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[RP ouvertissime] Shame.*

Isolda.
* Honte


    [ Prison de Périgueux ]

    La brune est assise dans sa cellule, dans le calme du petit matin qui suit sa nuit derrière les barreaux. L'humidité perçante de la rosée l'a éveillée, à travers la mauvaise isolation de la pierre et à coups de reniflages et de grelottements. Fatiguée, elle s'étire, elle a peu dormi. Dans sa tête, le verdict du procès tourne inlassablement, tout comme la veille avant de sombrer dans le sommeil qui ne lui a même pas laissé la fameuse amnésie du réveil, certes provisoire mais apaisante. Au loin, quelques ronflements de congénères endormis – peut être même de gardes – résonnent tandis que les yeux de glace, maintenant alertes, scrutent les moisissures qui envahissent le plafond au-dessus d'elle.

    « Une amende de 20 écus. »
    « Pas ça qui va me manquer. »

    « Un jour de prison. »
    « Pas ça qui va me tuer. »

    Mais le reste dépasse tout son entendement. La chèvre, c'était mignon à côté de ça.


    - Hep. Lève-toi, c'est ton heure de gloire.


    [ Place principale de Périgueux ]

    Le soleil est déjà haut dans le ciel. Il n'est pas encore midi, mais la lumière inhabituellement forte pour un mois de mars la fait presque plisser des yeux. Mais elle ne va pas se plaindre, il n'aurait plus manqué qu'il flotte.

    Cheveux lâchés, teint blafard et solidement escortée en cas d'émeute – on ne sait jamais ce que la vision de sa peine pourrait déclencher –, Isolda porte pour seul habit une longue chemise de lin trop large pour ses épaules étroites.
    Le fameux père Sifflard est aussi là, reconnaissable parmi tous avec sa cloche. Lorsqu'il lève une main vers elle, l'Arsac l'envoie paître ; il aurait bien d'autres occasions de l'humilier par la suite.


    - Ça va, ça va. Je me débrouille.

    Ignorant les regards curieux des premiers badauds qui s'amoncellent, la brune défait les liens de la chemise qui tombe au sol. Son corps est dévoilé aux yeux de tous, avec lui sa maigreur, ses cicatrices, sa jeunesse.
    Une main dans le dos la pousse aussitôt à avancer un premier pied nu, et ainsi se met en route le cortège à travers les rues de Périgueux sous un premier son de cloche.


    « Honte. »

    Que le spectacle commence.


* Référence honteusement évidente à la série Game of Thrones.

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Orthon
Orthon était sur son fidèle Zéphyr. Il déambulait dans les rues de la capitale, sans aucune escorte. Il aimait à se promener dans la rue principale et les ruelles étroites. Il laissa de côté la place du marché pour emprunter la rue menant à la grand place de Périgueux. Il avait remarqué un mouvement de foule anormal dans cette direction. Quelques quolibets commençaient à fuser, venant surtout de mous de la tige. A entendre les réflexions au ras de la ceinture, il avait deviné qu'une femme était montrée sans pudeur, aucune.

Il avait entendu le nom de la jeune femme. Le verdict du tribunal lui était revenu en tête et il serra ses poings gantés instinctivement. Orthon, avec le poitrail de Zéphyr, poussa énergiquement les derniers badauds qui faisaient déjà un barrage humain. Il observa le triste cortège. Le Père Sifflard sonnait sa cloche lugubre et une frêle jeune femme le devançait, entourée de gardes. La scène était d'une tristesse sans nom et certains villageois ricanaient bêtement. Lorsque la chemise, que portait la jeune femme, tomba à ses pieds, des propos graveleux fusèrent dans la foule.

Orthon descendit de sa monture et s'avança vers le modeste cortège. Il détacha son manteau et se placa devant devant le premier garde qui fut obligé d'arrêter sa progression. Orthon arriva devant la jeune femme.

Vous avez fait une bêtise, sciemment ou pas, la Justice vous a rattrapé. Mais le verdict s'est transformé en barbarie en souhaitant vous voir déambuler nue dans les rues de Périgueux. On ne fait pas ça à une femme ! Voici mon manteau ! dit Orthon en le lui tendant.

Il se tourna vers le Père Sifflard, cela ne suffit pas une amende et une journée de prison ? Le Périgord-Angoumois ne respecte-t-il plus les femmes ? Dites-moi seulement la date du verdict énoncé , je ne la vois pas notifiée !
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Eli_za_beth
Nan mais dis donc, môsieur l’pourfendeur d’l’humanité, d’la veuve et d’l’orphelin, on vous a pas d’mandé vot’ avis !

S’il y a bien un truc qu’Elizabeth détestait, c’était bien lui, le justicier possédé par Acherpée, qui l’emmerdait bien assez en lui sortant des phrases sans queue ni tête en pleine taverne !

Si v’z’êtes pas content, v’partez ! On vous a pas convié à not’ petite sauterie t’façon, hein Sifflard ?

La blonde rendit gentiment le manteau d’Orthon, à Orthon.

Bon, pendant qu’on fait ça, v’z’allez au tribunal avec vot’ poney et v’lisez l’verdict et v’faites pas chier, d’accord ?

Je vous jure, c’était viscéral ! A chaque fois qu’Elizabeth le voyait, elle avait envie de lui faire un kamehamea dans sa face.

Allez ! Salut et bonne continuation !

La blonde ordonna aux gardes de reprendre la procession, reprenant sa place, à savoir, derrière Sifflard pour être sûre qu’il n’essaierait pas de s’attaquer à l’intégrité physique de l’accusée. Ouais parce qu’on n’est pas des sauvages quand même !

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Soren
Le verdict avait fait le tour de la prevôté. Ici, on ne jugeait pas. Notre mission était d’assurer la sécurité du comté et non pas de commenter les actes de justice. Je sais que chacun d’entre nous pouvait approuver ou désapprouver. Derrière chaque maréchal il y a une femme ou un homme. Mais nous avions une mission à accomplir et nous allions l’accomplir. La sécurité avait été renforcé dans les quartiers de Périgueux jouxtant la place Keyfeya et le long du trajet que devrait emprunter la repentante. Dans les rues, il y aurait foule. A n’en pas douter. Les périgourdins ne sont pas plus voyeurs ou plus mauvais que les autres mais lorsqu’une femme doit défiler nue d’un point A à un point B pour expier ses fautes, nul doute que cela intéresserait beaucoup beaucoup de monde. Des curieux. Des excités. Des revanchards. Des âmes charitables. Des badauds tout simplement. Quand une foule s’amasse, quelle qu’en soit la raison, il y a un risque de débordement. A plus forte raison lorsque cela concerne une personne déclarée coupable par la justice.

