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[RP] Du lapin aux carottes

Kaghan
Rin faire … J’déteste rin faire ! C’comme un genre d’punition débile. Mais bon. Faut c’qu’y faut. Et si j’veux qu’ma main et mon bras guérissent, j’pas l’choix. En ayant marre d’glandouiller en taverne, j’me lève et j’vais faire un tour. A peine passer l’porte que l’garde qu’Mam a envoyé m’suit partout. C’fou ça, j’m’y f’rais pas. Mais vu qu’j’ai ‘core oublié s’nom, j’vais pas lui parler, vàlà. J’me doute bin qu’il renâcle à m’suiv’ partout comme un p’tit chien. C’pas marrant pour moi na pu. Et j’ai j’mais d’mandé à avoir ces deux entailles sur l’bras …

J’avance donc, suivant les ch’mins boueux de cette ville qui m’énerve d’pus en pus. J’passe d’vant l’Église, jetant tout de même un œil à la demeure du Très-Haut. J’peux j’mais m’empêcher d’me d’mander c’ment les gens font … C’est que franch’ment, Celui là, Il sert à rin. J’sais même pas pourquoi les aut’ y croient d’ailleurs. Si y’avait quelqu’un ‘vec autant d’pouvoir, ça semble logique qu’y f’rait l’mal. Gérer la vie, la mort, avoir tout c’qu’on veut, quand on veut … C’est un peu l’principe de ce soit disant Père, na ? C’bin pour ça qu’y font tous autant d’monuments, d’maisons pour lui tel que celle là, et même d’prières pour lui parler. Parce qu’Il est soit disant tout puissant. J’peux pas m’empêcher d’grincer des dents … Le fruit d’leur croyance là, s’il existe vr’ment, c’est juste un maraud. Il vole les rêves, les envies, les espoirs, et surtout l’temps des gens, et tout ça pour quoi ? Pour probab’ment s’fout’ d’leur gueule d’la haut. ‘lors voilà, pour moi, s’Il est là, c’qu’un type méprisable qu’on d’vrait ignorer. Qu’importe ses dons. Ne rin faire pour qu’les aut’ aient pas mal, c’est juste êt’ un connard.

J’traine mes chausses sur la route en soupirant. Faut j’me change les idées. Maint’nant, là, tout d’suite. J’en ai b’soin. Et y’a la p’tit voix dans ma tête qui s’réveil, et qui profite d’une idée gourmande pour m’déstabiliser. J’jette un œil vers l’garde, qui m’suit t’jours, comme un lépreux qui réclame de l’attention. Ca m’fait presque flipper en faite cette image. Na vr’ment, j’m’habituerais pas au faite qu’on m’suit comme ça … J’ai trop envie d’aller au marché et de faire semblant de musarder, papillonner de droite à gauche jusqu’à le faire tourner bourrique pour profiter qu’il en ait marre et m’faire la malle. Mais ça, c’t’un coup à m’faire retrouver et trainer d’vant Yo. Et là, si j’désobéis à la promesse qu’j’ai faite, elle va juste m’démonter la tête. C’que maint’nant qu’elle est noble, elle a des moyens de surveiller réel’ment mes con’ries.

Tant pis ! J’voulais êt’ tranquille mais bon. Au pire, il attendra dehors. Encore. C’pas ma faute na pus. Mais j’vais pas rester là enfermé à m’emmerder … Autant passer l’temps na ? Je cherche donc l’centre de mes envies actuelles, prêt à remettre le couvert, parce qu’elle fait ça bin. J’passe chez elle, mais elle n’est pas là. J’vais voir à son potager, mais toujours absente. La frustration monte mais l’attraction est trop forte. Faut qu’j’la trouve … Me v’là donc à parcourir toutes les rues graveleuses de la ville, une à une, repassant devant les tavernes pour jeter un œil par la fenêtre mais je ne la vois pas non plus à l’intérieur.

