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[RP] Ils vécurent enfant et firent beaucoup d'heureux.

L_aconit
Il était une fois, dans un lointain très lointain duché - l'Alençonnais quoi - un Duc qui ne recherchait aucune femme , pas même parée des plus belles qualités pour l'épouser.

En place et lieu d'une femme, ce Duc épousait la solitude depuis quelques temps déjà, suite à une hibernation qui aurait mal tourné, à l'instar de ces films de science fiction où tout le monde aurait souhaité voyager dans le temps en se glissant dans un congélo, et aurait fait connaissance avec une panne d'électricité... - Sauf lui. Réveillé seul, un beau jour, sans trop comprendre pourquoi. Ou du moins, avec cette excuse, qui arrangeait bien - Mais bref. La narration s'égare, et s'excuse déjà par ailleurs pour cet exercice bourré d'allusions anachroniques et de sous entendus salaces.

Ce Duc donc, lors d'une nuit d'orage interminable, crût entendre frapper à sa porte et manda à l'un de ses clampins d'aller voir. Le valet s'en revint avec cette réponse:


    - Il s'agit là du jeune homme avec lequel vous avez passé la soirée en taverne, et que vous avez semé en route dès l'orage grondant et les premières gouttes de pluie. Vous l'auriez oublié dans les bois entre le moment où vous avez passé la porte de Trun et celui où vous avez glissé votre mirifique séant dans l'eau chaude de votre bain.


Inutile de préciser que balloté par l'orage et perdu dans la campagne de nuit, ledit jeune homme qui n'était autre que l'Aconit - La counite pour les intimes - se trouvait toujours à la porte dans un état plutôt lamentable, trempé et grelottant dans ses épais habits et ses fourrures. Jurant entre ses dents mille dieux que le rouquin n'avait aucun sens de l'hospitalité.

Pourtant, l'affaire avait bien commencé. Sur un air de ...



    L'Aconit : Vous me devez toujours un carreau.

    Lestat : Pas faux.
    L'Aconit : Quant à mon anatomie, je vous autorise à la garder en tête. Vous ferez de beaux rêves.
    Lestat : ça ne risque pas d'en sortir de si tôt.
    L'Aconit est d'un culot de notoriété publique, il opine et boit.
    Lestat : Dommage que nous n'ayons jamais eu l'occasion de euh... Comparer les lames.
    L'Aconit : Il suffit de pisser derrière une taverne, ça s'arrange.
    Il ricane.


Et personne n'aurait su remettre l'hospitalité Alençonnaise en question, nom de nom, surtout dans un contexte aussi tendu qu'un combo pluie-solitude mutuelle. La narration vous épargnera aussi les subtilités du coupage au montage, que vous apprécierez. Autant vous dire que les deux protagonistes, qui ne s'étaient pas vus depuis longtemps, avaient une foule de choses constructives à échanger...


    L'Aconit : Vous ne mangez pas assez de noix.
    L'Aconit goguenard
    Lestat : ça fait des boutons sur la langue.
    L'Aconit : Non, ça ce sont les maladies vénériennes.


Il fut donc question dans cette soirée en ville de fraternisation entre les castes, et les peuples. Ou le jeune roturier breton maispassanslesouquandmême se faisait offrir le gîte et le couvert, pour un temps incertain, ou disons, déterminé au prorata affinitaire chez le Duc d'Alençon.



    L'Aconit : En parlant de mou de partout

    Suspens.
    L'Aconit : Je ne dors bien que sur une literie peu ferme... Et je sens le moindre défaut de paillasse.
    Lestat: Alors y'a deux choix. Ou on partage la même, ou on met des petits pois sur celle d'à coté. Mais comme c'est pas la saison des p'tits pois...
    L'Aconit cligne des mirettes.
    L'Aconit : Je dors coté mur.


Vous pensez bien que trempé jusqu'à l'os ou pas, Nicolas aurait retrouvé le chemin de Trun, dusse-t-il s'y trainer avec un piège à Renard à la cheville...


    Lestat : Je ne dors jamais beaucoup donc ça m'est égal.
    L'Aconit : Ah oui...
    L'Aconit déglutit, Lestat sourit en coin.



