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[RP] Je ne sais pas, je ne sais plus.

Don.
[Mais je suis seule dans l'univers, j'ai peur du ciel et de l'hiver j'ai peur des fouets de la guerre, j'ai peur du temps qui passe.
Dis comment peut on vivre aujourd'hui dans la fureur et dans le bruit..

Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue.

Ce sauveur de l'humanité, je n'en vois pas la trace !
Est-ce que je dois montrer les dents ? Baisser les bras ?

Je ne sais pas... Je ne sais plus, je suis perdue.*]



Les bottes déjà trop usées foulent un sol boueux et pourtant peu mouvant. Le sol d'une terre qu'elle ne connait pas et qui pourtant se fait assaillir par nombre de ses nouveaux "frères" qui pour la plupart d'entre eux rient grassement au coin d'un comptoir en crachant sur la gueule des Anges Vain(cus). Est ce que ça valait la peine de quitter les siens, sa chair et son sang pour finalement retrouver les mêmes débats, les mêmes combats ?

De toute façon, dès le soleil levé, les yeux rosés pleurent ce jour nouveau qui n'apporte rien à personne et certainement pas sa propre descendance qui s'éveille chaque matin, transpirante de peur. Sueur amère qui vous rappelle combien vos actes ont des conséquences non négligeables sur la vie des autres.

Aujourd'hui, ses pas mèneront encore devant un quelconque carreau, d'une main peu certaine, la comtesse déchue essuiera l'humidité présente, permettant à sa curiosité d'être assouvie. Combien sont ils ce soir, à ricaner et se foutre de vous ? Deux, six, quinze ?
Le courage n'est pas là. La brunette se contente d'attendre sur un petit muret accolé au bâtiment. Elle n'est pas seule dehors, bien entendu. Quelques autres ont trouvé judicieuse l'idée d'aller se compter fleurette à deux mètres d'elle.

Gast*.

Patiente et plutôt conciliante de nature -du moins de manière publique- Dana ne dit rien. Elle reste assise là, sous ce trop gros manteau à méditer, à l'attendre.
Combien de temps encore faudra t'il faire semblant ? A tenter de revivre ce qu'elle a touché du bout de ses doigts restants ces dernières semaines ?

Demain peut être que tout changera.
Demain.
En attendant, il n'est toujours pas là et il peut l'aider à surmonter le peu. Ce tout petit peu, qu'elle réclame à chaque retrouvailles.
Il a fait tant de mal et peut faire tant de bien. Passé, présent et avenir, viens et explique toi.



Fais comme l'oiseau - M.Fugain (je crois, qu'on me pardonne, j'écoutais du Pauline Croze, reprise.)
Gast : traduction > Put*in

_________________
Tiernvael.de.kerdren
      Les mots ont le pouvoir de détruire et de soigner, lorsqu'ils sont justes et généreux, ils peuvent changer le monde.
      Attribué à Bouddha.



    Et les actes alors ? Avait-il réussi à détruire son monde à la dernière des Kerdraon ? Était-elle réellement l'échec cuisant qu'il avait damné de toute la violence de son être ? Pouvait-elle encore souffrir davantage ? Combien de larmes lui restait-il ? Quels rêvent se permet-elle de poursuivre au lieu de se laisser happer par ses cauchemars ?
    Quand demanderait-elle le coup de grâce ?


    Il la regardait. Du coin de la rue, de dos. Il savait que tout serait gâché dès qu'elle le verrait. Qu'au final cela n'aura servi à rien et qu'ils seront malheureux. Qu'il n'aura d'autres envie que de la serrer dans ses bras. Câlin ultime pour étouffer leur souffrance commune. Pourquoi s'entêter ?

    La brique froide contre sa tête lui donnait un de ces affreux frissons exacerbés par la tension de l'instant et se diffusa dans l'ensemble de son corps. Il ne voulait pas. Il voulait juste qu'elle s'en aille et qu'elle arrête d'essayer de revenir pour le noyer un peu plus dans ce jeu de vase communicant dont les parois glissantes donnaient à toute tentative de survie l'apparence d'une pulsion de mort pour son autre.

    Les poings se serrent. La mâchoire crispée. Que pensaient tous ces idiots ? Ces bons à riens, ces odieux personnages que sont les Equemont, Lemerco ou même les défunts Gwilherm, sa famille repoussante ou les français hypocrites ? Qu'ils étaient en quelque sorte prédominant sur la petite, qu'elle pouvait leur manger dans la main ou qu'ils avaient une influence sur elle ? Bon sang, il n'en est rien. Elle n'est liée qu'à Tiernvaël. Le reste n'existe pas. Des ombres, des rôles de second plan tout au plus, mais leur relation parfaite dans la haine comme dans l'amour définissait leur existence. On ne pouvait croire en le connaissant qu'il ne puisse se trouver quelque part cette force avec laquelle il danse et fait perdre l'équilibre jusqu'à sa notion. Nul n'était parvenu à cela.


