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[RP] Bordel au drame.

Blanche_alienor
Début 1464, sud de la France.


    Aller Madeleine s'il te plaît !
    Il n'en est pas question Mignone, c'est réservé à mes filles.
    Oui, mais tu as été une des filles de ma mère je te rappel, c'est grâce à elle !
    Blanche Aliénor d'Ivret !
    Madeleine ! Ne joue pas la mère avec moi.


Amusée par la grosse matrone en face de moi, je me penchais par dessus le comptoir pour prendre la bouteille de vin de rose. La main se pose sur le rebord du comptoir, afin que je n'en tombe pas, et mes pieds décollent du sol, comme pour prendre un équilibre incertain sur le bois. Ce dont je n'ai plus conscience, c'est peut-être l'endroit où je me trouve. Nommons, le Bordel de la Madeleine. Cette grosse dame était sans nul doute la catin favorite de ma mère. Peut-être à cause des écus qu'elle faisait tomber, nuit après nuit. Elle ne ressemblait à aucune autre, aucune blondeur, aucun air d'Orient. Madeline était petite, trapue et grasse, les seins pourtant bien ronds et offrant tout le loisir d'être tripoté, fantasme des mâles perdue dans des corsages bien trop maigres. Madeleine, avait toujours été la bonne vivante, rieuse et loin d'être frigide. Amoureuse et passionnée par la cuisse légère, ce que je n'avais compris, elle s'offrait à qui voulait bien lui offrir un rêve de Princesse pour une nuit. Sa chambre était toujours soignée, aux couleurs d'un bleu roy qui se voulait en rappel à la Royauté du monde. Tout était dans l'excès, mais jamais répugnant. C'était pour cela je crois, que Madeleine était tant aimée des hommes, mais aussi des femmes. A la mort de ma mère, ce fut la seule qui prit la peine de garder contact avec moi, essayant de trouve un acheteur pour la maison qui tournait depuis des années maintenant. En vain. Et ce n'était pas moi, du haut de mes quatorze ans, qui allait reprendre ce troupeau de femmes mouillées en main. Madeleine n'en avait pas les moyens non plus. Alors, au plus radicale, un soir de beuverie, le feu s'est prit dans les bas fond de la maison que j'aimais tant ; remplit de souvenir d'enfance.

Maintenant que la Madeleine était ouverte, j'y passais régulièrement. Ici, je pouvais être moi. La nudité ne me faisait pas peur, les gémissements ne me faisaient pas rougir. Loin de là, c'était pour moi, une symphonie joyeuse, et vivante. Appuyée sur le comptoir, en équilibre sur mon ventre blanc, j'offrais finalement à la vue de qui voulait le voir, la naissance de mon fessier, lui même peu couvert d'autre tissu. Nue, je l'étais assez souvent, sans pour autant tout dévoiler. La chemise piquée à mon ami Evroutl était tenue fermée sous la poitrine, bien maigre que Mère Nature m'avait offerte, mais suffisamment en place pour se deviner dans une pointe fière sous le blanc de soie. Les pans de la toilette de fortune tombaient sur ma féminité, ce qui m'arrangeait bien. Pied nue, mais propre, je les reposais sagement sur le bois de la maison, bouteille en main ; fière !

    Aller, je t'en repaie une bientôt ! Promis !


Un sourire étire ma rieuse, et je quitte le comptoir pour venir m'affaler sagement dans un des fauteuil qui donne devant une fenêtre de la cours, et une cheminée. Feu allumé, je savoure la chaleur qui s'écrase à même ma peau, sans barrière aucune puise que décide de dénouer le bouton de la chemise, offrant mon ventre à l'air libre. Le bonheur résidait dans des petites choses simples, pour qui savait en profiter. Moi, c'était cela. Une chaleur douce, un corps libre, et un bon vin. L'éducation était pourtant bonne, bourgeoise de naissance, je savais coudre, me tenir face à des des Ducs et des Seigneurs.. Mais ici, chez ma bonne Madeleine, j'étais simplement Blanche.

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Taliesyn_de_montfort
“Quand on sort d'un pénitencier on se réfugie plus volontiers dans un bordel que dans une cathédrale.”

    Et la guerre, si ce n'est une pénitence pour l'âme ne peut-être qu'un enfer de plus ou le Cerbère ferme la porte. Mais là, le Cerbère que je suis ouvre la porte, la porte d'un bordel, aujourd'hui c'est jour de récompense pour mes hommes. Les quelques lieutenants de la compagnie que je dirige avec les fonds débloqués par la Banque Médicis. La victoire fut rude dans ce qui pouvait se rapporter à un serail de constantinople, avec plus de mercenaires mal payés et accrété que de metres carrés dans un faubourg juif à l'image du ghetto de Venise. Bref, après nombres de bains, j'avais l'impression d'être encore sali du sang des mercenaires siciliens. Sur le chemin du retour, j'amenais donc mes soudards vidé leur solde dans les bordels les plus attrayants.

      Faites vous plaisir, ce soir, c'est notre dernier soir avant le départ en navire pour Retz.


    En clair, il fallait prendre son comptant de femmes, après ca ne serait plus que sel, moiteur marine et l'initimité des cales ballotés d'un bastingue à un autre. Pour ma part, nulle envie, la medicis m'avait bien calmée, et j'avais encore les images des mes bottes s'enfoncant dans les tripes de mes adversaires, rien qui n'ouvre l'appétit sur une catin à grosse burlingue, j'aurai l'impression de me salire plus que je ne l'étais. Mais étrangement, l'ambiance tamisée, lubrique et joyeuse du bordel me ressourcait, ca avait le bénéfice d'être relativement différent de l'ambiance de soudards.

    Prenant un siège sur lequel je m'affale, y déposant sur le dossier le baudrier au cuir usé de mon stilleto, je laisse mes jambes s'allonger pour se croiser aux chevilles, flottant dans mes bottes délacés. Je laisse ma nuque abandonner le soutien de ma tête pour la plonger en arrière, lachant les muscles cherchant à me relacher au plus. Etrangement, je reste dans cette position, voyant le monde à l'envers. Je voyais les hommes choisir selon leur gout les femmes encore disponible qui se prêtait au jeu, sentant qu'elles auraient vidés quelques bourses pour la soirée, à tous les sens du terme. Je sens une main sur ma cuisse, et en peu de temps, yeux écarquillés, poignée de mon stilletto saisi, je suis redressé sur ma chaise et comprend que ce n'est qu'une catin qui n'ayant pas eu son client, vient faire quelque prospection.

