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[RP] La mise à l'épreuve de Mime, suite et fin.

Tarentio_
Le trajet depuis la rue de la mise à l'épreuve s'était déroulé dans le silence. Le blond n'avait rien de plus à lui dire pour le moment, et il préférait un silence pesant pour la conscience du petit. Oui, Owenra l'avait dit, le blond n'a pas de cœur ! Mais qu'il se rassure le mime, parce que son calvaire touche à sa fin. Il sera bien vite fixé. Evidemment, le blond le sait depuis un bon moment, il a déjà prit sa décision,

Pénétrant dans la taverne, il s'approcha du comptoir, et se retourna, sourire aux lèvres. Il avait choisi ce lieu pour que tous ici, voleurs de la Guilde comme alliés venant boire un coup, soient au courant de cette décision.


installe toi.

Son regard se posa sur le gosse, et il le fixa quelques instant, puis il commanda une bière, guère meilleure que la pisse servie habituellement à la Cour des Miracles, mais il comptait bien boire quelque chose de meilleur plus tard. En attendant, le silence s'éternisait, tout simplement parce que le blond attendait que tout le monde arrive. Alors en attendant, autant meubler...

Alors dit moi, selon toi, qu'as-tu loupé ?

Erf. C'est vrai. Il est muet le gosse... De toute façon, la question est pas importante, c'est juste pour gagner du temps. Evidemment, il s'attend déjà à quelques gestes de la part du petit pour s'expliquer, mais lui ne s'attend pas à tout comprendre. D'ailleurs, il ne lui a même pas donné de nom...

Finalement, une fois les curieux tous présents, le blond, sourire aux lèvres, termine sa chope et se lève.


Bien, pour commencer, et parce qu'aujourd'hui est jour de fête... C'est tourné pour tout le monde, prenez ce que vous voulez, c'est la Guilde qui offre!

Bon, il ne parle toujours pas de Mime, mais chaque chose en son temps, néanmoins il offre un sourire léger au gosse, décroche une bourse à sa ceinture et la jette au gamin. c'est déjà un bon signe, et si le chef n'a prononcé encore aucune parole à ce sujet, ce devrait néanmoins être encourageant ! Oui certes le gosse a été quelques peu maladroit et effrayé, qui ne le serait pas pour une première mission dans une rue aussi bondée en sachant être jugé ?

Mais il a prouvé sa détermination, de même que sa dextérité lorsqu'il a fuit sur un toit. La bourse lancée au gosse ressemble bien à celle de Karmin, mais il a fait l'échange discrètement avec une autre à sa ceinture, et celle qu'il vient d'offrir à Mime possède quelques écus au fond. Pas de quoi se payer un château, mais il l'avait bien mérité. Alala, si on le savait si généreux... M'enfin, personne ne sera jamais au courant.


Tiens, elle est à toi après tout, c'est toi qui l'a volée.

Puis il attendit patiemment que la taverne retrouve un semblant de calme et que tout le monde cesse les exclamations qui avaient retentis après la tournée.

Voilà notre nouveau membre. Le gosse est des notres désormais. Il se nomme... Il regarda l'enfant un instant, cherchant un nom à lui donner. Et puis finalement.... Mime.

Enfin, un peu plus bas, il s'adressa au gosse.

Mais ne crois pas ta place acquise si facilement. Je vais m'occuper de toi personnellement, tu as de nombreux progrès à faire. Nous en reparlerons plus tard, cette journée est la tienne, amuse toi.

Et après un bref sourire, le blond se détourna, une nouvelle chope à la main, pour s'accouder au comptoir. Il ne restera sans doute pas longtemps dans cette taverne bondée, mais la clameur aux airs de fête qui résonnait le changeait un peu.
Owenra
    La fin de la mise à l'épreuve signifie une réunion au sein de la Guilde pour fêter l'heureux événement du petit blond. Notre Renarde met un certain temps avant de regagner la bâtisse. En effet, c'est bien de regarder le spectacle, mais ce n'est pas ça qui fait tourner les affaires et qui entretient la bourse. Aussi, l'Azur prend le temps de se livrer à quelques larcins et échanges avant de gagner la bâtisse des voleurs. Un court instant, elle reste à l'extérieur et se perd dans la contemplation du bâtiment. En effet, il lui remet quelques souvenirs en mémoire. Souvenirs qui lui font esquisser un sourire en coin ainsi qu'une mine visiblement amusée. Elle passe la porte principale, l'éternel mâtin sur les talons. Les pupilles scrutent l'espace qui ne lui est pas inconnu, même si elle n'y a mis les pieds qu'une fois. L'oreille se tend et elle prend la direction de la taverne en entendant de l'agitation.
    Regardant l'endroit, elle arrive pile au bon moment pour entendre le Blond parler d'alcool au frais de la maison. Ça lui plaît franchement à la Renarde et d'ailleurs, elle ne se fait pas prier pour rejoindre le comptoir et s'y accouder. Un coup d'oeil est lancé à la tavernière et la bouche s'ouvre :