Ha... La jeunesse. Notre fringuant blondin était bien loin de s'imaginer la nuit qu'il aller passer chez le Lioncourt.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Lglvh
-Il a accepté par erreur ton invitation, il a dû s'gourrer dans l'heure, se planter dans la saison.
-mais euh..pourquoi ?
-Il a dû confondre c'lui qui sourit pas avec c'lui qu'est beau, bien entendu
-ça n'a aucun sens !
-Bin t'sais t'as pas toute ta raison
-mais j'ai toujours raison
-T'es pas un mec sympa et t'as pas confiance en toi...tu merdes tout ça,* tout ça
-Jean Firmin, je...

La porte s'ouvrit avec fracas sur Grimm.

Maitre Lesta !
Quoi donc ? C'est pire qu'un moulin ici ! J'peux plus prendre mon bain en paix ?
On a de la visite !
Si c'est un aristo ou un réformé qui vient vendre ses babioles, lâchez les oies.
Non, mais...
Si c'est un mendiant donnez-lui une pièce et arrêtez de me déranger pour rien, je m'entretiens avec Jean Firmin.
Mais c'est que...Il n'y a que vous et moi icelieu.

Le renard de tourner la tête dans tous les sens, perplexe face à une salle d'eau vide.

-uhm en effet et euh...
-Il s'agit là du jeune homme avec lequel vous avez passé la soirée en taverne, et que vous avez semé en route dès l'orage grondant et les premières gouttes de pluie. Vous l'auriez oublié dans les bois entre le moment où vous avez passé la porte de Trun et celui où vous avez glissé votre mirifique séant dans l'eau chaude de votre bain.

- Oh berdol ! Je pensais qu'il s'était barré ailleurs moi, pourquoi n'a t'il pas suivi ?
-Vous avez sûrement emprunté un pas hâtif et puis avec toute cette verdure non entretenue et la nuit tombée.



La bête sortit de l'eau et se mangea une serviette et une paire de braies dans la face

Dépêchez-vous d'aller l'accueillir. Vous ne souhaitez pas qu'on puisse remettre en doute le sens de l'hospitalité d'un duc ? En attendant, je vais vous préparer une raie au beurre noir avec des câpres.
Tu vas enlever ta culotte, c'est ça ?
Bougez votre ducal séant au lieu de dire des âneries.



La porte claqua et je restais seul, me séchant et grommelant que ce satané Jean Firmin avait une influence négative sur moi.
Depuis que je m'étais réveillé après trois mois au plumard, il me lâchait pas la grappe et semblerait-il j'étais le seul à l'entendre.

C'est de ta faute si tout le monde s'est barré. Trop capricieux, pas assez patient..nul, nul..Ils sont tous partis, sans toi. Même la chèvre, c'est pour dire !
Ho ça va ta gueule hein !



L’Acounite

Il m'intriguait, se montrait à la fois déconcerté que déconcertant.
Narquois, insolent et fourbe, il avait pourtant sollicité mon hospitalité quelques mois auparavant.
J'avais accepté et je l'avais oublié, hanté par mes propres démons.
Mais, il était toujours là, comme si...comme si lui m'avait attendu.
Coïncidence ou pas, je m'en cognais.

Braies enfilées tant mal que bien sur une peau pas vraiment essuyée et v'là que je déboulais dans les couloirs, laissant l'emprunte de mes pieds nus sur le plancher et faisant des moulinets avec ma serviette.
La porte étant condamnée, je passais ma tronche par la fenêtre et siffla.


Pssst Nicolas ! Par ici !

Je l'empoignais par le bras pour l'inciter à passer par-dessus le rebord.
Il était beau, il était blond mais à défaut de sentir le sable chaud, il empestait plutôt le chien mouillé.
On pouvait faire un concours de cheveux ruisselants et plaqué au crâne.


Sauf que moi j'embaume !
Oups, l'avais-je dis à voix haute ?

Mais ou étais-tu passé, m'enfin, je pensais tu étais parti.

Car bien évidemment, c'était sa faute, jamais la mienne, non.

