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[RP] Jusqu’à la mort nous espérons toujours.

Stain.
    Ne me quitte pas il faut oublier
    Tout peut s'oublier. Qui s'enfuit déjà,
    Oublier le temps des malentendus
    Et le temps perdu a savoir comment
    Oublier ces heures qui tuaient parfois
    A coups de pourquoi au cœur du bonheur
    Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas….


La bouteille vola et s’écrasa avec violence contre la lourde porte en bois. Des bruits de sanglots se mêlèrent à des cris de d’espoir et en cette heure personne ne pouvait approcher la Cigogne sans risquer de perdre quelque chose. Le pauvre bougre était dévasté par le chagrin.
Il l’avait déjà perdu une fois, engendrant de ce fait l’homme qu’il était à présent. D’honnête marin il était devenue pirate puis brigand.
On dit que derrière chaque homme il y a une femme, mais que devient l’homme quand elle n’est plus là ? Une partit de lui avait était arraché la première fois, tous ce qu’il y avait de bon, d’honnête, de joyeux avait disparu ce jour sombre dans les geôles.
Mais elle lui avait était rendu. Le tout puissant dans sa miséricorde avait accordé à ce pauvre homme un peu de répit. Il avait sourit de nouveau, il avait aimé de nouveau. Elle voulait faire de lui un homme meilleur, elle voulait retrouver l’homme qu’elle avait connue, qu’elle avait aimée. Et Stain l’aurait suivi au bout du monde. Du moins il aurait dut. Quelque jour, il n’avait fallu que ce laps de temps pour que tout bascule. Il était partit sur les chemins avec ces compagnons. Une dernière fois lui avait-il promis alors. Il espérait se faire un peu de fric, pour lui offrir tout ce dont elle avait besoin. Ce qu’elle méritait…
Elle ne voulait, pas, elle l’avait supplié de rester près d’elle, mais il n’avait pas écouté. Persuader qu’elle l’aimerait malgré ce qu’il était devenu. Persuader que l’amour était plus fort que tout.
Hélas il avait eu tort. Il avait reçu une lettre d’elle.
La dernière à présent il le savait. Elle avait fui. Elle disait avoir besoin de temps pour réfléchir, elle disait être allé au couvent se reposer.
Stain l’avait d’abord cru. Oh pauvre homme naïf. Il lui avait répondu. Il était même allé jusqu’à l’attendre devant le couvent. Mais rien. Nada.
Elle n’était pas sortit
Elle n’était même jamais entrée.
Il avait attendu. Il l’avait cherché. Jusqu’à ce que je Jeni le sorte de sa torpeur. A contre cœur il avait poursuivi sa route, récupérer l’italienne. Il devait rester fort. Ne rien laisser paraitre. Elle reviendrait. Il en était persuadé. Leur sentiment était fort. Rien ne pourrais plus les séparer à présent qu’il s’était retrouvé. Il s’était mis à dos ces compagnons pour elle, comme tout homme le fait tôt ou tard. Mais elle en valait la peine. Elle était celle qu’il aimait. La seule. L’unique.

    Moi je t'offrirai des perles de pluie
    Venues de pays où il ne pleut pas
    Je creuserai la terre jusqu'après ma mort
    Pour couvrir ton corps d'or et de lumière
    Je ferai un domaine où l'amour sera roi
    Où l'amour sera loi où tu seras reine
    Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas….


Son poing se resserra autour du ruban qui accompagné le mot. Elle était morte. Elle s’était suicidée. Elle n’avait pas trouvé la force de lui dire qu’elle ne supporter pas vivre ainsi. Elle n’avait pas non plus eut la force de vivre sans lui. Alors elle s’était jetée du haut de la falaise. Dans cette mer qu’il chérissait tant.
Le laissant seul. Elle avait pris cette décision pour lui. Elle l’avait fait pour qu’il n’ait pas à choisir. Mais c’est elle qu’il aurait voulu choisir.
Il n’avait plus rien à présent.
Empoignant la bouteille qui se trouvait devant lui il la descendit cul sec pour noyer son chagrin. Il ne lui restait plus que ça à présent.
La bouteille vide alla s’écraser au même endroit que celle d’avant.
Qu’allait-il faire à présent ? Continuer sa vie comme si de rien n’était ? L’oublier ? Encore une fois ?
La perdre la première fois avait de lui ce qu’il détester le plus au monde. Alors qu’allait-il devenir à présent ?
Il n’était plus un homme. Il n’était qu’une merde. Seul la présence de Khlada l’empêcher de mettre fins à ces jours.
Il essuya les larmes et la morve qui coulait sur son visage.
Qu’allait-elle penser de lui à le voir ainsi ? Alcoolique, triste, sans âme.
Belle exemple pour la gosse.


