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On ne fait pas de clafoutis sans casser d'oeufs

Raymond_de_petrus
Un soir, beaucoup trop tard...

Le castel comtal s'était peu à peu vidé de ses occupants, et ne restait désormais que les conseillers forcenés, ou ceux aux projets louches. Comme Raymond et Sorianne par exemple.

Cmyrille ayant refusé de donner les clés des cuisines à Raymond, celui-ci avait fomenté le vil projet d'y accéder tout seul de son côté. Bien entendu, il avait proposé à Sorianne, en manque d'actes farfelus, de participer à cette quêêête !

Ainsi, alors que le soleil se couchait, le prévôt, munie d'une besace remplie, et la juge commencèrent à se faufiler dans les couloirs. Sorianne, bien que ravie, s'inquiétait tout de même.


- T'es sur qu'on va pas tomber sur un garde ?
- C'est moi qui ai fait le planning des tournées, t'en fais pas, j'ai tout prévu !


Ils poursuivirent, voyant quelques lumières filtrer sous les portes de certains bureaux, faisant au mieux pour être discrets. Au bout d'un moment beaucoup trop long, s'étant éloignés des lieux encore un peu vivants du castel, ils arrivèrent à leur objectif.
Raymond fouilla dans sa besace, et sortit quelques poinçons, dont il se servait plutôt pour contrefaire des sceaux, et il commença un examen médical approfondi de la serrure de la porte des cuisines.


- Rhaa, elle se laisse pas faire, la bougresse.

Des bruits de pas se firent entendre au loin.

- Raymond, quelqu'un arrive.
- Deux minutes.


Pas ce poinçon là, pas celui-là non plus... Celui-là ? Ah bah c'était le coupe-papier de son bureau, pourquoi pas !
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Sorianne
Oui, depuis quelques temps, elle a relégué ses principes au plus profond des tiroirs. Un besoin impérieux de s'amuser, et de vivre sans penser aux conséquences, l'envie de faire plus de bêtises encore, le tout sans regretter une seconde. Alors quand Ray lui a parlé de la petite escapade qu'il envisage, forcément elle a sauté sur l'occasion.

Elle était tout sourire, à rire à la moindre occasion, sans doutes un peu nerveuse à l'idée qu'on les attrape en train de vouloir entrer dans les cuisines sans y être autorisés. C'est excitant! Mais oui, en effet, la petite pointe d'inquiétude est tout de même présente, mais puisque le peintre assure s'être occupé des gardes...

Curieuse, la So le regarde mamailler dans la serrure de la lourde porte de bois, mais des bruits de pas attirent l'attention de la jeune femme. Délaissant un peu son compagnon, elle fait quelques pas en direction de l'autre couloir et revient rapidement auprès du blond pour le lui signaler.


Ray vraiment quelqu'un vient, tu es sûr pour les tours de garde? Je sais pas si on aura deux minutes.

La tête se relève, déjà la lumière d'une lampe semble s'approcher du croisement au bout du couloir dans lequel ils se trouvent.

On va se faire prendre Raymond, allez allez allez!

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Raymond_de_petrus
Le coupe-papier s'avéra plus efficace que ses poinçons. Comme quoi un peu de force brute était nécessaire parfois.

Ca arrive.

Un "clong" résonna un poil trop fort dans le couloir du castel, mais la porte put être poussée, et Raymond saisit Sorianne par le bras pour la faire entrer. Il la suivit, et referma la porte avec rapidité, veillant à ce qu'elle ne claque pas. Il fit signe à Sorianne de se taire, et écouta pour voir si le garde s'éloignait.

Seul les tisons du feu éclairaient les lieux et après quelques secondes et la certitude du silence, Raymond s'écarta de la porte.


Bien ! Les cuisines sont à nous !

Raymond se dirigea vers le feu, qu'il ranima, et il prit de quoi allumer des lanternes et lui permettre de voir clair à ce qu'ils allaient faire.
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Sorianne
La So a l'impression que le bruit qu'a fait le verrou en sautant, a pu réveiller tout le château endormi, et son premier réflexe est de se tourner dans la direction d'où viennent les bruits de pas. Elle n'a pas grand temps de s'en inquiéter, rapidement la noiraude est propulsée dans les cuisines avant qu'elle ne se tourne en silence pendant que le peintre attend de voir si le bruit a attiré le garde.