      Ce n'est pas contre toi ma p'tite, mais ce soir, j'ai pas l'humeur à me fourrer dans ton con. Même si tu dois surement avoir de l'expertise en plus de ton appertise, tu fais sacrément jeune pour l'age que tu dois avoir. Mais dégage moi cette main, si tu veux la conserver.


    Le message était clair, et discourtois, la traiter de vieille femme de manière à ce qu'elle ne comprenne pas, ou en sous-entendant qu'elle ne le comprendrait pas, je ne savais qu'elle était la pire insulte, quoiqu'il en soit, malgré qu'elle ait à peine mon âge, je n'étais pas là pour ca. Jusqu'à que mon regard se pose sur cette infante, elle paraissait plus mature que son âge l'avérait, et en âge de joueur à la chose. Drôle de sensation à la regarder ainsi à l'aise, dans son monde, mais clairement pas de ce monde dans lequel elle évolue. Quelque chose d'étrange ce dégageait d'elle. Elle devait avoir un prix. Mais ma pensée trouva ombrage, avec l'éclipse qu'offrait la mère supérieur du harem local. Si ses filles étaients plus féminine l'une que l'autre, elle en avait aussi les atours, mais de manière grossière et peu raffinée, malgré son âge, elle devait encore avoir un bon tour de main, tout en pensant cela, un visage de dégout trahi mon esprit. Je devine qu'elle vient parce que j'ai congédier sa fille, saloperie d'instinct maternelle ou commerciale, à voir.

      Alors vous la trouvez trop vieille ma fille? Je n'aime pas voir de client n'y trouvant pas leur compte. Laquelle vous irait?


    Je me gratte la barbe récente, rien ne me ferait plus plaisir que cette question finalement. Comment amener la chose, car à coup sur, la gamine n'avait pas de service à vendre, pourtant elle devait pouvoir offrir un peu de fraicheur. Un sourire carnassier commencait à nuancer le dégout qui se tramait auparavant, à plusieurs reprises l'on avait su m'offrir en mariage des jeunes pucelles de cet acabit, mais si l'intérêt de la jeunesse était là, seul un attrait éphèmere existait à celle qui était déjà en âge de consommer et d'offrir marmaille...

      Offrez-moi ce que vous avez de plus jeune. Je n'étais pas venu pour autre chose que regarder, mais votre bonhommie commerciale à su attiser mon envie.


      Mais, elle n'a que 17 ans, messire, j'ai pas plus jeune à vous offrir, les deux autres de 16 hiver sont déjà prises, j'ai l'impression que c'est pas ca qui vous intéresse. Si vous voulez j'ai ptet un jeunot qui peut vous intéresser?

      HAHAHA, vous vous trompez, les plaisirs invertis ne me sont pas interdit comme vous semblez le deviner, mais je trouve rien d'attirant, non ce que je souhaite, c'est bien ce que vous avez de plus jeune. Et je serai prêt à vous payer le prix.


    Et de jeter sur la table ma bourse tandis que mon regard indique mon objectif, la gamine se tremoussant non loin du comptoir. Le prix est conséquent, mais le message avait été clair, elle n'était pas en stock. Il fallait acheter l'amour propre en plus de l'amour sale. J'attends sagement la réaction de la tenancière d'un regard supérieur. Après tout dans un bordel, tout s'achète. Et mon appétit est toujours en recherche, j'espère que la fleur n'est pas fanée.

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Blanche_alienor
Le bois crépite ; sort inévitable que celui-ci. La pulple de l'index court sur le goulot de la bouteille de vin de rose, et je me rend compte que je n'ai pris de coupe. Si certaines s'amuserait à y boire sans se poser plus de question que cela, il était inimaginable pour moi que de tenter le diable. Avant de songer à me redresser, je viens trouver du regard ma bonne Madeleine qui semble marchander une fille avec un homme qui jamais jusque présent, je n'avais vu ici. Non pas que je connaissais tout les hommes et clients fidèles de la matrone, mais un minois comme celui-ci, on s'en souvenait. Aucune question de beauté, mais plus de prestance. Incapable d'y décrocher, les regards se croisent. Il me semble bien que l'homologue me fixe depuis un peu plus de temps, mais cela n'importe peu. De l'autre côté, la grosse Madelaine semble à son tour poser son regard gras sur ma peau, ce qui me tire un frisson. Aurait-elle fait ce à quoi je pense ? Cette femme était comme une enfant ; n'importe qui pouvait la retourner aussi facilement, si les arguments étaient la. Comme un enfant à qui l'on offre un bon pain contre son silence.

    Qu'as-tu fais Maddie…


Ma faible poitrine se gonfle dans une inspiration qui se veut encourageante, et je m'en foutiste au plus haut point. Sans prêter plus d'attention à ce manège qui j'espère, ne m'inclue pas dedans, je me glisse derrière le comptoir, chemise de soie blanche au vent de ma faible portée. Sein se dénude, osant présenter l'arrondit incertain que le temps peut-être offrira, et de nouveau, comme par instinct, je redresse le nez vers l'inconnu qui plus tôt, regardait le monde avec aucun intérêt. Si je n'avais pas grandis dans ce monde de luxure, je me poserais milles questions.. Mais fille de la plus rebelles des marâtre, je savais que déjà, rien de bon se présageait pour moi. La coupe d'argent est prise dans un mouvement lent, alors qu'enfin dans mon champ de vision, Madeleine arrive.

    Mignonne, viens par ici.


Têtue, je glisse une partie du délice dans la coupe que j'embarque avec moi, retournant du côté client du comptoir. Machinalement, je replonge le sein dévoilé sous l'étoffe, et je m'appuie sur le bois de maître. Si au bordel de Madeleine je me sentais comme chez moi, j'avais aussi la prétention de pouvoir clamer être une seconde patronne. Du haut de mes quatorze ans, la plus part des cuisses ici présente m'obéissait car, quoi de mieux qu'une enfance bercer de toute cette gourmandise interdite pour pouvoir comprendre l'attente des uns et des autres ? C'est précisément à ce moment je crois, que je percute ce qui m'attends.

    J'aimerais que tu ailles voir ce Seigneur pour moi.
    Madeleine.
    Fait le pour l'établissement.
    Madeleine ! Je ne suis pas une de tes filles. Envoie lui Rose, elle fera l'affaire.
    Rose est occupée ailleurs.
    Alors attends qu'elle revienne, et lance la. Je n'irais pas Maddie tu m'entends. Je ne suis pas une poule de luxe.
    C'est Toi qu'il veut.


