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Salle de la Loi « Stronghold »

Durandal
    [Dijon, le 30 mars 1464, quelques heures après la prise du château]


Dans le centre de Dijon, un bâtiment de la maréchaussée. Abandonné puis réinvesti par l'Alliance Fatum et les Renards du Valais.

Suivant les ordres du nouveau procureur, il a été aménagé en une unique et grande salle, dédiée à l'exercice de la Justice. Les piliers de la salle sont peints en rouge. Et au dehors, les tuiles du toit ont été couvertes de peinture grise. Au-dessus de l'entrée, en lettres de bronze :


    « Salle Stronghold »


Hommage à son prédécesseur, procureur en Normandie en 1461.

La salle donne directement sur la rue. Les portes sont grandes ouvertes.

Sur la façade principale, à côté des de l'entrée, une affiche vient d'être placardée.




Peuple Bourguignon !

Parce que la Justice et la Loi doivent protéger le Peuple, elles Lui appartiennent !
Parce que le Peuple est désormais libre de tout oppression, qu'Il se prenne en main !

Ainsi, nous, Durandal, au nom du Peuple Bourguignon Libéré, établissons aujourd'hui, 30 mars 1464, le Tribunal Populaire de Bourgogne.

Toute Bourguignonne, tout Bourguignon, peut participer à l'élaboration de nouvelles Lois.
Tout Ami de la Libération, qu'il soit de l'Alliance Fatum, qu'il soit Renard, ou qu'il ait agi sans étiquette, peut également participer à l'élaboration de nouvelles Lois.

Il suffit de s'exprimer dans la Salle « Stronghold » pour faire proposition !

Les lois suggérées seront étudiées par un Collège Populaire de juristes amateurs mais éclairés, qui les adoptera, ou qui ne les adoptera pas. Ce collège sera présidé par le Gardien de la Loi Populaire.

Les lois devront, notamment :

    - Protéger l'Émancipation du Peuple, ainsi que Ses libérateurs : la Mesnie d'Hellequin et l'Alliance Fatum.
    - Protéger le Peuple et Lui seul
    - Convenir à l'humeur du Collège Populaire

Les lois adoptées seront placardées en gargote, sur ces mêmes murs, à côté de cette même affiche.

Que le Peuple accourt, et construise son avenir dans l'Émancipation !

Prends, prends, prends-Toi en mains, c'est Ton destin !


À côté, une plaque de marbre presque vierge de toute inscription, qui sera modifiée au fur et à mesure de l'adoption de nouvelles mesures.

La Loi Populaire a écrit:

Dissidence

- Pour les raisons évoquées par le Comité Feuillu, tous les membres de groupes armés (corps d'arme, lances) non autorisés seront poursuivis en justice pour trouble à l'ordre public (TOP)
- Toute personne se rendant dans les Tavernes de la Résistance I et II, tenues par l'Usurpatrice Poucelyna, et l'Insignifiante Lenada, pourra être poursuivie pour TOP, sauf si l'intéressé(e) peut prouver que c'était pour se sustenter, et seulement se sustenter
- Toute personne combattant ou ayant combattu, par les armes ou la sédition (révolte), les Libérateurs du Peuple Bourguignon, seront poursuivis en justice pour trahison.

Le Comité Feuillu

- Il est interdit de marcher sur l'herbe en ville. L'herbe n'est pas à confondre avec la route !
- Il est interdit de cueillir des fruits dans les vergers. Les arbres sont fragiles, il faut les choyer et non les maltraiter !
- La population d'écureuils est en berne en Bourgogne. Les lances et groupes armés sont donc interdits dans tout le duché, afin de ne pas effrayer les écureuils.
- Des fleurs viennent d'être plantées sur la place de la mairie et aux portes de la ville. Celles-ci nécessitent du repos pour s'épanouir, il est donc interdit de se rendre, ainsi que de se rassembler, aux lieux précédemment cités lorsque le soleil est couché !
- La qualité de l'air est alarmante, en cause : les trop nombreux voyageurs. L'accès à la Bourgogne, et particulièrement à Dijon est donc fermé !

