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[rp]Parce que ta peau est dorée, parce que tu es sucrée ...

E_d_acoma_de_chenot
Non non ! Aucune allusion salace ! Et si il y a abus de la chair, ce ne sera que de celle de la divine Mirabelle ! (Ndlr)

*********


La charrette avançait à grand bruit. Non pas que les essieux étaient mal graissés, du tout, mais il s'avérait que la conductrice et son co-pilote chantaient à tue-tete depuis à présent une bonne heure, sans doute au grand désarroi du cavalier non loin d'eux.

Brave marin revient de guerre, tout doux (bis)
Tout mal chaussé, tout mal vêtu,
Brave marin, d'où reviens-tu ? Tout doux.


Madame, je reviens de guerre, tout doux (bis)
Apportez vite du vin blanc,
Que le marin boive en passant, tout doux.


Brave marin se mit à boire, tout doux (bis)
Se mit à boire et à chanter,
Et la belle hôtesse à pleurer, tout doux.


Ah! Dites-moi, la belle hôtesse, tout doux (bis)
Regrettez-vous votre vin blanc
Que le marin boit en passant ? Tout doux.


C'n'est pas mon vin que je regrette, tout doux (bis)
C'est la perte de mon mari,
Monsieur, vous ressemblez à lui, tout doux.*


Alexander trouvait ainsi le temps moins long, car il avait grand hâte d'arriver au domaine familial des d'Acoma. Cela faisait très longtemps qu'Elektra n'y avait pas mis les pieds. Un travail prenant, une vie de famille épanouie, et finalement quelques désaccords avec le reste des membres l'avaient faite s'éloigner de Forbach.

Cependant, un jour en discutant avec son Ange, ils avaient parlé de la cueillette des mirabelles, et voila qu'ils étaient en plein dans la période. Le domaine avait d'immenses vergers et produisait une des meilleures eau de vie de la région. L'endroit serait parfait pour la discussion qu'ils avaient à mener.


Oh ! Regardez !! Les grandes tours du château !

Au loin s'élevaient les premiers signes de l'architecture de la bâtisse familiale. Le jeune garçon téméraire tenta de se mettre debout sur l'assise de la charrette mais fut aussitôt repris par un grondement de sa mère. Le passage du pont couvert en bois dissipa en un instant la frustration de l'enfant qui s'extasia en de multiples "Wouhaaaa !"



C'était la "porte" pour entrer dans le village de Forbach. La population y était tranquille et accueillante, ils avaient toujours respecté leurs maitres, qui eux-mêmes les respectaient en retour.

Nous allons aller directement vers les vergers, les cueilleurs ont besoin du matériel que nous transportons. Puis j'ai très envie de croquer une ou deux mirabelles, pas vous ?

Elle se pencha vers son fils et ajouta.

Sur l'arbre, elles sont encore meilleures, c'est Papa qui l'a dit.




*comptine pour enfant.
_________________
Dacien_de_chenot


Mirabelle. C'était le premier surnom qu'il lui avait donné au tout début de leur rencontre, bien avant que de la surnommer Solitude.
Mirabelle. C'était le symbole de la Lorraine.
Mirabelle. C'était une perle d'or, un fruit qu'il adorait faire éclater entre ses dents ou déguster en tartes.
Mirabelle. C'était un alcool qui ensoleillait l'été et réchauffait l'hiver.
Mais, en ce jour d'aout 1464, mirabelle, c'était le thème d'une journée qu'ils allaient partager.

Le Ténébreux chevauchait près de la charrette riant à gorge déployée d'entendre leur fils zézayer à tue-tête :

Madame, ze reviens de guerre...


Il avait fallu batailler ferme pour qu'il accepte de laisser Flamme à l'écurie et grimpe dans la charrette. Il n'avait cédé que face à l'argument de la trop grande fatigue pour un jeune poney et à la promesse d'une chevauchée à venir. Finalement, la fierté de tenir les rênes de Nuaze, l'ardennais attelé, avait eu raison des dernières hésitations du petit garçon.
Le chevalier pensa que bientôt il allait falloir l'informer de la venue d'un autre enfant. La grossesse d'Elektra quoique encore discrète, se devinait maintenant, et s'il se réjouissait de cet enfant à venir, il ne pouvait de départir d'une inquiétude vis à vis d'Alexander qu'il aimait profondément, craignant que l'enfant ne souffre d'une certaine jalousie.
C'était une magnifique journée, et bien que les jours raccourcissaient déjà, le soleil continuait à griller le feuillage caduc, annonçant l'automne.
Le jeune couple ne s'était octroyé aucun repos depuis leur union, une mission les ayant aussitôt envoyés en Hollande, aussi profitaient-ils pleinement de cette journée de détente. Quelques jours auparavant, Elektra lui avait parlé des mirabelliers de Forbach et il leur avait fallu peu de temps pour décider d'une visite.
Le Ténébreux espérait revoir Zeiss, trop brièvement croisé lors de leur récent mariage.

