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[Rp] Demande en bonne et due forme

Yohanna.
Je venais de larguer Marc.
Salement. Presque cruellement. Mais c'était pour son bien. Et surtout pour le mien. Je commençais à en avoir vachement marre de l'entendre me dire qu'il était amoureux de Déa et qu'il ferait tout pour la récupérer, qu'il était marié, qu'il devait tenir son vœu, qu'il ceci et qu'il cela. Alors j'ai tourné ça à l'excuse du « ce sera plus facile pour toi ainsi. » Nonobstant le fait que ça me faisait passer pour la gentille.
Je m'aime.
Mais ça fait un ti peu mal komem.
Il me fallait toutefois mettre mon plan a exécution. Mon premier plan. Seule. Face à Andréa.
D'habitude, les plans, c'était toujours avec elle que je les faisait. C'était donc mon premier plan seule depuis qu'elle était partie. D'habitude, tous ses plans foiraient lamentablement. J'avais une légère appréhension pour celui-ci.

Le courrier avait dû me précéder dans la roulotte de Déa, et comme Yorgos me donnait régulièrement des nouvelles, je savais précisément où les retrouver. L'avantage d'avoir larguer Marc, c'était aussi qu'il ne me suivrait pas, qu'il ne me chercherait pas, et qu'il ne me poserait pas de questions. Je pouvais donc aller manigancer en paix. C'est vrai, le vélin me précédant avait été court. Comme il me faut beaucoup de papier et d'encre pour écrire au Grec, j'avais mis le service minimum pour Colombine. Une lettre sans fioriture.




Déa,

Faut qu'on parle avant l'Espagne. J'arrive dans deux jours.
Attends-moi.

H.


Ma mère m'a appris à être polie quand j'étais invitée chez les gens. A ne jamais arriver les mains vides. Et mon père m'a appris à toujours arriver avec les bons arguments quand j'avais quelque chose à demander. Même aujourd'hui, ces conseils m'étaient fort utiles.
J'arrivais donc avec un bouquet de lavande. Et le titre de propriété de Marc. Signé par Marc, vendu par Déa.
Me demandez pas pourquoi le bouquet de lavande, c'est une longue histoire. Ca remonte à la nuit des temps, mais la Lavande, dans ma tête, c'est directement associé à Déa. Du coup, j'étais persuadée de lui faire plaisir. Même si j'avais tellement pétri les tiges que le bouquet ressemblait plutôt à de la bouillie pour onguent.

La roulotte était là. C'était pas celle de Déa, il paraît. Mais celle d'un blond. Si j'avais creusé au loin, j'aurais remis le fameux blond dans son contexte et je l'aurais clairement haï avant même de l'avoir vu. Heureusement pour lui, j'ai une mémoire à moitié de poisson rouge et à moitié sélective. Et la troisième moitié remplie de gnôle. Bon, me restait plus qu'à rassembler mon courage et taper à cette fichue porte. Et franchement, ma main, là, elle est aussi paralysée que lorsque j'ai sorti ma hache du feu. Je ne la sent pas DU TOUT. J'me demande même si j'ai une main !

Ho ! l'Très-Haut, là ! Tu m'files un coup de main, Merd' ! J'arrive pas à taper ! C'est de ta faute si j'suis ici alors Sors-moi de ce merdier maintenant !!!!


Comment ça j'engueule les nuages à voix haute ?
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[L'anaon et Judas sont autant mes héros qu'Edmond Dantes ou Quasimodo.]
Andrea_
Je venais de m'envoyer en l'air.
Salement. Presque cruellement. Mais c'était pour son bien. Et surtout pour le mien. Je commençais à en avoir vachement marre de l'entendre me dire que j'étais mariée, que je devais tenir mon voeu, que ceci, que cela. Alors j'ai tourné ça à l'excuse du " attends je vais te détendre". Nonobstant le fait que ça me faisait passer pour la gentille.
Je m'aime.
Mais ça fait carrément du bien komem.