    Je ne vais plus pleurer, je ne vais plus parler
    Je me cacherai là a te regarder
    Danser et sourire, et à t'écouter
    Chanter et puis rire. Laisse-moi devenir
    L'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main
    L'ombre de ton chien, mais, ne me quitte pas…


Titre citation de André Chénier / L'aveugle.
Chansons Jacques Brel / Ne me quitte pas

_________________
Pepain
C'la d'vait faire quelques heures qu'j'ésayais d'dormir, pis y'a eu des gros bruits en bas.
C'tait des bouteilles qui s'écrasaient sur l'sol et qui s'pétait en mille morceaux.
J'me disais qu'c'était la fin d'soirée, que les gens avaient un peu bu et qu'c'était normal.
Mais j'entendais pas d'voix, et pis l'auberge avait pas l'air bien agitée.
J'avais mon p'tit bonnet d'nuit et mes chaussettes, la robe de chambre trouée, mais fallait qu'j'aille voir.
Les bouteilles qui tombent toutes seule c'bizarre, et pis si ça s'trouve c'est grave. Alors jeter un coup d'oeil, ça coûte que dalle.
J'suis sortit d'ma chambre et j'ai longé les murs du couloir jusqu'à arriver à l'escalier. Y'avais un gars en bas.
Il était assis et il avait l'air bien mort. Il tenanit une bouteille dans sa main et s'apprêtait à la lancer.
J'ai pas eu l'temps d'crier que la bouteille s'éclatait au sol la ou d'autres bout d'verre gisaient déjà.
J'déscendait toutes les marches et int vers le bonhomme :

- Eh y'a des gens qui dorment en haut, hein !?

En m'approchant, j'voyais qu'le gars avait pleuré. Il était assez mal en point.
J'me disais que j'voulais pas l'énerver plus qu'il ne l'était mais bon.. ça s'fait pas quand même ! C'pas lui qui fait l'ménage à c'que ch'sache !
Du haut d'mes 9 ans, j'le r'gardais dans les yeux, a seulement quelques mètres de lui.

- Pis l'tavernier va pô êre content d'nettoyer ça d'main !


J'tournais les talons pour aller m'asseoir dans l'couloir. J'voulais continuer de l'observer.
Il m'intrigue, e t'façon j'ai pas sommeil. P't'être qu'il parlerait, qui sait ?
Henora.
Oni otkazalis' ot menya...tam...odin...Oni umirayut ! Sobaka !

La voix se fait plus claire à mesure qu'elle approche et le talon de la botte finit par cogner contre la porte de l'auberge et l'ouvre en grand dans un craquement de bois. Elle peste, elle jure mais personne ne comprend rien à moins que des oreilles de l'Est ne soient dans les parages.
Dans l'encadrement de la porte la jeune fille prend appuie sur ses jambes et tire une dernière fois sur le gros sac qui l'accompagne pour le hisser à l'intérieur. 2 pas en arrière et elle se retourne au moment même où une bouteille venu d'elle ne sait où traverse devant son museau.


Chto ?!

Ses fins sourcils se froncent alors qu'elle se penche légèrement en avant pour voir qui est le propriétaire de cette bouteille volante. Encore un ivrogne à n'en pas douter et c'est bien le constat qu'elle se fait en voyant la loque humaine dans le coin. Ses saphirs se posent ensuite sur un ptit homme qui semble pas content non plus et un sourire en coin se dessine sur les vermeilles. Brave petit et bien plus propre que les gosses qu'elle a l'habitude de croiser !

La jeune fille rejoint un coin de taverne et y lâche son précieux sac. Il est lourd mais il est hors de question de le laisser traîner n'importe où alors tant pis si elle doit encore se briser le dos pour le mettre en sûreté, du moins loin de la porte d'entrée pour le moment. Ce sac c'est son butin, sa part et bien plus. Le pourquoi elle est là, le pourquoi elle est en partie de mauvaise humeur et le pourquoi elle aimerait déverser sa colère sur ceux qui l'ont planté. Bâtards, mécréants, vermine, ils n'étaient que ça. L'adolescente lâche un juron étouffé et se laisse tomber sur une chaise. Vivement qu'elle rentre à la Cour, vivement qu'elle rentre dans Sa Cour, qu'elle retrouve sa maison, ses plantes et ses habitudes et peut être que si elle était clémente, elle ne donnerait qu'une chiasse à ceux qui l'avaient abandonné. Maudits soient-ils !

