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[Rp] Ici, on joue au ramponneau.

Tobias_maxence.
La cours des Miracles, frison d’excitation pour le brun. Faut dire qu’il ne fiche jamais les pieds dans ce genre d’endroit en général. Mais là, rien n’était général. Il avait envie de lâcher sa contenance et pourquoi pas jouer quelques écus. Fils de noble envolé ! Et peu importe, rien n’importait ce soir-là. Il sera Maxence, celui qui fume, baise et joue ses écus aux cartes. Il en avait besoin, un besoin violent de lâcher le trop plein accumulé et cela le cacher devenait complexe avec les semaines qui s’écoulent. Alors soyons fou et allons mettre les bottes dans la cours des miracles !

Il s’enroule dans sa cape, non besoin de puer les écus à plein nez, c’était idiot et cela attira plus d’ennuis que de bonne catin. Aussi, il décida de commencer à acheter l’opium tant attendu, poison exquis et le fait sourire à coup sûr ! Normalement il ne venait pas ici, pas pour ça, mais cette fois rien était normal. Il poussa la porte et lança un regard au lieu.

Ne demandez pas le nom et ne vous attendez pas à le savoir, peu importe, l’endroit puait le gueux et les affaires pas net, là encore, il s’en fou ! Ici personne ne va le gonfler avec la convenance, les noms et le besoin de savoir le pourquoi du comment. Espérons-le en tout cas ! Il glisse dans la dépravation, gout du risque et envie sombre d’être plongé dans le dit risque. Donc il entre et observe le lieu, l’odeur de la drogue et du s*xe, la dépravation et les femmes à demi-nue. Sourire naissant sur ses lèvres, aucun effet sur lui. Mais plaisant à voir ne pensez pas le contraire. Bien ce n’est donc pas ce soir qu’il trompera le blond, à moins qu’il trouve courbes alléchante et délicieux croupion masculin. Voyons voir… Nenni pas pour le moment. Tant pis, il s’avance. Bien, malgré sa cape et ses vêtements plutôt passe partout, avouons qu’il dénote un peu, le textiles est de bonne qualité. Note pour la prochaine fois piquée les habits du blond.

Il s’approche du premier vendeur d’opium et tend quelques écus, beaucoup pour certain, peu pour lui. N’allez pas croire, il travaille nobliau, de ses doigts il compte les écus, notes, apprends s’y fait à la vie qu’il a eu sans avoir décision et ce n’est pas la super lettre qu’il à envoyer qui changera les choses. Les écus sont encore là pour quelque temps et pas que d’ailleurs. Le soutien moral de Yoh et Kag l’aide aussi à ne pas sombrer. D’ailleurs pourquoi sombrer, ce fut son choix et il en est heureux.

Opium en main, il sort sa pipe et décide de la préparer, là debout devant les personnes présente. Il allume et s’approche d’une table de ramponeau. Jouer ! Dépenser, dieu que oui ! Il s’installe en compagnie de joueur inconnu, laisse voir les places vides et reçois deux catins sur les genoux. Pourquoi pas, tailles enlacées alors qu’il fume et savoure. Jouer ? A oui ! Il pose quelques écus sur la table cent-dix écus exactement et reçois ses cartes, regarde aux joueurs présent. Un freluquet, un gueux, une montagne de muscle et…tiens tiens, qui est-ce. Tobias décide de s’adresser à lui et lui seul.


’Soir, la main chanceuse ce soir ‘l’ami’ ?Il accentue les guillemets, nul envie que l'autre pense qu'ils sont amis. Les amis se sont ceux qu'il apprécie. Lui n'est qu'un inconnu après tout.
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Arnaud.
[Paris, 1465, dans le dédale des rues]


Arnaud se réveilla dans son auberge ce matin. Lentement, il s'habilla. Pantalon de cuir souple, chemise épaisse de lin, bottes de cuir souple, côte de mailles fendue à la taille et descendant jusqu'aux genoux, mantel épais et cape sans manche à capuchon profond, tenu par une lanière et une broche au niveau de la poitrine. Son baudrier pour installer côté gauche son épée, côté droit son cimeterre. Et hop, la petite dague dans la poche intérieure de la botte droite. Il ne lui fallait pas longtemps pour s'habiller. À peine un quart d'heure après et il sortait de sa chambre et de l'auberge, allant flâne dans les rues.

Arnaud marchait tranquillement dans les petites rues de l'ancienne Lutèce. Ouai, il trouvait cela classe parfois de lancer quelques anecdotes historiques. Il en usait surtout la journée lorsqu'il voyait une donzelle à son goût. Roturière ou noble, c'était toutes les mêmes. On les faisait rire, on leur montrait qu'on avait du goût et des connaissances, cela les impressionnaient et paf, le soir elles fuguaient pour venir se faire culbuter avant de se rendre compte que l'homme s'en fichait éperdument et qu'il n'était la que pour tirer son coup, comme on dit.