    Il souffla essuyant ses sueurs froides brûlant ses tempes. Sa gorge était prise. Il avait de la garder contre lui et de ne rien dire. De simplement sentir son parfum, noter les différences avec la dernière fois et se laisser réchauffer par la douceur de sa peau. Le temps durerait longtemps. Les saisons passeraient, les gens aussi. Parfois quelques uns regarderaient cette sculpture incongrue et en de rares cas l'idée germerait dans un hôte chanceux de la raison de leur présence intemporelle.

    Il ferma les yeux. Il fallait évacuer tout cela. Il ne pouvait prononcer un mot. Montrer qu'il était sous le choc. Perdu d'avoir un moment avec elle. Pourtant, il s'y était attendu. Le soldat s'était même imaginé la retrouver à côté du champ de bataille pour infliger une sévère défaite à la guerre qui les maintenait séparés. Mais cela ne s'était pas fait. Il avait arrêté de s'écrire, espérant sans doute que l'un avait succombé pour laisser l'autre le soin de pourrir de la blessure que cela représentait.


    Un. Deux. Trois. Quatre. Il avançait vers elle. Plus ou moins sereinement. Il ne s'autorisait pas à en douter. Il regarda à gauche, souffla un peu pour s'aérer l'esprit. Allez Tiernvaël ! Tout ira bien. Il n'y a pas de raison. Ou trop. Psshit. Elle peut t'entendre. Le voilà qui ne décélère pas. Le geste est commencé tôt pour ne pas l'effrayer. Il écarte les bras et les referme sur elle, plongeant son visage dans son cou comme pour s’accrocher. Mais il ne s'agit que d'un rien de temps car il souffle toujours contre elle : "Allons ailleurs." Il la prit donc par le bras et s'en alla vers le lac. Quitter ces gens. Avoir un peu de calme.

    Il demeurait silencieux jusqu'à ce que cela lui pèse car justement on n'entendait plus qu'eux. Alors il lui sourit et avisa une place sur un banc public comme pour se reposer d'une balade qui débutait. "Là." Assis côte à côte, se dévisageant, il fallait maintenant commencer leur discussion.

    Je suis content que tu sois là. Briser la glace ? Cette fois, il jouerait une autre carte, la franchise. Je t'ai regardée tout à l'heure. Dans la rue. J'éprouve cette sensation d'excitation et de peur de te voir. Mais au final j'ai trop eu envie de te sentir contre moi. De te voir et de t'entendre que je prends le risque que ça se passe encore mal. Je n'en ai pas envie mais plus je réfléchis et plus je me dis que tout nous oppose.

    Alors qu'il triturait son lourd manteau d'hiver, il leva le regard vers elle, le plongeant dans le sien. Poignant.

    Reviens. Les bras ouverts, il veut lui faire regagner sa place et qu'ils puissent rêver que tout ce qu'ils ont vécu n'existe pas. Qu'ils sont seuls et que rien ne pourra jamais plus les atteindre. Un nouvel espoir ...
    Combien de temps avant qu'il ne se brise ?

_________________
Don.
Bouffée d'oxygène lorsque ce souffle si connu et tant redouté vient s'engouffrer contre sa gorge, effleurant une douce émotion loin d'être nouvelle, réveillant en eux les souvenirs d'enfance, et plus encore, bien plus.
La tête blonde épouse le corps de celle qui lui a fait tant de mal et qu'il a torturé en retour, les yeux de la Kerdraon se perdent dans l'immensité du ciel alors qu'ici, contre son cœur tente de se réfugier un être bien concret et éprouvé.
Il n'était aucunement question de redouter finalement, ils étaient enfin ensemble sans qu'aucun autre ne vienne interrompre ce qu'ils étaient. Frémissement de plaisir mais pourtant de courte durée car rapidement il se détache pour l'emporter plus loin, plus haut encore.

Aucune place pour la parole lors de ce trajet intemporel. Seuls les regards un brin gênés et les interrogations, s'imposent.
Et enfin, alors que tantôt ils se dévoraient par étreintes, voilà que les visages s'ébranlent. Il prend la parole, elle n'aurait pu le faire de toute façon, émue par ces véritables retrouvailles qu'elle attendait depuis trop longtemps désormais.
Et les mots firent plus de mal que de bien, sans surprise, puisque le même sentiment est ressenti à chaque fois qu'il se trouve auprès d'elle.