Bon, tu excuseras le berdol ambiant, mon personnel...est absent. Il y a juste Grimm qui joue les valets-cuisiniers..et euh..Jean Firmin dont j'ai pas encore compris à quoi il sert.

Puis sur le ton de la confidence

Je crois qu'ils ne s'entendent pas. Ils s'ignorent.

Puis, enjoué, je lui jetais la serviette.

Essuies-toi, nous allons passer à table.

Puis, d'un pas décidé, je fis demi- tour dans le couloir.

*louise attaque

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L_aconit
Le monde à l'envers. Là où les valets donnent des ordres à leurs Maitres, où les hôtes oublient dans la forêt leurs convives, où l'on rentre par la fenêtre . Bienvenue à Trun. Le royaume de la déconvenue. Mouillé, gelé, classieux comme un chien à qui l'on aurait balancé un seau de flotte, Nicolas releva le nez vers son hôte à la fenêtre. Et soudain étrangement, comme le brin de soleil léger vient sécher les feuilles de l'averse printanier, le mal semblait amoindri par cette apparition réconfortante. Sans chercher à comprendre pourquoi l'autre n'utilisait pas la porte il observa à gauche puis à droite, cherchant d'un oeil inquiet sa dignité, des fois que... Puis escalada la petite hauteur pour gagner l'intérieur à la suite du roux. Epoussetant son épaule d'une main fine, il ajusta son col de lapin qui ressemblait, là, plutôt aux restes d'une dépouille de porc-épic angevin.

- J'étais... J'étais derrière.


Derrière. Comme s'il avait juste pris son temps. Comme si la branche dans sa gueule ne l'avait pas fait lamentablement tomber. Comme si l'obscurité, ne l'avait pas perdu. Comme si la pluie ne l'avait pas débraillé . L'Aconit acceptait donc de paraitre en retard, mais pas de paraître déstabilisé. Orgueil de jeune coq oblige.

Il détourna les yeux à la vue de la décontraction affichée de Lestat, se forçant à regarder autour de lui. Trun paraissait aussi désert qu'un après midi en Normandie, d'ailleurs il semblait que céans les animaux étaient plus nombreux que les hommes. Il enjamba une poule qui servirait sans doute rapidement de diner- pensait-il -. L'Aconit ne releva pas le nom des deux seuls habitants à s'occuper du Duc, trop occupé à se sécher le plus vite possible, ce qu'il fit en se mettant à la mode Lestatienne: torse nu. Ainsi vêtu, ou dévêtu - c'est à l'appréciation de qui le lit - le jeune homme apparaissait tel qu'il était. Longiligne, pâle et résolument glabre. Une chair de poule persistante vint s'étioler sur son torse qu'il frictionna avec insistance sns parvenir à la faire disparaitre, en observant les allers et venues du valet de deux bleus pensifs. Il laissa trainer sa chemise et son bliaud détrempés au sol mais ne se départit pas de son slip en cotte de maille - savait-on jamais ! - . Inéluctablement, le blond fut happé par la douce et attirante chaleur de l'âtre dans un coin de la pièce comme un papillon de nuit vers la lumière. Il eut au passage tout le temps de dégueulasser de boue l'entrée, avant de se déchausser pour soulager ses pieds endoloris par l'aventure. Les deux mains tendues vers le feu, Nicolas sentait le rhume grignoter lentement du terrain. Voilà qu'en plus, il s'était attrapé la mort! Foutre.


- ça sent le roussi.

Le bel enfant. Il ne croyait pas si bien dire. Un éclat de braise avait atterri dans ses groles, sans que personne ne s'en aperçoive.


- Le Duc est-il certain des talents de son cuisiner?


Nicolas ébouriffa ses crins désormais courts, s'ébrouant en éclaboussant volontairement le roux, trop sec à son goût. Un sourire aussi angélique que malicieux s'étira à la commissure de ses lèvres, en posant enfin ses yeux sur le Lioncourt, ce noble imprévisible.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Lglvh
Le tableau était presque parfait.
Quoi de plus plaisant qu'un éphèbe s'effeuillant au milieu de son salon, blond de surcroît, une poule lui picorant les orteils, si ce n'est pas glamour au moins ça avait le mérite d'être attendrissant.
Une peau de nacre, une silhouette impeccable.
Mais fallait bien une pointe d'ombre quelque part.
Un espèce de truc machin en côte de maille datant de l'époque ou mon trisaïeul tétait encore le sein maternel, enserrait la taille de mon hôte.