Arnaud n'était pas comme cela avant. Avant l'Orient. Sa main se serra sur la garde de son cimeterre. Il gardait cet arme comme un fétiche. Mais bref, il chassa ses mauvais souvenirs de la main et se dirigea vers la place. Il n'avait pas grand chose à faire ces temps-ci, sinon réfléchir à qui culbuter le soir et surtout, le plus important, à quoi manger. En parlant de cela, c'est qu'il commençait à avoir faim le Arnaud. Il se dirigea vers le marché, à un étal de fruits et légumes, attrapa deux pommes, une qu'il rangea dans sa besace pendue à ce ceinture, l'autre qu'il croqua goulûment.

"Hey ! Toi ! L'Albinos ! tu les payes tes pommes !"

Arnaud s'arrêta net. Tourna la tête vers le marchand. Il n'était pas albinos. Ses cheveux blancs lui étaient dû à une peur indicible qu'il avait eu... en Orient. Ma foi, encore ce mauvais souvenir. Les yeux bleu-roy d'Arnaud ne cillaient pas et son regard était aussi noir que la nuit et tranchant que l'acier. Il fixa un long moment le marchand qui finit par baisser les yeux et retourner à ses ventes, s'énervant hargneusement sur une femme qui tâtonnait trop pour trouver les meilleurs légumes.

Arnaud continua sa route tranquillement, dégustant sa pomme. Un jeune garçon mourrait de faim sur le côté d'une ruelle, sa sébile vide. Sa mère, assise à côté n'était guère plus fraîche que lui, toute amaigrie. Elle qui avait due être ronde à un moment n'était désormais plus qu'un sac d'os en train de passer l'arme à gauche. Il jeta peu délicatement la pomme encore intacte dans les bras de l'enfant et lança deux-trois écus.
La femme et son morveux n'en revenaient pas. Ils l'acclamèrent :
"Que le bon Dieu vous garde ! Qu'Il vous garde, Merci ! Merci ! merci !" blablabla... Ce n'était pas de la générosité. Arnaud se souvenait d'une période difficile... Oui, l'Orient encore. Il ne se retourna pas et continua son chemin comme si rien ne s'était passé.

Arnaud émergea de ses pensées au milieu d'une petite ruelle. Sur sa droite, retour vers le marché, tout droit, la suite de la ruelle, à gauche La Cour des Miracles. Il ouvrit sa bourse. Tiens donc ! Elle était en train d'être visitée. Il serra fort la main qui tentait de lui chaparder ses écus et brisa le poignet du voleur. La main appartenait à un jeune homme de quinze ans. Cheveux bruns, plutôt maigrelet. Arnaud le regarda.. Des images revenaient. Encore l'Orient.

"Ce sont les risques du métier, petit".

[Paris, Cour des Miracles, taverne du Ramponneau]

Il regarda bien sa bourse. Il ne restait plus grand chose. Il se dirigea alors vers les Miracles et la taverne qu'il fréquentait de temps en temps. Le Ramponneau. Il fallait bien gagner un peu d'argent ce soir. Au pire, il irait s'incruster chez une veuve : soupe et baise garantie. Et oui, Arnaud était un beau gosse. Et surtout, sa stature et son équipement interloquaient et imposaient.

Il traîna sa tête blanche vers la taverne et s'installa sans un mot, misant ses pauvres dix-sept écus. Ils n'étaient pas nombreux ce matin : un chétif, un crasseux et sa tête blanche. La partie se déroulait bien. Quand la situation l'exigeait, il bluffait ou tricher. Ni l'un, ni l'autre de ses adversaires ne viendraient pour essayer de lui donner une leçon. L'argent s'amassait un peu... Pas beaucoup, eux non plus n'étaient pas riches. Le crasseux en vint à mettre sa pipe en bois sculpté,une larmichette à l'oeil. Fallait pas jouer.

Vint alors un type. Ni chétif, ni crasseux, ni combattant. Ni rien de ce qu'on peut trouver dans la Cour. Il s'installe Arnaud n'aurait pas porter plus d'attention sur lui si il n'avait pas sortit, l'air de rien, un peu plus de cent écus. Il accepta les catins, Arnaud les avaient refusé. Elles sont souvent là pour chaparder quelques objets précieux ou écus... avant de se faire payer pour une partie de jambe en l'air déjà payée d'avance du coup.

L'homme était plutôt fin et lorsque les catins approchèrent, Arnaud ne vit pas de lueur spécifique. Soit elle ne l'intéressaient pas, soit il en avait trop l'habitude. Faut dire aussi que ces deux là étaient bien dégueulasses. Qu'importe. L'Ambidextre regardait toujours l'homme : ses vêtements et sa manière d'être et de se tenir en disaient long... autant que son tas d'écus : il était des gens qui peuvent fréquenter la Cour... mais pas celle des Miracles. Cela arrivait quelques fois que certains viennent s'encanailler ici.

Arnaud se redressa. Jouons. Et si il perdait, il avait toujours moyen de tabasser et de déposséder le nobliaud. Surprise, d'ailleurs, l'homme s'adressa à lui.


"Hrmf" lui répondit élégamment Arnaud. "Ça se voit non ?" en montrant de sa main gantée les quelques babioles et vingt ou trente pauvres écus devant lui. "Tu joues ou bien tu cause... l'ami ?" en appuyant bien sur le dernier mot, d'un air dédaigneux.
Trouillefou
[ En train de conter fleurette dans la taverne, quand viennent des invités de choix ]


Clopin, clopant, clopinant et dodelinant.
Caracolant entre les murs; plume au vent se laissant porter jusqu'à une impasse rencontrée.