Sitôt dans les vergers, il mit pied à terre et attacha le frison à l'ombre d'un mirabellier, avant de s'avancer vers Elektra pour l'aider à descendre de la charrette, non pas que sa grossesse l'handicape déjà, mais bien pour le plaisir de la faire glisser contre lui et de dérober un baiser sur ses lèvres.
Alexander, lui, n'avait pas attendu pour sauter tel un cabri et courir flatter l'ardennais.

Sois saze nuaze, tu bouzes plus !


Il avait fallu distribuer paniers et autres échelles que les cueilleurs attendaient avant de choisir un arbre couverts de perles dorées. Du coin de l’œil, il vit leur fils avancer une lippe boudeuse et quelque peu perplexe, tête levée vers les premières branches encore hors de sa portée.

Oh.... za les bras trop courts !

Le chevalier évita de regarder sa femme de crainte de partir dans un grand fou rire et s'accroupit devant l'enfant, lui présentant ses épaules.

- Allez grimpe, fiston.

Coinçant les jambes de l'enfant d'une main, de la dextre il enlaça la taille d'Elektra tandis, qu'ainsi perchée, la petite menotte emprisonna la première mirabelle.

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Zeiss
Zeiss posa la plume à côté du vélin. Il prit une profonde inspiration. Il venait de terminer de rédiger son testament. Il n'avait jamais aimé ce genre de chose et s'était refusé à exécuter cette tâche pendant longtemps. Mais voilà, il fallait bien à un moment prendre certaines dispositions. La vérité, c'est que cette maladie dont Zeiss pensait se remettre avait laissé des marques plus tenaces qu'il ne le pensait. Il en était venu à se dire que, peut-être, c'était là le signe de sa fin prochaine. Sa fierté d'homme, son esprit de soldat et d'autres éléments personnels encore le poussèrent même à commencer à penser à ses ennemis et à trouver le plus fort d'entre eux, car il était hors de question pour le d'Acoma de mourir autrement que par le fer.

Dans ses réflexions, fixant le testament sans le voir, quelqu'un frappa à la porte. On venait annoncer au mettre du lieu et des terres alentours la présence de sa sœur Elektra dans la ville avec Dacien et Alexander. Il donna ses ordres et exigea qu'ils soient exécutés au plus vite: une petite escorte de quatre bons soldats serait prête à accompagner le couple et leur enfant si ceux-ci décidaient de venir jusqu'au château. Incapable de savoir si la jeune femme avait une chambre attitrée ou non, il demanda à ce que toutes les chambres libres soient nettoyées et préparées à accueillir.

La porte se referma et de nouveau seul et au calme, Zeiss se servit un verre de mirabelle. Tout ceci semblait fortement exigeant pour une visite qui n'était même pas certaine d'arriver. Peut-être était-ce l'odeur de la mort qui rôdait.

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E_d_acoma_de_chenot
Le baiser délicieusement dérobé, ils s'étaient mis à la tache. Saluant les têtes inconnues ou non reconnues, peu importait, ils se sentaient chez eux. La Lorraine avait eu ce pouvoir sur eux, les enraciner à une terre.

Oh.... za les bras trop courts !

Hé bien moi, je trouve que Papa fait une parfaite échelle !

L'enfant avait croqué le premier fruit avec gourmandise, puis avait tendu le suivant à sa mère. Le remerciant d'un large sourire, elle assouvit son envie en plongeant ses dents dans le fruit juteux à souhait.

L'été a été beau et long, nous aurons une belle récolte cette année. Je crois que si il y a toujours une cuisinière à Forbach, nous lui demanderons de nous faire une belle tarte pour le dessert.

Dans l'esprit de la jeune femme, il n'avait jamais été autrement que de loger dans le domaine familial. Elle ne savait pas si son ainé y résidait actuellement, si il y avait mis une garde féroce en interdisant l'entrée ou au contraire, dans son besoin d'isolement, viré toute la domesticité.

Alors que ses hommes s'amusaient à remplir un panier à qui mieux mieux, comparant leurs trouvailles à grand renfort d'un "la mienne est plus grosse" " la mienne est plus dorée", elle souriait, un regard tendre posé sur eux, se reposant au pied d'un tronc au moins centenaire.
L'air était doux et caressait doucement son visage. Instinctivement, elle posa sa main sur son ventre où le petit pois gigotait, profitant du repos maternel. Son sourire s'élargit avant de porter le regard vers un ciel d'un bleu immaculé. Sans doute Lavania la voyait de là où elle était. Elle devait être fière de voir que sa jeune belle-sœur avait réussi à suivre la voie, bien que semée d'embuches, pour s'épanouir en tant que femme et mère.

Sa rêverie s'envola au bruit d'un galop qui se rapprochait. La jeune femme porta une main sur son front, faisant barrière au soleil qui faisait plisser ses yeux clairs. Quatre cavaliers. Visiblement, ils venaient du château. Son frère était donc là, et avait été prévenu de leur arrivée. Il est vrai qu'elle ne l'avait pas fait, mais elle lui aurait fait la surprise, bien qu'à y réfléchir elle n'était pas totalement sure que celle-ci lui fasse vraiment plaisir.