Bon ! T'as entendu ton patron ? File-moi d'la gnôle, tu s'ras mignonne.

    Un léger sourire en coin orne les lèvres charnues pour appuyer cette injonction à peine dissimulée. En attendant qu'on la serve, elle écoute d'une oreille ce qui se passe dans son dos. Effectivement, en bonne associable qu'elle est, la Rousse tourne le dos à la salle. Elle est à sa place au comptoir,là où les âmes esseulée viennent pour converser avec un tavernier souvent blasé de devoir écouter les divagations de ses clients enivrés. Ainsi donc, elle apprend que le gamin se nommera "Mime". Mouarf ! Quel nom pourri ! Blondin n'a pas beaucoup d'imagination visiblement. Pauvre gosse ! À cette pensée les mirettes roulent dans les orbites. M'enfin si le gosse a un truc à redire sur ce nouveau nom, probablement qu'il l'aurait fait savoir, et comme il n'en est rien... Va pour Mime !
    La Flamboyante se met alors à sombrer dans le dédale tortueux du flux de ses pensées constantes. Le regard dans le vide, elle assiste au va-et-vient continuel de pensées insaisissables qu'elle aura tôt fait d'oublier à la première occasion. Passé, présent et futur y sont représentés. Que sera l'avenir pour elle ? Elle sait d'ores et déjà qu'elle n'atteindra pas le demi-siècle en âge, il ne faut pas rêver, avec la vie de débauche qu'elle mène. Cependant, un mince espoir se glisse et s'immisce entre tous ces songes funestes, elle voit le visage souriant de sa progéniture. Ce petit bout roux aux bouclettes frisées. Ce petit sourire sans aucune trace d'émail blanc. Et ces petits gazouillis si mignon. Voilà qu'un sourire attendri se dépeint sur le visage d'ordinaire si peu avenant de notre Azzurro, et ce sourire ne risque pas de passer inaperçu, surtout vis-à-vis d'un sacré Blond qui vient de s'incruster à sa droite. Pourtant, la Rousse ne semble pas y porter attention, trop occupée qu'elle est à afficher un air passablement abruti de tendresse.

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Mime


    Ils arrivent rapidement à la Guilde. Tarentio n'a pas parlé de tout le trajet, laissant à blondin junior tout le loisir de cogiter. Si tout à l'heure, il avait repris un peu espoir, maintenant il doute totalement. Ne rien savoir l'agace. Et puis, il est sûr que l'homme le fait exprès, et ça l'agace encore plus.

    Ils entrent enfin dans la taverne. Ça lui fait bizarre, au Mime, de revenir ici. C'est ici que tout a commencé, il y a quelques jours. Il espère en tout cas que ce n'est pas ici que tout va se terminer. Il regarde un peu autour de lui, et s'assoit sur la première chaise de libre comme le lui a intimé Tarentio. Il le regarde, immobile, attendant la suite.

    La question lui arrache un rictus, non seulement parce que c'est une question ouverte et qu'il risque d'avoir un peu de mal à répondre, mais aussi parce que la réponse lui semble évidente. Il hausse les épaules, et fait un mouvement circulaire de la main, comme s'il englobait la totalité de l'épreuve. "Tout. J'ai tout loupé." Laissant retomber sa main sur sa cuisse, il ne s'avance pas dans plus de détails, parce que c'est déjà assez compliqué comme ça. Puis, il détourne à nouveau le regard, en observant les gens autour, jusqu'à ce que Tarentio reprenne la parole, assez fort pour que toute la taverne l'entende. Mime relève la tête. Jour de fête ? Réellement ?

