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[ RP ] Quand on retrouve la terre que l'on a souillée....

Orazio.
L’heure était venu de passer du temps en taverne pour boire un peu, la vie était ennuyeuse lorsqu’on ne faisait pas la guerre.. J’en arrivais à presque déprimer d’avoir loupé une guerre, non mais vous vous imaginez ça ? J’ai loupé l’occasion de tuer des gens sans être emmerdé, le monde pouvait s’avérer cruel…. Surtout que le nord de la France ne dégageait pas une grande passion, c’était un endroit assez triste et finalement peu réjouissant quand on y pensait plus en profondeur…. Bien que l’on pouvait sérieusement s’interroger : Quel lieu était passionnant ? Ils étaient parfois à peine suffisamment bien pour que l’on s’y soûle la gueule en bonne et due forme, c’est pour dire !
Aujourd’hui il ne me restait que l’alcool et la femme, ben oui…. Il avait au moins ça, mais il me manquait de l’action, le sang, la mort. Peut-être que si je me montrais suffisamment patient, une nouvelle guerre allait éclater. Tout allait dépendre comment les ennemis de la France allaient agir, ils ne savaient pas se rendre utile pour une fois ? Genre avoir une crise identitaire au point qu’ils devaient faire la guerre pour avoir l’impression d’exister ? Voilà une bonne chose !

J’avais pris place à la taverne en évitant de me rapprocher de certains idiots, je n’avais pas peur d’eux mais je voulais éviter de devoir les tuer parce qu’ils me cassaient les pieds… Je n’étais pas quelqu’un qui perdait beaucoup de temps avec les abrutis de cette sorte, il fallait bien se faire craindre et respecter non ? La dernière fois que deux idiots m’avaient cassés les pieds plus que nécessaire en taverne, ils ont finis, littéralement, massacrés. Fort heureusement que les autorités n’ont jamais su qui c’était…

je restais donc assis seul, mon épée et ma dague à la taille comme à mon habitude. Les chopes devant moi qui s’entassaient doucement alors que je n’avais pas l’intention de m’arrêter en si bon chemin. L’alcool n’avait qu’un effet réduit sur moi, je ne savais pas si cela était naturel ou tout simplement de l’entraînement, j’imagine qu’il avait un peu des deux… J’allais finir par me demander si j’étais réellement un humain ou si on ne m’avait pas offert des pouvoirs spéciaux.

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Eudoxie_
"On dit souvent s'il t'aime il reviendra mais s'il t'aime, il ne part pas." (Anonyme)

Froid ? Maudit ? Fantôme...

[Automne 1464]


Non de non qu'il fallait être fou pour vivre dans cette région, l'hiver n'était plus un hiver mais une ère glacière à en perdre membre si non protégé, et pourtant c'était bien dans le nord que les pas de la petite brune l'avait mené lors de ses pérégrinations au gré du vent.
Pour la béarnaise de souche, l'endroit tenait plus du pôle que d'une terre encore en royaume François, son sud natal lui manquait atrocement depuis qu'elle avait atterri dans cet endroit où les frimas hivernaux lui balayaient le visage et la moindre parcelle de peau non camouflée, étaient semblables à de minuscules coupures acérées.

Lueur d'une auberge, fumée s'échappant de la cheminée, nul besoin de réfléchir plus, un feu allumé ferait son bonheur dans ce patelin maudit où elle se gelait les miches, longe de son étalon nouée à un anneau d'acier du bout de ses doigts gelés, la porte de la taverne fut poussée.
Rapide signe de la tête dissimulée sous le col et le capuche de sa cape en direction du tavernier avant de filer sans réserve vers l'âtre, onde du feu de cheminée enveloppant la voyageuse, onyx clos de délice sous la caresse de la chaleur, les mains s'avancent pour se réchauffer en lâchant un soupir d'aise probablement trop sonore.

Enfin un endroit où l'hiver restait dehors, des lieues que l'inénarrable n'en avait pas trouvé un lui permettant de se réchauffer l'échine convenablement, et bon sang de bois, qu'il était bon d'enfin pouvoir laisser choir sa capuche sur ses épaules et ôter son col de laine sans avoir peur de chopper une pneumonie.
Enfin réchauffée et ses lèvres ayant délaissées leur teinte bleutée pour retrouver leur carmin, Eudoxie se dirigea vers le tavernier pour pouvoir boire alcool local et pourquoi pas se sustenter.

Chemin faisant son regard fut attiré par un homme à l'écart, pour qui ? pour quoi ? surement encore un de ses ours mal léchés qui ne veulent voir personne et font la tronche pour un rien, mais vu le nombre de choppes alignées sur sa table qui devait avoir une sacrée descente en tout cas.
Tournant tête sans retenue pour voir sa trogne en avançant vers le tavernier, le regard sombre se posa sur le visage du quidam, l'expression faciale de la brunette s'assombrissant subitement pour voir son teint devenir livide.

Bordel de...

Région merdique, bourgade maudite, auberge.... Pfff pire encore. Comme figée sur place, Eud mit un certain temps avant de décrocher de ce fantôme qui surgissait devant elle sans crier gare, secouant subitement la tête pour s'adresser au tavernier.