L'homme, qui semblait avoir la charge de mener la petite troupe, s'inclina poliment pour la saluer et lui faire part des ordres qu'il avait reçu du maitre des lieux. Elektra acquiesça, pensive. Cela ressemblait à une invitation.
Elle se rapprocha de son époux, profitant toujours de sa proximité pour se blottir contre lui.


Ils sont là pour nous escorter jusqu'au château, si nous le souhaitons, quand nous le souhaiterons.


Ses pupilles lagons plongèrent dans celles de son Ange. Elle savait que lui aussi désirait revoir Zeiss, il n'y avait aucun doute là dessus. Depuis toujours, il lui vouait admiration et respect, même quand la jeune femme avait été blessée et en colère contre son frère.
Elle lui sourit. Il était son équilibre, son repère, sa force dans ce monde qui n'était pas souvent tendre pour un petit bout de femme volontaire et déterminée. Sans qu'ils ne se parlent avec des mots, ils se comprenaient, leurs corps se parlaient un langage qu'eux seuls pouvaient lire. Et ils savaient. Une évidence.

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Dacien_de_chenot
,


Ils offraient l'image simple d''une famille heureuse qui profitait des derniers jours de l'été.

- Attention Alexander ou tu seras malade !


Za n'a manzé que 2...

Sa bouille tartinée racontait une autre histoire mais qu'importait en somme ? Il aimait ses rires et ses bras autour de son cou. Il aimait son air sérieux lorsqu'il venait lui confier : Papa zé un problème.
Pas une seule fois, il n'avait eu à monter la voix ou à le punir. Bien que plein de vie, Alexander était un enfant facile, attachant et réfléchi qui, pour l'heure hésitait à enfourner une nouvelle mirabelle.

Za va peut être pas la manzer tout de suite celle là

Et avant que le Ténébreux ne puisse émettre une réserve, le petit garçon la mit dans sa poche. Le chevalier préféra ignorer dans quel état Bri, la gouvernante, récupérerait les vêtements de l'enfant.

Tout n'était pourtant pas rose dans leur famille, entre son oncle Leonardo qu'il venait publiquement de renier pour avoir tenté de l'acheter avec un titre de baron, ses soit-disant nièces atteintes de progéria galopante et qui de par leur maladie prenaient 16 ans en un mois, Terrance, le frère d'Elektra, homme aussi gentil qu'absent, il avait souvent bien besoin de regarder Elektra pour se souvenir de ce que le mot "famille" signifiait.
Il prenait toutefois tout ceci avec philosophie et tentait de rassurer Elektra qui, bien souvent, regrettait de voir le peu de cohésion qui existait au sein de sa famille, faute à la vie qui avait éparpillé ses membres de par le monde. Lui avait renoncé depuis longtemps à espérer que son noyau familial se ressoude.
Sa mère avait élargi la famille à des inconnus en vue, les reconnaissant tous comme cousins, ce qui s'était soldé par un éclatement total et pire encore, par une perte d'identité. Sa famille se résumait dont, à ses yeux, à son père Yrvis et à son frère cadet, Aldéric, qu'il voyait peu depuis que ce dernier s'était installé en Provence.
Mais, si lui ne souffrait pas le moins du monde de la dislocation de sa propre famille bien que l'estimant dommageable, il n'en était pas de même pour sa femme qui vivait mal l'éloignement d'avec son frère ainé.
Un rapprochement avait toutefois eu lieu lorsqu'un soir, Zeiss avait remis symboliquement à sa soeur, le berceau qui avait vu grandir ses enfants, puis, lorsque, malgré sa fatigue, l'ainé était venu au mariage de sa cadette.
Le chevalier avait alors lu la joie la plus grande dans les yeux d'Elektra pour qui le bonheur n'aurait pas été complet sans Zeiss à ses côtés. Pourtant, Dacien sentait ce rapprochement encore convalescent et il convenait donc de le traiter comme un malade en rémission, sans brusquer les choses mais sans toutefois renoncer à le renforcer ne serait ce que permettre à ces deux êtres qui s'aimaient sans oser se le dire, d'avouer à l'autre cet attachement. Et il comptait bien sur cette visite impromptue pour consolider des liens quelque peu délités.

Une agitation du côté d'Elektra attira son attention. Une troupe de cavaliers approchait et il vit l'un des hommes d'armes mettre pied à terre et s'incliner devant Elektra. Aux couleurs des livrées il reconnut les gens de Zeiss. Ainsi donc son beau frère avait eu vent de leur arrivée. Il s'avança vers le groupe et acquiesça aux mots de sa femme.

- Allons ! Ne le faisons pas attendre. De toute façon il est temps d'éloigner Alexander des mirabelliers.

Ce disant, il ébouriffa les cheveux du petit garçon et aida Elektra à prendre place sur la charrette avant d'aller détacher le frison qui attendait à l'ombre d'un prunier.