Les mots de la grasse me frappent, et j'ignore pourquoi. Peut-être parce qu'elle me croit capable de jouer de mon corps pour satisfaire un sombre idiot qui croit pouvoir m'acheter de quelques pièces ? Ou parce que justement, elle me pense de si faible importance pour que j'aille me faire prendre dans une chambre que les filles se passent et s'échangent ? Quand bien même la propreté est de mise, les murs et les bois semblent s'imprégner de tout les gémissements offert, plus encore de la chaleur que les corps dégagent. C'est moi qu'il veut. Moi, qui jusque présent avait su préserver ma fleur de toute rencontre avec la masculinité du monde, même si, parfois, je l'accorde, j'aurais pu et j'aurais aimer. Pas question pour moi de jouer les vierges effarouchées, car je n'en suis pas. Pas question non plus d'ailleurs de fuir les devants, car cet homme comprendra bien, et de ma voix, que je ne m'offrirais pas à lui ce soir. Ni jamais. Dans un mouvement de bassin, je quitte le bois sur lequel j'étais accoudée, et je glisse mes pas en direction du fauteuil de l'audacieux. Coupe pendant au bas d'une main qui se balance au rythme donné, je parviens à m’asseoir en face de lui, jambes croisées comme pour lui signifier que celles-ci, il ne les aura pas. La chemise tombe d'un côté et de l'autre, quelques mèches vénitiennes chatouille les monts de Vénus dénudés, et je tranche dans le vif du sujet.

    Vous pouvez garder votre argent, aussi lourde et importante soit la somme.

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Taliesyn_de_montfort
“Dans la résistance gît le plaisir.”

    J'eus du mal à cacher ma surprise, la main vit prestement prendre la bourse, ne jugea sa valeur qu'au poids et partit aussi sec. Pour le même prix j'aurai pu lui demander d'embarquer la fille que je n'aurai pas eu plus de scrupule m'est avis. Alors, je regarde avec un sourire la scène devinant l'échange, la petite à du caractère, l'inverse aurait été décevant.
    Et elle s'approche, je m'appuie sur mes genoux, comme pour la rendre plus petite qu'elle ne l'est réellement, et la toise lorsqu'elle me balance, pleine d'assurance.

      Vous pouvez garder votre argent, aussi lourde et importante soit la somme.


    Je souris, elle est pleine de résistance, si elle avait laissé sa condition sociale et sa situation guidé ses choix elle aurait plié l'échine, mais aurait perdu tout mon intérêt, au contraire elle le rendait plus vif. A l'image de sa jeunesse, de sa fierté, au point d'avoir peu de pudeur transparaitre dans sa démarche, elle ne voit pas que ce qui lui arrive n'est que prémices de son avenir. Une matrone qui garderait une fille en charge sèmerait le chaos dans sa boutique si elle ne l'a faisait pas travailler. Et ce n'était visiblement pas la fille de cette dernière pour céder si facilement. Prenant une boucle des cheveux dans ma main, m'offrant la permission d'un contact physique, un premier qui est égal à un pied dans le coin d'une porte qu'on voudrait verrouiller.

      J'ai déjà payé


    Trois mots comme une sentence, se rendra-t-elle compte que son sort est scellé, je prie pour qu'elle résiste un peu plus encore, qu'elle s'offusque, qu'elle fasse qu'améliorer sa valeur, comme si j'accordais de l'importance à la somme investie. Mes yeux se plisse comme pour lire à travers ses yeux. Mon avidité doit transparaitre, et mon regard, tel le reflet de celui d'un loup guettant autour d'un feu de camp, tente de transpercer la coque que j'imagine fragile de la gamine. Mes doigts glissent sur l'épaule dévêtue, guettant un moment de recul pour pouvoir l'agripper, comme un piège se refermant.

      Et tu ne m'as pas l'air libre de ton destin, ton cocon ressemble plus à une prison dorée, assez grande pour que tu n'en vois pas les frontières, mais regarde autour de toi, quel est le choix de ta vie, si ce n'est obéir à ce qui régit ce bordel.


    Sentir l'abandon chez un être est d'autant plus savoureux lorsqu'il résiste à s'accrocher à l'idée utopiste d'une vie pleine d'aventure, mais à chaque détour, le danger réside. Et je suis un détour. Résisteras-tu?

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Blanche_alienor
Le tendre du fauteuil épouse mon dos, alors que les bras se posent sur les accoudoirs, d'un côté et de l'autre. Ainsi posée, on pourrait croire à un tableau de Aphrodite, Déesse de la Luxure bien que je ne lui ressemble en rien. Devant moi, l'homme se dresse comme un égal dans nos représentions. Si j'étais Aphrodite, je miserais sur Cronos, Roi des Titans. Tout criait en lui une certaine conditions de vie bien supérieur à la mienne. Pire, cette façon qu'il a de sourire à mes mots, me tire une nuée de frisson dans le dos, qu'heureuse, il ne perçoit pas. Dérangeant. Voilà ce qu'il représente à l'instant ou la commissure de ses lèvres tirent vers le haut et que, sa main vient se glisser à une mèche vénitienne. De mes années d'observatrice des bordels, j'avais pu remarquer plusieurs genre d'hommes. Et celui-ci entrait sans conteste dans la catégorie ; belle gueule, doublé de goujat. Si j'étais une des filles de la Maddie, je me serais laissée tentée, sans plus de résistance. Car si l'argent attirait les cuisses légères, il y avait le bon goût de celles-ci qui allait avec. L'arrogant me semblait être un personnage intéressant, quoi qu'un lueur sombre brillait en fond. Alors comme pour lui signifier qu'il pouvait se gratter, je repoussais d'un revers de main celle qui s'aventurait à ma chevelure.

    Je vous envoie Rose, ainsi que Clothide, pour la même somme.


Somme dont j'ignorais absolument l'importance. Mais à en juger la demande de la grosse Maddie, je supposais aisément que cela était conséquent. Oh elle me le paierait pour cela si ce dépensier ne me lâchait pas rapidement ; elle se rappellera ainsi à jamais de la maison d'Ivret. Mais un soucis après l'autre. Car hostilité ouverte, le voilà qui plante ses sombres billes dans mes grands glaciers, qui ne se détournent pas. A cette instant, je perçois tout de lui ; tout ce qu'il veut me montrer. L'envie et la colère, le jeu et la tension. Il ignore simplement que sous mon air de brebis, peut-être un autre loup se cache. Je garde alors, cette même expression sereine, et confiante qui se lit depuis le début de notre échange, aussi désagréable soit-il. Seulement, quand la pulpe de ses doigts viennent happer mon épaule, je ne peux me contenir plus longtemps. Moins quand, ses mots brisent à nouveau le silence qui s'était instauré de lui même. Me redressant doucement en laissant sa main pourtant bien là, je le toise de ma petite taille.