    Et là, l'homme sourit, et lui lance une petite bourse, que le Mime réceptionne sans problème. Son regard passe de l'homme à la bourse. Son visage s'éclaire. Il vient d'avoir la réponse à ses questions. Il est accepté, malgré l'épreuve qu'il a considéré être une catastrophe. Alors, il accroche la bourse à sa ceinture, un petit sourire aux lèvres.

    Son sourire s'agrandit quand Tarentio annonce qu'il fait désormais partie de la Guilde, et plus encore quand il lui trouve un nom, ou qu'il pense le trouver. En effet, l'homme qui l'a plus ou moins élevé l'appelait déjà ainsi. Ça lui fait quelque chose d'étrange, au Mime, de l'entendre dire par une autre personne. C'est comme s'il avait réellement un nom.

    A nouveau Tarentio lui adresse la parole. Le gosse hoche la tête. C'est sûr qu'il en a, des progrès à faire, et pas qu'un peu. Enfin, chaque chose en son temps. Comme l'a dit l'homme, aujourd'hui, on s'amuse. Il le suit du regard tandis qu'il rejoint le comptoir, en notant au passage la présence de la Rousse. Puis il se faufile à son tour jusqu'au comptoir, adresse un grand sourire à la tavernière, puis pointe le fût de bière derrière elle. "Je veux une bière." Parce que lui aussi a le droit de s'amuser.
Tarentio_
Son regard balayait la salle, et il souriait. Il n'y avait rien de mieux pour rendre les voleurs heureux qu'une bonne fête avec de l'alcool. Ca ne pouvait pas faire de mal ! Même Owen semblait heureuse à ce moment d'être parmi les voleurs de la Guilde, ne serait-ce que pour avoir de quoi boire gratuitement. Il l'avait vu s'approcher pendant que lui terminait son discours. Son trajet avait été direct de la porte au comptoir, sans escale !

Il finissait tranquillement sa chope pour sa part, et il regarda aussi le nouveau pointer du doigt les réserves de bière. Il retient un léger rire et se contente de sourire avec amusement. S'il était un bon tuteur, il lui sortirai un truc du genre "T'es pas un peu trop jeune pour ça ?". Mais évidement le blond n'est pas de ce genre là, au contraire. Si le petit veut boire, tant mieux, il ferait mieux de profiter de cette journée, car dès demain son entrainement commencera et il n'y aura plus de quoi rire.

Sa chope enfin finie, il s'était approché de la rouquine. Il n'appréciait pas les foules et ça tombait bien, la renarde étant seule dans son coin. Ses iris observaient les mouvements d'Owen, et évidement son regard dévia quelques peu vers le fessier renardesque avant de remonter. C'est qu'il pourrait presque rester là à la contempler ! Mais n’exagérons rien. Ce qui le retient est tout autre. C'est l'air bête sur le visage de son ex-future femme qui interpelle le blond.

Il n'est pas habitué à voir un tel sourire et se demande bien à quoi elle peut penser, mais c'est d'un ton taquin et un air amusé que lui s'approcha pour prendre la parole, s’accoudant au comptoir à ses cotés. Pour une fois, il se retient même de la toucher.


C'est le gamin qui te fait cet effet là, l'alcool trop fort pour toi, ou encore tu penses à ma chambre à l'étage et tu aimerais bien la découvrir?

Les hostilités sont de nouveau lancées, mais le blond reste tout de même léger, et une trace de douceur s'immisce sur son visage. C'est qu'il ne croyait pas Owen capable d'avoir un air si tendre ! M'enfin, lui il reprend vite un air narquois, il a une réputation à entretenir.

Quoi qu'il en soit, bienvenue pour la seconde fois dans notre belle demeure. Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de préparer ta cellule.
Loras_novgorod
Ses affaires réglées, le renégat avait prit un moment, adossé à un mur observant la place du marché vidée en moins d'une heure. Dans sa poche, entre ses doigts masculins, le roulis de la bille que l'inconnu lui avait glissée avant de s'évanouir dans le décor...

Inconnu? Sans doute pas... L'homme semblait faire partie d'un groupe de voleur plutôt organisé. Les marques sur ses joues faisaient de lui un être très identifiable, sans nul doute qu'elles avaient une certaine signification, aussi. Dans le milieu des coupeurs de gorges comme dans celui des guerriers, l'on mesurait le respect au nombre de stigmates que laissaient les jours... Loras en savait quelque chose. Les jours étaient nombreux, aux champs de bataille. Comme si le temps, élastique, retenait à lui ses petits soldats, prisonniers de son jeu macabre et infini.

