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[RP] Le festival de Canes - Concours de prêches de Périgueux

Lotx
Depuis quelques jours déjà, Périgueux semblait en ébullition. Des ouvriers s'affairaient de toutes parts mateaux, planches et clous à la main, afin de monter des estrades ou de préparer des décorations. Bientôt, la grand place de la croix-zette de Périgueux serait fardée de froufrous, de fanfreluches. Des centaines de chandelles seraient astucieusement placées afin de refléter les robes à paillettes qui devraient s'amasser de manière à offrir un maximum d'éblouissement de l'auditoire. Et puis un immense tapis rose accueillerait la descente des marches de la cathédrale (pour aller se rendre à la taverne du poney rose). Le festival de Canes approchait et le tout-Périgueux s'en faisait ses choux-gras. Tailleurs et bijoutiers étaient dévalisés tandis que la noblesse faisait pression de toute son influence afin d'être invité aux diverses festivités qui étaient prévues. Car, outre les prêches en eux-mêmes, les soirées ou "nuits roses" semblaient être l'endroit où chacun se devait d'être vu. Et être privé d'invitation pour dans l'une ou l'autre taverne très sélective était un affront voire une humiliation. Au milieu de cette joyeuse lutte intra-classe, l'évêque de Périgueux se pavanait, promettant aux plus offrant des places au premier rang. Car, bientôt, tout le fleuron des prêcheurs comportant le Royaume -et le conglomérat étrange voisin aussi- devait s'amasser dans la ville et il comptait allègrement en profiter.
A l'heure où débute la narration, donc, les préparatifs n'étaient pas encore terminés mais les choses prenaient sûrement forme. Dès les lueurs du jour, l'évêque avait fait hisser un énorme écriteau au beau milieu de la croix-zette.



Citation:


Festival de Canes - Premier festival intercomtal de prêches de Périgueux

Bienvenue sur la Croix-zette !


Ici s'affrontent les prêcheurs les plus affûtés du Royaume en quête de la Palme (de canard) d'or.
Prière de déposer les armes à l'entrée et de ne pas régler les conflits religieux avec votre voisin ou le jury à l'aide de vos poings. Des enfants de choeur sont mis à votre disposition si vous désirez écraser de rage le pied de quelqu'un.

Programme du festival :
    Lundi 10 octobre - Cérémonie d'ouverture
    Mardi 11 octobre - Thème : "Mais bigre, l'Être Divin est-il tout puissant ?"
    Mercredi 12 octobre - Thème : "Raaaaah mince, et moi qui croyais que la beauté sensible était une image de la beauté éternelle, voilà que mon épouse pense que la beauté est une forme de contemplation que le sage doit s'efforcer d'atteindre. Comment notre mariage va t-il tenir ?"
    Jeudi 13 octobre - Thème : "Non mamie, l'essence des choses n'est pas dans les choses elles-mêmes puisque les choses sont des copies des idées !"
    Vendredi 14 octobre - Thème : "Enguerrand-Kévin, si tu me dis encore une fois que l'homme sage doit participer à la cité alors qu'il est évident que le bonheur est une forme de contemplation, tu seras privé de dessert."
    Samedi 15 octobre - Thème :"Ô misère, cruel destin ! Je meurs ce jour, empoisonné par la chair de ma chair, et, surtout, sans savoir si la métaphysique est la science des causes premières ou bien la science de l'étant en tant qu'étant !"
    Dimanche 16 octobre - Cérémonie de fermeture, distribution des Palmes




HRP : Participation ouverte à tous. Merci cependant de me prévenir ici ou par MP afin de pouvoir distribuer les lieux de prêche si nous sommes trop nombreux (si, si, on peut toujours espérer des marées humaines hein !)
Le concours est à la fois IG et RP et deux lots de prix sont offerts. Pour la partie IG, il s'agit d'aller prêcher IG l'idée dont le thème est à l'ordre du jour. Le lendemain, il faudra me communiquer le nombre de PVDs gagnés pour le prêche par MP, ici ou sur le topic de régulation des RP. Les 3 prêches ayant remporté le plus de PVDs gagneront un prix.
Pour la partie RP, le contenu RP des prêches sera évalué par un jury composé par mon perso et dont personne ne garantit l'impartialité. Les 3 meilleurs prêches feront également remporter des prix (dont les contenus sont principalement RP).
Bon jeu à tous !

_________________
Canes_officiel
Citation:
Flash info - Gazette de la croix-zette !

Canes, J-1. Alors que les festivaliers se préparent à festivaler et les prêcheurs à prêcher, des reporters exclusifs ont été dépêchés afin que chacun puisse se tenir au courant chaque jour des informations essentielles du festival.

Jehan-Eudes de Molnouille, journaliste responsable du service des critiques théologiques à la célèbre revue "Prêchorama" et Pamela Nichon consultante en mode et célébrités, experte beauté, et rédactrice en chef du guide Micheline des maisons closes du Royaume seront au service de l'information la semaine durant.

Alors que nous sommes à la veille de l'ouverture officielle du festival, nos deux reporters vous proposent de découvrir ensemble, par des interviews exclusives, deux des prestigieux membres du jury officiel.

Citation:
Monseigneur Elizabeth, vicaire diocésain de Périgueux

Jehan-Eudes : L’orthodoxie de l’église Périgourdine a toujours défendu avec vigueur l’idée selon laquelle la beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux. Comment vous placez-vous vis-à-vis de cette idée ? Cela influencera-ti-il votre jugement ?

Euh... Bah.... Euh... Oui ! Oui, bien sûr que ça l'influencera ! Genre, si Monseigneur Lotx a une bure rose trop tape à l'oeil mais que Mahaut a su s'habiller avec un rose qui est mesuré de façon à ce que ce ne soit pas à gerber, oui, oui, ça m'influencera

Pamela : Oh là, là, ma chérie, J’ADOOOOOORE votre coiffure. Cette apparence négligée va faire se pâmer le tout Péri, est-ce là une couleur naturelle ?

