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[RP] Jumeaux mais pourtant si loin

Archson
Du haut de ses dix-sept ans, Archson était persuadé de tout connaitre de la vie. Il avait connu la richesse et l'allégresse durant ses jeunes années, éduqué aux arts de la guerre et du savoir vivre par des instructeurs payés par l'or familial, mais également la misère et la faim qui tiraille le ventre quand il avait passé de longues journées sur les routes sans rien avoir à mangé ou presque. Si ses premières années, jusqu'au milieu de l'adolescence, furent calmes et tranquilles, n'ayant que ses leçons et les exercices avec le maître d'arme comme obligation, profitant du reste de ses journées et de sa jeunesse pour compter fleurettes aux gueuses du coin, depuis la mort de ses parents, le ciel s'était assombri.

La raison aurait voulu qu'il rejoigne les membres de sa famille, qu'il profite de leur générosité pour vivre tranquillement, sans soucis à se faire, mais, le choc qu'avait eu l'annonce dans son jeune esprit avait entraîné une décision tout autre. Le jeune blond avait été confié très jeune à des instructeurs et des maîtres, ses parents n'ayant pas le temps de s'occuper de lui et de sa sœur. Les deux qui étaient jusqu'alors inséparables furent séparés, chacun envoyé là ou il apprendrait le rôle qu'il devrait tenir dans la société. Pour Archson, même si l’éloignement fut dur, que se soit celui de sa sœur ou celui de ses parents, le fait d'etre occupé et de garder un espoir d'attirer le regard fier de ses parents avait réussi à rendre l’éloignement plus facile à supporter. Mais c'est justement cet espoir qui, comme un élastique qui une fois rompu revient avec force dans le visage, l’entraîna vers la déraison. Fou d'amertume et de chagrin contrôlé, celui qui portait le nom des Mirandole partit, disparaissant au contrôle de ses maîtres, non pas pour rejoindre les siens, mais pour emprunter une autre route, plus sombre.

Il passa près de deux années dans une compagnie de mercenaire, cachant son vrai nom pour ne pas risquer d'etre ramener chez les siens contre de l'or. Il y apprit bien plus sur le métier des armes que tout ce que ses maîtres avaient pu lui apprendre, tout comme il apprit les réalités du monde, des maladies, de la misère et des morts. Car, les guerres étaient nombreuses, entre les différents nobles ou royaumes, et en grand nombre ses compagnons d'infortunes tombaient. Etes ce la chance ou les souvenirs de ses anciennement qui lui permirent de rester en vie, il n'aurait su le dire, toujours fut il qu'il réussit à survivre, envers et contre toute attente. Mais, bien que cette vie, qui lui permettait d'oublier son passé et ses émotions qu'il s'interdisait, lui convenait, il finit par la quitter. Non pas par choix, car, s'il l'avait pu, il aurait continué, mais presque par obligation.

En effet, sa compagnie venait d'etre dissoute, les pertes étant plus importante que les gains, le capitaine et ses lieutenants avaient décidés de prendre leur retraite chez un noble local, laissant le reste des troupes se débrouiller. Sachant qu'il était bien trop jeune pour avoir l'espoir d'en rallier suffisamment pour former une nouvelle compagnie, il prit la décision d'en chercher une nouvelle. C'est avec cette idée en tête qu'il se dirigea vers la grande ville la plus proche, Poitiers. Mais, en chemin, une attaque de brigand le laissa sur le bas coté. Ils étaient deux et lui n'avait que son épée pour compagnie, par chance, contrairement à eux, il avait passé deux ans à se battre et s’entraîner, non pas pour l'honneur, mais pour défendre sa misérable vie ou celle de son voisin, il réussit à en tuer un, l'autre, voyant que son comparse était perdu, prit la fuite. Malheureusement, dans l'échange, Archson fut grandement blessé à la cuisse et dut rejoindre le village le plus proche pour être soigné. C'est ainsi qu'il arriva à la Tremouille, village des plus ennuyant mais qui au moins, avait un médecin qui put s'occuper de lui.

