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[rp]Le vrai jardinier se découvre devant la pensée sauvage

Eudoxie_
"Le vrai jardinier se découvre devant la pensée sauvage" (Jacques Prévert)

Tournoi ? Feu de camp ? Rencontre…

Helvétie, début de l’an de grâce mille quatre cent soixante-cinq, Morat et sa ville fantôme, ses tournoyeurs venus se maraver dans le joie et la bonne humeur, ses éclopés, ses blessés, la boue et le sang séché sur les visages tuméfiés, tableau idyllique à tout point de vue pour le début d’une histoire entre deux êtres.
(Bruit strident d’un vieux vinyle qui déraille)
Nan mais sérieusement, vous imaginez deux secondes faire une rencontre du genre glamour et charmeuse dans ces conditions ? Franchement ? Et bah pourtant… c’est bien ce qui c’était passé dans ce joli chaos qu’était le tournoi de Genève. Comme quoi y’a pas à dire la chaleur d’un feu de camp, le crépitement des flammes hein… Bah ouais !!!

Toujours était-il que l’inénarrable c’était laissé aller au charme d’un subtil jeu de mots, plein de sous-entendus, sur le thème du labour de la terre, jouant de paraboles et autres métaphores, qui retinrent assurément l’attention de la brunette la poussant à accepter l’invitation à partager un repas avec un homme qui lui était inconnu encore quelques heures avant.
Dégustation de gibier, discussion, séduction, le brun au regard acier et notre Eudoxie nationale se rapprochèrent d’une manière si naturelle qu’elle en était presque déconcertante de simplicité, une relation privilégiée s’instaurant tacitement entre les deux combattants François en terre Suisse, la poursuivant en d’intenses moments partagés à deux lors de leur retour sur Fribourg.

Le dernier après-midi fribourgeois, d’une sensualité extrême, laissa à la béarnaise un large sourire aux carmines alors que le départ se profilait pour elle repartant le soir même avec sa folle équipe, contrairement au limousin qui voyageait de son côté avec une amie, laissant un léger goût amer et de trop peu à la jeune femme.
Et oui !!! Mais la vie est ainsi faite, que les routes se croisent et se défont en permanence, certaines se chevauchant pour un moment, ou pour longtemps, pour sa part Eudoxie profitait de chaque instant pour apprécier le moment présent, même si ce moment présent là, elle l’aurait bien prolongé un peu encore...La gourmandise quel vilain défaut n'est-ce pas ?

Lausanne, au lendemain du départ de Fribourg, et un absent à l’équipée sauvage, arrêt prolongé donc en ce lieu et ennui à volonté pour ressasser, se questionner, se confier, écouter les conseils de la nymphette et y réfléchir vraiment en maugréant de lui donner peut-être une part de raison.
Non de non, c’est qu’elle avait fini par l’en persuader la blondinette que ce n’était pas une si mauvaise idée, pis bon fallait bien l’avouer aussi, elle en crevait d’envie de lui écrire, alors plume et parchemin furent sortis, encre aussi bien sure, sinon ça servait à rien du tout en définitive, et petit bout de langue coincée entre les lèvres, Eud se mit à écrire à celui qui l’avait envouté l’espace de quelques jours.



Le vingt deuxième jour du premier mois de l’an de grâce mille quatre cent soixante cinq
"Terre lascive d'un talentueux jardinier"

De nous, Eudoxie, à vous, Messire de Wurmstein,

J'ose espérer que cette missive vous trouvera en aussi bonne forme que celle dans laquelle je vous ai laissé en quittant la chambre ce vendredi.
J'eusse aimé aimer rester à vos côtés et remplacer les bras de Morphée qui semblaient vous avoir pris sous son joug mais le départ prévu ce soir-là ne m'en a pas laissé loisir.

Je ne doute pas que le talentueux jardinier que vous êtes aime à savoir comment se porte la terre qu'il a travaillé, avec tant de soin, de ferveur et d'ardeur, je me permets donc de vous donner de ses nouvelles.
Nous sommes actuellement encore sur Lausanne, le grand vainqueur marseillais ayant loupé son départ, il était question de l'attendre ici jusque lundi mais son épouse est repartie sur Fribourg le chercher, nous partons donc normalement ce soir pour Genève ou nous resterons quelques jours.
La terre que vous avez donc arrosée avec force de conviction se dessèche lentement se languissant de nouvelles attentions de votre part vous sachant si près et pourtant inaccessible pour le moment.

Est-ce trop curieux de vous demander quand vous songez partir de Fribourg ? Je ne cacherais aucunement que j'ai grand désir de vous revoir, votre compagnie m'est des plus agréable et nos moments partagés des plus plaisant, qu'il soit d'une intimité accrue ou non sachez-le.
J'ai transmis votre remerciement à Ambre concernant les sels de ce délicieux bain que nous avons savouré ensemble, cette douce odeur de jasmin recouvrant ma peau d'un voile parfumé me rappelant agréablement la proximité de cet instant hors de la folie du tournoi.
Faites-moi donc une promesse, puisque je vous sais avoir à cœur de les honorer : promettez-moi que nous aurons encore de ces moments de partage.
Que cela soit dans un temps proche ou plus lointain, n'étant pas prêtresse pour connaître ce que nous réserve l'avenir.

Je vais cesser là ce courrier, il nous faut rassembler le campement pour repartir ce soir et je ne vais laisser Ambre tout faire seule.
J'espère sincèrement vous revoir à Genève.

Affectueusement.

Eudoxie

Relecture faite, le vélin enroulé fut envoyé par volatile en direction de Fribourg, la petite brune n’était pas forcément du genre adepte de cette pratique, mais l’envie était là, les mots aussi alors finalement pourquoi pas.
Elle l’appréciait et avait grande envie de le revoir, pour se faire le mieux était encore de le lui faire savoir.

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Black07
La différence entre l'homme qui ne fait que tondre le gazon et un vrai jardinier réside dans le toucher, disait-il. L'homme qui tond pourrait tout aussi bien n'avoir jamais existé; le jardinier, lui, existera toute sa vie dans son oeuvre.
Fahrenheit 451 (1955) de Ray Bradbury

Helvétie, voyage entreprit pour le grand brun en début janvier avec Lucie. Quoi de pire pour un ami de voir s'étioler une Amie chère à son cœur. Le tournoi, une bonne occasion de la sortir de sa torpeur et de son manque d'envie de vivre. C'est en tout cas ce qu'il espérait et qu'il entrevoyait en arrivant. Retrouvailles avec Nikkita, et Oberthur pour la blondine. Un petit vent de fraicheur supplémentaire avec les deux soirs de tournoi où ils sortirent sans dommage.