Né... Nég... Négligée ?! Nan mais ç'va bien oui ! Est-ce j'vous dis quelque chose, moi, sur vot' décolleté opulent qui dégueule de partout ? Hein ?! Hein ?! mais oui, c't'une couleur naturelle. J'suis blonde comme les blés et lumineuse comme le soleil.

Jehan-Eudes : De grands théologiens se sont succédés sur ces terres. Vous sentez-vous héritière de quel courant ? Le courant Odoacrien que nous pourrions résumer par la pensée « Mangez votre voisin, vous le vivrez bien » ou plutôt par le courant Pompsien illustré par sa fameuse déclaration « pl y a pas de curz ? » ?

J'me sens héritière du courant l'plus merdique qui soit ! Nan parce que moi, j'me tape, Castillon quand même ! Castillon, c'est un niveau Pompsien. Alors que l'aut' diaconesse, ELLE, elle a Bergerac ET Sarlat ! Elle a quand même vachement plus de bol que moi hein... Elle se tape pas Ulrica et tout le bordel. Bon remarquez que j'y vais plus donc j'me les tape plus non plus, hein ? M'enfin, la pauvre quand même (la diaconesse de Sarlat ET Bergerac), elle a des amis pas très bien... Perso, j'lui dirais plus "mangez vos voisins, vous l'vivrez bien" donc j'me sentirais plus héritière d'Odoacre même si on m'a filé une paroisse de Pompéien.

Pamela : D'après magazine « Clother Périgueux » qui dressera votre portrait le mois prochain, vous avez un passé de jeune fille de banlieue Périgourdine, élevée par un marâtre et forcée à vivre contre un mur. Avez-vous un message à adresser à celles qui, comme vous par le passé, se demandent « pourquoi pas moi ? » ?

A toutes ces femmes opprimées qui vivent contre un mur et qui ne voient que ce mur jour après jour, matin après matin, et qui se demande ce qu'ELLE a de plus que moi que je n'ai pas, je leur répondrais que c'est parce qu'elle est bien plus sec si qu'elles ! Oui, c'pour ça que vous êtes nulles et que vous vivez contre des murs mesdemoiselles... Faut se faire sec si et se marier avec un joueur de soule de chez les angloys qui s'habille comme un sac et qui refoule du bec comme un couteau planté dans le dos d'un charognard qui aurait mis de l'eau dans votre cerveau et du brouillard dans votre regard (l'inverse est vraie aussi). Oui alors prenez la diligence de la rêve parti et sniffer du chanvre sur le lit de la mer qui a accueilli en son sein Ricky à la houppe (le joueur de soule de chez les angloys donc)... Et dansez sous la lune, avec des inconnus du bal à Ricky parce qu'on sait tous que se droguer avec des inconnus dans le bal d'un inconnu, c'est trop la classe. Oui, Fanfan la Tulipe vous le dira aussi !

Jehan-Eudes : Des pronostics sur les thématiques qui feront frémir le jury ?

Ah bah moi, y a qu'un truc qui m'fait frémir et c'certainement pas le rose hein mais euh... nan, j'en ai aucune idée. T'façon, gagnera celui qui sera le plus offrant... 'fin.... qui donnera vraiment de lui durant les prêches, hein ? Pas offrant avec un aut' truc genre il me fil ede l'argent, j'lui donne ma voix eeeeeeeeeeeeeeeeeet aheeeeeeum

Pamela : Qui est le plus beau garçon de la croix-zeste ?

De la croix-quoi ? Ah la croix-zeste ! Oui euh... pfff... Si je dis Aitore, ça passe ?


Citation:
Monseigneur Aitore, primat de France

Jehan-Eudes : « Mais qui m’a foutu des abrutis pareils ? » aurait déclamé votre prédécesseur à la primatie. Cette phrase, que l’on rapporte aux dernières candidatures à l’évêché de Périgueux illustrent à merveille toutes les tensions et luttes philosophiques qui tiraillent au quotidien l’âme d’un primat. Comment vous situez-vous par rapport à cela ? Quelle phrase laisserez-vous à l’Histoire ?

Je serai d’avis de rejoindre les propos de Son Éminence mon prédécesseur lorsque je me trouve confronté à certains comportements. Concernant ma phrase, mmhhh… Je ne sais… Je n’en suis encore qu’au début de mon mandat primatial et qu’aux préliminaires concernant la mise en application de mon programme et de ma vison de l’épiscopat de France… À l’heure actuelle, donc… Pourquoi ne pas relever la phrase que j’ai pu prononcer il y a peu et qui a qui soulevée… heuuu… Bha un évêque contre moi, soit « Vous avez suffisamment fait de conneries comme ça (…) » ?! C’est à la fois classe et à la fois clair. Cela représente plutôt bien mes pensées profondes lorsque je me trouve en face d’un demeuré-caractériel et cela peut contribuer à me comprendre

Pamela : Le dernier épisode de « Ragots et Potins » a fait sa couverture sur le titre « Aitore, son combat contre les démangeaisons nocturnes », pouvez-vous dire à nos lecteurs si vous avez réussi à vaincre cette terrible maladie ?

Nous sommes tous Charlie. Pourquoi cette phrase ? Je ne sais.

Jehan-Eudes : L’évêché d’Angoulesme est depuis peu le siège de l’assemblée des évêques de France. Un évêché qu’un évêque dont nous respecterons l’anonymat nous a pourtant signifié qu’il s’agissait d’un « trou paumé doublé d’un ramassis de bouseux d’étrangie ». Avez-vous quelque chose à répondre aux propos de monseigneur Lotx ?

À part dire que j’enmerde cet homme, que j’ai ramassé à la petite cuillère et poussé au rang de vice-primat par tout les moyens en plus de lui donner une place au choix au sein du plus glorieux des ordres monastiques - les thomistes -, que dire de plus ? Ha si… Laissons le tripoter ses enfants de coeur en paix en ce diocèse de Périgueux où il est déconseillé de vivre lorsque nous avons moins de dix années.

