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[RP] Vente aux enchaires à Brissel !

Desideratum
    Les affiches pour prévenir de l’évènement avait été placardé dans tout Paris
    Encore une idée géniale de la Lépreuse, vraiment si elle n’existait pas il aurait fallu l’inventer, elle se serait même baiser les pieds elle-même si elle avait était assez souple pour ça.
    Mais bon ce n’était pas le cas.
    Elle se contenta donc de se jeter des fleurs fanée en se gratifiant elle-même.
    Oui quand on a un égo de la taille de celui de la Lépreuse on s’aime et on se le dit tous les jours.
    Elle allait organiser une vente aux enchaires !
    Non non il n’y a pas de faute, c’est vraiment de la chaire dont elle comptait faire commerce en ce jour. Comme le disais l’autre physicien, " Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se vend."
    Tel était le credo de notre Lépreuse.

    C’est devant la Gentilhommière, sur la place centrale de la cours qu'elle installa la table sur laquelle elle avait étalé une nappe dont la blancheur était plutôt douteuse. Dessus elle avait posé de nombreux membres des Piques, car oui ceux-ci doivent se couper un bout pour devenir Piques, mais que devenait ces bouts ?
    Et ben la lépreuse en avait fait la découverte en cherchant dans les affaires des Piques décédés ou disparut s’il n’y avait pas quelques pièces sonnantes et trébuchantes cachée quelque part.
    Elle n’avait pas trouvé fortune. Les Piques étant définitivement le groupe de brigand le plus pauvre de l’histoire du brigandage mais elle avait trouvé autre chose de beaucoup plus intéressant !

    Le bocal de Grayne.
    Enfin plutôt LE bocal de Grayne !

    Dedans flottait quelques membres des Piques dont le doigt d’Alida et l’œil Torve de Tord.
    Tiens ? Qu’est ce qu’il faisait la celui-là il n’avait pas était enterrer avec la Cistude ?
    Elle mènerait l’enquête plus tard il était temps pour elle de présenter sa marchandise.
    Elle avait récupéré le collier de doigt de Tord sur sa tombe d’Alida et d’autre membre afin de compléter sa collection. Elle n’avait pas pu récupérer la burne de son père et cela l’attristée.
    Elle écrivit tout de même à l’Arsouille la sachant également friande de commerce peut-être que celle-ci accepterait de la mettre aux enchaires et ainsi se faire quelque piécette.
    50/50 avec la Lépreuse, le marché était honnête vous trouvez pas ?
    Aussi avant de commencer sa vente elle griffonna ces quelques mots qu’elle accrocha ensuite à la patte d’un pigeon décharnée :




    Cher Arsène,

    Je cé de source sure que vous avé la couylle de mon père Tord Fer, je voulé savoir si vou accept… voulé biun la vendre au enchaire que j’organise a la Cours Brissel ce jour.

    Desideratum


    En attendant la réponse de celle-ci il fallait déjà attirer le badaud.
    Elle gribouilla quelque chiffre à coté de chaque article afin de donner un prix de base. Rester plus qu’à lancer les enchères. Et gare à celui qui n’avait pas de quoi payer…

    Se raclant la gorge elle commença par un objet tellement pourris qu’on avait du mal à deviner ce que c’était.C'était une petite boule noir sur laquel il restait même un peu de terre autour.
    Vous l’aurez deviné il s’agissait du fameux œil de Tord.


    Oyez Oyez Brave gens, Traine la patte, Voleur, Brigand, Catins, et autre curieux,

    Nous allons ouvrir ces enchaires dans cette fraicheur hivernale par l’œil torve du Borgne !
    Oui oui je parle bien de son œil manquant !
    Unique et qui n’a pas de valeur ! Enfin, si après cette enchaire il en aura une…
    LE fameux œil qu’il s’est arraché à l’aide d’une cuillère dans des geôles sombre et humide pour l’offrir à la Reine des Tortue en personne !
    Imaginez donc la scene !
    La mise à prix de cet objet commence à 100 écus !


    Elle s’arrêta un instant, il était ou son marteau ?!

    - Qu’on m’apporte mon marteau !
    - T’as pas honte de dilapider ainsi ton héritage ?
    - Non. C’est ainsi qu’on devient immortel. Je t’expliquerai plus tard.
    - T’es qu’une malade.
    - Oui je sais.

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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Umbra
- La fille à qui appartenait ce doigt n'était rien pour moi !-
Beetlejuice


De retour dans la Capitale, il ne fallut pas longtemps à l'Ombre pour reprendre ses mauvaises habitudes malgré toutes les mises en garde et autres menaces proférés à son encontre. Après quelques négociations dans les beaux quartiers, c'était dans les coupes-gorges qu'Umbra aimait jouer. La Cour Brissel : la Cour des Grands, là où les Fous règnent, là où les Innocents saignent.

Des bottes claquaient les pavés avec assurance, les iris cendrés balayaient l'horizon miteux avec arrogance. La mare, qui semait jadis le trouble, semblait croupir au fond de son trou. Un pincement des lippes mauves imagea très bien le ressenti de la Bâtarde en longeant les ruelles défoncées et sinueuses du royaume des Piques. Un brin mélancolique fut-elle à ressasser le passé : les cueillettes fructueuses en compagnie du Poète, de la Rasée et de l'Edentée. La brève souvenance des figures entraperçues entre deux verres : l'Irlandais et la Reyne des Tortues. Mais surtout l'unique et le seul Borgne qui équivalait, dans l'estime de la Corneille, au pire ami et au meilleur ennemi.

