Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP Ouvert] Tout s’enchaîne.

Jenifaelr
    La belle, fatiguée par le poison qu'elle ingère contre sa volonté depuis plusieurs mois, émet un soupir. Elle garde les aigues-marines posées sur la combattante, faisant face. La Féline, s'éveille, le sang bouillonne. C'est celle-ci, que la blonde Vitalis aime, celle-ci, qui la pousse à continuer dans sa voie, bien que cette vie, ne convienne guère à la Rose. Elle sait que dans ses manches assez amples, caché sous ses bras, attaché grâce à d'épaisses lanières de cuire, se trouve deux dagues, qu'elle peut lancer d'un éclair, pour toucher les assaillantes, mais elle à son épée à la main, son épée, qu'elle tient à deux mains, se plaisant à paraître débutante et avec moins de force, qu'elle n'en à, car le bras solide n'est pas aussi faible, que ce qu'on pourrait le croire.

    "- Approche, vieni. "

    Les yeux sont posés sur celles, lui faisant face, elle ne s'éloigne pas de Neijin. Elle sait que si elle s'éloigne de Blanchette, elle deviendra une proie trop simple et elle aussi qu'elle n'a pas sa puissance habituelle, elle sait qu'elle est épuisée et que des cernes ornent ses beaux yeux. La flèche déjà décochée, siffle et elle lance.

    "- Hé ... Bella. Apprends à viser ! "

    Toujours dans la provocation et la finisse, bien sûr.

    [Vieni : Venez.
    Bella = Belle]

_________________
Pherea
La Chevalier a regardé passer le carreau de l’arbalète qui finit sa course planté dans un arbre. Elle ne sait qui l’a tiré, elle se doute qu’il s’agit d’une Blanche. Qu’importe. Son attention revient pleinement sur le binôme encerclé, notamment sur celle qui semble la plus féroce des deux : Jeni. Comment expliquer qu’une femme, si jeune, si enceinte, si noble d’apparence, puisse s’adonner à cette vie de rapine et autres larcins ? Comment pardonner qu’elle mette ainsi sa vie, et celle de celui à naitre, en danger ? Au nom de quoi ? D’une liberté prônée ? De valeurs à prouver ? Ou au contraire, à renier ? La Blanche se désespère de toujours croiser des âmes perdues sur son chemin. Elle voudrait les sauver. Toutes. Pour se sauver. Elle.

Elle secoue imperceptiblement la tête dans une négation désespérée. Si l’Autre veut jouer à la provocation, elle n’aura pas trouvée en la fée la partenaire de jeu idéale. Devant ses jeunes sœurs, Pherea se doit de rester modérée, mais se lance néanmoins dans une leçon de négociation, confortée par le déséquilibre numéraire et la position de force qu’elle engendre.


Tss… Inutile de l’ouvrir.
Tu vois bien que ta copine et toi, vous pourrez rien faire contre nous toutes. Alors maintenant, t’as deux solutions. Soit tu continues à cracher ton venin et serrer maladroitement ta poigne sur ton épée…


Elle s’approche d’un pas, vérifiant que Margaut, Eliothine et Marvailh tiennent bien en joug les brigandes avant de baisser son arc.

… soit tu deviens raisonnable.

Elle lui sourit, sans animosité, sans malice, sans même d’ironie. Elle lui sourit pour lui offrir l’opportunité de cesser là les joutes et choisir le chemin le moins douloureux. Mais la réponse à venir l’empêche de poursuivre ses propositions.

Comme tu préfères…


Elle soupire et fait signe aux Blanches de se préparer.

On va donc user de la force nécessaire pour vous trainer devant ceux à qui vous devez justifier vos actes…

Et de s’approcher plus rapidement cette fois-ci pour se précipiter sur Neijin afin de neutraliser son arc en le saisissant fermement et obligeant sa propriétaire à la suivre de plusieurs pas pour l’éloigner de sa consoeur ou lâcher prise et se trouver désarmée.
Une fois fait, la Chevalier se munie de son bâton pour faire face à Jeni. Elle ne tire la lame que si elle a l’intention de tuer. Ce n’est pas le cas ici. Aussi brigande soit-elle, Jeni reste une femme. Et les femmes se sauvent, voire même, elles se recrutent au sein de l’Ordre de la Dame Blanche.


Phèdre a réussi à dessiner le champ de bataille voulu : ses sœurs entourent la plus pâle, tandis qu’elle-même se retrouve en face à face avec la De Boissières. Elle reprend les négociations.