Le marché en situation d'urgence

Jusqu'à nouvelle lubie :

- Il est interdit de vendre les marchandises suivantes à un prix supérieur à celui indiqué, sous peine d'encourir la fureur du Tribunal Populaire (applicable à compter du 03 avril 1464 à 15h) :
    -Bouteille de lait : 10 écus
    - Livre de raisin : 10 écus
    -Fruit : 10 écus
    -Légume : 10 écus
    -Miche de pain : 6,75 écus
    -Morceau de viande : 18.5 écus
    -Poisson : 18,5 écus
    -Sac de maïs : 3,5 écus

- L'entrée et la sortie de Dijon étant interdits, l'accès au marché étant possible quotidiennement, il est interdit d'acheter plus que la quantité nécessaire journalière, à savoir :
    - 1 miche de pain et 1 sac de mais pour les érudits
    - 1 miche de pain ou 2 sacs de mais pour les autres
    - Au pain peut se substituer : viande ou poisson
    - Au maïs peut se substituer : raisin ou lait ou fruit ou légume


Noces en terres brigandes

- Le droit de cuissage est établi pour toute noce célébrée à Dijon.
- Goliath (IG : Goliath08) et Joyeuxdrille sont officiellement nommés Cuisseurs Assermentés ; charge au couple nouvellement marié de choisir l'un, l'autre, ou les deux pour exercer le droit de cuissage.
Durandal
    [Dijon, le 31 mars 1464]


D'un pas ample, le port de tête plus fier qu'à l'accoutumée, Durandal s'avance.

Chapeau gris, mantel de fourrure, corneille à l'épaule. Quand il entre dans la salle, vide pour l'instant, l'oiseau s'envole vers une poutre et s'y pose.


- Va Forseti, que tes ailes président, majestueuses, au-dessus de tous, et nous abritent à tout jamais, telles l'égide éternel de la Loi !

Beaucoup d'emphase pour un public absent.

Sur un ton plus trivial :


- Et me chie pas d'ssus, Florence !

Florence, c'est le véritable nom du volatile. Forseti, c'est le nom de scène, le temps du Règne Brigand.

Durandal, nouvellement procureur, se rend au fond de la salle, et s'assied derrière un bureau, un peu surélevé.

Il y rédige brièvement une affiche.




Peuple Bourguignon,
Libérateurs Renards et Fatum,


Pour vous, et au nom du Tribunal Populaire de Bourgogne, nous nommons Euronium, dit "Euro", Gardien de la Loi Populaire. Il sera en charge d'animer le Tribunal Populaire, et présidera le Collège Populaire qui décidera de l'adoption ou non des lois.

Par ailleurs, en notre nouvelle qualité de procureur, nous ouvrons dans cette même salle un bureau des dénonciations.

En plus de proposer de nouvelles lois, venez ici pour dénoncer quiconque vous semblerait ennemi du Peuple et de la Libération !

Vous pouvez également m'envoyer un message privé. Vos plaintes seront entendues, et, si elles s'avèrent menaçantes pour la Liberté du Peuple, les dénoncés seront traduits en justice !

Enfin, toujours en notre qualité de procureur, nous nommons Atchoumeuh "Préposé (au procureur) Vendu en Chef" ou PVC. Le PVC bénéficie dès lors du titre de Roi des Cafards. Il reçoit également la charge d'habiller et de choisir la garde-robe du Procureur.

J'ai dit !

A Dijon-La-Libre, 31 mars 1464,
Durandal, Procureur.


Le jeune homme se lève prend l'affiche, et la fait coller à l'entrée, à côté des autres.

Puis il retourne s'installer à son bureau, prêt à recevoir les délations.

Sur ses flancs, d'autres chaises et d'autres tables, disponibles pour le Gardien de la Loi, la Juge, ou le PVC, ou n'importe quelle autre nouvelle figure improvisée de la nouvelle autorité judiciaire.
Atchoumeuh
Atchoumeuh marchait vite. Râlant après les gens, en saluant d'autres, il se dépêchait : il était en retard !!! Le bureau Stronghold avait été ouvert, et il devait y siéger désormais !
Certes, il n'était par procureur, mais assistait le procureur. En effet, bien que Durandal soit grand, beau, fort, compétent et énergique, il y avait tant à faire dans cette ville de débauche, infestée de vermines et de profiteurs ! Ca allait changer nomdoudiou !!


Bonjour m'sieur l'procureur, belle journée n'est-ce-pas ?