J'en fis une fixation.


Boing !

Une pichenette sur la hanche pour faire résonner l'histoire.
Berdol de merdek en fer, mais ou est donc la voie d'entrée, fallait une scie pour défaire tout ça ?
Mille questions me taraudaient les méninges.
Et si tu as une envie pressante d'une vidange biologique ?
Et si tu as un besoin vital de te vider les chibidules ?
Pas trop froid ? Ou trop chaud ?
Et on s'y habitue ou on marche définitivement comme un canard angevin ?
J'avais pourtant pas remarquer un quelconque dandinement chez mon visiteur.

Toutes ses questions tournaient en boucle dans ma tête, comme moi qui gravitais autour de lui, l'observant sous toutes les coutures .




Fiche-moi dehors cet espèce d'épouvantail, il va nous contrarier poules et manchots et se sera tintin pour ton omelette baveuse.
Vous m'emmerdez jusqu'au plus profond de mon âme. Allez donc traire le cochon et foutez moi la paix.



Un moment d'inattention, parce que ce foutu Jean-Firmin devait toujours rompre le charme et que sa voix sortait tout droit de la culotte en cotte de maille, et v'là que notre Nicolas était agenouillé à se réchauffer . Pourquoi je pris la serviette et pourquoi je me mis a frictionner la chevelure de blé moissonné...des questions, toujours des questions, mais je ne cherchais pas la réponse, j'en avais envie, voilà tout. Puis d'une dextre assurée, je coiffais l'histoire a droite, puis à gauche pour finalement froisser le tout.

Je fronçais le nez à sa remarque, levais un bras en l'air pour en humer le doux parfum délicat d'un goupil en situation sudorifique.


Çà sent le roux, ça sent le roux..les roux ne sentent pas plus fort que les blond si ?
Craignez-vous que mon odeur ne tourmente mon valet au point qu'il laisse brûler notre...

...mais ça crame !




L'inquisition, Lestat, elle te guette elle t'a à l’œil, elle est là, dans les bottes de ce blanc-bec.



Vos pompes, Nicolas. Il faut y remédier avant qu'elles ne terminent en cendres.

Et parce qu'il fallait agir vite, je défis ma braguette, inventant la lance à incendie d'infortune, et d'un jet de jus de rein abondant, je noyais la voix de Jean – Firmin et en arrosa la fumée naissante.
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L_aconit
L'Acønit n'avait pas anticipé le séchage de tignasse en règle, il suspectait Lestat de vérifier s'il n'avait pas des poux. Lorsque le roux touche sa culotte de fer, il se dérobe un peu, dès fois qu'il lui détricoterait une maille.

- Doucement hé! ce qui se cache dessous est précieux.

Il cherche du bout du museau d'où vient l'odeur suspecte , et s'affole largement lorsque le Duc donne l'alarme en ... Pissant sur ses groles..?!


- Ha naaaan! Pas mes souliers en cuir de pendu breton !

L'Acønit se cache les yeux

- ça flambe le breton! Et ca flambe bien! Et vous ne voudriez pas que toute la baraque parte en méchoui? - Secoue la tête - Parce que s'il faut scier les lanières de votre culotte, c'est tout Trun qui s'embrase - se fige un instant, repensant au double sens de ses dernières paroles - 'fin..quand je dis tout Trun je parle de mes terres, je parle pas de euh... - baisse la voix - moi - quoique...

L'Acønit tout affolé, n'a pas le temps de considérer le double sens de la répartie Lestatienne. Piétinant sur place et prenant conscience qu'il est trop tard pour sauver ses pompes, il ôte son dessous et le brandit en frappant un peu les pauvres précieuses carbonisées avec.

- C'est comme ça qu'on éteint un feu tudieu !!

Lestat n'a pas l'air con, la queue entre les doigts à regarder le blond ébouriffé secouer des groles brulées et pleines de pisse
- Là... On a tout gagné... - Il range l'engin, puis prenant une serviette un peu humide, attrape les mains de Nicolas pour les essuyer, observant la longueur et la grâce des phalanges.