La convalescence fut longue et des plus frustrantes pour le jeune homme, habituait qu'il était à toujours voyager. Mais, pire que tout, pour la première fois depuis des années, il eu la possibilité de penser à son futur, mais également à son passé, à ses parents morts, à sa famille oubliée et surtout à sa sœur. Passé les premiers jours à se morfondre et constatant que ses maigres économies fondaient comme neige au soleil, il décida qu'une fois remis, il reprendrait la route pour retrouver les siens dans un double but. Le premier était de commencer une nouvelle vie ou la faim et la misère ne serait pas sa compagne quotidienne, la seconde était de retrouver sa sœur, car, il avait le sentiment d'avoir trahit un souvenir en n'allant pas la trouver quand leurs parents étaient morts, quand ils étaient majeurs et libres de leurs mouvements. Il voulait réparer se tord et le plus tôt serait le mieux.

C'est ainsi qu'une fois remis, il prit la route de la Touraine, ayant appris grâce à un courrier à l'ancien couvant de sa sœur qu'elle se trouvait à Loches. Passant par les petites routes pour éviter les armées et les taxes, il finit par y arriver après une bonne semaine de route. Utilisant le reste de ses économies, il loua une chambre avec repas pour une semaine de plus, ce disant que dans se laps de temps, il aurait sans mal la possibilité, à la fois de retrouver sa jumelle, mais également de se trouver un emploi ou un moyen de subvenir à ses besoins, son expérience de mercenaire aidant, il trouverait bien un noble recrutant des gardes, ou l'armée du coin en manque de soldats.

Arrivé sur place, il fit porter une lettre à sa sœur, lui donnant rendez vous pour l'après midi dans l'auberge ou il avait une chambre. Ce n'était pas la plus luxueuse, mais il s'était arrangé pour en trouver une sans vermines et assez propre. Cela ferait l'affaire pour lui, étant habitué à pire, et devrait suffire s'il rencontrait un membre de sa famille.





Chere Arieline,

Cela fait des années maintenant que nous ne nous sommes pas vu, depuis que nos parents nous ont séparé. Je sais que j'aurais du te trouver quant ils sont morts, mais, je n'ai pas pu, j'ai fais d'autres choses qui m'ont tenu éloigné.
Toujours est il que je souhaiterais corriger ces erreurs et te revoir. Ayant appris que tu te trouvais à Loches, je suis venu et y suis depuis ce matin, accepterez tu de me rejoindre à l'auberge de la choppe fleurie en milieu d'après midi? Je serais à la table la plus à droite une fois la porte passée. Je t'attendrais.

Archson, Ton frère.


Il avait envoyé la lettre le matin et avait passé une bonne partie du reste de la matinée à se demander si elle allait venir ou non. En ayant finalement marre de se poser cette question, il alla faire un tour au verger de la ville, cueillir quelques fruits. S'avisant de l'heure, il alla les ranger, fit un brin de toilettes puis après avoir commandé une choppe, attendit à la table indiqué. Vu l'heure, la taverne était peu remplit. Elle n'aurait aucun mal à le trouver, quand à lui, il guettait, inquiet et impatient, par la fenêtre ou la porte, voir si une blonde lui ressemblant au moins un peu allait arriver.
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Arieline.
[Miam le couvent !]

La vie de la jeune brune avait beaucoup changée en l'espace de si peu de temps, prendre toutes décisions sur un coup de tête était ce qu'elle ne cessait de faire depuis quelques temps. Et en même temps, cela s'expliquait très certainement par le fait qu'elle avait été forcée de suivre une éducation qu'elle aurait préféré évité. Le couvent, cet espace morne, noir, éteint, terne, lugubre et sordide dans lequel elle avait été plongée à tout juste 5 ans. L'endroit qui n'était pas très accueillant logeait des nones aussi sombrement vêtue que le lieu avec des mines rigides qui aurait fait peur à n'importe quel enfant ayant un âge aussi peu élevé que le siens. Et si encore cet espace n'aurait pas été des plus agréable mais que l'apprentissage y avait été intéressant, la jeune Mirandole aurait sans doute trouvé un intérêt à écouter les cours ennuyants, assommants qui au fil du temps qui passait devenait de plus en plus lassants des nones à la motivation la plus exemplaire.