N'importe quoi, ce que vous avez de plus fort, tout de suite...
S'il vous plait...
Euh et bonjour pardon


Discrètement du coin de l'oeil, la petite brune cherchait à confirmer qu'elle n'avait pas rêvé, ou plutôt cauchemardé, mais non, la deuxième vision donnait le même résultat, c'était bien "Lui", assis là, seul, comme ci de rien n'était, après toutes ses années il fallait qu'elle tombe sur lui.
Le breuvage déposé fut enquillé d'une traite sans même savoir ce qu'il contenait, sa paupière palpitant légèrement à la brulure qui lui arracha l'intégralité du gosier, avant qu'elle n'invective de nouveau l'aubergiste

La même je vous prie

Le nez dans la choppe, les souvenirs se bousculèrent à vitesse grand V dans son crâne sans qu'elle ne les y aient invités, les ayant enfouis de longue date pour poursuivre sa route en devenant une toute autre personne, plus forte, plus libre, plus... plus.
Quatre années s'étaient écoulées, et si lui n'avait que peu changé, il en était tout autrement pour elle, tant physiquement que mentalement... L'ado prépubère était maintenant femme.


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Orazio.
Je relevais le regard vers la jeune femme qui venait de rentrer, je la défigurais rapidement de la tête jusqu’aux pieds. Il fallait le dire, au premier abord elle n’avait pas l’air si dégueulasse que ça, mais encore une fois ; la première impression pouvait être trompeuse et pouvait cacher quelque chose de bien moins glorieux. Je finissais ma chope avant de commencer à les empiler pour former une petite pyramide, malheureusement je n’en n’avais pas encore assez pour en faire une grande. Bon d’accord, je ne visais pas à refaire celles d’Égypte non plus !

Je me relevais pour me rapprocher du comptoir, il me fallait bien quelque chose de plus fort que juste de la pisse de chat sérieusement ! Je tournais ma tête vers la jeune femme qui buvait, elle n’était vraiment pas mauvaise. Je n’étais pas totalement sûr si je l’avais déjà vue ou non quelque part, mais comme elle n’était pas venu me parler… Je partais du principe que nous nous connaissions pas.
Je me tournais vers le tavernier.


Apporter moi quelque chose de fort… peut-être ce que vous avez de plus fort ?


Je me tournais ensuite vers la femme.


Vous voulez un verre aussi ? Je le paye bien entendu.

Il fallait bien se montrer généreux de temps en temps, je ne pensais pas à l’attirer dans ma couche je le promet ! Même si on pouvait penser le contraire. Tout se fait-il que le tavernier servait la commande, je pris une longue gorgée avant de déposer mon verre sur le comptoir. Je posais mon regard sur la jeune femme.

Vous êtes d’ici ?
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Eudoxie_
“L'ignorance fait notre tranquillité ; le mensonge, notre félicité.” (Anatole France)

Ignorance ? Mensonge ? Vengeance…

Tranquille à son comptoir, elle n’emmerdait personne et surtout pas lui, prendre le temps de se réchauffer, de boire, de manger, de se ressaisir... Oui surtout ça en fait se ressaisir !!! Si elle s’était attendue à le croiser ici jamais un pied n’aurait été mis dans cette foutue taverne.
Mais voilà, quitte à avoir une journée de merde autant qu’elle le soit jusqu’au bout n’est-ce pas ? Donc forcément il fallait qu’il ramène sa petite gueule d’hidalgo au comptoir et qu’il commence son baratin à deux francs six sous avec elle.

De toute évidence, il semblait ne pas l’avoir reconnue, savoir si elle devait s’en réjouir ou mal le prendre restait encore en bataille dans le crâne de la brunette, puis finalement un sourire s’étira en son for intérieur. Et si pour cette fois, c’était elle qui s’amusait à ses dépens ?
Simple mouvement de tête, sans ouvrir la bouche, pour accepter le verre proposé, bien que le sien soit encore à demi plein de la liqueur locale, les onyx de la béarnaise croisant rapidement les ambres de l’italien, ne surtout pas s’y attarder tant qu’une certaine maitrise d’elle-même n’ai été retrouvée au risque de le voir y lire ses pensées comme il le faisait par le passé.

L’observant du coin de l’œil descendre une bonne partie de son verre, Eudoxie attrapa celui qu’elle s’était commandé précédemment, l’apportant à sa bouche pour y déposer ses pulpeuses et terminer le nectar qui s’y trouvait d’une traite, ne sentant plus la douleur de sa gorge totalement anesthésiée.
Peu judicieux mais en le regardant si proche d’elle, le souvenir de ce matin là ne pouvait que lui revenir en mémoire, et surtout les quelques mots, probablement jetés sans considération sur le vélin, qu’il avait si "gentiment" laissé.