Pamela : La vicaire diocésaine de Périgueux, et membre du jury, vous a qualifié de « plus beau garçon de la croix-zette ». Un mot sur votre idylle naissante ?

Hé bien ces propos sont d’un logique absurde et je ne comprends pas que vous vous reteniez de les confirmer. Suis-je parfait ? Non, ceci relève du Très-Haut. Seulement, suis-je magnifique ? C’est évident. Concernant l’idylle, nous partageons, elle et moi, le même amour pour Dieu.

Jehan-Eudes : Le festival de prêches de l’empire Kalmar, un empire tentaculaire, a couronné la prestation de Mgr Gustaf Grosmorv qui dénonçait la société féodale consumériste qui provoque des pénuries de rutabagas et force le clergé à se rabattre sur le navet. Couronnerez-vous un navet cette semaine à Périgueux comme il est de coutume pour ces festivals ?

Kalquoi ? On est en France ici, pas en bouzie - bien que Périgueux pourrait prêter à confusion ! Nous couronnerons le meilleur ! Ou le meilleur des plus nuls selon les participants…

Pamela : Je reviens sur les déclarations de Mgr Elisabeth. Ne sentez-vous pas menacé, pour votre titre « plus beau garçon de la croix-zette » par la présence patente de gens nettement plus langoureux et sauvages que vous ?

Comme qui ? Ya que des vieux à l’Église ! Fin’ vous couperez ça hein ? Ça reste bien entendu entre nous et interviewer quelqu’un légèrement imbibé de… Heuuuuu… d’eau ! Est malsain.


Lotx
Le jour était enfin arrivé, celui de l'ouverture du festival de Canes. La foule s'amassait sur la place de la Croix-zette tandis que les candidats montaient le tapis rose. Au bout de quelques minutes ce fut l'évêque de Périgueux qui débarqua. Robe de bure à paillettes échancrée jusqu'au nombril, gants en satin remontant jusqu'aux coudes et cheveux coupés d'une manière des plus originales. Au pas de course, il franchit la distance qui séparait son carrosse d'une petite estrade au milieu de la place avant de s'écrier :

Bonjour Péri !

Aucune réaction du public.

J'vous entends pas, j'ai dit BONJOUR PÉRI !

Toujours aucune réaction.

BONJOUUUUUUR PEEEEEEEEERIIIIIIIIIII !
...
...Bon je vois... Bordel, ça va pas être facile... Bienviendue tout le monde au festival de Canes !


Deux trois applaudissements s'élevèrent, pour la forme, tandis que des ménestrels ouvrirent l'hymne des prêcheurs.

Un jour je serai le meilleur prêcheur,
Je convaincrai les abrutis !
Je ferai tout pour être vainqueur,
Repartir avec le prix.
Je prêcherai des heures entières,
Au plein jour, dans la nuit noire,
La vie d'Aristote et ses mystères,
Combattre l'blasphématoire !
Autochtones ! Convertissez-les tous !
Faites pas d'histoires,
Et prêchez pour la victoire !
Autochtones ! Rien ne nous arrêtera !
La Vérité triomphera !
Autochtones ! Convertissez-les tous !
Au moyen-âge, sur le Dogme faire du pinaillage,
Ça demande du courage !
Autochtones ! Convertissez-les tous !
Convertissez-les tous ! Autochtones !


Les applaudissements se firent plus fournis. Étrangement, lorsque l'évêque ne parlait pas la foule semblait plus enthousiaste ce qui en disait long sur les chances de ce dernier.

Cher public, toute la semaine se déroulera en Périgueux le premier festival de prêches du Royaume ! Des théologiens de renommée inter... hum... de renommée natio... enfin de renommée s'affronteront dans un énorme débat d'idées au sujet de l'être divin, de la beauté, des choses, de la sagesse, du bonheur et de la métaphysique. N'hésitez pas à vous balader dès demain dans le tout-Périgueux : le marché, la mairie, les tavernes et aux portes de la ville afin de n'en manquer aucun. À l'issue de la semaine les prêches les plus convaincants seront récompensés par le décernationnage d'une Palme (de Canard) par notre jury composé de Mgr Aitore, primat de France, de Mgr Elisabeth, vicaire diocésaine de Périgueux et de messire Mike... euh... un type du conseil comtal qui était disponible.

Il marqua une pause et puis reprit.

Je déclare dès à présent le premier festival de Canes ouvert !

Et le public applaudit tandis que les ménestrels reprenaient de plus belle "un jour je serai le meilleur prêcheur...".




Ce discours d'ouverture fait l'objet d'un prêche IG... enfin le fera dans une quinzaine de minutes. Pour y assister, rendez-vous simplement IG au marché de Périgueux.
Évidemment c'est un prêche juste pour l'amour du prêche qui ne sera pas décompté pour le concours.

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Eliance
Un des trois applaudissements vient d'elle, la roussi-blonde qui bat des mains mollement. Pour la forme. Parce que sinon, elle craint de se faire passer un double savon Comtesse-patronne comme la veille pour « mauvaise volonté » ou tout autre motif injustifié (ou pas). Si elle écoute plus que distraitement ce que le nain rose raconte, préférant de loin tâter les panés sous son nez, son attention est tout droit attirée dans la bouche de l'évêque quand il prononce le nom du trop grand trop blond trop con (Mike, quoi).

Hein ?!!!

Mike, jury... Eliance se marre. Jaune. C'est qu'elle serait presque jalouse, la roussi-blondasse, de voir Mike accéder à une fonction supérieurement cool à la sienne. Et sans son aide, s'il vous plaît. Un comble pour un homme réputé ne pas savoir se trouver une catin seul.

De toute façon, il écout'ra rien, il f'ra que matter...

Le dénigrement. Quoi de mieux pour tenter d'assassiner son pas-ami-du-tout ? Une fois que le nain a fini par la boucler, sa trogne, Eliance s'approche de lui (mais pas trop !).

'jour. Dites, pourquoi vous m'avez pas choisi moi, pour l'jury ?