- Cheval ou charrette, bonhomme ?

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Alexander_
    Malade ? J'aurai pu répondre à Papa que seules les mauvaises choses rendent malade, et la mirabelle c'est drôlement bon. Mais soit.


Za va peut être pas la manzer tout de suite celle là

    Je la glisse dans ma poche, pas sur qu'elle y reste longtemps, la tentation est grande.

    Silencieux, j'écoute mes parents discuter d'une chose dont je n'ai pas tous les détails. Mais je finis par comprendre qu'on va dans le château où Maman habitait quand elle était petite. Ca, c'est super ! J'ai hâte de voir comment il est son château.
    Mais pourquoi a-t-on des gardes ? Il y a du danger ici ? Puis qui c'est ce "le" dont Papa parle ? Tout cela me semble bien mystérieux, et moi j'aime les mystères.


- Cheval ou charrette, bonhomme ?

A seval !!!

    Je jette un regard à Maman qui prend les rênes de la charrette.


Comme ca, on va te protézer avec Papa, si y a des messants sur la route du sateau.

    Je lui fais un large sourire en me tenant bien droit à coté de Papa. Je suis presque aussi grand que lui. Presque.
E_d_acoma_de_chenot
Le regard d'Elektra glissait sur le père et le fils juchés ensemble sur l'étalon. Un peu rêveuse, un peu absente, elle laissait l'ardennais suivre la colonne de cavaliers tandis que ses pensées s'effilochaient entre les rangées de mirabelliers.
Comme leur fils grandissait vite ! Il perdait ses formes de bébé pour devenir un vrai petit garçon. Ses cheveux avaient bien poussés et bouclaient dans sa nuque, elle se demandait de quel ancêtre il pouvait avoir hérité cette coiffure. Ses grands yeux bleus expressifs dévoilaient un esprit intelligent et avide de découvertes. Un esprit que son père ne se lassait pas de nourrir jour après jour.
Elle sourit en le voyant gesticuler, assis devant son Ténébreux, lui expliquant sans doute quelque nouvelle aventure issue de son imagination fertile. Puis la caresse ombragée des fruitiers laissa place à la morsure du soleil, et la jeune femme plissa les yeux, se focalisant soudain sur les murs de pierres qui se découpaient au loin.

Forbach. Elle n'avait pas connu le fief dans son enfance, elle était une jeune fille quand Niconoss l'avait ramenée ici. Pourtant, elle s'y était tout de suite sentie chez elle, comme si elle y avait toujours vécu, comme si ses souvenirs inconscients de bébé l'avaient toujours rattachée au domaine familial.
Les heures passées dans la pénombre de la bibliothèque de Niconoss, remplie de livres et de parchemins, de reliures et de cuirs ouvragés. Elle aimait y disparaitre, n'emportant que sa solitude avec elle pour voyager au-delà des histoires.
Il y avait aussi le grand parc de Schlossberg. Il s'étendait jusqu'à une muraille basse qui délimitait la partie la plus éloignée du château. Elle se souvenait de sa promenade avec Lavania, alors enceinte, mais qui avait tout de même réussi à monter tout en haut de la colline dénommée le Mamelon Vert où s'érigeait une très ancienne tour de guet.
Et bien sur, cette chasse au trésor dans les sous sols de la muraille. Trésor qu'elle n'avait pas trouvé, n'ayant jamais été jusqu'au bout de sa quête. La jeune et intrépide Elektra avait bien grandi.

Lorsqu'ils arrivèrent devant l'édifice, elle le trouva toujours aussi impressionnant. Il avait une belle architecture et semblait posé là d'une seule pièce, comme par magie.
Son amour d'époux l'aida à descendre de son perchoir et leurs yeux se croisèrent. Se répondant l'un l'autre, ils étaient prêts. Elle n'avait vu son frère que deux fois depuis un temps qu'elle ne comptait plus, et cela avait été pour le moins rapide. Elle appréhendait, un peu comme à chacune de leur rencontre, de se retrouver face à son ainé.
Leur fils entre eux deux, ils escaladèrent les escaliers et virent la porte s'ouvrir comme par enchantement. Ils étaient attendus. Retenant son souffle, Elektra avança dans la fraicheur du hall d'entrée, ses yeux volant sur chaque objet, à la recherche de ses souvenirs.

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Zeiss
Les invités étaient attendus. Bien qu'au final, on ne pouvait pas vraiment parler d'invités. Prévenu, Zeiss sortit de son bureau pour rejoindre les nouveaux arrivant au rez-de-chaussée. Elektra et Dacien évoluaient dans le hall avec leur fils entre eux. Il descendit et s'arrêta devant eux.

Bienvenue. Le voyage fut agréable? Vous pouvez dors et déjà prendre une chambre libre et, si vous le souhaitez, faire préparer un bain. On viendra vous chercher lorsque le dîner sera prêt.

Vous pouvez confier Alexander à la nourrice, elle s'occupe des enfants actuellement.


