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[RP] Vienne la nuit..

Primha
    Reprenez vous !


    Comateuse, - ou défoncée - la silhouette ne bouge plus. L'eau qui l'entoure ne daigne que par intermittence échapper de petite vagues ; alors que les bras pendent d'un côté et de l'autre du baquet de bois. Le linge blanc sommeillant au bois laisse courir l'odeur délicate de mélisse, parfum aimé de la Porcelaine, alors qu'à la surface de l'eau, quelques bulles traînent ci et là. Un soupire brise le silence, et les yeux de prunes s'ouvre sur la pièce prise d'assaut par la buée. L'instant se veut calme, et pourtant, tout en la Valyria se livre à une guerre sans merci. Les maux, un à un, se déchaînent dans les provinces respectives. Les jambes se veulent molles, et pourtant si puissante dans ce liquide qui les maintient ; le flan droit quant à lui, semble être compressé, faisant sentir la ligne net d'une découpe à la lame. Un râle, et Argentée se redresse dans une assise moins confortable au milieu de ce bain.

    Les genoux remontés contre la poitrine, dextre caresse la tâche de naissance difforme sur le genou devant elle. Il fallait se reprendre ; oublier les drogues et leurs effets. Oublier de pouvoir oublier grâces à elles. Et laissez derrière elle, tout ce qui n'était que de mauvais augure. Que resterait-il, au final ?


      Hugo, apporte moi du vin.


    Le silence perdurant à la demande, Valyria tourne le minois en direction de la chambre. Si la jeune page était muette, elle n'était jusque preuve du contraire, pas sourde. Plissant le nez, Valyria se recouche dans le baquet, afin de voir un peu plus l'espace de nuit.

      Hugo !


    Ou comment être forcé de se reprendre en main.. Sans vin.

_________________
--Evroult.

    ***

    - Vraiment, je ne me le sens pas...
    - Mais on t’demande pas grand chose ! Un’ p’tite passe, & encore, paraît qu’elle préfère discutailler.
    - Sérieux, je parle encore du nez… Et puis, t’as vu mes cernes, là ?

    Un doigt s’enfonça entre l’onyx & la pommette pour mieux illustrer les propos.
    - Fiche un peu d’poudre on y verra qu’dalle !
    - Pis tu veux pas que je mette du rouge, aussi ? J’ai le teint gris, c’est pas bon pour les affaires. Laisse-moi un jour ou deux de plus, & je suis d’attaque. Mais là...
    - Tu m’fais chier ! C’est ça ou j’te fiche à la porte !


    Un grognement répondit au plateau poussé vers lui, garni de fruits, de timbales & d’un carafon de vin. Le convalescent ne se gêna pour traîner des pieds plus que de raison, montant l’escalier comme on mène un condamné à sa potence. Pourtant, arrivé devant la porte, deux doigts vinrent pincer les joues pâles, réveillant un visage agréable, une senestre habile secoua la tignasse brune pour ajuster un nid savamment entretenu, & la nuque se tordit en craquant comme pour préparer le courtisan à son entrée.

    - Hugo, apporte moi du vin.

    Un froncement de sourcils barra le front du Chasseur surpris. C’est qu’il pensait sa cliente seule, & qu’elle était en prime sensée avoir déjà commandé son vin.
    - Hugo !
    Il manqua de sursauter, cette fois, & se força à s’éclaircir la voix avant de passer la porte. Un bref coup d’œil embrassa la scène, captant le baquet & l’immaculée l’occupant.

    - Oh...
    Appréciateur, il s’approcha dès lors sans hésiter, posant le plateau à même le sol pour s’appuyer en équilibre sur le bord du baquet. Il n’en connaissait qu’une, une seule, de ces femmes au teint aussi opalin & à la chevelure aussi virginale, & toutes les maladies du monde n’auraient pu l’empêcher d’arborer un visage aussi séduit que séduisant cette vision. Oui, Evroult avait une faiblesse pour les anges.

    - Vous m'avez demandé, mon ange.

    C'était bien la troisième chambre, n'est-ce pas ?
Primha

      Hugo par tout les Saints, es-tu devenue sourde en pri..