Tout en ajoutant à cette liste particulièrement positive un emploi du temps monotone : Se lever à 5h afin d'être matinal et être fin prête pour une journée des plus chargée, 6h45 être proprement vêtue, c'est à dire habillée la plupart du temps de grandes tuniques noires bien moins élégantes que les belles houppelandes que sa mère ne s'empêchait pas de mettre lors de ses visites, afin de pouvoir joyeusement prier face à une puissance divine non reconnu de la part de la brunette. Et alors qu'on pourrait croire que la partie de la prière est terminée il faut se joindre au réfectoire à 7h tout en recommençant la prière précédente avant de manger le magnifique petit déjeuner de rêve, du pain sec ou rassit. C'est sans doute dans ces moments là que Arieline devait oubliée d'où elle venait et à quel point ses parents l'aimaient d'un amour inestimable. 7h30 conception de la broderie faite la veille tout à fait religieuse ou suite de la lecture d'une partie du grand livre sacré. 11h retour au réfectoire afin de rejoindre ses gentilles et belles sœurs souriante et sans opinion afin d'écouter tout en mangeant un repas semblable à de la bouillie la lecture d'une jeune fille tirée au sort. 12h15, courte récréation, la plus courte possible de préférence afin de se consacrer aux cours de bienséances donné par des femmes afin d'initier les femmes à être le pur stéréotype de la féminité noble. 16h, leçon religieuse car il n'y en a jamais trop ! 17h30, repas du soir similaire au repas du midi afin de mettre de la régularité dans la vie de personnalités et gens différents puis 20h tout le monde fait semblant de dormir ou ronfle comme jamais personne dans des dortoirs petits, nauséabonds qui laisse gentiment entrer le froid l'hiver.

Ainsi donc Arieline avait eu la vie de rêve qu'elle s'était toujours imaginé en plus d'une présence bien trop excessive de ses adorables parents qu'elle a sans doute vu trois fois en l'espace de 14 ans. C'est donc en recevant la magnifique invitation au baptême de son Altesse Royale Merveylle de La Mirandole autrement dit de sa cousine qu'elle avait dû emballer ses affaires, âgée de 17 ans une petite larmichette au coin de l’œil. Ne vous méprenez pas cela venait de la poussière qui s'était accumulée sur le haut de sa pile de vêtement jamais portée. En réalité elle s'était contentée de sauter de joie et de donner une chance bien arrangeante au côté familial qu'elle n'avait jamais connu et que jusque là elle ne désirait pas connaitre. Seulement qu'est-ce qu'une jeune femme fraîchement sortie du couvent savait ce qu'il y avait dehors ? A vraie dire elle n'en savait strictement rien. Lorsqu'elle était sortie c'était surtout pour soigner les blessés de l'hospice jamais trop loin de son domaine sombre. Et quand une jeune femme est purement innocente cela la rend naïve et inconsciente. Voilà les trois adjectifs qui semblait qualifier Arieline qui malgré tout garder cette rage et cette envie de courir loin au fond d'elle.

Partie pour Rome elle avait été très bien accueillit dans un lieu qui avait encore un certain rapport avec la religion, décidément elle ne la quitterait jamais malgré tous les efforts pour ! Toutefois ce fut amusant de voir de nouveaux visages aussi noble les uns que les autres avec des habits bien plus colorés que le noir, une nuance qu'elle avait à présent peur de voir partout. La timidité avait prit possession de la blondinette mais fut apaisée face à la gentillesse et le magnifique accueil produit par sa jeune cousine. Si bien accueillit qu'à présent elle se retrouvait à Loches ou elle l'avait suivie après une longue, trop longue durée de voyage. Evidemment lorsqu'on pense être enfin tranquille, allongée dans son lit après avoir défait le peu d'affaire qu'elle avait...Il fallait qu'un messager toque brusquement à la porte au point de la faire sursauter et sortir de ses gongs. Une phrase fort sympathique envers le message dite, elle ouvrit la lettre se demandant qui pouvait bien vouloir lui écrire.