_________________

Khlada
    Ils se sont arrêtés dans une auberge. Elle peut enfin se reposer, elle la gamine de 5 ans recueillie par le Capitaine des pirates : le Corbeau, adoptée ('fin presque) par Stain (un autre pirate), presque soeur d'une Corleone : Maï et futur pirate sanguinaire ! M'enfin la glorieuse gamine, sort tout juste d'une longue maladie qui l'a pas mal affaiblit. Mais heureusement, à force de patience et de lait chaud. La revoilà sur pieds. Encore un peu pâle et maigrelette, mais avec plus de force en tout cas.
    Elle joue avec Madame Pie et Plume, respectivement une poupée et un nounours quand elle entend un grand fracas de verre brisé et de cris mêlés. Un sursaut et hop ! Elle se planque sous le lit. Faut pas lui en vouloir, suite à un traumatisme dans sa petite enfance (relatif à la mort de ses parents), elle fuit les cris. Mais après un petit temps, et en collant l'oreille contre le plancher, comprenez que les chambres sont au-dessus de la taverne. Elle reconnait la voix de Stain.
    Ni une, ni deux, elle sort de sa cachette, puis de la chambre. Parcourt le long couloir qui mène aux escaliers. Descend les marches lentement, toujours le pied droit devant en se tenant à la rampe. Oh hisse ! Limite ça lui fait faire le grand écart pour ses petites jambes. Finalement, elle parvient en bas.
    Ses grands yeux bruns et curieux note la présence d'un gamin trop proche de Stain à son goût, nan mais oh ! C'est SON presque-papa ! Et elle prête pas ! D'ailleurs, elle court avec ses petites jambes et vient le voir son papa pirate. Il n'y a que lui qui l'intéresse, aussi, elle ne fait même pas attention à la dame au fond, ni au gamin qu'elle bouscule au passage pour passer devant lui et poser ses petites mains sur une, beaucoup plus grande, du pirate malheureux. Les mirettes brunes et encore pleine d'innocence se lèvent vers le visage d'une Cigogne qui a l'air d'avoir pris 20 ans en l'espace de quelques mois. La gamine peine parfois à le reconnaître, il lui paraît si triste.


    'A va ?

    Encore bien trop jeune pour comprendre pourquoi il est dans cet état. Cependant, la petite Nordique voit bien qu'il a pleuré. Ça la choque car les hommes ne pleurent pas d'habitude. Se hissant sur la pointe des pieds, elle tend une petite mimine encore potelée avec des petits doigts boudinés, vers la joue de Stain pour lui ôter les larmes. Le visage enfantin (couvert de poussière) trahi aisément l’inquiétude qu'elle éprouve.

    C'pa'ce que j'fais des bêtises qu'tu pleures ?

    Eh oui, les enfants ont cette fascinante tendance à croire que les déboires des adultes qui leurs sont proches, sont toujours de leur faute.

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Stain.
Eh y'a des gens qui dorment en haut, hein !?

Hein ?
La Cigogne relève mollement la tête. Sa solitude est brisé. La réalité le fouette violement. Ses réveries s'échapent. Il a l’impression d’avoir un pivert qui lui martèle le crane. Il cherche d’où viens la voix, il se croyait seul. Sa vision est trouble, embué par les larmes. Il plisse les yeux, cherche à apercevoir à qui appartient cette voix enfantine.
Il l’aperçoit enfin.
Un p’tit gars.
En tenue de nuit.
Stain lève le doigt et ouvre la bouche, mais avant que les premiers mots ne sortent, le môme poursuit :


Pis l'tavernier va pô êre content d'nettoyer ça d'main !
L’tavernier j’l’emmerde ! *Hips* Pis toi t’es trop p’tit pour t’battre avec moi d’façon *Hips* J’pourrais m’torché l’cul avec toi….*Glurp*


Oui la Cigogne n’a pas vraiment l’alcool bon. Habituellement il sait se contrôler. Il faut dire que boire jusqu’à rouler cul par d’sus table c’est habituelle pour un marins, mais là il a dépassé ces propres limites. Quelque gorgée de plus et il s'endort pour de longues heures, loin de cette souffrance.... Dormir. Pour ne jamais se reveiller. Etre enfin loin de ce monde et de ces plaies... Pour dire vrai il se surprend lui-même à causer. Du moins à dire des choses intelligibles. ‘fin presque au moins...
Et le voilà qui se mets à rire. Un rire rauque, malsains, dérangant. Un rire d’où aucune once de joie ne transparer, seulement la folie. La folie a l'état brute, dans toute son absurdité et son horreur...


