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Péripéties électorales alençonnaises

[RP -Campagne] Mon royaume pour une tête d'ail! Estrade PAN!

Ursula_
« I love the smell of Napalm in the morning. It smells like… Victory!* »
-Kilgore dans la fameuse scène d’Apocalypse Now

PAN! s’était renouvelé. PAN!, liste électorale revampée, était mieux que jamais prête à faire honneur à Socrate et user d’une maïeutique aussi divertissante que pertinente et aiguisée. La Ozta avait concentré ses efforts ainsi que ceux de son équipe afin d’offrir une mouture PANifiable de qualité aux Alençonnais. Après des semaines de débats, de saucissons engloutis et de nuits meublées par la cogitation sur des projets aussi ambitieux que novateurs, on y était. Enfin!

Au cours de la deuxième semaine du mois d’août, des hommes engagés avaient cloué des planches, installé les décorations. L’on avait même pu assister à la distribution de leur salaire : trois cruches de vin chacun et un gros saucisson à l’ail. À force de charité oztienne, l’Alençon sera complètement exempt de vers, tant la distribution de charcutailles aillées et autres mets navarrais était fréquente.

L’estrade avait été reconstruite et brillait désormais de l’or, du gueules et de l’azur des oriflammes du parti. Le pavillon avait été érigé près de l’église, afin que le Très-Haut bénisse les Alençonnais, tout en veillant sur les politiciens qui jouteraient dans les jours qui suivraient. Arrivée juste après la messe, Ursula était prête. Soulevant ses jupes de quelques pouces, elle gravit les marches de l’estrade, rapidement suivie par ses colistiers qui, pour l’occasion, s’étaient vus offrir un accès à l’œil aux barriques empilées la veille et aux jambonneaux salés entassés non loin.




En scène! Hélant Monsieur et Madame Untel, adoptant la vélocité prosodique du maquignon :

-Mesdames, Messires! Le bonjour! Quelle belle journée! Une petite tranche de jambon? Un petit godet de poiré? C’est une journée PAN!tastique fantastique pour venir discuter! Un duché renouvelé, cela vous parle? Un conseil transparent et rigoureux, cela vous parle? Approchez donc et venez nous confier vos besoins. Une phrase, une tranche de porc, allez!


*J'adore l'odeur du Napalm au petit matin. Ça sent comme... la victoire!
Amphisbene
L'homme passant par la, fût ravie de voir enfin les kiosques installés, les débats allaient commencer. Les oriflammes bleu et or attiraient l'attention d'Amphisbène qui était plus alléché par l'annonce de boisson et victuailles. Il s'en approcha d'un pas serein espérant bien prend sa part de réjouissance.

Bien le bonjour, c'est un bien joli kiosque que vous avez là, je suis impatient de discuter de vôtre programme et de vos idées. J'ai moi même des suggestions que j'aimerais ....... mais laissons cela pour le moment et restaurons nous, j'aime bien argumenter l'épigastre plein mais point seul.

L'homme attendit que l'on veuille bien lui amener boustifaille et collation pour patienter.
Keltica
C'était le grand jour, l'ouverture du stand de PAN ; Keltica savait qu'Ursula y avait mis tout son coeur, et elle n'allait pas manquer le rendez-vous, c'était pour cela, en plus d'être partie prenante de la liste, que la Vicomtesse se rendit à l'estrade. Les coups bas contre leur groupe avaient déjà commencé en coulisses, et la jeune femme était plus que lasse de voir que l'hypocrisie, une fois de plus, allait régner en maîtresse sur les débats, et que se propageait encore le "faites ce que je dis, pas ce que je fais". L'art du deux poids deux mesures semblait être le sport local, et PAN était bien déterminé à mettre fin à cela.

Montant les quelques marches, Keltica sourit à son amie pour la saluer après que cette dernière eut lancé ses premières harangues.


Et bien Ursula, vous êtes en grande forme, cela fait plaisir à voir, et il va vous falloir grande énergie pour les débats.

Se penchant un peu, elle lui murmura quelques mots rien que pour elle.

Quel que soit le résultat... sachez que je suis d'ores et déjà très fière de vous, et que mon soutien vous est absolu.

Puis, l'air de rien, elle accueillit l'homme qui s'avançait.

Bonjour Messire, soyez le bienvenu, on ne mord personne ici, et tout le monde a le droit de venir débattre, nous serons ravies d'écouter vos propositions !