Si tu veux vraiment qu’on se batte, on se battra… Mais le combat semble quand même franchement inégal tu ne crois pas ? J’étais déjà soldate tandis que tu devais encore brailler dans les jupons de ta mère… Et puis… Désigne son ventre rond… Ce n’est pas la meilleure issue pour lui…
_________________
Jenifaelr
    Elle hausse un sourcil.

    "- Vous pensez sérieusement, que j'vais me rendre, alors qu'vous nous attaquer ? Et si justement, tu étais soldat, quand j'étais entre les jupes de ma mère et son épée, alors tu dois vieillir chérie, ça me ferait mal de tuer une vieillarde. "

    Elle osait, toujours et encore, mais on lui avait donné un bâton et elle l'avait pris.

    "- J'baisserais pas l'épée, fait en s'que tu veux. "

    Elle se campa plus ferme, encore sur ses jambes, la voilà prête, il ne fallait pas faiblir, malgré la fatigue, malgré l'affaiblissement qui avait été grandissant ces derniers mois. La blonde n'en démordrait pas et son fer s'userait, elle en été certaine, détestant se sentir aussi faible qu'à ces instants. Détestant cette situation.

_________________
Pherea
Alors la Chevalier n’a d’autre choix que d’attaquer la première. Elle n’apprécie pas vraiment cela. Sa Chevalerie lui a appris à défendre et à se défendre avant toute chose. Mais dans cette situation, parce que c’est sa mission que de ramener les deux brigandes devant la justice, parce que sa partenaire de danse s’avère aussi coriace en négociation qu’un âne à la tombée de la nuit, refusant d’avancer d’un sabot, la Blanche n’a d’autre solution que d’attaquer. Elle ne veut pas blesser, encore moins tuer ; elle veut juste arrêter. L’état de son adversaire va l’y aider grandement. Quelques passes de bâtons et un coup porté en revers sur les cuisses de Jeni suffisent à la faire se plier en deux. Il ne reste alors plus qu’à la Chevalier de se saisir de la brigande et la tenir en respect par une clé de bras.

Ce n’est pas raisonnable… Vraiment pas…

Elle radoucit sa prise cependant lorsqu’elle sent le corps de l’autre tressaillir de douleur, ou de faiblesse, puis elle observe ses sœurs se saisir à leur tour de la seconde protagoniste, non sans l’échange de nombreux coups.
Revenant sur la femme enceinte, elle tente une chose, à l’écart des blanches oreilles :


Ne crois-tu pas te battre du mauvais côté ?

_________________
Jenifaelr
    Corleone entend le murmure. La fatigue, la fait s'adoucir et elle ne tente pas de s'échapper. Elle voit Blanchette être prise au piège, mais tant pis, les enfants, ce sont enfuit. Elle espère que ses deux filles parviendront à prendre soin d'elles et de Lowe, durant les courts moments où elle sera absente. Elle baisse la tête et prend son temps avant de répondre à la femme qui la tient.

    "- J'me bat par plaisir. J'me bats pour défendre la vie et l'amour et pour ma famille. Y'a pas d'bon ou mauvais côté, y'a juste celui pour lequel on choisit d'se battre spontanément. "

    Ajoutant tout bas, son cry, prononcé plus tôt, son cry de guerre noble. Un cry, qu'elle aurait pu utiliser sur un champ de bataille et qu'elle avait utiliser à Boissières, pour ramener le plus d'hommes armés pour défendre la terre, lorsqu'une troupe de brigands suspect c'étaient pointé. La Laie, ils savaient tous qu'elle été son cry, elle était leur dame et s'il supporter ses humeurs changeante incessantes, elle leur rendait bien, en offrant à la seigneurie des solutions en continue et une prospérité.

    "- L'Amore ... "

    Puis, elle continua.

    "- C'est bon, j'vous suit. J'me débattrais pas. "

    Elle laissa planer un silence et avec un sourire mesquin ajouta.

    "- J'aurais peur d'casser la vieillarde qu'vous êtes. "

_________________
Eliothine
    On se serait cru dans un bal. Les invitées en train de danser en rythme, se tournant autour. Il manquait néanmoins la jovialité de ce genre d'évènement. Et le vin. Et les hommes. Oui donc bref, oublions l'idée du bal, mais gardons l'image des pas de danse.

    Elie suivait Marvailh et Margaux, elles avaient à elles trois mis en respect la plus blanche des deux fuyardes. Elles étaient surtout sûres de gagner, à quatre contre deux, elles n'avaient pas eu beaucoup de mal. Elles auraient pu par contre se faire blesser, la chance semblait de leur côté.