La silhouette drapée de noir arpenta la fameuse rue de la Mortellerie jusqu'au point de rendez-vous. Car oui, aujourd'hui, la mercenaire avait rendez-vous avec un petit bout de son passé. Son attention fut soudainement accaparée par la voix criarde d'une Lépreuse. Pas n'importe laquelle mais l'Hôte. D'après les rumeurs extirpées dans les rades du coin, l'une des filles même de Tord_fer. Le regard s'étrécit, pour une malade, elle gueule encore fort celle-là. Un rictus fend la bouche de la Rayée qui s'avança près de l'étalage. Les billes de jais roulèrent, orgueilleuses, sur les marchandises nécrosées. Dans une moue de dédain, elle se recula de quelques pas et attendit patiemment l'ouverture des enchères. Bourse en dextre et crochet en senestre, avide de connaître la liste de ses acheteurs particuliers.

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Sigvard
Le vieux Sigvard se traînait une nouvelle fois dans les rues de la Capitale. Cela faisait maintenant des années qu'il n'avait pas traîner ses bottes usées dans les rues sordides et puantes de la Grande Ville du royaume de France.
La dernière fois qu'il était venu, la Cours de Brissel était encore peuplée par quelques honnêtes gens, disparu tout cela, pour laisser place à la plus infâme vermine après les pauvres hères peuplant la Cours des Miracles.
Finalement, à Paris, le sens du mot Cours prenait une toute autre forme. Ici point de royauté chatoyante, non, mais l'élite, le summum de la crasserie et des pires fils et filles de catin du royaume, autant dans le sens propre que littéral du terme.
La dernière fois qu'il était venu dans ce qu'on pouvait aisément définir comme un nid à merde immonde qu'est la Capitale, Sigvard était un beau jeune homme, autant dire que ça remontait à un siècle. Il était déjà un spadassin à la langue aussi acéré que sa lame qu'il dissimulait dans sa manche. Un beau jeune homme issus de la raclure de Normandie, et dirigé vers la Capitale pour gagner son pain à coup de poignard et d'autres immondes saloperies dans le dos.
Bizarrement le nouveau Sigvard, enfin, plutôt la vieille carcasse croulante qui portait ce nom, se retrouvait de nouveau sur les pavés de Paris, et de la Cours Brissel, et ce pour une toute nouvelle affaire. Toute aussi noir et sordide que la première histoire. Sigvard ne s'était pas amélioré avec le temps. Il n'était pas devenu pire non plus. Non, il était devenu l'un des pires enfoirés que le monde avait pu jamais porté. Le genre de type souriant sous un masque de couleurs vives, mais bien prêt à t'ouvrir de haut en bas si ça pouvait lui payer une miche de pain.

Le bon Sigvard avait passé le plus clair de sa semaine dans la Cours des Miracles. Sous l'accoutrement d'un gras moine, il avait opéré ses besognes, qui il faut le dire ne sont pas à raconté au premier venu sous peine de sévèrement dégueuler son petit déjeuner.
Mais en ce froid jours de Janvier, le Normand se traînait de son pas languissant, dissimulant son habilité sous un faux air de boitillard comme il savait si bien les imiter. Il portait en ce jour la barbe aussi violette que la fleur du même nom, et des cheveux d'un vert hideux. Oui, il aimait les couleurs, après avoir passé des journées sous couvert pour accomplir mille méfait, il aimait à ressortir de la foule sous des couleurs chatoyante comme lui seul en avant le secret. Et il était de retour dans la Cours Brissel, et pas n'importe quelle partie. Non. Le Sanctuaire des foutus Piques. Une bande de malfrat aussi timbré que leur ancien chef si on pouvait l'appeler comme ça. Le Tord. Sigvard avait entendu parler d'une vente. Une vente de bouts humains. Toute personnes sensées trouveraient cela immonde. Pas lui, ni toute les âmes damnées peuplant cette Cours de Malheurs.
Aussi s'était-il empressé d'y aller sous ses hautes couleurs et des habits luxueux, marquant une certaine vieillesse, et également marqué de trou et de tâches de sang, prix que dû payer Sigvard pour les arracher à son ancien propriétaire. Sous ses habits se trouvait une fine maille, jamais trop prudent dans ce genre d'endroit.
A sa ceinture battait une épée, la même qu'il portait depuis plus de 20 ans maintenant. Et, dissimulé dans ses longues manches pendantes, un fin stylet pouvant toujours servir également.

Il s'avança dans la petite foule, bousculant les badauds devant lui sans guère faire attention à leur récréminations, la simple vu de l'acier suffisant souvent à les calmer... Pour un temps.
Il s'avança au plus près, observant la tenancière de cette vente. Une sorte de créature à la chevelure rasée, quelques traces de coups et blessures un visage. Bref, rien de bien surprenant à la Cours. Une saloperie tout autant issus de la merde qu'eux tous. A savoir quelle rang occupait-elle.
Le mercenaire attrapa au passage un gamin filant entre les rangs des passants.


-C'est qui celle là le mioche?

Le marmot le regarda comme si il était complètement arriéré:

-Bah, la fille du Tord, la Lépreuse, t'y es pas venu d'puis quand ici l'vioc?

-D'puis qu'j'ai baisé ta mère p'tit enculé. Allez casses toi !

