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[RP] Un jour après l'autre, tu grandiras.

Blanche_alienor
Corps dominé par le miens, j'offre une danse aux notes de luxure à mon cavalier du moment. Il est là, allongé sur le dos, les mains venant à la perte de mes courbes que je n'ai volontairement pas dénudés dans leur globalité. La robe de nuit aux couleurs de sables humide laisse percevoir la rondeur de ma poitrine, piquée par les monts ardemment travaillés par les doigts masculins au doigté savoureux ; autant qu'elle laisse au regard avide et coupable le Grâal se découvrir par la grande fente de la toilette, uniquement tenue fermée sous la poitrine. Lâchement, je bascule le buste contre le sien, incitant les paluches à venir à ma croupe, comme pour qu'à deux nous orchestrions le ballais final. Dextre se niche dans les cheveux bouclé, se refermant sans délicatesse aucun, et en réponse : il m'offre la rencontre plus claquante de nos corps. L'inondation de chaleur traverse le bas ventre, puis remonte dans en mon sein comme une armée de fourmis chatouilleuses ; signal interne que bientôt, le glas du plaisir sonnera. Ardeur aux lèvres, j'emprisonne les masculines dans des soupires qui m'échappent autant qu'ils me ravissent, car, échange de bon procédé, je le sentais lui aussi s'ouvrir à la démence qui nous liait. Lui d'abord, dans un accoue singulier qui se marie à mes courbes, les mains agressant ma croupe, puis moi, dans un sourire satisfait et reconnaissant.

Trop longtemps j'ai été absente. Le temps courrait et ne m'attendait pas. Ma quatorzième année s'était vu noyée par des maladies en tout genre ; la faute peut-être à un amant trop ouvert au dit pécher de chair. Il m'avait ouvert la voix ; être seconde dans la vie de quelqu'un était quelque chose de magnifique. Fallait-il seulement que je ne trouve le bon. Car des amants, du haut de ma petite jeunesse, je peux encore les compter. Bien moindre pourtant, ils m'auront tous apporter un cadeau à mon apprentissage du monde. D'abord, l'ignorance. Qu'importe les regards que l'on me lance, je suis Blanche Aliénor d'Ivret, Maîtresse parmi les femmes, et non pas catin. Si certaines pensait de moi cela, j'en riais. Il est plus simple de penser que je m'offre au premier venu, pour noyer sa peur. Mais il n'en est rien. Je m'offre à qui m'offre de l’intérêt, et à plus de raison, sur une longue durée. Le premier, fut un vieux Marquis. A vrai dire, il n'était pas répugnant. Il avait son charme et son influence, dans cette partie de France presque oubliée du monde. Du temps du bordel que tenait la maternelle, je l'avais déjà vu, plusieurs fois. C'était un de ses nobles qui se refusait à un mariage arrangé, mais aussi à créer des bâtards à tour de bras. Alors, il allait là où, ma mère avait instaurer certaines règles qui avaient bons échos : une tisane, après chaque échange. Il était hors de question que le bordel ne se transforme en hébergement de jeunes femmes en détresse, un gosse sur les bras.

Puis, un riche bourgeois ; parfumeur, avide lui des richesses en tout genre. C'est sans nul doute de lui, que je tiens tout mes goûts. Tant pour les senteurs, que pour les beautés du monde. L'un dans l'autre, la richesse et la luxure se mariait, si l'on parvenait à trouver le bon équilibre pour ne pas passer dans le monde des cuisses trop légères. Peut-être suis-je dans le fond, un homme ? Ceux la même qui use de droit sur les femmes, et que l'on ne juge pas pour autant de catin pour ces actes. Les aristotéliciens ne disent-ils pas, que seul Dieu peut les juger ?

La tignasse rousse que j'aime tant vient reposer sur mon épaule, et déjà je quitte la présence de l'amant. Ceci était sans l'ombre d'un remord, notre au revoir à chacun. Si jusque présent je m'étais tenue à une vie de petite bourgeoise bien rangée, il était tant pour moi, d'être de ces femmes de la cours, dans une de celle qui est mienne. La robe de nuit est gardée, quand bien même la chaleur qui en fut imprégner, j'étais ici chez moi.


    Il est temps que tu partes, Richard. La page se tourne, le reste m'attends.