Ses yeux azurs roulèrent sur le papier, sur les mots écrits qui plus elle les lisaient plus son cœur battait la chamade. Un léger frisson s'éprit de son échine, un souvenir flottant au creux de son esprit. Un vague souvenir, trouble, flou presque égaré. Elle revoyait ses mèches blondes tout comme les siennes, ses yeux similaires aux siens, cette complicité naturelle mais qui fut vite écourtée. Ses yeux devinrent humides, vitreux, un pleins d'émotion si peu ressenti depuis tant d'années. Que pouvait-elle faire ? Mais surtout que devait-elle faire ? Que de questions qui sadiquement se bousculait dans sa tête, sans pitié. Elle s'empêcha de répondre à la lettre, voulant surprendre une personne devenue finalement inconnu face au temps qui les avaient éloignés.

Alors il fallait sortir quelque chose de cette pile de vêtement encore jamais utilisée ou presque. Elle opta pour une robe blanche, éclatante malgré son ancienneté afin de surprendre, provoquer les yeux similaires aux siens. Alors elle s'engagea dans une route presque interminable, insupportable, insoutenable. Se retrouvant enfin face à la porte, elle la poussa, son cœur faisant des bonds dans sa poitrine généreuse.

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Archson
L'attente est longue, lorsque l'anxiété prend ses droits sur l'esprit. Les minutes paraissent des heurs et les heures s’éternisent telles des jours d'hiver, longs mornes et tristes. Plus d'une fois il avait fait eu l'espoir que la bonne personne pas la porte, et autant de fois, l'espoir s'était essoufflé quand la personne ne semblait pas correspondre ou se dirigeait vers une autre table. C'était d'ailleurs pour ça qu'il avait indiqué dans la lettre à quelle table il serait, pour permettre à sa soeur de le trouver et de le reconnaître. Enfin, au moins le trouver, car depuis leurs 5 ans, il avait bien changé, passant d'un petit garçon blondinet, souriant et courant partout, jouant et riant entre deux bêtises, quant ce n'était pas pendant, à un jeune homme battis pour la guerre et le sang. Son visage autrefois doux était maintenant marqués par les horreurs qu'il avait vu et commis, tranchant les chairs comme l'on tranche le pain et récupérant sa solde, encore couvert du sang de ses adversaires du moment, la plupart du temps, ne connaissant même pas leur nom. Il avait tué, torturé et pillé, sur les ordres de celui qui était alors son capitaine, il avait fait de sa vie un recueil de morts et de douleurs. Ses yeux étaient marqués de ses péchés passés, ne se sentant d'ailleurs pas coupable pour l'immense majorité d'entre eux. C'était un visage et un regard dur qui remplaçait l'insouciante de l'enfance et il eu été difficile de le reconnaître, il en avait conscience, alors, indiquer l'endroit ou il se trouverait lui semblait la seule solution viable.

Mais, dans sa précipitation du moment, il n'avait pas pensé à être plus précis vis à vis de l'heure. Après tout, le milieu de l'après midi, c'est vaste, cela peu tout aussi bien être quatorze heures que dix-sept, et, quand bien même il était là depuis treize heures environs, rien n'indiquait que sa jumelle en ferait tout autant. Aussi, il s'était maudit un nombre incalculable de fois de ne pas avoir donné une heure plus précise. Mais la seconde d'après il se rappelait que s'il ne l'avait pas fait, c'était également car il ne savait rien des obligations d'Arieline, et celle-çi aurait tout aussi bien pu n’être disponible qu'en début de soirée... Aussi, malgré son impatience qui le tourmentait comme un lion en cage, il décida qu'il resterait à sa table, la place indiquée, jusqu'à ce que la nuit soit si avancée qu'il n'y aurait aucunes chances pour qu'elle vienne. Ainsi, il serait sur qu'elle n'avait pas voulu venir, ou pas pu. Enfin, il semblait plus probable qu'elle ne veuille pas, après tout, elle devait lui en vouloir de ne pas être venu plus tôt, mais, pouvait elle seulement comprendre ce qu'il avait ressenti? Jadis, ils étaient si proches qu'un simple regard suffisait pour qu'ils se comprennent, et trouve une nouvelle bêtise à faire. Mais aujourd'hui, ils devaient être tellement différent. Elle avait du apprendre l'art, la couture, à être une bonne épouse entourée de nonnes lui enseignant les volontés du Très Haut. Quant à lui... Il connaissait surtout la mort à présent, même si certains restes de son éducation nobiliaire étaient toujours présents, ce n'était plus et de loin, ce qu'il maîtrisait le mieux.