Merci pour ces bons moments, mais j'ai des choses importantes à faire


La haine lui montait comme une boule dans la gorge en repensant à tout ce qu’elle avait pu lui offrir, sans concession aucune, pour qu’il l’abandonne d’un simple mot, sans sentiment et sans explication que des choses importantes à faire... Erreur de jouvencelle... Vengeance de femme...
Inspiration profonde et sourire de circonstance, Eud se décida à pivoter vers lui en retournant son verre vide sur le comptoir comme un appel au remplacement proposé, le fixant le sourcil droit arqué.

Pas d’ici non, du Sud, là où il fait chaud et où le vent caresse la peau au lieu de vouloir la taillader de sa langue froide.

Inclinant la tête de côté elle ajouta comme s’il s’agissait d’une découverte pour elle, ou d’une interrogation.

Mais vous non plus si j’en crois votre façon de parler, ou plutôt le petit son d’ailleurs.

Voilà la ligne était lancée, ne manquait plus qu’à ferrer le gros poisson maintenant.

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Orazio.
J’étais loin de savoir qui j’avais devant moi et je ne l’avais pas abandonné parce que j’aimais faire souffrir les femmes. J’avais une bonne raison, cette de vivre l’une de mes passions : La guerre. C’était bien plus fort que moi et j’avais régulièrement besoin de ma dose de sang, violence et de batailles pour ne pas péter un câble ! Cela faisait partie de mon âme, comme si on m’avait façonné dans cette unique volonté de faire la guerre.

Je vidais rapidement mon verre tout en l’écoutant me répondre, elle venait du sud. Je ne connaissais pas tout le sud, essentiellement le Languedoc où j'avais vécu, tout ce qui se trouvait dans le sud-ouest ne m'était pas vraiment familier. Je n'avais jamais été très attiré par cette partie du sud, ça manquait cruellement de charme, mais peut-être que ces lieux étaient plus intéressant que je ne voulais le croire. Je pouvais la comprendre, le nord avait toujours un temps peu agréable, moi-même j’avais une préférence pour le chaud. Je m’étais un peu habitué aux températures plus froides du nord, bien que je n’appréciais pas pour autant ce temps.


Je la regardais pencher la tête, je lui souriais doucement avant de répondre.

En effet, je suis originaire d’Italie, mais j’ai passé le plus clair de ma vie en France. Essentiellement au sud, au Languedoc pour être précis mais j’ai beaucoup voyagé… Je passe beaucoup de temps sur les routes et les champs de batailles.

Je fis signe pour être servi une nouvelle fois, je demandais à la demoiselle si elle en voulait un nouveau. Je pris mon verre, repris une gorgée.

Vous devez être l’une des rares à me faire la remarque sur mon accent, je ne sais pas si c’est une bonne chose ou pas. Mais dites-moi, que faites-vous donc dans ce coin si froid et perdu ? Je doute que vous êtes ici pour profiter de ce beau temps....

Je me retenais, pour l'heure, à lui demander si elle n'était pas en quête de compagnie pour la réchauffer, vous avouerez que niveau décence on pouvait faire mieux ! Il m'arrivait aussi de bien me tenir, si si je vous l'assure.
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Eudoxie_
“Les hommes ont peut-être découvert le feu, mais les femmes ont découvert qu’on pouvait jouer avec.” (Michael Patrick King)

Tromper ? Duper ? S’amuser..

Bingo !!! Poisson ferré… S’en était presque décevant de facilité, pour autant la béarnaise en était fort aise et même plus qu’amusée, "Lui", LE beau parleur par excellence, venait de se faire embobiner en moins de deux par une simple inclinaison de tête savamment orchestrée, et une question toute anodine.
Et bla bla de ci, bla bla de mi… Oui oui elle savait qu’il bougeait de droite et de gauche et sillonnait les routes, en larguant quelques vierges dépucelées à la hâte pour passer le temps, ah non tiens ça il n’en parlait pas… Surtout ne pas lui montrer l’agacement et feindre un intéressement certain à des informations qu’elle connaissait déjà depuis longtemps.

Inclinaison de tête pour accepter le verre offert par l’italien puis vers le tavernier qui servait le breuvage manquant, ce crétin, de le faire alors que son verre était retourné, faisant légèrement rouler les yeux l’inénarrable, nan mais je vous jures.
Profitant de ce qu’il jouait le joli cœur bien élevé, Eudoxie se rinça le gosier d’une bonne moitié de la chopine, étirant un sourire en l’entendant à son tour questionner, il allait être temps de s’amuser un peu, la haine de le retrouver là se laissant gentiment enfouir par le désir de le rouler dans la farine.

Je ne sais si vous devez le prendre comme une mauvaise chose, libre à vous d’en décider, et si d’autre ne le remarque pas j’ai tendance à remarquer ce qui différencie un individu d’un autre pour me faire une idée de qui je côtoie.
Apprentissage de la vie sur les routes, savoir à qui on a à faire est bien utile en définitive.


Le pauvre s’il savait à quel point ce qu’elle vient de dire est vrai, à quel point ça lui serait utile de remarquer les détails, de se rendre compte à qui il parle, mais au moment ce n’était nullement le cas.
Etouffant son sourire amusé dans l’ingurgitation du fond de sa choppe le temps d’une pause, la petite brune repris la parole en se décalant du comptoir.