Zeiss s'accroupis et regarda Alexander.

Si tu souhaite rencontrer tes cousins, bien entendu.

Le d'Acoma se redressa et jeta son regard sur Dacien.

Dacien, quand tu le souhaiteras, je voudrai te voir seul dans mon bureau.
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E_d_acoma_de_chenot
Le flot de ses souvenirs fut interrompu par du bruit venant de l'escalier. Relevant la tete, elle regarda Zeiss venir jusqu'à eux. Un sourire naturel naquit sur ses lèvres.
Lorsqu'il s'accroupit devant Alexander, elle suivit le mouvement et les regarda un instant. Nul doute que le jeune garçon avait hâte de se retrouver avec des enfants, la vie solitaire d'un enfant parmi des adultes n'était pas toujours drôle, elle en savait quelque chose.

Cependant, alors qu'il se relevait pour s'adressait à son Ange, l'enthousiasme qu'elle avait cumulé au fil des heures précédentes fut soudain figé par une douche glacée. Les derniers mots de son ainé résonnaient en elle et elle fut incapable d'en prononcer un seul. Immobile comme une statue de marbre, les battements de son cœur semblaient ralentir comme si lui aussi se figeait.

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Dacien_de_chenot


Alexander n'était pas un enfant impressionnable et durant leurs périples il s'était habitué à rencontrer des personnes qui ne faisaient pas partie de son cercle familial, aussi lorsque cet oncle qu'il ne connaissait pas vint s'accroupir auprès de lui, c'est sans crainte que le petit garçon lui répondit non sans avoir au préalable froncé le nez :

Des cousins ? Ze sais pas ce que c'est, mais ze veux bien les rencontrer.


Rien dans l'attitude de ses parents ne lui indiquant un quelconque danger, c'est donc avec confiance qu'il se préparait à voir ces fameux "cousins" que l'on disait siens.
Le chevalier dissimula au mieux son envie de rire à la répartie du gamin et précisa sans toutefois entrer dans les détails des liens de parenté qu'Elektra lui expliquerait bien mieux que lui.

- Ce sont des enfants un peu plus âgés que toi. Un garçon et deux filles, je crois. Ils sont de ta famille.

Puis sans ambages, il s'approcha de Zeiss qu'il gratifia d'une accolade.

- Bonjour Zeiss. Merci pour ton accueil. Nous avions décider de passer te saluer avant de recevoir ton invitation que nous acceptons volontiers.


Il l'observa un bref instant sans rien dire. Mon dieu qu'il était empêtré dans cette incapacité à témoigner ses sentiments ! Car bien sûr le Ténébreux ne pouvait concevoir qu'il n'en eut aucun pour sa jeune sœur. Le souvenir de leur dernière rencontre dans une taverne nancéienne lui avait prouvé le contraire. Il passa la dextre sur l'épaule d'Alexander, libérant ainsi sa main senestre qui vint naturellement enlacer la taille d'Elektra aux dernières paroles de son frère. Nul besoin de mots entre eux pour savoir que cette demande de le rencontrer seul contrariait Elektra. Elle avait tant de hâte à parler à son frère qu'elle vivrait sans doute mal cette mise à l'écart.
Pour sa part, il ne posait pas plus de question, faisant suffisamment confiance à son aîné pour croire qu'il avait de bonnes raisons pour agir de la sorte.

- Vous aurez tout loisir de parler à votre frère de nos décisions concernant notre enfant à naitre et de la requête que vous souhaiter lui soumettre. Et pourquoi ne profiteriez-vous pas d'attendre que nous en ayons terminé, Zeiss et moi, pour prendre un bain relaxant ou pour accompagner Alexander voir vos neveux ? Vous pourriez nous rejoindre ensuite, n'est-ce pas Zeiss ? Je crois que ta sœur a quelque chose qui lui tient particulièrement à cœur à te demander. Et si tu veux bien, autant ne pas différer notre entretien. Je te suis.

Un baiser tenta d'apaiser la déception de sa femme et un mot tendre à son oreille devait finir par lui faire retrouver le sourire et la rassurer.
Il pressa l'épaule de leur fils.

- Et toi, bonhomme, pas trop de bêtises. Je compte sur toi.

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Zeiss
Il l'avait décelé lui aussi. Il n'avait pas pensé déclenché une telle réaction, mais c'est vrai que formuler une demande d'entretien si vite était quelque peu indélicat. Mais le d'Acoma n'avait pu s'empêcher de se montrer hâtif. Et lorsque Dacien s'adressa à son épouse, notamment en mentionnant une requête concernant leur prochain enfant, Zeiss fronça les sourcils. Il pensait pouvoir déduire ce qu'était cette fameuse demande. Et il n'aimait pas cela. Le chevalier allait probablement comprendre pourquoi.
L'homme reposa ses azurins sur Elektra, un regard se voulant conciliant.


Tu es ici chez toi, tu sais comment ça fonctionne. Nous auront tout le loisir de discuter après, ne t'en fais pas.

