Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Fleur et Hermine à Orléans.

Hoeldetrajan
Orléans. Loin des combats, loin de Breizh et loin de Bordeaux.

Ils étaient donc arrivés tous les deux, dans la capitale, ne savant pas trop ou se rendre pour trouver la maison de Xalta. Il semblait pourtant à Hoel qu'il trouverait facilement ce qui ne fut pas le cas, tant la ville était grande. Ici et là, on pouvait voir des échoppes ventant leurs produits. Une foule s'était rassemblée devant un homme qui présenté des reliques saintes ; cheveux, ongles, et même bois sacré. Cela fit rire le breton, surtout en voyant les yeux ronds des gamins qui semblaient manger le discourt du charlatan comme du pain béni.

C'est lorsqu'il croisa des gens d'armes, qui dans un premier temps le dévisagèrent à cause de son bel accent breton qu'on leur indiqua ou vivait sa sœur. Il sourit pour la première fois depuis un bon moment à Narcysse, car maintenant, la route était loin derrière eux, et les dangers aussi.

Il aida Narcysse à descendre de son cheval, profitant du moment, et ensemble, ils entrèrent chez Xalta, qui bien qu'absente avec le personnel pour recevoir la famille. On leur montra une chambre. Sobre mais propre, qui ressemblait à un royaume après avoir était en selle pendant des semaines.
Il s'allongea sur le lit les bras en croix, trop heureux de s'allonger sur ce qui n'était pas une racine d'arbre.

_________________
Narcysse
La Fleur a suivi son Celte sans mot dire. Pourtant elle se réjouit à l'idée de dormir dans un vrai lit, une vrai chambre, à la chaleur d'un vrai feu et dans de vrai draps.
Mais depuis leurs départ de Bayonne, elle n'a plus le coeur à la fête.

Le voyage s'est passé sans encombres et dans le plus grande discrétion, l'Hermine veillant à ce qu'ils ne fassent pas de mauvaises rencontres et que rien n'arrive à sa Fleur de Sel. Mais elle est restée silencieuse la plupart du temps. Non pas qu'elle ne lui soit pas reconnaissante, bien au contraire. S'il n'avait pas prit les rennes, ils seraient surement passé par Lyon et Troyes pour arriver à Orléans vu les connaissances géographique pitoyable de Narcysse. Et puis il est mieux placé qu'elle pour ne pas emprunter les même routes que les armées. Elle lui doit d'être arrivée entière à bon port et elle le sait.
Mais son esprit est ailleurs. Trop de questions qui tournent en boucles sans trouver de réponses, trop de doutes et un futur bien trop flou à son goût, la font se murer dans un silence de marbre.
L'euphorie qui la poussait quand ils sont partie de Bordeaux est finalement retombée comme un soufflé raté quand elle s'est retrouvé devant cette bague qu'il lui a offerte et qu'elle a eu le mauvais goût de refuser. Sans même savoir , elle même, pourquoi finalement.

Elle se rassure en se disant que c'est une simple réaction naturelle pour quelqu'un qui, comme elle, vit avec la peur au ventre depuis son tout premier souffle. Mais plus ils avançaient sur le chemin d'Orléans , plus elle s'est demandée si c'était réellement sa trouille de tout. Et si c'était simplement sa raison qui avait réussi à reprendre le dessus sur son coeur? Et si c'était la voix de la sagesse qui avait fait résonner ce refus en elle?

Après tout, elle n'a que dix-sept ans, que sait-elle de l'amour? Est-ce vraiment ça? L'amour doit-il se dresser entre son Père et elle? Jusqu'à remplacer le dévouement qu'elle a pour lui et faire s'émietter le lien qu'il y a entre eux en prenant des décisions qu'Il n'approuve pas?
Et ce ne sont qu'une infime partie de tout ce qui tourne en boucle dans la tête brune depuis les centaines de lieux parcourues.

Arrivée dans la chambre, elle pose lourdement son sac au sol et laisse son chien vadrouiller dans la pièce. Elle se serait volontiers écroulée sur le lit elle aussi mais quelque chose en elle la retient, préférant s'asseoir à la tête, adossée au mur, en soupirant d'épuisement.

Ses bottes de voyage sont rapidement défaites et abandonnées et en nouveau soupir de soulagement vient accompagner ses orteils qui gigotent, trop heureux de pouvoirs bouger à leurs guise.