- Poissac, tous nos hommes sont en place?

- Oui M’sieur! On a des hommes à nous dans la foule. On a des gardes qui lui ouvriront la route et d’aut’ qui écarteront la foule autour d’elle.

Qui était-elle? Avait-elle des ennemis? Des personnes qui lui en voudraient assez pour s’en prendre à elle dans cette situation? Chaque fenêtre est un danger. Derrière chaque lucarne peut surgir une flèche. Il suffirait d’une pierre lancée dans sa direction pour que tout tourne à l’émeute. Un cri lancé par un inconnu, Un….Un incident comme celui-là par exemple. For fanden! Orthon! Je lançais un coup d’oeil soucieux vers Poissac. Nul besoin de mot. Mon regard en disait suffisamment. Le bruit ambiant s’était tu lorsque le capitaine se mit à parler. Les paroles que j’entendis ne m’étonnèrent guère. Elles transpiraient l’homme qu’il était. Sévère et impitoyable avec les brigands mais avec un sens de l’honneur exacerbé. Lorsque Monseigneur Elizabeth intervint, Poissac voulut se diriger vers le centre de la scène mais je le retins par le bras.

- Non. Pas maintenant. Je vous rappelle que notre mission est d’assurer la sécurité du comté, de nos villes et de ceux qui y vivent. Cette querelle ne nous regarde pas. Faites rapport de tout ceci au prévôt Orkaange. Elle doit être informée de la situation. Vite! Moi, je reste ici.

D’un côté le capitaine, le chef de l’armée. De l’autre le pouvoir spirituel et judiciaire incarné par une seule et même personne. Le conseil comtal du Périgord-Angoumois…contre le conseil comtal du Périgord-Angoumois. Orthon est aimé de ses hommes. Ça, je n’ai aucun doute là-dessus. Ses hommes le suivraient aveuglément s’il leur demandait. Quand à Elizabeth, je doute qu’elle soit femme à rompre. Mais l’un et l’autre savent que les habitants du comté ont les yeux tournés vers eux. Il y a quelque temps, l’ex bourgmestre de Périgueux avait fait part de son désaccord sur l’image que les institutions du conseil comtal reflétait. En Périgord-Angoumois, deux approches différentes s’opposaient…et elles venaient se heurter publiquement lors de ce défilé.
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Orthon
Surpris d'avoir face à lui une bouche de lisier, Orthon en reprenant son manteau répondit au juge.

Et alors, vous me détestez, c'est réciproque ! J'ai lu le verdict et il n'est pas daté ! J'ai lu le verdict et je trouve ignoble de traiter une femme ainsi. Oh que oui, je ne suis pas content, ne vous inquiétez pas, je vais partir !

Jamais vu un juge parler ainsi, vous êtes un vomitif de première ! Mais peut-être que vous prenez votre pied à reluquer une femme nue, cela ne m'étonnerait pas !

Il ne supportait pas la gueule d'empeigne qu'il avait en face de lui.

Vous êtes inintéressante à mes yeux et votre verdict, je le répète est totalement absurde. Je ne savais pas que les gens d'Eglise ne pouvait avoir de la compassion. Entre tiare et maillet, vous n'avez plus de frontière ! Je ne vous salue pas de peur d'avoir des éclaboussures !

Orthon se retourna vers l'accusée.

La folie règne, je vous prie d'excuser les gens du PA, ils ne sont pas tous comme ça. Je suis de tout coeur avec vous. Prenez votre mal en patience. Je crois bien être devenu un réprouvé ! Cela ne fait rien dit-il en souriant.

Puis il tendit une petite fiole.


Tenez, voici un baume qui soulagera vos pieds une fois ce triste spectacle fini. Vous pourriez vous blesser sur les pavés disjoints.


Orthon remonta sur son cheval et salua Soren d'un signe de tête amical. Il disparut dans la foule, regagnant le camp de l'armée.
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Soren
Un hochement de tête. Une réponse au salut du capitaine. Un mélange de « Bonne chance! » et de quelque chose d’indéfinissable. Il est difficile de prédire les gestes d’un homme confronté à un tel dilemme. D’un côté, son sens de l’honneur lui commandait sans doute de faire arrêter la procession immédiatement. Orthon en a les moyens. Depuis toujours, dans tous les systèmes de gouvernement, l’armée est une force qui a elle-seule pour faire et défaire les régnants. D’un autre côté, Orthon est tenu par sa parole. Je ne sais pas s’il est noble du Périgord-Angoumois, je n’ai jamais porté un intérêt particulier à la noblesse et c’est une erreur. S’il est noble, il est lié par son serment d’allégeance. Un serment signifie beaucoup pour un homme comme lui, à n’en pas douter. Il en faudrait plus que cela pour l’acculer à la félonie. Il ne fallait pas oublier que celle qui est au centre de ces dissensions est une pilleuse de villes. Et s’il ne l’est pas, nul doute qu’il se considère lié par un accord implicite, celui qu’il a implicitement signé lorsqu’il a accepté de servir le comté en siégeant au conseil comtal. Ouaip! La situation allait être tendue jusqu’à la fin de la procession. Oh que je n’aime pas ça.

Un cri de Corbac vint rompre le silence qui s’était installé depuis l’altercation. Tiens! On ne pouvait pas compter sur eux en ce moment pour délivrer les messages mais ils étaient toujours là pour narguer. N’est-ce pas là le lot de tous les charognards? Et puis, un cri fusa : « Voleuse! » . Une voix féminine, une inconnue quelque part dans la foule. « Tu fais moins la fière maintenant hein? ». Cette fois, c’était celle d’un homme. Un autre illustre inconnu. « Avec un corps pareil, ta place n’est pas dans une mairie mais dans un bordel! ». Une vague de rires submergea alors la place pour quelques instants, semblant vouloir rompre avec la lourdeur de l’instant présent. « Ouais! J’connais kek nob’ qui n’diraient point non pour forcer kek-unes d’tes portes! », « J’connais la maquerelle du bateau ivre? Elle vient m’acheter du poisson une fois par s’maine. Je m’suis toujours d’mandé si c’était pour l’manger ou pas d’ailleurs. Tu veux que j’t’introduise? ». Ça, c’est le côté négatif des foules: a l’abri derrière le masque de l’anonymat, on ose bien des choses que l’on ne ferait pas si l’on était seul. Il y a cet effet de « Si lui peut le faire, pourquoi moi je m’en priverais? ». Il y a ce sentiment de se sentir à l’abri, d’oser ce qu’on refrène, de laisser l’instinct animal reprendre le dessus sur la conscience humaine.

