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[RP] Chambre de Nathan.

Nathan
La chambre de Nathan se trouve au premier étage de la roulotte XXL. Exposée plein sud, room service intégré sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Clairement, ici c’est la suite présidentielle de l’hôtel Le Meurice. Sauf que c’est dans une roulotte. Sauf qu’il faut relativiser, aussi.

Passé le pas de la porte, on se retrouve nez à nez avec un lit ‘’king size’’, capable d’accueillir pour une nuit quatre individus qui peuvent adopter la position de l’étoile de mer sans se toucher entre eux. Pour dire.
Il fut un temps où de nombreux coussins étaient éparpillés un peu partout. Maintenant, il ne reste plus que des couvertures en hermine qui font parfois office d’oreiller si on les met en boule.

Sur les murs sont accrochés des peintures, des dessins et toutes créations que les Tender Globe trotters lui ont offerts. Ç’en est même devenu une tapisserie patchworkée, permettant à quiconque, avec quelques tafs sur une pipe chanvrée et cinq ou six chopes de bière dans le nez, de sentir en lui l’âme d’un critique d’art ou philosophe.
Des vêtements trainent partout ils sont soit à Déa soit à Nathan. Puisque la guerre des armoires a été déclarée dès que les boas et autres petites culottes ont pris la place de ses magnifiques mantels. Certains vêtements sont mêmes collés au plafond. Personne ne saurait expliquer pourquoi, alors Nathan fait admettre à qui veut bien le croire que c’est l’œuvre du Très-Haut.

Vous l’aurez bien compris, ici on entre sur le terrain de jeu(x) de Nathan qu’il partage, un peu mais pas beaucoup avec Déa.
C’est classe, c’est sophistiqué, c’est le bordel. C’est une pièce à l’image du jeune blond.

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Andrea_
Bon bah voilà, j'vous présente MA chambre.
Avant, c'était celle de Nathan, mais un jour il a accepté que j'y passe une nuit, et moi, j'suis un peu comme le pote d'enfance qui vient d'se faire larguer, j'viens passer une nuit et j'reste toute la vie.

J'ai tout de suite pris mes marques. Faut comprendre que je sortais d'un gros chagrin d'amour et que j'avais besoin d'un petit espace à moi. Donc j'ai rapidement mis ma "patte" à l'édifice. Je m'étais approprié les 3/4 des rangements, en prenant soin d'entasser ses affaires proprement dans un coin.

Depuis quelques temps, y en a collé au plafond. J'l'avouerais jamais mais ça, c'est une expérience qui a mal tourné.
J'vais t'expliquer.
Au tout début, entre Nathan et moi, dans le lit, y avait un traversin. Du coup j'ai commencé à avoir une sainte horreur de tout ce qui de près ou de loin ressemblait à un coussin mais c'est une autre histoire. Donc un jour, le fameux traversin a disparu : une fois passé les "oh mon dieuuuuuuu", et les " j'en ai un autre", un jour, plus aucun traversin de libre et lui et moi, on a du jouer la proximité. Enfin surtout moi. Lui rechignait un peu et se mettait aussi près du bord qu'il le pouvait.

Alors ce jour là, j'me suis dit que je devais devenir irrésistible si j'voulais espérer un quelconque rapprochement -qui par exemple, pouvait nous mener à une relation de proximité et éventuellement à quelque chose de beaucoup plus bestial impliquant son vit et mon entre-cuisses.
J'ai donc tenté ce que toute femme moderne appelle l'épilation. Et c'est donc équipée d'un bol de cire d'abeille tiède et de bandes de tissus que j'ai entrepris de me dépoiler du gros orteil au nombril -enfin un peu plus bas si vous voyez c'que j'veux dire-.

