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[RP] Castagner pour mieux s'allier.

Aonghas
[Fin octobre]

Vous savez ce qu'est la première règle du fight club ? Juste au cas où, c'est de ne pas parler du fight club. Eh bien la première règle d'Aonghas c'est de ne pas parler d'Aonghas. Le seul problème c'est qu'il a beau en avoir la barbe, c'est tout sauf un ermite. Même qu'il va en taverne et que ça lui arrive de se pinter le groin. D'ailleurs il y est, là, en taverne. Et comme dans ce lieu-ci, l'ambiance aidant, les gens causent souvent entre eux, il a deux solutions pour respecter sa règle. Soit il se cale tout au fond -là où on trouve le gus à capuche verte- et il n'ouvre la bouche que pour picoler. Soit il fait parler les autres d'eux-mêmes et en général, ils aiment bien ça. Mais là, il a pas envie d'employer la première option.

Faut dire que la dégaine qu'ont les protagonistes pousse pas à aller vers eux. Y'en a un qui a des petits yeux vicieux, de ceux qui feraient frémir un rocher. Et puis y'en a un autre qui a une bonne tête mais qui a l'air d'avoir les dents du fond qui baignent. Et, en face de lui, d'autres gus plus carpettes qu'un tapis. Ils sont plongés dans une discussion mouvementée qui pourrait sûrement être intéressante si le barbu glacé y bitait quelque chose. Mais c'est pas le cas parce que les tapis, ça articule mal. Y'a une nana aussi. Même deux. L'une a l'air de porter toute la tristesse du monde sur ses épaules -mais en vrai, elle en a juste marre des hommes, ces enfoirés- et l'autre est occupée à faire du charme au tavernier. Comme l'Ecossais n'a pas envie que sa chemise serve de mouchoir ou lui-même de pigeon, il va poser son derrière bien loin de toute cette populace. Et surtout, il garde son clapet bien fermé, goget en main.

Il observe ce qui se passe autour de lui, ce qui s'y trouve aussi. Pour ce dernier point, rien de bien folichon. Des tables, des chaises, quelques têtes de bestiaux empaillés qu'on pourrait apparenter à de la décoration -mais il y connaît rien alors il le fera pas-, un comptoir et un étalage conséquent de saletés au sol. Ce qui est plus intéressant que ce cadre banal c'est bien évidemment la porte. Pas aussi belle qu'un pétard qu'attend plus qu'une allumette, ceci dit. Pourtant, le barbu arrête pas de la fixer. Il ne se souvient que trop bien d'une récente soirée en taverne au cours de laquelle une borgne tarée avait profité d'un moment d'inattention pour lui massacrer le dos à coup de chope. Alors il surveille, vêtu tout de noir, picolant dans le même temps.
Taliesyn_de_montfort
“Que peux-tu savoir de toi tant que tu ne t’es pas retrouvé au milieu d’une bagarre ?”

      T'es bien plus belle que Mauricette.


    Ce qu’il ne faut pas entendre dans ce genre de bouclard, la dite belle gosse, Gabrielle, au regard suspendus, les deux se regardaient à peine laissait son soupirant à son état. Si bien que le godet se vidait plus vite que les réponses de la charnue arrivaient. Pour ma part, dos au comptoir, surveillant la salle, j'attendais. Les coudes bien rentrés, posés, j'inspirais l'air renfermé de la taverne. Je n'étais définitivement pas fait pour ces salons feutrés d'un statut qui m'est conféré.

    Tout le monde regarde ses pieds sauf quelques-uns plus intéressé pour montrer leur grande gamelle aux autres. Je crois que pour ce soir c'est mort, mon contrebandier ne viendra pas. Je me retourne, et attrape mon verre, décidé à le boire pour rejoindre l'étage de l'auberge. Le fait d'avoir laissé ma garde sur Angers ne me donnait pas grande animation, et l'ennui était ferme. Lorsque je le repose je sens le regard que me porte la gourgandine au balcon chargé, à tel point qu'on y voyait les auréoles dépasser du tissu. Elle voit ou se pose mon regard, et me lance un grand sourire au dents chevauchés et à l'entretien aléatoire. Un frisson passe dans mon dos et un sourire crispé lui vient en retour. Je me prends au jeu, après tout dès qu'elle se sentira trop à l'aise je la remballerai. Mon minois princier doit être à son gout, comme à la moitié des femmes de la bourgade. Alors je glisse un doigt pour finir de voir ce qui se cache à peine. Elle rougit dans un gloussement et je lui glisse un clin d'oeil avant d'en retourner à ma bière.