Décollant l'épaule de son coin de repos, la silhouette Novgorod se mit en branle. Le message était enfantin, pourtant, il ne s'y trompait pas. Si l'inconnu avait eu ce geste, il y avait un enjeu derrière. Il ne serait pas bien compliqué de le retrouver, lui et sa clique. A Paris, les voleurs se rassemblent... S'assemblent. Et se ressemblent.

Le Marqué se fit dénoncer rapidement, en lieu et place d'une taverne mal famée. Le genre de lieu qui donnait à Loras matière à se servir de son aura nordique. Celle à laquelle on ne désire pas trop se frotter. Les yeux noirs balayèrent l'endroit, s'arrimèrent au jeune blond, à la rousse associable, et au joueur de billes. Il régnait ici une odeur d'enfer, celle de l'ivresse. Sentant les regards sur lui, et pour éviter de les accrocher trop longtemps, il fit signe à la tavernière de lui servir quelque chose. N'importe quoi.

    Pourvu que ce soit fort.


Comme elle, il frôla la rousse en passant, ombre mouvante vers celui qui semblait être le chef d'un clan. Le Marqué. Et interrompant peut-être une conversation, il prit place à ses côtés, déposant la bille sur le comptoir, à la portée des yeux de Tarentio.


- Je crois... Que tu as oublié quelque chose.

Et de saisir le godet servi d'une main détachée.
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-Recueil-
Owenra
    Elle est bien, presque paisible seule face à ses pensées douces, pour une fois. Et finalement, alors qu'elle est prête à suivre ce dédale d"idées agréables, elle est coupée par la voix du Blond. Ce n'est pas encore aujourd'hui qu'elle s'envolera, hélas. Lentement, le sourire crétin s'estompe jusqu'à disparaître et se voir remplacer par un soupir las. Tarentio la cherche, la chambre et la fait chier quand même ! Elle était bien et voilà qu'il vient l'extirper de ses songes. Du coup, elle le regarde de ses yeux toujours autant verts pâles (bah ouais, on change pas encore la couleur de ses iris !) et avec une petite touche mi-blasée, mi-malicieuse.


Non, je pensais bien à toi mais un peu moins vivant et beaucoup plus silencieux.

    Les lèvres se parent alors de leur sourire en coin habituel tandis qu'elle observe le visage à l'air léger marqué d'un semblant d'air... Doux ? Humpf... Mince alors, il a vu la tête flamboyante en pleine introspection. Les moqueries ne manqueront probablement pas d'arriver. Il lui souhaite la bienvenue avec un clin d'oeil évident quant à la première nuit qu'elle a passé au sein de cette demeure. Les babines s'ouvrent mais elle n'a pas le loisir de répondre car quelqu'un frôle son dos. Réflexe oblige, elle se redresse pour se tenir droite et pivote la tête par-dessus l'épaule pour braver l'être qui ose... La vision embrasse la silhouette mouvante du Brun. Les sourcils roux se froncent légèrement et l'esprit se met à tourner à toute allure pour tenter de remettre ce visage. Vague sentiment de déjà vu. Au milieu du monde. À ciel ouvert. La tête se penche sur le côté pour que finalement, les mirettes remarquent la bille que l'homme vient de poser devant le Balafré. Ah ! Ça y est ! Elle le remet ! C'est le gars qui a aidé le gosse... Mime, à se carapater. La caboche s'hoche légèrement tandis qu'elle fait se rapprochement silencieux. Ceci dit, elle n'est pas certaine qu'il lui soit totalement inconnu, mais pour l'heure, elle se contente de cette déduction, après tout, fait pas bon de trop se creuser la tête, surtout quand cette dernière est trouée par le chanvre.
    Elle bloque sur la bille et mène une main gantée à son décolleté, sans gêne aucune, elle fouille, farfouille sa poitrine jusqu'à sentir la bille ramassée plus tôt dans la ruelle. D'un air victorieux elle l'abat avec la main devant le Voleur comme un joueur couche ses cartes durant une partie de ramponneau.


Ouais, arrête avec ces billes. Elles t'ont déjà desservi la première fois.