A croire qu’elle m’évite ! J’claque la langue de mécontentement. Et l’aut’ là qui m’gonfle à m'courir au cul. Rah … C’t’détour d’une rue, dans laquelle j’suis d’jà passé d’ailleurs, que je la vois. Je la hèle de loin et presse le pas jusqu’à le rejoindre. Enfin ! Enfin p’tain ! Trop d’pression. A peine j’arrive sur elle que je passe un bras autour d’ses hanches et que j’plaque mes lèvres contre les siennes, lui dévorant sans aucune gêne, qu'importe les regards qu'on peut poser sur nous.


J’te cherchais …


J’souris, quittant à peine son contact. Elle est loin d’êt’ comme la douce tempête aux cheveux d’un blanc immaculés qu’est Prim. Mais avec elle, je ne m’encombre pas de poésie inutile. Cette brune est comme moi. Elle est simple, elle est vrai, elle est nature. C’est une bâtarde, une gueuse sans importance. Mais elle vit à fond et c’est ça que j’aime. La délicieuse coïncidence de notre rencontre en cette période précise ne me fait qu’l’apprécier davantage. Et pour être sur de retirer le gout amer que l’ennuie à coulé sur ma langue, je me penche sur son cou et vient gouter à la douce chaleur étonnante de sa peau délicate. A cet instant, j'en oublie presque que j'ai un garde collé aux s'melles ...


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Eudoxie_
““- Le sexe sans amour est une expérience vide. - Oui, mais parmi les expériences vides, c'est une des meilleures !””(Woody Allen)

Gueuse ou Noble ? L'éducation oui, le titre non...

Petit paradoxe ambulant, Eudoxie n'avait jamais su qui pouvait bien être son géniteur, peut-être bien le comte dont sa mère était nourrice au domaine à Orthez, après tout un petit coup vite fait en visitant ses bambins ça c'était déjà vu.
Et pourquoi fille de nourricière aurait-elle eu droit à éducation bourgeoise sans ça, en soi la jolie brune s'en fichait royalement, même si devoir tenir le protocole quand ça s'avérait nécessaire lui pesait grandement, pas pour rien si elle avait foutu le camp à l'aube de ses treize printemps.

Depuis son retour dans sa ville natale, la jeune femme s'occupait de la propriété offerte à sa mère lors de la fin de son service au château, découvrant les joies surfaites de devoir s'occuper du potager qui remplissait la bourse.
Aux premiers ray de soleil, la béarnaise avait donc choppé son panier garni de légumes : panais, topinambours, rave, chou et autres carottes, un léger petit sourire étirant ses lèvres lorsqu'elle nettoya les carottes pour leur donner toute leur superbe en repensant à l'après-midi précédent qui fut tout aussi surprenant, qu'étonnant.

Mouarf…


Secouant vivement la tête pour chasser de son ciboulot des idées qui n'y avaient pas leurs places pour aller tenter de vendre ses légumes au marché, la cape de laine fut jetée sur les épaules fines et la direction du bourg prise.
Les étals se dressaient les uns à coté des autres, et presque honteusement Eud y déposa à son tour sa récolte, haranguant le passant pour vendre ses richesses potagères au meilleur prix.

Après quelques heures et s'être époumonés à hurler plus fort que sa voisine ou son voisin, le panier était vide mais la bourse pleine, satisfaite le retour vers la masure s'imposait.
Passant devant les échoppes, quelques arrêts furent fait pour dépenser quelques deniers et acheter lait de vache et feuille de menthe. Pourquoi ? Pour profiter pleinement d'un des délices découverts et dont on lui avait expliquer la fabrication la veille.

Sourire aux lèvres, chemin fut pris en songeant aux faims assouvies le jour d'avant de manière plus que délectable en baguenaudant d'une ruelle à l'autre pour prendre au plus court.
Se faisant, les sourcils de la jeune femme se froncèrent en s'entendant interpellée, peu ici la connaissait, les prunelles obsidiennes suivirent alors le mouvement de tête pour découvrir une tempête blonde lui arriver dessus prestement.