J’sais pas c’que j’ai mais j’attire *hips* les mômes c’dingue * hips* C’pas Cigogne qu’j’aurais dû faire * hips* C’curé… J’aurais fait carrière ouais ! Aussi vrai qu’la mer c’est *hips* d’l’eau, et qu’l’eau ça fait rouiller *hips*.

Agrippant une nouvelle bouteille, dont il ignorait complètement le contenue, il la lance de nouveau sur la porte. Elle frôle le nez d’une jeune et jolie femme. Ses jolie cheveux aussi noir que la nuit encadre son visage faisant ainsi ressortir sa pâleur et sa beauté. Et même si elle a l’âge d’être sa fille, il ne reste pas insensible a son charme.
Bordel Stain ressaisis-toi merde !
Il grogne et se gifle. Pas étonnant qu’elle ait mis fin à ses jours... à peine quelques heures après avoir appris sa mort, le voilà qui reluquer honteusement une autre femme. La bête reprend le dessus sur l'homme.
C’pas la Cigogne qu’il aurait dut l’appeler ces comparses, c’était plutôt le Vautour…
Il ressent un léger pincement. S’il avait eu une fille à l’époque, elle aurait pu ressembler à ça. Il renifle légèrement avant de siphonner à nouveau une chope. Il avait à présent perdu toute dignité. Déjà qu'il en avait pas beaucoup...
La jeune femme lâcha un petit...


Chto ?!

...de surprise à l’éclatement de la bouteille. Ce "Chto" déclencha de nouveau l’hilarité du pirate. Entre pleure et rire, il ne savait plus trop ou il en était, pour dire vrai il ne savait plus trop ce qu’il faisait tout simplement…

Chto ? Comme Cht’ouille ! T’as la c’htouille *hips* ma belle ? Hin *hips* hin hin !
'A va ?


La petite voix lui fit l’effet d’une douche froide. Khlada. Il tourne la tête vers la petite essayant de se redresser légèrement, histoire d’avoir un minimum de respectabilité devant la seul chose qui lui restait.
Il essaya d’articuler quelques mots, mais son cerveau était trop imbiber pour trouver une chose habile à dire. Il ferma donc la bouche à la façon d’une carpe.


C'pa'ce que j'fais des bêtises qu'tu pleures ?

Stain secoua la tête pour dire non, et tandis qu’elle essayait de lui essuyer ses larmes, il la prit maladroitement dans ces bras et la serra un peu trop fort.
Comme une poupée de chiffon.

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Henora.
Cht'ouille ? Ça veut dire quoi ça encore ? Personne ne peut donc lui parler normalement ? Utiliser des mots simples ?
Elle arque légèrement un sourcil alors que des yeux interrogateurs se posent sur l'homme. Il parle fort, boit, ricane, il est fou sans aucun doute. Un léger soupire s'échappe des lèvres de la jeune fille qui commence à bien connaître la folie. Son Roy est fou, il a promis de toujours veiller sur elle mais maintenant elle en avait peur au point d'éviter de se retrouver seule avec lui. Où sont donc passés les sourires, les rires, les câlins et les bisous ? Partit, envolés, parce que la Folie a prit la place, qu'il se parle tout seul et qu'un rien lui fait péter une durite.

Oui elle a peur de la figure paternelle qu'elle s'est appropriée et se tend quand elle aperçoit un petit bout de femme s'approcher de l'ivrogne. Son dos se redresse et ses saphirs fixent le duo improbable...ou pas. Jeune et pure, vieux et torturé. Ils ressemblent finalement à la Princesse et son Roy, en plus jeune évidement.
Elle observe silencieuse puis vient finalement ouvrir son sac d'où elle en sort une brioche emballée dans un linge. C'est beau de piller mais tout se périmerait avant qu'elle ai put tout manger et malgré son mauvais côté qui ressort quelque fois, Hénora est un ange, un de ces être à qui on donnerait le bon Dieu sans confession.

Elle sépare la brioche en deux, en pose un morceau au bout de sa table d'où elle fait signe au gamin qu'il peut le prendre puis s'approche ensuite du couple et vient poser une fesse sur le coin de leur table. Sa main fine vient tendre la moitié de brioche à l'enfant alors qu'un tendre sourire se dessine sur ses lèvres.


C'êtle homme qui faire bêtise, pas petite fille.

Puis elle lève ses saphirs vers le déprimé, gardant toujours une expression douce sur le visage.