    Nouveau sourire en coin alors que les yeux se posent sur les joues du Blond. Ouaip, elle est fière de son travail même s'il a réussi à cacher ses cicatrices sous l'encre immonde. L'attention de la Renarde coule sur le Brun de l'autre côté du Maître de Guilde.


Tu t'es donné tout ce mal pour lui rendre ça ?

    Elle porte un sourire moqueur, faut vraiment avoir que ça à foutre pour venir ici. Un court instant, elle regarde le gosse et sa chope de bière. Hum... Elle hausse les épaules, ce n'est pas son problème après tout, elle aura suffisamment à faire avec sa propre gamine. Alors, Flamboyante repose encore le regard sur le Brun aux cheveux longs qu'elle pense originaire du Nord vu l'accent qu'elle a pu capter. Curiosité te voilà !

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Loras_novgorod
La rousse a scellé son ombre à la leur, dans cette taverne où la place est à qui la prend. Et mine de rien, elle en prend. Menue, mais imposante, par une certaine présence. Rousse semble avoir son petit caractère.

Deux billes, deux laissées au hasard, ou pas. Seul le Marqué saura le dévoiler. Loras observe la rousse, maintenant qu'elle est là et bien là. Ni filante ni fuyante, maitresse en son royaume peut-être. Une voleuse? Une catin? Ils échangèrent un regard laissant supposer qu'ils se sont déjà rencontrés. Où? Quand? Ils ne le découvriraient peut-être jamais. Tempéré au cynisme de la jeune femme , il répond du tac au tac:


- Je n'ai rien d'autre à faire, par les temps qui courent. Je suis seul et je ne joue pas aux billes.


Il sourit un peu. Le froid renferme sa propre chaleur à qui sait la trouver. On construit bien des abris sous la neige pour cela... En effet. Il n'avait rien d'autre à foutre. Il avait quitté l'armée depuis plusieurs mois maintenant. Il avait rencontré au fil de son errance des hommes et femmes qui n'avaient fait que passer dans sa vie. Cherchant l'endroit propice. Le choix opportun. Loras n'avait pas besoin de se construire autour de quelqu'un ou d'un lieu, l'instinct qui le guidait commandait souvent de ne pas s'attarder. De voir ailleurs. Autrement. Et d'agir à l'impulsivité. Le geste pour le Mime en était l'une de ces manifestations. Une nouvelle gorgée vint échauffer sa gorge.


- Mais je vois que toi aussi, tu as eu un souvenir.


A savoir de quoi elle devrait se souvenir.

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-Recueil-
Owenra
    La répartie ne se fait pas attendre et arrache un certain amusement au minois rouquin. Le corps pivote sur le côté pour faire face aux deux hommes, d'aplomb, elle n'en manque pas et s'empare de son godet nouvellement servi. Le récipient est porté aux lèvres tandis que les pupilles ne daignent pas dévier. La Renarde observe avec un semblant de défi le Slave par-dessus le godet. Elle le fixe avec toujours cette pointe d'amusement au fond du regard tandis que la gnôle coule dans sa gorge, que cette dernière s'active pour faire glisser le liquide jusqu'au creux de l'estomac. Liquide qui ne tarde pas à activer son effet vasodilatateur et colore légèrement les pommettes habituellement pâles. Léger rosé qui s'accorde bien avec la chevelure chaleureuse. Les babines relâchent le bord du contenant et s'ouvre légèrement pour qu'une langue lascive vienne collecter les petites gouttes abandonnées et tout ça sous le regard du Blond, évidemment.


Souvenir... Souvenir... .

    Un instant, elle se fait pensive (oui, encore). De quoi doit-elle se souvenir ? L'émail blanche s'amène à la rencontre de la lèvre inférieure, signe de réflexion évidente. Les sourcils se froncent également, elle tente de se souvenir, cherchant, farfouillant sa mémoire trouée. Cette mémoire qui recèlent plus de mauvais que de bons souvenirs. Cette mémoire qu'elle noie depuis des années dans le chanvre pour la faire taire. Pauvre mémoire n'est plus fiable depuis des années, aussi, la voix lance du tac-o-tac :


Une vague impression de déjà vu... N'es-tu pas un appréciateur de passes ? À moins que tu ne te sois fait dépouiller par inadvertance... .