L'excitation qu'il évoquait était bien réelle, elle aurait donné tout ce qu'elle avait à ce jour pour le retrouver, sans pour autant savoir si elle le désirait vraiment.
Est-ce normal ce besoin viscéral de se revoir, se toucher et se sentir, sans pour autant pouvoir admettre véritablement qu'il était impossible de continuer ainsi ?

Une fois n'est pas coutume, le besoin et l'envie s'imposent, et les azurites de l'apatride détaillent cet ennemi de longue date, qui par un seul mot, une seule demande balance aux oubliettes tout ce qu'ils ont pu se faire subir, s'infliger.

Non ça n'existait pas Tiernvaël. Cela n'existe plus désormais.

Plus de violence, plus de coups bas, plus de Bretagne... Ils n'ont plus pris les mêmes chemins, mais peuvent bien se permettre de les faire se croiser au gré de leurs envies. Et l'envie première qui assaille notre ingénue est de répondre à l'appel de l'angevin, de rejoindre à nouveau cette silhouette qu'elle connaissait par cœur et dont elle ne se lassera décidément jamais. Les bras encore recouverts d'une lourde cape rouge, s'écartent à leur tour afin de venir enlacer le beau Kerdren, ce vice qu'il est difficile d'abandonner. La Kerdragonne y perd trop souvent la tête, mais ne peut pourtant pas s'y laisser aller totalement et comme bon lui semble, au risque d'y perdre également des plumes. N'en ont ils pas assez fait ?

Son attention s'attarde sur les traits de l'ange à ses cotés, sans s'en détacher, approchant légèrement le chef contre la mâchoire masculine. Il a changé, ses traits sont plus durs et son air moins guilleret. S'il n'était pas avec elle, Dana pourrait jurer qu'il pense à une femme. Une autre, mélancolique.
Jalouse, elle se retient bien de faire un quelconque commentaire et s'assombrit, inquisitrice soudaine d'une vie appartenant à cet homme tant de fois éconduit. Là, tout contre lui, il est facile de jurer contre celles qui ont le courage, ou la légèreté de lui céder, il est si simple de maudire toutes ces maîtresses ou les désirées, elle qui une seule fois a craqué, et a bien entendu trouvé l'idée séduisante de recommencer, sans pour autant se l'accorder.

Et maintenant ? Pourrait-elle ?

...

Rien n'est fait.
Lippes et doigts restent sages, par peur de tout briser.

_________________
Tiernvael.de.kerdren

    Graou.


      A quoi bon ?

      Elle est contre lui. Elle soupire sous les caresses qu'il lui prodigue dans son dos. Elle le regarde intensément, soit pour le sonder en profondeur et percer ainsi le masque qu'il a su se forger durant des années à côtoyer cette gente féminine si redoutable, soit à attendre de lui un énième faux pas, un nouveau rebondissement pour agrémenter leur chute.
      Ou était-ce une ascension ? C'est que sans repère, il est difficile de savoir dans quels sens ils vont.
      S'ils allaient s'écraser lourdement contre la pierre de l'autel du sacrifice amoureux ou s'ils grimpaient vers les hauteurs des étoiles pour éclairer l'univers de leurs idéaux ayant mis en déroute tout un monde, sa fausse morale et son hypocrisie croissante.

      Il la tient contre lui. Pense-t-il à une autre femme ? Généralement dans ce cas, il pense à toutes, s'imaginant comment chacune réagirait, poursuivrait l'instant doux qu'ils partagent. La sienne reste souvent la même car il n'avait pas peur d'agir différemment suivant celle qui partageait ses bras. Il était lui-même, l'Autre devait faire les efforts pour en être heureuse, ce qui parvenait très souvent à se faire. C'est que le bonheur tiernvaëlien se mérite ...


      Ses mains se font plus pressantes sur son corps. Il la serre contre elle. Ça en devient indécent. Excités par les fragrances qui s'échappent de la Brune, ses sens perdent le contrôle et l'empêchent de pouvoir penser convenablement. Il a le vertige. Son souffle s'accélère pas forcément très serein sur la suite des événements. Ses tempes s’échauffent. Il frissonne.