Un soupire s'échappa de ses lèvres tandis que les pensées lui traversaient l'esprit, meublant l'attente interminable. Mais, de nouveaux, une animation, une nouvelle personne entrait dans la taverne. Archson releva les yeux de sa choppe bientôt vide. Habituellement, il l'aurait vidé bien plus vite, mais, il ne voulait pas qu'une pile de choppe accueil celle qui fut sa sœur, dans une vie bien lointaine, alors, il n'y avait presque pas touché. En plus, il n'avait pas vraiment envie de boire, l'angoisse et l'impatience le tiraillant trop. Il observa la jeune femme qui venait d'entrer, elle devait avoir entre une quinzaine et une vingtaine de printemps et semblait prendre soin d'elle, surement une noble ou une fille de noble. Une pointe d'espoir traversa celui qui devrait porter le nom des Mirandole, mais, celui-çi retomba vite, il ne semblait pas s'agir de sa sœur, celle-çi ne se dirigeant pas vers sa table, ni regarda dans sa direction d'ailleurs. Une autre pensée traversa son esprit, si la jeune blonde se décidait à entrer et rester dans l'auberge, il finirait par avoir une occupation si sa sœur lui avait posé un lapin! Un nouveau soupire. C’était surement ça, elle n'était pas là, alors, elle lui avait surement posé un lapin. Détournant son regard de l'arrivante, sans pour autant manquer de garder un petit œil dessus pour en savoir plus sur elle, il le reporta vers la fenêtre, pas très propre d'ailleurs, qui donnait sur la rue, guettant avec un espoir qui avait tendance à diminuer au fur et à mesure que le temps passait. Et si elle ne venait pas, que ferait il? Reprendrait il sa vie de mercenaire? Surement... Mais cette pensée en souleva une autre, plus inquiétante presque. Et si elle venait, qu'allait il faire et devenir?

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Arieline.
[Une Blagueuse en Herbe]

Tandis que son cœur battait la chamade comme jamais dans sa fine poitrine blanche, elle plongea son regard azur dans la pièce afin d'y trouver un blond, un homme blond à la table qu'on lui avait indiquée. Le plus discrètement possible elle l'avait bel et bien vu, au fond de la taverne, tout juste là devant une choppe. Seulement qu'est ce qui pouvait être de plus amusant que le regard de votre frère ne semblant pas vous reconnaître ? En réalité ce n'est pas drôle mais Arieline avait le don de trouver les choses amusantes dans n'importe quelle situation et elle en jouer, accessoirement. Nombre de fois elle avait fait sortir les nones de leur gong pour des raisons plus ou moins folles et elle avait adoré ça. Car si une chose était sûre, c'est que sous son innocence se cachait belle et bien un petit démon avide de provocation. C'est donc au comptoir qu'elle s'installa, non, non pas pour se servir quelque chose et rejoindre son jumeau mais tout simplement pour commander une bière bien fraîche afin de pleinement la savourer. Ce qu'elle fit, et c'est une bière qui s'était installée tout juste devant son nez. Elle prit sa choppe et souffla un moment sur la mousse. Effectivement si la blondinette sortait d'un couvent elle n'avait certainement pas bu une goutte d'alcool ! Il était donc temps de s'y mettre et c'est très certainement seule qu'elle voulait apprécier ce liquide étrange. Elle trempa timidement ses lèvres dans la dite choppe un œil légèrement fermé dû au gout fortement amer dont elle ne savait pas l'existence. Étonnement elle s'amusa à la boire cul sec comme si de rien n'était. Une fois cela fait, elle laissa un œil fuir la choppe pour secrètement observer plus précisément sa moitié, son fraternel.