    Les yeux partout, la jeune Walburghe Lablanche d'Abancourt observaient plus qu'elle ne bougeait. Et là elle avait Phe et la toute ronde en vue, elle était prête à bondir au besoin mais la situation était sous contrôle. Apparemment.


    - Elle provoque son monde la bougresse!

    Pas méchante pour deux sous, Elie méprisait par contre les gens irrespectueux, elle leur ferait volontiers bouffer leur dentier pour leur apprendre à la fermer. Mais elle n'avait ni le cran ni la force pour cela. Alors elle se contenter de fulminer intérieurement. Jusqu'au jour où elle exploserait et ferait pire que mieux.

    - Allez, on les emmène, qu'elles aillent croupir au fond d'un cachot?

    Elle ouvrait déjà la marche, espérant pouvoir vite rentrer manger un bout. Les autres se débrouillaient bien, elle, elle prit les devants pour jauger d'un autre danger, des fois que d'éventuels complices des deux nanas se terraient au fin fond des bois.


_________________
Quand la vie ne te donne pas les bonnes cartes tu peux toujours bluffer.

Apprentie Dame Blanche.

Son vice est sa seule faiblesse. Ou pas.
Marvailh
    Il était temps. Temps d'en finir une bonne fois pour toutes. Si aucune autorité supérieure n'avait été là, il y a longtemps qu'elle aurait passé les deux sottes au fil de son épée. Mais malheureusement, Pherea a un coeur tendre, un coeur plein d'empathie et de pitié. Elle grimace. Foutaises de bonnes femmes. Les brigands, c'est fait pour être tué, un point c'est tout. Surtout quand ils deviennent impolis. Et là, les deux filles dépassent de très loin les bornes.
    Quand Pherea s'occupe de l'enceinte, elle empêche l'autre, avec ses soeurs, de fuir. Marvailh évite de la regarder dans les yeux. Des yeux diaboliques. Sur cette peau de neige, vraiment, c'est indécent. Une véritable erreur de la Création. Si encore elle avait fait partie du clergé, histoire de se faire pardonner sa tare en servant le Très-Haut... Mais non, il a fallu qu'elle aggrave son cas ! Décidément, elle ne comprend pas pourquoi les Blanches se casseraient la tête à les ramener en vie. Ces filles n'ont rien pour elles ! L'une à l'âme corrompue par le démon, l'autre grosse jusqu'aux yeux sans homme près d'elle, les deux courant les routes pour détrousser les honnêtes gens. Comment pourraient-elles racheter toutes ces fautes ? Pour Marvailh, c'est impensable.
    Et puis, leurs provocations l'irritent au plus haut point. Qu'on s'attaque à elle, peu importe, elle sait ce qu'elle vaut, elle n'a pas besoin de l'avis des autres. Mais s'en prendre à la femme d'exception qu'est Pherea, vraiment, c'est honteux. Quand on voit dans quelles guenilles elles se trimballent ! Mais elle ne dit rien, de peur de perdre un peu trop son sang-froid.
    Enfin, le temps est venu de les emmener. Par précaution, elle garde sa bâtarde sur l'épaule, tandis qu'Eliothine mène la marche, ne quittant aucune des deux prisonnières des yeux. Elle s'approche de Pherea.


    - Ça va, chef ? Si la pleine t'a touchée, tu m'dis, hein, j'lui r'mets les idées en place.

_________________

Apprentie de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Ecu Vert
Neijin
- Si vous croyez vraiment qu'on va croupir au fond d'un cachot, vous pouvez vous fourrer le doigt dans l’œil... Jusqu'au coude s'il le faut.

Ca y est, Neijin l'ouvre enfin. Les événements se sont enchaînés plus vite que prévus. Moins nombreuses et en moins bonnes forme, elles eurent beau avoir eu une grande gueule, parler ne pu qu'être la seule action autorisée.
Novice en la matière, la Pâle n'a pas réagit à temps et s'est laissée séparée d'une Jeni en difficulté. En revanche, la voir se battre avec Pherea l'a faite réagir, mais les autres sont là, l'encerclant, et elle eut beau vouloir se débattre et vouloir défendre Jeni, les coups reçu eurent raison d'elle.