A peine le temps d'esquisser un sourire à la vision du blondinet qu'il l'entourait déjà d'un bras s'emparant de sa bouche comme un nouveau-né du sein de sa mère, la dévorant et s'y insinuant sans aucune retenue.
Onyx écarquillées et panier lâché de surprise, le naturel revint en force et le baiser fut rendu avec autant d'ardeur qu'il était donné.
Ebène rivé à la verdure, Eudoxie esquissa alors un léger rictus aux propos de Kag.

Tiens dont ? J'aurais pas deviné.


Le ton est foncièrement moqueur car même si elle sait le petit blond affectueux et calin, il était bien peu probable qu'il le soit autant avec la première péronnelle qui passait à proximité, un jouvenceau elle n'en jurerait pas, mais là et bien... demoiselle oui, éphèbe que nenni.

Et tu me voulais qu....


Frisson retenu à la zone sensible entreprise, la brunette arqua la cambrure de ses reins pour se dégager de l'étreinte buccale, même si des plus agréables.
Haussant les sourcils, Eud observe la tête inclinée de coté son ami singulier un sourire malicieux aux lèvres.

Toi tu te fais suer...
T'as la dalle ?


Glissement de coté, la jeune femme s'extirpa du bras pour ramasser panier, lait et menthe parsemés sur le sol, remerciant dieu sait qui ou quoi que son broc soit en fer et pas en gré.


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Kaghan
Large sourire et j'suis l'mouv'ment, m'accroupissant pour l'aider à ramasser les brins de menthe étalés au sol. C'est que, c'est p'têt un peu ma faute. Juste un peu. Pas trop. Moi j'y peut rien si elle m'fait c't'effet là après tout.

J'ai t'jours la dalle quand j'pense à toi ...

J'lui remet le tout dans son panier, me relève et lui propose ma main droite, la seule valide, pour la relever. Gentleman ? Na, juste, plus vite debout plus vite en route. Si si ! Faut j'mais perd' l'nord quand on a la bonne direction. Mais après ça, quoi dire, hein ? Tout à d'jà était résumé.

L'problème, c'est qu'j'veux êt' sûr d'pas la vexer, et qu'pour ça, faut user d'mot. Bah oui, ça marche comme ça une fille. Aussi simple et légère soit elle. Elles ont toutes l'même fond. 'lors, quand on connait la chanson, autant fredonner l'air, na ?


C'que j'm'ennuyais de toi, tu vois ... 'lors j'me suis dis qu'on pourrait p'têt ... Passer l'temps ensemb'. Te faut un coup d'main ? J'te raccompagne ?

Tu le sens à ma main qui se pose dans l'creux d'ton dos, et à mon sourire qui en dit long que non ce n'est pas une question ? J'commencerais presque à engager le pas, si je n'avais pas une pointe de doute sur sa réponse à mon invitation. Parce que oui, je viens de l'inviter à rentré dans sa propre maison. C'pas génial d'êt' un homme et d'pouvoir s'permet' ce genre de chose ?
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Eudoxie_
“Il y a des histoires de sexe et des histoires d’amour, il suffit de construire une grande barrière entre les deux.”(Denis Robert)

Faim ? Pas faim ? L'appétit vient en mangeant...

Deux jeunots accroupis à ramasser des feuilles de menthe, le tableau pouvait paraître burlesque et mignonnet, pourtant les paroles échangées bien que badines n'avaient rien d'innocentes.
Petit sourire amusé à la réponse donnée, le regard sombre se releva sur le blondinet pétillant de malice.

Je vais finir par croire que je cuisine bien


Main tendue attrapée mais sans vraiment s'y accrocher, aucune envie de voir l'effort tirer sur l'autre bras molesté.
Frottement sur la jupe froissée pour la lisser, l'ébène écoutait la tempête blonde lui sortir fariboles et autre niaiseries, la chose la faisant grandement sourire.