D'un geste aimable, elle invita l'homme à s'approcher du buffet pour choisir ce qui lui convenait pour se restaurer un peu ; ses gens étaient prêts à faire le service.
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Ursula_
Bien vite, et à la plus grande satisfaction de l’Ibère, se présenta déjà un électeur. Ursula le connaissait, pour avoir partagé quelques godets en sa compagnie. N’arrivant jamais à se souvenir de son nom, elle avait décidé de l’appeler uniquement par le titre de sa charge : maréchal. C’est ainsi qu’elle s’approcha de l’homme, visiblement d’excellente humeur –et chacun savait que c’était rare chez Ursula de se montrer toute guillerette-. Sans doute était-ce le résultat des quelques verres d’Armagnac avalés en la compagnie de Sœur Ellya juste après la messe. « Pour vous donner du mordant! » avait lancé la nonette.

-Maréchal! Je suis bien contente de vous voir ici! Est-ce le jambon, la belle journée, ou bien l’attrait des combats de coqs à venir qui vous a fait venir?

La Ozta se retourna pour faire signe aux gens gracieusement prêtés par Keltica. Chose promise, chose due. Puis, dans sa vision périphérique se dessina une silhouette connue. La Vicomtesse de Chancelley était là. Lui offrant un large sourire, elle lui tendit la main pour lui serrer le bras en un geste amical, s’étirant à la suite de ce que son amie lui murmura. Sur le même ton, elle souffla un « merci ». Puis, reprenant :

-En effet, très chère! Il faut être en forme. Tape du pied sur l’estrade. Voyez, c’est du solide. Comme PAN! Le courage. La légende. PAN!

De retour à l’Amphisbene :

-Nous aurons amplement le temps de discuter, mais si vous avez des suggestions, je suis preneuse! PAN! sera toujours en mouvement et enclin à faire des compromis. Nous vous écoutons. D'ailleurs, si nous finissons par vous convaincre, je vous invite à apposer ceci sur votre chemise* afin de montrer votre appui! Dit-elle avec assurance avant de tendre une broche, comme elle en avait des dizaines d'autres.



*La signature forum est modifiable en cliquant sur "Profil" et en remplissant le champ ''Signature'' avec le code suivant:
Code:
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Amphisbene
L'homme lorgnant les gros bon jambons ainsi que tout se qui pouvait être engloutit, lui qui avait le gosier en pente, fut interrompue de sa délectation visuel par les deux dames, dès plus courtoises, qui l'invitait au débat.

Gente dame , enchanté, je suis Amphisbène, familièrement appelé Maréchal par nôstre tribun ! Dit-il en souriant à la dame inconnue qui l'invitait à s’approcher d'un geste amical.

S'avançant près du buffet, regardant Dame Ursula tout sourire qui lui tendait une broche qu'il agrafa sur sa chemise.

Vous avez prévue un combat de coq !! je présume qu'un autre vas venir !!
Laissez donc ses volatiles au cuisinier pour les préparer de bonne farces parfumée !!
dit-il en retenant un rire.
Pour ce qui est de mes propositions, je voulais savoir ce qui pourrais être fait pour les salaires. Je ne suis dit que il serait surement possible de faire une grille, cela pousserait les petites gens vers les mines et les gueux vers le lac et à acquérir plus rapidement une échoppes !! mais je suis bien mal placé pour savoir tout les tenants d'une tel idées !!
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Helene4
Comme promis a Damoiselle Ursula je fonçais a son stand il fallait qu'elle soit élue car elle m'avait fait la promesse de m'ouvrir les portes pour que je puisse rencontrer la Duchesse de Vergy. Je me devais donc de la soutenir si je voulais finir a la Maison Royale. Ce n'était pas mon frère ni Della rarement présente qui pouvait faire les présentations.

Arrivée devant Ursula je lui souris


Me voici comme convenu Damoiselle Ursula vostre stand est fort joli ma foy

Me tournant vers le Sieur Amphisbene je le saluais d'un signe de teste

Le Bonjour a vous Sieur

Avisant la Vicomtesse de Chancelley, Monseigneur Keltica je plongeais en révérence et me releva a son geste

Le Bonjour Monseigneur comment vous portez vous ?
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Imbault
Dieu que la vie était douce en Alençon!