Voilà. Là, on voit bien la jalousie poindre.
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Lotx
Le nabot haussa les épaules à la question de la rousse.

Bah y m'fallait quelqu'un, j'ai pris l'premier qui m'est tombé sous la main sans trop chercher à comprendre hein ?

Mais déjà les trompettes sonnaient à nouveau comme la première série de prêches allait débuter. En ce mardi, le thème était l'Être divin. Une notion assez peu inspirante, il fallait l'avouer. L'évêque de Périgueux sauta sur la petite estrade de la croix-zette, prêt à galvaniser la foule de mots bien sentis. Enfin, ou de mots tout courts au moins... Pour cet évènement si particulier, le nabot s'était emmitouflé dans une longue cape noire, avait enfilé un chapeau haut de forme et portait une vieille branche de bois dans sa main droite.

Mes chers compatritotes, vous avez dévant vous Don Lotxo lé merveilloso ! Yé vais vous prouver par oune approche QUASIMENT scientifique qué l'être divin il est tout pouissanté ! Y a t-il oune volontaire dans l'assemblée ? Non, pas vous... Non, vous non plous... Ah vous !

Il désigna une damoiselle dans l'assemblée qui le rejoint sur l'estrade.

Démoiselle, certifiez-vous qué nous sommes l'oune pour l'autre dés parfaits inconnus ?
-Oh oui monseigneur Lotx, et vous ne m'avez pas payé vingt écus pour vous assister, hihihihihi !
-Ma qué, cher poublic dévant vos yeux ébaubis, l'Être divin va faire disparaître cette charmante damoiselle !


On marmonna dans l'assemblée que quitte à faire disparaître quelqu'un, il aurait été mieux pour tout le monde que se soit sa belle-mère, la comtesse ou le percepteur d'impôts. L'évêque ne releva pas et couvra la dame de sa cape.

Ma qué, attention, Être Divin, usez dé votre toute pouissance pour faire disparaître cette dame yé...
-AÏEUH ! JE ME SUIS PETEE LA CHEVILLE DANS LE DOUBLE-FOND DE L'ESTRADE !
-...aheum... yé vous l'ordonne ! Shazam ! Magiiiiiiie !


L'évêque dévoila sa cape et chacun put constater que la dame n'était plus sous l'estrade. Des cris d'effroi s'entendirent de l'audience "prodiiiiiige !"

Ah ah, et maintenant yé vais vous la faire réapparaître, yé rémets la cape, comme ceci et y'en appelle oune nouvelle fois à la toute-pouissance dou Très Haut ! Être divin, fais réapparaître cette dame ! Shazaaaaaaaaam !

La cape ôtée, chacun put voir la dame dont seule la tête dépassait d'un trou fait dans l'estrade ce qui sembla agacer le nabot.

Mais qu'est-ce que...
-Vous croyez que c'est facile vous, de remonter à cette échelle avec une cheville en morceaux hein ?


L'évêque soupira et replaça la cape sur la tête de l'assistante.

Bon euh... L'Être divin est tout pouissant, ma des fois oune peu feignasse aussi, yé vais compter yousqu'à trois... DIX ! Yousqu'à dix pour loui laisser lé temps dé réapparaître. Cé sera souffisant ? Hum... Oune, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, houit, neuf... hum... neuf et démi, neuf trois quarts... Et diiiiix !

Et de lever la cape sur une assistante se maintenant douloureusement le genou.

Prodiiiiiiige ! Magiiiiiie ! Toute pouissance dou Très Hauuuuut !

Et de saluer le public sous des applaudissements contenus.



HRP : Prêche disponible IG au marché de Périgueux. N'hésitez pas aussi à amener votre perso près des tavernes de Périgueux pour entendre celui de Mahaut !

_________________
Eli_za_beth
Si Elizabeth s’était motivée à venir si tôt et si vite, ce n’était que pour voir l’interview que l’on avait fait d’elle. Ouais parce que s’il n’y avait pas eu cela, elle aurait envoyé Clitorinne à sa place qui aurait fait une juge bien plus enthousiaste et enjouée qu’elle ne le serait durant le concours.
Lisant le journal, la petite blonde fut perturbée par une voix agaçante et un « bonjour Péri » répété qui n’obtint pas le tonnerre d’applaudissements attendu.

Bah dis donc Monseigneur, ça c’du charisme, hein ?

Et alors qu’elle s’approchait un peu plus du nabot, une femme qu’elle ne connaissait que très vaguement lui coupa la route.

Nan mais v’pouvez pas faire attention ? V’z’avez failli m’renverser.

Elizabeth partit en marmonnant dans la barbe qu’elle n’avait pas et partit s’asseoir. Le spectacle n’allait pas tarder à commencer. Connaissant Lotx et Mahaut, elle s’attendait à du grand nawak. Le nawak qu’elle aurait pu faire si seulement elle avait su prêcher. Oui parce que voyez-vous, si la diaconnasse ne prêchait pas aujourd’hui, c’était uniquement parce qu’elle ne se sentait pas de le faire. Elle préférait attendre d’avoir un cours sur l’art et la manière de prêcher pour frapper les foules. Et même si on lui avait fait du chantage, Eli avait catégoriquement refusé, allant se plaindre à Monseigneur Lotx qu’on la menaçait ENCORE parce qu’elle ne voulait pas prêcher. Bien sûr, elle en avait rajouté. Puis elle lui avait dit que lorsqu’il la nommerait procureur, il faudrait faire un peu de ménache au sein du PA. Tous ceux qui l’avaient un jour insultée y passeraient. Castillon allait se vider très, très vite. Oh oui… Tellement vite. Trop vite même peut-être.
Mais bref !