Le coude toujours appuyé contre le mur d’une vieille bicoque délabrée de Périgueux, dans cette rue étroite, trop étroite. Je craignais l’emballement. Je craignais l’arrivée en force de la COPA qui viendrait mettre fin à tout ceci. Encore combien de milles avant d’arriver à destination? Les distances paraitraient interminables désormais. Chaque pas qu’elle ferait, chaque geste pouvait provoquer une réaction hors de tout contrôle.

« J’adore tes bottes t’sais? ». Un autre cri suivi d’une autre bordée de rires. A Périgueux, le printemps n’échappait pas à la règle. Le ruissellement des eaux de pluie charriaient la terre et les déchets de la ville. Les rues étaient sales. Les charriotes et les carrosses trainaient avec eux la boue des campagnes jusqu’aux portes des hôtels les plus cossus. Une boue puante, gluante recouvrait les pavés de la capitale du comté. Les « bottes » de la pénitente partiraient sans doute aisément avec un bain de pieds mais actuellement elles contribuaient à son humiliation. Un va-nu-pieds en guenilles lui cracha dessus. « TIens! V’là d’quoi les nettoyer! »

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Isolda.
    Est-ce un prince charmant, sur son destrier, qui vient sauver la brune princesse de ses horribles tortionnaires ? Oui, en tous cas, sous les yeux d'Isolda, un miracle se produit. Enfin, à moitié. Alors que le gentilhomme vient lui proposer son manteau, la juge qui supervise les opérations – dans notre métaphore, elle joue le rôle de la méchante sorcière – l'envoie paître. C'est sous le regard dépité de l'Arsac que son ex-futur sauveur se retire, non sans lui laisser un baume pour ses pieds qui auront souffert au bout du trajet. Rapidement, avant de voir la fiole aussi hâtivement écartée que le vêtement, elle la récupère avant de se demander où elle va bien pouvoir la caser. Elle aurait d'ailleurs pu avoir sa petite idée, mais la situation ne l'amuse absolument pas.

    « Honte. »

    [ The sickness of this world is destroying all the dreams
    The fools are kings, tearing apart the soul
    The race for complication communicate reaction
    The lack of heart of men, I grow distant from the core ]


    Les premières insultes commencent à fuser. Au début, elle les ignore, se concentrant sur sa marche, pour ne pas s'abîmer les pieds. Puis les mots sont timides, et ne l'atteignent pas. C'est à croire que personne n'a écouté ni consulté les minutes du procès. Mais les gens s'en fichent, tout ce qu'ils veulent, c'est du spectacle. Une tête de turc, quelqu'un sur qui se défouler. Puis la foule s'échauffe.

    « Avec un corps pareil, ta place n’est pas dans une mairie mais dans un bordel! »
    - Ouais, le même que celui de ta mère ?


    Malgré tous les efforts qu'elle fait pour être calme, la brune, habituellement neutre et réservée, affiche désormais tête haute et rictus de dédain qui contraste avec sa voix qui, elle, reste posée. Après tout, elle est encadrée, et si débordement il y a, elle ne sera pas la première à morfler.

    « Ouais! J’connais kek nob’ qui n’diraient point non pour forcer kek-unes d’tes portes! »
    - La seule chose qui va se faire défoncer ici, c'est ta gueule.


    Si en face à face, elle sait faire baisser les yeux au chieur de service ou faire carrément fuir les moins courageux, l'émulation de groupe ne lui permet nullement d'avoir un quelconque poids face à une foule qui lui fait front.

    « Honte. »

    [ Borrow this body for a lifetime, earthly material
    My soul unraveled out of mental
    The shell returns to dust ]


    Malgré tout le soin qu'elle prend en marchant, son pâle épiderme se couvre de salissures. Son corps n'est plus symbole de féminité, mais objet de mépris. Objet tout court. La nudité n'est plus un problème, maintenant c'est le sentiment d'impuissance qui la gène, celui de ne rien contrôler ; être face à une masse qui n'attend qu'un geste pour vouloir sa peau.

    « Honte. »


    [ I focus on the present concentrate on what I find
    Accelerate the vision high beyond the curse of time
    Bring light to my attention, the walls of vacuum fall
    This force increases and tells me where to go ]


    Elle se concentre.
    Isolda s'efforce de ne pas céder à la colère, pire, à la haine. Elle a toujours su faire preuve d'indifférence dans les moments les plus critiques, l'aidant à garder la tête froide en toutes circonstances. Mais il suffit d'une fois, d'une seule fois pour que céder à ses pulsions devienne une nouvelle habitude.


    « J’adore tes bottes t’sais? »

    La brune suit du regard le type qui l'interpelle, aux premières loges. C'est certain, il a une place de choix.

    « Honte. »

    [ Follow, I enter my dimension, awakened heart for life
    Enforce my senses, I'm understanding,
    I find the will to live straight ]


    Un déclic se fait lorsqu'un glaviot atteint sa cuisse. Le même que celui qu'elle a eu, une année plus tôt, après la guerre, qui l'a faite sombrer dans une longue période de folie.
    Ses poings et sa mâchoire se serrent, la lueur froide de ses yeux se durcit, un bras s'arme et fracasse la fiole, originellement pour ses pieds, dans la face du cracheur tandis que l'un de ses gardes se jette sur elle pour la maintenir. Tout ce qu'elle espère, c'est d'avoir atteint les yeux, pendant qu'un dernier mot s'élève.