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Blanche_alienor
L'on m'avait dit, que le regard était la force de persuasion la plus puissante. Il contraint ou fait tomber, appel ou repousse. Je ne crois pas avoir eu besoin un seul instant de jouer de l'insistance, ni même eût besoin de minauder. En restant moi, il m'a offert un partage que jusqu'à présent, personne n'avait oser ; de peur ou de pudeur peut-être. Le temps nous apprendra l'un à l'autre, j'en suis certaine. Ne serait-ce que par le risque que j'encours à le contenter dans l'ombre, acceptant et accueillant absolument tout de lui en moi. Ainsi, Homme qu'il est, est tombé dans mon filet d'amant. Le premier, de Savoie. Un jour, le Marquis m'a confié que s'il en était là où il était, c'était uniquement grâce aux femmes qui avaient traversée sa vie ; épouse, fille, maîtresse, catins. Toutes, avaient eût un mot dans les choix qui s'offraient à lui, le propulsant à la tête de son Marquisat de la grandeur qu'il traînait. Mon Gourmand, ainsi l’appellerais-je, ne peut égaler la puissance de ce Prince Breton qui me fait tant trembler de peur, mais aura le mérite de m'offrir une luxure au sommet, sur des confidences et des aveux. Ce soir peut-être irais-je le retrouver, car, si la nuit dernier fût ébats échangés dans une passion non feinte, je me dois également d'assouvir mon autre fantasme : la richesse. Ne m'avait-il pas susurrer posséder une terre...

Nue devant la fenêtre, je m'étirais les bras au ciel, courbes s'offrant à qui le voudrait. Gourmand s'en était aller tôt le matin, obligation obligent ! Mais je ne me faisais aucun soucis quant à nos retrouvailles. La veille, j'avais perçue en lui une étincelle de risque, et d'attachement quant à mes offres de plaisir. Alors, aujourd'hui, pour combler ses désirs, il me faudrait aller trouver robe à sa hauteur ; lui amateur de belles toilettes. Même si la plus belle parure reste la nudité, la peau elle même, il était plus sage pour les autres de me couvrir.

En contre bas, j'observe un instant un jeune homme, qui cruellement me rappel Evroult. Où était caché cet idiot ? Lui, dont les ambitions étaient les mêmes que les miennes, ami depuis toujours, et plus encore. Mon égal au masculin, celui qui s'incrustait dans mon bain comme je pouvais le faire, celui qui n'hésitait pas à me mettre une main au derrière pour éloigner les hommes trop en chiens me prenant pour une catin. Evroult, sombre idiot, m'aurais-tu abandonné pour une petite cuisses encore plus légère que la mienne ?


    Je te retrouverais Evroult.

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--Evroult

    ***
    Loin, il était loin, Evroult.
    Emporté par des songes bien plus sensuels que lui, il s'était à nouveau laissé prendre par l'envie de rester, de ne pas fuir une fois le contrat honoré, bafouant par la même les règles de bienséance, de décence, d'intelligence, si tant est qu'il en restait encore après la nuit qu'ils venaient de passer. Mademoiselle, puisqu'il fallait l'appeler ainsi, alanguie entre les draps chauds & humides encore, tentait de le fixer à travers de longs cils perlés de larmes de contentement. Il n'était pas peu fier, il fallait se l'avouer. Evroult, jeune homme plein de ressources, s'était fait payer par la mère avant de se taper la fille, faisant d'une pierre deux coups en remplissant sa bourse tout en vidant les deux autres. Car il ne fallait pas se leurrer : s'il était bien à même de simuler suffisamment pour se faire adorer des épouses délaissées par leurs maris, il avait bien du mal à finir proprement ses affaires avec elles. Elles parlaient trop, hurlaient à lui fendre les oreilles et avaient, malgré elles, la fâcheuse tendance de lui rappeler sa mère.

    Et penser à Gertrude dans ces moments-là, très peu pour lui, n'est-ce pas. Alors, parce qu'il n'était amant que parce qu'il finissait par y trouver son compte, il allait retrouver la fille, la cuisinière ou la nourrice une fois la maîtresse de maison contentée. Et se réfugiant alors entre ces cuisses fermes, douces, et aussi fraîches qu'il pouvait l'espérer, il avait tendance à en donner tant et tant qu'il s'oubliait de rentrer, passant parfois des jours entiers au sein des mêmes hôtels sans qu'aucune de ces femmes n'ouvre les yeux sur le lot qu'elles formaient. La majorité du temps, alors, Evroult était heureux. Payé, repu, & heureux.