La blondinette était en place. Elle sursauta lorsque les trompettes sonnèrent, visiblement peu prête à un tel bruit qui venait de l’agresser auditivement. Petit sourire en voyant l’évêque monter sur l’estrade, curieuse de savoir ce qu’il allait proposer pour ce premier thème. Et… Elle se frappa le front du plat de la main, marmonnant des « oï-oï-oï » et des « rooohlalala » pis aussi des « haaan ». Elle ne savait pas trop s’il fallait être admirative devant autant de génie ou être exaspérée face à tant de débilité. Elizabeth était vraiment débile dans son genre mais avec les poneys, et en particulier Lotx, il y avait du niveau et du souci à se faire.
Une fois qu’il eut fini, la diaconnasse interpela son évêque :

Lui faudrait pas un médecin à la femme-que-vous-avez-pris-totalement-au-hasard-dans-le-public ?

La jeune femme fit un geste de la main et soupira.

Peu importe ! C’t’au tour du teckel à poil ras.

_________________
Elzah.
Et pendant ce temps-là, ailleurs, dans la cuisine d’une petite chaumière…

Des casseroles et des récipients de tous genres s’amoncelaient sur le minuscule plan de travail d’Elzah. Il y avait de la farine, du lait et autres aliments partout. Elle-même en avait partout sur la tronche. Elle aurait mille fois préféré être au concours de prêche pour picoler et s’amuser que d’être coincée ici à faire la popote – ou à nettoyer les chiottes, décrotter les bottes – pour assassiner l’évêque de Périgueux. Paraissait-il que celui d’Angoulême était bien trop beau pour cela.
Elzah aussi, rêvait d’une place importante au sein d’un comté. Elle se voyait souvent haranguer les foules. Elle se voyait le leader de la racaille et autres bouseux du pays. Elle se voyait surtout bien à la place de cette connasse de blonde qui essayait à tout prix de voler la place d’un évêque respectable. Elzah rêvait à une autre vie où elle était « quelqu’un » tous en pétrissant sa pâte pour les chouquettes. Chouquettes qu’elle ne savait absolument pas faire mais on lui avait dit que c’était à peu près rond et doré. Et il fallait les fourrer avec de la crème aussi, bien sûr.

Au loin, Elzah entendit des trompettes. Elle soupira, pestant contre la blonde qui lui donnait un trop bon salaire pour refuser les tâches demandées.
Et ce ne fut qu’une heure (à quelques minutes près) que la jeune fille fut prête. Elle mit les chouquettes dans un panier et partit vers le festival de Canes. Elle allait y semer les chouquettes à la crème jusqu’à un trou où pelle et pioche étaient toujours. A se demander si le trou avait été fini ou non…
‘Fin bon, tout était prêt. Ou aussi prêt que cela pouvait l’être avec Elzah. Elle repartit vers le festival de Canes tranquillou. Le seul petit truc auquel elle n’avait pas pensé, c’était attiré Lotx vers la première chouquette… Et elle n’y penserait très certainement pas seule.
.mahaut.
Elle était prête, oh oui elle était prête. Elle avait révisé pendant des mois, elle avait... Ah oui, non, elle avait repoussé jusqu'au jour fatidique en se disant qu'elle trouverait bien un truc. Ce qui, fatalement, n'arriva pas. Aussi, le jour J, put-on observer cette scène sur la très facheune croix-zette :

- Lâchez- moi ! Vous ne m'arrivez pas à la cheville ! Je suis SAINTE BOULASSE, moi ! CESSEZ DE RIRE ! Je... J'ai été immergée dans un tonneau de bière et j'ai survécu ! Farpaitement ! Mais bon sang, arrêtez de me balancer des épluchures de carottes, quoi... JE ME RELEVE TOUTE SEULE, MERCI BIEN ! VOUS NE COMPRENEZ RIEN A L'ART ! Bohémiens ! Boétiens ! Bé... Cessez de ricaner ! Je fais des miracles, moi ! DES MIRACLES !

Devant la porte d'entrée d'une taverne "select" de Périgueux, Sainte Boulasse était pour lors au sol, bousculée par les poulaines de festivaliers étrangers, tentant tant bien que mal de recoiffer ses lorgnons en verre fumé et d'enlever de sa robe les épluchures de saucisson que le service d'ordre lui avait jetées dessus. Se redressant enfin, elle leva bien haut son verre en les toisant depuis ses talons de 12cm.

- L'ETRE DIVIN EST TOUT PUISSANT ! Bordel, comment on dit ça en anglois ? The TO BI DIVINE IS ALL POWEURFOULE ! Aaaaaah ! On fait moins les malins, hein ? I tell you the entière vérity. The to bi divine is all poweurfoule and je le sais, because je l'ai rencontré. Alors j'ai pas joué à "cap ou pas cap de teutche ton nez with your coude" hein, mais quand même, croyez-moi, si je dis qu'il est tout puissant, c'est qu'il l'est. And moi aussi. Alors yes, I know, vous allez me dire "ouate ! It ize impeussibeul to teuch son nez with your coude !" BEUTTE ! Beutte quand on est sainte et to bi divine, si, c'est possibeul. AND I CAN PROUVE IT ! Parce que I like to prouve it, prouve it, I like to prouve it prouve it... I like to... PROUVE IT ! Voilàààà, vous voyez quand vous voulez. Donc, I say it and I prouve it. I like to prouve it prouve... Non, bon d'accord. Aloooors... Regardez bieeeeen ! I pose maille coude here... Tenez moi that deux secondes, voulez-vous, Jean- Edern ? So, I pose my coude aaaaand... attention be carefoule... Louque ! I touche it avec maille langue ! AH AH ! I AM ALL POWEURFOULE ! So, maintenant I have prouvède maille saintity, I want to entrer inne that taverne raillte now. And yes I dou want un peu de saucisson, tanque you very much. JEAN EDERN ! Give me maille verre tout de suite, petit coquinou. Sharon ! I love your robe ! Oh, Leonardo ! Aille ! Oh Aitooooore, Mike, Eli, helloooo ! Have iou vu zis innecrédibeule miracle ? Jean Edern, do they have vu le miracle ? I CAN DO ITTE AGAINE ! Louque, louque ! Feuque they are partis. I'll recommence tomorrow. Jean-Edern, give me this coquetelle or I pète your nez with maille genou. Tanque iou very meuch.


prêche 1er jour, près des tavernes

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Fichtre, mais c'est quoi le challenge rp ?
Raymond_de_petrus
Il serait communiqué par un coursier les prêches de l'outsider du concours, le bailli, qui semblait se piquer d'écrire des prêches. Ceux-ci avaient été écrits avant les événements tragiques de Périgueux.