    « Honte. »


Gojira - Vacuity

La folie de ce monde est en train de détruire tous les rêves
Les fous sont rois, déchirant l'âme
La course à la complication communique sa réaction
Le manque de cœur des hommes, je deviens distant de la masse

Emprunte ce corps le temps d'une vie, matériellement sur terre
Mon âme défaite de mon mental
Cette coquille redevient poussière

Je me concentre sur le présent, sur ce que je trouve
Accélère la vision bien plus loin que la malédiction du temps
Apporte ta lumière à mon attention, les murs inexistants chutent
Cette force grandit et me dit où aller

Je la suis, j'entre dans ma dimension, le cœur éveillé de vivre
Accroit mes sens, je suis en train de comprendre
Je trouve la volonté de vivre directement

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Eli_za_beth
Gnagnagna… Fit Elizabeth alors qu’Orthon s’éloignait d’Isolda. La jeune femme le regarda s’éloigner et haussa les épaules. Son regard se posa sur l’accusée. Une pointe de compassion brilla dans ses yeux et, le temps d’une seconde, elle faillit tout annuler. Elle aurait limite pu enlever sa bure pour la poser sur les épaules de cette pauvre fille qui se faisait humilier et malmener par une foule curieuse qui la considérait comme une bête de foire.
Elizabeth, notre juge et évêque très brave, se recula un peu, pour ne pas se prendre un glaviot à la figure ou un objet non-identifié. Mieux valait-il être prudent !

Cela dit, la blonde commençait à culpabiliser. Peut-être avait-elle exagéré la peine d’Isolda. Peut-être aurait-elle dû en rester à la prison, à l’amende et à une armée de lépreuse qui l’auraient chatouillée jusqu’à ce que mort s’en suive. Ou du moins, jusqu’à ce que leurs doigts se détachent de leurs mains.
Mais maintenant que le peuple se distrayait avec cet immonde spectacle, Elizabeth ne pouvait y mettre fin. Elle allait se faire huer et encore plus détestée qu’elle ne l’était déjà. Foutue compassion ! Foutue humanité !
Arrêter l’humiliation ou laisser au peuple de quoi se divertir ?

La blondinette suivait toujours la procession, se mordant la lèvre inférieure. Elle essayait de se convaincre que la sanction était à la hauteur du délit. Et elle se disait aussi que si elle était si dure, on ne viendrait plus dans le PA pour piller, voler et autres joyeusetés dont seuls les brigands ont le secret.
Et alors que l’évêque est en pleine réflexion, l’agitation qui s’élève au centre de la procession l’arrête net.

Bah alors ? S’passe quoi ?

La petite blonde s’empressa d’aller vers le paysan qui se tenait le visage. Vu le liquide rouge qui coulait sur ses doigts, oui, il avait été touché.

Bien fait… Murmura Elizabeth alors qu’elle se détournait du « blessé ». Bien sûr, il n’entendit pas sa petite réflexion. Personne ne l’entendit. Même pas en lisant sur ses lèvres. Non, non, que dalle.
En revenant vers Isolda et le garde qui la tenait toujours, Elizabeth croisa le regard de celle-ci. La blonde avait vraiment de la peine et elle aurait voulu dire quelque chose de rassurant, de réconfortant… Mais comment rassurer et réconforter quelqu’un que l’on humiliait devant des centaines de gens ?
Alors, au lieu de dire quelque chose, Elizabeth détourna le regard et lança un « on continue », allant se replacer là où elle était avant le petit incident. Derrière Soren et quelques gardes, elle était en sécurité.
Oui, oui, en sécurité…

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Soren
Une fois n’est pas coutume, le salut viendrait-il du ciel? Des amoncellements de nuages gris? Du vent qui se lèverait? Rien ne vaudrait un bonne douche pour que tout le monde rentre au bercail. L’homme aime savourer l’humiliation de son prochain…mais pas au risque d’attraper la crève. Oui, s’il seulement il pouvait pleuvoir, le Très-Haut nous sortirait à tous une sacré épine du pied. Imperceptiblement l’oeil se plisse lorsque j'entends la prisonnière répondre aux provocations de la foule. J’ai envie de lui dire : « Tais-toi Gourde! Ne comprends-tu pas que ta vanité et ton orgueil sont tes pires ennemis face à tout un peuple? Est-ce comme ça que tu as réussi à survivre sur la route? ». Le capitaine a fait ce qu’il pouvait pour toi mais son départ t’a laissé entre leurs mains. C’est eux qui ont le pouvoir aujourd’hui. Eux qui peuvent décider de ton sort. T’extirper de là ne sera pas chose aisée. Si tu crois le contraire tu es une abrutie. Et moi, je n’ai pas envie de me retrouver dans le camp des perdants.

Le maréchal que je suis passe d’un visage à un visage, à la recherche des meneurs éventuels, ceux qui pourraient allumer les feux de la vengeance et de la haine. Aujourd’hui, celui-là n’a pas une mine patibulaire, des cicatrices en travers du visage, traces de combats passés. Celui-là est forgeron, boulanger, tailleur de pierre ou boucher. Il est paysan, troubadour ou tavernier. Éleveur de mouton ou fonctionnaire comtal.

Aux insultes répondent d’autres insultes. La foule n’aime pas l’arrogance de celui qui n’a pas les moyens de celle-ci. Mon regard se porte sur l’évêque d’Angoulême… ou plutôt devrais-je le juge du comté. Je ne la sens pas rassurée elle non plus. Qui l’est? Poissac for fanden, si tu traines dans les tavernes au lieu de quérir le prévôt, je te jure que tu le regretteras amèrement. Instinctivement ma main se porte sur mon côté gauche, là où aurait dû se trouver le fourreau d'une épée. Rien. Ma main ne rencontre que le vide. Il n’y a pas d’épée. Évidemment. J’ai pour seule arme un poignard, une bien mince mesure de protection si toute cette mise en scène devait dégénérer. Ma place n’est pas ici, contre ce mur à attendre l’irréparable. Fendant la foule avec autorité de haut de mes plus de six pieds, je m’approche de l’épicentre de la scène lorsqu’une tomate trop mure vient heurter le brune étrangère en plein sur la poitrine.


- Tiens! Prends ça pour cacher c’sein que nous n’saurions voir! Ça t’f’ra juste 5 écus d’plus sur ton amende. T’as d’la chance, j’ai eu un bon prix pour c’te légume!

Et les rires éclatent à nouveau. La foule se défoule. Il ne manque que l'alcool...

- Poussez-vous! Maréchaussée du comté! Faites place! Allons! Laissez-moi passer!

Je ne porte pas l’uniforme de la maréchaussée mais pour une fois la réputation joue en ma faveur. La carrure, la blondeur, l’accent…Pour beaucoup il n’y a pas besoin de plus d’indice pour savoir que le prévôt-adjoint du comté a décidé de se mêler au cortège. Lorsque j’arrive à la hauteur d’Élizabeth, je lui fais signe que désormais je prends les choses en main. A elle l’application de la peine. A moi la tâche de la mener jusqu’au point d’arrivée souhaité. J’empoigne sans ménagement le bras de la prisonnière et avec à peine un regard furtif vers elle, j’ajoute

- Allons! Ne trainez pas ici! Avancez!