Ses yeux ne cessaient pas de faire des aller-retour vers lui et sur elle. Elle était tout simplement entrain de se comparer à lui d'une manière purement physique. Les mêmes yeux, bleus azurs, la même peau laiteuse bien que celle de son frère était plus marquée, peut-être avait-il fait la guerre ? Peut-être s'était-il fait brigander ? Dans tous les cas elle était bien moins lisse que sa peau à elle, presque de marbre. Du reste tout était similaire, surtout leur cheveux qui se fonderaient les uns aux autres si ils étaient tout deux l'un à côté de l'autre. Bien qu'elle faisait cette comparaison de manière quasi sereine, son angoisse semblait doucement reprendre place au creux de son ventre, elle savait qu'il fallait qu'elle le retrouve à un moment donné. Mais comment ? Les questions qui tournoyaient dans son esprit partirent bien vite. Ses prunelles s'étaient cette fois-ci bien mieux concentrées sur le visage de son double masculin. Quelle était cette mine si mélancolique ? Il paraissait tellement heureux lorsqu'ils jouaient ensembles enfants, il s'était même prit de passion au vol de poupées et à la taquinerie envers sa sœur. Mais sans doute que le temps qui les avaient séparés contenait des choses inimaginables qu'elle apprendrait sans doute dans le futur qu'elle espérait voir avec son frère. D'ailleurs malgré ce visage froid, une certaine beauté s'en dégagée, quelque chose qu'elle n'arrivait pas à trouver en elle, quelque chose de probablement proprement masculin.

La Mirondole secoua la tête comme pour chasser tout ce que comportait son esprit, il fallait qu'elle le retrouve. Mais comment retrouver quelqu'un qui d'un seul coup nous parait inconnu ? Et si elle n'y allait pas ? Si elle se contentait tout simplement de l'observer. Après tout il allait bien sentir que le regard de la blonde se posait constamment sur lui, non ? Après tout il semblait tellement plongé dans son esprit qu'Arieline avait presque peur de l'interrompre. Mais après tout ? Avait-il fait cela, lui quand ils étaient plus jeune ? Avoir peur de l'interrompre ? Surement pas ! Il ne faisait que cela ! Une idée farfelue traversa l'imagination de la blondinette. C'est donc après une énorme inspiration, qui causa un levé de poitrine tellement conséquent qu'elle manqua de s'étouffer contre son bustier, qu'elle se leva afin de partir à l'aventure vers une terre inconnue. C'est donc d'un pas presque naturel qu'elle se dirigea droit devant, avec assurance et fierté vers la table de son mélancolique fraternel. Ses azurs bloquaient sur lui une fois près de la table, elle ne manqua pas de s’asseoir brusquement en face de lui.

On ne vous a jamais dit que ça ne se faisait pas d'être plus beau que moi ?

Une moue s'installa sur le visage pâle de la blonde suivie d'un sourire propre à elle même.

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Archson
Bon, ça commençait sérieusement à être long maintenant. Le jour allait bientôt passer et sa sœur n'était toujours pas là, elle devait donc surement du ne pas recevoir la missive, ou bien plus probable, elle avait du décider que ça n'en valait pas la peine. Après tout, il n'était pas venu avant, alors, il ne devait surement pas en avoir envie. C'était surement ce qu'elle se disait, alors, elle n'avait pas pris le temps de venir retrouver celui qui fut son jumeau, son sang. Archson était partagé entre la culpabilité, les regrets, la colère et un sentiment d'urgence. Il enrageait intérieurement qu'elle ne vienne pas alors qu'il avait fait autant de route pour la retrouver. Il aurait mieux fait de se trouver un autre capitaine et s’enrôler, être au sein d'une compagnie en risquant certes sa vie pour une solde, mais, au moins, il n'y avait pas de déception. Il se battait, sa solde tombait, il la dépensait. C'est tout, aucuns doutes, aucunes hésitations, que des choses biens prévues. Mais là, il n'en revenait pas qu'elle ai eu le culot de lui poser un lapin. Et dans le même temps, le comprenait et se le reprochait, ce qui ne faisait qu'augmenter sa rogne et sa colère. Colère qui ne diminuait pas car il se sentait en plus piégé, car obligé de l'attendre, au cas ou mademoiselle daigne enfin ramener ses fesses jusqu'à l'auberge. Enfin, l'attendre dans l'auberge, ce n'était pas un mal en soit, mais, le problème c'est qu'il était coincé à cette table, à attendre avec sa choppe presque vide, histoire d’éviter d'en avoir dix vides devant lui quant elle arrivera, si elle arrive!