Sur ces paroles, Zeiss mena son ancien protégé dans son bureau. Avant d'entrer, un garde fut placé devant la porte. C'est qu'il n'avait pas particulièrement envie que cette discussion ne s'ébruite, et il avait eu l'expérience d'une certaine fouineuse par le passé. Il eut d'ailleurs un pincement au cœur en repensant à Eins. Une fois enfermés dans la pièce, Zeiss proposa de l'eau, du vin ou de la mirabelle à Dacien et s'assit en face de lui. La situation était délicate, et il savait qu'il n'y avait pas de manière subtile d'aborder le sujet. Pourtant, il fallait se lancer.

Bien... Ça ne va pas être simple. J'ai deux services à te demander. Et du genre ardus. Ma vie va bientôt s'achever, Dacien. Je suis malade, et bien que j'ai cru le contraire, je ne peux pas guérir.

Et dire qu'il n'avait pas encore atteint la quarantaine. Pourtant, Zeiss se sentait si vieux. Si fatigué.

Je ne veux pas connaître le trépas dans un lit. J'ai vécu une vie de soldat, il doit en être ainsi de ma mort. Je n'ai pas beaucoup de temps, et l'ambiance est au calme par ici. Je te demande donc de mettre fin à mes jours par l'épée. Dans quelques semaines. Je suis certain que tu t'es amélioré depuis le temps, et je serai encore plus affaiblis, cela ne devrait pas être trop risqué pour toi.

Première demande formulée. Il laissa un instant à Dacien, le temps d'assimiler le tout, puis après une gorgée d'eau, passa à la suite.

La seconde requête est plus simple. Lorsque j'aurais quitter ce monde, je voudrais que tu parles à Elektra. Comment dire... J'ai déjà écris mon testament. Et ce n'est pas elle qui héritera de Forbach, ni de la charge de la famille. J'ai peur que ma sœur voit là une décision politique, ou en lien avec ce que nous avons pu vivre. Il n'en est rien, la raison est pratique. Je ne veux pas qu'elle crois à une manipulation après mon décès. C'est bête de penser à ça dans cette situation, mais je ne peux m'en empêcher...

Nouvelle gorgée d'eau, et Zeiss fixe son regard bleu pâle sur celui de Dacien.

Acceptes-tu? Je ne t'en voudrais pas si tu refusais.

Il se sentait tout de même désolé de devoir demander de telles choses. Mais il était à court d'options, et il sentait l'emprise de la mort se resserrer sur lui à une vitesse alarmante.
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E_d_acoma_de_chenot
Son époux était un ange. Ses attentions, sa prévenance, son amour n'avaient aucune limite. Il aurait bravé l'impossible pour elle, et elle le savait tout au fond de son cœur. Elle esquissa un sourire et resserra la main de leur fils dans la sienne.

Vous avez raison, je vais lui montrer cet endroit que j'ai chéri ...

L'envie de dire que ce serait sans nul doute la première et la dernière fois qu'Alexander mettrait les pieds ici resta coincée dans sa gorge. Parler lui semblait la chose la plus difficile à faire sur le moment. Son cœur battait trop vite, sa tête bourdonnait comme envahie par un nid d'abeilles en colère.
Elle rendit son baiser à son Amour et posa furtivement la main sur sa joue. Il n'avait pas la meilleure position, elle avait peut-être eu tort de vouloir revenir en arrière. Elle aurait voulu rester près de lui, elle lui avait juré qu'il ne souffrirait plus jamais par sa faute, et elle le sentait, elle le savait, elle avait encore commis une erreur.
Son regard tendre répondit à son murmure, puis elle fit demi-tour, sans un regard pour Zeiss, entrainant son fils dans les escaliers. Elle voulait s'imprégner des lieux, des sensations, de ses souvenirs du temps de l'innocence et de la confiance. Puis elle refermerait tout cela comme l'on ferme la dernière page d'un livre.


Viens mon cœur, on va aller chercher quelques petites choses que j'ai laissé ici il y a des années, puis on ira voir les enfants. Peut-être qu'ils viendront jouer avec nous dans le parc.
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Dacien_de_chenot


Le Ténébreux accepta un verre d'eau et s'enfonça dans un profond fauteuil de cuir patiné par le temps et attendit que Zeiss lui explique enfin la raison de cette entrevue. Mais aux premiers mots de Zeiss, sa gorge se noua. Bien sûr l'air fatigué du d'Acoma ne lui avait pas échappé mais il était encore jeune et fort. Le chevalier n'avait occulté que le manque d'envie qui poussait l'homme dans sa tombe.
Il n'eut pas le temps d'objecter que Zeiss enchaina. Lorsque le silence retomba, le chevalier se leva en proie à divers sentiments contradictoires qui le déchiraient et s'approcha de la baie vitrée qui s'ouvrait sur le parc.
Un long moment il resta là, sans mot dire, les mains nouées dans son dos.
Lorsqu'il se retourna, son visage n'affichait plus qu'une paix profonde. Cette discussion l'avait grandi en lui permettant de trancher le dernier lien qui le liait encore à son adolescence. Sa voix grave était posée lorsqu'il prit enfin la parole.