Pour le jeune Imbault Guilhem de Troy, petit-fils du défunt roy et prince de France de son état, cette vie dans la capitale de son duché d'adoption se révélait comme un repos espéré depuis fort longtemps. Des catastrophes de son enfance jusqu'à la vie au Louvre réglée au millimètre, c'était comme si le jeune garçon n'avait finalement pas vécu, ou bien tout juste survolé son existence. L'annonce de la mort de son grand-père, si elle l'avait ébranlé et fort peiné, avait également sonné le glas d'une vie qui ne lui appartenait plus depuis longtemps. De fait, le petit prince avait considérablement réduit son train de vie. Non pas que les moyens lui manquaient, mais longtemps il avait considéré les règles de la vie au Louvre comme autant de chaines qui l'astreignaient à une vie sans saveur. Il n'avait fait venir à Alençon, outre son précepteur qui lui collait aux basques comme du crottin frais collait aux semelles, que deux valets et deux hommes d'arme. Lorsqu'il aurait trouvé un logement décent dans la capitale, il aurait bien assez le temps d'agrandir sa mesnie parmi les gens du cru. Pour le moment Imbault était logé à l'hostel de Varenne, invité par Eulalie de Cosnac, qui avait la baraque pour elle toute seule comme ses darons étaient en Touraine wesh tavu sisi.

La chambre qu'occupait le petit prince était plus petite que celle qu'il possédait au Louvre, mais elle se révélait bien plus chaleureuse. A l'aube -Imbault ne se levait jamais bien plus tard-, les portes s'ouvrirent lentement, juste assez pour permettre à l'un des valets du prince de pénétrer dans la pièce. Ce dernier ouvrît un à un les volets de bois, ce qui fît généreusement pénétrer dans la pièce la matinale rumeur des rues d'Alençon. Imbault se tournait et se retournait sous les lourdes couvertures, comme s'il souhaitait rattraper un sommeil qui avait fuit à la première fraîcheur. Désespéré le jeune garçon se résigna alors et décida de faire contre mauvaise fortune bon cœur. En effet ce jour était particulier aux yeux du Troy: il avait convenu avec son hôtesse de l'accompagner sur l'estrade de la liste qu'elle présentait avec d'autres aux prochaines élections ducales. L'occasion revêtait plusieurs enjeux: celui d'accompagner Eulalie, après tout les rues ne sont jamais sûres! Ensuite celui de faire connaissance avec les faiseurs de l'Alençon, ceux qui contribuaient à donner vie au duché, parmi d'autres: maires, maréchaux, mendiants et catins! Et enfin, celui de faire un premier pas vers la politique alençonnaise, qu'il comptait bien marquer un jour de son empreinte, s'il en avait jamais une!

Le pourpoint choisi était somme toute d'une simplicité à toute épreuve. Le tissu de toile fine dont il était fait avait la couleur de l'ébène et quelques surpiqûres dorées achevaient de parer l'ensemble. Imbault n'avait jamais été féru de parures et de dorures, mais avait pourtant fait un effort, dès lors qu'il allait paraître aux côtés de la chancelière. Après un frugal repas composé d'une simple bouillie et de quelques fruits secs, Imbault se passa le visage à l'eau claire et descendît jusqu'à la petite chapelle de l'hôtel. Pour recommander son âme au Très-Haut d'une part, et pour se faire pardonner d'avance les petites pensées et envies du jour, face auxquelles il se savait impuissant. Dans la cour de l'édifice, son cheval avait déjà été préparé, et il n'attendait plus que son guide, son hôtesse, l'objet de sa petite perdition. La jeune fille ne se fît pas attendre et descendît prestement les marches du perron: altière et le buste droit, comme à son habitude. La gratifiant d'un aimable sourire et mimant une légère révérence, le prince prît la main de la jeune fille et désigna sa monture:


Eulalie.
Serait-il de votre goût que je vous accompagne jusqu'à l'estrade de PAN? Nous pourrions monter ensemble jusqu'à la grand'place, puis je vous raccompagnerai.

Vous ne glaneriez point de voix, crottée jusqu'à la taille.


Décidément Imbault n'était ni un charmeur, ni un don Juan. Sur le dos du cheval, il aida la jeune fille à monter derrière lui, en croupe.

Surtout, accrochez-vous bien fort. Même si je crois être un bon cavalier, mieux vaut être prudent.

Bien entendu, les recommandations du jeune prince n'étaient ni intéressées, ni ne se réclamaient de mœurs légères. Il veillait simplement à la sécurité de la jeune fille. OUI MADAME! Non ce n'est pas un jeune puceau et ça n'le démange pas au bas-ventre! D'façon, Imbault, il n'aime pas les p'tits chats. Surtout quand ils sont noirs et tout ébouriffés. C'est malheur il paraît!