- Vous n'avez jamais vu la fin d'une fête de Beltaine vous...

Il soupire, se laissant faire.

- Vous me devez un pendu et un carreau.


Nicolas pourra se faire un gilet supplémentaire avec le rab, avec un peu de chance


- Un..pendu?
- Oui, pour refaire des chausses.
- Je ne suis jamais invité aux fetes vous savez..
- Oh, vraiment?


Il penche la tête.

- Vous êtes insortable?

- Aucune idée, ils doivent avoir peur que je mange et boive tout ou que je... Brule les lieux - songeur, il se surprend à masser les paumes de ses pouces -

Nicolas a perdu le fil de sa timidité avec cette histoire de pompes funeste, et le reprend quand il s'aperçoit soudain du regard du Lioncourt sur ses mains, et puis son torse là, qui le nargue, et lui qui n'a plus de culotte

- ...On... On passe à table? - Se dérobe et se retourne pour rougir en paix, faisant mine de ranger les braises loin de tout ce qui s'enflamme, et autant vous dire qu'à cette heure dans cette baraque de fou, tout semble pouvoir le faire à tout instant. Une poule passe à coté, suivie par yeux bleus du breton qui éternue bruyamment. Reniflant un peu, il la pointe du doigt en murmurant ahuri: Y'a le diner qui s'carapate...

Lioncourt s'éclipse et dirige vers la salle, fichant un coup de pied a un manchot au passage, appelant Grimm a tue-tête pour revenir la moue boudeuse, portant un plateau de fruits jambon fromage et vin.
- Il faut tout faire nous même dans cette baraque - Apparemment le poisson s'est sauvé avec les câpres . Il dépose le plateau d'infortune préparé par le valet dans les pattes de Nicolas, s'en va arracher un rideau pour l'étaler à même le sol, reprend le plateau pour le mettre sur le rideau, chasse la poule qui caquète fièrement et s'assied au sol en tailleur en invitant son comparse à ses côtés. L'Acønit se râcle la gorge.

- Hum. Lestat?
- Mmh? - S'affaire à prendre le couteau et trancher le jambon, lui tendant une portion aussi large qu'un pavé .
- Auriez-vous l'amabilité de... - Désigne sa nudité la plus totale - et cache au passage sa virilité s'amoindrissant de froid d'une main faussement naturelle - Blondin va se rouler dans un rideau, si ça continue. Nouvel éternuement. Lestat lève le pif et fixe la virilité puis remonte le regard pour capter celui de Nicolas.

- Je doute fort que vous rentriez dans mes braies, je suis plus petit que vous . Mais vous pouvez soit vous enrouler dans l'autre rideau, soit je me met dans la même tenue que vous ou bien... Rhooo... ! - Se relève pour re disparaitre, tranche entre les dents et revenir avec sa literie, coussin au sol, couverture qui vient enrouler le blond comme dans un cocon, dos frotté énergiquement. Il reprend place tout naturellement -

L'Acønit lève un doigt pour soumettre une objection, puis finit par se résigner.


-M... Merci mon duc....
- Il a compris pourquoi il n'y a plus de personnel dans la demeure du chaos. Il les a tous eu à l'usure. Il s'assoit à ses cotés, un brin maladroit ainsi attifé comme un ballon de baudruche.

Le duc remplit une coupe puis la lui tend.

- Buvez donc, ca va vous requinquer - Il remplit la sienne qu'il porte a ses lèvres pour grimacer la larme a l'oeil

Nicolas boit sans demander son reste, et picore de ci de là, visiblement peu en appétit.

- Dites.
- Mmmh ?- sans vraiment réfléchir a son geste, vient aspirer une miette tombée sur le bras du blond -

- Votre ....
- Mon?


Le blond éternue sur le plateau

- Votre ....

Il se gratte la gorge , sentant un nouvel éternuement arriver, totalement imperméable au attentions de l'autre dans son état. Il l'a perdu dans les bois après tout et lui a fait attraper la crève de la mort qui tue.