Il lui assena une torgnole pour mieux faire passer le message, laissant le gamin partir en pestant. Intéressant. Une fille du Tord? Il imaginait mal cette vieille crapule avoir des enfants. Enfin, il ne le connaissait que de réputation après tout. Un taré. Et sa fille avait l'air du même genre semblait-il. Et elle gueulait fort. Très fort même.
Le premier objet... Il ne le voyait même pas avec la distance. Qu'est-ce que ça pouvait bien être?
Il écouta avec un peu plus d'attention, ayant un rictus mi amusé mi dégoûté en entendant le mot oeil sortir de la grande gueule de la fille. L'oeil du Borgne. Elle vendait l'oeil de son père. Sigvard se dit que les Cours étaient définitivement un monde à part. Là où on vendait père et mère, et ce même en pièces détachées. Il trouvait ça presque génial.
L'envie lui grattait de s'emparer de l'objet, mais deux choses le refroidirent, la possibilité que ce ne fut rien d'autre qu'un bout de merde trouvé quelques part, et le prix.
Il se racla la gorge, puis poussant les quelques types derrière lui, se fraya un chemin jusqu'à devant.

-Et dis moi. Qu'est-ce qui nous prouves que ce tu tiens c'est l'oeil du Borgne?
Desideratum
    On venait d'apporter son marteau à la lépreuse.Celle-ci testa sa pénétration dans l'air en le faisant tourner d'un roulement de poignet souple et...

    Et dis moi. Qu'est-ce qui nous prouves que ce tu tiens c'est l'oeil du Borgne ?

    Son geste s'interrompit et avec une lenteur calculé son regard froid se posa sur l'homme qui avait posé cette délicate question.
    Doucement son sourcille droit s'arqua et le marteau fendit l'air en direction de l'homme.
    Un craquement sinistre se fit entendre.
    Une catin s’effondra le nez en sang.
    Elle l’avait raté.
    Dommage.
    Un sourie satisfait s'étendit néanmoins sur ces lèvres. La catin elle l'avait pas raté en tous cas. Un léger ricanement se fit entendre derrière les lippes serrés de la Lépreuse. Elle ne l'avait jamais aimé celle là de toute façon.
    La vue de sang l'émoustillait toujours un peu, surtout quand celui-ci couler sans raison.
    Vous savez ce petit picotement que l'on ressent dans le bas ventre lorsque l'on est prêt à passer à l'acte ?
    Et bien notre Desi elle ressentait cela quand elle voyait ce liquide rubis couler sur une peau devenue trop livide.
    Son regard se reposa sur l'homme qui l'avait interrompue et son rire s’arrêta instantanément. Ses yeux devinrent froid et elle leva le menton le toisant d'un air dédaigneux.


    - Tu ose mettre ma parole en doute ?
    - Hinhin, encore un taré d'plus qui tiens pas à la vie on dirait...
    - Oui la Lépreuse j'te confirme... Mais viens mon beau n'est pas peur, approche toi donc et vient voir l’œil du Borgne de plus prés. Viens le sentir, le toucher. Viens renifler l'odeur de la mort et de la pourriture et ose donc remettre à nouveau ma parole en doute....


    Le ton calme et posé de Desideratum n’initiait rien de bon.
    Sourire en coin, sa main gauche caresser avec lenteur la lame du coutelas qu'elle portait à la ceinture. Ce n'était nullement une provocation, elle préférait les provocations avec plus de panache, de fougue. Son geste était plutôt une complaisance, voyez comme lorsqu'on que l'on caresse un petit animal, cela apaise, on ressent un bien être après. La c'était la même chose, elle aimait jouer avec le fil de la vie. Sa vie. Et celle des autres. Et son petit coutelas était devenue son ami. Un ami assoiffé. Mais bientôt sa soif serait étanché....
    Chacun était libre d'interpréter ce geste comme une menace. Elle ne le niera d'aucune façon...

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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Sigvard
Le temps sembla s'arrêter l'espace d'un instant, entre le moment où elle reçu le marteau, et le moment où il parla.
Il fronça légèrement les sourcils alors qu'ils échangèrent un regard aussi glacial qu'un type égorgé depuis quelques heures. Certains des badauds à ses côtés le regardèrent d'un air mélangeant surprise et crainte, après tout fallait être taré pour aller faire chier la Lépreuse comme ça. Mais Sigvard était taré, et il pensait avoir bien calculé ses chances de survies. Bon il avait mal calculé.
Le craquement douloureux à quelques centimètres de lui fut un bon signe de son échec mental. Craquement suivi peu après par un cri de douleur, puis par un bruit sourd, signe de la chute de la personne.
Même si il n'en montrait presque rien, le Normand étirait une sorte de grimace mentale. C'était pas passé loin. Maintenant il se rendait compte qu'il se faisait vieux. Il l'avait à peine vu balancer son marteau. Aurait-elle visé un poil mieux qu'il aurait encore perdu une dent. Bon ensuite ça n'aurait été ni la première ni la dernière, mais bon ça devient galère à force.
Le Corbeau se promit de faire plus attention dans les minutes qui allait suivre. La gamine était rapide, et apparemment assez impulsive. Il venait très sûrement de se foutre tout seul dans la merde. Puis il se rappela que la majorité des Piques étaient morts ou ailleurs. Cela le rassura légèrement.
Il baissa un regard vers la pauvre victime qui avait prit le marteau à sa place. Elle tenait entre ses mains une poignée de dent perdue, le sang coulant abondamment. La fille ne se fit guère prier pour fuir aussi rapidement qu'elle avait prise le marteau dans la gueule, bousculant les passants qui la regardèrent fuir avant de reporter aussitôt leur attention sur lui. Merde. Manquait plus que ça vraiment.
Sigvard se tourna alors lentement vers la Lépreuse, une stratégie s'imposait. Jouer les gros durs ou l'inverse. Bon il avait mal commencé en ayant l'air que peu troublé par le lancé de marteau. Fallait se reprendre et vite. Il se souvint qu'il était sous un accoutrement de marchand quasiment.
Il rentra alors dans son personnage comme il put, grimaçant légèrement, plissant le front et retroussant le nez. Les signes du doute. Autant la laisser en confiance. Plus quelqu'un était confiant, plus il baissait sa garde. Et plus il baissait sa garde, plus lui enfoncer une lame dans les côtes était aisé.