    À cette pensée, la Flamboyante reprend son air moqueur. Il est vrai qu'elle n'est pas de celle qui dépouille par étourderie, seulement par opportunité. Un vrai parasite en quelques sortes, encore qu'elle met un point d'honneur à ne dépendre de personne. La main qui tient le godet s'amuse à en agiter le contenu et à le faire tournoyer sans quitter le Brun du regard.


Pauvre être esseulé. J'aurais pensé que tu serais de ceux qui se distraient d'un rien.

    Une dernière réplique ô combien ironique quand on voit l'air distant et froid que le Nordique affiche jusque là. Ceci dit, elle remarque le sourire. Le petit sourire. Un faux glaçon, ce n'est rien de plus qu'un faux glaçon qui s'est amené à la Guilde. Cette conclusion amuse d'autant plus la Rousse qui se pare à nouveau de cet air narquois qui lui sied si bien.

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Loras_novgorod

Et le rire, le rire franc et discret vient. Cette fille là ne manque pas d'audace. Les filles audacieuses gagnent toujours l'estime du Novgorod. Inutile de regarder en arrière pour le confirmer. Le renégat adore. Et le choix qu'elle laisse est assez restreint pour se faire une idée du pourquoi cette impression de déjà vu. La voix rocailleuse de Loras avoue, simplement:


- Je ne me suis jamais fait dépouiller, rousse.

Du reste , faudra gouter pour voir. Mais il n'est pas venu pour ça.

Intrigué d'eux, il l'est, c'est évident. Mais par fierté, il s'arrêterait à l'avoeu de sa seule venue. La main nerveuse du brun allonge les écus pour payer le verre de la roussette. Sur un regard étincelllant de jais, il se tourne donc vers le blond, il ne s'agissait pas de l'ignorer ni de lui voler sa donzelle. Juste de répondre à l'appel qui avait atterri dans le creux de sa main. Et si il ne lui inspirait rien, ou s'il ne trouvait pas en ce lieu matière à s'attarder, il s'éclipserait comme il était venu. En étranger solitaire.

Quand aux femmes qui ne doutaient pas de leur pouvoir, le monde leur appartiendrait toujours.

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-Recueil-
Tarentio_
Le blond observe le visage de la rousse. Le sourire niais disparaît, c'est bien dommage il trouvait cet air amusant. Ainsi Renarde a un point faible, une chose qui puisse adoucir ses traits, prouver qu'elle a un coeur. Il ne l'aurait jamais cru ! Et pourtant, le lien est rapidement fait avec la naissance récente de l'enfant. Il ne voit que cette explication, en tout cas.

Evidemment, elle ne l'avouera pas, il le savait très bien. Elle voulait également le voir mort, ou pas loin, et il lui adressa un large sourire signifiant quelque chose comme "tu peux toujours essayer si tu veux". Et puis finalement un mouvement attirait son attention. Il connaissait toutes les silhouettes ici, ou presque toutes. Alors celle, imposante, du brun ne passait pas inaperçue au milieu des voleurs, et il le regarda s'approcher.

Il était venu, c'était déjà bien. Et la bille lui fût rendue. Posant un instant les pupilles sur la bille, il adressa ensuite un sourire léger, à peine dessiné sur ses lèvres, alors que la tête était hochée. Et pendant que les doigts de la rousse farfouillait dans sa poitrine, le blond en profita pour lâcher quelques mots. Il ne perdait pas une miette du spectacle qu'offrait Owen malgré tout.


Merci, et bienvenue chez les Voleurs.

Il allait lui dire qu'il pouvait l'aider à se déshabiller si jamais sa poitrine la gênait, quand finalement elle abat avec triomphe la bille. Ce qui ne manque pas de faire s'échapper un rire léger des lèvres du blond. Les deux billes sont ramassées dans la paume de sa main droite, et le blond se met à jouer avec, les faisant rouler du bout du pouce.

Arrêter? C'est ma... Signature, J'en déposerai une sur ton cadavre un jour, ne t'en fait pas.

Mais la question de la rousse intriguait également le blond qui reporta son attention sur son nouvel invité. Un dialogue s'en suit, et le blond se tait. Oui oui il est capable de la fermer parfois ! Il écoute plutôt ce qui se dit, et met ce temps à profit pour observer et détailler le grand brun. Son accent slave et son air pas franchement engageant, voilà tout ce qui intéressait le voleur chez cet homme.