Le pire, c'est que la jeune femme qu'il avait remarqué plus tôt et lui donnait l'eau à la bouche n’arrêtait pas de jeter des coups d’œil dans sa direction. De cela, il en était habitué, il était jeune et en bon état et jusque là, lorsqu'il allait dans une taverne, c'était avec ses frères d'armes, la plupart en moi bon état que lui, alors, au milieu d'eux, il ressortait plutôt bien. D'autant qu'ils fréquentait plus souvent des établissements ou la clientèle était peu farouche. Mais là, il lui semblait quant même qu'il était dans un lieu plus fréquentable et la jeune fille semblait appétissante et surement moins dévergondé que ses conquêtes habituelles, ce qui rendrait la chose bien plus intéressante, mais aussi bien mon chère car elle n'avait rien d’une fille de joie. Il empesta encore quelques temps, tiraillé entre la volonté d'attendre sa sœur et l'envie d'aller faire connaissance. Finalement, il n'eut pas à faire le choix, car elle se dirigea vers lui. Il allait l'envoyer paître, car, après tout, si sa sœur arrivait maintenant, s'en était finie de ses chances de retrouver les siens quant quelque chose clocha. Ses yeux... Il était persuadé de les avoir déjà vu. Mais quant... Il eu à peine le temps de se souvenir qu'elle s'installait. La demoiselle, outre le faire attendre et faire naître des envies pas aristotéliciennes du tout se permettait d'etre sa sœur! Il fut sous le choc et mit quelques secondes a réagir après qu'elle se soit assise.


Arieline..?

Il n'en revenait pas, elle n'était absolument plus comme dans ses souvenirs, bien plus grande, bien plus femme surtout, comme lui avait montré des pensées qu'il regrettait amèrement maintenant. D'abord car elles étaient plaisantes et qu'il ne pouvait plus les avoir maintenant, mais surtout car il était inconcevable d'avoir de telles pensées pour un membre de sa famille. Il aurait pu, il lui aurait fait payé la sensation désagréable qu'il ressentait maintenant. Oh, en fait, il avait peut être un moyen de le faire, se venger.

Ma chère sœur... Je suis désolé, mais je pensais que vous aviez mis la barre plus haut, j'aurais su, j'aurais laissé un soldat me balafrer, pour ne pas trop vous éclipser.

Il était peut être mal à l'aise, mais, d'une certaine manière, les habitudes ont la peau durent, et taquiné sa sœur, ça, il adorait le faire plus de dix ans plus tôt, alors, il ne se gênait pas pour le faire maintenant. Pour autant, il était heureux de la retrouver, mais surtout inquiet, car il ne savait pas ce qu'il allait se passer maintenant, et l'ancien mercenaire n'aimait pas l’incertitude. Pas plus qu'il n'aimait se malaise en lui, ne sachant pas comment se comporter avec elle, plus comment être. Avec une fille de joie, il savait, il avait déjà eu l'habitude, avec une femme à séduire aussi, même avec une nonne ou un médecin qui recoud les plaies et soigne les malades ou encore avec une noble, de la manière dont il devait faire la révérence et bien se comporter. Mais comment faire avec une sœur devenue jeune femme, qu'il n'avait plus vu depuis des années? Une part de lui avait envie de sauter par dessus la table et la prendre dans ses bras pour célébrer leurs retrouvailles. Mais, elle était une jeune femme et cela serait inconvenant surement, ou alors elle se sentirait agressée, d'autant qu'une tante éloignée était devenu Reyne, alors, sa cousine devait être habituée à se genre de faste. Non, il devait mieux se conduire et rester droit. C'était surement le mieux. Moins taquin, il reprit.


Je suis heureux de vous revoir, vous avez bien changé depuis la dernière fois. Vous êtes plus... enfin, vous avez grandis.

Il lui sourit mais celui si disparu assez vite et il laissa échapper un soupire avant de reprendre, sentant qu'il devait dire ses choses là avant de pouvoir continuer, une sorte de passage obligé, pas forcement agréable, mais c'était nécessaire.