    La moitié de ces filles m'obéissent. Attendez que les deux plus jeunes sortent de l'entretiens particulier avec vos hommes.


A mon tour, et parce que je suis pas peureuse, je pose ma main sur lui, petit poing refermé contre le torse que je devine celui d'un homme qui ne se laisse pas aller, bedonnant et ivre de ses richesses dont il me perd pas une goutte. Ainsi, je tente de le repousser de quelques pas. Rien ne m'attendait après, et pourtant, pour le bien de tous dans ce bordel, je devais partir.


    Madeleine se fera un plaisir de vous indiquer la meilleure de nos chambres, Rose et Clothide y seront déjà. Maintenant, excusez moi.


Il était préférable que je ne relève cet air dédaigneux, de celui qui connaissait ma vie mieux que moi. Ma vie était écrite au jour le jour, car tout était une question d'équilibre interne. Rien ne m'était destiné à l'avance, ou tout du moins, pas en mon fort. La vie s'était visiblement charger de mettre cet homme sur ma route, sans que cela ne m'apporte rien d'autre qu'une braise de rébellion. Dextre se lève, et je porte à mes lèvres la coupe de vin de rose, dont je ne m'étais séparée encore.

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Taliesyn_de_montfort
“La propriété est un piège : ce que nous croyons posséder nous possède.”

    Ainsi elle se pense en mesure de résister, la contraindre physiquement serait chose aisée, qui crierait, mais mon plaisir n'est pas là. Je veux casser ces verrous un à un, si elle négocie, c'est qu'elle ne se pense pas en mesure de simplement ignorer ma présence. Si elle vient se loger devant moi, ce n'est pas par impertinence, l'assurance de soi aurait voulu que tout simplement elle ignore le tout, l'argent, sa matrone, moi, et s'en aille tranquillement ailleurs. Donc, moi Prince, balayant une somme rondelette je me vois obtenir une résistance de la part d'une presque adulte au caractère trempé certes, mais bien aussi ignorante du monde extérieur. Je la regarde de haut en bas, jeune, ferme et résistante, et j'éclate de rire à gorge déployé.

      Mais crois-tu petite que je sois venue pour t'écouter parler? Avec la somme que j'ai filé à ta marâtre j'aurai de quoi remplir les cons deux fois de l'ensemble des filles qui sont là. Penses-tu qu'il y'a quoique ce soit à négocier ?

    Mon hilarité au fur et à mesure que je parle diminue, ma voix forte et claire veux lui faire comprendre le message. Je la prendrai là, dans l'instant, contre toute volonté de sa part, que personne ne bougerait, un contrat fut fait, il sera honoré, elle sera honorée. Quoiqu'elle puisse encore en penser. Alors doucement, je me penche, faisant fi du fait qu'elle ait repoussé plus tôt ma main, je viens lui chuchoter, froid, loin de l'hilarité de façade que j'avais sortie à l'assemblée.

      C'est ta fleur que j'ai acheté aussi cher, dus-je la prendre par la force, tu devrais être fière, plus d'une ribaude de petite noblesse aurait baissé leur culotte pour moins que ce que j'offre pour toi.

    Et au vu de la somme et de la rébellion apparente, je comprends peut-être la marâtre qui doit être heureuse de pouvoir briser les illusions de contrôle de la fille. La faire rentrer dans le rang, elle qui se pense contremaitre. Mais quelle puterelle accepterait de recevoir des ordres d'une gamine de moitié son âge qui n'a jamais eu à combler le loup de chaque homme passant dans ce bordel. Je me laisse choir sur le dossier, agrippant la bouteille de mauvais vin de table, et m'en servant un plein verre, ainsi qu'un deuxième que je pose sur la table à son attention. Volontairement je l'ignore, lui laissant ce sentiment de fausse liberté, lui faire comprendre qu'il n'y a aucun refuge, que tout témoin est corrompu et que son monde, ne lui appartient pas, mais qu'elle appartient à son monde.

      Pensais-tu vivre dans un bordel éternellement sans devoir un jour souillé ton sanctuaire. Si tu n'as pas choisi de le faire avec une amourette ou un bellâtre de passage dans ce sérail, tu y accordes une valeur d'importance. Car tu dois savoir que tout se monnaie surtout ici. Le destin t'offre la chance que ce soit moi, un Prince qui vienne cueillir ta rosée.


    Après tout, s'offrir à un prince, c'est accomplir un peu les rêves de princesse, non ? Mon sourire de satisfaction macabre orne clairement mon visage, je le sais, et je la laisse l'observer, je ne sais dire si j'aurai plus de satisfaction en ce moment ou lorsque je la prendrai, mais il serait faux de dire que je ne prends pas plus de plaisir que ce que j'aurai cru en entrant ici pour le propre plaisir de mes hommes. Et en parlant de rajouter à la gamine :

      Et on offusque pas une altesse en lui proposant de passer après ses soudards ou après n'importe qui, après tout, le prince n'est que le premier des citoyens, en toute chose.


    Alors je l'observe, je scrute son visage, mon verre à la main, sagement. L'erreur serait de croire que je sois pressé, j'ai mon temps, j'apprécie le moment, et mon plaisir sadique s'aventure dans les méandres des pensées de la gamine, qui doit dévaler dans tous les sens, est-ce de la panique, le dernier soubresaut d'orgueil sur sa condition, l'idée qu'elle se fait d'elle même. Je regrette de lui avoir dit que j'étais un Prince, mais je ne laisse pas transparaitre. C'est un argument qui permettrait d'en convaincre trop.

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Blanche_alienor
Gorgée glissante, je le regarde rire. L'agacement, à ce moment précis, monte en moi pour se nicher à mes joues si pâles, tâchées de nuer de point bruns. Il n'était pas ici pour m'écouter parler ? Tant mieux, à vrai dire, je ne comptais pas plus m'attarder sur ce cas qu'il présentait. S'il pouvait payer la baise de toute les filles présente, grand bien lui fasse, je n'en serais pas. Pourtant, mon agacement ne pénètre pas mon regard, qui lui, reste vide en patient. Même quand je vois l'étincelle du loup changer dans les sombres de l'homme. Qui était-il ? Je n'en avais aucune idée, et pourtant, tout me happait dans une course à la rébellion. Main tenant la coupe retombe le long de mon corps, et le menton se redresse doucement quand, il vint chuchoter l'atroce destin dans lequel Maddie m'avait plongée. Ma fleur.