    Mais voilà, à trop tenter le diable, ce fut un de ces matins où la maîtresse de maison décidait d'annoncer à sa fille l'arrivée de son précepteur en ouvrant à la volée porte, rideaux, & tentures. Quelques longues secondes passèrent, l'éphèbe redressé sur les coudes, la jeune fille soudainement recouverte par des monticules de draps, avant que la mère, Madame, ne s'aperçoive de la tromperie. Elle ouvrit la bouche, dans cette sorte de O qui apparaît lorsque le menton semble se décrocher tout à fait de la mâchoire, de surprise, sembla hésiter quelque instant quant à l'attitude qu'elle devait adopter - fallait-il s'offusquer de retrouver son amant secret dans le lit d'une autre ou s'outrer que sa fille batifole avec un inconnu ? - elle finit par donner tout autant de voix que la veille, mais de colère, cette fois. Evroult bondit, saisissant à l'aveuglette bottes, braies & chemise, se carapatant plus vite que le temps qu'il fallut à Madame pour donner l'alerte.

    Parce qu'il commençait à être grand mais qu'il était encore loin de la musculature trapue des soudards qu'il côtoyait, l'adonis courrait vite & courrait bien, semant, avant même que l'idée ne leur vienne à l'esprit de le poursuivre, la maréchaussée qui patrouillait pourtant juste en bas de l'hôtel de Mesdames. Pourtant, une main retenant les braies non serrées qui menaçaient de l'abandonner, l'autre ballotant les bottes qu'il n'avait eu le temps d'enfiler, les pans de chemise venant battre son visage, il aurait été aisé de le rattraper... Mais enfin, tel ne fut pas le cas. Il ne s'autorisa tout de même à ralentir que lorsqu'il se heurta à la porte de la bâtisse protectrice, & ne s'arrêta tout à fait qu'à la septième marche de l'escalier qui se déroba sous ses pieds tremblants. Il s'octroya une minute de répit, finit de grimper jusqu'à la porte favorite, & déboulant comme s'il était chez lui, lâcha bottes, braies, tensions pour se blottir tout contre l'échine féminine, les joues rougies de son effort s'effaçant sous la rousseur de l'épaisse chevelure, les paupières se plissant de bonheur dans un râle animal.

    - Humpf.
    Non, Blanche Aliénor, je t'ai abandonné pour deux petites cuisses plus légères que la tienne.
Blanche_alienor
Le petit miroir est agrippé, venant se placer devant mon reflet. Je crois que cela remonte au début d'année, la dernière fois que cela s'était passé ainsi. A l'époque comme aujourd'hui, j'étais allongée, dans la tenue la plus simple et la plus riche qui soit - ma nudité. La petite vitre renvoyait l'image d'un cou rougit, les doigts du Prince inscrits sur ma peau. Il y a un an, ma rencontre dans le bordel de Maddie avec cet homme m'avait je crois changé sans que je ne m'en rende compte. Aujourd'hui, je regardais la blancheur de mon cou qui ne s'était vu approcher d'aucunes mains masculines sans se voir retourner une des miennes au visage Finalement, et si cet homme avait raison ? A me pavaner nue, comme je le fais si souvent, n'était-ce pas ce qui m'attendait à chaque tournant ? A grandir entre les murs d'une maison close, tout en bénéficiant d'une bonne éducation. Mélange étrange que voici. Et pourtant, c'était mon passé, tout comme mon présent. Aujourd'hui, je n'étais pas catin, j'étais maîtresse. On ne me payais pas pour m'oublier, on m'offrait mont et merveilles, pour que je reste.

Un soupire se glisse sur les pétales rosées, et je laisse choir au sol se reflet qui me tue. Le temps était long. Gourmand avait ses obligations ailleurs, et moi.. J'attendais. A croire que je devrais me contenter seule ! A moins que je ne fuis vers la Franche-Comté. L'on m'a conté que quelques hommes étaient charmants, et que le temps faisait bien les choses. Et même, quelques femmes. Je crois que ma dernière expérience avec une femme remonte à bien loin. Evroult devait forcement en connaître. Mais fallait-il que ce crétin adoré ne revienne à mon côté un jour ! Un râlement, et je me tourne sur le ventre, une jambe repliée sous l'autre. Je te retrouverais, avais-je dis. Mais où était-il seulement ? Aussi volage que moi, il pouvait le matin être à Bourg, et l'après midi au plus profond de la compagne, proche de l'autre ville pour y côtoyer d'autres cuisses. Je l'aime, je l'aime comme j'ai le droit de l'aimer ; il est un égal, mais surtout, un imprévisible.