La question était bien sûr rhétorique : aujourd'hui était un grand jour ! Le jour des premières lois écologistes en Bourgogne ! Le duché allait enfin être écologique : pas trop tôt quand on se réclame de la cour des grands ...

Bah voilà les lois hein, on en a déjà parlé de toute façon, du coup j'embauche un glandu pour rajouter ça, proprement hein, sur la plaque de marbre devant ? On fait comme ça ?

Atchi' ressortit, alla chercher un graveur enrôlé de force et lui dicta les lois, lettres par lettres, avec une foison d'insultes, en prévention de fautes d'orthographes !



- Il est interdit de marcher sur l'herbe en ville. L'herbe n'est pas à confondre avec la route !

- Il est interdit de cueillir des fruits dans les vergers. Les arbres sont fragiles, il faut les choyer et non les maltraiter !

- La population d'écureuils est en berne en Bourgogne. Les lances et groupes armés sont donc interdits dans tout le duché, afin de ne pas effrayer les écureuils.

- Des fleurs viennent d'être plantées sur la place de la mairie et aux portes de la ville. Celles-ci nécessitent du repos pour s'épanouir, il est donc interdit de se rendre, ainsi que de se rassembler, aux lieux précédemment cités lorsque le soleil est couché !

- La qualité de l'air est alarmante, en cause : les trop nombreux voyageurs. L'accès à la Bourgogne, et particulièrement à Dijon est donc fermé !


Voilà !! Très bien, très bien !!

Maintenant dégage : de l'air !!


Le malheureux graveur partit, penaud, alors que Atchoumeuh regardait la place de la ville. Vivement les premières dénonciations, que l'illustre Stronghold soit fier !
Maud
Nan mais m'dame la vicomtesse, j'demande l'quadruple à partir de d'main
Il bougonnait un peu le petit page; parce que déjà, il affichait les annonces du conseil de résistance sur le panneau officiel mais là en plus, la vicomtesse lui avait dit d'en afficher une autre copie ailleurs.
Ah bah voilà! elle avait pas tort! z'ont aussi affiché ici.
Et prenant son marteau , il clouifia l'annonce qu'il fallait juste à côté de la première

Citation:

ANNONCE DU CONSEIL DE RESISTANCE DE BOURGOGNE

• D'une justice illégitime •


De Nous, S.A.R Poucelyna de la Mirandole-Montestier, et du conseil de résistance

Au peuple de Bourgogne,
A tous ceux qui liront ou se feront lire,

Paix et fierté

Les usurpateurs de l'autorité ducale ont décidé d'exposer, dans un verbiage vide de sens, des préceptes judiciaires. Nous tenions à rappeler que la promulgation de loys et d'arrêtés judiciaires est de la responsabilité d'une autorité légitime donc élue. Ainsi, les membres du Conseil de Résistance réfutent la légitimité et donc l'autorité de ce tribunal et rappellent au peuple que toutes loys produites par un tel tribunal et gouvernement sont d'office nulles et non avenues.

L'exercice judiciaire périlleux auquel se livre les usurpateurs n'a aucun sens ou vérité quelconque. Nous exhortons donc les bourguignons à ne pas se laisser intimider par des procédés vils et illégitimes. La seule autorité judiciaire légitime réside entre les mains des magistrats élus de Bourgogne et de la Duchesse de Bourgogne.

En conséquence de quoi, nous rappelons que toutes décisions prises par les soit-disant magistrats, du siège ou du parquet, sont par essence même vide de sens, sans fondement judiciaire ou législatif et d'aucune application pratique.


Pour la Bourgogne ! Pour le Peuple ! Pour le Roy !

Rédigé par le Chancelier de Bourgogne, Aymeri de Bisac,
Du Conseil de résistance de Bourgogne réuni autour de S.A.R Poucelyna de la Mirandole de Montestier. Signé par elle même le trente et unième jour du mois de mars, de l'an neuf, mil quatre cent soixante-quatre.



Poudevigne
Citation:
En conséquence de quoi, nous rappelons que toutes décisions prises par les soit-disant magistrats, du siège ou du parquet, sont par essence même vide de sens, sans fondement judiciaire ou législatif et d'aucune application pratique.


Faux, on vous trompe.