Ce que je fais ici ? Hum… je m’en pose moi-même la question à dire vrai

Et c’était peu de le dire vu ce qu’elle y avait trouvé.

Ma route a dévié plus loin que je ne l’avais prévu, je n’aime suivre les chemins tout tracés mais cette fois ci, l’oiseau vagabond m’a mené bien plus loin que je ne le pensais, si je n’avais fait attention il aurait pu m’emmener jusqu’en bord de Rhin qui sait

Sourire en coin retenu, allusion dans un jeu de mots habiles sur la tâche de naissance qui lui ornait le bas du dos, peut-être même trop subtil d’ailleurs pour que cela lui agite les neurones du brun, bon sang qu’il était bon de s’amuser à ses dépens.
Petit signe au tavernier, un autre verre commandé et pris en main, avant de tourner ses jais vers ceux d’Orazio avec un petit sourire charmeur.

S’assoir pour poursuivre cette discussion vous semble envisageable ?

Sourcil arqué, le poisson était ferré, serait-il harponné ?

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Orazio.
J’affichais un petit sourire, savoir à qui on avait à faire. Voilà une leçon amusante, j’avais surtout tendance à juger selon leurs actes ou le comportement et non pas les choses superficielles, encore que tout était relatif. Elle devait certainement faire allusion à quelque chose de son passé, certainement le fait qu’elle s’était trompée sur le compte d’une personne parce qu’elle était… trop naïve ? C’était une possibilité, mais il ne fallait pas faire de jugement trop hâtif, n’est-ce pas ?

Et vous avez déjà fais votre idée sur mon sujet ? Où bien vous attendez encore d’autres éléments pour me juger ? Par exemple faire une exploration plus en... profondeur ?

Je la regardais, affichant un petit sourire tout en continuant de l’écouter, ça n’aidait pas si elle ne savait même pas pourquoi elle était ici. J’imagine que les voyageurs n’avaient besoin que rarement d’une raison pour être dans un coin, parfois c’était juste parce qu’on avait envie de prendre telle route que l’on se retrouvait dans un coin pourri comme celui-là. Par contre, le coup de l’oiseau était, disons, étrange. Je n’étais pas certain si elle venait de faire un jeu de mot, au passage mauvais, sur ma marque ou pas, bien qu’elle ne me disait rien donc comment pouvait-elle le savoir ? Peut-être était-elle juste une poète qui aimait dire des choses qui ne voulaient pas dire grand-chose, car c’était bien ça la poésie aussi…. Je posais mon regard sur elle.

Je ne savais pas que vous aviez l’âme d’une poète en tout cas. J’imagine que vous ne savez pas si vous resterez longtemps ici ou pas.

Ce n’était pas réellement une question, la plupart des gens qui ne savaient même pas réellement pourquoi ils étaient venus dans un lieu précis ne savaient que très rarement combien de temps ils allaient rester dans le coin. Ils le faisaient en fonction de leurs envies et qui sait ce dont elle avait envie, un homme ? Autre chose ? Je me commandais un autre verre que je pris avant de hocher avec la tête.

Oui, allons nous asseoir, se sera plus agréable.


Je pris place à une table avec elle, le verre en main. Je pris une gorgée en la regardant, je n’avais pas fais attention jusque là mais….. Son haut offrait une vue plutôt plongeante ! Il était difficile d’y résister, surtout lorsqu’on avait déjà une certaine quantité d’alcool dans le sang. Le Très-haut lui-même savait que plus j’avais d’alcool dans le sang, et moins j’avais de gêne. Il était toujours préférable de ne pas trop me provoquer… Bref, je me mordais légèrement la lèvre inférieure sous cette délicieuse vue avant de relever le regard vers le sien.


Alors, vous n’êtes qu’une voyageuse sans but ou est-ce que vous faites des activités à côté ? Si vous voulez, je pourrais toujours vous faire découvrir un peu le coin, si vous le désirez.

Je pris une nouvelle gorgée, la fixant. Bien sûr que je n’avais pas d’arrière pensée, non mais il n’avait pas plus sage et pur que moi ! Si si je vous jure, je suis comme un ange descendu du ciel, éclairant le monde par sa pureté que tout le monde désir tant ! Bon d’accord, on peut me laisser rêver un peu au moins….

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Eudoxie_
“La tentation d’une belle femme peut causer votre perte - si vous avez de la chance.” (Groucho Marx)

Tentation ? Souvenir ? Contrôle…

Avoir une idée sur son sujet ? La question la fit grandement sourire même si un simple rictus amusé se dessina sur ses carmines. Oh que oui elle savait à qui elle avait à faire et l’exploration en profondeur et le sous-entendu qui dégoulinait de sa bouche démonique n’était plus à faire.
Et ce sourire, toujours aussi envoutant que dans son souvenir, si trompeur à y penser pour la jeunette qu’elle était à l’époque, mais tellement plus « lisible » pour la femme d’aujourd’hui.