Feu de camp et pour Black une délicieuse rencontre. Des mois que Le Pommier, n'avait pris plaisir à jouter verbalement avec une femme à l'esprit aussi aiguisé. Des mois qu'il n'avait porté son intérêt sur une femme.

La symbiose entre les deux bruns se prolongea à leur retour sur Fribourg. Moments intenses et privilégiés partagés dans une alcôve réservée par ses soins.

Au lendemain la belle avait repris la route avec ses compagnons de voyage.

Ce fut donc avec un plaisir non feint qu'il prit lecture de la missive d'Eudoxie avant de s'emparer de son nécessaire d'écriture pour lui faire réponse en deux temps.




Un jardinier en manque de terre

De moi Black à vous, Eudoxie,

Quelle ne fut ma déception de ne point vous avoir revu avant votre départ. Je ne savais que vous deviez partir si rapidement via Geneve. L'après midi bucolique partagé à vos côtés fut de haute voltige, nous n'avons pu trouver un moment pour parler de vos desseins , ni moi des miens. Je ne peux donc vous en vouloir de vous être extirpée de la chambrée, si ce n'est de m'avoir déposé un petit mot succinct pour m'en laisser connaissance.
En même temps vous voyagez en groupe et les départs imprévus font partis des aléas.
Pour vous répondre je ne sais si Lucie est prête à prendre la route ce jour.
Nous n'avons guère pu nous croiser elle et moi depuis vendredi. Sans doute trop occupés l'un et l'autre par nos occupations personnelles.
Je pense en savoir plus sur notre voyage dans la journée. Il vous reste tout comme moi à patienter.
Nous ferons halte à Genève c'est une certitude. Cela était prévu d'ailleurs avant même que nous ne rencontrions vous et moi.
Comment pourrais je vous refuser un seul instant, l'attention qui vous est due ? La qualité d'un bon jardinier n'est il pas de veiller à l'entretien de la terre riche cultivée ?
Nous avons vous et moi une conception de la vie qui est plus ou moins semblable dans les grandes lignes concernant la projection de l'avenir. J'aime savourer la surprise d'une éclosion sans qu'elle soit programmée.
L'heure du repas approche, vous connaissez mon appétit. Transmettez mon bonjour à vos amis.

Baisers vers vous,

Votre dévoué jardinier,
Black de Wurmstein.



Puis un second pour lui apporter précisions attendues.



Chose promise, chose due,

De moi Black, à Vous Eud,

Je n'ai pu croiser Lucie, mais son pigeon est revenu en fin de soirée. Le départ ne pourra être ce soir de notre côté. Lucie doit terminer un champ chez un Fribourgeois.
Nous prendrons donc la route demain soir, via Lausanne nous aussi.
Je vais donc suivre vos traces de trés près.
Il semblerait que Nikkita et son époux soient repartis sur Geneve déjà sans en avoir parlé à Lucie.
Rien ne nous retient donc sur Fribourg.

Que votre voyage soit agréable.

Black.


Depuis, ces envois il avait reçu une missive de Poum, qui lui proposait ainsi qu'à Lucie une traversée Rhodanienne en foncet. Il se devait de faire part à Lucie de cette proposition, même si l'envie de se retrouver cloitré dans un bateau n'était pas ce que privilégiait le Wurmstein.
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Eudoxie_
“Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.” (Ghislaine Schoeller)

Ennui ? Missive ? Sourire...

La roulotte prête au départ pour Genève, Eudoxie s'occupait de son étalon pour tuer l'ennui qui la gagnait dans cette ville fantôme de Lausanne, le couple énamouré parti en balade dans les ruines de l'église du village.
La brunette acquise au soin de son sombre destrier qui la portait maintenant depuis Orthez, releva le nez en apercevant l'ombre d'un rapace fendre le soleil de ses ailes déployés.

A son grand étonnement, le volatile vint à se poser sur les marches de la roulotte, non de non mais qu'est-ce que c'était que ce piaf ? Peut-être bien qu'il avait la dalle et venait pour chiper quelques miettes de dieu sait quoi.
De mémoire ce genre d'oiseau mangeait plus de la viande qu'il ne picorait du pain ou du grain, mieux valait le chasser, marcher vers lui suffirait surement pour l'effrayer. Loupé !!! Si il avait eu des sourcils le z'ozio n'en aurait même pas fait bouger un.

Nan mais...

S'apprêtant à le chasser à grandes envolées de bras, la brunette se rendit compte qu'il portait un parchemin. Oh la gourdasse !!!! Redevenue tout miel, la béarnaise s'approcha tout lentement en évitant tant bien que mal les quelques coups de becs de l'épervier pour ôter la missive.
Déroulant le vélin, un large sourire étira ses carmines en découvrant le message de Black, qui à un coup de bras de trop, ne lui serait jamais parvenu, en même temps elle n'avait jamais usé de rapace mais de simple pigeon alors forcément c'était pas d'une évidence certaine, maintenant elle saurait.

*****

Genève, au lendemain du départ de Lausanne, la brune s'était isolée pour prendre le temps de répondre au Wurmstein, confortablement installée en tailleur sur sa couche dans la roulotte.



Le vingt troisième jour du premier mois de l’an de grâce mille quatre cent soixante cinq
"Terre riche cultivée à son dévoué jardinier"

De nous, Eudoxie, à vous Black,

La déception de ne point avoir pu nous revoir avant mon départ est on ne peut plus partagée, je puis vous l'affirmer, j'étais persuadée que vous saviez pour notre départ qui n'était nullement imprévu, il me semble que nous l'avions évoqué avec le célestien en feu de camp, mais il est possible que je me trompes, il est évident que je vous en aurais sinon tenu au courant en vous laissant un mot sur l'oreiller où j'ai pu apprécié vos traits apaisés par le sommeil.

Nous sommes aujourd'hui rendu à Genève, j'ignore combien de temps nous y resterons, combien de temps j'y resterais à dire vrai, la poursuite de ma route avec Ambre et Dom n'étant qu'une option parmi tant d'autres, chaque rencontre ayant la possibilité de faire changer mes desseins, que nous n'avons pas évoqué effectivement.
Mais si, comme je le pense nous avons un perception similaire de ce qu'est un voyage, la seule chose que j'aurais pu vous dire eut été la date de mon départ et la prochaine destination.

Je ne dissimulerais pas le plaisir que j'ai eu à lire votre assentiment à ma requête,il me tarde davantage encore de vous retrouver, selon votre dernière missive d'ici le milieu de semaine à venir, j'essaierais à mon tour de vous surprendre en dénichant une bulle hors du temps, comme vous avez su le faire à Fribourg, espérant que nous pourrons nous y attarder un peu plus qu'un après-midi.
Et oui vous pouvez prendre ceci comme une promesse,que j'aime à honorer tout comme vous.