Pulpeuses largement étirées, Eudoxie laissa le ptit d'homme poursuivre son laïus, histoire de ne pas l'interrompre et de voir jusqu'où il pouvait aller pour se voir offrir à diner.
Ambivalence entre propos et actions, Kag affirmait sa position ne lui laissant que peu de choix sur la possibilité de la raccompagner ou non, même si depuis le moment où il avait posé ses lèvres sur les siennes, elle savait que le prochain repas se ferait ensemble.

Depuis quand tu fais dans le baratin avec moi ?
Si tu veux passer tu passes je te l'ai déjà dit.


Bras glissé sur la taille du petit blond, le pas s'engage vers la masure, suivit de près par un homme auquel elle n'avait pas prêté attention jusqu'ici se penchant à l'oreille de son ami.

Normal le gars qui te colle au train ?


Coup de croc sur le lobe au passage, Eud part en rire à voir une baraque les suivre jusqu'à son chez elle, bras dessus bras dessous, pour un peu elle se demanderait si... naaannn.
Chaumine en visuel, porte poussée,les deux comparses arrivèrent enfin jusqu'à l'humble demeure de la brunette, qui moqueuse se tourne vers le petit blond en lui déposant un chaste et rapide baiser.

Merci de m'avoir raccompagner, je vais pouvoir cuisiner maintenant.
Tu t'invites ou te fais le planton à la porte ?


Petit sourire mutin esquissé, la jolie brune tourna les talons pour entrer sans attendre chez elle et poser ses emplettes sur le garde-manger pour les ranger.


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Kaghan
J'souris, simplement, amusé quand même un peu. Soit soit, j'oublierais peut-être ça, mais si c'pas l'cas, j'me cass'rais pas la tête la prochaine fois ... La route se fait donc et j'me marre un brin, répondant par un simple claqu'ment de langue à sa question. Pas qu'moi qui trouve ça chiant donc. Le frisson qu'elle m'provoque ne fait que serrer la prise de mes doigts sur sa hanche, maudissant la route d'êt' c'qu'y m'semb' infinissab'.

Enfin, le lieu est atteint et un sourire s'étire en sentant les lèvres de la brune se poser à peine sur les miennes. Pas la peine de répond', j'lui emboite le pas, lâchant juste un dernier regard vers mon suiveur qui tire la tronche. C'est l'jeu ma pauv' lucette ! Ton boulot, c'est d'te faire chier, l'mien, c'est t'emmerder ! Et si en prime j'peux en profiter, j'vais clair'ment pas m'gêner.

J'ferme donc la porte, n'ayant pas vr'ment l'envie là maint'nant d'partager mon délice. Mon regard se pose sur l'envoutante. Bien décidé à ne pas la laisser ranger, un sourire en coin accompagne ma main qui se pose dans son épaule, glissant et caressant l'échine jusqu'à ses fesses. L'autre, trop douloureuse pour être réellement mobiliser, s'avance juste pour la frôler du bout des doigts.


T'veux pas faire ça plus tard .. ?

Bien sur qu'elle veut ! C't'obligé. Ranger c'est chiant, et j'ai tellement mieux à lui proposer. J'me colle dans son dos, venant soufflant sur ses cheveux, les dégageant suffisamment pour aller mordre sa nuque avec une presque tendresse. Ma main droite va rejoindre sa cuisse, la pressant en remontant le tissu sur sa peau.


Tu m'fais visiter ... ?


Pas qu'j'suis pas d'jà v'nu. Mais là comme ça, au milieu des bocaux, on va péter un truc. Voir même, s'foirer et s'péter les dents en tombant. D'jà la délicatesse c'pas mon fort, mais si faut l'allier à l'équilib' ...

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Eudoxie_
“Une cuisine est toujours nouvelle quand elle est bonne.”(Tomi Ungerer)

Ranger ? Pas ranger ? Faire visiter...

Pas besoin de lancer l'invitation deux fois, ni même de dire de fermer la porte, à priori le copain suiveur ne sera pas du repas, la brunette en étant un brin soulagée tout de même, n'ayant pas forcément l'envie de l'inviter à diner.
Feuilles de menthe aplaties dans un linge pour sécher, une main caressante l'invitait à cesser son activité ménagère appuyant sa question de crocs s'imprégnant sur sa gorge.