    Je ne suis pas le petit bijou de la cours, celle que l'on débat pour l'avoir.


Là, il se laisse aller sur le dossier en prenant la bouteille subtiliser un peu plus tôt à la grosse marâtre. L'instant parfait pour s'en aller, et pourtant les mots claques à nouveau l'air, comme si, nous étions sur un terrain de joutes ou je ne ripostais pas. Prince ! A mon tour, et contre toute attente, je me mets à rire de ces mots. Lui, sourit, et ne fait que renforcer ce sentiment de désolement qui naît à son égard. Si je vivais dans un bordel, ce n'était que parce qu'ici, tous étaient égaux. Ici, toutes les catins se donnaient, ici, tout les hommes étaient faibles. Plus encore, les femmes offraient leur pouvoir, et elles étaient maîtresses des lieux, et des hommes. Voilà une chose que lui, n'avait pas comprit. A moins que ce ne soit la première fois qu'il ne s'y aventure…

Je crois qu'à cet instant, l'un des vices de la luxure grogne, et je me penche au dessus de lui, calant mes jambes refermée entre les siennes. Main libre prend appuie sur le dossier et je plante ma juvénilité en face de lui, billes en face des siennes. Dextre tenant la coupe vient pointer l'index sous le menton du dict Prince, et je souris en lui soufflant, pour lui seul, loin des oreilles des filles observantes et de ses hommes rieurs :


    Vous pouvez bien même être le Roy, ou juste le bouffon de celui-ci, que vous repartirez sans rien de plus qu'un regard posé sur moi.


Maladroitement, ou parce que je l'ai bien voulu, le contenu de ma coupe se déverse sur les braies de l'homme. Si d'autres se seraient en effet sentie flatter que de se faire choisir par un homme de sa puissance, moi je n'en avais cure. Il pouvait bien accumuler les titres, et les richesses, il était je crois, dure de la feuille. Ici, il pouvait avoir toutes les cuisses qu'il désirait, mieux encore, il y avait les plus âgées, pour plus d'expérience. Ou les plus jeunes, pour plus de douceur mère. Alors, comme un glas de fin, de ma fin, je lâche la coupe et me redresse en lui tournant le dos.


    MADDIE.


Elle, j'allais lui faire manger les écus, uns à uns.
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Taliesyn_de_montfort
“Jouer la sécurité est le choix le plus risqué que l’on puisse faire.”

    Elle n'est pas un bijou, mais un caillou, brut...

      Un bijou, lui au moins est polie.


    On refuse l'obstacle, on fuit le combat et l'échange d'armes, à court d'argument fini en dos tourné. Une moue dubitative, la revêche ne serait qu'une enfant gâtée ? écoutée ? trop habituée à être son propre maitre... Il allait falloir plier cet argent pur. Je serai un Roy que je ne viendrai pas m'offrir du bon temps ici, je serai un bouffon que j'accepterai qu'on me tourne le dos, mais je ne suis ni l'un ni l'autre. Pour son plus grand malheur. Un prince avide de fraicheur, et de croquer un peu la peau nacrée de cette presque femme, pour contrastée avec l'atrocité crue de la guerre.

    Mais, brutalement, la provocation de trop. Elle oublie tout bonnement que je ne fais que m'amuser tel un chat d'une souris qui se croit en capacité de se sauver. Et le vin, c'est la coupe de trop.

    Ce rideau rouge sang, comme il sait envahir ma vue, tambourine mes tempes. Ma main s'agrippe à mon stiletto, la dernière résistance de ma raison, son dernier éclair fera volé son étui dans la salle, se fracassant contre quelques bouteilles tel un glas attirant l'attention de celle qui s'est tournée. Elle a vaincu mon calme, mes mains tremblement, ma raison n'est plus, je veux l'assouvir, la rompre de mes mains.

      MADDIE


    Je me lève. Ma main n'a qu'a se tendre pour lui saisir la nuque. Grave erreur que de me tourner le dos. Ce serait faire confiance à la hiérarchie qui réside en ce lieu. C'est oublié que c'est moi qui suis au-dessus de tout. Mes pensées viennent en vague, ma rage se lit sur mon visage, et doit se sentir dans mon étreinte. Cette fois-ci je ne me mets pas à sa hauteur, et peu importe si ma voix porte. Je lui dis, mon visage droit, mes yeux l'observant en contrebas, ma force empoignant sa peau frêle.

      Es-tu sure...


    de vouloir mourir maintenant et ici? de tenter une fuite impossible? de te prétendre au-dessus de mon pouvoir? de croire pouvoir me provoquer comme un valet de chambre et t'en tirer sans séquelles?

    Ma respiration est courte, sifflante, je ne décolère pas et l'agressivité des batailles ne s'est pas démuni de mon sang qui bout. Chaque fois que je respire, ce bras, tendu qui la tient, la fait se soulever un peu du sol. Ce n'est qu'une pantine résistant au marionnettiste. S'en doute-t-elle? Non évidemment. Pliera-t-elle ? Si ce n'est pas les mots, ce sera par la force.

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Blanche_alienor
Madeleine secoue le gras visage ; et elle peut bien. Pour qui m'avait-elle prise ? Et lui, Prince de son état, se plaçait là où il n'aurait jamais du poser un pied. Si un Prince est le premier des hommes, il était ici, un client parmi les autres ; homme au milieu de ses compères ; s'oubliant dans la luxure et l'excès. Si ces hommes avaient trouvé le chemin sans faire plus de remoud que cela, il devait en être de même pour lui. Guerre ou pas guerre, sang coulé ou pas, ici, ce n'était rien de plus qu'un terrain d'oubli. Ici, la seule en pouvoir de dicter les conduites, c'était bien Maddie ; décisions aussi stupides et dictée par la quantité de la bourse offerte. Ici, la seule à pouvoir contredire les ordres, c'était bien moi. Je n'ai que quatorze ans, et pourtant dans ce monde où les aspects font les choses, je suis à demi matrone, parce que cela était peut-être l'héritage de ma mère. Hautain pouvait bien ne pas décolérer de la chose, c'était ainsi. Un bijou était polie, mais un bijou ne servait qu'au plaisir des yeux. Et c'était ce que j'étais. On ne me manipulait d'aucune façon, je n'étais pas le jouet, ni moins encore le faire valoir.