      Il avoue donc sa défaite et rend les armes d'un « J'adore ton odeur ... » suave, avant de les déposer sur ses lèvres d'un baiser langoureux.
      Passion. Ses mains s'activent sur elle, maintiennent son cou en caressant sa chevelure. Il s'abandonne tout à fait tentant le tout pour le tout afin de l'entraîner dans ses idées licencieuses. Ils sont loin de tout, éloigné du monde dans une nature accueillante. Elle souhaitait un rendez-vous. Ils avaient trop attendu avant de se revoir. Tant de raisons pour que cela se passe ainsi. Il n'y avait pas d'échappatoire, il devait en profiter ainsi. Se laisser aller pour sublimer son corps d'une excitation croissante rien que par le poids d'un baiser et de deux mains décidément aventureuses.


      C'est là que tout bascule. Qu'il ne peut plus penser qu'à elle. Son sort ne dépend que de sa prochaine action comme si elle le tenait dans sa pauvre paume, se demandant si elle allait le réduire en poussière ou au contraire le garder comme le trésor selon lequel il souhaitait s'offrir.

      Elle connaissait ses sentiments, peut-être serait-elle étonnée qu'ils soient encore aussi vifs, mais en tout cas, elle n'avait encore jamais expérimenté un tel assaut de sa part. C'était elle qui l'avait embrassée. Il n'avait su alors que prolonger le tout, s'arrêtant dès qu'elle en avait eu marre. Il s'était efforcé de rester l'homme courtois qui dans les livres sauve les princesses et dans la réalité finit cocu dans le meilleur des cas. Mais ce n'est certainement pas Tinou ça ! Ce n'est pas l'homme qu'on connaît, qui tentait de lever toutes les barrières féminines pour les goûter avec délice et délicatesse. C'était sans doute cela l'origine même de son échec : il tenait bien trop à elle. Il avait peur de la perdre et de la rendre malheureuse d'un geste inapproprié. Il n’avait donc pas fait ce qu’il fallait.


      La liaison de leurs bouches s'estompe et il surenchérit dans un souffle à son oreille « Je t'aime Dana. Je te veux avec moi. Je veux que l'on vive de nouvelles expériences plus fortes les unes que les autres. Que l'on arrête de se faire du mal pour un rien ou que l'on perde du temps. C'est ce que l'on veut tous les deux, non ? » Tendre baiser sous sa mâchoire, à la naissance de son cou juste à la base de son oreille. Son appétit se fait plus grand. Insatiable. Ces derniers jours, il ne pensait plus qu'à cela : la guerre et le sexe. Devenu simplement un vil être ne raisonnant que pour la jouissance des pulsions assouvies. Peut-être était-ce cela qui durcissait ses traits, quittant l'enfance assez pour n'en garder que ses moqueries et cette gourmandise impie d'une vie que l'on déguste à pleines dents. « Dis-moi que c'est ce que tu veux », demande-t-il d'une voix plus assurée, confiante, à la lisière de l'autoritaire.


      C'était un peu comme s'il n'avait plus rien à perdre. Dans quelques jours elle serait à Limoges. Elle penserait à ce moment. Elle n'aurait plus que ça à faire, ses velléités ayant quittés ses désirs. Lui, lui en proposait d'autres plus impies. La distance se chargerait du reste : les lettres fiévreuses entretiendraient leurs lectures nocturnes pour une liaison efficacement secrète. Qui peut soupçonner un bout de parchemin ? A quel point des mots peuvent empoisonner un esprit ? Le rapport était en sa faveur.

      Il ne la verrait plus avant un bon moment, elle ayant un mauvais souvenir de l'Anjou, lui de la ville des bouchers. C'était donc l'occasion de profiter au risque de tout rompre. De devoir encore laisser le temps apaiser des cœurs affolés parce que leurs corps se remplissent trop vite d'un amour qu'ils pensent impossible. Qu'ils veulent impossible en bon amateur de tragédie.
      Et si ce n'en était pas une ? Et si elle succombait finalement dans ses bras audacieux ? Et si elle se laisser emporter au loin vers ces cieux ? Et si, armé d'un sourire, elle lui disait « oui » rien qu'avec les yeux ?

      Hé bien cela n'en restera pas moins qu'un drame : elle part à Limoges.