Alors que Sigvard s'avançait, il s'arrêta un instant en fronçant les sourcils. Est-ce qu'elle se parlait à elle même. Cela le faisait sourire intérieurement. Une timbrée. En général ils étaient encore plus confiant que la moyenne, ou plus imprévisible. A voir comment cela tournerait. Il joignit ses mains dans ses manches, les rapprochant de son corps. Quelques personnes pourraient voir ce geste comme une façon de se protéger, les autres comme quelques chose d'anodin. En réalité il profitait de la largeur de ses manches pour dissimuler le fait qu'il avait déjà glissé la main sur le manche de sa lame, prêt à la dégainer pour ouvrir la gorge de la Lépreuse. Il lui fallait juste une ouverture. Et au fond, si il pouvait ne pas la tuer et se mettre Brissel à dos, cela l'arrangeait aussi. La dernière fois qu'il avait dû fuir Brissel, ça avait fini en carnage sans nom. Et il n'avait guère l'envie de devoir réattendre 5 ans pour pouvoir se repointer ici. Non, autant ne pas avoir à l'affronter.


-Vois-tu... Ma belle. Ce n'est point la véracité des tes paroles que je mets en doute, mais plutôt l'origine de l'objet, et sa nature.


Une tentative de détournement, puis il se tourna vers la foule, un très fin sourire aux lèvres. Ne pouvant retenir d'afficher une certaine fierté avec son imitation d'accent mieux né que ce qu'il n'était.
Il souffla légèrement, comme un homme tentant de se donner de la contenance, puis regarda la population de la Cours.


-Non, le fait est que Tord à ce que l'on sait, s'est arraché l'oeil il y a bien longtemps. Et le Très Haut sait, que de nombreux yeux roulent dans les rues de Brissel, autant d'yeux pour autant de malheureux qui ont fait l'erreur de tricheries ou autres fourberies. Notes que je ne tiens pas à voir mon oeil rejoindre les autres. Mais ce que tu tiens pourrais être n'importe lequel de ces yeux. Dis moi, qu'est-ce qui pourrait vraiment le différentier du premier oeil à moitié décomposé venu?
Desideratum
    Les yeux de Desideratum se pose sur l’œil qu'elle tient dans la main puis sur l'homme. Un un grand sourire fend son visage. Elle approche l’espèce de chose informe et noir de son propre œil et ajoute d'un air entendu.

    - Tu ne vois donc pas l'air de famille ?
    - T'as d'beau yeux Desi tu sais ?
    - Ouais je sais je sais. L'oeil est bien celui de Tord Fer, libre à toi d'en douter.


    Desideratum saisit un doigt sur la table et l'agita devant le nez de l'homme.

    - C'lui la en revanche j'sais pas à qui il est. C'est gravée Umb' dessus, sauf qu'Umbrella c'est un téton qu'elle a r'filler donc j'sais pas trop à qui il est....


    Toujours sourire sur le visage Desideratum se penche vers l'homme qui est arriver à son hauteur à présent et lui décoche une baffe phénoménal.
    Ça c'était pour l'avoir contrarier.
    Puis elle le désigna d'un signe de la tête. Rapidement les traînes savates, coupe-jarret et autre ordure de la Cours encerclement notre homme. Notre Lépreuse avait sut plutôt bien s'entourer et avait très vite sut faire jouer des poings et de son charme pour se faire respecter dans cette cours.


    - Tu viens avec moi sans faire d'histoire Papi. Va falloir qu'on cause....

    Son regard parcourut la foule avant de se poser sur une Ombre. Une donzelle qu'elle n'avait pas encore vue à la cours et qui portait un crocher à la main gauche.

    - Toi là, l'Capitaine Crochet, tiens la boutique pendant qu'j'm'occupe de cet esprit récalcitrant.... Et qu'on me RAPPORTE MON MARTEAU !

    La lépreuse était exigeante et capricieuse, pas étonnant qu'on la traite de petite princesse. Mais elle savait ce qu'elle voulait et gare à celui qui se mettait en travers de son chemin.
    Descendant de sa petite estrade de fortune Desideratum passa devant et entra dans la Gentilhommière attendant qu'on lui amène le vieux.
    Son sang bouillait et ses poings se contractèrent.
    Elle ne supportait pas qu'on la contrarie, encore moins de la part d'un étranger à la cours.