Je peux oui...


Frisson froissé, crissement d'étoffe et requête à visiter, la jolie brunette finit par se retourner vrillant le jupon agrippée en inclinant la tête de coté.
Il est des mets qui nécessitaient des plats plus spécifiques et la béarnaise ne maitrisait pas encore l'art culinaire à son paroxysme, et le garde manger n'était possiblement pas le meilleur endroit pour le développer

Vrai que la dernière fois on a pas décollé de la table.
Je t'emmène voir, mais tu sais c'est tout petit.


Main valide agrippée, le blondinet entrainé vers l'unique pièce adjacente, recelant un plateau idéal pour se sustenter grandement et rassasier bien des appétits.
Cadre boisé et linge cotonneux, simple mais idéal pour réaliser un plat délectable, sans rature et sans fioriture.

Pivoter pour faire fâce au blondinet, la brunette se mit à reculer un sourire en coin pour lui faire découvrir l'endroit humblement agencé.
Main caressante sur la médiane pectorale, le sourcil s'arque au dessus du regard sombre et pétillant.

Tu vois je t'avais dit rien d'extravagant.




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Kaghan
Large sourire sur les lippes qui s'étire, et un vague regard suffit à être maitre des lieux. C'est c'que j'aime dans ce genre d'endroit. Petit mais grandement accueillant. On s'y sent comme chez soi. Encore plus quand la propriétaire nous invite à diner ! Concentrant mon regard sur quelque chose de plus intéressant que les meubles, j'me contente d'un sourire en coin, ponctué d'un air moqueur.

M'ouais, pas mal ... Mais j'trouve que c'est encore trop chargé de décoration ...

Et sans perdre de temps, je me met à la tâche. Car après tout, impossible de bien manger si le plat n'est pas prêt, na ?

Commençons alors par l'épluchage. C't'une tâche longue et chiante que j'aime bâcler. J'suis pas vr'ment du genre patient, et y'a rin qui m'énerve plus que ça. Couche superficiel qui énerve tout le monde, alors pourquoi en avoir une hein ? Pourquoi avoir inventé ça ?! Moi j'ai la réponse. La frustration. Parce que voilà, éplucher est un acte par lequel on est obligé de passer si on veut un plat un peu plus évoluer que juste croquer comme ça dans une pomme ou une carotte ! Et moi, ça me gonfle ! A une main, c'la merde, et clair'ment, j'm'énerve.

Claqu'ment de langue agacé, et m'v'là à presque m'débattre pour une con'rie. Ma persévérance est heureus'ment récompensé et je me penche sur le produit pour en sentir tout les arômes. Juger d'une qualité passe aussi par le nez. Je me permet même d'y passer le bout de la langue, histoire d'en mesure la fraicheur avant de plaquer le tout sur ce qui sera donc le plan de travail. Je pourrais commencer la dégustation, là, tout de suite, mais j'ai appris, difficilement, que plus un plat est long à préparer et plus il est parfait à savourer.

J'oublie pas de déplacer mon bras gauche, lentement pour le caler dans une position où il ne me gênera pas, du moins, pas trop. Mais la pression de mon poids sur le coude du même côté ne me laisse pas indifférent. Ici, le message est clair, ça ne sera tolérable qu'un temps. Alors, sans trainer, je laisse ma main droite, celle qui fonctionne encore parfaitement, faire son travail. Passer par ma propre bouche, recevoir le fruit de mes paroles non prononcé et partir vers le chemin d'un régal doux mais épicé à la fois. Le genre de délice qui fait danser les saveurs, mais qui provoque des maux de ventre infâmes à la moindre erreur.