Loui doit avoir poussière dans oeil poul ça pleurer. Et loui devoir faire attention sinon loui éclaser petite fille.
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Khlada
    La gamine le regarde faire le poisson, ouvrant et fermant la bouche comme pour gober l'air. Mais aucun son ne sort de la bouche adulte alors que les grosses mains s'écartent et attrapent le petit corps de la poupée Nordique. Le pirate sert l'enfant contre lui. Fort. Très fort. Comme un noyé s'accrochant désespérément à sa bouée de sauvetage. La petite ressent les choses, elle sent qu'il a besoin d'elle sans savoir pourquoi. Aussi, même si elle se fait un peu trop écraser à son goût, elle reste sage et écarte ses petits bras pour serrer le cou de le Cigogne, rendant ainsi l'étreinte. Elle lui murmure tout bas avec sa petite voix :

    Ç'va aller... .

    Elle ne sait pas pourquoi elle dit ça, mais elle a vu que les adultes le disent souvent quand un autre va mal. Alors, par mimétisme, la voilà qui joue le rôle de consolatrice.
    Mais voilà que la séquence consolation et mignonnerie est interrompue par une voix féminine. Khlada ne peut pas bouger la tête, étant donner qu'elle est coincée contre le torse du pirate. Par contre, elle entend et écoute la voix qui parle bizarre. Visiblement, elle ne peut même pas bouger tant l'étreinte est forte. Pourtant, elle aurait bien pris la brioche tendue, m'enfin pour l'instant, elle ne veut pas bouger. Faut pas que Stain se sente abandonné, sinon, Bol de Lait (comprenez : Khlada) sera certainement aussi triste que lui. Les enfants, ces éponges à émotions.
    Cependant, dans un souci de défense de son presque papa, Khlada-la-véhémente braille un :


    L'est sage, lui ! Pis y m'écrase pas d'abord !

    Non non, personne n'a le droit de contredire son pirate préféré, ni de le blesser, ni de l'insulter, ni rien. La gamine qui s'improvise garde-du-corps de son protecteur, on aura tout vu !

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Pepain
Les bruits n'ont pas attiré que moi visiblement. Y'a eu une dame et une gamine.
La gmine avait l'air d'être sa p'tite. En tout cas ça avai bien l'air d'êt' ça.
Pis la dame avait un drôle d'accent. Du genre qu'on entend pas tout l'temps.
J'les écoutait, t'façons j'avais rien a dire au gars. Consoler, j'sais pas faire moi !
En plus i' voulait s'battre ! Moi j'le marave si j'veux hein ! Mais faut pas taper les gens plus faible que soit..
Bah, c'vrai quoi, il à bu et tout..

Wow ! Un bout d'brioche !
La dame v'nait d'poser un morceau d'brioche sur l'coin d'la table en m'faisant signe de v'nir le chercher.
Ni une ni deux, moi j'me jette d'sus hein ! Pis dans la foulée j'viens m’asseoir à leur table.
J'tend mon mouchoir au gars, à défaut d'le marav'. J'mange l'bout d'brioche en les regardant.
Le gars à l'air dévasté, la dame est trop belle, et la p'tite super mignonne. Bof, si jamais j'peux servir à quequ'chose..
J'me relève et j'ramène les choppes et autres bouteilles sur l'comptoir. Au moins il arrêterais d'casser des trucs !
J'ramenais une carafe de jus d'fruit et quelques verres. D'ça, tout l'monde pouvais en boire !
J'servais des verres en les r'gardant faire. Qu'est c'que j'pouvais bien lui dire moi..
Jenifaelr
    Elle se rendait dans une taverne, pour écrire. L'Italienne, entretenait depuis quelque temps, une correspondance, qui agissait sur elle, comme un onguent, qui semblait résorbait la plaie sanguinolente de son cœur encore meurtri par ses vieilles histoires. La lettre, pourtant, n'était pas transpirante d'amour, elle n'avait pas de mots plus forts, que l'autre, non une lettre banale, une banale lettre, sans amour, mais une lettre qui lui prêter attention et cette minuscule broutille, suffisait à la jeune femme, pour prendre le soin d'y répondre, malgré la fatigue, malgré l'angoisse pour ses enfants, malgré sa fascination et sa haine profonde pour la gente masculine et son dégoût de l'amour. C'est donc en passant dans la rue, qu'elle entendit des éclats de verre se briser contre la porte, des voix ... Elle s'en approcha et la poussa, pour se retrouver face à Staine et Khlada, puis elle remarqua une femme et des enfants, elle entra et voyant les bouteilles brisées, elle lança un œil à la Cigogne.