Votre bonjour a été transmis à mes compagnons de voyage, qu'il vous retourne d'ailleurs par mon intermédiaire, je vous demanderais bien de transmettre le mien à Lucie, mais je pense que le peu de fois où nous nous sommes vues, ou entraperçues furtivement, ne lui permettra pas de visualiser qui la salue.

Je vous souhaite à mon tour un bon voyage pour votre périple jusqu'à Genève.

Affectueux baisers

Votre terre riche cultivée
Eudoxie


Satisfaite de son écrit, la petite brune pris un des petits sachets de lin de la nymphette qui contenait des sels de bain à la senteur de jasmin, le vidant en grande partie un sourire en coin elle le ferma précautionneusement.
L'épervier avait suivi l'équipage comme en attente d'une réponse après son second passage tardif, ce qui lui permettait cette fantaisie ne doutant pas qu'il ai la force nécessaire pour le porter à son destinataire.
Appâtant l'animal avec un petit morceau de lard, l'inénarrable attacha le sachet et la missive non sans essuyer quelques coups de becs mécontents avant le laisser prendre son envol vers son maître.

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Black07
Le désir se situe dans un champ complexe fait de nature, de culture, mais aussi d'une part insondable de liberté. C'est l'accomplissement de soi à travers l'autre. Parler du désir, c'est parler d'autrui.
Malek ChebelDu Désir (2000) de Malek Chebel


Dernière nuit sur Fribourg, les affaires étaient chargées, Lucie fin prête au départ. Deux jours pour rejoindre Genève, s'assurer qu'elle avait pris de quoi se nourrir. Au pire, il en serait de chasser pour emplir son estomac.

Au matin, il avait pu croiser le père et la mère de Poum, pigeon de la fille en main, pour l'invitation à une croisière sur un foncet.


Avez vous peur de mourir ?
Etes vous téméraire ?
Je lui ai tout appris sur la navigation.
Oui, et tu as fini par couler.
Tu m'as fait couler !
Tu l'avais mérité.

Tant de questions inquiétantes pour le quidam moyen, mais pas pour Black.
Ces deux là alliaient les mots Amour et Haine comme rarement vu. Un bon moment passé.

Le retour d'Icare annonça sa sortie, les nouvelles de Genève revenues. Lecture faite, loin de l'agitation de la foule de la missive à l'effluve envoutante de jasmin.



Mon beau tu vas retourner là bas lui délivrer les dernières nouvelles du jour.


Le pli fut roulé autour de la patte de l'épervier, qui prit son envol vers elle.....




De Moi Black à vous Eudoxie,

Oublions votre départ, nous ne nous étions rien promis. J'aime à imaginer dès lors nos retrouvailles. Je suis certain que vos promesses sont égales aux miennes pour nous dénicher pour reprendre vos termes une bulle hors du temps. Si du moins vous arrivez à être sur Genève le temps que j'y arrive.

Nous prenons donc la route ce soir, via Lausanne. Hilde, la mère de Poum y retourne elle aussi. Elle avait demandé à faire route avec nous, mais Lucie sur une réflexion lui a fait refuser mon acceptation. Donc chacun sa route.

En parlant de Poum elle nous a proposé à Lucie et moi de faire une croisière fluviale sur le Rhône, via Montpellier. Sachant que Lucie n'a aucune envie d'y retourner dans l'immédiat, je pense fortement que nous allons décliner l'invitation.

Je sais que vous devez ou devriez vous rendre en Franche Comté. La première rencontre avec votre ami Dom et Lucie ne s'est pas vraiment très bien passée. Il est hasardeux à cet instant de projeter une promenade en groupe tant qu'ils n'auront pas appris à se connaître ou du moins ne pas chercher à s'entre tuer.

Que diriez vous de vivre l'instant présent et de ne pas s'embrouiller l'esprit pour ce qui est demain ?

J'ai transmis votre bonjour à Lucie, je pense qu'elle vous a remise pour ma part. Elle m'a demandé de vous le retourner.

Si vous croisez les amies de Lucie sur Genève, Oberthur et Nikkita. Pouvez simplement leur dire que Lucie arrive prochainement ?

Baisers vers vous,
Votre Dévoué Jardinier.

Ps : J'ai apprécié l'effluve de Jasmin sur votre courrier, mais bien moindre qu'à même votre peau.



Ne te fais pas gaver Icare et rentre vite.


Le regard du grand brun ne quitte pas l'oiseau, jusqu'à ce qu'il soit hors de sa vue.
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Eudoxie_
“Le jardin de ce monde ne fleurit que pour un temps.” (Gandhi)

Hier ? Aujourd'hui ? Demain...

La fin d'après-midi pointait le bout de son nez sur Genève et l'inénarrable profitait du coucher de soleil sur les montagnes suisses quand l'ombre de l'épervier de Black se dessina dans le ciel avant de venir se poser sur une branche à proximité.
Se levant là béarnaise se dirigea vers le piaf, prudente le dessus de ses mains se souvenant encore de la pointe fourchu du petit bec de l'oiseau, pas qu'elle était douillette mais si la fréquence de la correspondance se maintenait elle ne donnait pas cher de sa main.

Salut toi, comment tu va mon bel oiseau ? et ton maitre ? Mais tu sais que t'es encore plus beau qu'hier?

Bah quoi avec un peu de chance la flatterie ça fonctionnait peut-être sur les zozios hein, alors autant tenter ? Et pic et pic et colegram !!!! Et pic surtout !!! Saleté de bestiole ailée, en même temps la pauvre bête faisait des aller-retour à répétition.
Vélin récupéré, la jolie brune s'en retourna s'assoir sur les marches de la roulotte, en jetant un oeil au messager qui nettoyait son plumage, le reportant sur la missive pour en parcourir le contenu avant d'y répondre après s'être fait chauffer un lait.



Le vingt troisième jour du premier mois de l’an de grâce mille quatre cent soixante cinq
"Jardinier ou Devin ?"

De moi Eudoxie à vous Black,

Vos certitudes sont justifiées, et de fait je serais donc là à votre arrivée pour tenir cette promesse et compte rester quelques jours de toute façon, Ambre en est avertie et Dom le sera aussi prochainement, j'ai égoïstement envie de profiter de votre présence au maximum si nos routes se séparent après cette étape.

Je me demande à la lecture de votre courrier si vous n'êtes pas un peu devin, à moins que vous ne sachiez lire les pensées...
Il est vrai que vous associer à notre voyage vers la Franche Comté a été évoqué par mes compagnons de voyage, auquel j'ai répondu que je n'en savais rien et que le premier contact entre Dom et Lucie me semblait peu favorable à cette option, l'avenir le dira, comme je vous l'ai déjà dit me semble t-il je n'aime prévoir sur le long terme, je ne l'ai fait ça depuis plusieurs années.
Mon dernier projet à long terme au vu du temps de voyage étant le tournoi de Genève, il me va donc tout à fait de profiter de l'instant présent, le laissant devenir ce qu'il devra être.
Vivre au jour le jour ne m'a jusqu'ici apporté que peu de déconvenues j'aime donc à faire ainsi.