Calmée, un rapide coup d’œil autour d'elle lui assure que les enfants sont partis. Avec un peu de chance ils trouveront le reste du groupe, ou trouveront le clan. Sourcils froncés et de mauvaise humeur, elle écoute les autres discuter et suit le mouvement de force. La dague cachée à sa botte n'a pas été encore sortie, elle la sortira en temps voulu. Hors de question de pourrir au fond d'un cachot. Elle n'a pas quitté le sable fin de la mer pour finir enfermée.

La Normande attend. Elle attend le bon moment pour sortir sa dague et en menacer une. Peut-être qu'avec une menace assez forte elle arrivera au moins a faire libérer Jeni. La vie d'une des Blanche doit bien valoir plus à leur yeux que deux prisonnières Et pourquoi pas, avec un peu de chance, pourra-t-elle elle aussi s'enfuir en courant?
Lèvres pincées et un regard en biais vers Jeni, elle espère que celle-ci saisira l’opportunité qu'elle lui donnera.

_________________
Pherea
Elle soupire aux invectives de la Corleone. Pas de bon ou de mauvais côté. Peut-être bien après tout. La vie a apprit à la fée que les choses ne sont jamais uniformes, entièrement blanches ou entièrement noires. Non, c’est un gris qui colore intensément la vie de chacun. Pas de bon ou de mauvais coté donc ; seulement des choix et des valeurs ; certains meilleurs que d’autres. Néanmoins, le brigandage reste pour elle une bien trop lâche activité pour qu’elle reste impunie et une perte d’énergie incroyable alors même que ce petit bout de femme pourrait se dévouer à plus grand. La Blanche se prend à user d’une voix douce, presque un murmure :

Peut-être bien oui… Mais si ta famille te laisse te battre dans cet état, c’est que l’Amore doit pas y être bien grand.

Elle resserre sa poigne douloureusement pour empêcher toute rebuffade et termine sa réplique :

As-tu déjà pensé à utiliser intelligemment ton énergie pour protéger les tiens ? Réfléchis-y… Tout le temps que tu vas passer derrière les barreaux. Et puis qui sait, on se recroisera peut-être…


Oh la Chevalier n’est pas dupe. Elle sait qu’elle jette un petit gravillon dans la mare ; elle sait qu’elle représente à cet instant tout ce que Jeni réfute et rejette en ce bas-monde. Et pourtant, la démarche de la Blanche est sincère. Elle connait une voie, un chemin, qui peut sauver n’importe quelle femme qui s’en donne les moyens.

Elie ramène à l’ordre l’Historienne qui s’égare et le convoi démarre. La jeune aspirante en tête, suivi de la fée tenant Jenifael par le bras et enfin, Neijin, qui tente toujours de se rebeller, aux prises avec Margaut et Marvailh. Cette dernière s’inquiète pour leur chef et parvient à faire s’étirer un maigre sourire sur les lèvres de la Chevalier :


Merci Marv. La situation est sous contrôle.

Elle marque une pause le temps d’observer un nouveau regard fuyant de Neij au loin entre les arbres qui lui indique avec certitude désormais que les deux brigandes n’étaient pas seules.

Restons sur nos gardes cependant. Il semblerait que nos deux amies se soient assurées de la fuite de quelques comparses.


Et de se retourner sur Jeni :

Qui sont les autres ? Combien ? Où ?
_________________
Jenifaelr
    La voix claque. Mauvaise.

    "- Mes enfants. Trois. "

    Elle ajouta.

    "- Et tu te met le doigt dans l’œil et plus, pour les choper. Ils sont loin déjà. Et j's'rait moins gentille, si vous essayez de les choper. "

    Oui parce que là, elle est adorable bien sûr. Oui, elle aurait pu choisir un autre chemin, elle a déjà choisi un autre chemin ... Résultat ? Une ruine totale, affamée, et même pas un combat au front, car ils étaient finis, le toute grâce à un comté qui en avait rien à foutre. Alors elle avait préféré l'autre voix, moins bien vue, plus riche en combat et en richesses ... Et plus animée de façon générale. Oui, l'autre voie, la "bonne" ne lui avait pas convenu ... De plus, elle suggérer un comportement presque exemplaire, mais la blonde est vénale, elle se bat lorsqu'elle en a envie et sait également mettre de l'argent sur des contrats.

    "- Vous m'avez moi et le dernier à arrivé, ça ira bien. Vous pourrez dire toutes fières de vous à votre chef de pacotille que vous avez bien fait votre mission, on vous caressera dans l'sens du poil et basta. Tu t'demandes pourquoi je n'ai pas fait de ma vie, la même chose que toi. Tu as ta réponse. Je n'ai pas envie, d'aller remuer la queue, comme un chien, devant un capitaine et tous ses inférieurs. Encore moins auprès d'un homme."