Depuis quelques semaines, je vivais dans une plénitude que j'avais rarement réussi à atteindre. J'avais, sans comprendre comment, trouvé la sérénité qu'il m'avait toujours manqué. Ma vie reposait sur un équilibre fragile certes, mais je me nourrissais des petits ennuis de chacun, de leurs histoires, de leurs fantasmes, sans que cela ne m'atteigne.
J'avais l'impression de devenir une mère, un soeur, une épaule sur qui l'on pouvait compter, j'avais le temps nécessaire pour subvenir à mes petits besoins sans avoir de comptes à rendre. Je m'étais, il me semble, assagie, sachant pertinemment que le changement était bien plus profond que je ne l'aurais voulu. Peut être était-ce de la sagesse, ou de la lassitude.
Et puis Bim, la lettre. Qui m'a fauché en plein vol. J'arborais une simple chemise trop grande pour m'appartenir et je dansais dans les couloirs, j'ai ramassé un bout de papier, je l'ai déplié et paf. Dans la gueule. Yohanna, dans deux jours. J'en me suis auto-croche-patter tellement j'ai été surprise. Fallait voir la scène, Moi, les ongles enfoncés dans le parquet, les pattes écartés et la petite fleur -fanée de la nuit- offerte.
C'est dingue quand même, les gens manquent pas d'air. Ça se dit ton amie, ça te pique ton mari, ça en profite pendant des semaines et ça ose t'écrire. C't'à dire Yoh, qu'j'ai pas trop envie d'parler, enfin j'vois pas trop d'quoi : si tu penses récupérer ce que tu m'as donné en achetant Marc, tu t'fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.


Georges? J'ai besoin de gâteau à la belladone, pas assez pour tuer, mais bien assez pour clouer quelqu'un aux chiottes pendant quelques jours.

Il a fait une petite réflexion dont il a le secret pour me faire remarquer que j'avais la "choune" à l'air, et j'lui ai balancé mon regard qui disait que c'était la dernière fois qu'il sortait une réflexion. Faut pas déconner quand même. J'avais passé les deux jours suivants à imaginer LE rendez vous, et j'en étais arrivé à plusieurs conclusions :
- je ne lui rendrais pas ni son argent, ni nos autres accords
- je garderai mes armes à portée de mains
- je...
J'étais arrivée à des conclusions mais il m'avait fallu deux jours et j'entendais déjà la voix criarde de la H derrière la porte, que je m'empressais d'ouvrir en espérant secrêtement lui péter le pif.



Ça y est, tu t'es lassé d'lui? Si tu crois que je vais te rendre ton argent, t'es venue pour rien.


Les mains sur les hanches, le sang qui cogne, et le petit air pas fin, j'haussais tout de même un sourcil en voyant ce qui, dans le temps, devait être un bouquet de lavandes. En plus elle tente de m'acheter!

Allez, crache ta valda.

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Yohanna.
La porte s'est ouverte, et là, mon cerveau est passé en mode automatique.
Il fait ça quand je dois faire un truc super important, et si j'le fais comme il faut, rien qu'avec les phrases que je pense, je fais tout foirer. Donc le pilote automatique dit ou fait totalement l'inverse de ce que je pense.
Mais j'suis honnête avec vous, donc j'vais pour dire quand même ce que je pense. Heureusement, Andréa n'entend que le pilote automatique.



Bonjour Garce Colombine. Tu m'laisses entrer quand même?


Je la pousse de l'entrée sans vraiment lui demander son avis et laisse les lavandes s'écrabouiller sur sa poitrine.

C'est sympa ici! C'est chez toi? T'as toujours aimé les... p'tites maisons... à roues... pas vrai? J'ai toujours détesté ça. Surtout depuis que tu m'as cramé la mienne. J'avais juré de ne plus refoutre les pieds dedans. Circonstances obligent.

Me lasser de lui ? Bien sûr! Comme de tous les autres. Mais ça reste quand même mon ami. Et surtout, tu me l'as vendu. Donc... J'ai des petits projets pour lui...