J'ai aperçu Nikkita mais n'ai pas eu le temps d'aller la saluer, je lui donnerais l'information sans faute si je la croise, ainsi qu'à Oberthur, vous pouvez compter sur moi.

Vous me voyiez ravie que Lucie se souvienne de moi, notre toute première rencontre ayant été très... courte, j'avoue ne plus me souvenir si j'avais même eu le temps de me présenter lors de sa venue au feu de camp à Morat avant qu'elle ne rebrousse chemin, quand à la seconde un peu trop animée avec le célestien pour que j'ai réellement l'occasion de discuter avec elle, mais je ne vous apprend rien.

Dites pourriez-vous me dire comment s'appelle votre rapace, si tant est qu'il ai un nom, peut-être qu'en le nommant mes mains souffriraient moins de nos échanges car ces coups de becs sont on ne peut plus vifs je dois bien l'avouer, aussi piquant que son propriétaire.

Que les routes vous soient favorables et sans encombres.

Doux baisers

Eudoxie

ps: vous aurez tout loisir de vous enivrer sous peu


Lèvre souriante mordue, Eudoxie glissa une plumette duveteuse dans le parchemin avant de le plier et de l'attacher à la patte de l'épervier qui malgré les petits bouts de viande séchée s'obstinait à lui picorer la main avec ferveur.

Mais aieuh !!!

Volatile relâché et menotte soulagée des attaques, la brunette plissa le regard dans la pénombre jusqu'à ne plus voir le rapace du Wurmstein.

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Black07
C'est sur un coin désert nommé Lausanne, que le grand brun vit le retour d'Icare.
Son amie, compagne de voyage face à lui en train de savourer les derniers reliefs d'un pigeon se fendit d'un sourire aux lèvres.


Toi, tu as le minois d'un chat devant un bol de crème. Et c'est tellement rare que je ne peux te demander qui est l'expéditeur ? Trice ? Trice oui !


Ne vous a t on jamais dit Lucie d'Albois que la curiosité est un vilain défaut ? Devais je te parler de l'invitation que Wood, t'a proposé hier en te demandant de rester ?

.... Euh j'ai vu une rivière.....je reviens.

Echec et mat. Black 1. Lucie. 0

Lecture fut faite et réponse fut rendue vers Genève dès la fin de son repas.




Devin non, juste utopiste peut être



De moi Black, à vous Eudoxie,

En toute première chose mon Epervier se nomme Icare. Je ne sais si vous êtes habituée à accueillir tel oiseau.
Un simple conseil, usez d'un gant, d'un morceau de viande pour lui retirer mes envois.
Vous garderez ainsi l'intégrité de vos mains. Mais je ne doute pas que vous y ayez pensé.

Nous sommes arrivés sans encombre sur Lausanne. Que de feux de camps, s'y trouvent. Mais la population est bien moindre. A croire, même que nous sommes seuls Lucie et moi, dans cette fôret.

Vous sachant voyager avec vos amis et eux mêmes parlant de la Franche Comté il me fut aisé de faire la première déduction.
La seconde vient plus de ce que nous projetons ou non avec Lucie. En effet, la croisière proposée ne sied pas plus à Lucie qui ne veut rejoindre Mp, qu'à moi qui ne souhaite pas me retrouver dans un rafiot sans vraiment savoir pourquoi. Alors pourquoi pas en effet envisager de voir ce qui se passe en FC. Cependant, car il y a un mais, si la relation tendue que j'évoquais entre nos deux amis, perdure ou s'améliore.

Qui plus est Lucie, hier a passé du temps en bonne compagnie, hier sur Fribourg, et mon petit doigt me dit qu'elle a peut être l'envie de gratter plus profondemment ou du moins d'en apprendre plus sur cette personne.
Invitation lui avait été offerte de rester. Donc pourquoi ne voudrait elle pas y retourner ?

Du jour au lendemain il y a tellement de choses qui changent. Ce n'est pas pour me déplaire sachez le.
J'aime toujours autant être surpris, parfois en bien, parfois même en mal. Cela s'appelle la vie.

Vous concernant, j'ai encore le besoin de prolonger votre compagnie. Nous sommes partis à l'envers. Je ne sais rien de vous, vous rien de moi. Le côté distrayant à mon avis de cette rencontre non ?

Demain vos onyx auront tous loisirs de mesurer, si ce besoin est toujours présent, pour vous et moi.
Quelques heures encore, avant de le découvrir.

Baisers vers vous,
Enivrants toujours, j'ose le croire.
Black de Wurmstein.


Aciers qui porte un dernier regard à l'horizon. La blonde est de retour. La charrette chargée, la route reprise via Genève.
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Eudoxie_
“Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles.” (Christian Bobin)

Lire ? Sourire ? Impatience...

Genève au relief enneigé et un célestien démissionnaire de l'itinéraire à suivre, deux femmes aux commandes, nymphette et bestiole en pleine spéculation sur les différents itinéraires possibles,Franche-Comté, Savoie, autres à voir.
Quand soudain, semblant crever le ciel, et venant de nul part, surgit un... épervier se posant sur les marches de la roulotte, sourire aux lèvres de voir le messager ailé et grimace lui faisant plisser le nez du picorage à venir, Eudoxie sortit récupérer la missive du jardinier.

Assise à côté du piaf, un rire décontenancé s'échappa des lèvres de la béarnaise en le regardant.

Bah oui hein, c'est sure quand on le sait, n'est-ce pas Icare, sauf que je savais pas et que toi tu m'as rien dit forcément, t'as bien pris la viande mais tu m'as bouffé la main quand même saligot.

Amusée, le reste de la lettre fut parcourue, un air songeur s'afficha sur son visage, c'était peu de le dire qu'ils ne savaient quasi rien l'un de l'autre, à dire vrai elle aurait pu avoir un compagnon et même être mariée qu'il l'ignorerait, elle avait au moins cette information pour sa part.
Rentrant prendre de quoi répondre dans la roulotte, elle revint auprès du rapace pour qu'il s'habitue à elle, il avait pas l'air si méchant quand il lui bouffait pas la main en fait.



Le vingt quatrième jour du premier mois de l’an de grâce mille quatre cent soixante cinq
"L'utopie n'est-elle pas l'apanage de demain ?"