    Que s'envolent les démons de nos esprits, puisque cas-dingue n'est pas perdu pour le fou qui se dit en être.

L'oiseau bavard décrocha de son nichoir, délaissant putains et enfants; godets et faux écus tintinnabulants.
Fin de l'histoire pour certains, début de bagatelles pour d'autres.
Sautillant de table en table, dérangeant qui il pouvait, le Bouffon rejoignit ceux dont ses yeux brillants ne voulaient plus se défaire.
L'or a bon fond, ceux en possédant nettement moins.
Sauvons des âmes, mes amis ! délestons-les de ce surplus.

    Paris tu n'es que folie ! Si au hasard tu t'y perds, autant le dire pour prévenir : Tu es cuit.


Sans détour ni même un bonjour, Trouillefou s'immisça par l'intermédiaire d'un tabouret savamment placé à la tablée des invités.
Nouvelle branche improvisée pour l'animal qui s'y hissa dans la résonnance incessante de ses grelots.
* Drelin, drelin, drelin * Musique d'ambiance fut posée.
Chapardeur cherchera à remplir ses fouilles.
Fripon filoutera quand le moment viendra.

    Avocat, juge, accusé et tout le barda. La Cour a de bon que tous y sont tout et rien à la fois.


Bouffon sourit dans son habit coloré, bras se levant au plafond, mais non pas pour prier le Très Haut ou le Sans Nom.
Tournicoti, tournicota ! Un tour sur lui-même avant de conclure par une courbette exagérée sur le perchoir.


Mais qu'avons-nous là ? Voyons voir. Âmes en perdition ? Visiteurs ? Visiteurs ! C'est une évidence. Bouilles inconnues en ces lieux n'ont pas lieu d'être.
Savez-vous ce qu'il y a de pire, dans tout ça ? Vous n'avez pas remercié les fous de vous laisser entrer.
La moindre des choses est de payer. Qu'importe comment, ni quoi. Guignols se foutent de tout du moment qu'ils reçoivent.
Voyez ! Voyez comme nous sommes bons, ici-bas.


Avachissement soudain sur le siège.
* Drelin, drelin, drelin * Musique rejoua son air.
Retour des chausses sur le plancher des pouilleux et du séant sur le bois crasseux.
Pantin sembla se désarticuler si soudainement que lui-même fut surpris.
Tobias_maxence.
Puterelles sur les genoux, l’homme regarde l’homme. Jouer ou parler en voilà étrange questions, les deux sont possibles et évidement intéressant. Mais soit, ne pas déplaire aux compagnons étaient une astuce pour rester en vie, parait-il. Donc il prend sa main, en main et regarde les cartes : As de trèfles, sept de pique. Pas terrible, il ne laisse rien paraitre. Regarde son adversaire et dépose une petite blinde. Et soudainement… arriva bouffon.

Le nobliau, posa son regard sur lui et sourit en coin, amusé de le voir ainsi perché. Payer donc, étrangement cela ne l’étonna guère. Payer, mais combien ? Combien valait une place ici et sa vie là-bas. Tobias de ses poches sorti cinquante écus qu’il tendit en guise de payement au bouffon amuseur. Le regardant il déclara :


Est-ce assez cher payé pour que bouffon nous laisse jouer dans les bas-fonds ?

Il observe Arnaud qu’il ne connaissait pas personnellement et attendit que lui aussi il allonge les écus. Quoi que peut-être était-il habitué des lieux ? Les cartes se posèrent devant eux et il observa du coin de l’œil, relancer de dix écus et attendre la suite. Que faire de mieux en véritée ? Rien.
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Arnaud.
Arnaud sourit légèrement. L'homme s'était tu. Ses compagnons étaient donc Chétif, Crasseux et Puits-à-fric. Et bien, si jamais le ramponneau ne lui était pas favorable, il lui suffirait d'aller chercher Puits-à-fric dans une ruelle et il aurait de quoi tenir une bonne semaine ou deux.

Il regarda son jeu. Un As de pique, et deux de trèfles. Mince, voilà un jeu bien pourri. Arnaud, sortit un As de coeur de sa manche. Personne ne le vit. Si Crasseux. Mais un regard suffit à le faire taire. Et Crasseux ne dit rien. C'était le tour à distribuer. Et boum, un As de trèfl trichement glissé dans les cartes dévoilées. Héhé, nous voila désormais avec un joli brelan d'as. Si les deux prochaines étaient une pair, il aurait carrément un full. Rien de mieux. Mais bon déjà un brelan était magnifique et suffirait pour plumer les écus de l'autre nobliau !

Et c'est la qu'un bouffon s'approcha, se percha sur un tabouret en faisant pitrerie. Il lui jeta un regard dédaigneux et lança :


"Depuis quand on paye pour entrer en taverne, le bouffon ?" Et d'un air dédaigneux, il prit la pipe Crasseux avait misé et la jeta vers le Pitre.