La lèvre est mordue pour retenir un rire nerveux, et finalement quand la relâche est permise, elle ne se fait pas prier pour évacuer, et s'épanche dans un rire joyeux tout en admirant les lieux.


Et si on se fait prendre? On aura l'air malin!

Déjà la brune a le nez dans les divers tiroirs et à moitié dans le garde manger, à la recherche d'oeufs qui doivent trainer quelque part, sans compte les autres ingrédients. A dire vrai, elle se fie à la cuisine Troyenne afin de voir si ici c'est rangé un peu de la même façon.

A quelle idée vous avez là Sire Prévôt!
On va en entendre parler pendant longtemps!

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Raymond_de_petrus
Raymond déposa sur une des tables un cul-de-poule (on parle de l'accessoire culinaire, bien entendu) et partit en quête des cerises, de la farine, du lait, et tout ce qui lui semblait nécessaire.

On en entendra parler si ça se remarque ! Et comme dirait mon père, "l'interdit, c'est de se faire prendre".

Tout fut rassemblé, et il était temps de se mettre à la popote. Le peintre sortit de sa besace de l'hypocras, du pâté de venaison. Il espérait bien que du pain serait trouvable dans les parages, car il y avait bien le temps de se faire un gueuleton pendant la cuisson du clafoutis.

Et pas question de rajouter des trucs louches dedans, madame l'herboriste !

Et comme Raymond avait dit qu'il ferait le gâteau, c'est ce qu'il fit, tandis que Sorianne était reléguée au rang de commis, et à surtout s'asseoir et regarder. Des fois, on entendait des bruits d'activité au dehors, obligeant les deux pique-assiettes à guetter ceux-ci en silence.
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Sorianne
Elle est toute en joie de braver l'interdit, aussi le sourire affiché ne s'éteint nullement, et tout comme elle l'a observé peindre avec attention, elle le regarde faire le gâteau maintenant qu'ils ont rassemblé les ingrédients nécessaires. Telle l'infirmière donnant ses instruments au chirurgien durant une opération, la noiraude tend les ingrédients qu'elle a préalablement préparés au blond, qui prend soin de bien tout mélanger.

Jamais je ne mettrai de trucs louches enfin! Je n'ai pas envie de m'empoisonner voyons. Puis s'ils arrêtaient de croire que je veux le faire chaque fois que je leur propose quelque chose pour essayer d'arrondir les angles, je n'aurai pas dit que j'allais y mettre du cyanure.

Tirade ponctuée d'une moue dépitée à l'idée qu'on la classe dans la catégorie des folles tueuses de sang froid, elle qui n'a jamais fait de mal sciemment. La panière contenant les cerises est sévèrement attaquée.... Et pas qu'à cause du gâteau! C'est bien le pêché mignon de la So, alors elle ne peut s'empêcher d'y mettre le nez, puis chacune est la dernière!... Sauf qu'il est bien compliqué de s'arrêter une fois qu'on a commencé à les grignoter.

C'est vrai quoi, ils n'ont jamais vu de gentilles attentions gratuites dans leur vie? C'est déprimant.

La So se redresse un genou sur le banc, en appui sur les coudes posés sur la table. L’œil avise le contenu du cul de poule et pendant que Raymond mélange, elle ne peut se retenir d'y plonger un doigt pour goûter! Pêché de la brune : La gourmandise. Peut-être le plus grand. Alors si elle ne mange pas, c'est que ça ne va pas.

L'interdit c'est de se faire prendre hein?
Un sourire se fait alors qu'elle a encore le doigt mordillé. Mais la bonne odeur qui va s'échapper de la pièce quand le clafoutis va cuire, va rameuter tous les gardes!... Ou pas... Tu m'avais parlé d'un truc avec les cerises?
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Raymond_de_petrus
Raymond sourit en coin.

Peut-être... la gratuité n'est pas une chose si courante, surtout quand tu en arrives aux choses politiques. J'imagine que quand tu t'impliques assez, au bout d'un moment tu reçois tellement de coups de poignards dans le dos que chaque chose gentille ne peut être envisagée que sous l'angle qu'une saloperie t'attend derrière.