De moi Eudoxie, à vous Black,

"Côté distrayant de notre rencontre"... On peut le considérer ainsi, je pense surtout que l'euphorie de ce tournoi nous a fait perdre tout sens des convenances parce que nous avions tout simplement passé une très bon moment en compagnie de Poum et qu'une attirance mutuelle évidente nous a laissé céder à nos pulsions.
Donc perte de tout sens des convenances surement, commencer à l'envers hum... je n'en ai pas le souvenir (et là oui vous pouvez aisément deviner un sourire mutin scindant mon visage).

Oui nous ne savons rien l'un de l'autre, pour autant je ne pense pas qu'il soit trop tard pour remédier à ça, il nous suffira de trouver un moment pour nous découvrir autrement que de manière charnelle, l'un n'empêchant nullement l'autre, et pouvant même être conciliable qui sait.

Mais votre propos m'a aidé sur la réflexion quand à la bulle promise, elle sera donc plus personnelle que je l'avais imaginé, je vous ferais découvrir une partie de mon univers actuel, ainsi vous en saurez un peu plus sur moi sans le demander.

Je suis heureuse d'apprendre que votre amie s'ouvre à nouveau aux autres après ce qu'elle a traversé, tout évolue chaque jour effectivement, je ne la connais qu'au travers de ce que vous m'avez raconté d'elle mais il m'est avis qu'elle mérite de retrouver un peu de quiétude et de bonheur.

Je me languis de vous voir demain, je le dis sans détour, et je doute que ce besoin évolue d'ici votre arrivée, espérant qu'il en soit de même quand votre envoutant regard gris sera à proximité.

Doux baisers

Eudoxie


Velin clos, la petite brune enfila son gant de laine, n'ayant nul gant de peau peau à portée, un petit bout de barbac entre les doigts et effectivement bien plus aisé d'accrocher le message sur l'oiseau.
Sourire en coin, la brunette observait le rapace lui parlant avant de le laisser voler vers Lausanne.

T'inquiète Icare tu devrais avoir un peu de repos, en tout cas si tu bosses ce sera pas de ma faute


"L'aigle noir "Barbara"

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Eudoxie_
"Le jardinage est un dialogue ininterrompu avec la terre." (Marco Martella)

Retrouvailles ? Confidences ? Découverte…

Genève, frimas hivernaux de janvier, après un rapide tour de roulotte, direction du bourg fut prise pour rejoindre la taverne, retrouvant avec un plaisir non dissimulé son correspondant des derniers jours, cette fois-ci nul besoin de viande pour échanger quelques mots.
Impatiente ou compagnie de clients vaniteux, le Wurmstein et l’inénarrable prirent vite la poudre d’escampette dans les rues suisses, stoppant un moment pour sceller leurs retrouvailles d’un baiser brulant, la petite brune s’embrasant d’une confession dans un sourire mutin.

Vous m’avez manqué Messire de Wurmstein

Main saisie et abords du village rejoint, la bulle promise est dévoilée sous la forme d’une roulotte, sa demeure depuis plusieurs semaines aux côtés du célestien et de la fée lune, reculant dans un sourire, Eudoxie s’amusait de voir la réaction de l’ancien mercenaire.
Loin du luxe de la bulle fribourgeoise, celle-ci était plus modeste, la joie des vies spartiates à sillonner les routes, mais elle ne doutait que de ses anciennes occupations cela ne soit pas un soucis pour lui, placée dans l’embrasure de la porte une révérence grossière fut orchestrée pour l’inviter à entrer, Bah quoi y’a pas de mal à avoir un peu de classe, bord… !!!

Si Messire de Wurmstein veut bien se donner la peine…

Sourire amusé inondant ses carmines de ses facéties de bienséance et autre convenance, la brunette scelle leur bulle d’une porte close et intimiste, lui laissant loisir de découvrir l’endroit à sa guise, se délestant de sa cape sur le crochet dévolu à cet effet.
Fougue, ardeur et désirs communs, tout ceci concilié n’eut d’autre effet qu’un tangage intensif de la roulotte à base de corps enfiévrés, de membres enlacés, de bouches avides de pulpe et de chair, d’une fusion complète de deux êtres avides l’un de l’autre.

Exténués et rassérénés, les deux amants lovés l’un contre l’autre entreprirent de se découvrir autrement, leur début ayant grillé quelques étapes dans l’euphorie et la folie d’un tournoi de marave mettant en exergue les sensations, tensions et faisant tomber toute réserve ne se préoccupant que d’une attirance réelle et inexplicable.
Eudoxie voulait en savoir plus sur celui qui partageait sa couche et d’agréables moments depuis quelques jours, même si demain était une inconnue et que ni l’un ni l’autre n’avait l’intention de chercher à deviner ce qu’il serait ou pas, se laissant porter par le courant, l’heure des confidences et de la discussion débutait afin de mieux se connaître.

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Black07
Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.
L'ignorance - Milan Kundera


Sauf qu'il n'y avait pas eu d'adieu, juste un départ plus précipité que l'autre pour rejoindre Genève. L'arrivée du petit convoi passant les portes de la ville se fit à l'aube pour La Force Tranquille et Lucie.

Une Lucie fourbue qui ne tarda pas à lui fausser compagnie pour retrouver une couche douillette et se reposer de la route des deux derniers jours, un léger sourire aux lèvres aux nouvelles du Fribourgeois.

C'est donc attablé devant un bon petit déjeuner qu'il eut plaisir de voir passer la frimousse enjouée de Nikkita. Ravi de la revoir et de s'assurer de la bonne suite de sa grossesse. Black disposa de peu de temps pour lui confier son inquiétude sur la fausse bonne humeur de Lucie, façade qu'elle appliquait à merveille, mais chape de plomb qu'il ressentait viscéralement chez son Amie.

L'entrée attendue passa la porte et le sourire du brun ne fut pas forcé. Plaisir évident de croiser les ébènes de sa correspondante. Nikkita prit congés et fut dans la seconde remplacée par Poum et un barbu dont le nom ne fut retenu par le brun. Quelques échanges rapides pour refuser la croisière proposée. Aucuns regrets, la pimpante capitaine annonça l'annulation du voyage.

Regard gris qui s'accroche aux jais, il est plus que temps de fausser compagnie à l'assemblée. Geste offert en se levant bien assez explicite pour inviter Eudoxie à prendre congés.

Rires étouffés à peine la porte franchit, baiser volé telle une plume qui se pose sur les lippes masculines, que le brun intensifie en la plaquant contre lui.


Je n'en pouvais plus de l'entendre ce brave homme.
Menez moi à votre bulle, Eud.

Besoin de s'isoler largement partagé, la brune l'entraina d'un bon pas au abord de la ville. La roulotte de ses amis fut l'havre et l'abri idéal pour des retrouvailles brulantes.