L’âme poète, hum pourquoi pas, mais en l’occurrence il n’en était rien, ce sombre idiot n’avait pas même fait rapprochement avec sa marque de naissance, en même temps cela lui confirmait qu’il ne la supposait pas non plus en capacité d’être au courant, qu’il ne l’avait donc clairement pas reconnu.
Verres en main les deux bruns se dirigèrent vers une tablée s’y posant face-face, dans un duel de regards sombres dont l’un migra rapidement vers le nord, concupiscent et envieux, faisant arquer un sourcil à la béarnaise dans un demi-sourire, chassez le naturel… Fidèle à lui-même, et au vu des choppes alignées sur la table dans une tentative pyramidale, la retenue ne serait probablement que très modérée, si preuve était nécessaire la morsure à la lippe en étant une.
Gros poisson Harponné.

Voyageuse sans but ?
Non j’ai toujours un but lorsque je voyage, après j’opte rarement pour une ligne droite n’ayant pas d’impératif, je suis le vent où il me porte, mais là il m’a porté un peu loin j’avoue.


Lui envoyer un petit sourire alors que la suite de la question peut laisser sous-entendre tout et n’importe quoi, en fait nan pas tout et n’importe quoi, clairement il se demandait si elle ne serait pas une catin ou elle rêvait ?
Bien les hommes ça, une femme seule qui ne portait pas un col de nonne à lui étrangler la glotte, et tout de suite il s’agissait d’une puterelle, le sang de la brune commençait à bouillir et la mâchoire à se crisper, il était temps de respirer un grand coup et de souffler mais sans que cela soit visible.

Il eut été odieux de prétendre qu'Eudoxie n'aimait les plaisirs de la chair, mais jamais de sa vie elle ne s'était vendue au plus offrant, ni même vendue tout court.
Etirement de lippes trempées dans l’alcool local et se faire suave de ton malgré la rage ambiante, fouillant sa besace l’orthézienne en sortit un pic de bois, remontant ses mains dans ses cheveux pour les fixer de manière sommaire en un chignon.

Visiter, qu’auriez-vous donc à me faire découvrir dans ce coin ?
L’église Saint Nicolas peut-être ?


Pause marquée en songeant à la cath… non ne pas y songer sinon elle ne tiendra pas la distance en jouant avec la réminiscence de souvenirs auprès de lui.

Le port peut-être avez-vous un bateau ?

Voilà, changez de sujet pour reprendre prestance et ne pas laisser un sentiment ancien se rappeler à elle, enfermé et enfoui loin dans cette boite de pandore qu'était son coeur et dans lequel elle ne laissait plus entrer.

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Orazio.
La discussion allait encore prendre un tournant amusant, si on pouvait le dire ainsi. Elle ne semblait pas avoir repris ma proposition de l’exploration, après tout il n’avait pas mille et une façon de l’interpréter, sauf si on avait réellement l’esprit pur comme celui d’un ange… Mais il fallait être réaliste, ce n’était que très rarement le cas. Vous savez, c’est comme espérer tomber sur une vierge, on aurait certainement plus de chance de trouver une mine d’or sous sa paillasse qu’une vierge !

Je devais admettre que j’avais toujours du mal à comprendre comment les gens pouvaient voyager avec un but mais de toujours dévier de leur route initial, même si moi-même je voyageais beaucoup, je n’étais pas du genre à dévier par pur plaisir… Sauf si je voulais réellement visiter un lieu et donc de faire un détour. Je ne savais pas comprendre la conception de mon interlocutrice, peut-être étais-je trop idiot aussi ! Peut-être était-ce aussi qu’une simple excuse pour dire qu’elle ne savait pas vraiment quoi faire de sa vie ou tout simplement ces détours n’étaient pas le fruit du hasard… Je ne le saurais probablement jamais !

Je continuais de l’écouter, elle me proposait de visiter une église, pourquoi un tel bâtiment ? Ça me donnait des souvenirs, surtout la fois où j’avais fais visité une cathédrale à cette jeune pucelle, zut comment se nommait-elle déjà ? Hm hm, ça allait certainement me revenir un jour. Je me souvenais que je ne lui avais pas fais visité le lieu pour prier, loin de là, mais c’est une autre question ça.


Une église ? Tout dépend ce que vous voulez y faire ! J’y connais des activités amusantes…

Je souris en coin, allait-elle le comprendre ? Peut-être, mais elle ne tardait pas à changer de sujet pour venir au port. J’étais loin d’avoir un bateau, je n’avais même pas de quoi me payer et entretenir un cheval alors il ne fallait même pas parler d’un bateau ! Après l’idée en elle-même me plaisait, naviguer toussa…. Mais ça demandait beaucoup d’investissement dont je n’avais aps encore les moyens, peut-être un jour qui sait. Je lui souris doucement.

Malheureusement je n’ai pas de navire, bien que ça doit être plutôt plaisant d’en avoir un ! Mais oui je pourrais toujours vous faire visiter le port, il doit bien avoir un ou deux coins sympathiques !