    "- Tu fou quoi par terre, comme une merde ? "

    Il été son ami. Voilà une chose claire pour la jeune femme, il n'était pas le père de ses enfants, seulement le géniteur, elle l'aime, comme l'on aime un ami, qui nous est cher. Elle apprécie le sourire, obéie s'il demande de ne pas tuer et tiens à lui. Le voir ainsi, lui fait froisser la lettre et ses mots crus, ne sont là, que pour le réveiller, pour le faire réagir, c'est du moins l'intention de la Vénitienne.

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Stain.
La jeune femme s’approche et vient s’assoir à sa table, elle sort une brioche. La vue de ce geste simple quelque chose se brise en Stain, lui qui n’a toujours été qu’un fils de chien, lui qui n’a jamais rien fait pour personne a part pour lui-même, le voilà touché par le geste de cette inconnue. Elle partage sa pitance avec sa petite Khlada, et le môme trop curieux, ainsi sans raison.
Le môme ramène même a boire !
La Cigogne en chialerait presque.
Puis remarquant qu’il sert Khlada bien trop fort contre lui et que sa petite mimine ne peut atteindre la brioche, il la lâche enfin et fixe la jeune femme dans les yeux tandis que sa main remplit dans un geste mécanique les chopes.

Il veut lui dire un mot gentil, mais sa bouche reste sèche et il se contente d’essayé de lui sourire.


Tu fou quoi par terre, comme une merde ?

Son regard se leva et il croisa celui de l'Italienne. Sa tentative de sourire disparut plus vite qu'elle n'était apparu. Jeni. Manquer plus qu'elle. Stain ne veut pas la voir. Pas elle. Ce n’est ni le moment, ni le lieu. Alors d’un ton sec qui ne laisse aucun doute sur les sentiments mauvais qu’il lui porte à ce moment, il réplique :

J’suis pas par terre *hips* triple buse, j’suis attablé avec des …amis. Tire-toi oiseau *hips* d’malheur, c’ta faute de tout façon. J’te hais. *hips* S’péce de Catin.

Catin. Le mot est lancé. Il sait que ce mot la touche particulièrement. Il sait qu’elle déteste être appelée ainsi. Mais il est encore assez lucide pour lui faire mal. Pour lui elle est au moins autant responsable que lui de la mort de Moera. Apres tout c’était elle qui avait mis son ventre rond sous le nez de la femme de sa vie, en se ventant qu’il en soit le père. Il avait vu la haine qu’avaient provoqué ces paroles dans les yeux de Moera. La haine et la tristesse. Elle ne pouvait avoir d’enfant, tandis que lui engrossé ces amis.
Bref l’arrivée de Jeni tombait vraiment mal. Il savait qu’il regretterait ses mots à peine les eut-il prononcé mais cela était dit. Il était trop tard.
Il préféra reportait son attention sur la Dame à la brioche. Peut-être Jeni repartirait sans ajouté quoique ce soit, même si, connaissant bien l’italienne il savait que la chance que cela arrive était vraiment minime…


C’est quoi *hips* ton p’tit nom propre ma *hips* jolie ?

Et c’est dans cette tentative parodique de drague que Stain ignora la ritale.
_________________
Jenifaelr
    Le sourcil se haussa et la main fut lancé, pour trouver la joue de Stain. Voilà, la réponse de la transalpine, concernant LE mot. Celui qui lui rappeler, que jamais elle n'avait été marée et que pourtant, elle avait donner la vie et espérer encore la donner - oui, même si elle sortait d'une grossesse ... Elle avait eu une révélation, toussa - elle lâcha pour réponse.

    "- C'est toi l'Oiseau. C'est toi la Cigogne. C'est toi le malheur. "

    Elle soupira et s'assit à la table, posa sur la table, la lettre du brun, cette lettre à laquelle elle souhaité répondre. Une fois assise, elle relut la lettre et pris de nouveau la parole.

    "- Moera voulait m'aider. Avec les jumeaux, être le tonton ivre, c'était ta promesse à toi, pas la sienne. Je ne t'est rien demandé pour eux, rien. "

    Elle posa l'œil sur Khlada et sourit à celle-ci, appréciant la petite.

    "- Et toi, ma douce, tu n'arrivais pas à dormir ? "

    Puis cassante, elle laissa d'autres mots sortir.