- J'ai vraiment l'impression que tu souhaites voir couler le navire après ta disparition. Mais ce sont tes choix et ils t'appartiennent.
Je comprends pourtant que tu ne confies pas la baronnie de Forbach à ta sœur car tes amis nobles de Lorraine te maudiraient de permettre à la droiture d'entrer dans leur chambre.
Sache toutefois que votre branche mourra avec toi. Elektra se doutait de ta décision et tu dois savoir que ses choix sont de n'emporter avec elle que le prénom de ta défunte femme dont héritera notre fille.
C'est le seul bien qu'elle souhaite et c'est de cela qu'elle voulait te parler. Nous n'avons que faire de tes biens et couronnes. J''ai envoyé balader mon oncle et le titre de baron qu'il m'offrait pour ne pas tremper dans ses tristes combines politicienne ce n'est pas pour tremper dans les tiennes. Aucun titre ne vaut l'honneur d'un homme.


Songeur, il observa le visage du lorrain et un sourire nostalgique sembla illuminer un instant le visage mangé d'une barbe de quelques jours.

- Je t'ai pardonné beaucoup de choses Zeiss, parce que je ne voulais me souvenir que du chevalier droit à qui je rêvais de ressembler, mais crois-tu digne de ta part de me demander de vivre avec ta mort sur la conscience ?


Les sinoples s'étrécirent.

- Est-ce bien là ce que tu nous as réservé ? Un affront pour Elektra et un meurtre pour moi ?
Je crains que tu ne sois contraint de payer un mercenaire qui te tranchera bien la gorge pour quelques deniers. Au final c'est égal, non ? A moins que tu ne demandes à l'un des nobles lorrains qui dictent ta conduite.


La voix devint froide, presque impersonnelle.

- Je suis sincèrement désolé que la mort ait décidé de te faucher si vite, et je te pleurerai, comme un frère. C'est tout ce que je suis en mesure de t'offrir.... Ah si.... une chose encore. Je tairai aussi cette conversation à Elektra afin quelle puisse au moins pleurer son aîné.

Tu comprendras que j'écourte notre séjour. Je trouverai bien une raison à lui donner pour lui expliquer notre départ. Nous laisserons les clefs d'Elekra en partant. Nous n'en aurons plus besoin.


Il plongea une dernière fois son regard dans celui qui fut son parrain d'armes et son modèle.

- Adieu mon frère. Puisses-tu retrouver la paix dans l'au-delà , et peut-être celle que tu aimais.

Ce furent les derniers mots qu'il prononça avant d'abandonner Zeiss dans son bureau.

Le Ténébreux retrouva Elektra et Alexander dans le parc. Il prit un air enjoué pour annoncer :

- Dites, Zeiss doit recevoir des personnes que je préfère éviter, ça vous dirait d'aller pêcher dans la Rosselle ? C'est un charmant petit ruisseau plein de truites. Si nous en attrapons nous pourrions demander à un tavernier de nous les faire cuire dans une auberge où nous prendrions une chambre.

Alexander en oublia ses cousins.

Ze suis d'accord ! Ze vais en attraper plus que toi et maman !

Il savait que plus tard, il devrait parler à Elektra qui posait sur lui un regard interrogateur. Mais plus tard. Et il occulterait la demande de Zeiss. Il refusait de faire porter à sa femme, le poids d'une telle inconséquence.

Il ne leur fallut que peu de temps pour charger les affaires qu'Elektra souhaitait prendre avec elle en souvenir de ce qui venait de cesser d'exister. Une page s'était définitivement tournée mais leur histoire à eux, ne faisait que commencer.

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Zeiss
Lorsque Dacien quitte la pièce, le regard de Zeiss est noir d'une colère indicible. Autant, qu'il refuse, il s'y attendait. Autant, il ne s'attendait pas à tant de bêtise. Que croyait-il? Il allait mourir, la CdN était bien le dernier de ses soucis. Le chevalier se croyait intelligent, pourtant il croyait toujours à cette idée de nobles qui décident, tapis dans l'ombre, comme des paysans crédules croient à la chasse sauvage au moindre bruit la nuit. Pire encore, il n'avait pas voulu croire aux paroles qui disaient pourtant le contraire. Il les maudissait! Eux qui étaient incapable de voir autre chose qu'une manœuvre politique. C'était pourtant ce qu'il avait tenté d'éviter. Il découvrait qu'en vérité, contrairement à ce qu'il avait continué de se répéter, il était impossible de traiter avec certaines personnes.

