté.
Du tangible.

Il joua le jeu…
…A moitié.


« - Bien, cela me convient. Comme il semblerait que vous n’ayez pour l’instant pas de mission particulière à me confier et que pour ma part je n’ai que ma parole à vous proposer et que celle-ci n’a de valeur que dans les cœurs pourquoi ne pas établir un contrat identique à celui de tous vos hommes en charge de la garde ? Je m’engage à votre service pour une durée non déterminé dans une fonction que je vous laisse juger la plus adapté à ma personne et pour une solde qui est celle de tous garde car de toute façon vous le savez je n’y apporte là encore aucune espèce d’importance.
>> Comme je vous le disais j’accepte alors posez à ce contrat les conditions qui vous semblent le plus juste cela me conviendra. »


Pourquoi aurait-il fallu définir son engagement sur une durée ? Sous une condition particulière ? Il n’avait plus envie de revivre cette situation et de toute manière il savait qu’elle pourrait le renvoyer à tout moment si elle jugeait cela nécessaire.
Tout ce qu’il espérait c’est que cela les mènent vers l’apaisement, que les larmes cesses de couler et que sa gorge se dénoue.

Tout ce qu’il voulait c’était continuer à être ce qu’il était avant d’entrer dans cette pièce sans se soucier d’un demain qu’il souhaitait pareil à hier.
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