"Tiens... vas fumer ta drogue et bouffonner ailleurs. Laisses-nous, on joue."

Un regard désabusé vers le nobliau : comment pouvait-il se laisser avoir si facilement. On ne leur apprenait donc rien. M'enfin, il ne sera pas difficile à plumer celui-là. Il jeta de nouveau un oeil au Pitre, voir ses réactions.
Midia
Vaquer à ses occupations pour un Miraculé pouvez avoir des manifestations bien différentes. Certains chercherons âme à torturer dans un coin quand, d’autres chercherons à soulager leurs bourses tandis qu’un autre le soulagera de la sienne, il y avait ceux qui cherchaient repas quand d’autres servaient de repas, et enfin il y avait les insatiables, quelques soient leurs vices ceux qui ne pouvaient s’empêcher de l’assouvir, et là tout y passait, luxure, alcool, drogues, jeu, tout ce que la haute noblesse s’amusait à rejeter, et c’est dans cette dernière catégorie que l’on pouvait trouver l’Alsacienne, celle qui autre fois avait arpenté les salons mondains avant de les quitter et qui sur un simple jet de dés au détour d’une taverne bourguignonne miséreuse s’était retrouvée dans la folie de la Cour.

La Cour, ce lieu qu’elle avait détesté au premier regard, ce lieu qu’elle ne pouvait supporter à ses débuts, et pourtant il lui était maintenant impossible d’imaginer sa vie sans ses chers Miracles. Tout était pourtant à l’opposé des standards de la noble Germanique, elle qui avait était élevé dans la soi et le cocon protecteur d’une famille aisée s’était attaché à la puanteur, la violence et la misère. Elle avait embrassé cette vie avec une réelle passion.

De la noble plus rien ne paraissait aujourd’hui, du moins elle aimait à le penser, mais les tenues coquètes et luxueuse que ses activités lui permettait de s’offrir juraient dans ses lieux. Mais elle était femme, et tant qu’à l’être elle voulait en profiter tant que cela durerait, car bientôt robes seraient troquées pour une paire de braie crasseuse, les cheveux longs et entretenus raccourcis dans de probables sanglots. Cependant si une femme coquète pouvait attirer la convoitise et risquer gros à arpenter les pavés crasseux des Miracles la Baronne ne semblait pas s’en soucier une seule seconde. Et pour cause, peu à la Cour oserait s’en prendre à l’Azur sans craindre les représailles de la Reyne folle, et si la Baronne avait par le passé était la plus faible du Clan elle se savait aujourd’hui en capacité de se défendre si un âme torturée voulait tenter sa chance.

Comme toujours l’entrée se voulait spectaculaire, la Baronne aimait faire savoir qu’elle était là, et le claquement de botte caractéristique de la Germanique se fit entendre lorsque la fine silhouette pénétra les lieux. Un regard autour d’elle, les miracles dans leur splendeur, la raclure, la folie, le vice tout était là. Cependant la mine presque trop proprette d’un joueur jurait dans ces lieux. Jeu et curiosité voilà bien deux vices auxquels elle ne pouvait résister, aussi d’un pas décidé elle alla prendre place autour de la table, elle marchait sans gêne comme si elle possédait les lieux et d’une certaine manière c’était plus ou moins le cas, en effet les Miracles étaient à l’Azur, du moins elle le pensait sincèrement.
Tavernier, sers-moi ta pisse, et tu feras de même pour le minet ici présent Pour accompagner ses propos elle désigna la source de sa curiosité, lui adressant un sourire de circonstance.

T’es perdu mon chou ? T’as pas l’air du coin. Je suppose que si je viens jouer il n’y a pas de problèmes pour vous ?

Bourse fut posée sur la table, que le jeu commence. Quant à l’enjeu elle ne doutait pas qu’il serait bien assez vite intéressant pour la satisfaire de sa soif. Mais résumer la scène à la source de sa curiosité s’était risquer d’offusquer les autres joueurs, aussi son regard se posa sur le bellâtre aux cheveux blancs, décidément la nouvelle mode aux Miracles les cheveux blancs. Les opales germaniques le détaillèrent lui et surtout la lame particulière à la taille. L’Alsacienne n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer pareille arme, et elle l’intriguait tout autant que le Minet.

Jolie. Tu la mets en jeu petit ?
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Andrea_
Andrea, cinq pieds cinq pouces. Cinq doigts par main, cinq orteils par panard. Le tout remonté comme un coucou. Chiante. Egoïste. Tout sauf normal, mais pas paranormale. Suicidaire sur les bords. Peut être un peu chtarbée au milieu, cœur fondant de conneries dégoulinant sur le reste de son corps.
Le tout dans une petite enveloppe charnelle qui s’ennuie. Et une Chiasse qui s’ennuie, c’est peut être un détail pour vous, mais pour elle ça veut dire beaucoup. Des plans à échafauder, des gens à faire chier, des prisons à visiter, des églises à cramer, oh, si elle voulait elle en aurait des choses à faire mais…

Mais c’est que ça lui va bien de trainer les pieds à la Cour, ça dégraisse les arpions, ça javellise le teint, ça lave les peines et ça débouche les naseaux avec la même intensité qu’un destop. C’pas qu’elle prend soin de sa tuyauterie la Colombe, elle en est pas là, mais si elle pouvait juste éviter de la voir à l’air libre, elle aimerait autant, y a des limites au voyeurisme. Disons qu’elle a la pudeur épidermique en ce qui concerne ses chances de survie.