Sur le chemin jusqu'au stand, Imbault se faisait de plus en plus inquiet. N'allait-il pas être de trop, lui qui ne connaissait rien à la province dans laquelle il venait d'élire domicile? Heureusement il se trouvait avec Eulalie, et la jeune ingénue était du cru, et saurait l'introduire dans l'un ou l'autre cercle. En causant d'introduire, ils étaient arrivés. Imbault aurait trouvé le stand de PAN parmi des centaines d'autres. Pensez, il n'y avait qu'à suivre l'odeur, la même que celle de la dame de Ozta, Ursula, qu'il avait croisé quelques fois à la taverne municipale.


Eulalie, nous sommes arrivés.

Le jeune garçon hésitait à laisser descendre la chancelière, car dès qu'elle aurait posé le pied à terre, elle ne lui appartiendrait plus; et lui ne serait plus son unique rempart contre le crottin.

Etant à terre en premier, Imbault aida Eulalie à descendre, toute encombrée qu'elle était par ses jupes. La jeune fille se trouvant au sol, ils se retrouvèrent nez à nez: le jeune prince, désarçonné, détourna le regard, se recula d'un pas, mais marqua ce jour et cet instant d'une croix blanche, dans son souvenir: le parfum de la pucelle et le regard appuyé qu'ils échangèrent resteraient synonyme d'innocence et de premiers émois. Immédiatement ensuite, le jeune garçon confia son cheval au palefrenier d'une écurie voisine et se positionna au bas de l'estrade où Eulalie était déjà montée. Il salua d'un signe de tête Ursula, en pleine discussion et lança à l'assemblée, bien plus fort qu'il ne l'aurait souhaité:

Bien le bonjour, j'ai hâte d'entendre vos arguments pour Alençon, et d'en discuter avec vous.

Peu discret, l'œil princier lorgna sur la barrique de vin déjà ouverte. Hé ho, à douze ans on picole déjà à l'époque!
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Ursula_
Le chef s’incline sur le côté et la réflexion est entamée afin de répondre de la meilleure manière possible à l’Amphisbene qui soulevait déjà un élément des plus pertinents.

-Une grille des salaires, proportionnelle au travail effectué, serait effectivement une idée judicieuse. Les grilles de salaire sont parfois proposées par les mairies et doivent être validées par le Duc en exercice. L’Alençon, cependant, faisant partie du Domaine Royal, doit souscrire à la loi régissant l’ensemble des terres royales. Avant de mettre en application un tel projet, il faudrait nous assurer qu’il serait en adéquation avec les lois… ce que je m’empresserai de faire pour vous répondre au mieux, à la rigueur, par courrier!

Revenant à la lutte entre volailles :

-À coup sûr, les coqs alençonnais feront un brouet au fumet particulier. Avez-vous encore soif? Oh… Je vois que vous portez notre épingle! Tenez, un autre godet. Voilà, comme ceci. Continuez, si vous le souhaitez, de cogiter sur des projets. Vous parlez de mousser l’économie, de faire grandir l’Alençon… C’est EXACTEMENT ce que souhaite faire PAN! Nous sommes ravis de vous compter parmi nos partisans.

Et de chercher un larbin des yeux pour accommoder les libations anticipées. Avant de s’éloigner pour aller saluer la jeune Volvent, la Ozta conclut en adressant un large sourire à l’homme :

- Un autre godet? Restez tant que vous voulez, mes collègues arriveront sous peu.

Enfin, la tête de liste alla accueillir Hélène qui venait les saluer, comme promis.

-Damisèla Hélène. Que nous vaut ce plaisir? D’abord, laissez-moi vous féliciter pour votre récente nomination à l’Ambassade Orléanaise. Merci pour votre aimable compliment, nous avons beaucoup travaillé et sommes assurés que cela portera fruit. PAN! est plus qu’un joli emballage… Voulez-vous une petite épingle pour mettre à votre cape et souligner votre soutien à notre cause?

Tandis qu’elle parlait et s’apprêtait à exposer toutes les raisons pour lesquelles PAN! serait le meilleur choix pour eux tous –on fait dans l’argumentatif ou on n’en fait pas- l’Ibère étirait de temps en temps le cou, à l’affut de nouveaux arrivants.
Tu parles d’une Very Importante Pustule! Un Prince, venu du Louvre… Oh! Serrant amicalement le bras d’Hélène, la Navarraise prit congé et se dirigea vers la très jeune Altesse. Se fendant d’une révérence de circonstance, elle répondit à la salutation princière :

-Altesse. C’est un honneur de vous voir ici. Je dois également vous remercier d’avoir mené Eulalie à bon port. Vous l’avez prise en croupe? Tout s’est bien déroulé? Elle n’a que peu l’habitude des chevauchées… Votre Altesse aurait-il par hasard envie d’un godet?

