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[RP] "Au boudoir de soi" maison close

--Mere_maquerelle


La guerre qui couve attire beaucoup de monde dans la capitale, dont Ursula, mère maquerelle de son état, et ses filles. C'est qu'il faut égayer le soldat, lui permettre de monter à l'assaut des cuisses de jouvencelles peu farouches avant que ne vienne l'heure des combats pour laisser la paix aux chastes angevines qui veulent garder intacte leur vertu jusqu'au mariage. Ursula était arrivée un petit matin juchée sur le banc du carrosse qu'elle conduisait d'une main experte. Elle avait croisé les gardes des remparts, les saluant d'un sourire sans équivoque exhibant décolleté plongeant et mettant ses atouts en avant. A ses côtés, un colosse au crâne rasé et muscles saillants donnait l'impression de somnoler. Derrière ses paupières mi-closes, Duncan, car c'était son nom, veillait à ce que sur les routes tout se passe bien pour Ursula et sa précieuse cargaison : ses filles.

Ursula était une femme plantureuse, aux rondeurs généreuses et accueillante, ses cheveux à la couleur indéfinissable étaient passés par de nombreuses teintures. Des yeux noirs de jais sondaient ceux qu'ils dévisageaient en une fraction de seconde, lui permettant d'assouvir les désirs les plus inavouables et les plus inavoués. Elle aimait prendre soin de sa clientèle, satisfaire le moindre des désirs, qu'ils soient formulés ou pas.

Dans la brume de cette aube du mois de mars, Ursula trouva une maison correcte à acheter et où elle pourrait monter son commerce. La demeure, plutôt coquette se trouvait au fond de la rue Cornet, au niveau de celle des Poelliers, non loin d'une taverne nommée « Canard laquais ». Il lui fallu plusieurs jours pour agencer sa maison avec l'aide de ses filles. La porte était masquée par une lourde tenture de velours rouge, le même tissus décorait les fenêtres. Les lourds rideaux de velours avaient deux raisons : masquer ce qui se passait à l'intérieur et susciter la curiosité des passants.

A l'extérieur, une enseigne peinte de jolies lettres et annonçant « Le boudoir de soi » contribuait au mystère de l'établissement. Près de la porte, un parchemin annonçait les menus :




Salade de museaux
Cuisses de poulettes à farcir
Douceurs d'Ursula confites
Liqueurs langoureuses

Le tout à volonté selon vos écus et deniers.


Ursula était plutôt fière de son menu sans équivoque. Une fois que le curieux passait la porte, il se devait de soulever la lourde tenture qui lui masquait la salle, ce geste accomplis, ses yeux devaient s'habituer à la lumière tamisée de l'établissement. Cette ambiance était voulue, elle mettait les gens à l'aise. Le bas était occupé par une unique grande pièce, parsemée d’alcôves où ses filles montraient aux clients les prémices de ce qui les attendaient s'ils montaient dans les chambres. Chaque alcôve était masquée par un paravent, donnant plus d'intimité à ceux qui s'y blotissaient.

Un bar courrait le long d'un mur vêtu d'étagères garnies de bouteilles diverses et variées. Entre deux étagères la porte menant à la cuisine où Ursula et ses filles concoctaient de quoi régaler leurs convives, selon l'heure à laquelle vous arriviez, vous pouviez humer les odeurs s'échappant des fourneaux ou de l'âtre. Ursula considérait chaque client comme un invité qu'elle aimait recevoir en grand. Tout dans cette pièce appelait au luxe et à la volupté dans une ambiance feutrée. Le seul détail qui aurait pu choquer était le colosse qui se tenait assis près de la porte. Duncan, avait pour mission de veiller à ce que les clients se comportent correctement avec les filles. Ici pas de violence, juste du plaisir à toutes heures. Ainsi se déroulait la vie « Au boudoir de soi ».
Maryah
Les hommes en parlaient, et la bridée y songeait. Il y avait certaines tensions qui s'évacuaient d'une certaine façon. Que les saintes nitouches fassent leurs saintes nitouches, et que les picoreuses aillent picorer tout partout.
Maryah, elle, elle avait besoin de sécurité et de discrétion. Et d'pas passer pour une con. Un bordel, un putain, pas de confidences, pas d'attachement, une discrétion sans faille, et un bon moment.
Puisque les hommes qui venaient la voir n'avaient certainement qu'envie de donner suite à leur fantasme et d'afficher à leur tableau de chasse une Exotique, autant se payer un professionnel, qui lui foutrait la paix et n'aurait pas besoin de lui faire croire ce qu'il ne pourrait pas offrir.