Dommage que Gehenna ne soit pas dans le coin, à eux deux ils formeraient une belle paire. La phase d'observation finie pour le blond un geste attira son attention. L'air amusé, il posa ses doigts sur les quelques écus offerts par le Slave. Il ne lui dira pas que cette journée était placée sous le signe de la boisson illimité et offerte par l'organisation. Non, les écus sont plutôt glissés dans sa poche, de même que les billes, et un signe à Eneide lui signala de resservir tout le monde, le slave et la rousse en premiers.


En premier lieu, je voulais te.... Remercier... D'être venu en aide au petit.

Et le doigt de désigner le Mime, a qui il fait signe de s'approcher ensuite, et de reprendre.

Si tu n'as rien d'autre à faire, pourquoi ne pas nous rejoindre et œuvrer à nos cotés?

Question de principe. Il aimerait bien compter le grand brun parmi les siens, mais l'air froid et dur de celui-ci fait plutôt penser qu'il ne compte sur personne et préfère rester seul. Malgré tout, le chef de la Guilde ne peut pas ignorer cet homme sans essayer de le recruter. Puis une idée lui vient, et il pointe à nouveau le Mime du doigt, sourire au coin des lèvres.

Dis moi, pourquoi l'avoir aidé?

Une idée, une proposition à lui faire, mais d'abord, il devait savoir. Et pendant qu'il laissait l'homme à sa réponse, il se tourna vers la rousse, cette fois c'est un air taquin qui s'affiche.

C'était à lui que tu pensais tout à l'heure? Je peux te laisser la clef d'une chambre si tu le souhaite.
Loras_novgorod
Au remerciement, Loras détourne les yeux, à la faveur d'une gorgée. Aucun mérite dans le réflexe d'un homme. Le gosse allait se faire pincer.

- Oeuvrer? Chez les Voleurs?


Il sourit, engloutit une nouvelle salve d'alcool. Loras pouvait en ingurgiter des quantités avant d'être ivre. Au champs, l'eau était bien plus rare que l'alcool, en tout genre, l'alcool qui réchauffe, qui accompagne et qui évade. Il secoue un peu le chef, lâchant son souffle claquant d’exhalaisons après sa gorgée. La proposition tombait de but en blanc, trop inattendue pour être examinée correctement. Là, dans cet antre qui devenait soudain un peu moins amène encore. Ce blond était tel qu'il se le représentait. Un chef de clan. Un roi des voleurs. Pas un rabatteur. On n'acquiert pas cette gueule en rabattant... Mais en mouillant la chemise. Il vint arrimer ses yeux sombres à ceux de l'homme, sans s'attarder sur les cicatrices qui barraient ses joues.

- Je ne suis pas voleur.


Loras était revanchard. Belliqueux. Fauve. Menteur , parfois. Mais pas voleur. Et le sourire s'évanouit un peu, sans disparaitre. Pourquoi avoir aidé le môme ? Cette question. Pour y répondre et assurer qu'il n'est pas l'homme de la situation, le Novgorod argumente.


- Et puis... Je n'aime plus vraiment l'ordre établi par les autres.


Et même s'il ne se souvenait pas d'avoir été gosse, du haut de sa vingtaine d'année, il n'aurait pas laissé le garçon se faire couper la patte par un chien de garde. Au fond de lui, l'homme restait piqué à vif par tout ce qui avait enterré sa propre innocence.

Il tendit sa main calleuse au Marqué.

- Loras Novgorod.
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-Recueil-
Owenra
    Étonnamment, Blondin est resté silencieux, c'est louche. La réplique quant à la signature et au fait qu'il serait probablement la cause de sa mort, n'a comme effet que de faire révulser les globes oculaires dans leurs orbites. Qu'est-ce-qu'il ne faut pas entendre ! Ceci dit, elle arbore toujours cet air amusé lorsque le Slave se met à rire. Alors la réponse à ses suppositions ne tarde pas. Elle hoche légèrement la tête, un ancien client donc. Soit, elle ne s'amuse pas se remémorer plus. Laissons le passé au passé ! Le regard pâle se porte sur la main sèche et les écus qui s'amènent. Elle tente de les subtiliser car après tout, ce soir c'est alcool gratuit, mais Blondinet se montre plus rapide. Alors elle grogne et se renfrogne derrière sa chope de gnôle dont elle prélève encore quelques gorgées.
    Elle écoute Tarentio à l'oeuvre avant que ce dernier ne se tourne vers elle avec cet air agaçant.