Un éclair. Le contact de sa peau nue dans la paume de ma main…Des souvenirs qui remontent furtivement à la surface… "Le printemps…Une geôle aux murs couverts de mousse, au sol tapissé de déjections dont même les rats ne désirent pas. Ils couinent dans le noir. Eux aussi détestent cette odeur nauséabonde qui se dégage de cette cellule. Eux aussi ont soif et faim. De mon front, ruissellent les gouttes de sueur. Il fait chaud. J’ai les lèvres gercées par le manque d’eau. La gorge est sèche, si sèche que j’en ai du mal à respirer. Je n’ai même plus la force de tenir ma tête haute. Je n’ai plus de force et ces chaînes m’empêchent de m’allonger au sol. Du dehors, j’entends le flot de la rivière qui coule non loin de la prison…Une rivière dont la crue de printemps a déjà submergée plus d’une fois la prison et les cellules situées en dessous du niveau du sol… Humiliation…Briser la volonté et l’arrogance: tels était ses objectifs et il n’était pas loin du but"... Je serre la mâchoire, ferme les yeux et chasse ces images du passé de mon esprit. A t-elle brièvement perçu cet instant de faiblesse ? Une poigne qui se raffermit contre son bras. Je la lâche aussitôt et vient écarter la foule devant elle.

- Reculez! …Place!… Faites place!

Le comique de la situation, c’est que je ne connais même pas son nom et ne sais pas exactement ce qu’on lui reproche. Mais tout cela a t-il vraiment de l’importance ? Nous parvenons à faire au moins 100 pieds jusqu’au moment où les gardes s’arrêtent une fois encore. Une grand fracas se fait alors entendre suivi d’un myriade de cliquetis métalliques. Lorsque j’arrive à la hauteur des gardes de tête, j’aperçois une carriole en travers de la rue. Sur le sol, les restes d’une caisse de bois fracassée, ouverte sur le côté. Au sol, des retailles de métal jonchent le sol sur cinq à six pieds de large et autant de profondeur…
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Satyne
Juchée sur son cheval, Satyne regarde sceptique le lent ballet de paysans qui traînent savates jusque dans les ruelles sombres et étroites de la capitale. A croire qu'ils n'ont rien d'autres à foutre que de mater une maigrelette à poil. Ça doit faire longtemps pour certains que mémère ne se promène plus en tenue d’Ève, avec ses trois marmots pendus à ses seins. Alors ils reluquent ce qu'il y a à voir, et gratuitement en plus. C'est que le bordel ça a un coût ! Entre l'achat du grain pour les semis, celui de la farine pour le pain du dimanche et les nouvelles chausses de Fantine, aller s'envoyer en l'air avec la pute du coin ça se verrait dans les comptes du ménage.

Et vos champs bordel, ils vont peut-être se labourer tout seuls ? Lentement elle secoue la tête, et porte un dernier regard à Isolda qui trime sec entre ses faces de dégénérés. Ha le Périgord, où comment des consanguins ont réussi à prendre le pouvoir, et à le garder.

En fait ça, c'était l'histoire de tout le royaume.

Alors la brunette démonte, mène son cheval par la bride auprès de la première auberge miteuse qu'elle aperçoit et le laisse aux bons soins d'un gosse. Index rivé sur la tête rousse.
"Toi là ! Occupe toi de mon canasson. Si tu te loupes, j'te défonce." Clair, net et précis. Sans fioriture. D'façon elle n'a plus le temps.

Petite et fine elle se faufile sans mal entre les badauds, distribuant des coups de coude à hauteur d'épaules quand on ne lui laisse pas assez d'espace pour passer. Elle a l'impression d'être au milieu d'un troupeau de moutons affamés alors qu'une seule touffe d'herbe se balade devant eux. C'est qu'elle aurait presque les miquettes la donzelle. Elle assure sa prise sur les pécores et continue sa remontée vers les premiers rangs. C'est à se demander ce qu'elle fout là n'est-ce pas ? Ou comment cette brigande-là peut intervenir dans une peine qui n'est pas la sienne ? Et en plus elle la connait vraiment cette Isolda ?

Il est de notoriété publique que toute la bourbine est de mèche. Prenez deux voleurs, chacun à un bout des royaumes, et vous vous rendrez vite compte qu'ils sont complices. C'est l'activité qui veut ça. Ils se congratulent à chaque bonne prise, et se tapent le troufion d'une main amicale pour se rappeler qu'ils ne sont pas vraiment en concurrence. Un espèce de cercle secret où ils se baladent tous avec des masques en se donnant des pseudos débiles, et en se saluant avec des signes de mains auxquels il ne manque plus qu'un "ouaich ouaich ma gueule". Un stéréotype quoi. Vous suivez ?


- Reculez! …Place!… Faites place!

Chacun écoute la voix d'autorité, et Satyne en profite pour passer un dernier mur de têtes chauves. Bah putain ! Faut en vouloir pour avoir la bonne place ! Devant elle Isolda, plus vraiment elle même. La peau recouverte de résidus qu'il ne vaut mieux pas identifier. Alors que Satyne brûle lentement de colère, Ophélie se réveille et lui pince le coeur. La ramenant à ses responsabilités et à ce qu'il lui faut faire. Car Cahors c'était son idée. Une orchestration à distance quand elle était en convalescence en Languedoc. "M'abattre ce n'est pas vraiment m'arrêter." Et chacun avait répondu présent à l'appel lancé. A vrai dire, tout ceci ne serait jamais que le début. Et le Périgord ne s'y prenait pas très bien pour éviter les emmerdes.

Ses yeux noirs cherchent ceux de la tête blonde. Il a l'air d'être le représentant de la loi pour la journée, alors c'est avec lui qu'elle négociera.

Toi. Son menton le pointe. Je lui fais passer la ferraille avant que vous ne soyez coincés trop longtemps entre les excités du bocal et cette foutue charrette. Faudrait quand même pas que ça parte en sucette et qu'on beugle en plus qu'il y a le feu à la ville. Les yeux se plissent, elle sonde son vis à vis. Demande à tes hommes de dégager le gros du bordel. Si mes bottes ont une éraflure je pourrai mal le prendre. Elle marque une pause. Pèse ses mots et les envoie. En échange je continue la procession avec elle. Tu pourras dire que Satyne s'est promenée à poil dans les rues de ta capitale. Crois moi, chez les royalos l'histoire vaudra son pesant d'haricots secs.