" Le boudoir de Soie", lui avait on dit. Le nom lui avait plu. Elle avait longuement hésité. Payer un homme pour coucher, c'était ... pas chouette ... pas conventionnel ... pas habituel. C'était pourtant certainement mieux que de se taper tour à tour les gars du coin.
Décidée, elle avait pris un bain, avait revêtu des vêtements larges et noirs, le tout recouvert d'une ample cape sombre. Elle avait bandé sa poitrine bien sur, et caché ses cheveux sous un foulard noir. Elle avait remonté son col, mis des gants ; seul son regard pouvait la trahir. Mais sinon elle pouvait tout à fait passer pour un jeune homme venu chercher bonheur.

Communément, on aurait pu dire qu'elle avait la Dalle. Elle voulait un ténébreux ; les blonds ne lui avaient jamais porté chance, si on partait du principe que le seul qui l'avait touché avait réussi à la mettre en cloque. Non vraiment ... pas un blond. Elle avait envie, comme au temps de l'Italien, de boire, de fumer, de bai... de baisser son niveau de tension. Démarche culottée qui l'avait laissé non loin de l'entrée, sans qu'elle trouve le courage d'y entrer et d'oser formuler sa demande. Elle avait recompté ses écus, et elle regardait tour à tour les hommes entrer dans le lieu des délices.

Elle avait encore hésité un moment. Elle aurait pu écrire à certains, ou accepter les offres libidineuses d'autres, ça lui serait revenue moins cher. Mais le professionnel avait l'avantage du travail bien fait, et de la discrétion. De la santé aussi. Parce que crever à la guerre d'une méchante petite vérole, ça faisait pas super héros. La nuit était tombée, lourde, dense, la lune honteuse de l'attitude maryesque était partie se cacher derrière les nuages. Et Déos avait du prendre un soir de congés pour ne pas assister à ... "ça".
Alors peu avant les douze coups de minuit, dissimulant légèrement son visage, elle franchit enfin la porte, écartant la tenture de sa main gantée. Ses yeux s'habituèrent peu à peu à l'ambiance tamisée et enfumée, les odeurs se mêlant à ses narines. D'une démarche qu'elle voulait masculine, elle s'approcha du comptoir, s'assit et demanda à la serveuse d'une voix rauque, en faisant rouler quelques piécettes :


J'voudrais une coupe d'hypocras ... ou n'importe quel vin épicé ... et ta patronne ... J'voudrais voir la responsable de l'établissement ... siou plait ...

Ses yeux parcoururent le lieu et s'arrêtèrent sur le gars à l'entrée qui semblait avoir repéré son étrange accoutrement. Restait plus qu'à prier pour ne pas se faire jeter comme une malpropre ...
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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
--Mere_maquerelle


A peine ouverte, de nombreux clients dont Ursula a à cœur de garder l'anonymat. Dans une des alcôves, elle s'occupait de la fine fleur angevine, minaudant pour faire entrer les écus afin d'amortir les frais d'ouverture de son nouvel établissement, qui a compris l'arrivée de nouvelles fille et de deux jeunots. C'est sa petite nouveauté à Ursula. Des hommes dans sa maison de passe. Bien sûr il a fallu établir des règles strictes, mais elle sait tenir ses filles d'une main de maître.
Ursula était donc en train de décrire la petite nouveauté à son client quand la jolie Lucette vint la trouver.


- Madame, un client un peu spécial veut vous voir.


- Lucette ! Tu vois bien que je suis occupée ! ronchonna la matrone avant de regarder vers le comptoir, du coin de l'oeil elle l'avait vu arriver. Un client dis tu ... Ursula se tourna vers l'homme avec qui elle conversait. Vous m'excuserez mon chou, je vous laisse avec la jolie Lucette, on me demande, le commerce vous comprenez...