Bien sûr, tu pourras mettre ton oreille contre la porte et écouter ce que tu ne pourras jamais me faire.

    Le sourire en coin refait surface tandis qu'elle-même fait silence et prête l'oreille aux paroles du Nordique, jusqu'à la présentation. Loras Novgorod. Soit. Elle termine son godet puis le pose sur le comptoir, attendant la suite.

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Tarentio_
Le voleur est concentré sur le slave. Une oreille et un œil toujours à disposition de Renarde qui ne manque pas une occasion de placer une pique, comme à son habitude, mais malgré tout c'est sur lui qu'est focaliser l’attention du blond. Un sourire amusé de la mine déçue et renfrognée de celle qui voulait voler les écus, puis son sérieux revient. Il ne s'attend pas à voir l'homme accepter sa proposition, et de fait le contraire l'aurait presque étonné. L'homme à la stature imposante dégage cet aura de solitude que possèdent les parias, les renégats.

Nul doute que l'histoire de ce slave doit être intéressante. On ne naît pas solitaire, on le devient. Mais ce n'est pas son objectif, pas maintenant, pas ici, de découvrir ce passé dont il ne sait rien et qui d'ailleurs ne le regarde pas. Plus tard, il fourrera sans doute le nez dans les affaires du brun, mais pas maintenant. Renarde semble également le connaitre, mais la faire parler ne sera pas la chose la plus facile qu'il ait eu à faire...

La paluche tendue, le blond s'en saisi dans une poignée de mains ferme. Le voleur sourit, ce geste indiquant que son interlocuteur ne cachait pas d'arme de poing ou dans sa manche, geste appréciable et apprécié du blond.


Tarentio, maître de ces lieux.

Un léger coup d'oeil au Mime assis plus loin, puis il revient au slave.

Malgré tout, nous n'avons pas que des voleurs ici. Il y a des espions, des assassins, et nous avons même une guerrière.

Guerrière laissée pour morte que le blond avait ramassé et soigné. Le moment venu, elle aussi pourra leur être utile.

Et ici, tu n'as pas de compte à me rendre, tant et autant que tu ne bafoue pas notre organisation, évidement.

A cette pensée, le blond se demande bien comment s'est déroulée la mission d'assassinat de Derdre et Baldemar en Bourgogne, dont il n'a eu vent que trop tard pour juger de la pertinence de cette action. Quoi qu'il en soit elle avait décidée d'accomplir cette mission seule et sans en parler au préalable, et le blond ne lui en voulait pas.

Au moins, pourquoi ne resterais-tu pas le temps d'aider notre protégé? Comme tu as pu le constater, il lui reste bien des choses à apprendre.

Oui, le blond comptait bien essayer de foutre le Mime dans les pattes du slave. Il était convaincu que ce dernier avait bien des conseils à donner à l'enfant muet, et la meilleure façon de s'améliorer pour lui était d'apprendre aux cotés de différentes personnes aux profils bien différents.
Loras_novgorod
Le slave écoute, sagement, les yeux accrochant le fond de son verre comme pour mieux capter les paroles du blond. A quoi pouvait-il bien servir dans une telle organisation? Il n'est pas franchement sociable, et n'a pas d'autre talent que d'exulter une violence qu'on croirait innée, à la croiser. Il lance un bref regard à la rousse qui ne rate rien de la conversation avant de revenir à son vis à vis.

- Tout ça mérite réflexion.

Voilà des mois qu'il a déserté, errant de ville en ville sans jamais faire halte de plus d'une semaine ni lier de réels liens. Loras est un chien solitaire. Trop , peut-être.


- Parcontre...

Ses sourcils se froncent un peu.

- Le mome... Je suis certain que tu sauras t'en occuper toi même . Tarentio.

Il n'a pas l'air d'avoir un brin de fibre paternelle le marqué, mais soit. Tout est permis. La preuve, il le recrute comme nourrice. Un léger sourire s'étire. Il se retourne, avisant un peu l'assemblée. Déclare à voix basse.


- Et donc, tout ça c'est ton petit monde?

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-Recueil-
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