    Tu sens la cuisse trésor.


Amusée, j'accueil la silhouette qui épouse la mienne de cette simple phrase, qui se veut un peu de reproche. Mais il était là. Mon bras se dégage d'entre nous, et je le happe dans une de nos étreinte sage ; petites jambes se nichant entre les masculines, buste contre le sien. Grands yeux bleus se posant avec attention sur le minois de l'ami, je ris franchement en le voyant ainsi. Rouge, presque essoufflé s'il n'était pas si endurant, et sentant encore les effluves féminines.

    Qu'as-tu fais ?

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--Evroult

    ***
    - Baisé la fille, trompé la mère... Ou peut-être l'inverse.

    Le souffle porteur de ses mots s'épuisa contre le front féminin, dans un baiser si chaste que d'inconnus voyeurs auraient pu le croire forcé. Il n'en était pourtant rien, & l'amour qu'ils se portaient n'avait jamais tenté de se rendre sexuel. Il l'aimait, c'était d'une évidence ! d'un amour fraternel fusionnel, de l'amour de ces couples qui ne partageaient plus rien sinon une infinie tendresse, d'un amour encore innocent qui ne souffrait nul désir. Peut-être, par leur promiscuité avec les désirs les plus vils, les plus sales, les plus hétéroclites, avaient-ils fini par s'envelopper d'une bulle que toute la perversité de l'homme ne pourrait éclater. Du moins le croyaient-ils, & armés de toute l'insolence de leurs jeunes années bravaient-ils leurs sens, leur animalité.

    D'animal d'ailleurs, Evroult n'avait que la démarche. Félin chassant sa proie, il semblait en permanence à l'affût, fléchant ses Aphrodites de ses iris charbonneux, souvent couverts par le sensuel d'épais cils noirs. Encore imberbe & les joues hautes & roses, il compensait par des traits droits & durs, un sourire travaillé & le rauque d'une voix muée finissant d'expliquer l'intérêt que lui portait les dames de tout âge & de toutes conditions. Catin, Evroult l'était sans aucun doute & endossait son rôle comme la pauvresse de sa condition le voulait. Fils de putain, Gertrude pour la nommer encore, il faisait partie de ces rares marmots qui avaient survécu aux tisanes, & avait grandi entouré de ces seins, de ces cons, de ces bourses échangées, vidées, poilues, en compagnie de la fille de la maquerelle. Blanche Aliénor & lui, d'âge & d'allure si semblable qu'on aurait pu les croire jumelés, passèrent tant & tant de temps à apprendre & se comprendre ensemble que lorsqu'il fallut quitter le bordel, ils s'en retrouvèrent à se suivre sans jamais se poser de questions.

    L'éphèbe studieux en classe de charme usa tant & si bien de son potentiel séduction qu'il se fit rapidement suffisamment d'argent pour se laisser rêver à plus. Traînant encore parfois dans les tavernes, tripots & lupanars crasseux pour faire le nettoyage que personne ne voulait faire, habitué qu'il était à avoir les mains dans les fluides en tout genre, il s'assurait ainsi deux revenus, l'un sûr bien que faible, l'autre instable mais affreusement généreux quand il se décidait à tomber. Mais incapable de se résoudre à cette espèce de fidélité injuste qu'on croit pouvoir imposer à l'amant, & doté de ce petit esprit provocateur que l'on disait vulgaire chez sa mère, il n'avait encore jamais réussi à se faire entretenir convenablement.

    Mais un jour...

    - Un jour, nous serons riches & reconnus, colombe.
    Et toi, qu'as-tu fait ?