La jeune femme n'est pas du genre à user de sa réputation. La plupart du temps elle court les noeuds pour s'éviter les altercations. Ça lui évite un service de prévôté encombrant qui n'a rien d'autre à glander que de coller la ville où elle réside en alerte rouge, miliciens aux remparts, maréchaux dans les ruelles. Mais aujourd'hui si son minois et son nom peuvent servir, autant s'y mettre.

Putain, faites que ça marche...

Au fond elle aurait presque envie de rire.
Tout au fond.

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Eli_za_beth
On peut dire ce que l’on veut, mais Elizabeth reste un chouïa humaine. Elle a de plus en de plus de peine en voyant Isolda braver cette foule immonde qui profite du moment pour humilier une femme.
La blonde trouvait Isolda courageuse. Si elle était à sa place, elle se serait mise à genoux et aurait supplié qu’on mette fin à son calvaire, se confondant en excuses et jurant qu’elle ne recommencerait plus jamais. En vrai, en Touraine, on lui avait poutré la gueule. Elle avait failli y passer. Là-bas non plus, on ne fait pas les choses à moitié.

Lotx avait vraiment des fidèles en carton. A Angoulême, JAMAIS ils n’auraient laissé faire cela ! La preuve avec Orthon qui avait essayé de s’interposer pour sauver la donzelle. Il n’avait pas essayé assez fort, voilà tout.
Oui, si à Périgueux on s’amuse du malheur d’une femme, à Angoulême, on l’aurait sauvée et on aurait incendié le juge. Voilà une preuve que son diocèse vaut bien mieux que celui du nabot. Elizabeth penserait à lui écrire une fois que tout ceci serait terminé, histoire de lui mettre dans les dents.
Oui, oui, c’est totalement puéril, je vous l’accorde !

Les choses avaient l’air de se corser. La foule était de plus en plus agitée. Et Elizabeth devenait de plus en plus livide. Ils allaient finir par la tuer ! Ou la blesser très gravement…
La blondinette se précipita vers Soren et l’attrapa par le bras. Elle se redressa sur la pointe de ses pieds et se pencha vers son oreille.

Seuwrn, on peut pas la faire marcher là-dessus. C’t’hors de question ! Faut trouver une solution.
Au pire, dites qu’on a fini et qu’on fait demi-tour, nan ?


Ouais nan mais là, c’était au-dessus des forces de la blonde. Ce n’était pas un monstre ! Un truc vomitif, peut-être. Mais pas un monstre.
Et là, d’un coup, une femme arrive, proposant de se promener nue, avec Isolda. La blondinette la regarda, un peu surprise.

J’suis sûre qu’les royalos seront heureux d’l’apprendre et j’écrirai à Samsa pour lui dire la bonne nouvelle mais c’pas nécessaire. Vraiment, vraiment pas.

L’évêque regarda Soren et secoua négativement la tête, discrètement. Non, non, une seule, ça suffisait. Et une seule qu’ils allaient s’empresser de ramener en sécurité. Là où personne ne lui jetterait de tomate ou ne porterait atteinte à son intégrité physique.

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Satyne
Le nom de Samsa lui vrille les oreilles. Pourquoi donc faut-il toujours qu'on en revienne au chien de garde ? La mine se fait renfrognée, et la voilà qui boude presque avisant le bout de femme qui se tient devant elle.

P'tain son idée était tellement classe. Elle se serait emparée d'Isolda l'air de celle qui veut juste lui faire passer la ferraille. Quitte à y dégueulasser ses fringues. Et à peine la brune dans ses bras (heureusement que l'autre n'était pas grosse, ça aurait été Praseodyme elle aurait eu plus de mal à la décoller du sol) elle se serait envolée avec elle en chevalière dans une ruelle adjacente. Non vraiment, cette ville rendait cinglée.

Puis c'était sans compter sa diversion du tonnerre.
Sa diversion du...

Hou pitain ! Elle en avait oublié sa diversion ! Le museau se plisse en connivence, l'air de celle qui se marre bien toute seule de la connerie qu'elle a faite *hinhinhin*


Et tandis que l'autre finit sur un "vraiment, vraiment pas" des cloches lui font échos. Si si, des cloches. Et un premier cri déchire l'ambiance tendue.

Au feuuuuuu !

Entre votre chaumière probablement en train de cramer et une sombre inconnue (et ce même sans vêtement) il n'y a pas deux poids deux mesures. La foule d'ovidés s'interpelle un instant des yeux, clignant des cils de façon égarée avant qu'un des rangs ne cède et que la panique n'éclate. Périgueux est visiblement en train de brûler. Une oeillade faussement innocente vers la juge avant de former des lèvres le seul mot qui lui vient.

Oups...
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Orkaange
La cheffe pailletée était d'une humeur de dogue allemand qui a pas eu son kilo de viande depuis trois jours. Elle était de retour à Périgueux après un voyage horrible depuis Bergerac, à la tête d'une troupe de poneys qui avait comme d'habitude tourné au cauchemar. Déjà passque dans leur convoi y'avait un bébé... Oui vous savez ces petites choses rouges et convulsées qui gueulent pour un rien. Pis celui là il était particulièrement mochdingue en plus. Il ressemblait à son père en pire. Dire que la Comtesse ouvrait les frontières maintenant. On devait se taper la lie du royaume, dont des normands Essedéeffe, qui non seulement venaient bouffer le pain des vrais périgourdassiens, mais en plus se reproduisaient. Heureusement qu'on avait pas mis en place les allocations familiales, vu le nombre qu'ils allaient être en moins de temps qu'il fallait pour le dire. Avec les étrangiens c'toujours la même chose, on leur donnait un doigt de pied, et ils prenaient la jambe! Ensuite y'avait eu Liamm, qui avait joué avec son sifflet tout le voyage, sa soeur qui avait passé son temps à demander d'une voix plus ou moins aigüe avec des changements de ton insupportables Quand est ce qu'on arrive? On est bientôt arrivés? J'ai cours moi! , le vil mari de elle qui avait grogné tout le voyage contre les étrangiens, les gamins, les cahots de la route qui allaient secouer ses précieux sacs de farine, bref, vous voyez le topo quoi. A peine arrivés au petit matin, on lui avait fait part des différentes ddécisions de justices prises par la juge. NON MAIS ALLO QUOI! Elle l'aimait bien son évèque en peau de lapin mais merde! C'est qui qui se tapait le service d'ordre! Elle y avait pensé à ça Blondie,? Entre une procession de femme nue pis un mariage d'affreux pas beaux, il allait falloir assurer! Et c'est qui qui serait responsable si ça partait en rubidules? Ben la prévôte quoi! Elle essayait de remettre ses idées en place quand elle vit se pointer gérard, la mine réjouie, qui sautillait sur place