T'en fais pas, les petites coupures des 1 000 écus arrivent! Je pensais même que la première moitié m'avait précédé! Tu dois être très occupée à avancer sur les routes, mon messager et les dix-huit porteurs ne t'ont pas retrouvés.

Tu parles, jamais tu ne toucheras un denier de ce pognon.

J'ai créé la bannière à ton effigie aussi! Enfin, je l'ai dessiné. Mais j'avais un peu oublié ton profil. J'venais en profiter pour les retouches. Pour ne pas te louper.
Rêve, un faucon sera toujours tellement plus beau que ton pif de juive.
Et les robes? T'as reçu les robes? J'ai eu un mal fou à les avoir!
J'ai pris des couleurs qui ne te vont pas du tout au teint. Bien sûr.

J'étais convaincante. Parfaitement convaincante pour toute personne qui n'avait pas vécu un an avec moi et qui me connaissait par cœur. Alors comme j'étais devant Déa, enfin, CHEZ Déa, j'me baladais entre ces 4 murs super vachement méga proches quand même, pour avoir des endroits où poser mon regard fuyant.
Il me fallait un truc. Un truc mieux. J'étais à court. J'savais pas comment cracher mon truc. Me fallait un terrain d'entente. D'urgence.

Alors j'me suis arrêtée de faire mes 100 demi-pas, et je l'ai fixé. Longtemps. Genre le regard hyper scrutateur qui lit entre les lignes, à travers et même derrière. Le truc qui voit jusqu'au fond des veines et lit les pensées. Le regard qui fout la trouille. En général.



T'as l'air.... Bien baisée.
Le mode auto-piloté s'est éteint.
C'donc vrai... T'as réussi à chopper un lapin... Peut-être même deux? Trois?
Ça te va bien. T'as l'air vachement moins con. Tu vas peut-être trouver mon idée pas si pourrie finalement...

T'as un truc à m'offrir? J'ai soif!


Je m'installe, prête à débattre. J'ai failli mettre les pieds sur la table, mais le mode automatique s'est à nouveau enclenché. C'est parti pour le vrai débat.
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[L'anaon et Judas sont autant mes héros qu'Edmond Dantes ou Quasimodo.]
Andrea_
Yohanna, elle a toujours eu un grain. D'ailleurs avec le temps, le grain s'est transformé en pépin, puis en noyau, un sacré grain donc.
Je la connais par coeur. Je connais son regard, son odeur et même le goût de ses lèvres. Je connais par coeur les courbes de son corps, les failles de son coeur. Je sais que sa fierté l'étouffera et que son égo n'a pas d'égal. Elle ne s'excusera jamais, je le sais, nous sommes faite du même bois.
Je sais directement en ouvrant la porte qu'elle s'est mise en mode pilote automatique, je peux même lire entre les lignes les insultes, réflexions, ironie qu'elle ne dit pas. Elle sait que je répondrais pareil. Elle vient pour quelque chose de précis, elle a besoin de moi. Je sais qu'elle sait que je sais et elle sait que je sais qu'elle sait, autant vous dire que l'ambiance est au rendez vous.


Elle pousse la porte et entre sans grand préambule, j'ai à peine le temps de faire un pas de côté pour ne pas qu'elle m'écrabouille -elle en est capable- et voilà que les fleurs pourries s'écrasent sur moi, mais vas-y Yo, fais comme chez toi, entre, tâche ma superbe chemise j'te dirais rien.
Je la laisse sortir sa tirade, j'vais pas interrompre ce qu'elle a du mettre des jours à préparer et qui sort actuellement en désordre. J'hoche la tête parfois, histoire de lui montrer que même si je suis occupée à faire autre chose, je l'écoute quand même. Quand je dis que je l'écoute, disons plutôt que je l'entends. Je prends la peine de mettre les fleurs dans le reste d'une carafe de vin, ça me remonte le moral, ça va peut être remonter les fleurs.