Citation:
Jour 1.

Déclamation par orateur devant la taverne des Poneys Roses, sur le thème "Le-dit vin est-il tout puissant ?".


Prenons cette bouteille de Bordeaux, là. Oui celle-là. Quelle année ? 1462 ? Bon ça ira pour cette fois, mais préférez les années en 5 et 1 mon brave Francis...
Donc prenons cette bouteille, et posons-nous des questions dessus. C'est bien de se poser des questions, ça nous donne l'air intelligent, et puis après les gens du Saint Office pondent des textes tarabiscotés sur comment faut-il faire pour verser le vin dans le calice. Trente degrés d'inclinaison ? Cinquante degrés ? Et surtout, surtout pas comme si vous remplissiez la timbale de l'oncle Roger qui sait même pas faire la différence entre la piquette de l'auberge et un bon vin qu'il y a pas trop besoin de couper.
Donc, on se pose des questions dessus.

Oui oui, allez-y...

Puis pendant ce temps-là, moi je vais boire la bouteille. Ca fait soif de parler.


Vous êtes tout à fait d'accord avec ça.


_________________
Cmyrille
[Périgueux - Auberge du Poney Rose (ou pas loin en tout cas)]

Il s'est décidé il y a quelques jours déjà, il va y participer, à ce fameux concours de pêches. Oh oui. Il va même la gagner. C'est d'ailleurs pour ça qu'il n'est plus allé à la selle depuis au moins quatre jours. Pour avoir la plus belle pêche.
Et là, il pose tranquillement son prose sur le trône rose, juste au dehors de la taverne du poney rose, et immédiatement il compose une belle pêche.

Grimaçant tout de même sous l'effort, et aussi de concentration, parce qu'il faut bien se concentrer si on veut sculpter un tant soit peu la pêche, c'est évident, il essaie de lire un parchemin trouvé par terre à l'auberge.


Citation:
L'être du vin est-il impuissant ?

Vaste question. Qui a pourtant une réponse simple : Oui. Évidemment oui.
Bien sûr, je vous sens frustré, cher lecteur. Seulement trois lettres en réponse à une telle question, c'est un peu court. On aurait pu dire, mon foie, bien des choses en somme(lier).

Mais déjà, reprenons au départ. Qu'est-ce que l'être du vin ? Ce qui fait son essence ? D'aucuns diraient le raisin. Et pourtant non, l'essence du vin, ce qui fait tourner le moteur de l'économie viticole, c'est l'alcoolisme ! Sous toutes ses formes. Sans alcoolisme, pas de demande, et donc pas d'offre.

Et cet être du vin doit être stimulé, et férocement de surcroît. Combien de tavernes ont vu leur fréquentation, et leur chiffre d'affaire, baisser par manque de stimulation de l'alcoolisme ? Combien de petits producteurs ferment boutique chaque année car les alcooliques, même anonymes, leurs manquent ? Oui, l'être du vin est impuissant. Il ne sait lui-même exciter l'envie ou se reproduire. Il a besoin d'aide, d'encouragements, de soutien, parfois même d'un bon coup de main, pour se redresser et planter la petite graine de son épanouissement.

Vous voyez cher lecteur., ma réponse précédente, pourtant trop courte, est bien la meilleure. Comme quoi ce n'est pas la taille qui compte.


- Mouai...
C'est d'la connerie tout ça.


Et son office finalement fait, il emballe sa belle pêche dans le parchemin, qu'il s'empresse d'aller remettre au jury du concours. Même s'il n'est pas le premier à la déposer, au moins il est sûr de marquer les esprits.
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Lotx
[Canes jour 2 - Thème : la Beauté]


Deuxième jour du festival. La thématique en était la beauté, un sujet bien plus soumis aux controverses que la toute puissance de l’Être divin.

Bien l’bonjour tout le monde. Comme vous le savez tous, la beauté résultationne de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux. Et c’est quesque nous allons vous prouvationner aujourd’hui. Car la beauté, la voilà !

D’un mouvement, l’évêque ôta sa robe de bure pour se présenter dans son plus simple appareil. Alors que l’auditoire marmonnait des commentaires choqués, ou bien devisaient du fond de l’air visiblement très très frais, un vieil homme rejoint bientôt le nabot sur l’estrade, armé d’une trique de bois marquée d’entailles régulières pour prendre la mesure.

Je vous présentationne le géomètre de l’évêché. Ce jour, y sera chargé de vous révélationner les proportions exactes de la beauté harmonieuse !
-Hum, voyons, ici vous mesurez un mètre quarante, soit trois pieds quatre vingt quatre, ou bien une verge vingt-huit.
-Ainsi quand vous ferez des enfants, vous aurez qu’à les mesurer à la naissance et reporter les proportions pour savoir si y seront harmonieux, et donc beaux. Une méthode à la fois simple et révolutionnaire pour savoir lesquels garder et desquels se débarrasser dans le fleuve le plus proche, n’est-ce pas ?
-Ici cela fait un demi mètre, soit un pied trente-sept ou bien zéro virgule quarante-six verge.
-Alors après, ‘videmment, le but sera de vous APPROCHATIONNER de ces proportions, car y serait illusoire d’atteindre une telle perfection ainsi façonnée par les anges eux-mêmes et aussi par des années d’une alimentation principalement composée de pâtisseries et donnant à mon ventre cette courbe si euh… si gracieuse. QUI A DIT "GRAISSEUSE" ? QU’IL SE DENONCE !
-Ici, oh oh, un mètre vingt-cinq, c’est-à-dire trois pieds quarante trois, ou bien une verge quatorze.
-Dites, z’avez pas oublié de mesurationner un truc ?
-Ah bon, et quoi donc ?
-Bah… ça…
-Oh mais ça pas besoin. Y en a qu’une, de verge !