Sans attendre de réponse, Ursula passa derrière le comptoir étalant ses rondeurs sur le bois. Lucette avait précisé que "l'homme" voulait du vin épicé.

Laissez-moi me présenter messire ... elle insista sur le messire Je me nomme Ursula Von Reischoffen. Je suis l'hôtesse de ces lieux, vous voulez me voir parait-il. Etes vous là pour faire des histoires ?

D'une main experte, Ursula déboucha une bouteille d'hypocras, en remplit un verre qu'elle déposa devant son client dont elle s'approcha en se penchant par dessus le comptoir avant de murmurer

Etes-vous là pour faire des histoires ou assouvir vos désirs damoiselle ? On ne trompe pas l'oeil d'une experte. Si c'est le cas, j'ai peut-être bien de quoi vous satisfaire. Mais ne pensez même pas à Duncan, il est là pour s'assurer que tout se passe bien, j'ai vu le regard que vous lui avez jeté, je vois tout ...

Se redressant, Ursula adressa à son "client" un sourire sans équivoque. Elle avait eu raison d'embaucher ses mignons et s'en félicitait à présent. Son commerce se lançait bien. Pour fêter cela, Ursula se versa un verre d'hypocras pour trinquer avec sa première cliente. Car elle en était certaine, c'était bien d'une femme dont il s'agissait.
Maryah
La Bridée avait légèrement souri à l'arrivée de la maquerelle. Depuis Fanchon, elle avait toujours apprécié ce genre de femmes. Elle enviait leurs rondeurs qui les rendaient pulpeuses à souhait, cette bonhommie aussi malgré ce qu'elles enduraient et devaient faire endurer, et souvent ... sous les apparences et les "atouts" de gorge, se cachait un gros cœur. A la cour des miracles, ces femmes là avaient bonne étiquette ; elles étaient un peu les représentantes de l'instinct maternel. Et celle-ci, cette Ursula, malgré les années qui étaient passées sur son corps et son visage, lui inspirait confiance.
Confiance toute relative, bien sûr, puisqu'on parlait de Maryah.

Elle s'était présentée aimablement, et à sa question qui était de savoir si elle était là pour faire des histoires, elle avait répondu par la négative, secouant la tête de droite à gauche.
Elle avait pris la coupe tendue, et s'était délectée du breuvage, y puisant le courage d'aller jusqu'au bout de sa démarche, avant de sourire en coin. La matrone n'avait pas été dupe du déguisement, et elle n'allait même pas la jeter dehors. La Lune Noire était du côté de Maryah, et elle comptait bien l'honorer.


Je ne compte nullement faire des histoires, je préférerai faire affaire ... mais je n'savais pas si ... vous pourriez ... enfin si vous auriez ... si je trouverai à faire affaire icy ...

Gênée, un peu quand même, beaucoup, l'esprit volant vers l'Italien et ses effluves d'opium, la Bridée reprend une gorgée d'hypocras et son souffle également.

Le vin est fameux ... auriez vous un Brun aussi gouleyant que cette gorgée ?

Un peu direct, mais après tout, nul besoin de tourner autour du pot ou de faire mine d'hypocrisie ; puis regardant l'homme à l'entrée un peu plus loin, elle reprit :

Je ne pensais pas à lui ... j'avais juste peur que celui ci m'attrape par le col et me fiche à la porte. Après tout, ma demande doit être assez exceptionnelle. C'est pas franch'ment simple de franchir le seuil de cet établissement ... vous avez pu voir mon accoutrement ...
Et euh ... Ursula ... vos "employés" sauront faire preuve de discrétion ? Vous me l'assurez ?


Une femme dans un bordel. Voilà le genre d'idées complètement déjantées qu'elle pouvait avoir, qu'elle pouvait oser. Après tout, on n'était jamais mieux servi que par soi-même.
Voilà, si la matrone répondait oui aux diverses demandes, il n'y aurait plus qu'à négocier le tarif. Et bientôt, ses tensions auraient disparu, la laissant fraiche et disponible pour les combats.

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--Mere_maquerelle


Les hésitations de la demoiselle dont seul le regard sortait du déguisement firent sourire Ursula. C'était donc sa première fois.