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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Umbra
Posée dans un coin, l'Ombre observait la scène. Elle nota l'habilité de la Lépreuse d'un fin rictus: pour une personne qui ne devait plus sentir grand chose dans ses membres, son jet restait ferme. Les iris de jais ne s’attardèrent pas sur l'état de la victime, ses cris suffisaient à conclure la scène. Moralité: Il ne fallait pas être au mauvais moment, au mauvais endroit...L'Edentée le saurait maintenant.

Cependant, l'insignifiant bout de chair que la Malade agita devant un nouvel interlocuteur inconnu attisa vivement sa curiosité. Le regard cendré s'anima d'intérêt tandis que la carcasse se redressait pour s'approcher. Haut de deux phalanges, gravé de son nom dans la chair: son annulaire gauche était en vente. Le visage se tordit d'une certaine frustration à voir quelle condition avait été réservée à une partie d'elle-même. La Corneille s'en doutait: le respect était mort le jour où naquit le Borgne. Tandis qu'elle s'approchait lentement mais sûrement de l'objet de ses convoitises, la Juge sans marteau l'alpagua:


- Toi là, l'Capitaine Crochet, tiens la boutique pendant qu'j'm'occupe de cet esprit récalcitrant.... Et qu'on me RAPPORTE MON MARTEAU !

Capitaine Crochet...La mine s'assombrit davantage à cette appellation. Si seulement, elle savait, l'Inconsciente. Umbra avait perdu sa senestre suite à l'ablation douteuse de Tord Fer. La plaie s'était sur-infectée avant de s'étendre à la main. Ses tissus nécrosaient à vue d'oeil. Un éclair de lucidité: peut-être que la Fille connaissait sa douleur dans le fond. Cette absence de douleur. La peau passa par divers teintes, l'alcool, le feu et le sang ne servaient à rien, la mort rongeait peu à peu chaque centimètre de cuir. La douleur fit place aux engourdissements puis plus rien. La maladie se propageait inexorablement. Il fallait agir vite mais pour cela, briser l'orgueil incommensurable de la Rayée. Une main ou la vie. Un destin ou une lente agonie. Le choix fut manichéen et ce fut ainsi que la Boiteuse devint aussi Manchote.

Bref, l'heure n'était pas à l'expectative. D'un hochement de tête austère, la Noiraude relaya l'Engeance du Borgne. Elle balaya la foule avant de clamer gravement:


Quelqu'un a-t-il quelque chose à acheter?!

Ainsi se présenta un vieil homme à l'allure mystérieuse. Il désigna de son index, l'annulaire pourrissant et rétorqua:

J'en donne vingt écus.
Non.
La réponse fut cinglante.
Vingt-cinq?
Tsss.
La raillerie sifflait entre les lippes vipérines avec mépris et aigreur.
Trente écus pour ces deux phalanges?! s'indigna l'Ancien.

Un moment de latence fit s'égrainer avec toute la lenteur de l'éternité, les secondes suivantes avant que le mutisme se brisa de nouveau.


J'en donnerai pas plus de cinquante écus...
Cent.
Cent?! Mais vous êtes tarée! Je prendrais ça alors...
L'attention se porta sur une oreille putréfiée.
Trois cent écus.
Trois cent?! Mais c'est du vol! On ne voit même plus ce qu'était ce membre!
Trois cent.
Le ton demeurait monocorde même si, intérieurement Ombeline fut soulagée que son doigt fut trop cher pour l'acheteur.
Trois cent écus! Vous n'êtes que des pillards, bougresse!
Bienvenue à la Cour Brissel, messire.
Les lèvres mauves s'effilèrent d'un sourire narquois alors que l’Âgé se détournait de l'étalage, outré par la transaction.

Pas de répit pour la juge improvisée, une jeune bohémienne s'approcha de l'étal. Leurs œillades se croisèrent avec ténacité.


A combien commence les enchères pour le téton?
Cinq cent écus, ma dame.


Après un moment d'hésitation, la Basanée reprit:

Je surenchéris de soixante-quinze écus.
Je le note, vous n'avez qu'à patienter le temps que l'hôte revienne.


L’Étrangère acquiesça puis laissa place à un énième jeune homme. Son visage aux traits ciselés transpirait toute la perfidie du personnage. Ses yeux de fouine s'égayaient d'une lueur malsaine et sa fine bouche s'étirait mauvaisement. Il posa une bourse tintinnabulante au milieu des marchandises et observa l'Ombre.

Vous aviez dit cent écus pour le doigt? Les voici.

Les iris de jais le toisèrent glacialement avant que la gorge ne s'enrailla.

Il vous faut surenchérir. La mise vient de doubler.

La surprise se lut sur le faciès de l'intéressé qui se retourna outrageusement vers la maigre foule, mimant une vaine recherche.

Et qui donc vient de surenchérir? ajouta-t-il en revenant vers la Noiraude
Moi.


Le regard de la Fouine s'étrécit vicieusement.

Oh...Je vois...Deux cent soixante-quinze écus alors.
Trois cent.
Trois cent quize.
Trois cent cinquante.
Trois cent soixante-quinze!
Quatre cent.
Vous mentez! Alignez les écus, pauvresse!


Les iris de jais menaçantes se figèrent sur l'importun. La dextre disparut dans les plis de la vêture de fortune de la Corneille, semblant tâtonner à sa ceinture.

Dégagez.
J'attends la preuve de vos dires! Ce doigt est à moi! Je peux l'acheter!
J'ai dit, dégagez!