    Un doigt, encore odorant de ses femmes, vint effleurer l'épaule hyaline.
Blanche_alienor
Baisé la fille. Trompé la mère. L'inverse, peut-être. Voilà du grand Evroult dans toute sa splendeur. Si je parvenais à ne pas me faire surprendre, même si, mes ébats n'étaient pas discret, rien ne se portait pour preuve de mes actes. Chanceuse que j'étais sur ce point, d'autant plus avec mes dernières trouvailles de richesse et de pouvoir. Car si Evroult devait enchaîner quelques travaux qui en répugneraient plus d'un, moi je n'avais pour l'heure, pas de réel soucis avec la fortune. Je n'étais pas riche, car on ne pouvait l'être qu'en offrant ses cuisses. Mais j'étais de fait, bien nourrit. Il ne m'avait pas été donné pour l'heure, de prendre le père, puis le fils, ni de lier contrat avec une famille. Non, car j'avais bien mieux. Et la question de mon Adonis me forçait à un sourire délicat, malgré le doigt qui comme le reste du corps, sentait la femme. A quoi ce parfumaient-elles ? Un instant, je devine la rose, et peut-être la violette. Mais je ne suis que peu friande de ces effluves qui tournent bien vite lors des ébats.

La pulpe des doigts se niches sur les côtes offertes, et je souris simplement en laissant le doute planer un instant. Qu'ai-je fais.. Mon trésor, je nous ai trouvé grâce à ma cuisse de quoi vivre confortablement un temps, avant que cela n’évolue possiblement à plus. Mes rosées s'ouvrent et se referme en cherchant la meilleure façon de lui livrer notre succès, qui se traduisait par mes instants volages.


    Te souviens-tu, de ce Prince qui au début d'année, m'a dé-fleuré au bordel de la grosse Maddie ?


Le souvenir de cet instant mêlait un arrière goût de colère et en même temps d'un certain plaisir. Car les mots de Hautain avaient été juste. Quelle femme, avide de richesse, ne rêvait pas de s'unir au corps d'un Prince ? Qui ne voulait pas, se sentir Princesse et Reine au milieu des coups de reins sans tendresse aucune ? Moi, peut-être ; et pourtant, cela avait provoquer en moi, un appel à la vengeance. Je ne m'offrais pas à qui payait d'une lourde bourse. Je n'étais pas catin. Je gérais les bordel, je gérais les cuisses des autres, mais ne donnait en aucun cas la mienne. Glaciers se nichèrent entre les cils soyeux, lui offrant un sourire sincère, qui apaiserait le souvenir.

    J'ai passé un contrat, avec quelqu'un de sa maison. Quelqu'un, qui est en lien avec lui et se tient toujours à son côté. Au delà de ça, cet homme est.. délicieux.


Dans cet allusion, je savais qu'il comprendrait que déjà, j'avais rencontrer la masculinité. Mutin, un sourire se glisse à nouveau. Ne fallait-il pas être certain de ce que l'on achète, avant de se lancer dans une grande aventure ?

    Cet homme m'entretiens, contre.. Mon entretiens de son plaisir. C'est le début de notre richesse Trésor.

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--Evroult

    ***
    L'annonce fut accueillie d'une l'étreinte relâchée alors que, sans un mot, Evroult se redressait pour se rapprocher d'une cruche d'eau remplie. Les vapeurs charnelles & fluides séchés ne l'avaient jamais dérangé, mais le rappel de cette soirée d'hiver semblait appliquer sur sa chair une épaisse couche d'impureté, si bien qu'il lui fallait aussitôt se laver de ses péchés. Car il n'avait rien fait. Oh ! il n'aurait rien pu faire. Sans se souvenir exactement de ce qu'impliquait pour lui cette soirée particulière, il pouvait affirmer qu'elle avait un gout aussi âcre qu'âpre, & la honte & le dégoût de lui-même quant à ce qu'il ressentait comme un abandon de sa part ne disparaissait ni avec les mots, ni avec le temps.

    L'acte en lui-même, en fait, ne le dérangeait pas, mais sa violence si. Loupiot parmi les louves, il avait intégré que la majorité des étreintes n'étaient pas consenties, la notion de romantisme n'ayant absolument aucun sens. Le client était roi, imaginez le Prince ! songeait-il en rinçant les traces féminines sur son corps encore trop finement taillé pour n'être que virilité. Mais l'hymen, enfin, l'hymen était bien trop précieux pour être arraché de la sorte. En finissant ses ablutions, il s'imaginait encore tenir le cou du Cerbère comme celui-ci avait tenu celui de Blanche, marbrant la noble chair de toute la force de ses doigts ; & de là, il prêta une oreille distraite aux airs joyeux & féminins.