C'est sympa ici! C'est chez toi? T'as toujours aimé les... p'tites maisons... à roues... pas vrai?
Si c'est vrai, j'ai toujours aimé être sur les routes, et crâmer ta roulotte m'a fait tellement de bien dommage que tu n'en ai pas une nouvelle, j'aurais bien renouvelé l'expérience.

Me lasser de lui ? Bien sûr! Comme de tous les autres. Mais ça reste quand même mon ami. Et surtout, tu me l'as vendu. Donc... J'ai des petits projets pour lui...

T'en fais pas, les petites coupures des 1 000 écus arrivent! Je pensais même que la première moitié m'avait précédé! Tu dois être très occupée à avancer sur les routes, mon messager et les dix-huit porteurs ne t'ont pas retrouvés.

Blablabla, est-ce qu'elle parlait autant avant? Est ce qu'elle croit réellement que je crois ce qu'elle me dit? Désolé Yohanna, j'suis pas un lapin d'trois s'maines, je commence à te connaitre



J'ai créé la bannière à ton effigie aussi! Enfin, je l'ai dessiné. Mais j'avais un peu oublié ton profil. J'venais en profiter pour les retouches. Pour ne pas te louper. Laisse moi deviner soit ton égo t'a dépassé et c'est TA gueule qui orne ton étendard, ou bien un animal, un faucon ou un loup -tellement cliché!- ou bien... Suis-je bête, ton plan à ENCORE échoué et tu n'as pas d'armée?
Je souris en la regardant. Le petit sourire condescendant, celui qu'on lance quand on regarde un clodo ou la merde d'un chien sous la chausse du voisin. J'ai presque de la pitié pour Elle, elle a vraiment une VDM, je valide.


Et les robes? T'as reçu les robes? J'ai eu un mal fou à les avoir!
Les robes, les robes... Quelles ro... Ah mais oui, c'étaient donc des robes ce gros paquet que j'ai brûlé sans même les ouvrir? Nan sérieusement Yohanna, t'as quand même pas cru que j'allais porter sur moi quelque chose que TU m'avais offert? Non vraiment Yoh, ta naïveté m'étonnera toujours, je supporte seulement l'argent, parce qu'il n'a pas d'odeur.



Elle n'avait rien de convaincant. Elle aurait tout à fait pu convaincre un pecno aveugle, sourd et muet. Mais Moi, faut quand même pas rêver, j'lui ai sauvé la vie à cette greluche et je la supporte depuis des années, elle m'aura pas si facilement.
Je l'avais laissé finir son laïus en prenant soin de m'asseoir, les genoux croisées et les mains sur la table. Mon visage affichait toujours ce petit regard satisfait de fille qui écoute sans éprouver le moindre sentiment. J'avais cependant, je l'avoue, une profonde admiration pour Elle. Elle était ce qu'elle était mais je ne pouvais m'empêcher d'apprécier cette fille.
J'veux dire, elle est quand même capable de faire cent demi pas dans la chambre d'une roulotte, c'pas rien!


Et puis elle s'est enfin arrêté. Elle a arrêté de regarder partout sauf moi puis elle m'a lorgné, c'était "son" regard. Y a qu'elle qui fait ce genre de regard, la plupart du temps les gens ferment leur gueule quand elle le dégaine. Y a même une légende qui raconte qu'un jour, elle s'est posée seule face à une armée, qu'elle a fait ce regard et que toute la garnison s'est chié d'sus. Le champ de bataille était resté miné de crottes pendant un bon moment, et elle s'en était fait une colline où elle avait planté un étendard avec sa face. Je n'y suis pour rien si les légendes sont vraies.
Elle a enfin dit une chose sensée. J'étais prête à faire une ola, à applaudir et tout mais j'étais toute seule.



T'as l'air.... Bien baisée.
C'donc vrai... T'as réussi à chopper un lapin... Peut-être même deux? Trois?
Ça te va bien. T'as l'air vachement moins con. Tu vas peut-être trouver mon idée pas si pourrie finalement...
Et toi t'as l'air de pas l'être assez, baisée, un seul me suffit, je te laisse le rôle de la catin, ça te va tellement bien. Mais ne t'inquiète pas, un jour tu rencontreras peut être un homme, un vrai, qui saura te satisfaire. En tout cas je sais où sont passé les kilos que j'ai perdu, t'as pas pris du cul?