À douze ans, on peut picoler sous supervision. Apprenti bacchus. Faisant signe au larbin le plus près des barriques, Ursula fit servir le prince.

-Du poiré, Altesse.

Puis, revenant aux choses sérieuses :

-Vous qui venez de vous installer en Alençon, qu’aimeriez-vous voir? À quoi aimeriez-vous assister, Altesse? Votre très regretté aïeul –paix à son âme- vous a-t-il instruit sur la chose politique? Notre programme devrait être livré sous peu…
Phestu
phestu qui arrivait au stand PAN pour donner un coup de main vit le beau monde réunit autour de la table ,il fit signe et repartit vers sa demeure ,c'est vrai que sa tenue contrastait ,viendrait plus tard
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Richard_watelse
Richard avait promis, alors Richard se pointa au stand. S’il n’y avait eu que lui, il aurait préféré aller labourer son champ : les blés semblaient murs à point et peu de vermines s’étaient glissées dans les grains. Oui, un beau jour pour cultiver la terre et pour folâtrer dans les clairières. Mais Ursula de Ozta en avait décidé autrement, et Richard enfila chemise et braies, un peu poussiéreuses sans être complètement sales, avant de se diriger vers l’église. L’édifice offrait une ombre bienvenue en ce matin déjà chaud d’août et le pieux homme hésitait à pénétrer les lieux pour converser librement avec son créateur. Il avait plusieurs choses à lui demander comme « Se peut-il vraiment que tu ais fait d’Ursula mon égale ? Avais-tu trop bu ? » ou encore « Pourquoi y a-t-il autant de bestioles dans mes braies que de puces dans mon matelas ? Pourtant, je ne suis même pas allé voir les catins ! ». Il songea alors que, en priorité il devrait se trouver un médicastre bienveillant qui le débarrasserait de ces morbaques sans juger.

Ah oui… mais non : Richard avait promis. Alors il se dirigea sans grand allant vers le stand où sa « chère et tendre » se prenait pour la reine des abeilles. Bon, elle s’était un peu apprêtée, et la robe la boudinait moins, preuve qu’arrêter de s’empiffrer de macarons portaient ses fruits. Plutôt mignonne, il devait se l’avouer, mais ne le prononcerait jamais à voix haute. Déjà quelques personnes s’attroupaient, mais surtout pour manger. Oui, Ursula, avec sa gourmandise habituelle, avait prévu de la nourriture plus que de raison et il imaginait bien qu’elle bouloterait les restants en fin de soirée.

Adossé à une poutrelle dressée non loin, il regardait sans mot dire les allées et venues et ne pouvait que constater l’assurance de la Ozta. Elle n’était plus l’enfant qu’il avait connue, souillée au coin d’une ruelle et engrossée. Elle semblait presque… autonome. Et cela froissa sa fierté d’homme dominant.

Bougon, il fit enfin quelques pas en sa direction, s’apprêtait à lui adresser la parole, mais se ravisa : la blonde à bouclette se trouvait continuellement approché par jeunes, vieux, femmes, hommes, du lourd et du moins lourd. En tout cas, personne qu’il connaissait. Sauf Eulalie de Cosnac. La jeunette semblait s’embellir depuis quelques temps : les pustules juvéniles se positionnaient avec moins d’ardeur sur son faciès et sa mauvaise humeur déformait un peu moins les lignes sages de son visage. Elle aussi paraissait sous escorte masculine. La saison des accouplements bestiaux semblaient pourtant passé depuis belle lurette…

Trouvant un coin à l’écart, il préféra rester en observateur dans un premier temps.

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Keltica
La jeune femme inclina la tête à l'attention d'Amphisbene qui venait de se présenter, et sourit quand il accrocha sa broche. Elle songea qu'elle allait faire de même et prit à son tour une petite épingle, qu'elle posa bien en vue sur le côté gauche de son corsage, côté du coeur, car c'était cela, Pan, on travaillait avec le coeur, pour l'amour de l'Alençon. Cependant, la jolie blonde resta un peu en retrait, laissant charge à son amie de définir ses propos, c'était un bon entraînement pour la suite, et elle était contente de voir sa vivacité, l'énergie pour convaincre, plutôt que tomber dans les malversations querelleuses.