_________________
Marvailh
    - Y'a qu'des femmes, chez nous, aineolach *, grogne-t-elle entre ses dents.

    De l'ignorance, car c'est bien ce genre de défaut qui jette les pauvres hères sur les routes à la recherche de richesses qui ne leur appartiennent pas. Tout de même, le fait de ne pas avoir d'homme dans leur équipe aurait dû lui mettre la puce à l'oreille...
    Pherea leur offre l'opportunité de se racheter. Marvailh ne se permet pas de lui faire savoir que c'est une bien mauvaise idée, mais elle n'en pense pas moins. Elle, volontaire, droite, pieuse, loyale et expérimentée, a eu droit à un interrogatoire interminable. Et celles-là, ces rebuts de la société, auraient leur place chez les Blanches, comme ça, gratuitement ? Une injustice qu'elle met sur le compte d'une grave erreur de jugement, et de la fatigue après leur chasse.
    En parlant de chasse, en entendant la susnommée Jeni évoquer ses enfants, elle inspecte les fourrés autour d'elles. Vu son âge, le plus vieux des enfants ne doit pas avoir plus de huit ou neuf ans, et encore. De petits agneaux qui foncent tête baissée dans les bois, ça ne va jamais très loin... Là-dedans, donc, selon elle, se cachent trois jeunes âmes qu'elle espère encore pures. S'il y a possibilité de les sauver et d'effacer les péchés de leur mère de leur esprit, alors, il faut tenter le coup. Quant à la menace de leur mère, il y a fort à parier qu'un bras brisé couperait court aux négociations sans altérer sa capacité à marcher.


    - Chef, à mon avis, elle ment. Si elle a vraiment d'aut'petits, y sont pas loin. Et si c'est pas des p'tits, vaut mieux s'en occuper maintenant qu'on est encore sur nos gardes. Dans l'doute, tu veux qu'on aille j'ter un oeil ?

----------
* Aineolach : ignorante.

_________________

Apprentie de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Ecu Vert
Jenifaelr
    "- Ton œil, je te le crèverais ensuite. "

    L’œil clair comme un ciel de beau temps devient sombre et orageux.

    "- Tu veux vraiment, voir c'que ça donne une mère en colère ? "

    Et elle sent un regain d'énergie grimper en elle. La fatigue n'a pas sa place, dans une mère, lorsqu'elle protège ses petits, ni la maladie, encore moins chez la Corleone, qui a pour habitude d'être à la fois père et mère, douceur et autorité, éducation et loisir. Elle ne doute néanmoins pas, que les trois petits saurons se cacher et rejoindre le reste du clan aisément. Ils avaient fui de l'autre côté, dès l'instant où Neijin avait senti la présence dans Blanches. Ils avaient donc une avance certaine déjà et les deux fillettes de sept ans, savaient à la perfection se cacher et se faire discrètes. Quant au petit dernier, il semblait muet parfois tellement il parlait peu. Il faut dire que la jeune femme l'avait sauvée d'une vie de misère et sans amour avec une manchote violée. Elle reprend ses paroles vers celle qui semble la cheffe.

    "- Sérieusement, vous pensez quoi ? Que les enfants m'aident quand je fais c'que j'fais ? Ils restent toujours en arrière, ils sont innocents, vous avez pas à faire quoique ce soit d'eux. Et si vous essayez de les attraper, j'vous tuerais. Clairement, vous aurez beau m'casser tout les membres, tant que je vivrais, vous aurez de la résistance de ma part, je m'appliquerais à vous compliquer et vous pourrir la vie, jusqu'à destination. Avançons, laissez-les et j'reste sage. J'suis une adulte, j'assume mes actes. "

    L’œil d'aigue-marine reste braqué sur son interlocutrice et elle semble parcouru d'une vie nouvelle à l'évocation des trois petits Corleone coureurs.

_________________
Pherea
Lorsque Jeni annonce que ses 3 enfants sont non loin et ont probablement assisté à la scène, la Chevalier se perd dans ses divagations. Comment ne pas ranimer la haine naissante envers l’Autorité dans les yeux de gamins qui voient leur mère emportée… Pherea s’abandonne à quelques réflexions philosophiques qu’elle garde pour elle et ne parvient pas à empêcher la scène qui suit. La brigande crache sa haine et Marvailh ne peut réprimer ses jurons du pays. Avant que la situation ne dégénère davantage, la Blanche intervient dans une fermeté jusque là masquée :

Il suffit toutes les deux !