Je prends le temps de lui souffler un baiser alors qu'elle demande à boire. Je tends la main pour choper une bouteille, j'arrache avec les dents le bouchon que je lui envoie et je prends une bonne et grande gorgée. Je sens qu'elle va me proposer encore un marché foireux, je préfère me mettre dans de bonnes conditions. J'aurais besoin de chanvre, de poppers ou de je ne sais quoi qui me détende mais j'ai du vin, et c'est déjà pas mal.


Je suppose que t'as pas fait toute cette route pour vérifier si j'avais changé d'culotte, de draps ou de mec, donc j'écoute.
Si t'as soif y a la gamelle du chien dehors.
On s'connait, on va pas commencer à se mentir même si j'ai cru comprendre il y a quelques semaines que ça te gênait pas d'entuber jusqu'à la personne qui t'a sauvé la vie, alors je te conseille de cracher rapidement ta valda pour éviter que le siège qui supporte ton cul ne cède sous ton poids et que même les rideaux ne soient imprégnés de ton odeur.


Allez la H, tu voulais du débat, tu vas pas t'attarder sur des broutilles.
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Yohanna.
Les lavandes dans du vin.
Concept.
Sur le coup, je me suis dit que c'était un truc de bonne femme au foyer. ''Je vous conseille de mettre vos pieds de lavande fraîchement coupés dans du Saint Emilion pour leur donner un arôme plus longtemps et plus doux. Votre maison sera olfactivement divine pour accueillir votre meilleure amie, votre amant ou votre mari cocu !'' Faudra que je demande à Tina ou a Bou si elles connaissent ce truc. Bou connaîtra sans doute. Elle connaît tout ce qui rend une femme féminine, parfaite, divine… Bref. Une Anti Déa, et une anti moi.

Sur le coup, j'ai pas compris son « un seul me suffit ». Y'a eu plusieurs versions qui se sont affichées dans ma tête. Un coup ça a voulu dire « un seul coup dans l'année m'a suffi » Vu qu'elle avait couché qu'une seule fois avec Marc en deux ans… Après j'me suis demandé pourquoi elle parlait de mon rôle de catin, et là j'ai compris qu'elle n'avait qu'un seul amant. Mais j'ai pas voulu l'admettre, parce que bon, quand elle ne couchait PAS avec Marc, elle le faisait avec Arcane, elle a couru après Bez, elle a tenté Yorgos plein de fois, et puis tous ceux dont elle ne m'a pas parlé parce que c'était déjà fini entre elle et moi. Donc j'me suis dit que tant pis, j'allais prendre l'air de la fille qui comprenait, sans comprendre. C'est l'air de ma légende numéro 2, j'vous la laisserai découvrir dans mes annales.


La gamelle du chien ! Chouette ! Ying ! Viens mon chien ! Y'a à boire pour toi.
Ha oui, j't'avais pas dit ? J'ai retrouvé un presque Gluant. Presque parce que celle-là est une fille. Elle me colle moins aux basques d'ailleurs. Et le prénom… Longue histoire.

On s'connait oui, du coup j'avais pensé qu'elle était au courant que même la personne qui m'a sauvé la vie alors que je ne lui avait rien demandé, j'pouvais l'entuber. Profondément. C'est pas écrit sur ma gueule depuis le premier jour que la seule personne qui compte pour moi… C'est moi ? Et que meilleure amie ou non, sauveuse de vie ou non, c'est pas totalement mes concepts de vie ?
Bon, le soucis c'est que la conversation n'allait pas être aussi paisible que je l'envisageais. Donc puisqu'à présent j'étais en face d'une ennemie, j'allais prendre mon air d'ennemie. Sans tourner autour du pot pour ménager la chèvre et le chou – non je ne raconterai pas l'histoire de la chèvre aujourd'hui.