Mais voilà, faire chauffer un four, tout le monde sait que c'est long. Et moi pendant c'temps là, non je ne tourne pas de manivelle - à mon grand malheur d'ailleurs ! - mais je douille ! Et sentant qu'une grimace s'installe au coin de mes lèvres, j'me permets d'glisser sur la douceur du plateau pour être un peu plus à l'aise. Et histoire d'éviter les jaloux, tout l'monde sur l'côté, même hauteur, même sens ! C'est bien ! Oui un peu comme après la plonge, quand on range les couverts de la vaisselle ...

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Eudoxie_
“La bonne cuisine est honnête, sincère et simple.”(Elisabeth David)

Cuisiner ? Laisser cuisiner ? Aider le cuisinier...

Effeuillage de laitue et léchage de peau de pêche achevés, il était temps d'étaler le morceau de choix sur le plat afin de l'attendrir et de débuter la préparation de ce délicieux plat aux notes sucrées-salées.
La petite brune observait le cuisinier orchestrer d'une main experte, même si quelque peu entravée du fait de sa jumelle bandée, un coup de pouce appliqué ne serait donc peut-être pas à négliger.

Tendant bras secourable vers le cuistot, la jeune femme se mit à malaxer tendrement le haut de cuisse de mouton, pour finalement s'arrêter sur une miche dont la fermeté était à démontrer.
L'englobant de sa main, Eudoxie put en apprécier l'intégralité, pas bien large mais d'une douceur au touché assez déconcertante, s'attardant à en griffer la croûte.

Le doigté du blondinet pour graisser la moindre parcelle du filet mignon, afin d'en faciliter la cuisson et la dégustation, s'avérait à la limite de l'orfèvrerie.
La précision infinie dont il faisait preuve en était à faire frémir la plus inculte des cuisinières, éveillant un intérêt certain pour cette pratique précise et nouvelle chez Eud.

Tournant la tête, la brunette détourna l'attention du petit blond en lui choppant furieusement les lèvres, une sarabande saladière s'emparant du cuistot et de son apprenti.
Aucun doute, le plat promettait d'être pimenté, il ne restait plus qu'à en achever la préparation et l'enfourner.

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Kaghan
Le baiser est dégusté, prolongé, apprécié encore plus que d'autre. Il a un gout de baume, de liberté, et surtout d'anti-pensée. Le genre de baiser qui réveille le corps mais qui éteint la tête. Celui qui apparait quand ça va pas trop, et qui chasse les mal. Celui aussi qui dit que c'est bon, tout est prêt, qu'il ne reste plus qu'à déguster.

Alors le repas est attaqué, d'abord par petits bouts, le temps que, bouchée après bouchée, le gout est le temps d'être découvert et de s'apprécier. Mes poils se hérissent dans un frisson pourtant chaud. Le plat est dégusté, savouré. Mais malgré la préparation, malgré la faim qui me rongeait au plus au point, il me manque une chose pour que se soit totalement délectable ...

Je n'en laisse rin paraitre, et je partage ce moment comme je sais si bien le faire. J'ai pris l'habitude de ne pas partager mes manques, de me contenter de ce que j'ai. Pourtant voilà, une autre frustration monte, celle du gout cette fois. Et de ce faite, je n'ai pas la main légère sur les épices, quitte à ce que ça pique, un peu ou beaucoup, selon le gout de la brune. Mais peut-être que ma préparation était suffisante pour contraster ? A vrai dire sur l'instant je m'en moque.

Quand tout est dévoré, je souffle dans le creux de son cou. Mes yeux se ferment, mon bras enlace et serre. La dent creuse est calée, mais pour combien de temps ? J'ai pas vr'ment envie d'met' de commentaire la d'sus, mais v'là, l'faite est que j'ai pas étais molo sur le sel, et là ...


T'pas soif ... ?
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Eudoxie_
“Manger quand on a faim est quand même un plaisir, simple certes, mais toujours agréable.”(Vincent Ravalec)

Trop ? Pas assez ? Pimenté...

Salade de museau savourée, un peu vinaigrée tout juste assaisonnée, délectable et juste approprié, mais la faim se fait sentir et le plat principal prêt à être consommé.
Quelques bouchées pour découvrir le sucré de ce mets, le goût suave se mutant en une pointe pimentée entre poivre et sel mêlés, arrachant une grimace amère à la brunette, surprise de ce piquant.