Elle fuit la mort en cherchant à la donner, mais aucun clodo à l’horizon, la castagne attendra. Les bottes foulent le pavé, ne cherchant pas à éviter une mare de pisse qu’un fils de catin venait de faire naitre, si Dieu avait créé les océans, Andrea devenait Moïse, et c’est à ça qu’elle pense, en riant grassement, la gorge déployée, dévoilant le hyalin de sa peau qui pourrait faire douter quand à la couleur de son sang. Bleu, comme ses yeux, comme la cape qui ne sert à rien sinon à balayer les environs. A la cour des miracles, tous les dégueus ont leur place, si tu te cures pas le pif ici, tu ne le feras jamais. Hauts les cœurs, ô les bouffons.


Et c’est justement la voix du bouffon qui ralentit la cadence des bottes. La voix du bouffon qui fait s’arrêter la Chiasse aussi soudainement que si quelqu’un l’avait arrosé de Smecta. La voix du bouffon qui étire son sourire en coin, encore elle qui fait qu’elle esquisse un pas en arrière, encore elle grâce à qui la main se pose sur la poignée pour l’ouvrir. C’est aussi à ce moment que j’ai mis en suspens une nouvelle expression « voix du bouffon, voix de la raison ? », l’avenir nous le dirait.

La porte est poussée, plus délicatement qu’à l’accoutumée, et les azurs déjà sont attirées par le bouffon car c’est forcément lui, faut vraiment pas avoir inventé l’eau chaude pour mettre autant de couleurs sur un seul corps, ou être aveugle. Ou complètement fissuré du bocal. Ou bouffon. Ou cumuler plusieurs des propositions. Toujours est-il que sa verve s’est éteinte aussi vite qu’elle s’était allumée, éjacorateur précoce, petite mort transpirante inerte sur une chaise. Avant la prochaine fois, c’est le temps de charge ça, manque juste la clope.

M’enfin on y est, on bazarde la cape, on lui dit Adieu alors qu’elle se pose sur une chaise et y restera probablement collée par une substance inconnue. Légère grimace de la Colombe qui, alors qu’elle pue la pisse, se rend compte que les chaises de ce bouge sont un bouillon de culture sur bois. Vin, foutre, puces, chtouille, faites vos jeux, et pour les moins trouillards, un verre vous offre la possibilité de jouer pour la lèpre. Un coup à couper la soif en voulant fêter ça.


Et elle est joueuse. Dieu sait qu’elle joue, de tout, et qu’elle y arrive. Sauf aux cartes. Perdant lamentablement tous les paris qu’elle initie au rampo, c’est comme ça qu’on se retrouve mariée, dépossédée d’un ami ou affublé d’une cicatrice derrière la nuque. Joueuse au bout des oncles qui commande un verre qu’elle sait aussi sain que son esprit.


Le cul rapidement affalé sur une chaise, qu’elle fait grincer pour se rapprocher des joueurs, se frayant une place qui est quand même trop petite pour son égo. Les aciers lorgnent sans vergogne les joueurs, leurs mises et leurs tenues, avant de jeter son dévolu sur le brun. Le verre se pose, un peu bruyamment, éclaboussant au passage le tapis. La dextre fouille dans le corset d’où elle sort quelques piécettes qu’elle envoie au sol pour virer la première catin, avant de virer la seconde d’une poigne de fer. La place est chaude, autant squatter.
Un sourire mutin au Brun avant de déposer devant lui une aumônière qui ne laisse planer aucun doute : je suis là et j’y reste, je paye et tu mises, tu joues et j’apprends.

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Modingus
Siester dans la cour extérieure du domaine de la rue Montorgueil, c'est avoir l'occasion de voir passer chaque membre de l'Azur qui désire sortir.
C'est aussi avoir l'occasion de lever sa masse puissante et de sortir par la porte du domaine laissée ouverte.
Ainsi, Mâtin s'est mis à suivre l'étrange femme qu'il a connu homme.
Bien étrange créature que cet humain-là.
Il se déguise et change de genre sans changer d'odeur.
Curieux.
Mondingus de la Tourmente Infernale l'est.
Bestiole imposante déambulant dans l'ombre de l'amie et parfois ennemie de sa Maîtresse Renarde.
Il la suit.
Il la flaire.
Parfois il s'arrête.
Puis il reprend sa marche, la truffe collée au pavé sale.
Mais où donc va l'ancienne amante de l'Alpha du clan ?
Il n'est pas dupe, il a déjà senti l'odeur si proche de celle de sa Maîtresse, sur les vêtements de l'homme/femme.

Il arrive finalement devant la porte d'un bâtiment bruyant.
Les oreilles se dressent sur sa tête quand l'odeur qu'il suit s'arrête devant le bois.
Les pupilles canines observe l'arbre découpé pour façonner un battant.
La masse de muscle s'assied sur le sol et attend.
Il attend devant.
Fier gardien que celui-ci qui patiente pour qu'on lui permette de rejoindre le membre du clan.
Quand enfin, l'occasion se présente.
Il entre.