- A.. Aaaa....
Le roux lui pince le nez.
-A la votre!

Nicolas ferme la bouche et devient lentement tout rouge. Il ne respire plus. Lestat relâche l'affaire et le regarde.


-ATCHAAAAAAAAAAAAA! Votre édredon là! Il est en plumes! Il le jette comme la peste
- En plume de canard oui.
-Je.. Mon ... Je ne supporte pas les plu... ATCHAAA!!

Blondie: O. Combo rhume / allergie: 1.


- Fichtre! Vous allez nous faire des boutons!- Se relève paniqué et jette le coussin dans l’âtre - Un bain! Il vous faut un bain!
- Il faut que Grimm... Sauf votre respect.. Change tout le linge de lit! ATCHAAAA!
- Il le fera et vous préparera un bain - Ecrase une larme sur la joue du blond.

L'Acønit se gratte instinctivement , partout, ne sachant plus dans quelle position se mettre pour ne pas paraitre indécent . Il va saisir le rideau, et le tire à lui, s'en fait une toge.

- Il faut retourner en ville pour un baume, mais cela demain matin.

Nicolas opine en se faisant une ceinture avec l'embrasse. Lestat se tord les poignets ne sachant trop comment soulager les effets, attrape quelques volatiles qu'il chasse plus loin.

- Oui, un baume, en ville, c'est cela oui.
Il fait un tour sur lui même et demande, innocent:
- J'ai l'air de quoi?
- Vous avez l'air d'un con. Mais ici personne vous voit et moi j'aime bien les cons.


Nicolas implose de rire, pouffant dans sa toge de fortune.


Soit - Il vient prendre le morceau de fromage que Lestat tient encore dans ses mains en se justifiant - J'ai éternué dessus.

Le duc le regarde, insolent, croque le fromage entre ses doigts puis décidé, se débarrasse de ses braies. Dans la nudité la plus totale, ramasse le dernier rideau libre pour s'enrouler dedans à la mode de Nicolas. Il revient assis au sol puis prend le jambon.


- Ainsi sommes-nous égaux.


Nicolas secoue la tête, remet sa toge correctement en place là sur l'épaule du Duc qui visiblement est novice en le domaine.


- C'est un truc de druides... Il faut y mettre un peu de doigté.

- Les druides vous savez, moi... Je les aime quand ils me donnent des trucs séchés qui enlèvent les habitants dans la tête.
- hum hum hum. Les poux?
- Décidément. c'est une obsession. Il secoue sa crinière mal taillée - Je n'ai PAS de poux !!
-Qu'est ce cette nouvelle coupe, Nicolas?
- Un couillon qui s'est cru talentueux ...

Lestat détaille la coupe puis détache un lacet de son bras et sans vraiment demander son avis, coiffe les cheveux blonds en arrière. Il attache les mèches de devant en demie queue au sommet de l’arrière du crane.

- Ainsi on ne voit pas les coups de.... Lame non affutée?

Nicolas, douillette.

- Aille... Hum... Si avec ça je n'ai pas l'air d'un idiot je AHIEU !- Il se recroqueville. - VOTRE BESTIOLE LA ELLE M'A MORDU LE PIED!
- Une poule avec des dents?
- Le roux rigole, goguenard et jette une crôute de fromage derrière eux pour en éloigner la bête -

L'aconit mal coiffé, reniflant, mal fagoté, regarde le Duc d'un air ... D'un air ...


- Je crois que j'ai sommeil.
- côté mur c'est cela?


Le breton opine. Au moins coté mur la poule ne viendra pas goûter ses extrémités, d'autant qu'il y en a quelques-unes auxquelles il tient vraiment. Le duc se lève puis le tire par le bras.


- Venez... Nous enroulerons ma cape, pour en faire un édredon sans plumes

Le blondin le suit avec autant de classe que ses chaussures en cuir de pendu finies à la pisse.


- C'est grand chez vous.
- En tentant de faire des liens de cause à effet avec la morphologie du roux .

Lestat le tient par le bras cette fois, pour ne pas le perdre dans les nombreux couloirs du château vide.