L'hypocras, c'est du fait maison, je veux savoir ce qu'il y a dans ce que je sers et servir le meilleur.

Derrière son déguisement, la demoiselle qui lui faisait face était plaisante, et Ursula l'aurait bien mise dans son lit et sans lui faire débourser un écus. D'un regard gourmand elle la jaugea de manière plus approfondie.

Baissez moi donc cette capuche, ici secret et silence sont règle d'or, tant pour le personnel que pour les clients. Celui qui ne respecte pas cette règle ... Vous imaginez ce que Duncan peut en faire. lança-t-elle en riant à gorge déployée.

Mademoiselle, je crois que j'ai bien quelque chose pour ravir vos sens ... Un beau brun venu du Sud. Je l'ai embauché il y a quelques jours à toutes fins utiles, pensant que certains hommes voudraient un mignon. elle rajouta plus bas en se rapprochant de sa cliente, sous le sceau de la complicité Mais rassurez vous, il aime autant contenter les hommes que les femmes, il a tout ce qu'il faut où il faut et ... comme c'est votre première fois, la maison fait cadeau.

Se redressant Ursula regarda dans la salle pour voir quelle fille était libre.

Isabella, ma petite, viens ici. ordonna-t-elle d'une voix ferme mais chantante

Oui madame ?

Va voir Luigi là haut, dis lui de se préparer pour notre invitée. Dis lui qu'il doit la satisfaire et répondre à chacune de ses demandes.

Bien madame Ursula

Un sourire se dessina sur la visage d'Ursula, brave petite, songea-t-elle avant de se tourner vers sa clientes.

Il sera prêt dans un instant, pour plus d'intimité vous pouvez monter, ce sera la dernière chambre, au fond à droite. Une autre fois peut-être passerez vous un peu de temps en bas. Oh, mais je ne vous ai pas demandé, dites-moi, voulez vous aussi la compagnie d'une des filles en même temps ? A trois cela peut-être des plus agréables.

Un sourire engageant vers la demoiselle, Ursula désigna les escaliers.

Ah et la prochaine fois, ne vous grimez pas en homme vous avez l'air d'être une femme magnifique. Point de chichis, anonymat garanti.
Emrik
Une maison close installée ici, en voilà une bonne idée, surtout qu’avec la mobilisation qui dure depuis des semaines sans pour autant avoir l’action que tous militaire normalement constitué rêve d’avoir, plusieurs semaines que le jeune homme qui n’a pas la vingtaine, déambule dans les rues et près du port pour faire passer les heures d’attente, quand ses devoirs et responsabilités ne l’accaparent pas.

Un peu de compagnie lui ferait le plus grand bien, autrefois très habitué à ce genre d’établissements, il ne les avait pas fréquenté depuis bien des mois, aussi, vêtu d’une longue cape à capuche, il se dirigea vers la bâtisse. Timide, il ne l’était pas, mais malgré tout, il voulut jouer de discrétion. Il rabattit sa capuche dissimulant ainsi son visage dans l’ombre.

Il croisa le portier, un grand type musclé, voilà qui ferait un bon soldat pensa t’il. Il le salua avant d’entré. L’ambiance qui régnait à l’intérieur était propice à passer un bon moment. Il s’aperçut qu’il n’était pas seul. Sans compter la femme plantureuse qui semblait diriger ce lieu. Il s’approcha du bar, histoire de boire un coup avant. Il profita pour admirer la décoration.

Bonjour ! Je voudrais quelques chose de très fort !
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mors manet inimicis meis
--Mere_maquerelle


Elle en avait à peine fini avec la demoiselle qu'un nouveau client se présentait au comptoir. Bien mis, beau garçon, sans doute faisait-il partie de ces soldats qui s'ennuyaient. Ursula l'accueillit avec un doux sourire.

Bienvenue au Boudoir, messire. Dans les choses forte, il y a moi dit-elle avec un sourire non équivoque. Sinon je peux vous proposer de l'Aqua vitae maison. Un petit alcool de prunes de ma spécialité, je le distille moi-même grâce à un alambic qui se trouve dans l'arrière cour. L'Aqua vitae de prune est doux en bouche, mais fort en alcool. J'ai aussi testé le distillat de maïs ... c'est plus âpre, moins goûtu.