Du bruit.
Il est assailli par le bruit.
Heureusement pour lui, les femelles des Azzurros sont peu discrètes.
Ainsi, le voilà habitué.

Bien peu discret.
Il passe entre les bipèdes qu'il croise.
Des femelles bourrées d'odeurs différentes.
Des odeurs de mâles.
Parfois, l'organe olfactif capte la même odeur mâle sur plusieurs femelles.
C'est un lieu luxurieux dans lequel il se trouve.

La femelle/mâle humaine est retrouvée rapidement.
Assise à une table avec des inconnus.
Alors, en bon cabot, il la rejoint.
Il s'assied à son côté.
La large tête se penche de côté et les oreilles se redressent tandis qu'il observe ce qui se passe sur la table.
Des peaux d'animaux morts contenant ces espèces de ronds brillants sont posées sur la table.
Ces choses-là sont bizarres aux yeux de l'animal.
Il a déjà vu sa Maîtresse rosser d'autre humains pour en avoir.
Il ne saisit pas l'intérêt.
Mais après tout, en bon Mâtin, on ne lui en demande pas tant.
Aussi se met-il à bailler, ouvrant grand la gueule et montrant ses crocs puissants.
Il sent que ce n'est pas ici qu'il va pouvoir se distraire.
Aussi, se contente-t-il de regarder la seule femelle qu'il connait ici.
Gardien fier se doit de protéger les membres du clan.
Tobias_maxence.
Tout s’enchaine très vite, peut-être un peu trop vite pour que le brun comprenne exactement tout. Le bouffon fut payé et Arnaud lui envoie une pipe, douce idée. Il était pas mal celui-là, le nobliau approuva sans un mot aucun. La drogue pour les bouffons sans doute une monnaie courante, le risque d’avoir des ennuis sans la craintes, il ferait assurément un bon homme de main, si tenté qu’il accepte et Tobias n’allait assurément pas lui demandé cela dans l’immédiat. L’arrivée d’une femme coupa court au jeu un instant et le noble la fixa sans autres mots, finalement elle dérangeait son compagnon de jeu, pas lui. Chacun ses emmerdes !

Les siennes arrivait peu après, une femme chassa catins de ses genoux et s’y installa. C’est fou comme les femmes n’arrivent pas à voir qu’il se fiche d’elles et de leurs courbes de rêve. Bien que celle-ci était atrocement belle et plutôt séduisante, mais l’effet dans ses braies fut de zéro. Trompé Kaghan oui, avec elle, sans doute jamais. Il lève les azures et la regarde alors qu’en silence, ils échangent plan d’attaque. Professeur de Ramponneau, voilà une idée qu’il n’avait pas eu en venant ici, mais pourquoi pas après tout. Sa main droite ne tenant pas les cartes, glissa sur la taille de Déa et il l’attira un peu plus contre lui, main posée sur sa hanche ensuite. Silence, tension et jeu qui avance tranquillement. Les cartes sont bonnes ou mauvaises en fonctions il passe ou paye et les écus ne manquent pas. Son nez parfois, ce perd dans les cheveux brun sous son nez et il hume l’odeur, bien meilleure que celle des catins d’avant.


Tapis.

Il regarde ses compagnons de jeu, pour lui tapis est égale à rien, il se fiche de perdre ou de gagné, au final les écus ne manquent jamais. Cinquante ou cent, deux cent ou milles, il les retrouvera tôt ou tard. Loin de leur condition de vie à eux, son menton était posé sur l’épaule de l’inconnue et lui demandé son nom, n’était pas dans ses plans direct. Heureusement d’ailleurs, car dans ses bras ce tient la meilleure amie de belle-maman et si le nom était prononcé il perdra tout efficacité au jeu. Le petit groupe lui convenait bien en vérité, il était heureux avec sa peluche dans les bras, câlin et bonne odeur, parfait ! Un chien arrive et Tobias le regarde un instant, il n’a jamais eu réellement peur des chiens, ni d’aucun animal en vérité, sauf peut-être les serpents, mais visiblement l’endroit n’en avait pas. Les vipères avaient d’autres forme.

Tapis ais-je dit, qui aura le courage de me suivre ? Puis de murmurer à celle sur ses genoux. Ne faites pas cela, jamais, à moins d’avoir les écus pour vous assurer la vie.
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Andrea_
Regardez le celui-ci, à me prendre pour une poupée, un doudou, à me renifler la tignasse et à me caresser les poignées d’amour. Ça serait presque mignon si j’avais vingt ans de moins. M’enfin il avait payé des catins et je les ai viré, autant qu’il tripote, on va pas le frustrer non plus.