- Je n'ai pas encore tout visité, mais me faudra changer les meubles, je n'aime pas ceux des autres - L'entraine dans une chambre, avec une sorte de lit a baldaquin

- Qu'est-ce que c'est que ce truc? Il n'y a pas de coté mur. - Voilà, il va devoir se coller à lui.
- Poussons le contre le mur? Vous êtes le premier a découvrir les lieux hormis mes deux valets et moi-même.
- Je n'ai pas la force. Laissons. - Grimpe sur un empilement certain de matelas puis regarde le roux en bas.
- C'est à la mode Alençonnaise? Ou c'est pour se protéger de la poule?
- Je ne sais pas. Mon prédécesseur devait ne pas avoir de gouts ... vous savez moi , juste avant je vivais dans un décor flammand choisi par une vieille femme et encore avant je dormais dans une roulotte - Grimpe et saute sur la couche à plat ventre -
- Non, je ne savais pas. C'est.. Original. Silence. Vous avez oublié d'éteindre la chandelle. Ne dit pas cela pour une éventuelle érection naissante.
- Vous n'aurez pas peur dans le noir ?
- Je n'ai plus assez de force pour la peur.
- Vous ne craignez rien ici.
- Se relève pour souffler la mèche, puis vient se réinstaller a ses cotés, rabattant la couverture sur eux.

L'Aconit dort déjà. La nuit passe... La fièvre le prend. Brulant, il se réveille, une horrible douleur lui vrillant le dos. Il se lève, oublie la hauteur, et se vautre lamentablement au pied du lit.

    VLAN!


Le roux en alerte, ayant l'habitude de ne dormir que d'un œil - forcément - saute de leur perchoir pour le relever demi assis, grimaçant en découvrant sa peau brulante et moite. D'une voix forte, il appelle Grimm.


- Il faut un bain tiède, pour faire baisser la fièvre! - Nicolas, vous allez vous appuyer sur moi, ça va aller.

Le jeune homme transi de froid et pourtant brulant délire un peu, croyant aux mains d'Ansoald, ce vaurien qui lui a raté la coupe et qui s'est tiré pour des cuisses. Il gifle Lestat en rugissant
: retourne dans ton église, toi ! LESTAAAAAT! J'ai chaud. Diantre. j'ai mal au dos! il y a quelque chose sous votre matelas qui va finir par me péter une côte!

Le duc le regarde, interdit, réprimant une forte envie de l’assommer, puis conscient de sa fièvre, lui prend le menton et approche son visage du sien.


- Je suis la, berdol de marde! Mais si vous me pétez les dents on ne va pas aller bien loin!! hummpfff !
Le saligaud a la main leste.

Dépité de sa petite taille, il le saisit par les épaules et entreprend de le trainer vers la salle d'eau. L'Acønit est soudain plus lourd que tous les sacs de navets de l'Alençonnais réunis. Il finit par reprendre un peu consistance et se redresse à l'approche du baquet d'eau encore froide comme un chien qu'on trainerait au bain sans son aval.

- Qu'y a t-il dans cette eau? Pas un de vos animaux de compagnie étrange n'est-ce pas?
- Ne le lâche pas de la main en se penchant à la surface du baquet.
- Des herbes qui font baisser la fièvre, ne me demandez pas le nom je n'en sais rien. - Le duc finit de dérouler tout le rideau autour du blond, le prend par les hanches pour donner le mouvement et le mettre à l'eau. Bougez votre croupion berdol !
- Pas sans vous ! à la soupe! Il l'entraine dans l'eau dans un plongeon terrible
- Ce n'est pas possible j'ai déja pris mon.... Il s'étale dans l'eau, mèches rousses plaquées couvrant tout le visage .

Du reste, tout n'est que fièvre et éclaboussures, le reste des heures, des jours et des nuit n'est qu'une histoire pour adulte que nous avons trouvé de bon ton de ne pas vous exposer trop en détail. Ce qui est certain, c'est qu'ils vécurent enfants et firent beaucoup d'heureux. Le lecteur apprendra cependant que le dos délicat de Nicolas se trouvait agacé par un bout de gouda planqué sous un des matelas. Nous ne savons pas ce qu'il advint de lui. Le gouda. Pas Nicolas, hein.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
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