Tu sais Déa, ta dernière lettre m'a brisé le coeur. Surtout quand tu m'as dit que j'aurais plein d'autres amies que toi, que je referais ma vie sans toi. Que j'allais aller jusqu'à t'oublier complètement. Comment as-tu pu envisager une seule seconde que j'aurais pu avoir une autre amie que toi ? Tant que tu étais célibataire, tu étais la seule fille sur terre à pouvoir me supporter. Ca m'a tué ce que tu as dit. Et puis au bout de quelques jours je me suis dit que… Finalement, j'allais essayer de voir ce que ça pouvait donner d'avoir d'autres amies. Et en une semaine, j'en avais quatre. Bon, le plus chiant, ce sont les câlins. Les filles, quand elles ont des amies, faut toujours qu'elle les serrent dans leurs bras. J'ai horreur de ça. Mais j'ai traversé le royaume pour te voir. Et j'me suis fait des amies qui ne mont pas abandonné. Même en sachant pertinemment qui j'étais… Parce que bon, autant ne pas tenter à nouveau la déconvenue que tu as subie. Elles savent de quoi je suis capable.
En fait, c'est facile d'avoir des amies.
Non, Déa. Tu n'es plus la seule. Et quand je te vois face à moi, avec tes kilos en moins, ton air sûr de toi et ton envie de m'éclater au mur, comme à notre première rencontre, j'me dis qu'au final, on avait peut-être jamais été faites pour être amies.
J'me mets ça dans le crâne bien profond, parce que ça va m'aider à garder ma face d'ennemie le temps de finir cette petite conversation. J'ai besoin de me dire que tu n'as jamais rien été pour moi, si je veux réussir à être odieuse. Et avec le sourire.

Ouais, j'ai pris un peu, j'avoue. Marc préférait avoir de la matière sous les mains.
Mais calme toi un peu, tu ne vas pas lever le petit doigt sur moi parce que je sais que tu aurais trop peur de te péter un ongle. T'as peut-être envie, mais, faut que tu admettes un peu que je suis meilleure que toi, en tout ! Ça te fera du bien tu sais ?
Mais tu as raison, abrégeons, j'ai quand même abandonné temporairement ma compagnie pour te ramener Marc, j'aimerais pouvoir y retourner rapidement.


Commençons par les faits. Je ne laisserai jamais Marc s'éloigner de moi. Demande pas pourquoi, c'est comme ça. Je lui ai toléré deux villes l'éloignement max. Donc comme il est revenu pour te chercher, si tu reprends ton rôle de femme parfaite, tu vas remonter avec nous.
J'te pose pas une question. Alors ferme ta bouche et laisse moi finir.

Ma demande est très simple. Et accessible pour toi. Tu vois, j'vais pas te demander la lune. Je veux juste que tu restes exactement celle que tu étais avant. Tu as même le droit à pire.
T'as le droit de le frapper en public, de lui casser les genoux, de l'enfermer dans une cave, et toutes les absurdités dont tu es capable. Trompe-le aussi. Avec n'importe qui. Et ouvertement.
Et évite de lui dire que tu l'aimes.

Pourquoi ?
Parce que déjà tu sais faire. Et puis parce que sinon c'est moi qui vais être obligée de lui faire du mal, et je préfère que ce soit toi qui passe pour la Garce. Moi j'ai déjà l'étiquette de Catin, tu viens de le dire. Chacun son rôle.

Demande ce que tu veux en échange.
Même ma hache, cette fois, je veux bien.
Ou mon chien ! Elle est adorable ! Cadeau de mon neveu Badak ! Tu vas l'adorer!

YING! Viens voir maman!