    "- La putain, la catin, elle t'emmerde. Profondément. Elle t'emmerde. Elle te dit de retourner voir des puceaux de partenaires sexuels et de la laisser. l'Amie, elle te dit, que si t'as besoin d'pleurer, de chialer, de hurler et de te lamenter, tu peux le faire et que tu trouveras l'Amie, pour t'aider. "

_________________
Henora.
La brioche ne peut être prise par la petite alors elle la pose sur la table, à portée de sa petite main si jamais elle arrive à se libérer pour la manger, du moins si elle en a l'envie.
Son dos se redresse et elle détaille le duo de son oeil experts sans être trop inquisiteur. Elle note dans sa tête ce qu'elle voit, ce qu'elle apprend et un fin sourire se dessine sur les vermeilles de la brune alors que la gosse braille. C'est mignon, ça lui rappelle la maison mais elle n'ajoute rien, ne répond pas à l'enfant et se concentre sur le second qui vient de se ramener avec des choppes et des bouteilles. A t-il bon goût celui là ? Elle en a marre de boire de la bière qui n'arrive même pas à lui exciter le gosier et fait une légère moue boudeuse en remarquant le jus de fruit dans la carafe. Décidément ce peuple là avait décidé de la tuer à petit feu...

Elle tire un verre vers elle avant que l'enfant ose y verser ne serait-ce qu'une petite goutte de jus de fruit et la tend vers l'homme pour qu'il prenne les choses en main. Son regard croise le sien et elle lui offre un joli sourire avant de détourner le regard en entendant une voix de femme à l'entrée. Apparemment elle connait l'ivrogne et les saphirs balaient rapidement la silhouette féminine tout comme ils l'avaient fait pour le duo Stain/Khlada. La Princesse se tait, écoute et observe, encore, parce que c'est comme ça que marchent les affaires, du moins les siennes. Le ton est donné et ça aussi ça lui rappelle la maison. Bon sang que sa Cour lui manque !
Une gorgée est prise alors qu'elle reporte son attention sur l'éméché.


Héno'

Vlam ! Pas le temps de finir les présentations qu'une majestueuse gifle est lancée. Par les Terres de l'Est elle a bien fait de s'arrêter dans ce coin paumé ! Elle se mord la lèvre inférieure alors que ses yeux deviennent plus brillants. Elle bute toute fois sur un mot. Oiseau, ok. Malheur, ok. Cigogne par contre, pas ok. C'est quoi cigogne ? Vu le "la" précédent, c'est féminin, ça donne déjà un indice mais merde c'est quoi une cigogne ?!
Elle continue toute fois d'écouter, chope le nom d'une fille, un besoin d'aide et une histoire de jumeaux. C'est bien, c'est bien, que les langues se délient, qu'elle en profite. M'enfin, ça commence à s'engueuler et elle a toujours son problème de mot et comme elle n'aime pas, ne pas comprendre dans ce Royaume où déjà il lui est difficilement de s'exprimer normalement, elle finit par lâché...


Ça quoi êtle cigogne ?
_________________

Khlada
    La pression autour de son petit corps se relâche. Elle peut respirer avec plus de facilité soudainement, son papa pirate est un peu brusque, mais c'est qu'il avait besoin d'un gros câlin de sa petite protégée et ça, la gamine comprend très bien. Puis elle peut pas lui en vouloir de toute façon. Aussi, elle s'assied confortablement sur les genoux de la Cigogne. Remarquant la brioche, la gamine ne peut s'empêcher de tendre sa petite main potelée et d'attraper l'objet de sa convoitise. Regardant la dame qui parle bizarre de ses grands yeux noirs elle glisse un :

    'Erci

    Un morceau est rapidement prélevé en croquant dans cette gourmandise qui la fait saliver. La petite Nordique se régale, et ça se voit, l'autre gamin ramène des boisson, mais vu la tronche, elle n'en demande pas (comprenez, c'est pas du lait). D'ailleurs, ce qu'elle voit ensuite, c'est Jéni, à qui elle sourit, la bouche pleine évidemment, avant de la saluer, toujours avec le morceau de brioche à demi mâché :

    Coucou Jéni !

    Mais la réplique de Stain ôte tout enthousiasme de voir cette presque-maman, du coup, elle se referme comme une huître. Elle n'aime quand ces deux-là se prennent la tête, et croyez-moi, c'est assez régulier. Aussi, la gamine finit sa brioche en silence. Ça parle de Moera. Bon, Khlada n'a jamais pu la blairer celle-là, la première fois qu'elle l'a rencontrée, la femme lui avait dit qu'elle serait son pire cauchemar. Alors que la gamine avait été gentille pour une fois. Pis, Stain l'avait même pas défendue ! Et ça, elle lui en avait voulu. Puis en plus, elle comprenait pas comment, ni pourquoi le Piaf aimait cette femme qui était si méchante avec la gamine. Surtout qu'elle avait clairement rien fait et ne comprendrai certainement jamais pourquoi tant de haine lui avait été renvoyée. Mais bon, Moera est partie, et ce n'est pas à Khlada qu'elle manquera.
    Puis Jéni lui cause, alors ça coupe la gamine dans ses réflexions. Mais le sourire de la Mama Italienne est contagieux et la petite le lui rend avec ses dents en moins.