CHEFFE! On y va? Allez quoi on va être en retard!
Ptain Gérard! laissez moi prendre mon petit dej tranquille quoi! Zallez quand même pas m'dire que vous êtes impatient d'aller gérer le bordel!
Ben! Pour une fois qu'on peut se rincer l'oeil gratos!
Nan mais on y va pas pour se rincer l'oeil! On y va pour éviter les débordements j'vous signale
Oui oui.. Mais bon.. Elle est bien gaulée sinon la prisonnière?
*SCHBUNK*
WOUAILLEUH! Quand même cheffe, faudrait perdre cette habitude de me tabasser tout le temps j'vais devenir idiot à force
passque c'est pas déjà fait??
humpf
CHEEEEFFFEUUUH! CHEEEEFFFEEEUH!
QUOI ENCORE BORDEL DE FOUTRECOUILLES!
Ca dégénère! Y'a L'évèque et le capitaine qui vont s'taper dessus! PIs vot' adjoint il essaye de contenir la foule.. Pis y'en a une qui veut se foutre à poil avec la condamnée! enfiin bon Robert a dit qu'il fallait que je vous prévienne quoi
QEWAAAAH? Bon.... Je suppose que quand faut y aller, faut y aller.
pssit? Michou? Elle ets bien foutue au moins la condamnée?
GERARD! JE VOUS AI ENTENDU!
OUI CHEFFE!
Fayot gérard
Ta gueule Michou


C'est donc une blonde en furie qui se pointa dans les rues de périgueux, suivant l'attroupement de plus en plus dense au fur et à mesure qu'on se rapprochait de la procession. La prévôte, flanquée de ses deux fidèles hommes de main, essayait tant bien que mal de se frayer un passage au travers de la foule déchainée. A la manière Orkienne bien sur, de qui passait par force cris, invectives et insultes

PLACE! PLACE! FAITES PLACE A SA MAGNIFICENCE ORKAANGE DE BORS, VICOMTESSE DE BLANZAC, CHEFFE INCONTESTEE ET INCONTESTABLE,, PREVOT DES MARECHAUX!!
Fayot gérard
Ta gueule Michou

VLA LA GARCE A PAILLETTES!! TOUS AUX ABRIS!
QUI!! QUI A DIT CA!! PIS EUH! TA MERE EN SILICE DEVANT LE COUVENT!! BARREZ VOUS D'MON CHEMIN BANDE DE GUEUX!
AIEUH! Mais faites donc attention avec vos piques merdes là!
Zaviez qu'à pas laisser trainer vos pieds Machin! Mais! j'vous reconnais vous! Zetes Robert Jules, le maitre des écuries de Blanzac! Qu'est ce que vous faites là?
Ben.. J'viens me rincer l'oeil comme tout l'monde quoi! C'pas tous les jours qu'on organise un spectacle pour nous le peuple!
Dites donc Robert Jules, ça vous dirait que je parle à votre femme de votre présence ici??
Pfff Ces aristos! pas moyen de s'amuser en paix! Oui bon ça va je rentre!
Voilà Robert Jules. Pis pour la peine, vous me récurerez les écuries et vous me les repeindrez en rose tiens ça apaisera les poneys
Mais oui mais..
Pardon?
Humpf...Oui Vicomtesse..; Comme vous voudrez Vicomtesse
Voilà je préfère




Elle finit par arriver et se trouver en présence de Eli, l'air de plus savoir trop quoi faire pour se débarrasser du baton merdeux, de la condamnée nue et couverte d'immondices, de son adjoint qui faisait ce qu'il pouvait pour contenir la foule et de... Ptain.. C'était qui celle ci? le cerveau de la blonde marchait à plein régime. Elle l'avait djà vu c'est sur mais ou? Quand? Le sourcil en l'air, la blonde restait figée, le cerveau composé d'un neurone unique tournant à plein régime. Une star participant à l'ONR (ndlr organisation non royale) "du pain et des cerveaux pour l'Angoumois"? Si c'était ça il lui fallait haaabsolument une gravure minute à ses côtés, qu'elle pourrait afficher dans son bureau à la prévôté. elle était là de ses réflexions quand elle entendit
AU FEU Et qu'un mouvement de panique s'empara de la foule. Ni une ni deux, sans réfléchir, elle se mit à courir vers la charette renversée, grimpant dessus, et du haut de son perchoir, telle la liberté guidant le peuple elle se mit à beugler ses ordres

SOEUR ROBERT! METTEZ LA PREVENUE A L'ABRI! ET LA JUGE AUSSI! JE LES VEUX DANS MON BUREAU RAPIDEMENT! GERARD! MICHOU! RECUPEREZ LA STAR ET EMPECHEZ LA DE SE FOUTRE A POIL! ET PAREIL DANS MON BUREAU, SOUS BONNE GARDE! LES GUEUX!!! JE VEUX QUE VOUS FAISSEZ UNE CHAINE JUSQU'A L'ISLE! IL EST HORS DE QUESTION QUE PERIGUEUX CRAME, SINON LA COMTESSE VA ENCORE M'EN COLLER UNE! ET QUE QUELQU'UN VIENNE M'AIDER, J'AI FAIT UNE TACHE SUR MES DJIMI CHOU, C'EST UNE URGENCE!!!!!
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Keyfeya
[ Périgueux - Bureau de la Comtesse ]

Elle venait d'arriver devant la porte de son bureau après une bonne nuit de sommeil - trois heures entre deux patentes quoi- de quoi forcément la foutre en rogne, et elle se retrouva avec un valet tenant une sacoche qui faisait barrage. Déjà ça commençait fort, cette journée de merde.