Raymond haussa les épaules.

C'est bien pour ça que j'ai peu frayé dans ce milieu.

La remarque de Sorianne fut pertinente, et il fallait avouer que le peintre n'avait pas pensé à cet aspect.

Ou pas. Espérons qu'ils aient tous le rhume des foins !

La dernière question de la couturière fit froncer un sourcil à Raymond, qui avait un trou de mémoire.

Hmm non, je me rappelle pas. Mais arrête de les manger, sinon yen aura plus pour le clafoutis !

Il prit le compotier plein de fruits, pour les placer hors de portée de la couturière, et espérer ainsi en garder pour le gâteau. D'ailleurs il avait fini de tout mélanger, et une bonne part du compotier partit ainsi dans le cul-de-poule.

Je préviens que c'est la recette de ma mère, si ce n'est pas bon, c'est à elle qu'il faudra se plaindre !

Il trouva un plat, versa le tout, et le déposa dans le four, après avoir vérifié que le feu ne ronflait pas trop fort.
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Sorianne
Et elle ne dit mot, se contente de l'observer avec un sourire. Il est plaisant de voir homme s'affairer, encore plus lorsqu'il s'agit de satisfaire sa propre gourmandise. La noiraude geint toutefois lorsqu'il lui retire sadiquement le bol de cerises! Mais enfin! Homme cruel! Du coup elle va voir ailleurs, fouillant un peu jusqu'à sortir deux hanaps et un gros pain enroulé dans du tissu. Un gros couteau est saisi, elle en coupe de bonnes tranches et pose le pâté ramené par Raymond sur un petit plateau de bois, avant d'emmener le tout avec elle et de s'asseoir au sol devant le four.

A cause de toi je grossis. Il faut que je reprise à nouveau mes tenues, mais dans l'autre sens cette fois.

Adossée au meuble, elle sert deux verres de ce vin ramené par le peintre, et le lui tend une fois qu'il a mis le gâteau à cuire. Elle affiche un petit sourire, léger et légèrement morose à s'imaginer aller dire à sa mère que sa recette laisse vraiment à désirer.

Je ne devrais jamais avoir l'occasion de voir ta mère tu sais. Alors j'ose espérer qu'il sera bon, sinon c'est toi qui prendra pour avoir gâché tous ces bons fruits.

La tête brune s'appuie au meuble, et une gorgée de vin est prise, avant de lâcher un profond soupir.

Il n'y a pas qu'en politique qu'on peut voir la méchanceté dans tous ses états... J'en ai vu... subis... Et pourtant malgré ça, au bout d'un moment j'en reviens toujours à vouloir croire en les gens. Même dans les pires... Même dans celui qui te fais subir les pires choses.

Le sourire est un peu jaune mais peu importe.

Tu me fais revenir de loin. Et j'ai hâte de goûter ton gâteau! Et crois bien qu'un jour tu gouteras des miens!
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Raymond_de_petrus
Sorianne s'occupa de la pitance, et ils se retrouvèrent assis, près du four qui ronflait, à boire et manger, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

La couturière se plaignit de devoir repriser ses tenues, et Raymond sourit.


Et cela te va fort bien.

C'était toujours plus agréable quand certaines choses remplissaient la main d'un honnête homme. S'emparant du verre de vin, il resta un instant coi concernant la réplique sur sa mère, hésitant sur la formulation d'une réponse correcte. Il reprit avec entrain.

Et bien, on ne sait jamais ! La fête des vendanges, pour qui n'a jamais participé à ce genre, c'est une occasion à ne pas manquer.

La discussion se fit plus intimiste. Plus confessionnelle, alors que Sorianne s'épanchait un peu.

C'est une belle qualité. Mais dangereuse.
Parfois, un jour, tu n'auras peut-être plus envie de voir le bien chez les gens, et ce sera triste.


Il sourit, un peu. Le verre de vin fut contemplé.

C'est ma mère qui m'a appris à cuisiner, quand Hermance n'allait plus bien. J'étais passé directement d'une chambre dans la maison familiale à un logis à Bordeaux avec elle quand on s'est mariés.