Les nobles au bûcher, cela fera un bon feu de joie.
--Hermogene
Procureur sorcier ! Sorcier ! Tes mises en accusations sont hors propos !! Sorcier !
Bourgogne !! Vous avez vu ce qu'ils sont les FATUM ?? Sorciers !! Si encore ils avaient du talent !!
Je demande la relaxe de Arthurr et de Emmaline_de_Thenac !!!

Sorcellerie dans l'accusation !!
Poudevigne
Peuple de Bourgogne,

La Bourgogne est divisée, je vous conseille de ne suivre aucune instruction émanant des dénommés Poucelyna, Maud, Bisac ou Flavien.. Si vous le faites, vous courrez à votre perte. L'ennemi est en nos murs c'est vrai, mais cela ne justifie pas que vous vous sacrifiez pour une bande d'imbéciles qui eux n'hésiteraient pas à vous sacrifier afin d'assurer leurs arrières.
Euronium
Euro jeta un oeil à l'homme qui est venu demander la relaxe de deux des accusés.

Se tournant vers le Procureur :


Procureur, ne pensez vous pas que cette personne devrait se faire arrêter pour trouble à l'ordre public ?

Il faudrait vérifier avec le PVC, mais je pense que le volume de ses cris dérange les écureuils... Ca doit être interdit, si ça gêne leur reproduction...


Il s'arrêta quelques instants, puis reprit sans attendre la réponse de Durandal :

M'enfin, c'est vous qui voyez hein...
Goliath
Citation:


Pour la Bourgogne ! Pour le Peuple ! Pour le Roy !


Pour la Bourguogne qui trompe ses habitants
Pour le peuple, sacrifier au profits de ses dirigeants
Pour le Roy, qui a pas bouger le ptit doigt pour sont peuple

A méditer...
Maud


Qui aurait bien pu reconnaitre Maud, sabots aux pieds, panier au bras, accoutrée en paysanne avec un fichu noué autour des cheveux, le visage volontairement sali et des frusques bien usées ?
Personne!
Et quand bien même un s'aviserait de la reconnaitre, elle mentirait et ils seraient bien en peine de dire que c'était elle.
Ca l'amusait follement d'aller voir ceux qui triomphaient comme des lâches sur les bourguignons et de les duper.

Elle arriva donc en vue de cette fameuse salle dont tout le monde parlait et présenta sa convocation aux gardes devant la porte

' Jour m'sieur, parait qu'c'est ici qu'il faut v'nir quand on r'çoit c' torchon là? C'est une dame qui m'envoie . Elle m'a dit comm' ça que j'devais causer ici pour elle.

Citation:
De Le tribunal du Comté
Date d'envoi Le 31 Mars 1464 à 23h14
Objet Avis de plainte déposée à votre encontre
Expire le 17 Avril 2016

Par la présente, les autorités de police du Comté vous signifient votre mise en accusation.
Il vous est reproché notamment des faits de trouble à l'ordre public.

Votre procès commence dès aujourd'hui. Vous êtres prié de vous rendre au tribunal d'ici à deux jours ouvrables.

Pendant la durée de l'instruction, vous resterez en liberté.
Durandal
Peu après l'ouverture de la salle, le Roi des Cafards arrive à pas vif. Quelques exclamations enthousiastes, dont il a l'habitude, un tour sur lui même, et s'en retourne au-dehors alpaguer tous les sculpteurs du quartier.

Bruit de burin qui martèle la pierre. Un nouvel ensemble de loi est adopté.

Puis, un peu après, d'autres coups de marteau.

Un des gardes, posés devant l'entrée pour maintenir l'ordre - faudrait pas qu'ils croient que c'est un moulin ici - entre, penaud.


- Dudu... j'veux dire, m'sieur le Procureur. Ya un page, il est vif. On a pas eu le temps de l'empêcher. Il a collé son affiche
- Ah ?

Se rend au-dehors d'un pas rapide. Pas de temps à perdre avec ces conneries. Sûrement encore des publicités pour des remèdes contre la mycose vaginale ; c'est souvent à cette heure là, matinale, qu'ils les placardent.

Finalement, c'est pire.

Encore une affiche des vaincus. Ils ont le mérite de ne pas avoir rendu la plume, au contraire des armes.