Une petite voix la sortit de son songe, lorsque Hélène s'inclina gracieusement devant elle ; d'un geste léger de la main et un signe de tête, Keltica lui indiqua de se relever.


Bonjour Damoiselle, je me porte à merveille, je vous remercie, et vous-même ?


Son regard aimable couva la jeune fille, voilà une bonne éducation qui faisait plaisir à voir ! Elle vit passer Phestu et répondit à son signe, avant de le voir repartir, mais elle ne s'inquiéta pas, connaissant l'homme discret qu'il était ; ce fut ensuite Richard qui s'avança et se mit un peu de côté, peut-être un peu intimidé ? Alors qu'elle allait se diriger vers lui pour le saluer, l'arrivée originale d'Eulalie la fit pouffer de rire, surtout en constatant l'émoi du jeune homme qui l'accompagnait. Ce n'est qu'en entendant Ursula saluer le couple d'arrivants que Keltica s'inclina avec grâce et respect, laissant cependant à la charge de la tête de liste de faire les présentations, car il n'était pas d'usage de s'adresser à un prince en premier.
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Amphisbene
L'homme avait déjà la bouche bien remplit de boustifaille et les godet en main alors que d'autre personne arrivait les une après les autres. Il avala rapidement tout ce qu'il avait mis bec.

Merci, Dame Ursula !! Un autre godet, je ne dit jamais non !! dit-il tout sourire.

Puis il salua l'élégante, comme toujours, damoiselle Volvent, d'une inclinaison du buste qu'il pouvait, ou pour mieux dire savait faire.
Son attention fut soudainement portée par une arrivée dès plus royale. Il s’approcha de ces dames pour poser encore une question.


Seriez vous où est affiché votre programme ? Dit il tout sourire, regardant autour de lui.

Il attendit une réponse tout en vidant son godet.
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Ursula_
En observant du coin de l’œil les gens qui commençaient à s’amasser autour de l’estrade, entre deux hochements de tête à l’intention de l’Altesse, l’Ibère put apercevoir rapidement Phestu qui était venu prendre le pouls de l’assemblée. Son départ hâtif ne l’inquiéta toutefois pas, toute assurée qu’elle était de le revoir paraitre sous peu.

S’éloignant de quelques pas du prince, Ursula s’inclina à nouveau et l’invita à aller deviser des oiseaux, des abeilles et des positions équestres avec la jeune chancelière. Puis, elle alla rattraper le Watelse qui semblait aussi ravi d’être sur place qu’un condamné devant le billot. L’accueillant d’un sourire d’abord, elle débuta la conversation par des piques devenues coutumes :

-Richard, vous n’êtes pas en avance. Elle détailla le soldat de haut en bas. Mais présentable, je vous félicite.

Baissant d’un ton, la Navarraise glissa un compliment à peine audible près des tympans de l’intéressé.

-Et votre présence me fait plaisir. Vous semblez tenir vos promesses, cela augure bien. Venez donc, dit-elle en reprenant un volume normal, que je vous présente. Et elle entraina le Watelse auprès des autres.

-Maintenant que nous commençons à être réunis, je tiens à remercier chacun d’entre vous pour votre soutien indéfectible, tout particulièrement ma demoiselle Eulalie de Cosnac qui s’est démarquée par son application au travail. Eulalie, en tant que seconde, je vous fais confiance pour présenter nos collègues. D’ailleurs, pour ceux qui ne l’auraient que repéré à l’odeur ou entraperçu, voici Richard Watelse. Il nous soutiendra tout au long de la campagne et aura le privilège… Glousse légèrement. Le privilège, oui, donc, de devenir mon époux et duc qu’on sort.

Enfin, à l’Amphisbene :

-Vous profitez de la réjouissance, c’est excellent! Cela attirera d’autres gens! Quant à notre programme, vous le découvrirez sous peu, nous attendons encore qu’il nous arrive de l’imprimeur parisien. D’une heure à l’autre, nous en ferons la lecture ensemble! En attendant, avez-vous d’autres projets à nous soumettre? Questions, commentaires, insultes?

S’éclipsant quelques secondes, Ursula revint avec une pile de retailles de vélin, une plume et un encrier.



-Notez et faites passer le mot, si vous le désirez! En parallèle du programme initial, nous tenons à recueillir les idées, doléances, suggestions, envies et commentaires des Alençonnais, qu’ils nous soutiennent ou pas.
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