Je lui souris, je jouais doucement avec mon verre. Une idée venait de me traverser la tête, bon elle était mauvaise au vue de mon état mais bon, on ne se refaisait pas non plus ! Nous pourrions visiter un navire qui n’était pas le nôtre, après tout vue le temps et l’heure, peu probable que quelqu’un y soit. Je ne comptais pas voler ou saboter le navire hein ! Je n’étais pas de cette espèce non plus.


Après, nous pourrions toujours trouver un navire non gardé pour y faire un tour dessus, je suis certain que ça doit se trouver ici.

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Eudoxie_
"L'artifice est permis pour tromper le trompeur." (Denys Caton)

Trompé ? Tromper ? Comprendre…

Mâchoire crispée instantanément et prendre sur soi, nan mais quel co…. Et ce sourire en coin non de non comment elle arrivait à ne pas lui sauter à la gorge ou à lui décoller une gifle à l’en faire tourner dix fois dans ses braies sans toucher le cordon, ça restait un mystère complet.
Verre attrapé et alcool local descendu assez rapidement, l’inénarrable l’observait en écoutant ce qu’il avait à raconter sur le port, les bateaux et tout ce qui s’y rapportait, nul doute qu’il était tout à fait capable de trouver une façon d’accéder à sa requête pour peu qu’il songe pouvoir trousser un jupon.

Bras levé vers l’aubergiste afin de remplacer les verres vides, déposant le sien pour compléter le début de pyramide, entamée par l’italien, le regardant de biais à la proposition d’infraction, si pas de vol avec une sortie en mer, ou d’emprunt en faisant preuve de mauvaise foi.
Lâcher le verre en s’arrangeant pour qu’il ne tombe pas et le tavernier fut remercié d’un signe de tête à l’arrivée des boissons, reportant rapidement son regard noir sur lui, lui envoyant un sourire enjôleur.

Nous pourrions effectivement…
J’en déduis donc que vous n’êtes pas pêcheur messire ?


Choppe poussée vers le brun alors qu’elle empoigne la sienne, les lèvres affleurant le liquide, Eudoxie ne lâchait pas d’un iota le regard d’Orazio, le sondant à l’en électriser pour en apprendre plus sur ce qu’il était devenu.
Ne dit-on pas, soit proche de tes amis, et encore plus de tes ennemis ? Pour sure il n’était ni l’un ni l’autre, quoique… Une marque indélébile de son passé, une page qu’elle pensait tournée mais face à la réalité, ce qu’on croit oublié ne l’es finalement pas tant que ça.

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Orazio.
Elle ne semblait pas totalement contre ma proposition d'aller visiter le port et plus précisément un navire, certes sans l'aval du capitaine mais qui en avait besoin ? Ce n'est pas comme si on allait le voler ou y mettre le feu ! Je souris à sa question, laissant mes doigts parcourir le verre vide alors que je laissais mon regard sur elle. Je ne savais pas que je pouvais avoir un air de pêcheur, à moins que je puais le poisson, ce dont je doutais mais qui sait hein !

En effet, je ne suis pas pêcheur, bien qu'il m'arrive de pêcher pour mon propre compte dans un lac…. On ne peut pas dire que se soit ma vraie vocation !


Je pris la chope qu'elle me tendit, prenant une grande gorgée, loin de m'imaginer ce qui se passait dans sa tête et qui elle était. Après tout, je n'y pouvais rien si ma mémoire me faisait défaut, si ? Je laissais le bout de mon doigt parcourir le bord de ma chope avant de reprendre.

Je fais essentiellement la guerre, du moins quand l'occasion se présente.


Je fini rapidement d'une traite le restant de ma chope avant de la déposer sur la table. Je me relevais en la regardant, je lui offrais un petit sourire.


Bon alors allons y, visitons le port et, pourquoi pas, un navire si l'occasion se présente.


Je la laissais se préparer et terminer ce qu'elle avait à faire avant de lui tendre mon bras pour qu'elle le prenne et que nous puissions sortir. Une fois dehors, je marchais d'un pas lent en direction du port, nul besoin de se presser. Après tout, nous avions suffisamment de temps devant nous ! Je me tournais vers elle.


Alors, vous aimez vous battre et faire la guerre ? Ou bien vous êtes plutôt du genre sage ?


Certes ma dernière question pouvait être interprétée de bien des façons différentes, mais c'était sans arrière pensée cette fois. J'appréciais beaucoup les gens combattantes et dangereuses, certainement parce qu'elles avaient souvent du caractère et qu'elles étaient toujours plus intéressantes à dominer. J'aimais dominer, mais le seul plaisir que j'en tirais étais lorsque la femme résistait ! Je sais, j'étais tordu, mais on ne se refait pas !

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Eudoxie_
“La mauvaise foi est l'âme de la discussion.” (Nestor Roqueplan)

Promenade ? Discussion ? Sonder...

Comme elle s'en doutait, l'italien ne se fit pas prier pour sortir de l'endroit et trouver potentiellement lieu plus intimiste pour ce qu'il avait en tête à n'en pas douter le connaissant après lui avoir répondu, rien ne changeait, lui et la guerre, grande histoire d'amour.
Remettant son col de laine et sa cape violine, Eudoxie délesta sa bourse de quelques écus en les posant sur la table, laissant sa choppe à demi pleine, la sobriété n'étant pas un luxe avec un homme tel qu'Orazio.