Au derrière, le bruit me glace me faisant perdre la poigne autour de la coupe. Je vois je crois pour la première fois, le désolement et la peur dans les yeux de la Madeleine, qui ne présage rien de plus qu'un mauvais temps à subir. Un frisson traverse l'échine blanche, et je me retourne, peut-être à tord car le voilà, Prince qui se dresse dans un grâce qui se veut lugubre. Tout en moi cri à la fuite, mais je ne peux. Mon pied se prend dans la coupe de vin coulée, et la main masculine se happe de mon cou dans une inspiration bruyante. La colère, s'imprègne des ports de peau devant moi, et je sens que rien ne le fera lâcher, comme rien ne me fera lui offrir ma fleur, et moins mon temps. Pourtant, par survie, je tente de trouver un moyen de recouvrer un peu d'air, sans défaire mes grands yeux bleus des mortels sombres.


    Votre Altesse, je vous en prie !


En coin, je vois l'amie tenter de venir en aide. Sait-elle seulement, que tout est vient de sa lâcheté à me vendre a cet homme? Des larmes s'échappent, sans que je ne contrôle leurs chutes : la douleur s'infiltre elle aussi, d'abord dans la gorge, puis les poumons. L'air passe, et se meurt, autant que moi s'il ne lâche pas. Survie revient au galop, et la main se tend en direction alors que l'autre cherche toujours un appel de souffle. La pulpe des doigts glisse sur la joue masculine, et vient tomber à l'ouverture de la chemise. Il me veut. Il m'aura.

Autant que je peux, je tente d'hocher le visage, pour également, défaire les regards qui se posent sur moi depuis la salle. Hommes d'armes, catins, et quelques ivrognes nous observent, s’abreuvant du spectacle que nous offrons. Moi, pendu a bout de bras, le corps nu, dénué d'une sensualité que je peux offrir.

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Taliesyn_de_montfort
“Le moindre de mes soucis est de me trouver conséquent avec moi-même…”

    Mon bras tremble due à la colère qu'elle a su faire naitre en moi. J'espérais la briser, tranquillement, mais le manque de contrôle est certainement la seule chose qui me contrôle, paradoxalement. Mon imprévisibilité sait souvent être dangereuse pour les autres autant que pour moi. Mon regard suit les larmes, qui ne sont que l'expression de la douleur que je peux infliger, sans scrupule, sans pitié et sans crainte de représailles la plupart du temps. Le voile de la colère rend inexistant tout les alentours, il n'existe que nous deux.

      Votre Altesse, je vous en prie !


    Sa candeur me sort de ma torpeur, je desserre les dents et mon étreinte brusquement. La lâchant comme une poupée de chiffon. Je m'en veux de cet emportement, et tente de le camoufler. Je lui tourne le dos, saisissant mon verre, de fureur celui-ci tremble, et je me sers maladroitement. Buvant d'une traite mon verre, je le repose sans adresse. J'essaie de me contenir, de cacher ce désarroi, trop souvent à mon gout je sens mon sang bouillir. Tournant ma tête vers celle qui reprend ses esprits. J'essuie ma bouche, du dos de ma main, et éructe à la gamine.

      Lorsqu'on franchit la limite. Il faut être prêt à l'assumer. Saches que si tu viens à outrepasser ton rang. Une nouvelle fois. Je saurais rembourser ta matrone de ta perte. Personne ne sera lésé, je resterai dans mon bon droit.


    Les mains paume à plat et les bras tendus, j'attends que mon calme revienne pour enfin me rasseoir à ma place. Je la regarde, cette partie de plaisir a failli en un instant se transformer en final funeste. Je reprends mon souffle, et sent bien que l'attention autour de nous se perd. Et c'est seulement à ce moment-là que je me rends compte de la nudité de la gamine. Observant sa nudité, sa pureté de sortie de l'enfance et ses formes féminines mais encore naissante, je me baisse pour attraper sa chemise et la balancée au loin. Puis je la fixe, cherchant à attraper son regard.

      Viens...


    Et ma main de tapoter ma cuisse, pour lui indiquer de s'asseoir, le ton est froid, et semble très lointain de la colère si abrupte d'il y'a quelques instants. Les quelques gouttes de sueur preuve du choc de cette colère sont encore-là, mais mes yeux, explosés, trahissent des nerfs à fleur de peau. Prudence, le Cerbère tente de prendre une nouvelle fois le pas.

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Blanche_alienor
L'ouverture de la chemise masculine trouve la pulpe d'un de mes doigts, tremblants. Et sans explications aucunes, il me lâche, comme plus tôt, la coupe à glissée de ma prise. Loin d'être un chat, mes pieds ne me portent pas et je choie au sol en toussant lourdement. L'air repasse, douloureuse et brûlante en mon sein. Maddie arrive à mon côté pour me redresser, ses fines lèvres me suppliant un pardon que je suis seule à entendre. Mais comment pourrais-je ? Face à sa faiblesse, à son esprit avide lui aussi de richesse, je me retrouvais ainsi violenté par les mains d'un Prince. Et à cela, je devais me sentir également flatter ? Était-ce également, quelque chose que toute les femmes rêvaient de subir ? Je pouvais concevoir, que de ne faire qu'un avec un Prince était un fantasme régulier et commun au petit peuple, mais ce n'était pas le miens. Une des filles approche à son tour, et un verre d'eau m'est offert avant que la précieuse ne disparaisse. En silence, alors qu'il me tourne le dos autant que je l'avais fais, l'eau vient refroidir quelque peu la trachée qui ne se tait de l'incident. Les mots se heurtent en mon oreille, mais je ne suis en mesure de rétorquer. N'avait-il pas lui même, franchit la limite en m'empoignant ainsi ? N'avait-il pas, outrepasser son humanité qui ici, était égale à n'importe quel crétin ?

La grasse Madeleine m'aide à me redresser, mais déjà, ma main se détache d'elle. Il n'est pas question qu'elle joue les bons samaritains, pas après cela. Devant moi, le Prince s'assied à nouveau, dans un air qui se veut beaucoup moins emplit de rage et de colère, comme si, un autre homme était présent. Les grands cils princiers m'observe, comme si ma nudité n'avait été aperçue jusqu'alors. Je ne cherche pas à cacher mes seins, moins encore la féminité mère de l'aine. Sans que je ne comprenne, le regard me paraît plus doux, presque désolé et humain qui se cherche au mien. Mais la voix elle, est lointain, autant que le geste qui me défait de la chemise. J'ai compris, que je ne pouvais m'y éviter.