Ursula se retourna pour parcourir du bout du doigt l'étalage de bouteilles qui se trouvait derrière elle. Elle saisit trois bouteilles qu'elle déposa sur le comptoir avant de poser un petit verre devant le jeune homme.

J'oubliais, j'ai aussi une eau de vie de pêches. C'est surprenant. Si nous commencions par le plus étrange, le maïs ? Êtes vous tenté par cette expérience?

D'un regard, Ursula fit signe à une de ses filles de se rapprocher. La douce et belle Amélie, une brunette avec des tâches de rousseur, pointa le bout de son nez et vint s'asseoir près du nouvelle arrivant.
Emrik
Le jeune homme brun n’attendit pas longtemps, Voilà qu’Ursula arriva derrière le comptoir. Il en profita pour enlever le capuchon et retirer sa cape, qu’il lança sur un tabouret à ses côtés puis s’asseyant à son tour. Prenant soin de ne pas s’assoir sur son épée à sa taille,

Il regarda avec attention, un curieux et léger sourire aux lèvres, elle lui proposa trois alcools qui selon son envie était fort, Prune, Maïs ??? tiens, et eaux de vin de pêche. Ursula disposa les bouteilles devant lui, « Êtes-vous tenté par cette expérience? »

Son sourire devint un peu plus généreux , et son regard vert plein de malice.

Oh, c’est comme si vous me connaissiez, je suis toujours partant pour tenter de nouvelles expériences, allons-y pour votre distillat de maïs.

Une jeune fille brune très belle et tout à fait à son goût s’approcha de lui et s’assoit à côté. Il la contempla un instant puis regarda Ursula.

Il est bien entendu que cette charmante apparition, ne va pas me laisser boire seul, servez-lui quelque chose de doux. Ou tout autre breuvage qui serait à sa convenance. Et vous également madame… heu Madame ?

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mors manet inimicis meis
--Mere_maquerelle


Plaisant et avec de belles manières, tel était le jeune homme qui avait passé la porte de son établissement. Les trais fins et réguliers de son visage avaient du en faire craquer plus d'une. C'est sans complexe qu'Ursula le détailla quand il rabattit son capuchon. Il plairait sans doute à Amélie. Car, même si elle tenait un bordel, appelons un chat un chat, Ursula faisait attention au bonheur et au plaisir de ses filles.

Ursula, je me nomme Ursula, à vos côtés, voici la douce Amélie.

[i]Ursula déboucha la bouteille de distillat de Maïs et en remplit le verre du jeune homme, avant d'en sortir deux autres. Elle se servit un peu d'eau de Maïs également, avant de se tourner à nouveau vers le mur aux bouteilles pour chercher le vin blanc doux et légèrement épicé qu'Amélie affectionnait.


Trinquons aux jeunes gens qui aiment les nouvelles expériences, ainsi qu'à votre découverte du Boudoir, qui j'espère saura satisfaire vos attentes !

Ursula leva son verre et le vida cul sec, seul moyen de faire passer l'eau de maïs sans s'étouffer. Elle déboucha ensuite l'eau de prune.

Une petite prune pour continuer ?

Tout sourire, Ursula observait Amélie du coin de l'oeil, cette petite nouvelle semblait prometteuse, tout en dégustant son verre de vin, elle avait déposé sa main libre sur la cuisse du jeune homme. Le geste avait été doux et léger, si bien que la patronne avait cru voir une plume tomber.
Emrik
Ursula.et bien je suis enchanté,

Satisfait de l’accueille que ce lieu offrait, il se mit un peu plus à l’aise, et regarda Amélie lui adressant un sourire après les présentations. Amélie, en voilà un nom agréable à entendre se disait-il, presque autant qu’a la regarder, ces taches de rousseur amplifiaient sa beauté.
Il regarda Ursula vider son verre cul sec. Sans aucun doute que ce breuvage devait être fort en bouche, ce qui lui plaisait, il prit une bonne gorgée qu’il garda quelques secondes avant d’avaler. Il ne put empêcher une légère toux, cette distillations de maïs était bien à son goût. Les yeux brillants il finissait son verre.