Corps alanguis et repus les deux amants pour la première fois depuis leur première rencontre se laissèrent aller à se livrer plus intimement sur leur vie l'un à l'autre.


Etrangement pour le Wurmstein, il y avait bien longtemps qu'une femme n'avait capté son attention tant par l'esprit que par la symbiose des sens.
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Eudoxie_
“Le bonheur n'est pas une plante sauvage, qui vient spontanément, comme les mauvaises herbes des jardins : c'est un fruit délicieux, qu'on ne rend tel, qu'à force de culture.” (Nicolas Restif de la Bretonne)

Roulotte ? Cocon ? Bulle...

Se faire réveiller par un p'tit dèj au lit, quoi de plus appréciable... Qu'il le soit par l'amant de la nuit qui n'avait pas déguerpi au réveil ? Oui assurément aussi.
Etirant un sourire invisible enfoui sous la couverture jusqu'au nez, la béarnaise n'avait guère eu ce genre d'attention depuis longtemps, et le savourait donc de manière on ne peut plus plaisante, se faire servir et ne pas avoir besoin de se geler les miches le pied intégral.

Repas et moments précieux partagés, il était temps de ranger la bulle temporaire afin de la rendre à leurs propriétaires originels, réfléchissant en remettant de l'ordre Eudoxie songeait que s'en approprier une serait peut-être une bonne idée.
Elle souvent sur les routes, à la vente de son champ à Orthez pourquoi pas, encore fallait-il qu'il se vende, et en Béarn le marché foncier n'était pas spécialement au beau fixe des mois que les récoltes s'amoncelaient sans que le potager ne soit vendu.

Affaires rassemblées et besace gonflée, les fontes de l'étalon tout autant, un dernier regard sur la roulotte, ce soir elle dormirait ailleurs, entre quatre murs solides, pour mieux rejoindre ses amis plus tard au lendemain d'une courte interruption de leurs routes communes.
Le Wurmstein avait accepté l'option de suivre leur groupe jusqu'en Franche-Comté et il serait odieux de dire que la brunette n'en était pas ravie, la présence de l'ancien mercenaire lui était plaisante à plus d'un titre.

Groupe serait rejoint à Saint Claude, somme toute vraisemblance, avertir la compagne de route de Black était donc une nécessité, la tension entre le célestien et la petite blonde promettait un voyage animée mais avec un peu de bonne volonté rien n'était impossible.
La rencontre d'Eudoxie et de Lucie sans être épique fut pour le moins distrayante, la blondinette missionnant la brunette d'un enseignement tout particulier qui lui tira un franc sourire lorsque la raison de la demande en fut évoquée. Pourquoi pas cela pourrait être amusant.

Mais certains concepts de vie n'allaient pas forcément d'évidence commune aux nouveaux amants, la béarnaise n'ayant que peu de secret dans la proximité d'une vie partagée avec ses amis au sein d'une roulotte, entre discussion confidentielle et courrier parfois laissé à portée dévoilant peut-être trop de certains aspects privés.
Sans le savoir l'insouciance, la complicité et la simplicité sans gène de la jeune femme allait mettre à mal une ambiance pourtant joviale, et remettre en cause certains projets en accélérant d'autres.

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Black07
C'est justement le perpétuel manque d'harmonie en l'Homme, qui crée une harmonie sans cesse nouvelle.
Jerzy Lec

Départ ? Oui, non ? Faux départ.

Retour et retrouvailles au sommet pour l'Inénarrable et le Wurmstein. Prêt de la roulotte par les amis de la Brune, bulle qui leur permet d'assouvir les sens et l'esprit.
Découverte de l'un, de l'autre. Exquis. Délicieux instant hors du temps.

Le besoin de voir Lucie, connaître les désirs de sa blondinette Amie. Croisière avec Poum déclinée sur le fait de ne point vouloir rallier Montpellier, rencontre avec Nikkita qui refuse très poliment l'aide proposée de Lucie de l'aider à accoucher. Respect de la future mère.

Décision prise vu que rien ne se dévoile pour Lucie de faire route vers la Franche Comté, lieu prédisposé au voyage d'Eudoxie après la fin du tournoi. Tout est donc prêt pour un départ au lendemain, pour rejoindre sur Saint Claude, les marseillais et Ambre.

Satisfait au matin d'annoncer à Eud, que la roulotte est toujours sur Genève, petit déjeuner partagé en taverne. Le voyage sera donc non pas en deux temps mais en même temps.

Sauf que, grain de sable dans le beau rouage. Discussion quelque peu ampoulée et en sous entendu de la compagne du conteur. Demande d'explications sur certains points. Refus de s'exprimer avant le départ las d'Eud et celui de Nikkita en manque de repas.

Les aciers du grand brun se posent sur Ambre.

Là vous pouvez parlez Ambre, nous sommes seuls. Je vous écoute.
Quel est le soucis ?

Je pense qu'une confession faite entre amie ne passe pas
Faux.

Et que cette confession malheureuse est arrivée aux oreilles de mon futur mari
Que vous soyez complices et que vous soyez proches et confidentes ne me dérange point.
Mais il m'a été désagréable en effet que d'emblée votre futur mari arrive sourire aux lèvres et balançant "Black vous êtes fameux jardinier , pouvez me donner des cours ?
En effet.
Et que la voir malheureuse que l'entente du début n'est plus vraiment franche rigolade commence également à me peser lourd
Donc je serais le responsable de votre mésentente et du fait qu'elle soit malheureuse ?
Alors je sais pas comment on va résoudre cela
A mon sens il n'y a aucun problème.
Il y a un malaise.
Ca se sent, ça n'a plus rien à voir avec les moments passés en taverne à Fribourg, même s'ils ont été peu.

Dès l'instant où nous ne nous connaissons pas vraiment. Le coup de la claque dans le dos amical si rapidement de votre futur mari, pour ma part ne me sied pas en effet, il me faut du temps avant de l'accepter.
J'entends par là que je ne connais pas votre futur mari encore assez bien pour avoir des relations amicales aussi légères.
Et on ne connaitra plus ce genre de mésaventures qui fout une pagaille pas possible et une ambiance désagréable
Ce n'est pas ce que j'ai envie Ambre.
Laissons les choses se tasser.
Je vous demande juste de pas lui faire de mal
Moi et Dom on se tiendra à l'écart.

Et ne pas se voir pendant un temps permet cela, tant qu'Eud est bien.

Soupir du brun.

Comme il vous plaira.

Je me demande si voyager avec vous est judicieux pour le coup
Ne voyagez pas avec nous, pour nous, mais pour elle.
Mais je vais voir Eud, elle a besoin de vous aussi, vous êtes tous les trois très proches.
Je ne serais jamais loin elle le sait.
Bien la bonne journée à vous Ambre et bon voyage, je vais déjeuner.
A vous aussi.