Se levant, l'inénarrable le suivit donc en acceptant le bras offert avec l'élégance donc il savait faire preuve quand l'envie l'en prenait, rustre mais éduqué, n'était-ce d'ailleurs pas les plus instruits qui se montraient parfois les plus odieux et malpolis d'ailleurs.
Une main glissée sous l'avant-bras, la seconde s'apposant au-dessus, le chemin du port fut donc pris d'un pas lent, la fraicheur automnale orléanaise, semblable aux plus froids hivers béarnais, poussant la petite brune à porter main à sa capuche pour la rabattre sur sa tête, enfouissant sa main sous sa cape.

Chemin faisant l'homme porta son attention sur elle en la regardant, Eudoxie l'écoutant d'une oreille sans le regarder, portant ses jais sur le chemin.
Si elle savait se battre, si seulement il se souvenait il saurait aisément que non, les entrainements qu'il avait tenté avec elle n'avaient aboutis qu'à une sale cicatrice sur sa cuisse gauche, sur laquelle elle porta machinalement la main sous l'étoffe de sa cape, avant de relever le nez pour lui répondre.

Ni guerrière, ni sage...
On a tenté de m'enseigner l'art du combat il y a de cela quelques années mais l'échec fut assez cuisant.
J'ai donc laissé tout ceci à ceux bien plus doués que moi, avec les ans peut-être serais-je plus capable , mais je n'en ai pas un bon souvenir.


Main crispée sur le tissu de sa jupe au niveau de la cicatrice, la brunette étira un léger sourire à l'attention d'Orazio, avant de tourner de nouveau regard vers la route menant au port.
Bruissement des feuillages sous les bottines, la senestre délaissa le jupon pour venir se reposer sur l'avant-bras masculin dans une légère caresse, volontaire ou non, aller savoir.

Et vous donc, rien ne change, guerrier dans l'âme, mais que faites vous donc ici ?
Je n'ai pas entendu dire qu'un quelconque grondement de bataille s'y faisait entendre.


Port se dessinant lentement sur l'horizon devant eux, Eud remonta lentement son regard sombre sur Orazio en attendant réponse à sa question, après tout il fallait bien donner le change non ?


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Orazio.
Elle n’était donc pas une guerrière, bon en soit on pouvait presque le deviner. Généralement on remarque vite les femmes qui aiment faire la guerre et elles avaient souvent un caractère trempé, peut-être dû à la violence… Par contre le fait qu’elle n’était pas sage était intéressant, bien que je ne savais pas dans quel sens elle le sous-entendait, j’avais ma petite idée. Il serait probablement plus juste de dire que j’avais l’idée que j’espérais soit vrai !
J’affichais un petite sourire amusé lorsqu’elle me parla de sa tentative d’entraînement, mais qui s’était résulté dans un échec. Je me souvenais d’une jeune demoiselle que j’avais entraîné, mais qui était sacrément nulle. Je devais admettre qu’il était quand même rare, du moins pour moi, de tomber sur quelqu’un de totalement nul dans un entraînement au point de se faire blesser. J’imaginais que tout cela n’était qu’une coïncidence, je ne savais même plus son nom alors que je l’avais dépucelé, la honte hein ?


Peut-être qu’aujourd’hui vous êtes devenue plus douée, sinon vous faites comment pour vous défendre si on vous attaque ?
Je me souviens d’une jeune demoiselle, très belle d’ailleurs, que j’avais tenté d’entraîner. Malheureusement elle n’avait vraiment pas ça dans le sang, elle a été blessée. Elle devrait toujours en garder une cicatrice à la cuisse.


Qui sait, peut-être que j’allais pouvoir lui apprendre deux-trois choses, à condition que nous allions nous voir quelques temps et qu’elle allait rester un peu ici. Je n’allais jamais refuser d’apprendre quelqu’un à se battre, j’aimais bien le faire, même si j’arrivais rarement à terminer un entraînement. Promis, ce n’était jamais de ma faute, juste les gens qui prenaient peur… je dois faire très peur.
Je lui souris à la question, j’en arrivais à me demander si elle ne me connaissait pas. Pourquoi je pensais cela ? Disons que lorsqu’elle me dit « Et vous donc, rien ne change, guerrier dans l’âme », comme si elle me connaissait. J’essayais de voir son visage, je faisais fonctionner mon cerveau partiellement noyé dans l’alcool. En tout cas, aucune personne plus âgée ou récente ne lui ressemblait alors ça devait être du passé, mais dans ce cas savoir comment certaines jeunes demoiselles ont évolués depuis est impossible. Pour l’heure je ne savais pas si je la connaissais ou pas, peut-être que j’allais recevoir une illumination divine, entre temps je me contentais donc de lui répondre.