- Quoi ?
- C'est pour vot'pédicure votre Hauteur.
- J'ai pas commandé de pédicure.
- C'est une pédicure surprise, commandée par un de vos conseillers qui vous trouve trop stressée.
- C'est qui ?
- J'ai pas l'droit d'le dire. C'est une surprise.
- Bon ben entrez quoi Gérard-Michel !


Elle s'était donc installée à son bureau, avait ôté ses bottes et laissé le soin au pédicure en herbe de faire son oeuvre sous le bureau, alors qu'elle prenait le temps de lire les notes de ses conseillers. Des problèmes de recouvrement d'impôts, comme d'hab, des problèmes avec Castillon, sans rire !

- Si vous pouviez arrêter de remuer votre Hauteur...
- Oh la ferme hein.


Pas de bilan comptable chiffré. Fait chier. La mine d'argile qui bouffe des cailloux. Marre. Les services de Prévôté qui tournent à plein régime et font des factures de peinture rose exorbitantes ! Check. Et le compte rendu des procès...." un petit tour de Périgueux, à poil, avec le Père Sifflard" Elle avait fait un bond sur son siège. Elle s'était penché, avec un regard de félin sous le bureau comtal pour scruter le valet.

- Je sais pourquoi t'es là. Si t'es pas sorti de ce bureau pour aller me faire sceller mon cheval, le temps que je remette mes Lou Boutin, je te jure que tu vas prendre chèrement espèce de traître à ta Comtesse.

Et il avait décarré vite fait le valet, et foutant en l'air sa pose de vernis, elle avait remis ses pompes pour descendre 4 à 4 les escaliers du château et rejoindre les écuries. En selle, pour retrouver sa bande de conseillers avec une horde de gardes dont elle ne voulait pas qui la poursuivait plutôt que l'escortait. Le tout pour retrouver sa Prévôte en haut d'une charette, en train de gueuler comme un putois, deux femmes à poil dans les rues de la ville, une juge rose, qu'elle avait envie d'étriper et un Prévôt adjoint brushing impeccable, au milieu du tout. Elle allait se jeter sur l'évêque d'Angoulême à grand renfort de branches de céleri à lui coller dans le fondement, mais si la Prévôte n'avait qu'une neurone connectée, elle en avait au moins deux et alors qu'elle avisait une des femme à poil pour passer à Eli, elle se retourna en reconnaissant le visage, parce que bien qu'elle ne l'avait jamais vu, la petite dame avait sa gravure dans son bureau avec en dessous " Ennemi public number one du Royaume de France"

- 'Tain d'sa mère sont doués les graveurs du Royaume. C'est vachement ressemblant !

Et vachement flattée de recevoir l'ennemi public, la brune se secouait sur son cheval, en la pointant du doigt.

- C'est Satyne ! La classe, on a Satyne en Périgord n'empêche ! Attrapez là, qu'elle me lâche au moins un autographe hein ! On la pendra peut être, accessoirement. Mais vous les rhabillez d'abord. J'aime pas voir des nanas à poil dans les rues. Ça fait mauvais genre.


Et alors que les badauds se mettait en branle pour éteindre le feu qui avait commencé à ravager un des quartiers de la ville.

Je vous confirme qu'il est hors de question que Périgueux crame, j'vous conseille donc de vous r'muer le fondement pour m'éteindre ça vite fait ! Si une flamme à le malheur de lécher d'un peu trop près le château, et crame ma collection de figurines Elleaukitti j'vous f'rais ôter les yeux d'la tête !

Puis elle posa son regard sur la juge, de toute la hauteur de son cheval, parce que pour une fois, elle était pas sur un poney.

Vous ! Dans le bureau d'Orkaange ! J'vous conseille que tout se passe bien parce que c'est vous qui allez prendre de toute façon pis chèrement !

Et au premier qui l'entendrait.

Que l'on m'amène du Céleri ! Un très grosse branche !
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Eli_za_beth
Et voilà, tout partait en cacahuètes. Elizabeth n’en menait pas large face à une prévôte et à une comtesse énervées. Elle baissait la tête, comme une petite fille qui venait de faire la pire connerie de sa vie et qui se faisait gronder par ses parents.
Blondie regarda tout autour d’elle, espérant qu’on lui vienne en aide. Elle n’avait pas vraiment envie de rôtir avec une branche de céleri dans le fessier et une pomme dans la bouche. Si seulement Svan pouvait être là. Elle aurait fait son héroïne et aurait sauvé Eli pour l’emmener très, très loin d’ici ; là où personne ne farcirait son derrière.

L’évêque essayait de trouver quelque chose d’intelligent à dire, pour se dédouaner, comme elle essayait de le faire à chaque fois. Sauf que les trucs intelligents dans la petite blonde, c’était chose rare. Elle ne brillait pas en société par son intelligence… La preuve !

J’RIEN FAIT ! C’PAS MOI !

La blondinette se tourna vers Satyne et la foudroya du regard. Si elle n’avait pas foutu le feu, le cortège aurait pu revenir tranquillement, se rhabiller, se faire une pédicure et partir aussi vite qu’elle était venue.
En vrai, tout était de sa faute ! ‘Fin, tout depuis les flammes ! D’ailleurs, si Ork ne s’était pas mise à beugler comme un porc que l’on castre, elle lui aurait demandé de continuer le travail en déclarant un feu dans le diocèse de Périgueux. Au moins pour l’abîmer un peu. Elizabeth aurait pu se foutre de Lotx, en lui faisant remarquer que son palais était pourrav’ et que le sien, qui brillait de mille feux, avait plus de gueule.
Ce serait pour une autre fois…

Oh non, non, non. Pas ça, pas l’céleri ! J’implore vot’ pitié ! Vot’ grâce ! GRANDEUR !

C’était la partie où Elizabeth suppliait, limite en s’agenouillant.

J’f’rai plus jamais ça ! JAMAIS ! J’y mettrai deux jours de prison la prochaine fois !
Plus d’piloris, d’procession à poil, d’mariage forcé…


Donnez une pelle à Elizabeth et elle creusera sa propre tombe.

J’imagine qu’pour l’titre, c’mort, hein ? ‘Fin, tout sauf le céleri… Ou tout c’que vous pourriez entrer dans mon auguste séant.

Bon, maintenant, elle s’en remettait à Dieu ! Et elle espérait que Dieu se manifesterait à travers une personne assez humaine pour la sortir de là et l’emmener loin, très, très loin… Là où personne ne pourrait farcir son derrière…

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