Silencieuse, je déglutis une fois encore malgré la douleur, et à la main qui m'invite sur la cuisse je décide de prendre à mon tour les reines du jeu qui au fond à passé un cap. Un jeu que je ne connaissais que par mes regards lubrique sur les filles de la maison avec leur client. Me voilà, moi, dans un rôle que jamais je n'avais envisager endosser. Nudité offerte à tous, peut-être même plus que la moitié des cuisses présentes chez Madeleine, je glisse une main sur l'épaule Princière, et l'autre main prend appuie sur le fauteuil alors que, mes jambes trouvent places d'un côté et de l'autre des cuisses masculines. Ce n'était peut-être pas ce qu'il attendait, mais ainsi, je n'avais pas l'immonde public de cet échange qui se faisait. Le regard de la Maddie pouvait bien se poser sur moi, cela m'importait peu. Il avait payer, je l'avais assez entendu. Il me voulait, je l'avais compris, autant que le fait qu'il ne partirait sans m'avoir eu.

L'air juvénile qui était mien venait de se faire trahir par la fragilité qui doublait. Tremblant de façon imperceptible pour qui n'y prêtait pas attention, les bras montèrent au cou et au cheveux de l'homme, offrant quelques caresses de découverte. La voix brisée, je fais fuir le silence qui me prenait depuis la chute.


    Blanche… Et vous ? Ne préférez vous pas… une chambre.

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Taliesyn_de_montfort
“L’immoralité de l’homme triomphe de l’amoralité de la femme.”

    La bête, acculée, se laisse apprivoiser, à contre cœur mais la force avait eu raison de sa résistance. Mais sentant la fébrilité de sa situation, la gamine devient conquérante, je la regarde s'installer sur moi, plus qu'escompté, il faudrait pour autant que je me méfie de cette docilité peu naturelle.

      Blanche… Et vous ? Ne préférez-vous pas… une chambre.

    Un sourire carnassier apparait, la plume qui s'est posée sur moi à peur que les regards des autres ternissent sa pudeur. Il y'a encore un peu de fierté dans ce petit corps. Si nous venions à nous isoler dans une chambre, l'honneur en serait sauf, mais ce que j'imaginais à l'origine, devait se régler par un désir imprévu assouvi. Mais désormais, la colère de l'affront avait décuplé mon envie sadique. Je me penche vers son oreille, relève ses cheveux avec douceur, mes lèvres frôlant le lob de son oreille.

      As-tu peur du regard des autres ? Si tu crois que je vais me suffire d'un hymen rompu à contre cœur, il m'en faudra bien plus désormais, tu as attisé mon désir, je te prendrai ton innocence.


    Et mon souffle chaud d'accentuer le malaise qu'elle devait ressentir, au point que je devinais un tremblement qui pouvait s'associer à un frisson. Le froid ou la peur ? Petite, je laisserai ma marque dans ton âme, que l'homme te dégouteras pendant longtemps. Ça sera ma leçon pour ton impudence. Je me recale dans mon dossier, et ne souffle un mot tandis que mon index parcourt sa peau, partant du genou, des cuisses en frôlant l'intérieur avec une fausse pudeur, remontant le nombril, contournant un téton, ma main vient agripper son cou, sans l'étrangler, mais le toucher de la peau comme si mes mains retrouvaient les traces de mon étreinte d'il y'a quelques instants. Par mon accroche je l'approche de moi, sans violence mais sans douceur pour autant. Et pour répondre à sa prime question.

      Je suis Taliesyn de Montfort, mais pour toi, je serai le cerbère.


    Je la sens plus frêle que je ne l'imaginais, la violence de la confrontation surement. La nudité affichée devant tous et non souhaitée autant qu'elle aimerait du moins amène peut-être à son état. Je garde mon sourire suffisant, prend la bouteille pour resservir un verre le tout d'une main, parce que je suis trop habile, ouais. Et avide d'ivresse en toutes choses, j'ajoute encore un peu plus de vin à celui que j'ingurgite depuis le début. J'essuie mes lèvres de ma langue et regarde la pubère, nue devant moi, je me sens bien, en appétit. Lubrique donc, volontairement nous resterons là et moi de lui jeter, spectateur semi passif :
      Caresses-toi.


    J'aurai ton innocence, et si je sais que je suis impur, ma croisade est de salir ce monde de la pureté qui m'entoure.

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Blanche_alienor
La déglutition est douloureuse, mais je ne laisse pas en paraître une once. La pulpe des doigts glisse dans les cheveux de l'homme, avant que les mains ne viennent par fragilité simplement agripper les pans de chemise. Le sourire qui le traverse me dérange ; encore. Rien ne respire la confiance, ou la tranquillité. La chambre proposée était le moyen pour moi de peut-être, tenter une fuite, causer une blessure. Qu'importe tant que, lui aussi, se voit marqué de ce moment qui m'échappe au fur et à mesure qu'il est assuré de me posséder. Le visage s'approche, et de dégoût ou de sensibilité, un frisson me parcours depuis l'arrière du crâne par les lèvres qui se murmurent la triste réalité. Le regard des autres ne me faisait pas peur, même si je devais bien l'accorder, les rôles étaient inversé à mon désavantage. La moitié de mes filles étaient occupée à assouvir le vice luxuriant avec les soldats, alors que l'autre, me regardaient avec un pointe de jalousie que je déchiffrais facilement, mais également de peine. Ce dernier sentiment m'était interdit. La peine était le talon des faibles, de ceux que l'on regarde comme un enfant gâté meurt d'envie de câliner son frêle animal.

Le désir est attisé, sans que je ne l'ai voulu, ni même orchestré. Qu'en était-il du miens ? Je n'osais poser la question, car au fond, je connais la réponse. Le battement des longs cils bruns balaient le vin qu'il se sert, et je relève subtilement le menton. Il n'était pas question je montre cette peur qui me brûlait de l'intérieur, moins encore qu'il me perçoive tel un chien battu. La haine ne battait pas en moi, comme si je n'avais la force de bannir la souffrance qu'il infligeait de sa simple présence, de sa simple odeur qui je crois, restera la pire que j'ai connu. D'autre le trouverait exquis, mais à l'instant, même une rose et ses saveurs seraient devenu fade, associé à cet individu. Si je n'étais pas farouche, la main qui s'aventure à ma peau est de faite, une première. Aussi détestable était celui qui m'offrait cette expérience, mon corps réagissait au tracé qui brûlait ostensiblement l'intérieur de ma cuisse. Et malgré moi, la main qui retrace l'étreinte à mon cou me fait avoir un mouvement de recule que je ne contrôle pas, la panique piquant mes glaciers. Sa paume doit sentir ma gorge qui panique dans une autre déglutition complexe, mais je ne résiste pas, approchant de lui tel le geste le demande.