Enfin arrivés .... Souffle-t-elle les yeux fermés en se laissant s'enfoncer dans l'oreiller qu'elle vient de caler derrière elle.

Tout son corps lui hurle qu'elle est complètement folle d'avoir parcouru autant de route d'une traite, elle sent encore le moindre caillou rencontré sous les sabots de son cheval dans chacun de ses muscles malgré le bain qu'elle s'est autorisé à l'auberge avant de venir ici. Elle rêve d'un bon repas chaud et d'une nuit complète sous un édredons de plumes ultra chaud sur un matelas super moelleux.

Mais avant ça, elle ressort le courrier des amis d'Hoel de sa poche et le relis, pour la énième fois.


Tu comptes faire quoi alors?
_________________
Hoeldetrajan

Hoel s'était affalé et lorsqu'elle commença a lire la lettre, il se pencha et posa sa tête contre son épaule, la serrant de ses bras.


Que vais-je faire ? Mais rien, Narcysse, rien. Comme à chaque fois. Nous sommes là à Orléans, lieu certes loin de la mer, mais qui mérite qu'on si arrête. Je me suis proposé pour escorter la Duchesse lors de ses déplacements, dans le duché.

Il marqua un temps la gardant contre lui.

Il faut bien que de temps en temps, je fasse un peu honneur à mon titre de seigneur, sinon à quoi bon porter mes lions... Et pour être honnête, j'admire beaucoup la Duchesse qui je trouve, c'est toujours montré d'une grande finesse en tant que médecin...


Il sourit en coin, déposant un baiser sur la joue de Narcysse avant de s'allonger de nouveau sur le lit.

C'est quand même bien agréable de se retrouver sur un lit... Même juste pour y dormir...

Doucement, il passa une main délicate dans le dos de sa belle, en faisant en sorte de ne pas s'attarder, histoire qu'elle n'est eue peur des attentions d'Hoel. Ce dernier, avait beaucoup de respect pour sa famille et sa cousine en particulier.

Veux tu boire quelque chose? Je peux faire monter quelques vins ou simplement de l'eau clair.
_________________
Narcysse
Elle se laisse enlacer par le Celte sans quitter la lettre des yeux.
Elle connait déjà la réponse du Chevalier.


Que vais-je faire ? Mais rien, Narcysse, rien. [...]


La suite, elle ne l'entend pas vraiment. Sa propre question fait écho en elle.
"Et toi Narcysse? Tu comptes faire quoi? "

Le regard dans le vide, elle sourit à peine quand il dépose un baiser sur sa joue.
Ses doutes ricochent, de plus en fort, contre les parois de ses certitudes qu'elle pensait solides, inébranlables. Foutaises. Tout s'effrite sans qu'elle ne puisse rien y faire. Sans qu'elle ne comprenne même pourquoi.

Hoel est le genre d'homme parfait. Celui qui vous réveille tous les matins avec un mot doux et une rose sur un plateau gourmand. Le genre d'homme qui vous protège contre vents et marée et au péril de sa propre vie s'il le faut. Ce genre d'homme qui vous suit jusqu'au bout du monde vivre mille et un conte de fée et qui vous aime tous les jours comme au premier.
Et pourtant ... Pourtant la Fleur ne ressent plus les papillons qui crépitaient au creux de son ventre il y a encore quelques semaines. Ils ont fait place à la culpabilité. Celle de décevoir son Père, bien sur, mais pas que.
Elle se sent coupable de ne pas avoir prit le temps de la réflexion. De s'être laissée emporter par cet amour naissant, d'avoir glissé sur cette vague en faisant une promesse sans même savoir si elle pourrait la tenir.
Elle a agit comme une gamine irresponsable. Elle a foncé tête baissée sans penser une seconde que tout ça ne pourrait être qu'éphémère.

La main dans son dos la ramène sur terre.


Du vin oui ... C'est bien du vin ...


Elle tente un sourire avant de se diriger vers la fenêtre où elle perd un peu plus son regard.
Elle est tellement loin de ses besoin, là. Est-ce qu'elle a soif? Si c'est le cas, en effet, du vin c'est bien.
La Fleur n'est pas du genre à noyer ses question au fond d'un verre mais cette fois, elle boirait bien jusqu'à ne plus pouvoir penser.
Boire jusqu'à plus soif et s'endormir lourdement. Voilà ce qu'elle ferait bien, là.