Particulier, mais bon malgré tout, un peu de douceur me fera du bien maintenant. Je vais me laisser tenter par votre prune.


Du coin de l’œil, il regarda la demoiselle poser une main sur sa cuisse, il fit comme si rien était, et continua sa conversation avec Ursula.

N’oubliez pas de resservir également vos verres, et bien que rien ne presse, parlez-moi un peu de ce que votre établissement a à offrir
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--Mere_maquerelle


Un léger sourire taquin se dessina sur les lèvres d'Ursula en voyant le jeune homme toussoter. Elle versa prunes et vin blanc dans les différents verres présents sur le comptoir.

Je suis contente que mon maïs vous plaise. Vous verrez que la prune va en atténuer les brûlures, mais méfiez vous de sa douceur, car derrière se cache une force insoupçonnée.

Encourageant son jeune hôte à gouter, Ursula but une gorgée de prune.

Tout est fait dans mon établissement pour votre plaisir mon cher ami, et nous vous garantissons l'anonymat. Ce qui se passe dans ses murs, reste dans ces murs à une condition, que vous soyez correct avec mes filles. Si l'une d'elle répond non à une de vos demande, il faudra l'accepter. Ici point de brutalité ni de violence, pour cela vous avez les filles du port.

Une nouvelle gorgée de prune avalée, Ursula poursuivit.

Vous avez tout type de fille, blonde, brune, ronde, fine, et même deux hommes si vous voulez un mignon.

Ursula adressa à son jeune hôte un sourire entendu.

Vous avez le choix du lieu et du nombre, dans la limite du raisonnable, bien sûr. Vous pouvez badiner ici, dans une des alcôves et y jouer les gammes de vos préliminaires tout en buvant et mangeant. Mais vous n'effeuillerez la ou les demoiselles de votre choix que dans une des chambres. Oh bien sûr personne ne sera choqué si un sein ou deux apparaissent dans l'alcôve.

Ursula vida son verre, laissant à son hôte le plaisir de découvrir le menu que proposait son Boudoir.

Cela vous satisfait-il ?

Ici je me permets de rappeler une des règles du forum, n'oublions pas qu'il y a des joueurs de tous les âges et même des jeunes, alors attention à ne pas aller trop loin sans quoi je me permettrais de glisser un mot à la censure. JD Ursula.
Emrik
Il prit maintenant le verre de prune puis y goûta, un délice, il écouta tranquillement les offres du Boudoir, que de choix, Ursula n’avait point évoqué de tarifs, cependant il ne s’en souciait pas plus que ça, il décida de ne pas perdre de temps avec ces détails futiles, il verra bien quand il quittera le lieu. Bien qu’il ne pensa pas que ça ne sera pas pour tout de suite.


Il regarda Amélie, une chose est sûre, il voulait de sa compagnie, mais pourquoi pas finalement. Sans aucune timidité, finissant son verre,


Amélie est tout à fait à ma convenance, auriez-vous une charmante amie à elle pour compléter un peu ? une brune ou noiraude. J’ai un faible pour ces dernières.
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--Mere_maquerelle


Ursula réfléchit un instant, quelqu'un pour accompagner Amélie au cheveux noirs. Oui, elle avait peut-être bien celle qu'il fallait, elle fit signe à Lucinda de s'approcher. Elle serait parfaite pour le jeune gourmand. Cheveux noirs comme l'ébène, lèvres pulpeuses et rouges comme le sang, les rondeurs qu'il fallait où il fallait. Le duo parfait pour ravir son jeune hôte.

Je pense que ces demoiselles feront un duo parfait pour combler vos sens et vos désirs. Je vous présente Lucinda. Ursula se pencha au dessus du comptoir et murmura Elles aiment aussi jouer ensemble pour se donner du plaisir vous verrez, c'est très excitant.

Un sourire coquin aux lèvres, Ursula se tourna vers ses filles.

Mesdemoiselles, je vous confie notre hôte, veillez à le combler d'aise, d'alcool et de nourriture selon ses désirs et les vôtres.