J'avais jamais vraiment cherché à être indépendant, avant. Finalement, je me suis retrouvé devant ma mère, des kilos en moins à cause de la situation, et je crois que c'est un des rares moments ou nous avons partagé quelque chose, moi et elle. Autre chose que la simple éducation du garnement que j'étais, bien entendu.

Et finalement, c'était plus simple que je ne le pensais, surtout quand on a appris à mélanger des pigments.


Il resta un instant, le regard ailleurs, et reprit pour la couturière avec un enthousiasme nouveau.

Et donc, quel gâteau sais-tu cuisiner ?
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Sorianne
Après avoir avalé sa bouchée de venaison et ce morceau de pain chippé dans l'un des paniers de la cuisine, la jeune femme, qui observe le four tout en écoutant Raymond, se prend à déguster de ce bon vin qu'il leur a ramené, tout en se demandant si les caves ne seraient pas dans le coin. C'est que ce serait amusant de faire bisquer un peu Ork en lui disant qu'eux savent accéder à la fameuse caverne d’Ali Baba.

Si elle a rosit de plaisir à savoir qu'il la trouve jolie, le sourire se teinte d'ironie pour la suite, à imaginer la rencontre avec la maman du peintre... Et...


La fête des vendanges certes, mais je t'assure, je ne serai pas capable de la regarder dans les yeux, pour sûr, mieux vaut éviter, ce serait le summum du mal aise, je t'assure.

Les flammes dansent joyeusement, et le gâteau se cuit lentement même si une délicieuse odeur commence à envahir les cuisines. Les jambes tendues devant elle s'agitent un peu, au moins le temps d'arranger les jupes qui se plissent un peu trop.

Dangereuse... Certains ne méritent pas la compassion...

Une nouvelle gorgée de vin, la dernière avant que la noiraude ne se resserve et resserve son blond compagnon par la même occasion, et la So regarde son ami pendant qu'il lui raconte la manière dont lui a été enseigné la cuisine. Le sourire qu'elle affiche est doux, tendre. Sa vie n'a pas été facile non plus, et elle compatit grandement. Mais elle n'a pas grand chose à redire à cela, elle se contente donc de poser la tête contre son épaule, maigre réconfort de celle qui passe son temps à chercher des mots guérisseurs mais qui ne sait en dispenser.

Le nouvel entrain qui s'enchaine lui fait cependant redresser le museau et le regarder avec un sourire réjoui.


Plein!
Des oublies, ce petit goût de rose est un délice.
Des coings en pâte, mais ça j'en fais avec tous les fruits qui passent, j'avoue.
Des darioles... Hmmmm.
Massepain, j'en ai beaucoup fait à Troyes.
Du pain d'épice...
Des tartes... Si si c'est compliqué les tartes.


Avec un sourire taquin, la noiraude regarde le blond de côté.


Tu vois je sais en faire. Et je les trouve très bons!
J'ai vécu avec deux frères bagarreurs. Je passais mon temps à tirer les lièvres et à battre la campagne avec eux plutôt que de me préparer à l'entretien d'une maison.


D'ailleurs le sourire se fait narquois, plus elle y réfléchit et plus Sandino doit avoir taper dans le mille.

Mes frères blonds, ma sœur blonde comme les blés... Des parents châtain et blond... Je crois que je sais maintenant pourquoi je préférais la liberté des champs et pourquoi je suis souvent fourrée sur les routes...
Un vieil homme que j'ai suivi un peu, lui et sa famille... Il est sûr que je suis gitane!
... Il n'a peut-être pas tort.
Il faut que je lui donne des nouvelles.

Tu connais des gitans?
Ils sont libres et bienheureux.

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Raymond_de_petrus
Raymond ne renchérit pas sur l'histoire des vendanges, comprenant le malaise de Sorianne. Son enthousiasme avait été un peu douché par la réalité des choses, comme souvent. Il était prompt à bâtir des châteaux en Espagne, avant de se rendre compte qu'il n'avait que du sable à disposition.

J'accepte alors de goûter un jour tes gâteaux.
Et je comprends mieux comment tu frappes, j'en ai déjà eu un aperçu il y a quelques semaines !