- On fait quoi... on la déchire, nan ?
- Nan laissez, ça met un peu d'couleurs. Vrai que c'était un peu terne, la façade.

Adresse un sourire sournois à la sentinelle.

- Et puis, tu trouves pas qu'c'est marrant de r'lire toutes les anciennes affiches officielles, maintenant qu'on a gagné ? Celles encore lisibles j'veux dire. Tu sais, où ils parlaient de nos défaites, d'nos pertes et tout. Petit silence. Là, ce sera pareil. Quand on en aura mis quelques uns en taule, on r'parlera d'applications pratiques.

Puis, avant qu'il puisse retourner à l'ombre de sa corneille, des vivats. Un illuminé beugle, traçant son chemin dans la foule, et arrive jusqu'à lui.

- Procureur sorcier ! Sorcier ! Tes mises en accusations sont hors propos !! Sorcier ! Bourgogne !! Vous avez vu ce qu'ils sont les FATUM ?? Sorciers !! Si encore ils avaient du talent !! Je demande la relaxe de Arthurr et de Emmaline_de_Thenac !!! Sorcellerie dans l'accusation !!


Se tourne vers un des veilleur armé, l'œil amusé, sourire provocateur. Durandal a toujours été amateur des spectacles incongrus de la rue.

- C'est qui c'clochard ?

Le Gardien de la Loi arrive alors, et lui susurre de bons conseils.

- Ouais t'as raison, Euro. On a pas idée d'emmerder les écureuils, ils ont rien d'mandé les pauvres. 'Fin au moins, ils doivent pas crever d'faim en Bourgogne, avec tous les glands qu'on y trouve.

Se tourne vers un des gardes. Puis, avec un geste théâtral, dans une pose de statue grecque, et d'une voix non moins pompeuse.

- Saisissez-le !

Ça, c'est fait.

Sans s'assurer que ses frères réussissent à attraper le vieux barbu puant, Durandal retourne à son bureau. Il a de la paperasse à envoyer.




    [Un peu plus tard]


Jambon-beurre à la main, mettant des miettes partout sur le bureau, le procureur continue de plancher.

Le cas Kowala avance bien, et il ne doute pas de réussir à obtenir la peine maximale. Suffira de négocier un peu avec la Juge, ce soir, sous les draps soyeux de la Duchesse.

Fronce les sourcils soudain, et prend un air pensif.


- A moins qu'ce soit au tour de Wood, ce soir, la chambre de la duchesse ?
- Crôôôâââ-crôôââ !

Ah ! Lassie, sa corneille, revient d'au-dehors :
Elle partit voler les bijoux d'la Castafior'.
Ses croassements rauques portent un message :
L'attend d'vant une fille qu'a pas été sage.

Le jeune homme comprend de travers le sens de ces sibyllins alexandrins. Faut dire aussi, les corbeaux, ça n'parle qu'en vers. C'est pas l'renard qui ira dire le contraire.

Quel choc quand il voit une souillon toute dégueulasse et mal fringuée. L'amour du peuple a ses limites.

Il ne peut masquer une mine de dégoût, tout à fait héritée de son ascendance de nobliau.

Prend à parti le garde.


- On m'a dit qu'yavait une vilaine fille pas sage, qui méritait mon courroux passionné. C'est qui celle-là ?
- Euh... c'est une que vous avez convoqué, j'crois. Elle a un papier, mais j'sais pas lire.

Jette un regard furibard à la péquenaude, et prend vivement le papier des mains du cerbère.

Ses traits se détendent.


- Ah, bien. Toutes mes théories marxistes se confirment. Ça envoie au casse-pipe la paysannerie, parce que c'est noble...
- Marxistes ? le garde étonné
- Oui, c'est les théories d'mon cuisinier. Thierry de son prénom. Il a des idées assez révolutionnaires, et pas qu'en matière de street-food.

Se tourne vers la paysanne, et prend un ton plus doux.

- Viens, ma petite opprimée. Comment qu'tu t'appelles. Causette ?

L'invite à entrer plus avant dans la salle Stronghold

- Tiens assied toi-là. J'vais appeler la Juge. Au pire, le Gardien des Lois fera l'affaire. La magistrate in gratibus se chargera des détails administratifs.

Attire son piaf en tendant l'avant-bras. Griffonne du parchemin, et envoie le volatile à destination de la Juge.