En effet, guerrier dans l’âme. D’ailleurs j’ai même une fois dirigé ma propre armée, c’était en… hmm… 1462, en début d’année. C’était lors d’une guerre entre l’Empire et Genève
. Je souris puis repris. Ce que je fais ici ? Même si j’ai une tendance à beaucoup voyager, j’essaye par moment de me poser un peu dans un coin. Je ne vais pas dire que je profite du temps, il n’était pas vraiment agréable !

Je lâchais un petit rire alors que nous arrivions enfin au port, on pouvait même observer quelques navires. Ils n’avaient rien d’exceptionnel, mais ça pouvait toujours être plaisant à regarder. La marche continuait un peu avant que je m’arrête, je me penche vers son oreille pour lui chuchoter.

Que diriez-vous de visiter ce navire ? Personne dans les environs et il n’aura sûrement personne dessus, autant s’amuser un peu.

Je reculais un peu mon visage, affichant un large sourire en attendant sa réponse. Était-elle du genre aventurière ou non ? Nous allions rapidement le découvrir.
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Eudoxie_
“La grande supercherie de l’histoire, c’est d’avoir fait croire aux hommes que les femmes n’avaient pas encore le pouvoir.” (Laurent Houndegla)

Date ? Possibilité ? Irrespect...

Mais quel idiot, sans même le savoir il lui racontait son histoire, il n'avait donc pas occulté ça, pourtant en se barrant comme un voleur, elle aurait pu croire le contraire, comme quoi parfois.
Discrètement, un petit rictus s'afficha sur son visage, rapidement, entre satisfaction et amusement de le voir ne pas tilter le moins du monde à qui il parlait.

Son regard se plissa quand approchant des quais les enbrins vinrent lui chatouiller le visage, son esprit se mettant en branle quand il annonça la date de prise de poste... Comment ?
Retourner en arrière, réfléchir rapidement, non de non... à peu de chose près les dates collaient, ce serait donc ça ? Non ? Mais NON !!! Et combien même ça ne justifiait rien.

Tout à sa réflexion, la petite brune cherchait à ne pas se faire avoir par ce nouvel élément du décor, même si la raison du départ était celle-ci, rien ne justifiait la façon de procéder.
Presque sursaut en entendant le chuchottis à son oreille, pour un peu elle ne l'aurait pas vu venir l'italien, c'est qu'il pouvait être silencieux quand il s'y mettait, et surtout subtil quand il avait une idée en tête.

Inspiration et bruine maritime sur son visage, le regard sombre se releva sur le bâtiment qui flottait en bord de quai, amarré sans âmes qui vivent s'affairant dessus, les onyx se portèrent alors sur le sourire à son faciès.
Tout scrupule possible s'effaça en quelques secondes, l'idée première revenant alors en tête de la béarnaise, large sourire en retour, le bras de l'italien fut délaissé pour aller rejoindre l'échelle de cordage et commencer l'ascension jusqu'au pont.

Resterez vous coï sur le quai Messire Di Carrenza rejoignez moi donc

Sourire en coin, la brunette acheva sa progression pour poser pied sur le bois du navire, découvrant sa désertification avec une grande satisfaction.


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Orazio.
Je ne devais pas attendre longtemps pour la voir se mettre en action, elle acceptait ma proposition. Je souris en coin, la regardant faire ! Il fallait dire, j’en profitais sans la moindre honte de me rincer les yeux sur son joli corps, l’alcool n’aidait probablement pas la dedans. Je lâchais un petit rire à sa remarque avant de la rejoindre. Je montais également le cordage, relevant la tête pour la voir monter. Fort heureusement, le navire n’était pas aussi haut qu’un château fort sinon nous aurions un sacré problème.

J’arrivais peu de temps après elle sur le pont, je laissais mon regard parcourir le navire rapidement. Il n’avait, en effet, personne. Du moins pour le moment, qui sait ce qu’il pouvait bien y avoir à l’intérieur. Je me rapprochais lentement d’elle, glissant ma main dans son dos et rapprochant ma bouche de son oreille pour lui murmurer, ne sait-on jamais hein !


Allons visiter l’intérieur du navire, se sera bien plus amusant.

Je la regardais, sans plus attendre j’essayais de lui prendre la main pour me diriger vers les escaliers qui descendaient, probablement pour les cales. Il fallait le dire, c’était probablement le lieu le plus intéressant à visiter sur ce moment ! Je descendais en premier, essayant de ne pas faire trop de bruit, ne savait-on jamais s’il avait quelqu’un. Je laissais mon regard parcourir la pièce sombre, mais il n’avait personne. Je reportais rapidement mon attention vers Eud pour m’assurer qu’elle me suivait toujours avant de continuer ma marche dans la cale. Il avait de nombreuses caisses, de marchandises probablement bien que je n’avais pas vraiment l’intention d’aller vérifier son contenu.

Je me rapprochais d’Eud, lui murmurant.


Ne trouvez-vous pas ça… excitant ?

Je lui souris largement, faire les idiots était toujours une bonne façon de pimenter la vie ! Bien entendu on ne risquait pas grand-chose dans notre cas, mais on essayait de trouver du plaisir avec ce que l’on avait sous la main. Néanmoins on n’avait pas le temps de chômer puisqu’un bruit se fit entendre...
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