Sa pommette s'en souvenait encore un peu, quand il lui prenait l'envie d'appuyer dessus. Elle parla à son tour de ses parents, et la réplique sortit assez naturellement.

Je ne savais pas que tu avais été adoptée.

Il réfléchit alors à sa question.

Peut-être... Mais je n'en suis pas certain. Je n'étais pas si souvent sur les routes, je restais parfois de longues semaines à un même endroit... Je ne connais pas grand chose sur eux.

Ou peut-être es-tu d'origine espagnole, elles sont souvent brunes, à la peau mate, et puis cela justifierait ton attrait pour la culture maure au passage.


C'était des réflexions de comptoir, que l'on dit sans vraiment y prendre garde.

Mais pour une gitane, si c'est le cas, tu as de sacrés chaînes, ma chère !
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Sorianne
Si elle observait la pommette malmenée de Raymond, avec un sourire mi contrit mi amusé, au souvenir du poing qu'il avait reçu, et ce à quoi il le doit, elle revient à ses yeux en restant quelque peu béate, au moins un instant lorsqu'il fait mention d'une adoption. A dire vrai, elle ne s'est penchée sur la question qu'il y a peu et le temps passant, l'hypothèse devient de plus en plus probable dans l'esprit de la noiraude... Sauf qu'elle n'a jamais mis un mot dessus, chose que Raymond vient de faire d'innocente manière.

Je ne l'avais pas réalisé non plus.
Jusqu'à il y a récemment.
Tu viens de mettre un mot sur une pensée que je n'ai jamais trop osé effleurer...


Le sourire qui nait est signe qu'elle n'en a que faire à présent, sa vie est ce qu'elle est, savoir cela ne change rien. Mais le naturel de la question la travaille toutefois, et son regard sur son ami a quelque peu changé. Le sourire s'élargit toutefois alors qu'il fait référence aux espagnoles, un peu mitigée tout de même lorsqu'il parle culture Maure.

Peut-être!
Bohémienne grenadine!
Peut-être que j'ai du sang maure?
Fille de grands chemins, qui ne tient pas en place, toujours à arpenter les routes.


Le sourire s'est élargi, elle se refait une vie dans sa tête, qu'elle ne raconte pas forcément, mais à genoux tournée vers Raymond, elle continue à partager ses idées, hypothèses parfois fort peu probables, mais cela l'enchante, la fait rire. Mais finalement, elle s'arrête, le sourire toujours là, mais moins réjouie. Des chaines, et l'ancre au bout, qui s’agrippe au passé, c'est ça qu'elle traîne.

Je ne dois pas être complétement gitane qui sait...

Elle est distraite. Une odeur piquante... Brûlée? Et elle réalise qu'ils attendaient la cuisson du gâteau. Et elle réagit en montrant le four.

Oh Raymond!

Maintenant debout, la So observe la suite, en l'attente de voir le résultat, mais le regard remonte à la recherche de celui du peintre.

Tu aimerais en savoir plus sur moi?
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Raymond_de_petrus
La réaction de Sorianne mit Raymond mal à l'aise, il avait lancé l'idée ainsi, une simple déduction à partir d'informations parcellaires, sans penser à mal, ou imaginer que la chose était encore embryonnaire pour la jeune femme.

Oh. Pardon si j'ai touché un point sensible, ce n'était pas mon intention. Mais je peux me tromper aussi.

L'idée toutefois ne déplaisait pas à la couturière, qui se prit à imaginer un autre destin. Il sourit à la voir s'enthousiasmer, mais fut vite rappelé à l'ordre par l'odeur qui émanait de l'âtre.
Toutefois, les derniers propos de la couturière l'interrompirent dans ses pensées, alors qu'il se levait. Il hésita brièvement, et eut un sourire contrit.

Honnêtement, je ne sais pas Sorianne. J'en sais déjà beaucoup, peut-être trop pour certains aspects... Le mystère a ses charmes aussi, tu ne crois pas ?

Visiblement, la question de la couturière le laissait perplexe, assez pour qu'il n'offre aucune réponse franche. Il prit un pan de linge, et sortit le clafoutis de l'âtre, ou déjà il optait pour une coloration brune sur les bords.

Ah ! On a échappé au pire !