A Jeni : Il ne nous appartient pas à nous de faire justice, alors qu’ils soient innocents ou pas, que tu sois une mère inconsciente ou pas, il m’importe peu. Si tu te complais dans cette vie et si tu penses que c’est le meilleur avenir pour tes gosses… Elle appuie une nouvelle fois là où elle pense toucher juste pour raviver son précédent discours mais redevient autoritaire aux prémices de nouvelles protestations. Et cesse de menacer une Dame Blanche…

A Marvailh : Tu restes ici. J’ai dit pas de sang, alors c’est Margaux qui ira chercher les enfants. Elle sent bien que la chasseuse appliquerait une méthode bien plus radicale dans cette mission et bien qu’elle ai toute confiance en la capacité de Marvailh à suivre les directives, elle préfère ne pas tenter le diable et garder l’Ecossaise éloignée des brigands. Tu vas prendre la tête du convoi.

A Eliothine : Elie, tu remplaces Margaux auprès de la pâle.

A Margaux, elle adresse un signe de tête et la regarde s’éloigner, non sans lui préciser que si elle ne les trouve pas, il faudra abandonner ce plan et compter sur la débrouillardise des enfants pour se sortir seuls de la forêt et de ses mauvaises rencontres.

Lorsqu’enfin le calme revient et que la Chef de section pense que le convoi va pouvoir reprendre le chemin pour leur destination finale, il se trame une bien mauvaise chose entre Neijin et la plus jeune des Aspirantes…

_________________
Marvailh
    Du sang ? Allons donc, elle sait se tenir. Elle n'aurait versé le sang que si les enfants s'étaient révélé en fait être des adultes armés, ce qui aurait confirmé ses soupçons et dissipé toute trace de compassion que portait Pherea en ces pauvresses.
    Néanmoins, elle se garde bien de protester et se contente de hocher la tête à son nouvel ordre. Un coup d'oeil au soleil pour pouvoir s'orienter, un autre sur les deux prisonnières.


    - On avance, la lie. En silence et en cadence.

    Elle adopte donc un pas assez rapide. Avant tout, sortir de ces bois qui cachent sans aucun doute des alliés quelconque. Mais derrière elle, le grabuge se fait entendre, et s'est avec une colère blasée qu'elle se retourne sur une scène entre la non enceinte et Eliothine...

_________________

Apprentie de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Ecu Vert
Eliothine
Ca lui plaisait bien à la p'tite d'être devant, mais un ordre est un ordre, alors elle vient prendre sa place auprès de la très blanche.
De si près je peux vous dire que ça fait drôle. Elle retrousse le nez et affiche une mine de dégoût. Oui, pas toujours évident de cacher son ressenti. Elie apprend et n'est pas encore au top. Cette femme n'a vraiment rien de normal et l'apprenti a du mal à se concentrer.

    - Bon! Tu t'calmes et t'avances.
Elle la tient quand même fermement par le bras, dague en main, prête à se planter dans la chaire au besoin. Mais n'empêche que ses yeux ne se détachent pas de la trombine presque transparente.
    - Qu'Aristote te pardonne tes pêchers....
Elle se parle à elle même et seule son otage peut l'entendre. Comme une confidence de ses prières qui sont pourtant destinées à la pâle. Vrai qu'elle a dû en faire des conneries pour être puni de la sorte.
Le drame arrive quand trop absorbée à détailler celle qu'elle s'entête à faire avancer, Elie s'entrave dans une racine.
    - Merde. Merde. Merde.
Tout s'est passé si vite qu'elle est incapable de comprendre ce qu'elle fiche les genoux et mains à terre. Sa dague trône à côtés de ses doigts, une trainée de sang reflète sur la lame.
Pour l'heure elle ne sait si ce sang lui appartient ou si c'est celui d'une autre. Chercher si elle a mal quelque part n'est pas dans sa priorité. Elle tente de se relever le plus vite possible, mais le mal est fait. Tout ce qu'elle en déduit c'est qu'elle ne détient plus la brigande.

Elle cherche des yeux ses trois sœurs et prie pour qu'aucunes ne soient blessées par sa faute.

Bravo Elie.

_________________
Quand la vie ne te donne pas les bonnes cartes tu peux toujours bluffer.

Apprentie Dame Blanche.

Son vice est sa seule faiblesse. Ou pas.
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)