De mémoire, ce plat n'était pas aussi relevé la dernière fois qu'elle y avait gouté, pas que l'accentuation des saveurs soit désagréable mais la jeune femme ne s'attendait nullement à un tel rehaussement du feu sur ses papilles.
Surprise et grognement de la brulure passées, Eudoxie prit le temps d'apprécier les dernières bouchées plus épicées, un frisson lui parcourant l'échine une fois le repas achevé.

Instant de quiétude partagé, la digestion se poursuit seule dans un calme relatif avant que le blond cuistot ne perturbe le silence.

Ca s'envisage...


Tête tournée vers le blondinet, la jolie brune dépose un baiser sur son nez.

Je te laisse aller t'en occuper, y'a ce qui faut au garde manger


C'était bien beau de se sustenter, mais à présent, il fallait table débarrasser et épluchures ramassées, s'extirpant de l'étreinte du cuisinier, la jeune femme ramassa les pelures pour les mettre où il se devait, le plat attendrait d'être rangé.


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Kaghan
J'soupire, franch'ment. J'pas envie d'bouger ... J'souris au baiser et regarde la brune un instant. J'la trouv'rais presque jolie si elle était pas si féminine ... R'marque, ça m'empêche pas d'm'entend' 'vec et d'partager d'quoi s'nourrir. J'me relève, lent'ment, paresseusement même, et j'lâche un sale grimace en ramenant mon bras contre moi. Ah j'douille .. J'mal .. Ca y est, j'souffre. Contre-coup d'un bon moment, pour rappeler que tout à une fin, j'sens mon cœur qui bat le long de ma blessure pas encore guérit.

J'ferme les yeux, inspire et expire lentement, l'temps que ça passe. Puis sans un regard, parce que j'sais très bin c'qu'elle va m'dire si elle m'regarde, j'm'remet mes couches correctement sur moi.


J'vais pas m'servir, ça s'fait pas ...

Fausse excuse ? J'm'en fou ! J'souffre là, elle m'embêt'ra pas, hein ?
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Eudoxie_
“Celui qui a du toupet se rassasie, celui qui est timide crève de faim.”( Jiang Zilong)

Encore faim ? Rassasiée ? Soif...

Petit mouvement du blondinet et regard noir qui se dévit de sa trajectoire primaire apercevant la grimace à son visage, mais n'en dit rien en réajustant ce qui doit l'être sur son buste.
Comme ci elle n'était qu'une gourgandine il lui sort une excuse à deux francs six sous, c'est qu'il la prendrait pour une nouille en plus la tempête blonde là.

T'as encore pas fait gaffe...
T'es chiant sérieux, ta mère va finir par me buter un de ses quatres !!!


Soupirant en défroissant son jupon d'un geste vif des mains du haut vers le bas, la jeune femme à la tignasse noire remonte son regard sombre sur son partenaire particulier.
S'approchant, Eudoxie s'assit comme à leur habitude et lentement noua le chiffon faisant office d'écharpe pour qu'il puisse y caler son bras et ainsi soulager au moins son épaule.

T'as mal, mal ?


Lèvres pincées et petit nez plissé, une grimace inquiète s'afficha sur le faciès de la brunette, tant pour la pomme de Kag que pour la sienne, parce qu'à force qu'il fasse n'importe quoi la hache allait vraiment finir par se fâcher.
Inclinant la tête, réponse est attendue avant de réfléchir à la possibilité de s'enfiler quelque chose dans le gosier pour étancher la soif qui commençait à lui bruler la gorge tout comme le plat épicé lui avait enflammé les entrailles.


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Kaghan
J'roule des yeux. P'tain, ça y est. L'moment où elle m'prend pour un faib'. Pff, moi j'suis un homme, un vrai, j'me plains pas pour rin. Pas comme l'sexe faib' là !