- La juge ne devrait plus tarder maintenant. Toi, PVC, tu pourrais représenter le peuple. Peut-être que des badauds vont entrer, maint'nant que ça s'anime.

Se tourne vers la femme en sabots, et lui explique.

- Quand on sera tous en place, j'vais lire l'acte d'accusation à l'encontre du tyran qui t'asservis, et le procès commencera. Tu pourras alors répéter ce qu'elle t'as fait apprendre par cœur, sans doute à coup de fouets et de menaces !



Edit pour croisement de posts avec celui de JD Desirade
Desirade
Désirade, fraîchement nommée Juge de Bourgogne, poussa un long soupir devant la pile de dossiers qui l'attendait. L'ancien Procureur -un incompétent de première- avait lancé plusieurs procès avec acte d'accusation qui ne rimait à rien. Peut-être abusait-il de la fumette de pavot ? Toujours est-il que, pour le bien de tous, ce dernier avait été renvoyé et remplacé par l'excellent Durandal.

La jeune femme se tourna vers son demi-homme de main. Pourquoi demi ? Parce que c'est un nain, pardi. Elle se tourna donc vers lui, et d'un simple mouvement de sourcil lui fit comprendre qu'il devait prendre la pile de dossiers et lui emboîter le pas. Direction la salle Stronghold. La distance à parcourir depuis le tribunal n'était pas très longue et elle se trouva rapidement devant l'entrée. Seulement, à peine arrivée, une voix de crécelle vint lui écorcher les oreilles. La brunette plissa son joli petit nez en signe d'agacement et s'exclama pour elle-même :

- Procureur sorcier ? Je dirais plutôt sourcier !

- Sourcier..? interrogea Morty.

Désirade, qui ne pensait pas avoir parlé si fort, fut surprise par la question du nain. Elle baissa le nez vers lui -mais pas trop, parce qu'elle n'est pas non plus bien grande- et rétorqua :

- Hein ? Nan mais, t'occupes ! Va plutôt faire taire ce bourguignol et envoie- le moisir au cachot ! Ses vociférations m'incommodent... allez, hop hop, au travail !


Sur ces sages paroles, elle récupéra les dossiers que portait Morty et se faufila parmi la foule en délire... comment ça, y a pas foule ?! Elle se faufila, donc, pour rejoindre ses compagnons au fond de la salle.

- Attention, faites place. J'ai les bras chargés !

Désirade choisit un bureau et y déposa la pile de parchemins en soufflant. Puis, s'adressant au Procureur, au PVC et à quiconque se trouvait à portée de voix...

- Tout va bien ici ?

****

Un peu plus tard, alors que la juge planchait sur les fameux dossiers présentés par l'ancien proc, un volatile qu'elle connaissait bien lui apporta un message qu'elle s'empressa de lire. Nouvelles prises, elle boucla la dernière affaire avant de retourner dans la salle des lois, où elle était attendue.

_________________
Maud


Mais comme ça lui faisait du bien à maud de respirer l'air frais, même en compagnie d'un garde qui sembalit pas être une lumière. A part les sorties en tavernes, elle passait son temps au conseil de résistance à travailler avec tous les autres pour sortir le duché des griffes Fatums et renards. Et un homme bien agité arriva..

Ben j'm'appelle tricia m'sieur, pis j'crois bien qu'j'vous ai déjà vu en taverne; enfin, j'me souviens plus très bien si c'était vous cuilà qui disait qu'vous alliez massacrer tous les bourguignons ou cuilà qui voulait me trousser sur le bord d'une table et même qu'il m'voudrait dans un bordel parc'qu'ça lui manquait trop! eh bien, j' peux vous dire m'sieur qu'on n'a pas besoin d'bordel à dijon ou ailleurs parc'que les bourguignonnes m'sieur , eh ben , enfin celles qui ont un époux et même les autres, ben les hommes ils n'ont plus envie d'aller au bordel après m'sieur; et donc, j'vous plains bien d'y aller m'sieur! on n'y peut rien si vos femmes, elles sont pas assez bien ou qu'ce sont des catins.