Il se trouve que l'élégance de mes mouvements mêlée à ma grâce légendaire ont éclaboussé certains de ses fringues qui trainaient.
Alors autant je sais faire beaucoup de choses -que je ne peux pas énumérer ici car ça me prendrait un temps fou, imaginez un peu, rien que le fait que je puisse toucher mon nez avec ma langue et faire des bulles par le nez avec la bière...-, bref, autant je sais faire beaucoup de choses, autant laver le linge, vraiment, ça n'a jamais été mon dada. J'ai tenté une fois mais quand les chemises blanches de mon ex mari se sont retrouvées roses JUSTE parce que je les avais lavé avec des braies rouges, j'ai compris que je ne serais jamais une bonne lavandière. De toutes façons je suis riche, donc je mets, et je jette.
Bref, de désespoir j'ai secoué les fringues de Nathounet en priant pour que la cire s'évapore et ça s'est collé au plafond.

Dans ces moments là, moi, je fais un peu comme l'armée Royale face au ponant, je bats retraite.

Depuis, Nathan pense que c'est l'œuvre du bon Dieu et secrètement, j'adore qu'il me compare au Très haut.

Dans la vie, parfois, faut faire des sacrifices.

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Nathan
C’était un matin. Le premier matin du mois de juillet, même. Un matin froid où la pluie venait se coller sur les vitres de sa chambre. Nathan s’était réveillé aux aurores. Les vraies aurores. Celle de cinq heures. Il avait froid.
Il tatillonna la place à côté de lui avec sa main gauche. Elle était vide, froide et dénuée d’humanité. Un sentiment de culpabilité grimpait le long de son œsophage. Il avait envie de vomir. Rares étaient les fois où ce sentiment le taraudait autant. Mais il s’agissait de Déa. Il se remémorait inlassablement la nuit où tout avait basculé. Il se sentait stupide.
Mais la stupidité chez Nathan composait avec son orgueil. Ils faisaient bien la paire. C’était inné chez lui, il était impossible de se reconsidérer aisément. Il ne comprenait pas, il ne se comprenait pas, même.
Nathan finit par se redresser avec nonchalance. Il s’adossa à la tête de lit. Il regardait les nombreux dessins collés sur ses murs. Quelques soupires ponctuaient le moment. Il se leva et s’étira. Il enfila quelques atours sans réfléchir.
Il s’en allait chercher de quoi boire. Une bière ou un whisky. Qu’importe, le plaisir aurait été le même.
Il était triste.

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Andrea_
C'est quand il sort que je rentre. C'est comme ça depuis cinq jours. Cent vingt heures. Plus de sept mille minutes. Sans vivre vraiment. Sans respirer totalement. C'est fatiguant. Ça use le corps et la tête.
Oh je respire parfois. Lorsqu'en taverne on se croise et qu'il sourit. Lorsqu'il me regarde je prends une bouffée, c'est ... Du bonheur à l'état pur brut, natif, volcanique quel pied! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, Excrement, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyolt, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la pipe, soixante neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kamasutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane.Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d’Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... *

Et puis son regard se perd ailleurs, se fait sombre et plus rien ne l'atteint. Alors la parenthèse se ferme et chacun retourne à sa vie. Moi dans la roulotte de Tina et Yorgos, Lui dans sa chambre.


Il est sorti. J'ai vu de la lumière dans sa chambre, la porte s'est ouverte dans un couinement que je ne connais que trop bien, j'me suis glissée à l'intérieur.
Je ne sais pas ce que je cherche, je sais qu'il va revenir, qu'il faut faire vite. Rien n'a bougé, ni le traversin ni mes dessins.
Les mains effleurent les draps du lit, la pulpe des doigts se posent sur le traversin. Je souris. Je ne dis pas que c'est raisonné ni raisonnable, mais en fermant les yeux, je le revois perdre pied sous mes lèvres. Je revois la sueur sur son torse, ses doigts dans mes cheveux et ses mâchoires tendues.
Ça ne dure pas longtemps. Ça ne dure jamais longtemps. J'entre, je prends ma dose, et je ressors en me promettant toujours que c'est la dernière fois.
Je ne touche à rien, je ne vole rien, je prends juste la chaleur qu'il m'a repris. Un peu de son odeur, et un peu de Lui.


On n'est jamais triste quand on a l'espoir.


* Jeu d'enfants

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