Toujours est-il que bien lové dans ses bras, à observer la scène, je me dis que j’n’ai pas assez d’yeux. Entre le bouffon qui veut pas se réveiller –dommage, à croire que la pipe l’a tué, quand je vous disais qu’c’ était un bouffon-, le blond décoloré à tendance blanc mais pas vieux, le clébard bien dressé qui se pose près de la donzelle qui est ici chez elle, les cartes qu’on balance, qu’on a dans les mains, qu’on pioche, qu’on distribue et la montagne d’écus qui s’amoncèlent au milieu de la table, je le confirme, j’ai pas assez d’yeux. Et surtout j’y comprends foutrement rien. Y a des un qui valent plus que des valets, on doit faire des couples mais y a des suites qui font gagner, je. Ne. Comprends. Rien.

C’est que dans la caboche Chiassique, ça ne va pas assez vite. Elle ne voit aucun intérêt à balancer des cartes si c’est pour ramasser les pièces et les empiler devant soi. Aucun enjeu, aucun bruit sinon celui des chuchots venant d’ici et là, même pas une bagarre à laquelle participer, même pas un verre qui se renverse, même pas un rot dégueulasse, même pas un petit empoisonnement, même pas… Rien. Rien à se foutre sous la dent sinon ce brun qui ne montre aucun intérêt pour sa personne. Et pourtant elle se dandine la Colombe, elle se frotte un peu histoire de voir si ça réagit dans le calfouet’, elle enchaîne les verres qu’on lui amène sans qu’elle n’ai à verser un denier, on dirait que le temps s’est suspendu à la cour. « Voix de bouffon, voix de pas raison ».
Et ce n’est pas le « tapis » annoncé qui déchaine les foules, tout au plus les badauds se sont rapprochés jusqu’à former un cercle autour de la table.

Et le brun qui la câline lui arrache un soupir, les aciers se posent sur les poutres alors que les coudes sont appuyés sur la table et l’esprit s’échappe un instant. Juste assez pour répondre à deux ou trois questions existentielles qu’elle se posait justement : est ce que ce chien a mangé récemment ? Est-ce que la lèpre est transmissible de façon immédiate, quels sont les premiers symptômes, est ce que l’homme a les cheveux blancs parce qu’il est vieux ou parce qu’il porte une perruque, est ce que la brune parait d’ici parce qu’elle d’ici ou parce qu’elle veut le faire croire ? Est-ce que le brun qui me laboure le flanc sent vraiment la fleur ou est ce que c’est une idée ? Est-ce qu’il me laboure vraiment le flanc ou est ce qu’il tente une caresse. Si je mets mon pouce dans ma bouche, est ce que j’aurais le droit de l’appeler papa ?
Et la Chiasse qui s’enfourne le pouce dans le bec et frotte son nez avec son index en écoutant le dernier conseil en date : on ne peut pas faire tapis sauf si on a assez d’écus pour s’assurer la vie. Soit. C’est que ça me fait une belle jambe hein, de savoir ça. Parce que je vois pas du tout ce que vient foutre un tapis sur la suite de ma vie, est ce qu’il y a un rapport avec l’expression « se prendre les pieds dans le tapis » ? Est-ce que les gens vont le suivre et qu’ils vont s’allier pour acheter un tapis de grande taille, est ce que… Berdol, qu’est ce que c’est qu’un tapis ?!
Les lippes sont dégagées du pouce inquisiteur pour venir se poser tout contre l'oreille du brun avant de lui murmurer


J’suis pas trop tapis, je préfère un coin de table ou une porte, mais soit, est ce qu’on ne pourrait pas plutôt jouer de l’humain histoire que ça serve à quelque chose ? J’sais pas moi, offrez vous, misez vous et demandez lui d’en faire autant, disons que le perdant a droit de tabasser l’autre et avec le reste du pognon on se fait un petit gueuleton.

J’vais pas t’appeler papa, pas encore, mais pitié un peu d’action, on est à la Cour des miracles que diable!
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Arnaud.
Arnaud sourit en coin. Le bouffon semblait perdu depuis le coup de la pipe. Heureusement que personne ne lui en taillait une... ça fait généralement mauvais genre de s'endormir là-dessus. La donzelle qui taille à tendance et s'énerver et pouf... ou plutôt paf... une gifle dans le pif.

La partie s'éternisait dans l'attente du bouffon mais elle reprit jusqu'à ce qu'une femme, très à l'aise en ces lieux et dans ses paroles s'approche et s'adresse au nobliaud comme une vrai charretière. Arnaud était content, elle ne l'emmerderait pas celle-là. Bah si, manque de peau. L'intérêt était sur l'Ambidextre. Et l'intérêt ne plu pas aux Cheveux Blancs.


"Jolie, tu la met en jeu petit" qu'elle avait dit.

Instinctivement, sa main droite plongea sur le flanc droit pour pose la main sur la garde de son cimeterre. Des souvenirs et des images lui revinrent en mémoire : l'Orient. Encore et toujours. Des combats, un vieil homme, le cimeterre... d'autres combats. Arnaud secoue légèrement la tête avant de jeter un oeil sur la donzelle.

"Pas même en rêve. Celle-là elle bouge pas de là."

Son ton était sec et sans appel. Son regard s'accordait avec sa voix : acéré comme la lame dont il tenait la garde.

Vint alors une aut' femme puis un molosse. Si le chien l'inquiéta légèrement au premier abord, il s'avéra , sinon inoffensif, du moins sage et son regard se tourna vers la seconde. Il ne la connaissait pas et ne l'avait jamais vue, mais deux mots lui venaient en tête à ses gestes à la façon dont elle se dandinait sur le brun qui semblait ne rien en avoir à faire : Vulgaire... dégueulasse.