Mais ça va ! Elle en s'ra rin va. 'nique pas ...

Et j'ronchonne, pour la forme surtout. La voyant, prête à s'assoir, j'écarte un peu les bras pour éviter d'me prend' un coup quand même. Béh hé ! Faudrait pas lui donner raison ! Ma bonne main vient ensuite s'poser sur une de ses cuisses et en sentant qu'elle est installé, j'la r'monte sur sa hanche pour éviter qu'elle s'casse la gueule. T'façon là, si elle m'fait chier, vàlà hein, j'écarte les jambes et elle tombe. Pis c'tout.

Mais j'me contracte bin vite en remettant mon bras en place. "Rangé", j'ai b'soin d'quelques minutes pour vr'ment m'détend' maint'nant.


Mais na j'pasmal ... J'fais semblant ça s'voit pas !

J'grogne, tel un chien. Et j'me rend compte que ouais, elle y peut rin elle en faite là. J'soupire, j'pose ma tête dans son cou, sans délicatesse. J'crois même qu'j'lui ai f'tu un coup d'boule, mais j'ai l'crâne trop épais pour l'avoir sentit. J'ferme les yeux et j'prend l'temps d'poser ma respiration pour ralentir mon cœur.


'xcuse moi ... Ca m'énerve juste.
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Eudoxie_
“Souffrir est un délit.”(Graham Greene)

Grogner ? Mordre ? Réconforter...

S'occuper de son cul et cesser de s'inquiéter pour les autres, et surtout pour lui qu'est une vraie tête de mule, sur l'instant voilà la pensée qui avait traversé l'esprit de la brunette.
Mais voilà c'est qu'elle l'aimait bien la tempête blonde alors forcément savoir qu'il avait possiblement mal, et même si pas totalement sa faute, un peu aussi à cause d'elle, bah même si elle le dirait pas, ça la faisait un peu chier quand même.

Rhaa... cette tête de lard, je vous jures...


Pas même le temps de râler tranquillement que la tempête blonde lui décollait un coup de tronche dans la mâchoire en venant lover sa tête pour sa faire caliner.
Mandibules crispées et un brin douloureuses, la brunette vint glisser ses doigts à la naissance des cheveux du blondinet lui papouillant gentiment tignasse et nuque.

Me doutes tit... Kag, me doutes...


Bon sang de bois, et voilà maintenant que la brune se mit à appliquer les préceptes plus ou moins discutables de la hache concernant le bon déroulement de repas entre amis sans aigreur digestive.
Pas qu'elle lui donnait raison hein, sinon le calinage actuel n'aurait pas lieu non plus, mais le concept du petit nom affectueux, ouais elle voulait bien l'intégrer c'était effectivement tendancieux, et pour rien au monde la jolie brune ne voulait d'un quelconque malentendu.

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Kaghan
J'respire lent'ment, pour rester calme. Et ses doigts qui viennent sur ma nuque m'aide énormément. J'm'appuie franch'ment sur elle, ronronnant presque dans ce moment de simplicité. J'adore ça, les papouilles. Ca m'rappelle tell'ment d'chose et en même temps ça r'monte à tell'ment loin qu'j'les ai oublié. Alors ça m'berce dans un moment de ... souvenir pas frappant. Pas d'image, pas de son. Na, plutôt, l'souvenir d'un sentiment, sur lequel j'arrive pas à met' d'nom précis. J'sais qu'on m'le faisait ça avant, souvent. Mais qui ? J'en ai pu la moindre idée.

J'soupire d'aise et plus les minutes passent, plus j'me détends. Jusqu'à sentir une léger pression sur ma conscience. Qui s'accentue ... Encore, et un peu plus ... J'respire son odeur, j'cale mieux ma tête. Mon oreille sur sa carotide et j'écoute. J'entends son souffle qui passe là à l'intérieur, et son cœur. Et p'tain d'merde ... Ca m'endors ... 'lors j'vais m'laisser aller j'crois ... Parce que j'suis fatigué moi ...

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