_________________
Hoeldetrajan
Il est dit un jour que... Méfie-toi, tu es un chat et il n'y a pas que toi qui rôdes il y a les loups. Cette façon de voir la vie n'est pas toujours valable, mais pour Hoel, c'est souvent le cas. Il lui verse du vin et lui tend. Puis de sa haut taille, car c'est un Lablanche, il boit de son côté. Son ombre jailli sur le mur comme une sombre masse.
il y a des silences qui disent plus de choses qu'autre chose. Il connaît cela lui qui fut marié trois fois. Son premier mariage fut un accident, le second une tragédie et le troisième un conte de fées qui se termina par l'envie soudain de Sasha de se rendre au couvent. L'homme de cœur est redouté et se connaît bien.


On frappe à la porte au moment où il compte parler. Un homme vient lui porter un message urgent au seau de sa sœur. Rouge. On ne rigole pas devant un tel message. On vient de suite. À la lecture, il doit partir pour une chasse à l'homme. Tant mieux un peu de sang chaud, sur les mains, autant que cela celui d'un inconnu. Il ferme la lettre et remercie l'homme puis parle à Narcysse d'une voie neutre mais douce.

Narcysse. Ma soeur me fait demander pour un aller-retour sur Blois. Je serais là demain soir.
Puis.
Tu es sur que tout va bien ? Tu as l'air songeuse.

Il prit alors son épée, sa rapière, ses habits noirs et récita dans sa tête les douces paroles des fils de Dana.


Et toi, ô mon aîné, de qui est tu le fils? *

Ce n'est pas difficile:
Je suis l'homme qui a été et qui n'est pas né
Qui a été enseveli dans le sein de sa mère
Qui a été nommé après sa mort, Qui a été lié à la mort dès sa première apparence,
Qui est la première parole de tout être vivant, Le cri de tout être mort,
Le A(ailm)dont le nom est très élevé





Il était breton, solitaire, et béni des dieux.

Il fit une tendre bise à Narcisse. Puis il parti rejoindre son percheron.

*Le Dialogue des Deux Sages
_________________
Narcysse
    * Je m'en vais bien avant l'heure
    Je m'en vais bien avant de te trahir
    Je m'en vais avant que l'on ne se laisse aller
    Je m'en vais avant que l'on ne puisse en rire
    Je m'en vais en gardant toute ton odeur
    Je m'en vais en te regardant dormir



Songeuse , elle l'est. Plus qu'il ne le faudrait d'ailleurs. Si elle songeait moins, elle aurait encore des jolis ongles.
Mais elle n'a pas le temps de répondre que le Celte est déjà parti.
Il s'en va et elle reste là, sans bouger de devant la fenêtre, le regard loin, très loin, et l'esprit beaucoup trop sur terre.

    Je m'en vais car l'on s'est vu voler
    Je m'en vais avant que l'on ne puisse atterrir
    Je m'en vais car l'on s'est tant aimé
    Je m'en vais avant de te détruire
    Je m'en vais pour que tu ne m'oublies jamais
    Je m'en vais en te voyant sourire


Mais a-t-elle besoin de poser des mots sur ce qui semble si évident? Est-ce que ça changerait quelque chose qu'elle lui dise qu'elle n'éprouve plus ce sentiment qui les as porté jusqu'ici?
Faut-il qu'elle lui explique que leur histoire était vouée à l'échec? Qu'elle lui dise qu'elle est désolée de l'avoir laissé croire? Et d'y avoir cru, elle aussi. Non, ça ne changerait rien.
Et tout ça sans même que son Père n'y mette son grain de sel ... Ironie, quand on y pense. Eux qui pensait que c'était la seule chose au monde à pouvoir séparer la Fleur et l'Hermine ...



    Je m'en vais pour tout recommencer
    Je m'en vais pour ne jamais m'assagir
    Je m'en vais car tout est si léger
    Je m'en vais en te regardant dormir
    Je m'en vais pour ne jamais t'oublier
    Je m'en vais sans même te l'écrire


Non il n'y a pas besoin de mettre de mots sur ce qu'ils savent déjà.
Son sac est bouclé, son chien à ses pieds, elle part à son tour.


The End .



* Je m'en vais - Miossec .
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)