Décision fut prise rapidement au sortir de la taverne. Trouver Lucie et lui expliquer qu'elle pouvait travailler, que Black ne souhaitait plus se joindre au groupe.
Vu son altercation sur sa première entrevue avec le Conteur, elle n'en fut pas dépitée, bien au contraire.

Après le déjeuner, retrouvailles avec Eudoxie en taverne. Faire part de sa décision et lui dire de prendre départ avec ses amis pour la Franche Comté comme il était convenu.
Pas le temps de donner réponse que le Conteur entre jovial rentrant du boulot.
Salutations d'usages, tournées servies, et demande de nouvelles.
Explication du non départ de Lucie et du brun pour la Franche Comté.
Et là ! Le clou qui s'enfonce.

Je n'en ai rien à foutre.
Je vous laisse à vos enfantillages.


La goutte de trop pour le Wurmstein devant le type qui semble se prendre pour son père.

Humour caustique.

Dois je vous appeler père ?

Sortie aussi rapide que venue du Conteur.
Désappointement bien plus expressif chez Eudoxie qui ne semble pas reconnaître son ami vis à vis de cette attitude.
Concernant Black point d'empathie sur l'attitude paternaliste, sans doute aussi âgé voir plus que le Marseillais.
Juste une tentative, pour la mettre à l'aise.

Pars avec eux Eud.
Nous allons rester quelques jours encore avec Lucie.
Nous pourrons nous retrouver sur les chemins.....

Non. Je ne veux pas partir, je peux faire un bout de route avec toi ?

Le Béarn sera donc une étape future et proche qu'ils feront désormais Lucie et lui en sa compagnie.
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Eudoxie_
“Les vrais amis sont ceux qui mêlent leur confiance réciproque, leurs pensées et leurs rêves, leurs vertus comme leurs bonheurs et leurs souffrances, libres de se séparer toujours et ne se séparant jamais.”(Monseigneur Bougaud)

Respirer ? Séparer ? Tristesse...

Il est de ces choses qu'on ne peut prévoir, qu'on n'envisage même pas de voir arriver, un sobriquet, une mésentente, des réactions inattendues, et tout comme un et un font deux, le résultat de ces facteurs malheureux ne pouvait donner qu'une addition salée au goût amer.
Choix avait été fait par la béarnaise, laisser le temps au temps, à chacun l'opportunité de respirer de cette intense relation qui l'unissait à lui, à elle, à eux deux, leur trio étoilé, se séparer pour mieux se retrouver.

La veille avait été riche d'évènements et les au revoir déchirants, même si au final l'essentiel avait été dit, les souffrances révélées et les raisons évoquées, cela étant la décision restait identique Eudoxie avait besoin d'un retour chez elle, de distance.
Proposition fut faite à Black de poursuivre sa route avec lui, quellle que fut sa réponse les chemins auraient été pris mais le voir accepter de poursuivre un bout de route annonçant même en profiter pour découvrir le Béarn la soulageait assurément, être seule ne la gênaît nullement mais être accompagnée était tellement plus plaisant.

Le réveil ce matin là fut plus dur qu'à l'accoutumée, les bras du Wurmstein n'étant suffisants à combler le sentiment d'un morceau manquant d'elle malgré tout le plaisir qu'elle avait à s'y trouver.
Contrairement à l'habitude sa joie de vivre fit place à une humeur maussade, n'ayant nulle envie de quitter sa chambre, contrairement à Black qui l'avait déserté de bon matin la laissant endormie après une nuit sans grand sommeil.

Levée, et emmitouflée dans un long gilet de laine, ses pas l'avaient porté jusqu'à la fenêtre et son regard sombre se déporta dans un automatisme en direction de l'emplacement de la roulotte, puis de celle de Saint Claude, une perle saline sillonnant alors sa joue.
Long soupir et paupières closes, il était temps de reprendre ses esprits, besace fouillée et parchemin, plume et carte furent sortis, l'inénarrable vint se poser sur le lit, assise en tailleur, les onyx suivant l'index qui traçait la route vers le Béarn.

Arf l'encre...

Oubli réparé, Eudoxie commença à gratter de sa plume le vélin pour inscrire une à une les étapes du retour vers sa terre natale, un itinéraire de base, avec le chemin le plus court, la "ligne droite", même si elle savait que ce qu'elle traçait ne serait surement pas le chemin suivi.
Détour pour voir tel ou tel endroit, pour voir un ami, pour suivre une idée, une envie, jamais hormis pour venir jusqu'ici avec un timing précis elle n'avait respecté l'itinéraire de départ, le but était connu la manière de l'atteindre toujours aléatoire.

Bout de plume entre les lèvres, la petite brune commença à inscrire les villes à traverser.



Savoie : Annecy- Chambéry
Dauphiné : Dié - Montélimar
Languedoc : Uzés - Nimes - Montpellier


Ah mais non... Pas Montpellier au fait...

Changement de programme et autre possibilité donc, reprise des écrits




Savoie : Annecy- Chambéry - Belley - Bourg
Dauphiné : Dié - Montélimar
Languedoc : Uzés - Nimes - Montpellier

Bourgogne : Macon
Dauphiné : Lyon
Auvergne : Montbrisson - Polignac -Murat


Arrêt de la copie studieuse, hum il passait près de Ventadour... Tapotage de la lippe du bout de la plume, stopper là l'itinéraire, y'avait déjà de quoi faire, et elle verrait avec lui ce qu'il en pensait.
Pour le moment, décaler toute la paperasse sur le coté et se laisser choir pour sombrer un peu à nouveau et récupérer de la nuit agitée, nuage de cheveux ténébreux sur l'oreiller, les paupières se ferment, demain sera un autre jour.

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Eudoxie_
"L'Edelweiss, fleur solaire, couleur de lune."(Sylvain Tesson)

Randonnée ? Promesse ? Edelweiss...

La journée précédente avait laissé place à une inénarrable morose, comme peu jusqu'ici ne l'avait vu, le Wurmstein étant de ceux là et qui avait préféré la laisser seule à sa mélancolie ne sachant trop comment l'accompagner dans ce moment à part en lui laissant de l'espace, judicieuse option.
La journée au calme lui avait été profitable et le retrouver au soir lui avait fait grand bien, une idée lui était venue en tête, une quête qu'avait prévu de faire le trio étoilé mais qui n'avait pour le coup pas été orchestré : la recherche d'un Edelweiss.

D'aucun aurait souri de l'idée, mais les trois savaient pourquoi ils souhaitaient s'en procurer un, cette fleur solaire à la couleur de lune, petit symbole les représentant un peu chacun dans une mesure différente, Lui parce que le soleil transpirait par tous ses pores de cette belle Provence qu'il aimait tant et pourtant un personnage lunaire, céleste.
Elle parce qu'elle était la fée lune, la grâce et la finesse, la beauté délicate de l'astre de nuit et aussi brulante que le soleil quand il s'agissait de protéger les siens, de les aimer avec passion.