    Le plateau est posé à quelques pas du baquet d'eau, dans lequel Porcelaine reste figée. Silencieuse, elle n'ose bouger ; sauf peut-être pour remonter un avant bras contre la poitrine. Si l'eau la couvrait de sa chaleur, elle n'en était pas moins transparente ; dévoilant la Valyria sous sa grâce bafouée. Les lippes s'ouvrent, sans que rien en sorte, puis se referme. L'esprit Valyrien repars, faisant s'asseoir la Blanche au milieu de l'eau, gardant sa nudité dissimulée sous le bras.

      Sortez d'ici !


    Prune posé sur l'intrus, le minois masculin est détaillé. La colère ne descelle que la mâchoire carrée symbolisant le sexe opposé, au prime abord. Puis en remontant, les pommettes hautes au ton pêche se dévoilent, habillé d'un regard profondément ténébreux, et soyeux grâce aux cils. Un onctueux mélange de méfiance, et pourtant, de tendresse sauvage.

      Qui êtes vous? Où est Hugo? HUGO !


    Chevelure immaculé plaqué au dos, une mèche sauvage est replacée derrière l'oreille, alors que les genoux se remontent contre la poitrine. Et maintenant, voyait-on l'utilité d'un garde ?

_________________
--Evroult.

    ***

    Elle se couvrait, il en sourit. C'est qu'elles étaient nombreuses à solliciter ce genre de petits services sans jamais l'assumer, & à jouer les saintes-nitouches tant que leur petit secret n'était pas assurément protégé. Ne lui vint pas l'idée de s'en formaliser, & ce jusqu'au soufflet verbal violemment asséné :

    - Sortez d'ici !

    La ligne du sourcil se tordit en un flagrant point d’interrogation, illustrant la surprise, l'incompréhension, & sans doute aussi un poil d'irritation. Il n'avait déjà pas envie d'être là - ce qui paraissait singulier pour le jeune loup affamé qu'il était -, sentait l'ordre crié retentir encore entre ses deux oreilles, & souffrait déjà de l'apparent refus malmenant un ego affaibli par son mal. Tout ça, alors qu'elle n'avait pas enco--

    - Qui êtes vous? Où est Hugo? HUGO !


    La lippe fut pincée, la carcasse relevée, & le dos, retourné. Soit. Pas friand des esclandres & clairement fiévreux, il n'irait pas jouer comme elle le désirait, quitte à se faire molester quand elle irait s'en plaindre. D'autant que même en pleine possession de ses moyens, ces fantasmes d'outrages où l'homme se faisait violent n'avaient jamais été sa tasse de thé. Un peu comme tous les jeux de rôle, en fait : il se savait suffisamment doué pour ne pas s'y abaisser. Au moins.

    - Ma douce, vous me trouverez rude mais je sors juste à peine d'un trouble qui me cloua au lit. Avec toute la bonne volonté du monde, je ne pourrais incarner le rôle que vous me demandez.

    Un drap fut saisi, tendu à l'argentée sans un regard pour elle.
    - Il est évident que je ne vous ferai payer que le coût d'une passe, sans aucun supplément. Si ma performance ne vous convient pas, je pourrais toujours vous offrir une amusette d'ici à quatre ou cinq jours pour me rattraper. Mais vous le savez sans doute, puisque vous m'avez expressément demandé...
    Un coup d’œil mutin fut jeté à la baigneuse.
    - Je ne déçois jamais.
    Par simple curiosité, d'ailleurs, qui m'a recommandé ?
Primha
    L’œil observe sans voir ; l'esprit Valyrien balancé dans un passé tendre. Des instants comme celui-ci, il n'y en avait eu qu'un seul. Unique, délicieux et réservé. Cela avait été, la découverte de deux mondes ; maison errante, vie incertaine, échappatoire à chaque coin de rue.. S'était épousé dans une émotion nouvelle à l'ambition, la folie des grandeurs. Il, avait découvert l'histoire silencieuse qui parcourait les cuisses cicatrisées de l'Argentée ; autant que la toile déchue et décomposée du dos. Le bain était l'endroit favoris de ceux qui, comme l’Ébène, restaient vêtu. L'être était vulnérable, dans son plus simple appareil, aux yeux de celui qui observe depuis la hauteur. Déjà, le jeune homme se détourne pourtant ; la mine semble contrariée, mais cela ne percute que peu la Valyria.

    L'oreille entend, mais ne comprend pas. La prune enrobe le louveteau qui se lance dans une débâcle, tendant un drap. Peut-être un soucis de remise à niveau, ou de pudeur comprise. Le coeur battant, Valyria fronce les sourcils. Le fort intérieur meurt, hurlant qu'elle n'était pas sienne, moins encore de petite vertu. La main arrache le drap tendu, alors que la frêle silhouette se redresse sans un mot. Était-il..