    - Dois-tu me promettre...
    Revenant vers elle, il se coula contre ses cuisses, usant du ventre doux comme d'un oreiller.
    - ... d'y aller prudemment ?
Blanchealienor


L'étreinte s'évapore, et je regarde mon Ev' que je devine toucher de ce souvenir d'hiver. Si pour lui, cela avait été un choc de me voir, moi, sa colombe d'ordinaire si forte tomber aussi bas dans des ténèbres que nous ne connaissions pas ; cela avait été pour moi, le début d'une vie dès plus étranges, mais aussi le souvenir le plus douloureux de mon existence. Même la mort d'Opaline, cette mère qui n'en avait été une que lorsqu'elle le souhaitait ne m'avait pas affectée plus que cela. Même, lorsque devant mon regard de jeune femme, la grosse Maddie avait rendu son dernier souffle – la cause à une boisson de trop que je lui ai offerte.

Nous savions tout deux, que le jour où je me ferais dé-fleurer viendrait. Mais nous n'avions jamais imaginé que cela se passerait ainsi, par contrainte, et pire, par viol. Et violence. Evroult m'avait soigné de quelques blessures, quand bien même Alessia dont je ne me souviens que le nom et le parfum en avait fait de même. Cette femme était coquette, dans mon souvenir, douce également. Elle était le contraire exact de ce Montfort que je portais en haine, mais semblait également lui être liée. Bienveillante, elle avait fait en sorte, comme ma mère à l'époque qu'aucun Bâtard Princier ne naissent de ma fange, ce que ce jour, je regrettais. J'aurais aimée, lui donner un fils ; un immonde et répugnant fils que j'aurais agité sous son nez dès que le ton montait un peu trop, dès que le dégoût me prenait les tripes.

Quelle idée merveilleuse que voilà… Le bleu de mes yeux reste fixe à cette idée qui germe en moi. Et si cela était ma vengeance ? Il me faudrait y songer plus amplement, avant de n'exposer le tout à mon Ev', qui d'ailleurs se sert de moi comme oreiller. Dans un geste tendre, je glisse la pulpe de mes doigts dans ses cheveux bruns, mèches après mèches, et vient finalement contre le crâne dans de frêles caresses.


    Tout ira bien, je te le promet.


Je n'en savais rien à vrai dire, mais je pouvais lui promettre de revenir à lui en vie. Peut-être un jour me manquerait-il un doigt, ou bien même une main à ainsi me mettre consentement en danger dans de pareilles aventures folles.


    Et si nous partions de Savoie ?
--Evroult

    ***
    Des choses de la vengeance, Evroult n'en connaissait que peu. Il s'était initié au sein du tourbillon provoqué par l'outrage, balloté par la colère d'une Blanche qu'il avait eu du mal, un temps, à reconnaître. Mais il s'y était fait, comme à chaque fois qu'il s'agissait de s'adapter à elle, se coulant dans ses pas sans même s'en rendre compte. Leurs ambitions, si communes finalement, n'étaient pas étrangères à la troublante symbiose s'étant emparée d'eux. D'elle, il pouvait tout accepter, incapable au plus profond de son âme de juger ou contester ses dires.

    L'année qui venait de s'écouler, finalement, portait en elle comme un nouveau chapitre, le verso d'une page clôturant leur enfance. D'innocent freluquet, bercé par des mamelles ayant déjà revêtu leurs apparats sexués, mais incapable encore de saisir la cruauté du monde tant il pouvait trouver ces chairs douces, Evroult était passé au jeune éphèbe finement taillé, au regard de chasseur & à l'esprit censeur. Ces hommes, ces Princes, il ne les laissait plus passer dès lors qu'il avait l'œil près d'elle. Protecteur sans possession, il aimait à se dire qu'il deviendrait son ombre & vengerait chaque doigt imprimé sur la peau d'albâtre.

    Mais l'adonis en était incapable. Et quand bien même, elle ne le voudrait pas. L'œil clôt, il accueillit la promesse de Blanche Aliénor comme un babil qui comblerait l'appréhension. Bien que ronronnant sous les caresses assurées, il était loin d'être dupe : ramasser les débris laissés par le Cerbère l'avait enfin mûri, & si sa naïveté le rattrapait parfois, ce n'était que pour le rendre plus charmant encore & s'assurer que ces dames allongeraient la monnaie. Il, tout comme elle, était en passe de devenir maître dans l'art de la manipulation.

    L'idée de s'entraîner sur des esprits moins souples lui tarauda l'esprit, & une étincelle d'avidité croisa l'océan de son égal.
    - Partons, alors. Où tu iras, ma colombe...
    J'irais.
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