Le ton se haussa pour la première fois avec une agressivité non dissimulée. La main gantée réapparut et un souffle sec projeta une fine poudre sur le visage de la Fouine. Celui-ci poussa un cri mêlé d'effarement et de douleur. Les paumes se plaquèrent sur les yeux irrités et la silhouette chancela de quelques pas en retrait. Aucun témoin ne prit parti comme il était coutume ici lieu. Chacun pour sa gueule et Dieu pour tous, credo de la maison. La Noiraude s'empara du doigt et de la bourse garnie avant de tourner les talons vers la gentilhommière où la Lépreuse avait disparut avec son potentiel client. Le poing protégé de cuir frappa trois coups secs sur l'huis avant de lâcher les écus sonnants et trébuchants à terre.

Vous venez d'effectuer votre première vente!

Le ton employé perdurait faussement cordial même si Umbra jubilait personnellement de la fourberie de la scène. Elle avait son dû à moindre coût, se faisant au passage, un ennemi qui chercherait certainement à lui faire payer la monnaie de sa pièce tôt ou tard. En vain, car la Corneille haut perchée, ne laisse jamais tomber son fromage. Rangeant son précieux doigt nécrosé dans une poche, la Mercenaire laissa derrière elle l'Aveuglé et les marauds hilares de son sort avant de prendre son envol dans les dédales tortueux de la Cour Brissel.
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Andrea_
Poussez vous. Mais rhaaa, dehors ! Mais qu’est ce que tu branles là toi ? Dégages put’ain dégages !
Oh PECNO, SORTEZ vous les DOIGTS BERDOL !



Bonjour bonjour, moi, c’est Andrea. On a sûrement dû déjà se croiser, ici ou ailleurs.
Grande comme ça, large comme ça, et une put’ain de diarrhée verbale à réveiller les morts. Dea, c’est la capacité de faire péter un câble à trente pecnos en moins de douze secondes, montre en main. Record inégalé.
Elle est brune, elle est fraîche, elle sent la fleur. Ses cheveux sont 100% naturels, garantis sans OGM –Objets, Germes et Mycoses-. Saine jusqu’aux bouts des ongles. Une vieille légende raconte qu’une fois elle a eu des morpions, mais personne n’a jamais pu vérifier, de toute façon, c’était Tordfer qui lui avait refilé et il n’est plus là pour le dire. Pas vu pas pris. Quand elle marche, c’est une tornade qui laisse dans son sillage une bonne odeur de lavande. Une tornade, ouai, qui ne s’arrête pas. Parce qu’elle a une tâche de la taille du Texas sur sa chemise et les bottes pleine de merde. D’ailleurs si son froc est mouillé et qu’elle vous dit qu’elle s’est assise sur un banc humide, n’la croyez pas, la Chiasse a toujours envie d’pisser, et n’va sûrement pas attendre d’être aux gogues.

Deux minutes qu’elle était à la Cour et déjà trois clampins sur le dos, dont deux se tiennent le tarbouif* en sang et un cherche sa bourse. C’est l’avantage d’être une crevette dans cet océan de fange, tu tapes, tu voles, et tu débarrasses le plancher. Bonjour au revoir, j’ai un truc à acheter.

Le temps de refiler la bourse à un brun et de lui faire un œillade, et la voilà qui lui grimpe sur le dos, écrasant au passage son service trois pièces avec la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Les grelots tintent, le mec aboie, et la Colombe passe.

Le bras se lève, vainqueur, ramène une mèche de cheveux pour la plaquer derrière son oreille et, d’une voix suave, les lippes s’expriment.



CINQ CENT ECUS POUR L’ŒIL !


Ouai, cinq cents.
De un parce que j’ai pas suivi les enchères et que j’sais pas où on en est, de deux parce que j’suis une princesse et que j’ai les moyens, de trois parce que 200 ça aurait fait un peu radin et de quatre parce qu’il me faut cet œil, coûte que coûte.

J’vais pas vous raconter depuis combien d’ANNÉES j’essaye d’obtenir cet œil, ni tout ce que j’ai mis en œuvre pour le récupérer. Ni le nombre de fois que j’ai tâté de la tortue dans l’espoir de lui voler, mais vraiment, vraiment, si je l’ai pas, mon égo s’en remettra jamais.



*tarbouif : nez.

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Shanephillips
Brissel sweet Brissel...

Paradis tordu de ces spécimens tout aussi perturbés et dérangés que palmés. Bon bien évidemment j'aurais pu ajouter une chiée de qualificatif se terminant par HEY pour définir ces drôles d'oiseaux dont une partie d'entre eux possédait la faculté de te faire saigner du nez ET des yeux grâce à leur odeur...musquée. Et foutreburne ce qu'ils y tenaient les saligauds ! Reposez dans une flaque de pisse mes enflures adorées. Après, si tu crois que je vais me faire documentaire animalier pour te conter en détail la description des trublions chez qui tu viens de mettre un pied, oh oh ooooh inconscient que tu es, tu peux te fourrer le doigt dans l'orifice de la globule oculaire de ton choix et te tripatouiller le cervelet hein. Parce que ce sont les Piques et les Piques...ce sont eux. Merci Gandalf.