Le plat brûlant fut déposé sur la table, pour pouvoir refroidir un peu. Raymond sourit, il faudrait encore un peu de temps pour pouvoir le manger, mais cela s'annonçait pas mal. Finalement, il en revint à la dernière question de Sorianne, celle qu'il avait d'abord esquivé.

Si tu veux parler, je suis là, tu sais. Enfin... je serai toujours disposé à t'écouter.
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Sorianne
Réponse de Normand. La brune sourit alors doucement, essayant de se montrer compréhensive. Elle ne se confie qu'à de rares personnes. La seule qui sache tout réellement est un évêque qui l'a entendu en confession improvisée alors qu'elle venait pour avoir réponse à une interrogation. Mais soit. So se contente donc de hocher doucement la tête en signe de compréhension et se concentre alors sur le plat qui voit enfin la lumière des rares lampes allumées.

Eh bien tu es en veine! Avec l'odeur j'ai vraiment cru qu'il était perdu....


Erreur de sa part, sans compter qu'il sent trés bon. D'ailleurs la vue des cerises qu'il lui a si vilainement ôté tantôt lui met l'eau à la bouche. Puis c'est une gourmande, on le devine rapidement lorsqu'elle est en forme.


Il a l'air bon. Tu vas remplir tes promesses on dirait!

Elle ne décroche pas le regard du gâteau, cherche même à en extraire un fruit qui semblent vouloir s'échapper, pendant que Raymond lui répond finalement. Elle se brûle les doigts, mais tient bon la cerise, et après avoir soufflé un peu dessus, la brune la croque doucement, non sans se roussir les papilles. C'est un léger coup d'épaule qui vient basculer le peintre avec douceur. Elle a compris qu'il était semble-t-il génant pour lui d'en savoir trop alors...

Le museau se lève vers le sien. La petite brune lui offre un sourire attendri. Ils sont amis et c'est l'important au final. Toujours là l'un pour l'autre. Se bercer de douces illusions est le sport préféré de la brune, mais elle veut tout de même essayer de faire confiance à Ray et à ses paroles.


Je m'en souviendrai Raymond. Mais je ne veux pas t'ennuyer avec ces choses à dormir debout. Je suis d'accord avec... l'idée de la part de mystère. Puis on se dit déjà beaucoup.

D'ailleurs elle pose la tête contre l'épaule amie tout en lorgnant le gâteau.


Tu sais qu'il en va de même pour toi. J'aime beaucoup entendre tes histoires, tu as un don pour les conter.

Elle aime l'écouter babiller tout cours en fait.

Je t'assure, la moindre des choses prend un intérêt tout particulier quand tu le racontes. C'est étrange.
...
Tu crois qu'il va refroidir vite?


Une toux dans le couloir derrière la porte. Le garde qui s'en revient? Bon mais il lui tarde de goûter ce gâteau au si divin parfum!

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Raymond_de_petrus
Il eut un sourire malicieux, un peu rêveur peut-être, alors que Sorianne lui faisait remarquer qu'il pouvait tenir ses promesses.

Oh mais il n'y a bien que toi qui doutes de ce genre de choses !

C'était un petit taquet taquin, sans conséquences surement, se rapportant au fait que Sorianne refusait toute promesse de la part du peintre. Pourtant il continuerait à en faire dans l'avenir.

Elle entreprit alors de chiper des cerises, et Raymond la gourmanda.


Mais arrête de piquer des morceaux ! Il ne ressemblera plus à rien après !

Lui s'occupa de répartir les braises, pour qu'elles s'éteignent doucement. Il faisait assez chaud dans la pièce pour ne pas avoir besoin que le four fonctionne à plein régime. Quand il fut satisfait, il se tourna vers elle, qui lui répondait concernant les secrets, les confessions et autres choses.

Si tu veux, de temps à autre, je te raconterai des histoires pour t'endormir !

Et il en reviendrait au clafoutis.

Comme tous les gâteaux, il va mettre beaucoup trop de temps.

Il se tût, toutefois, semblant entendre quelque chose derrière la porte. Au bout de quelques instants d'un silence pesant, il reprendrait.

Bon, faut trouver un couteau et lui faire sa fête, au clafoutis!

Il partit ainsi à la recherche d'ustensiles pour procéder au service.
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