Eh oui! Elle retrouvait aussi son débit de parole d'avant et elle devait se retenir de rire; ce qui l'en empêchait était tout simplement le tiraillement lancinant de sa blessure encore mal cicatrisée. Et comme elle le voyait furibond de ne pas avoir une noble sous la dent, elle continua

Ben m'dame maud, parce que c'est la vicomtesse qui m'envoie, elle m'avait bien dit qu'vous seriez pas content qu'elle vienne pas elle-même, ben d'abord la vicomtesse , elle est bien amochée et elle m'a dit comme ça

" Tricia, on a un duché à libérer, on travaille jour et nuit avec tous les bourguignons qui nous envoient des missives, je ne vais pas perdre mon temps avec ces lâches bouchers et guignols qui ne respectent pas nos lois.. Hum? ".

Fin, c'est elle qui a dit ça m'sieur, c'est pas moi, faut pas m'en vouloir, pis la vicomtesse elle dit c'quelle pense. J'dis c'qu'elle dit . Et avec un semblant de grimace gênée Fin m'sieur, j'sais pas bien si j'dois l'répéter en fait. Elle m'a dit aussi:

"Tu verras Tricia, ils vont te dire qu'ils parlent au nom du peuple bourguignon et ils vont te regarder de haut comme si tu n'étais rien. Les bourguignons n'ont pas besoin d'eux pour vivre ."

Ben là m'sieur, j'peux vous dire quand même qu' la vicomtesse , elle avait raison!
J'suis p'tete une paysanne m'sieur mais j'sais lire et écrire et aussi met' mon poing dans la trogne de cuilà qui m'prendrait pour une moins que rien.


Et avisant l'endroit où il lui disait de s'asseoir

J' vous r'mercie bien parc' que j'ai tout c'que la vicomtesse elle m' dit de dire dans ce parchemin là, même que j'dois briser la cire que d'vant vous! et j'vous jure que j'sais pas quoi y a dedans.

Et elle s'assit en grimaçant un peu quand même.
Durandal
Ignore ostensiblement les trois-quarts de sa jactance, ne s'arrêtant mentalement qu'aux points qui l'intéresse.

Qu'est-ce que peut lui foutre l'avis et la vie d'une asservie pas foutu de se libérer de ses chaînes par elle-même ?

Il regarde autour de lui pendant qu'elle parle, et s'assure que tout le monde prenne place. Un peu de foule entre, et s'assied sur les sièges prévus pour le public. Sans doute attirée par le procès qui débute.


- Tricia. Ta vice-baronne n'a fait que te dire des conneries. Mais comme ça fait depuis ta naissance que t'as qu'ça à bouffer, tu t'en rends pas compte !

Lui adresse un sourire hautain. Et, avant de se rendre à un bureau, au fond de la salle :

- Elle avait tort, ta vice-marquise. J'suis au contraire très content qu'elle soit pas v'nue en personne. C'est tout à fait c'que je reproche aux nobles. L'utilisation et l'asservissement de la plèbe. Comme elle a envoyé d'innombrables plébéiens mourir sur les murs pour défendre ses propres privilèges, elle t'envoie toi, pour assumer ses erreurs, et éviter l'humiliation qui devrait être la sienne.

Marque une courte pause.

- Quelque part, tu es un outil, aussi utile à elle qu'à moi. Tu es la preuve vivante que mes accusations sont avérées.

Fier de sa logique bancale et subjective, il rejoint sa table, sans s'y asseoir.

- Maintenant que tout le monde est en place, je vais pouvoir rappeler l'acte d'accusation.

Prend un rouleau de parchemin.

Le brouhaha de la rue qui s'engouffre par les portes grandes ouvertes ne permet pas à la salle d'être tout à fait silencieuse. Pourtant, les voix sont audibles. Le son porte bien, dans cette bâtisse.


Votre Honneur clin d'œil salace à la concernée
Membres du Tribunal Populaire à Euro, Gardien de la Loi Populaire, et à Atchoumeuh, PVC
Peuple Libéré de Bourgogne que je représente, s'adressant au public épars, parfois assis, parfois debout contre un des piliers rouges.
Salut.

Nous, Durandal, Procureur de la Bourgogne Libérée, mettons en accusation aujourd'hui, Maud, représentée par Tricia, pour trouble à l'ordre public.

Soyez témoins, Roture de Bourgogne ! Maud n'a pas jugé bon de faire face à la Justice du Peuple.