Elle poussa la bouteille de prune et de pêche vers Amélie.

Je pense que ça peut servir, amusez-vous.

Exécutant la demande de leur patronne, Amélie passa sa main sous le coude droit de l'hôte tandis que Lucinda s'occupait du gauche, chacune portait une bouteille dans sa main libre.

Alcôve, boudoir ou chambre messire ? demanda Amélie un doux sourire aux lèvres.
Emrik
Il posa son verre sur le comptoir, et se retourna pour regarder Lucinda approcher, il contempla ses deux charmantes créatures avec les yeux pétillants. Les deux femmes l’entouraient bientôt. Le dernier murmure d’Ursula à son attention le laissa très imaginatif sur le déroulement de la soirée. Mais rien ne presse, il les regarda tour à tour, deux bouteilles à peine entamées pour trois, une ambiance chaleureuse, des alcôves bien accueillantes. Autant profiter un peu.

Je suggère que nous nous installions un moment dans une alcôve, histoire de boire un coup et faire un peu plus ample connaissance.

Il décrocha l’épée toujours à sa taille, et retira son gilet pour être plus à l’aise. Il pensa à sa cape restée au bar, après tout, elle était bien. là où elle était. Il s’installa confortablement, invitant Amélie et Lucinda à s’assoir à ses côtés. Prenant au passage la bouteille de pêche, afin de la goûter elle aussi. Il ne fit aucune manière et bu directement une bonne gorgée au goulot. Il les dévisagea.
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mors manet inimicis meis
Janis
Flânant dans les rues de la ville comme une âme en peine, soucieux de trouver le repos intérieur. Quel forfait avait il encore fait ? Son courroux habituel, revenait sans cesse le hanter. Et une nouvelle fois, une femme en souffrit. Les jours précédents étaient parfaits, idylliques et d’un coup d’un seul il décida de tout casser, voila ce qu’il était : Un vaurien. Décidant de boire un verre, voir deux et encore jusqu'à ne plus avoir soif, surement même atteindre le paroxysme Sainte Boulasse. Il voulait se satisfaire d’un désir brulant. Aussi, les rumeurs de la ville disaient qu’un établissent un peu particulier venait d’ouvrir. Curieux de nature il décida d’y aller. Cheminant vers la rue Cornet, comme en direction du Canard Laquais, il arriva.

La petite pancarte faisait fondre la curiosité de Janis, le menu alléchant, il ne renonça pas et décida d’y entrer. Sa bourse était pleine, des écus hein ! Amassés de petits chapardages ici et là, récoltes de ses champs, mais passons. Il avait de l’argent et comptait le dépenser sans concession en cette journée si spéciale, son anniversaire. Poussant la porte d’un geste décidé, il écarta la tenture, et se trouva dans cet antre. Un colosse était prostré sur une chaise, il ne fallait pas le fâcher celui là ou faire le moindre esclandre, se tenir droit était le plus conseillé.

Se rapprochant du comptoir, il ne fit pas attention aux différents clients, après tout il était d’usage d’être anonyme en ce genre d’endroit. Ne devait-on pas porter un masque ou quelque chose de cet acabit ? Un alcool fort serait le bienvenu, mais n’en connaissant que peu. Souffla à la serveuse promptement.


« Bonjour, servez-moi votre alcool le plus costaud je vous prie, mais que ce soit agréable en bouche ! »


S’installant, on l’accueillerait d’ici peu et il pourrait profiter de la soirée. Savait il au moins ce qu’il faisait ? Il était là, et il ne comptait pas reculer. Toute expérience est bonne à prendre. Il avait eu plusieurs relations mais aucune dans ce genre d’endroit, et encore moins tarifé. Une jouvencelle le faisait frétiller, après tout il n’était pas bien vieux non plus. Et si elle était pucelle alors la il serait au comble du bonheur. Quoique ne fallait il pas une femme d’expérience ? De question en question il sourit bêtement.

A peine sa relation finie, il allait s’adonner avec une parfaite inconnue au plaisir de la chair. Personne ne l’aurait compris, même lui d’ailleurs n’arrivait pas à faire le point dans sa tête. Toujours est-il qu’il était là et que la soirée venait de commencer.

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