Arnaud aimait beaucoup les femmes. Mais surtout les riches, propres sur elles et polies voire naïves. Ces femmes de la Cour des Miracle, Arnaud ne les aimait pas. Trop familières, trop écoeurantes... pas assez femmes, si ce n'est couchée, les cuisses écartées. Mais, pour Arnaud, elles devaient en voir passer des tas. Alors non merci.

On le dirait ainsi sage et pudibond. Mais non. Il aimait certaines choses. Point. Il avait fréquenté des tas de catins, des tas de femmes faciles... Et il préférait désormais les femmes propres sur elles. L'odeur et la crasse, quand on se paie une partie de jambe en l'air le rebutaient de plus en plus...

Il ignorait donc celle qui se dandinait et revint à la partie.


"Tapis" dit le nobliaud.

Voilà qui était intéressant. L'Ambidextre suivit le jeu, il mit tapis à son tour. Il n'avait plus rien. Si il perdait, il se retirait du jeu. Mais bon, il avait triché et il se retrouvait avec un bon jeu : une jolie suite. En s'adressant au nobliau, ignorant bien évidemment Chétif et Crasseux ainsi que les deux donzelles.

"C'est maintenant que ça va être drôle, l'ami".

Le ton n'était pas joyeux mais ironique. Si le riche gagnait, l'Ambidextre l'attendrait dehors et le briganderait. Des écus, il devait en avoir d'autres. En perdre une centaine ne devait pas être grand chose pour lui. Au contraire, si Arnaud gagnait, il serait tout heureux et se retirerait également. Pas besoin de mourir lorsqu'on vient de s'enrichir d'une centaine d'écus ! La tension montait d'un cran, sa main droite restée sur la garde de son cimeterre se serrait un peu plus sur la garde.
Tobias_maxence.
Il l'avait prédis, un tapis ne s'impose pas lorsque les écus pour sauver la vie n'était pas encore dans sa poche. Aussi il dévoila son jeu, une belle pair, mais rien de suffisant en vérité. L'homme haussa les épaules, quelques écus de moins, rien de dramatique pas pour lui. En toute franchisse, il se demanda pourquoi être venu jouer ici, il n'y avait aucun goût et aucun enjeux. Mais la peluche lui souffla une idée et il la fixa en coin quelques instants.

Jouer, miser lui et en faire autant ?! Quelle idée saugrenue, mais après tout voilà qui mettrais un peu de pimant dans la partie et dans sa vie. Et la vie il n'en avait qu'une, pas comme les écus, pas comme tout le reste. Sourire alors qu'il approuve à la peluche. Idiot, il devait l'être en cet instant, mais la folie fait partie des privilège de non-nobles, pas des siens, jamais.


Hey, l'ami. A la prochaine partie c'est toi ou moi. Si tu gagne je te sert, si je gagne tu deviens mon valet. Six mois, j'ai du temps à perdre.

Sourire en coin, il avait pas de temps en vérité, mais ! Il trouvera toujours le moyen de ce cacher s'il perd, pas très compliqué, suffit de trouver un noble et un château. Sourire en coin donc, alors qu'il tend la main après avoir craché dedans.

Marché conclus?
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Arnaud.
Arnaud regardait le jeu évoluer. Il avait triché. Il allait gagné. Forcément. Les cartes se tournaient, Crasseux et Chétif n'avaient rien, le nobliau n'avait qu'une pair et lui un beau brelan d'As.

Il ramassa rapidement le pactole. Désormais, il jouerait sérieusement... il n'avait plus de carte sous la manche et il ne savait pas tricher autrement. Son regard se redressa alors, se dirigeant vers le nobliau qui venait de s'exprimer.

Arnaud ou lui ? au ramponneau... Pourquoi pas tiens. Mais l'Ambidextre allait devoir jouer avec finesse, cette fois. Au pire, s'il perdait, il pourrait toujours se débarrasser du nobliau et partir seul, non sans lui avoir pris sa bourse. Ils ne seraient pas sortis des Miracles qu'il aurait déjà volé "l'ami" en le laissant traîner dans une ruelle.

Son regard plongea dans celui de son adversaire, longuement. Une autre idée lui vint. Et si... Et si il s'engageait comme homme de main auprès de lui ? Il mangerait à l'oeil pendant un temps, serait protégé par un noble et sa famille. Pendant six mois... Cela ne semblait pas une si mauvaise idée en fin de compte. Avec un peu de chance, Arnaud pourrait même voler quelques écus ici et là chez ce noble. Et puis.. en cas de meilleure situation qui se présenterait, il pourrait toujours lui dire "bye bye" comme les Anglais le disent si bien.

Alors après un long moment de réflexion, l'Ambidextre sourit en coin et lâcha en grognant :


"Ca m'va. On joue ?"

Et de regarde "l'ami" d'un air de défi. Arnaud allait faire en sorte de perdre. Un genre de tricherie pour être gagnant. Autant donner le change en prenant l'air farouche.
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