Maud prétexte la blessure de guerre pour justifier sa lâche absence. À cela, je réponds : pourquoi envoyer en représentante l'innocente Tricia, et non pas un membre de sa noble famille ?


Durandal s'arrête un bref instant, laissant aux auditeurs le temps d'enregistrer la question, pour mieux leur donner la réponse.

Car la Noblesse méprise et utilise le Peuple, voilà pourquoi !

Humecte ses lèvres, et déroule un peu plus son parchemin. Coup d'œil rapide, et reprend avec verve :

Nous vous accusons ici même, et face au Peuple, d'avoir retardé l'Émancipation Populaire, dans une tentative vaine de prolonger quelques jours de plus vos privilèges !

Le jeune homme se tourne alors exclusivement vers les badauds, dont le nombre s'accroit.

Nous répétons ceci :

Egalité. Peuple. Il n'y a plus de noblesse. Il n'y a que le Peuple, uni et indivisible.

Nous ne traduirons en justice que les ennemis de la Plèbe, et de Ses Libérateurs.

Maintenant que le Peuple s'est défait de votre oppression, Nobles, mangez vos prédicats, car c'est tout ce qu'il vous reste !

Certains d'entre vous pensent détenir leur titre par le mérite, mais le seul mérite que vous n'ayez jamais eu, ce sont vos relations ! Seul le noble anoblit !

Et nous y ajoutons :

Il n'y a d'autre mérite que le devoir. Sobre et discret, sans titre ni privilège, dû au Peuple.

Car, ma charge terminée, je n'irai point demander sinécure ni fief de retraite. Je retournerai à mes champs, à ma forge, ou à ma mine, participer à l'Effort Populaire.


Fait maintenant face à Tricia.

Ainsi, aujourd'hui, Maud, représentée par la modeste Tricia, à qui nous offrons par ailleurs un séjour aux thermes les plus proches, nous vous reprochons donc d'avoir porté atteinte à la Liberté.

Dans nos rapports de combat, Tinaille a identifié vos armes. Ces faits se déroulèrent le 20 mars 1464.

Votre Honneur, Veuille-bien, s'te plaît, recevoir le rapport écrit incriminant Maud.


Va au meuble qui lui sert de bureau, prend un parchemin, et le remet au juge.

Fatum, Section IV, Rapport des combats a écrit:
20/03/1464 04:10 : Nous avons frappé Maud . Ce coup l'a probablement tué.


Retourne enfin à Tricia.

Sans doute ta Maîtresse a prévu de nous répondre qu'elle n'y était pas, qu'un autre luttait à sa place ? Cela ne nous étonnerait guère, puisque même pour se défendre par le verbe face au verbe, elle utilise le Peuple.

Silence.

Se tourne vers la Juge.


- Ce sera tout pour l'acte d'accusation, votre honneur.

Je laisse la parole à la défense.


Et de s'asseoir dans son siège.
Euronium


Un peu avant l'arrivée de la porte-parole Maudite


Euro se dirigea vers le Procureur, bien décidé à lui filer du boulot.
L'assommant d'informations, il ne lui laissait pas le temps d'en placer une.


Proc Dudu, j'ai une nouvelle loi à vous soumettre.

Validez là au plus vite, on n'a pas le temps.

On n'est pas venu là pour mettre dans la merde les Bourguignons, juste leurs représentants.

Alors faut arrêter les conneries sur le marché, ya trop de profiteurs.

Donc, voila la loi, c'est une grille de prix maximum:

Il parcourait ses notes, énoncant:

Citation:
-Bouteille de lait : 10 écus
-Fruit : 10 écus
-Légume : 10 écus
-Miche de pain : 6,75 écus
-Morceau de viande : 18.5 écus
-Poisson : 18,5 écus
-Sac de maïs : 3,5 écus


Voila, ça c'est déjà bien.

Faudrait pas qu'il y en ait qui s'enrichissent sur le dos des pauvres.

Disons qu'on leur laisse jusqu'à demain même heure pour retirer leurs produits, ensuite c'est procès pour escroquerie, ça marche ?


Bien évidemment que ça marcherait. Enfin, il l'espérait. Restait à voir la volonté du Proc de gérer les gens qui se croyaient plus malins que les autres, en les foutant au trou.
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