"Une demie, au maximum" put-on entendre dans l’assistance alors que l’évêque descendait l’estrade.


HRP : Prêche disponible au marché de Périgueux.

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Eli_za_beth
Toujours au premier jour du festival de Canes

Ce festival était décidément de plus en plus surprenant. Si elle se doutait que le prêche de Mahaut serait à la hauteur de celui de Monseigneur Lotx, elle ne s’attendait très certainement pas à CELA. C’était fabuleux ! Fabuleux et à moitié incompréhensible étant donné qu’Elizabeth ne panait rien en anglais. Cela dit, puisque nous étions en France, dans un concours de prêche FRANÇAIS, elle s’attendait à ce que l’on parle FRANÇAIS et non cette langue de bouseux qui n’avait rien à faire dans notre beau pays. Et cela était valable pour les autres nationalités, sauf les danois, qui pourrissaient le royaume de France : les russes, les poloniais, ces phoquin’ teutons et tout le reste. Du coup, parler anglais ne lui apporterait aucun point.

Deux autres candidats firent une apparition. Elle apprécia celui du premier. Par contre, la pêche qu’on posa devant elle manqua de la faire vomir.

Nan mais ! Ca pue vot’ truc !

La blondinette donna un coup de pied dans la table et la « pêche » tomba à ses pieds.

Ah Cmyrille ! V’z’êtes disqualifié de c’concours ! Farpait’ment oui ! Disqualifié ! Mais c’pas vrai d’être… RAAAAH ! J’sais bien qu’certains trouvent qu’c’est une idée d’merde ce festival mais quand même !

Notons qu’elle trouvait l’idée fabuleuse, hein ?

J’m’en vais !

Ouais, fallait qu’elle aille voir Elzah pour voir si son plan machiavélique avait marché. Elle la rejoignit donc au lieu de rendez-vous. A voir la gueule que la brune tirait, Elizabeth n’était pas rassurée. Et effectivement, ça n’avait pas marché DU TOUT !


Deuxième jour du festival

Remise de ses émotions de la veille, blondie arriva fraiche et pimpante au festival, prête à juger les candidats.
Ou pas…

Owh…

A peine avait-elle pris place qu’une vision d’horreur s’offrait à elle. Elle mit sa main devant ses yeux et baissa la tête, soupirant longuement.
La journée allait être longue… Très, très longue… ‘Fin, au moins, les commentaires du public étaient drôles !

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Elzah.
Et pendant ce temps-là…

Toujours dans la cuisine d’une petite chaumière, une brune refaisait des chouquettes. Le plan de la veille avait lamentablement échoué. Il faut dire qu’Elzah avait oublié un détail des plus importants : attirer Lotx vers le piège.

Elizabeth ne lui avait rien dit quant à la manière d’attirer la malheureuse victime vers une mort peu certaine et lui avait dit de se creuser les méninges pour trouver une solution à ce petit problème qui avait tout fait capoter.
Alors, pendant que les chouquettes étaient dans son four de fortune, elle réfléchit à une manière discrète d’attirer l’attention de l’évêque vers les pâtisseries. Et après plusieurs minutes d’une réflexion intense, elle trouva ZE truc !

Elzah se mit en route pour le festival, pancarte et panier en mains. Elle se dirigea droit vers le trou et, comme la veille, sema les chouquettes et alla mettre la pancarte là où personne ne pourrait la manquer, pas même l’évêque ! Celle-ci était plutôt grande et rose avec des paillettes et des strass. Etait écrit « CHOUQUETTES » avec une flèche pour indiquer le chemin à prendre. C’était très tape à l’œil et aussi discret qu’un cochon que l’on castre.
Allez ! Elle y croyait ! Aujourd’hui, il tomberait dans le piège !
.mahaut.
[Canes - 2ème jour]

Désormais enfin admise dans les tavernes huppées de la capitale périgourdine (voire mondiale), la brune avait décidé de passer en mode "star". Non pas qu'elle ait déjà un égo lambda à la base. Mais là, Canes, la folie, les nuits roses, le combat acharné pour la palme en affirmant s'en ficher si le public ne suivait pas les choix... Ben elle avait activé le mode "surcharge d'ego". Il ne serait pas dit qu'elle repartirait sans un prix.


- Non mais ce que j'admire le plus dans l'esthétique si particulièèèère des prêches sino-japonais, c'est ce regaaaard distancié, cette lumièèère si caractéristique qu'on ne retrouve pas dans les prêches occidentaux si formatés. Alors d'accord, je respecte énoooormément le rythme fracassant de l'école des flandres, tenez, je suis restée béate, je dis bien bé-ate devant les prêches des frères Dard Dainne, mais c'est alors une optique beaucoup plus terrestre, beaucoup pluuus... Jen-Edern, bon sang, vous allez tourner autour de nous longtemps avec votre plateau ? J'ai demandé des bouchées Végannes, VE-GANNES. Mais comestibles. Démerdez-vous pour fourrer du foie gras dedans en gros. Où en étions-nous ?

Affalée sur un canapé, les verres fumés posés négligemment sur le bout de son nez, la brune s'écoutait parler tandis qu'un écrivaillon notait ses propos pour un quelconque quotidien de type "Prêche-live, l'actu prêche en continu". A proximité, un ex jeune premier n'ayant finalement jamais percé (sans doute à cause de ses choix de prêches malavisés de type "Kid74 contre l'univers" ou autres "les aventuriers du cilice en bois contre Pat la menace") tentait désespérément d'attirer l'attention du portraitiste qui griffonnait les profils des célébrités pour enluminer l'article.