      Pour qui me prenez vous, Séhner ?


    Méprise il devait y avoir, c'était certain. Prim ne s'était jamais payé la compagnie d'un homme, moins encore fréquenter un bordel. Chaste, une partie avait été envolée, mais elle n'était cependant, pas une adoratrice charnelle. Le linge est plaqué contre la peau humide, alors que l'oeil mutin est jeté en sa direction.

      Vous êtes une catin ?


    Ou l'art, de poser une question.

_________________
--Evroult.

    ***

    Le drap s’arrachait à la poigne légère alors qu’il savourait une politesse qu’on ne pouvait lui accorder. Ce n’était pas le privilège des catins que de se parer de telles cérémonies, & Evroult, grand bien lui fasse, n’avait jamais eu l’ambition d’y prétendre. Si ambition il avait – & tous savaient combien il en avait – elle n’aurait jamais pu être de ce rang là. Lui, entendait entrer à la cour royale & devenir un favori. Rêve bien plus accessible, quoi qu’on en pense, que ce « Séhner » agressivement lancé.

    - Vous êtes une catin ?
    - Je suis un catin.


    Il tenait à la précision. Les présentations faites, il sembla être l’heure de lui faire à nouveau face & de plonger deux onyx brillants dans le moelleux de prunes qui se voulaient robustes. Il n’eut pas même besoin de reprendre ses esprits : là était son privilège. Jusqu’alors, aucune marque n’avait su le rebuter, & il se croyait suffisamment habile pour éviter ce genre de déconvenues. Il fallait voir la femme, il ne verrait que la femme. Et lorsque, tout comme elle, elle était de ce pâle… il ne voyait que sa grâce.

    - En fait, je suis le vôtre pour l’heure.

    Une main fut tendue, invitation à rejoindre un plancher moins humide, le chef s'abaissant pour honorer la belle. L’esprit lent de la petite fièvre qui le collait encore ne perçut qu’à demi la méprise.
    - Celui que vous avez demandé… ?
Primha
    Un pied s'échappe du baquet d'eau, alors que le drap est maintenu contre la peau de porcelaine. La main mascu-féminine dans la sienne, Prim la presse sans même sans rendre compte, comme pour garder le faible équilibre qui est le sien. Aux mots survolante du charmant, elle se refuse toute réaction trahissant la colère qui la pique, autant que la curiosité. Agacée même du non réponse à ses questions, l’œil pruné se plisse légèrement. Le trouble agissait ; qui était-il, outre, la catin qu'il affirmait être ? La minois semblait sage, juvénile, et pourtant, tout trahissait l'homme désireux et désirant.

      Donnez moi le nom, de celle qui vous demande. Jouons.


    Rien ne se passait grâce au hasard. S'il songeait être dans la chambre d'une de celle qui ouvrirait les cuisses pour quelques plaisirs voluptueux, Prim désirait elle, connaître l’identité de celle attendue. Et même, faire taire le doute d'un mauvais canulars de ceux la connaissant.

      Votre prénom.

_________________
Evroult
    - Ah.

    Leurs mains ne s’étaient pas quittées, pourtant Evroult percevait enfin l’ampleur du quiproquo qui les avait tenus. Les pommettes hautes & joyeuses se teintèrent de rose, la lippe maligne se crispa du sourire de convenance, comme une blague qu’eux seuls pouvaient comprendre.
    Il tiqua, & redressant le chef, détailla les prunelles qui le dévisageaient. Il s’obligea à se secouer, bêta qu’il se trouvait devant la seconde immaculée qu’il découvrait. La première avait marqué son âme en protégeant sa chair. La seconde viendrait sans doute prouver son amour voué aux blanches.

    - Je voudrais accepter… Il n’est cependant pas dans mes habitudes de trahir mes clientes.

    Un pas en avant effaça la barrière de fausse décence qu’il lui avait permise. Dextre ramenait déjà la patte argentée à ses lèvres, dans un baiser qui aurait pu être chaste s’il n’était pas catin.

    - Evroult, mon amie. Offrez-moi donc le vôtre.
    Et permettez ensuite que je me fasse pardonner.


    Sa cliente originelle, s’impatientant sûrement ? Qu’importe.
    Elle attendrait encore.

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