Ces derniers temps, l'Archicanard n'avait plus vraiment eu l'occasion de venir humer pleinement les douces effluves bien typiques de ce recoin bulcoolique* et perdu de la capitale. Disons moins régulièrement, moins longtemps mais toujours bel et bien là malgré tout. SI C'EST VRAI!! Pour diverses raisons, entre hécatombe chez les volatiles et succession de guerre avec les autres fruits là. Putain qu'ils en tiennent une sacrée couche ceux là. Pis ils sont nuls en plus et mous du glands, mais la sortie du territoire s'en trouvait malgré tout quelque peu hasardeuse et potentiellement létale pour les emplumés et pour les autres aussi d'ailleurs. Y a pas de raison Maurice. Je sais, ça ne rime pas. Pas peur, pas peur, mais pas con pour autant hein, le rouquin dû attendre une légère accalmie pour se tirer en sifflotant. Quoi, comment ça je vais attirer les archers ? Mais non...savent pas viser de toute façon, ce sont des fruits que j'ai dit. Faut écouter Billy !! Bref...La Cour Brissel, Rue de la Mortellerie. Long soupir narratif empli de drama nostalgique. NOT. Enfin peut être un peu quand même. Un tout petit peu. Passons.

C'est là qu'un vent opaque et chargé, semblant palpable et doté d'une conscience en plus de fleurer intensément la mouise, parvint à se frayer un chemin jusqu'au palmipède pour venir lui chatouiller la crête. Crête qui se trouvait être aussi volubile et indisciplinée que son propriétaire. Les chiens ne font pas des chats et encore moins des canards. Le vent ne s'était pas coltiné tout ce chemin pour remuer la tignasse de l'irlangevin, non, il le mit également au parfum. Voyez où je veux en venir hein, odeur de pet, parfum. Du génie, oui, je sais. Merci. DONC ! Vente aux enchaires à Brissel, le tout présidé par Desideratum, l'une des deux excroissances de l'illustre Borgne. La curiosité légendaire et maladive du rouquin étant très généreusement titillée, il était impensable que le Pique ne soit pas de la partie. Parce que oui ! Pique's not dead.

Shane posa les mirettes sur la toute magnificence bancale de cette cour, sa cour, avant de se frayer un passage parmi la crasse de cette populace déglinguée qui ne trouvait place ailleurs, rejetée, redoutée. Ouais bon c'était mérité pour certain hein. L'Archicanard déambulait et se déplaçait dans la masse sans grand mal, il était chez lui après tout et connaissait le coin comme la paume de sa main qui ne comptait que quatre doigts. Oh mais qu'est ce que nous avons là qu'il se dit. L'attroupement paraissait être un poil plus clairsemé devant lui et pour une bonne raison. Une gourgandine gisait sur les pavés, elle n'était plus très fraîche et avait le museau ensanglanté. A ses côtés traînait un marteau ainsi que les éclats de quelques dents noires, brunes et...ah oui, quand même un tout petit peu de blanc. Bon d'accord, d'accord, gris clair. Si vous y tenez tant que ça. Avant de reprendre sa route vers le devant de la scène, le rouquemoute s'accroupit non pas pour couler un bronze mais pour s'emparer du marteau, il ne peut y avoir d'enchère et encore moins d'enchaires sans marteau soyons un minimum professionnel, non sans oublier de tremper le bout du doigt dans le sang de l'édentée pour lui enjoliver le front en dessinant deux mirettes et une risette.

KWEK !

Puis il se redressa, une expression satisfaite se dessinant sur le bec et jonglant avec le marteau fraichement acquis, se rendit au premier rang pour contempler au mieux la marchandise proposée.
Et faisandée.


*Non ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur, je contrôle les verticales et les horizontales et je peux distiller une image jusqu'à lui donner la clarté du cristal et même au delà.
Et accessoirement, c'est le savant mélange de bucolique et d'alcoolique. Ça veut rien dire ? Pfff. Si d'abord .

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Desideratum
    La bourse finit à ces pieds et la Lépreuse n'entendit que les bruits de pas du Capitaine Crochet qui s'en retourne dans son pays imaginaire.
    Ben ou tu vas ? Tu oublie ta Clochette ! Tu pars, ne laissant là qu'une bourse de... la vache ! Bordel ! 400 écus ! Pour un doigt ?
    C'était bien plus que ce qu'elle espérait. Surtout qu'il s'agissait même pas d'un doigt Piques. C'était le fameux doigt inconnue qu'elle avait elle-même rebaptiser John Doigt.
    Elle allait s'faire des ovaires en or avec un projet comme ça ! Elle ne put s’empêcher de penser que la donzelle était bien stupide de pas s'être barré avec la bourse ET le doigt pendant que le chat était occupé avec son rat.
    L'envie de torturer le pauvre gus lui passa comme une envie de chier - Oui ça part aussi vite que ça arrive - Ninja ! - et elle le laissa donc au bon soin de Maxance.


    - Amuse toi avec lui, j'm'en r'tourne surveiller la marchandise...

    La lépreuse repris sa place vérifiant que rien d'autre avait disparut durant son absence et elle sourit en coin en remarquant que rien n'avait bouger. Il y aurait donc une certaine discipline entre voleur ? Ou est-ce la peur de finir découper dans une ruelle au fond d'Brissel ? Nul ne le sera jamais.
    Elle n'eut que le temps de se racler la gorge lorsque que les Enchaires repartir d'elle même sous les trépanations de la Chiasse en Goguette.


    - CINQ CENT ECUS POUR L’ŒIL !

    Cinq cent ? Pour s'morceau d'oeil tout moisit là ?
    Desideratum ne pensait pas en tirer autant. En vrai elle avait déjà oublié à ce à quoi elle pensait en lançant son petit business, à part peu être aux robes soyeuses qu'elle pourrait se payer avec ces écus sonnant et trébuchant.