    Je me murmure à moi-même : Si ça peut faire plaisir. J'aurai fait une bonne action cette année...

    Mais pas de temps à la réflexion que je me fais happé en arrière, bière qui vole, céans rejoignant le sol, et l'ivrogne qui draguait la dodue qui vient régler son compte à la concurrence. J'esquive un coup fébrile et malhabile lié à l'ivresse de l'adversaire et le tacle pour inverser les rôles, me relevant pour l'enchainer. La main agrippée au col pour le relever, je m'aperçois au sixième coup qu'il est inconscient dès le premier, mais surtout que le brouhaha de la salle c'est arrêté. Je lâche le corps et le laisse tomber inanimé sur le pavé et me redresse. Ça m’apprendra à être sympa. Visiblement, l'ivrogne avait des copains de beuverie.

      T'as fait du mal à notre Jehan d'la basse-fosse. On a bien vu ton manège, tu veux te faire sa Gaby.


    Je lève un sourcil, était-il réellement nécessaire de tenter une argumentation. Le vin aidant, l'idée d'une bagarre vers un gars bien sapé comme moi pouvait en réjouir plus d'un. Loin de me sentir en infériorité, je balance :

      Si tu veux avoir plus de succès que lui avec les femmes, approche-toi un peu que je te refasse ta sale trogne.


    Dans ce genre de situations, faut toujours taper le plus costaud en individuel. Ça calme les autres d'office et ça évite de tous se les taper d'un coup. Alors, dans un sourire je porte ma main sur le côté, prêt à dégainer le stylet italien toujours sur ma hanche... Vieux réflexe que je n'ai pas perdu, mais je me rends compte que celui-ci a été remplacé par une objet factice, imitant le poids. Je souris, reconnaissant bien là une ruse de mon écuyer dans notre jeu. Jusqu'à que je sente ma vue se troubler, il m'a mis un truc dans mon verre quand je ne regardais pas. Parfois je regrette d'avoir mis ce jeu en place avec lui. Genre maintenant. Le gros s'approche de moi, et de nous deux, je suis celui qui a l'air le moins en état. De toutes mes forces restantes, je lui balance un coup dans le foie, un crochet qui souvent est efficace, mais mon poing reste bloquer dans la graisse et le colosse de continuer de me regarder. Il lève les bras et les abats sur mes épaules pour me faire descendre d'un étage.

    Je ne fais pas le malin et je roule au sol pour éviter le coup de pied que je sens s'approcher de ma tête. Me relevant tant bien que mal en m'aidant du comptoir, je reprends mon souffle, me pinçant le nez comme pour me réveiller et tenter de faire disparaitre cette nausée naissante, j'entends déjà les rires et les encouragements. Changement de tactique, faut que ça file en bagarre généralisée. Vite une diversion, visiblement, le mec hagard au sol est ami avec les quatre autres qui étaient attablés et me regarde avec un regard plein d'amour. Le monde s'agglutine autour du comptoir et la brute se rapproche. Un point d'accroche vite, je cherche, je cherche, encore à moitié sonné et là, l'illumination, sous forme d'un coup de poing dans la figure. Une chevalière avec un lys comme ça, si t'es pas royaliste...

      Alors ici, on laisse les royalistes tabasser des honnêtes gens !

    Je me tiens au comptoir, le coup à fait mal, et je crache mon sang tout en vomissant mon verre. Comme un soulagement de ne plus sentir la mixture m’affecté, j’imagine que Nicolas est dans le coin certainement pour jauger de son tour, pourvu qu’il n’intervienne pas.


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Pour me suivre : http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=lv&id=3008
Aonghas
La pas si belle porte ne s'ouvrant pas, le barbu glacé refait un tour d'horizon. Juste au cas où la Borgne se soit planquée dans un coin. Il la voit pas. A la place, il tombe sur un gus en train de fricoter avec celle qu'est bien plus belle que Mauricette. Et si y'a un truc qui l'ennuierait encore plus qu'une discussion avec des ivrognes plein comme des barriques, c'est bien d'assister à une sérénade. Pas qu'il aime pas les femmes, mais il les aime loin de lui. Ça rend con, ça ôte tout contrôle, entre autres inconvénients. Alors il détourne le regard. Et il rate le jeter de prince.