Je suis désolé de ne pas être venu plus tôt, j'avais... je ne pouvais pas. Mais maintenant, je suis là, si vous le souhaitez?
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Arieline.
    Qu'est ce qui pouvait bloquer l'enthousiasme de la brune en un rien de temps et aussi vite que l'éclair ? Son frère ! Car effectivement il était de retour, là assit sur sa chaise à la regarder de la tête au pied comme un chien devant son nonos. Il est vrai qu'Arieline n'avait pas consciente qu'elle était devenue une femme au visage charmeur et au corps attirant par les formes qui s'étaient incrustés à une carapace d'ancien enfant. Et contre son grès elle en jouait. Inconsciemment très certainement mais quel être se radoucirait en voyant qu'il peut tout obtenir en un seul regard sans même lever le petit doigt ? Certainement pas elle, c'était une évidence que toutes personnes en sa connaissance savait bien plus que son âge ou la couleur de ses yeux. A force de vivre dans ce foutu couvent dans lequel elle ne pouvait jamais obtenir ce qu'elle désirait il était temps pour elle d'en profiter un maximum tout comme la bouteille d'hydromel qui l'attendait sagement dans ses appartements. C'est une sœur partante pour découvrir tous les plaisirs qui se trouvait devant lui avec son sourire crispé et cette mine presque tombante en découvrant qu'il ne la reconnaissait pas. Deux choix se jouait pour elle. Premièrement, elle se vengerait d'une vengeance indéfinissable tant elle serait violente et atroce pour lui ou encore elle ignorait cette maladroite attaque pour lui faire croire qu'elle était devenue une femme pleinement mature. En réalité il aurait fallu plus de choix pour elle mais le temps court et voilà que son adorable jumeau venait de lui répondre avec tendresse à sa technique d'approche assurément recherchée.

    Le pire c'est qu'il était réellement pas moche ce crevard, il devait avoir un succès fou auprès des femmes et de son côté était très certainement en avance sur elle concernant les plaisirs les plus sombres comme les plus heureux de la vie. Il avait décidément le don de l'agacer sur réellement tous, tous les points et d'avoir une avance inconcevable sur elle encore et encore. Frustration, Agacement, Joie, Enthousiasme se mêlaient entre eux et si son frère voyait à quel point son esprit était aussi vaste et bordélique il s'enfuirait en courant à toute allure. Or encore heureux, il n'était pas doué de cette faculté à sa connaissance. Mais la Mirandole avait ce souci que beaucoup de femmes avaient surement, celui d'être singulièrement expressive et la son visage se déformait totalement tantôt souriant tantôt décomposé tantôt crispé on aurait presque pu faire un moulage de ses expressions pour en faire des masques antiques pour le théâtre. C'est donc avec violence que son séant s'écrasa sur la chaise présente en face de son frère tandis qu'elle chercha un moyen de sourire naturellement afin de ne pas trop lui faire peur avec ses traits difformes. D'ailleurs il lui vint tout à fait naturellement quand elle approcha avec insistance son visage de celui de son fraternel, les yeux plissés.

    Remarquez maintenant que je vous voit de plus près je vous trouve pas exceptionnellement beau.

    Elle fit une moue presque exagérait prête à tout pour voir à quoi ressemble l'homme au vécu sans doute interminable.

    D'ailleurs, n'est-ce pas un cheveux blanc que vous avez tout juste ici ?

    Sans même attendre elle lui arracha comme on arracherait une fleure avec ses racines puis souffla sur le bout de cheveux dans sa direction. Tentant de reprendre ses esprits elle réfléchit un moment à l'avant dernière phrase qu'il avait subitement lâchée. Cette hésitation perpétuelle avant de faire une remarque sur euh.. sa taille, son vieillissement semblait étrange et maladroit.

    Plus jolie, plus grande, plus femme oui, oui ! Je sais tout ça voyons !


    Grand sourire aux lèvres, elle aime faire son égocentrique innée et n'est visiblement pas prête de s'ennuyer à présent. Mais son visage se radoucit subitement, cette fois-ci aux derniers mots prononcés à l'intonation bien trop sincère pour en rire, très vite son corps était debout et se dirigea jusque Archson avant de le prendre de force entre ses bras le serrant assez fort sans pour autant l'étouffer. Elle s'était permise de s’asseoir sur ses genoux et se fichait pas mal du regard que pouvaient porter les gens.

    Tu m'as manqué aussi, maintenant sert moi fort ou je te renvoies d'où tu viens !

    Elle aussi était sincère, il le fallait.

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