    Nan, y avait du bruit, alors j'suis v'nue voir pis j'ai consolé Stain !

    Et alors, la dame donneuse de brioche pose une question à laquelle la gamine s'empresse de répondre parce qu'elle le peut !

    T'connais pas ? C'l'oiseau qui apporte les bébés ! Même que Stain on l'appelle comme ça pa'ce qu'il a tout plein plein de bébés partout !

    N'empêche que la gamine est intriguée par un truc qu'elle ne se retient pas de demander, toujours en regardant ladite Héno' :

    Pou'quoi tu parles bizarre ?


    Nature, frais, sans chichi c'est Khlada quoi.

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Henora.
La question est posée et elle passe possiblement pour une grosse inculte mais heureusement la petite vient à sa rescousse et c'est les oreilles bien ouverte que la jeune fille écoute l'explication et arque un sourcil. Un oiseau qui apporte les bébés ? Vraiment ?
Son regard clair scrute un moment le visage de l'enfant avant de se tourner vers le fameux Stain d'un air semblant dire "non mais vous avez pas trouvé autre chose que ça pour expliquer comment on fait les bébés ?"
Un raclement de gorge se fait entendre et elle reporte à nouveau son attention sur la petite fille. Soit. Un oiseau qui apporte des bébés, pourquoi pas.


Ça êtle glos oiseau si lui polter bébé.

Oué il doit être sacrément balèze le type et comme elle n'a jamais vu de cigogne de sa vie ou du moins peut être que si mais n'en connait pas la traduction, elle reste perplexe.

Ça ressembler à quoi ? Moi pas connaîtle ou moi pas savoir que ci..cigogne êtle nom flançais de oiseau chez moi.

Son nez se retrousse et sa tête se penche légèrement en avant pour arriver à sortir le son qu'elle souhaite. Foutu mot, foutu langue. Et puis en plus on lui dit qu'elle parle bizarre non mais c'est le ponpon ! Qui c'est qui fait des mots aussi compliqué hein ? C'est eux là, les français, c'est eux les bizarres non mais.

Moi pas d'ici. Moi applendle doucement langue de toi. Moi avoir amie avant qui aider moi mais elle faire touer par démon dans tête de fille. Chef de clan avoir laissé faire et moi plous avoir amie poul leçon.

Un léger sourire se dessine sur les vermeils alors qu'elle croise ses mains sur la table. Elle n'a pas honte de ce qu'elle est, tout comme elle n'a pas honte de ce qu'elle fait. Non la seule chose qui la dérange c'est d'avoir autant de mal à s'exprimer et qui lui rappelle chaque jour qu'elle est bien loin de chez elle.
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Stain.
Une Cigogne c’est un piaf qui *hips* fait environ 1m de haut, ça a d’grandes et belles pattes *hips* comme toi, d’couleur orange, *hips* ca a des plume blanche, sauf sur les ailes ou elles sont noires, et elles ont un loooooooonnnnnnggg bec. *Hips*. Comme ça elles peuvent porter les bébés avec tu vois, genre elles les foutent dans un linge, elle roule les bébés d’dans et *hip* elles chopent les bouts du linge, puis après elles déploient leurs ailes et elle *hips* apporte les bébés aux femmes qui attendent en bouffant des gâteaux, c’pour ça *hips* l’gros ventre, tu vois ?

La Cigogne se marre et tape la table de sa main calleuse avant de s’essuyais une petit larme au coin de l’œil.

Moi en revanche *hips* j’suis l’genre de Cigogne a r’tourner les donzelles et à les prendre sauvag’ment…
Mais ça m’a fait *hips* perdre la seule personne qu’j’aimais….


Il prit un dernier verre avant de fixer l’étrangère avec attention, il était complètement ivre, mais pas encore assez pour ne pas se poser des questions son invité. Oui invité, elle était à sa table donc…

Tu viens d’où ? Tu m’fais penser *hips* un peu à ces bohémiennes qui lise l’av’nir dans l’creux d’la main, tandis de l'autre *hips* elle t'soulage gentiment d'ta bourse….

Stain posa sa main devant lui, paume tendu, un air de défis dans les yeux.

Alors l’égyptienne, dit-moi si *hips* Moera va m'revenir...
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