    - Cinq écus pour la p'tit Dame à ma droite qui dit mieux ?
    - MOI CINQ CENT CINQUANTE !
    - Mais non tu les as pas toi ! FERME LA !
    - Mais pauvre conne, c'pour faire monter les enchaires ! J'suis sur qu'elle peut faire mieux !
    - Hin hin ! Ah ouais j'comprend l'concepte ! Cinq cent cinquante écus pour la Lépreuse ! QUI DIT MIEUX ?


    Desideratum s'époumone, s'agite, elle en fait des tonnes, présentant l'oeil entre ces deux doigts -si si il lui en reste encore assez pour tenir le globe occulaire - elle le présente tels une assistante de magicien, c'est à dire sourire niais aux lippes, gestes superflues et exagérés, demi tour sur elle-même inutile et balancement de cheveux qu'elle n'a pas, et tous ça en beuglant comme charretier.
    Qui aurait crut que sans une silhouette si fine et si frêle il pouvait y avoir tant de gueule ?
    Son regard se pose sur la chevelure rouxaunante de Shane.
    La vache faut faire gaffe avec ça, ça brûle la rétine un truc pareil !
    Elle lorgne surtout le marteau qui voltige d'une main à l'autre devant son pif.


    - Hé file moi l'marteau l'Roux s'tu veux qu'on soit riche !

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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Andrea_
Le problème des canards, et ça dure depuis la nuit des temps, c’est qu’ils sont intenables. J’peux vous dire que j’ai expérimenté la vie de mémère avec une tripotée d’morpions et j’ai ressenti exactement la même chose : de l’épuisement.
C’est épuisant moralement et physiquement.
Avant Hartasn tirait les cheveux de sa sœur qui avait volé à la plus petite une poupée que le plus jeune des garçons avait lui-même emprunté à la fille de la nourrice qui l’avait échangé contre des baies que Pauline avait acheté avec les sous de Vic… BERDOL.
Sauf que les gosses, tu peux les mâter. Tu peux en coller un dans chaque pièce, éteindre la chandelle, fermer la porte, tu peux t’éloigner avant de les tuer et ne plus jamais revenir – ce que j’ai fait dans mon immense lâcheté il y a maintenant trois semaines-. Tu peux aussi leur en coller une de façon à ce qu’ils fassent trois fois l’tour de leurs braies sans toucher la ceinture mais c’t’un coup à en perdre la garde et entre nous, vu ce que ça rapporte d’avoir des gosses, ça serait bien bête.

A la cour Brissel, c’est la même. Sauf que personne ne vole vraiment, je penche donc que le code des brigands à toujours cours même si personnellement, je n’ai jamais compris le principe pour ne retenir que celui qui disait : chacun pour sa gueule.
Toujours est-il qu’ici, pas question de soulever le gros barbu avec deux doigts pour le coller entre le meuble du séjour et la statuette de mamie Suz’, il mettrait même pas les mains sur la tête et il n’y resterait pas. Quant à Umbra qui prend ce qu’elle veut –en payant, ahah, le comble- j’en parle même pas, ça dit pas bonjour, ça n’a pas son jouet, merd’ !
Et le Roux, on en parle du roukmoute qui fait mumuse avec le marteau qui n’est pas à lui ? Si j’faisais un mètre de plus, que j’avais un bouclier et une armée de gardes pour me protéger, j’lui aurais fait bouffer son marteau.
Et cette odeur de prout lâché silencieusement, une honte, péter, encore un renie son cul pour un pet, et péter sans bruit, c'est dénigrer les sourds.

Et puis le calme après la tempête. Le regard Colombesque ne contemple que l’œil roulé entre les deux doigts restant de la lépreuse –faudra penser à laver l’œil du coup-. L’œil de Tord. The EYE of the Tord Ferraille –pour la rime-. Le graal, la reconnaissance ultime. L’objet de toutes ses convoitises, l’œil qui jadis avait fait un tour dans sa bouche et son slip devant une Tortue qui riait de façon plus grasse encore que ses cheveux –bon, j’en rajoute, presque aussi grassement que ne l’étaient ses cheveux-. L’œil quoi.
Vous n’avez AUCUNE idée de tout ce que je serai capable de faire pour pour que cet œil se pose dans ma poche. A moins que je ne le fasse monter en collier, emprisonné dans une toile d’or, ah ouai ça serait cool ça, non ?

Les yeux lâchent l’objet de Luxe pour croiser ceux de l’héritière infortunée.


Six cent écus et une robe de chez Reun Et Déri, Faudra juste retailler un peu l’corset, AHahah Ah ah ah, je suis douée je m’aime, gloire à moi.


Elle se rapproche la Chiasse, en se disant que si le marché n’aboutissait pas, elle pourrait toujours se jeter sur l’œil pour le bouffer. Avec un peu de bol la Dési aurait clamsé avant qu’il ne ressorte.
La main d’opale se tend délicatement vers le Roux qui continue inlassablement de faire tourner son foutu marteau, le même qui pourrait sceller l’achat de sa vie.



Allez, donne lui son marteau, j’suis prête à faire claquer les trois coups avec ta gueule pour avoir cet œil, sois gentil.

Nan mais c’est vrai Rouky, donne le marteau à Tata Dési, chacun son tour !
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