Sortant enfin de son immobilisme, il frappa des deux poings le bureau devant lui. Il avait encore du mal à croire ce qu'il avait entendu. Encore une fois, rien d'étonnant à ce qu'il refuse. Mais le reste... Fouillant dans les quelques vélins sur son bureau, il récupéra le testament pour y ajouter une petite chose. L'entendre parler de meurtre et d'honneur lui avait donné une petite idée. La chose faite, il reposa nerveusement la plume dans l'encrier. Il resta là encore un moment, toujours bouillonnant de colère. C'est que ça en faisait des chose à répondre. Mais il ne put que les penser et les retourner dans sa tête, ces réponses. Car c'est tout ce que Dacien lui avait laissé en partant sans attendre. Soit. Si ils souhaitaient partir, c'est ce qu'ils auraient. Il sortit du bureau avec fracas et appela la garde. Il leur ordonna de ne plus laisser entrer ceux qui venaient de quitter les lieux, et de les accueillir à coups de carreaux d'arbalète si ils insistaient.

La mâchoire serrée, les dents grinçantes il grogna seulement quelques mots emprunts de rage.


Je l'aime toujours...

Car c'était bien là la chose qui avait le plus touché l'homme. Le mention de sa défunte épouse. Heureusement peut-être que son vis-à-vis fut parti. Il s'en serait pris à lui. Non, ça n'était vraiment pas la chose à faire. Il sera fort probable à l'avenir que, si ils se recroisent, Zeiss ne provoque Dacien en duel pour cette erreur. Et pas pour que lui meurt, cette fois.


[Plus tard, dans la nuit]

Sirotant un verre de mirabelle. il ressassait ce qu'il s'était passé. Il avait vainement tenté de trouver un moyen de mourir au combat, et s'était finalement tourné vers une personne qu'il considérait comme honorable à avoir en adversaire de duel, et qu'il pensait capable de lui résister. Mais il essuya un refus accompagné d'insultes. La colère s'était dissipée, pour laisser place à un mélange de crainte et d'excitation. La peur de ne pas avoir le temps de trouver la mort par le fer dansait joyeusement avec l'impatience d'arriver au trépas. Il espérait si fort retrouver Lavania après la mort. Depuis son décès jusqu'à aujourd'hui, ça avait été son désir le plus cher, le plus ardent. Si ça n'était pas le cas, rien n'aurait eu de sens. Las de tout, il termina son verre puis alla trouver le chef de sa garde et annula son dernier ordre.
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E_d_acoma_de_chenot
Zeiss ne comprendrait jamais. Ils avaient essayé pourtant. Ils avaient essayé de lui dire que la seule chose qui leur importait c'était la famille. Elle avait tenté de toutes ses forces de préserver cette famille, mais elle était la seule à le faire, et elle avait fait des erreurs en ramenant certains à la "vie" dans la famille. Elle n'avait récolté qu'ingratitude, du plus vieux au plus jeune. Et elle avait abandonné.

Zeiss n'avait jamais compris l'amour que lui portait sa sœur. Et ca aussi, elle abandonnait. Leur famille avait plongé un pied dans la tombe à la mort de Niconoss. Peu à peu, les bases s'étaient fissurées, et celui en qui elle avait toujours cru pour tenir la cohésion des ruines venait de donner le dernier coup de masse pour que tout s'écroule.

Elle n'était plus en colère contre lui. Elle espérait que ceux qu'elle avait aimé, Niconoss, Lavania, Lisandru, savaient encore que cet amour était vrai. Mais à présent, elle avait sa propre famille à faire grandir, à ériger, à faire prospérer dans un avenir aussi serein que possible.

Sa main se posa sur son ventre. Courant décembre, un nouveau membre viendrait l'agrandir. Ils avaient choisi les prénoms, celui de son frère faisait partie du lot des garçons et celui de sa belle sœur, du lot des filles. Elle voulait se réconcilier avec lui par cet enfant et faire de son frère le parrain. Mais cela resterait un désir inachevé, comme beaucoup de choses avec Zeiss.

Elektra ne lui en voulait plus, non, elle ne garderait que le meilleur de lui, c'est ce qu'elle avait décidé lorsqu'il était venu leur offrir le berceau pour leur futur enfant. Et la vie continuerait. Ils avaient toute une vie de bonheur devant eux, ils y avaient droit et ils voulaient le gouter, le croquer à pleines dents, chaque jour que le Très Haut leur donnerait à vivre.

Le parc du domaine était toujours aussi beau, en cette fin de l'été, presque début d'automne. Elle avait apprécié chaque recoin, chaque ombre, chaque découverte. Personne n'en avait jamais pris soin et c'était regrettable, mais d'un autre coté, il resterait son jardin secret.
Alexander avait rencontré ses cousines qui étaient à présent deux jeunes filles, et Azur qui le dépassait d'une bonne tete. Les deux garçons avaient joué jusqu'au retour du Ténébreux qui avait décidé d'un départ précipité. Elektra n'avait rien dit, rien demandé. Les choses viendraient en leur temps.
Ils avaient été pêcher quelques poissons dans de grands éclats de rire, ce qui ne facilitait en rien la pêche, et promesse avait été faite que le dessert serait une tarte aux mirabelles, Dacien dût-il la faire lui-même.

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