Taliesyn de Montfort. Ce nom tourne en boucle dans mon esprit, pour qu'en lettre charbonneuse, il s'inscrive en moi. Jamais, je promet de ne l'oublier. Cerbère ou pas, peu m'importe. Il est Cruauté et Dégoût. Où était Ev' à cet instant ? Lui, mon ombre, mon second moi. Mon masculin et soutient. Sans doute fourré dans fondement d'une putrelle, la langue dans la seconde. Et moi, j'étais là, nue et à la merci d'un Prince égocentrique. Pour la première fois, je sens mon cœur battre dans chaque extrémité de mon corps.

L'ordre claque, et me heurte de plein fouet. Les longs cils clignent quelques coups, et dextre dans un mouvement qui cherche à ralentir le tout, glisse contre le torse, et fuit contre ma cuisse. Si cela était censer lui procurer plaisir, il me fallait trouver un moyen d'y trouver le mien. Je ne me donnerais pas, sans que je ne suis ouverte à lui. J'avais vu, les dégâts d'une prise de force, alors que le corps n'était pas prêt. A cela, j'avais jurée m'y refuser. Jambes encadrant les cuisses masculines, j'inspire doucement en incrustant mon regard dans les sombres du Prince, pulpe des doigts venant rencontrer ma féminité offerte à vu de chacun. Maddie, regarde moi, grosse vendue. Ceci est également ton spectacle et ton œuvre.

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Taliesyn_de_montfort
“La haine du grand pour le petit est le dégoût ; la haine du petit pour le grand, l'envie.”

    Mon regard plonge dans le sien, et sans pudeur aucune je suis sa main se caresser. Petit à petit le bruit reprend dans la pièce, et les gens retournent à leurs occupations bien plus satisfaisante que de regarder finalement une catin faire son boulot. Car aux yeux de tous désormais son statut avait évolué, sa place ne serait plus la même après cela dans ce bordel, et l'idée de voir son piédestal se rompre me satisfait d'autant plus qu'enfin, elle se plie à mon envie. Y prendra-t-elle du plaisir ? Ça doit être la dernière question que je me pose. Et donc ma main libre du verre de claquer avec vigueur une fesse.

      Un peu plus d'entrain, mollassonne ! Je crains de m’endormir.


    Il m'en faudra plus pour m'exciter un peu ! Je continue de la regarder une mine perplexe, ça m'ennuie ! Ma main reste accrochée, les doigts cramponnés, sentira-telle du dégout dans ce contact, avec cette main calleuse des mois de campagne militaire et aux ongles noircies de la boue malgré quelques bains récents, ongles qui s'enfonce dans la chair tendre de la fesse. Je m'amuse d'elle et lâche un sourire, qui pourrait paraître avenant. Et de me resservir une lapée de vin rouge. Une idée me vient, le vin aurait meilleur gout autrement. Alors je glisse la main des fesses à la cambrure naissante des reins pour la tendre vers moi et je fais couler le vin sur la frêle épaule pour que le vin glissant sur le téton m'abreuve une fois ma bouche tendue. Fier de ma trouvaille, je récupère la dernière goute vacillant sur le bout du téton du bout de la coupe, tout en riant.

      Ma foi, tu ne fais pas encore de lait, mais ton vin est bon !


    Et je lèche le trajet du vin jusqu'à l'épaule. Sa peau sent l'enfant plus que la femme, tout y est ferme. On devine quelle femme elle fera. Mais dans l'immédiat, c'est moi qui vais la faire femme. Et il faut pimenter un peu le jeu, j'étais plus affamé lorsqu’elle avait un semblant de résistance. Rebelle-toi gamine, montre ton caractère, je n'ai pas payé pour voir une gamine faire la catin. Serais-tu aussi fade qu'une mégère habituée à l’ouvrage ? Alors il faudrait qu'elle se réveille. Je me rapproche une nouvelle fois de son oreille pour la mordiller, piquant de mes dents son lobe, et lui sortir par la suite dans un murmure.

      Je vais te faire mal.


    Sois en consciente.

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Blanche_alienor
La claque fait me redresser un peu sur les genoux, tant de surprise que d'un picotement ardant. Le bruit se mêle à la salle qui reprend sa vie et sa routine, sauf peut-être Maddie je crois. Quelques filles reprennent leur gloussement qui me répugne, et je surprend même un râle masculin qui indique que bientôt, un nouveau paiement tombera dans la caisse de la Madeleine. A califourchon sur Hautain, je suis fronce les sourcils à son regard qui inspecte les mouvements de ma main. Mollassonne. A ces mots, senestre remonte dans un semblant d'effleurement sur la peau masculine, et se glisse dans les cheveux qu'elle empoigne, sèchement. La sienne perdu à mon fessier me freine tout bonnement dans les caresses imposées, autant que le sourire qu'il glisse comme si, un homme serein et bienveillant était maintenant en lui.

Tout en moi cherchait un moyen de fuir, de le contrer ; mais tout en lui happait le raisonnement qui se frayait un chemin. Cambrer par la main à mes reins, je roule de l'épaule au contact froid du vin sur ma peau, qui s'empresse de se faire savoir à une chair qui pointe ci et la. Dextre abandonne l'intimité forcée, et s'empresse de plaquer la paume contre l'épaule masculine sans y faire pression. Les lippes masculines viennent à nouveau se nicher à mon oreille, tirant malgré moi un frisson plus ample que le précédent, et mon regard se tourne sur la bouteille de vin à mon côté. L'Océan se plisse dessus, songeant à la folie qui niait ; je vais moi aussi, te faire mal Trésor.

La paume repousse l'épaule contre le fauteuil, et celle abandonné dans les cheveux tirent dessus dans un mouvement sec qui dresse le minois. Le miens se penche sur le côté, haine et répugnance se lisant au point que même un aveugle pouvait le sentir, et en me redressant doucement, sans le quitter, je glisse un genoux entre les jambes masculines, y faisant pression non plus délicate ou lubrique. Tu vas me faire mal, mais je serais le tiens des années encore.


    La blessure est l'arme favorite des faibles, ton Altesse.


Je voulais l'agacé. Je crevais de lui assommer la bouteille au coin du crâne. Mais il devait d'avantage remontrer sa hargne, lui, vulgaire prince de bas étage.

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