Le reste, par contre, il le rate pas. Il s'empresse même de finir son scotch, des fois qu'un coup perdu atteigne son godet. Il comprend vite que c'est une histoire de fesses, comme à chaque fois. L'un est jaloux, l'autre à genoux. Enfin, plutôt sur le cul mais c'est pour la rime, voyez. A ce stade-là, il est persuadé qu'il n'interviendra pas. Et il en est toujours autant persuadé lorsque le gus se relève pour coller une raclée à son assaillant. Il estime d'ailleurs qu'au vu de celle-ci et de la façon dont il a provoqué le pote à Jehan, l'affaire sera réglée dans une poignée de minutes. Alors il se cale dans sa chaise, prêt à profiter de la scène.

Même qu'il se dit que ça peut carrément devenir un spectacle lorsque l'homme ne dégaine pas. Il se demande brièvement s'il y est poussé par un brusque accès de pacifisme, une montée d'orgueil ou une mauvaise blague. Et brièvement parce qu'il y a un truc pas net qui se produit. Le type fait une tronche très étrange. Comme s'il était... L'Ecossais plisse les yeux. Il a pas vu grand monde faire ce genre de gueule. Dans ses souvenirs, les gus avaient fumé de drôles de trucs avant. Et il sait que ça aide pas à remporter un combat, même contre un ramassis de soûlards. Pourtant, il est toujours décidé à ne pas intervenir. Pas qu'une quelconque peur le bloque, il n'y voit tout simplement pas l'intérêt. L'altruisme, déjà qu'il connaît pas le terme en françoys, est tout sauf développé chez lui. L'inconnu l'a cherché, il se fera juste vaguement démolir. Mais tout le monde se remet d'un cassage de trogne en taverne. Alors il bouge pas.

Il bouge pas non plus quand l'homme roule au sol, à la place il commence tout juste à voir un intérêt à filer un coup de main. Le type est tout sauf mal sapé, il a visiblement assez d'ego pour tout un régiment, il cause sans écorcher les mots et si elle y avait été, nul doute que l'arme à sa hanche aurait été de bonne qualité. Et tout ça, ça l'emmène à conclure qu'il a des thunes, sûrement du pouvoir. Accessoirement, il note qu'il a un problème contre les royalistes. Et c'est au moment où un gnon d'une mémorable force est collé qu'il se lève. Faut pas croire, c'est pas le côté anti-royaliste qui l'a décidé, il n'a toujours pas choisi son camp. S'il avait parlé d'angloys, par contre, ça aurait marché. Mais il sait qu'un service en appelle un autre et qu'il est toujours utile d'être créancier d'un type qui n'est vraisemblablement pas le dernier pecnot du coin.

Pas franchement déterminé à jouer la Faucheuse dans un premier temps, il ne dégaine pas son arme. Pas plus qu'il n'interpelle le dévoué poto. Il se contente de balancer un coup de pied dans les jarrets, assez fort pour le déséquilibrer et signifier sa présence. Ensuite, le chopant par le col, il provoque une rencontre indésirée entre son poing bien fermé et la trogne pas franchement avenante de l'ami. Plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il soit assez sonné pour rester sagement au sol. Les autres commencent à s'échauffer, tous prenant parti pour le boucher du village. Alors le barbu reste sur ses gardes et, jetant un coup d’œil au drogué, il lui tend un vieux coutelas.


Mais allez-y bon sang, magnez-vous le fion, espèce de grosse dinde ! *

Qu'il lui sort. Parce que d'après lui, il est au ralenti, trop lent à se saisir de l'arme. Et s'il est loin d'avoir cerné totalement le type, il sait qu'il exécrera encore plus le fait d'être insulté que d'être tabassé. Peut-être même que ça lui donnera le coup de fouet qu'il lui manquait.

Bon et maint'nant, voilà c'qui va s'passer. Tout l'monde va sagement r'tourner s'asseoir et on va oublier ce qui vient d'se passer. Dans l'cas contraire, vous prendrez une branlée monumentale et j'pense pas que ça aidera votre ami à fanfaronner auprès d'sa donzelle. Ni vous auprès des vot'.

Ça c'est ce qu'il dit aux gus qui se rapprochent. Toujours essayer de régler à l'amiable les accrochages en taverne, excepté quand ça concerne les anglais. Mais y'a pas que les anglais qui réfléchissent pas assez. La preuve, malgré les recommandations écossaises, l'un des hommes s'élance. C'est d'abord un coup de coude puis un coup de pied qu'Aonghas lui assène. La main se pose sur le pommeau de l'épée, les dents se serrent, le pépère est prêt à leur mettre la misère.