_________________

[L'anaon et Judas sont autant mes héros qu'Edmond Dantes ou Quasimodo.]
Andrea_
Yohanna, elle a toujours aimé les clébards. Surtout le sien. Avant, elle avait Gluant, mais il est mort en même temps qu'elle, à moins qu'il ai tenté de la bouffer et qu'elle l'ai tué en se défendant, ça se tient.
Fallait voir la bestiole : gros, un tas de muscles et de graisse, moche et qui bave tout le temps. Mais je la comprends, elle est tellement imbuvable que la seule compagnie qu'elle peut garder sur la durée, c'est un chien. Du coup, je suis pas réellement étonnée quand je vois qu'après Baveux, elle en a adopté un autre, ce qui m'étonne un peu plus, c'est le nom. Généralement elle se casse pas l'cul à réfléchir ; Gluant bavait, du coup je me serais attendu à Fifille ou Miss ou...

L'avantage entre Yo et Moi, et c'est pour ça que c'était ma seule amiE, c'est qu'on ne perdait pas de temps en trucs de fille. On ne se battait pas pour la salle de bain, on ne se prêtait pas nos tenues, on ne parlait pas de "mode" ou de coiffure puisqu...qu'on en avait rien à foutre. On évitait soigneusement de se faire la bise, encore plus de se caliner, et quand ça n'allait pas, au lieu de bouder on se foutait sur la gueule. Parfois on parlait de chagrin d'amour, surtout les siens -les nombreux siens-. Elle essayait de me piquer mes amoureux, je faisais pareil avec les siens -mais j'étais plus discrète-.
Mais surtout, je l'aimais parce que j'étais meilleure qu'elle. Plus belle, plus charismatique, plus forte, plus riche, plus titrée, plus... J'étais PLUS.

Alors bon, je garde mon calme. Mon calme et mon petit sourire en coin, celui qui lui rappelle joyeusement que je suis Plus et surtout qu'elle est Moins. Elle peut avoir mes amis, elle peut avoir mon mari, mais elle n'aura jamais pas fierté.
Je l'écoute, pour de vrai cette fois, débiter son laïus à une vitesse impressionnante. Elle énonce des faits, formule des demandes, avec un cahier de doléances long comme le bras. J'avoue que je tique sur certains points, mais j'attends qu'elle ai fini avant de polémiquer, après tout, j'allais pas lui couper la parole, j'avais une bouteille à finir.



Ok. Ça pourrait être le "ok" de "ok." mais c'est le "ok" de "ok MAIS", tu vas vite voir la différence.

Je ne veux pas de ton chien. Surtout avec ce prénom, d'autant plus qu'il t'a été offert -on refourgue pas un cadeau- et que le cadeau venait de Badak. Ma compréhension a des limites.
Je ne frapperais pas Marc.. Et ça continue encore et encore...
Je lui dirais que je l'aime. C'est que le début d'accord d'accord. Je lui dirai, SURTOUT parce que ça te fait chier.
Je serai loin d'être une garce. Tu le fais si bien!
Sinon c'est OK. Attention, c'est le même "ok" que tout à l'heure.

En échange je veux. Ta hache pour une durée illimitée. Le certificat de possession de Marc. Que tu me payes AU MOINS trois chopes par jour. Que tu ailles à la messe, trois dimanches par mois.
Un p'tit dernier pour la route? Allez...

Et des excuses. Publiques. Et oui Yohanna, je peux être vicieuse quand je veux, je sais que c'est ça qui te sera le plus compliqué au final.
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Kleze
    Il existe des réveils plus ou moins compliqués.

    Jusqu'à ce matin, vers 14 heures, c'est un matin qui fait des heures supp', j'étais persuadé que le pire des réveils se situait quelque part entre émerger dans un océan de merdes et tomber des nuages en direction d'un océan de merdes.
    Maintenant je sais qu'un "Ying! viens voir maman!" ça surpasse le tout, parce qu'au delà du son de la voix, je me dis franchement qu'accueillir une petite famille asiatique parmi les TGT, ça risque de décupler la population assez rapidement dans la roulotte. Au pire ça finira en entrepôt de chausses et de chemises aux rabais.
    Gueuler depuis le lit est une solution parfaitement appropriée habituellement mais réveiller la merveilleuse et mini-merveilleuse dans la manœuvre, ça coupe l'envie. S'extirper du lit, check. Enfiler des braies, check. Prendre la hache anti-brigand qui traîne pas loin et se la mettre sur l'épaule, check. Sortir discrétos, check.
    C'est comme ça que je me retrouve torse-poils dans le cosy-room à me gratter les braies - côté recto - et rester bouche-bée devant les deux donzelles.