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--Don_de_harscouet
Tout allait trop vite, plus tôt l'hésitation retenait ses gestes, ses envies et ses folies désormais tout partait à vau-l'eau. Le terme est un peu fort sans doute, mais Dôn perdait pied et c'est plongée jusqu'au cou qu'elle nage comme elle le peut.
Ses perles d'un bleu trop sombre détaillent les doigts fébriles de l'ami avant de laisser aux paupières le droit de clore ce spectacle alléchant.
Les mains amies caressent, tâtonnent parfois hésitantes, parfois autoritaires et assurées. Tiernvaël découvre, il aurait été fâcheux qu'elle refuse qu'il s'aventure ainsi, l'ayant laissé si souvent pénétrer son espace vital.
Sa nuque est prise alors et les lèvres avec. Là, tout aurait pu cesser, il suffisait d'un non et même d'un nom, ou d'un mouvement de recul que l'audacieuse avait osé engager la dernière fois, mais cette fois ci, il n'en était pas question. Elle avait rêvé de le retrouver, le revoir, et si l'envie de l'embrasser fut moins forte que sa raison, résister à pareil échange désormais était vain.
Elle poursuit donc cette alliance semblable à une danse, laissant sa senestre empoigner le col du Kerdren, brutale, peut être un peu trop, il lui est difficile de retenir ardeur tant encouragée, et pourtant, ses quelques gémissements sont interrompus lorsque essoufflé par tant d'excitation dévoilée, il prend la parole pour venir lui souffler quelques mots.


« Je t'aime Dana. Je te veux avec moi. Je veux que l'on vive de nouvelles expériences plus fortes les unes que les autres. Que l'on arrête de se faire du mal pour un rien ou que l'on perde du temps. C'est ce que l'on veut tous les deux, non ? »

Les azurites ne sont pas encore libérées, les yeux clos permettent aux autres sens de s'émanciper. Les mots résonnent encore à ses oreilles alors que la bouche du blond vient parsemer sa gorge de nombreux baisers. Enivrée, elle réalise tout de même la réelle demande alliée et surtout avec quelle force il interroge. Si ses lèvres se font douces, il n'est pas difficile de sentir la rigidité du corps voisin contre le sien, son ami est crispé d'angoisse peut être ? Elle ignore l'état exact dans lequel il se trouve, tout ce qu'elle sait, c'est combien il est complexe de lui donner une réponse juste et réfléchie dans une situation pareille.

Les lippes de la brune sont gonflées d'envie et de désir, elles restent entrouvertes mais muettes, sachant par avance que suivant la réponse, l'instant peut s'arrêter aussi vite qu'il fut magique.
Ici ce n'est plus seulement le cœur qui doit choisir ce que la bouche doit dire. Le palpitant est certes concerné, mais les entrailles, la tête et présentement ses reins se doivent de participer, alors quoi ? Que peut elle bien répondre ? Qu'elle l'aime aussi ? Il sait, ce n'est pas de la même manière, elle n'aimera certainement plus jamais ainsi, et qu'est ce que ça peut bien vouloir dire de toute façon... Qu'elle le désire ? Oui. C'est aussi vrai qu'elle l'a toujours adoré, il n'y a qu'à observer dans quel état elle est pour deviner qu'il serait simple de la faire chavirer si plus fourbe, plus insistant il était. Et finalement c'est peut être bien ce qu'elle lui reproche, cette mauvaise politesse. Il propose, elle dispose, depuis toujours.



« Dis-moi que c'est ce que tu veux »

Il change de ton.
Elle préfère ça, et laisse échapper de nouveaux soupirs sous les caresses. Elle aimerait qu'il poursuive, et pourtant.
Avilie.

Celle qui ne pleure jamais, sent ses larmes pointer. Seulement embués, les yeux implorent le ciel de l'aider et d'un seul geste le corps se tend. Elle est levée, et pourtant il est encore agrippé, le geste fut si rapide qu'il se retrouve face à son ventre, qui tressaille du désir contenu.
La main non gantée, qui plus tôt caressait encore la base de la chevelure dorée remonte au sommet de cette dernière, afin d'inviter le collanté à y rester. Face contre abdomen. Rien ne bat, ce n'est pas le coeur qu'il peut entendre, ressentir, mais seulement la chaleur qui émane du tissu, qui n'est malheureusement pas l'unique barrière contre leurs péchés.


Je ne peux pas te répondre ça. Tu sais bien que je ne peux pas...

La voix fut douce, mais presque sanglotante.
Elle se fait plus faible encore lorsqu'il faut poursuivre.


Mais pourquoi.. Pourquoi fais tu cela à chaque fois ?
Pourquoi tu me fais ça...


Je ne peux pas.
Pardonne-moi...


La silhouette glisse cette fois-ci, retrouvant sa place face à l'homme.
Dôn ose une ultime approche, ce n'est pas un adieu, vous savez bien qu'ils n'y parviennent pas, c'est un pacte encore une fois. Un baiser qui a un goût du... Souviens toi, pour la prochaine fois, que jamais. Non jamais, si tu veux d'elle, il ne faut lui laisser le choix.

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