*Kaamelott
L_aconit
Ce qu'il y a d'arrangeant à être discret, c'est que l'on voit tout sans trop être vu.

La mise impeccable du jeune blond, ses cheveux tirés en arrière et sa petite gueule bien blanche ne laissaient rien douter sur le fait qu'il allait de pair avec l'impertinent Prince. Et ce n'est pas son air contrarié lorsque le premier pecnot jette le premier poing qui dirait le contraire...

Nicolas pensait passer une de ces soirées à accompagner l'autre boire, le regarder ferrer une donzelle - belle ou pas, Taliesyn avait maintes fois démontré que l'alcool rendait ses goûts discutables - et finir la nuit dans une chambre ouverte, un tripot ou un bordel. Une soirée somme toute banale dans la vie des deux bretons. L'un acteur, toujours mis en lumière dans ses faits et gestes, ses humeurs, ses frasques... L'autre spectateur. Ombre mouvante, que rien n'ébranle, pas même lorsqu'il pose son cul dans un fauteuil à coté d'un Retz qui besogne, attendant que ça passe. Et de le raccompagner, parfois titubant, à son hostel particulier.

Alors pour pimenter cette nuit, l'Aconit avait joué. Selon leur règles, celles de leur pacte de jeunesse. Il avait compris bien vite, que la façon la plus aisée d'occire Taliesyn de Montfort était d'empoisonner son vin. Arme de femme sans doute, oui mais. Arme fatale. Le Retz buvait trop oisivement, toujours. Sans mesure. Sans préoccupations que celles de s'enivrer.

    [ Taliesyn de Montfort ] "Par mille moyens tu dois trouver mes inattentions et celles des serviteurs pour venir à me tuer facticement. Si je t'attrape avant que tu ne parviennes à ton succès, tu auras droit aux corvées, si tu gagnes, tu auras une journée de repos pour gambader, voir un ouvrage si tes exploits sont remarquables."


S'il ne faisait pas plus attention à ce qu'il avalait tout rond, c'est ainsi qu'il mourrait, dans d'atroces souffrances qui plus est. Malheureusement, ce soir lorsqu'il avait donné la pièce au tavernier pour le laisser saupoudrer son verre; le calcul avait été mauvais. Et comble de l'évidence, son arme échangée contre un leurre ne ferait qu'aggraver la situation. Timing raté. Le blond n'avait pas prévu que le Montfort se ferait péter la trogne...

    Pourtant tu le mérite, Montfort. Un prince ne traine pas dans des bouges pour tuer son ennui...


D'abord passif, le jeune homme avait laissé venir. Soupesant de son doux regard bleu les forces en présence; laissant monter l'émulsion des genres. De qui aurait l'avantage sur qui, et qui aurait les faveurs de la femme impliquée. Rapidement, le calcul avait été fait, les évidences tirées. Taliesyn allait crever d'une mort encore moins glorieuse qu'étourdi et désarmé par son jeune sbire, diminué dans une rixe et écrabouillé, tandis qu'un sombre inconnu à l'air bourru et mal peigné s'attirerait la gloriole; et que "l'ami" de l'ami du boucher se taperait la donzelle avec qui il s'éloignait déjà loin du tumulte crétin.

Lorsqu'il sentit le guêpier se resserrer autour du héros hirsute malgré tout son talent d'éloquence, Nicolas se décida à interagir. S'interposer. A sa manière. Ce qu'il y a d'arrangeant à être discret, c'est que l'on voit tout sans trop être vu. Et avec deux stylets italiens dans la manche, l'avantage était acquis. Comme un jeune chien rôdant autour d'un tribut qui en attirait trop d'autres, le svelte écuyer qui n'en avait plus que le nom se fondit dans la masse. Danger venant de l'arrière, là où tous vociféraient au devant. De quelques gestes vifs et amples et sans une once de pitié, il sectionna les tendons d'achille de trois d'entre eux, d'une implacabilité chirurgicale. Penché comme il l'était, il aperçut au sol le visage tuméfié de Taliesyn entre les jambes de tous ces hommes aux airs d'animaux. Cette vision dérangeante provoqua son dernier geste, un magistral planté de stylet dans le muscle dur d'un mollet qui acheva de semer la panique dans le camp assaillant.

Le seul qui avait le droit de tenter de tuer le Retz, c'était encore lui. Les autres en tireraient leur leçon.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.)
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