    Nan mais... T'as même pas une gueule d'orientale.

    Pas trop bouche-bée en fait. La Yohannah, aka la Hache, elle est pas trop la tronche à préparer des nems et quitte à galérer avec des noms et prénoms bridés autant en avoir des authentiques.

    Pi' y'a des gens qui dorment ici, merde !

    J'essaie de passer sur l'envie étrange qu'à la hache qui se balance sur mon épaule d'aller fusionner avec ce qui semble être "la mère des haches". Je la sens bien qui me réclame d'aller fendre une tronche ou une paire de fesses mais c'est un coup à voir une H avec deux têtes ou quatre fesses, j'ai lu une histoire d'hydre et je sais comment ça fonctionne avec les monstres maintenant.

    Arrêtez d'piailler, c'pas une ferme ici.

    Ni un bordel mais faut rester courtois, parfois.
    Et d'partir en me grattant les braies - côté verso ce coup ci -. Le bois n'va pas se couper tout seul et j'en connais qui vont réclamer des crêpes pour le petit-déj'.

_________________
Yohanna.
Mais….
Elle est con ou quoi ?
Elle est au courant qu'on peut pas accepter un contrat en modifiant l'INTEGRALITE des clauses ?
Elle est au courant que DU COUP, je ne vais jamais accepter de lui payer pour n'obtenir RIEN de ce que je suis venue chercher ? Elle est en train de voir ma mâchoire qui se casse la gueule sous la table ? Elle voit mes yeux exorbités devant sa bêtise ou elle est encore trop débile pour le voir ? Nan, elle ne le voit pas. Elle ne le voit pas parce qu'elle a son petit air sournois de la fille qui a trop eu l'impression de retourner la situation à son avantage. Et elle demande même un prix énorme pour sa connerie.
J'hésitais entre éclater de rire à m'en tordre les boyaux ou me mettre à pleurer devant la nullité du monde, de la société qui promeut la bêtise humaine et…

Gratgratgrat recto.

Charmant.

Orientale ? Mais de quoi il parle ? Et voilà la chienne qui se ramène, avec une mine plutôt nord-européenne qu'orientale aussi, et je percute.

Ha ça… Nan mais c'est Yorgos qui… Mggrmf.. D'solée.. On va s'taire. Façons j'crois qu'j'ai plus grand-chose à dire. T'es sûr que c'est pas une ferme hein ? Parce que j'ai légèrement l'impression de parler à une dinde.

Gratgratgrat verso.

Elégance.
Mais pourquoi je lui ai causé à lui ? Ca doit être l'effet hache. Ca m'a fait un frisson incontrôlable. Ou alors la barbe. Ptin j'en étais où moi ? A ouais. Marc. Le puceau imberbe et sans la moindre volonté. Marié à pigeonne ici présente.

Ok. Même ok qu'elle, en plus brutal, voyez ?
Donc ma hache, tu te la fourre dans le c*l, L'acte de possession, j'en ferai des confettis, les chopes, je les boirais à ta santé, et confesse, j'y vais que pour tester les emplacements restreints et le silence.

Je ne parle même pas des excuses, qui sont juste une grosse blague. Alors je me lève, main sur la hache au cas où elle ait loupé l'idée que je ne la lui filerai pour rien au monde, et je prends la direction de la porte.

Ying ! Viens ici sale bête ! Arrête de bouffer tout ce qui traîne ! Rends la….. Rends la botte à Déa, Merd' !


Coup d'oeil nerveux vers le Kleze qui essayait de dormir tout en tirant sur la botte. P'tin, j'ai loupé ma sortie fracassante...
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[L'anaon et Judas sont autant mes héros qu'Edmond Dantes ou Quasimodo.]
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