- Donc si j'en reviens à votre question "avez-vous aimé un prêche depuis le début du festival ?" je vous répondrai que oui, le mien, même si je reconnais des qualités à celui de Lotx, bien qu'il soit très "numéro 2" du trucmachinchosisme et que ça semble l'engluer dans une espèce de mise en scène du quotidien, mise en scène si peu transcendentale qu'on aspire à un peu de légèreté et de comment dit-on en françois ? Joliesse ? Bellita ? Je voyage tellement, je ne sais même plus dans quel comté je suis, c'est affreux... Excusez-moi une seconde. Jean-Edern, j'adore votre torse imberbe, mais j'essaye de travailler, voyez-vous et cette olive m'a l'air d'être fourré au hareng ce qui est intolérable, je l'ai bien précisé dans mon contrat. Juste ciel, j'hyperventile. Attendez, j'hyperventile de mon bon profil. Là... De quoi parlions-nous ? de... de quoi déjà ?
- De la beauté qui semble résulter de proportions, de mesures et rythmes harmonieux ?
- Oui, voilà, naturellement... Vous voulez savoir ce que j'entends par là ?
- Non, en fait j'ai déjà beaucoup trop d'informations pour mon papier, je vous ai dit que je ne faisais que les pages pipole et...
- C'est très simple. Bon. Imagineeeeeez... Imaginez Mgr Aitore. Vous le connaissez, naturellement ?
- Il a fait la une de mon quotidien hier quand il a monté les marches de la cathédrale au bras d'une jeune nonne à fort décolleté et à la bure transparente.
- Oui, elle a une conversation trèèèèès... personnelle. Charmante enfant. Bref, donc, imaginez-le. Voilà. Oui, hein ? Maintenant, visualisez Doudinet. Mettez-les côte à côte. Bon. Qu'en concluez-vous ?
- Que la beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux.
- Indubitablement. Et pourtant il est angoumoisin. Notez-le dans votre papier. Jean-Edern ? Est-ce que c'est une fleur bleue dans le vase, là bas ? C'est du bleu, n'est-ce pas ? Aristote je dois rester forte. Servez-moi un verre, vite. Je bois lentement pour que vous puissiez m'enluminer. Notez comme je suis harmonieuse dans mon levé de coude. La beauté, comme je vous le dis. L'esthétique sino-transcendentale, maillée de touches de réalisme pragmatique. Ça veut dire resservez-moi, Jean-Edern. Plus vite.



prêche disponible en mairie. du moins je crois.

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Fichtre, mais c'est quoi le challenge rp ?
Lotx
La veille avait été particulièrement violente entre l'évêque et son teckel à poil ras. Ayant tous les deux décidé de prêcher au marché de Périgueux, ils avaient tenté de couvrir mutuellement la voix de l'autre pour attirer le chaland vers son estrade. Lotx avait pu gagner la première manche en invoquant une armée de serviteurs pour, sobrement, dérouiller la tronche de Mahaut. C'est ainsi que le numéro un incontesté du trucmachinchosisme avait pu repousser celle qui n'était -reppelons le, c'est important- que la numéro deux aux confins de la civisilisation. C'est à dire à l'église. Mais ce ne fut sans compter sur une riposte de cette dernière qui avait profité d'un moment de faiblesse (une prise de rail de sucre à chouquettes) pour l'attaquer à la Sifflarde. Par derrière, donc. Et l'évêque avait du trouver refuge à la mairie. Aussi, en ce jour de prêche sur les choses, il revint avec la ferme intention de se venger.
Pour l'occasion, il portait une robe de bure de soirée et un maquillage à la truelle. Il s'était également glissé deux jambonneaux de belle taille sous la culotte afin de bomber excessivement son arrière-train.


Aaaaaaah ! Je me meurs ! Je défaille ! Je décède ! Je dépéris ! Je crève la bouche la bouche ouverte sur le pavé ! Je euh... je suis à court de synonymes ! Un malheur, un grand malheur m'est arrivationné !

Main plaquée sur le front pour mimer la pâmoison.

Hier soir, alors que j'étais tranquillement dans ma chambre épiscopale, des malandrins sont entrés après avoir astucieusement trompé la garde en se présentant comme Gérard et Michou de la prévôté. Y m'ont alors HONTEUSEMENT sauté dessus et ligotté et puis y m'ont forcé à faire des choses atroces... comme... comme par exemple enfiler ma robe de chambre pourpre alors qu'en dessous je portais des braies roses. Du rose et du pourpre non mais vous vous rendez compte la faute de goût ! L'humiliation si mon enluminure se retrouvationne en première page de "Ici Péri" dans cette tenue hein ? Mais surtout, surtout, y z'en ont profitationner pour dérober tous mes bijoux ! Des objets précieux et inestimables... enfin si en fait, estimables très très cher, des bijoux de famille !

On murmura dans l'assemblée que vu ce qu'ils avaient vu la veille des bijoux de familles, ils ne voyaient vraiment pas qui voudrait récupérer des trucs pareils.

Scandaaaaaaaaaale ! Mais que fait la mairie? ! Que fait la prévôté ?! Quelle est cette ville où l'on ne peut plus se promener tranquillement avec une bague à vingt mille écus sans risquer de se la faire dérobationner ? J'accuse ma concurrente Mahaut qui étaient sûrement très jalouse du charisme indubitationnable que ça me donnait et de la splendeur ECLATANTE qu'ils me donnaient au teint ! Elle qui a la peau si terne et couverte de crevasses...

Levant l'index.

Je demandationne à quesqu'on fouille son fief afin d'y retrouvationner mes bijoux. Surtout ma rivière de diamants à laquelle je tiendais tellement. Une création orginale appelée "Essence des choses". Une "Essence des choses" qui, en tant que chose elle-même me donnait la forme !

Descendant de l'estrade.

Vous comprendrez que tant que j'aurai pas réparation, je pourrai que difficilement assurationner la suite du festival. Je dois retrouvationner mon carrosse privé qui va me ramener aux Etats Désunis d'Armorique pour me ressoursationner comme le ferait tout un chacun. C'est-à-dire dans une villa avec vue sur l'océan à prendre des bins de vin de champagne et à me goinfrer de macarons au foie-gras pour oublier que je suis ruiné.


HRP : C'est la guerre des prêches avec LJD Mahaut du coup vous le trouverez quelque part au marché, à la mairie, à la taverne, hors de la ville ou à l'église.

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