Et Eudoxie ? Aussi pétillante qu'un rayon de lumière, le sourire brillant de mille feux et se protégeant autant que la lune semble froide, chacun à leur façon était une fleur entre feu et glace, soleil et lune, comme l'edelweiss.
Elle avait donc décidé qu'elle irait ce jour en quête de ce symbole, et le grand air ne pourrait lui faire que du bien après avoir passé la journée enfermée dans la chambre louée.

Au retour de Black en soirée, le projet lui fut donc exposé, ne souhaitant le laisser de côté encore une journée, l'idée le fit sourire mais il déclina ayant lui même diverses choses à traiter, comme nombre de courriers en souffrance,, dont celui d'une amie languedocienne qui lui parlait d'une lice.
Rien de tel pour attirer l'attention du Wurmstein, sans insister et peut-être même soulagée de faire cette randonnée seule, l'itinéraire réalisé plus tôt fut regardez d'un oeil distrait avant de finir la nuit dans les bras l'un de l'autre.

Réveil et petit dej à deux avant que chacun ne vaque à ses occupations, la béarnaise emmitouflée était partie vers les cimes à la recherche de l'étoile des montagnes, précieuse petite fleur aux pétales de velours, la découvrant à la mi-journée avec un sourire satisfait.
Avec précaution, la convoitise fut cueillie et savamment glissée entre les pages d'un calepin qui ne quitterait désormais plus Eudoxie jusqu'à retrouver ses amis pour partager ce trophée.

De retour à l'auberge, le sourire radieux était de retour sur le faciès de la petite brune, la perspective du retour en Béarn et du voyage qui en découlait l'enchantait et savoir le Wurmstein et son amie à ses cotés tout autant.
Pas de marasme ce soir, la main du mercenaire attrapée et Lucie accompagnée jusqu'à sa chambrine, les amants devaient s'attarder sur l'itinéraire à prendre en fonction des uns et des autres, mais allait savoir pourquoi, cartes et autres parchemins étaient restés sur la table sans recevoir la moindre attention, celle des deux bruns se portant vers d'autres horizons, ils verraient demain.


Avec l'aimable participation du jd Black ^^

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Black07
Voyager c'est grandir, c'est la grande aventure. Celle qui laisse des traces dans l'âme.
Marc Thiercelin.

Au soir du 30, c'est non pas trois, mais quatre personnes qui prirent la route vers Saint Claude. Opposé total de l'itinéraire vers le Béarn. Que cela ne tienne. Lucie était toute heureuse de pouvoir escorter et surtout profiter d'une soirée et d'une journée supplémentaire de son amie Nikkita. Et puis un détour par Saint Claude, capitale de la pipe tant vanté par les Genevois, ne pouvait nuire à personne. Surtout pas aux deux comparses de voyage du Wurmstein.

Nuit tranquille et sans vagues, point de mauvaises rencontres, Lucie bien au chaud dans la charrette avec Eudoxie, Black aux commandes du convoi, Nikkita en bonne vagabonde, même enceinte de presque 8 mois avait refusé le confort de la charrette pour relier Genève à Saint Claude à pieds.

Porte franchie, la troupe se disloqua rapidement le temps pour le brun de s'occuper de son cheval et le remettre aux bons soins d'un palefrenier.
Nikkita semblait avoir retrouvé sa cabane ou un endroit bien à elle, Lucie sa chambre quand Black entra à son tour à l'auberge.

Regard posé sur la jeune brunette installée devant un copieux petit déjeuner au fond d'une salle déserte. Invitation prise du brun de la rejoindre afin de s'emplir l'estomac.
Mais la faim était tout autre, plusieurs nuits partagées et là, désir latent du voyage.

Une grimpée d'escalier impossible, un arrêt obligatoire sur le pallier et l'étreinte sauvage, primitive des deux amants. L'avantage d'une auberge sans doute peu fréquentée, désordre et perte vestimentaire.

Tu me dois un chemisier.

Je doute que un, soit suffisant.

Black dans toute sa splendeur. Les tisserands allaient à nouveau devenir ses meilleurs amis.

Arrivée en chambre, ablutions et rasage, épuisement visible sur le minois d'Eudoxie. Aciers posés sur la belle endormie, répondre au courrier en retard concernant la gestion du domaine, et des différents courriers privés.

Refuser l'invitation en Languedoc pour une lice qui va démarrer les prochains jours, sa fille Siri qui aurait aimé le voir voyager avec lui, sa mère, Victoire, Erabal et Griffes. Ali Jolie qui se trouve sur Ventadour pour le mariage de son amie Enaide et pour finir répondre à Diny d'un pigeon qu'il avait laissé en souffrance depuis plusieurs semaines.

Pigeons bien gras pour tout le monde, et Icare qui saura où aller.

Quelques heures plus tard le ventre plein, gourmandise fut offert à la bouche du grand brun, dessert suave méritant application.

Devant un bon feu, une agréable soirée partagée avec Nikki avant de faire nos adieux, avec promesse de nouvelles et d'au revoir.

Ventre rond et sourire de mise, ainsi était la vagabonde amie de Lucie. Une belle rencontre pour le Pommier.
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Eudoxie_
“Rien n'est plus propice qu'un voyage pour sonder tous les aspects merveilleux de l'imprévu.” (Jean-Raymond Boudou)

Helvétie ? Béarn ? Départ...

Repousser pour mieux sauter... Moui on aurait pu voir ça comme ça, finalement plus un détour de bonnes âmes accompagnant une prégnante amie jusqu'à son but, aller-retour donc en chariote jusqu'à Saint Claude avant retour à Genève, encore, pour le nouveau trio dont l'inénarrable faisait partie.
Discussion d'itinéraire, le sud, le nord, tout allait dépendre en vérité d'un groupe de la kumpania et de leur position, il s'avérait que le Wurmstein connaissait aussi la joyeuse bande de saltimbanques itinérants, et l'idée de les retrouver lui était aussi plaisante qu'à la petite brune à priori, et changerait les idées de la blondinette au passage.

Matinée de papote et de rencontre, approfondissement entre Lucie et Eudoxie, phase de tests pour la béarnaise soumise à la "question" de la languedocienne amie de son amant, sœur de cœur et tutti quanti, l'un protégeant l'autre tout autant de façon différente.
Ces deux-là étaient plus que complémentaires si pas indissociables d'ailleurs, comment ils avaient pu se rencontrer, la brunette n'en savait fichtrement rien, mais ça devait faire un bail que leurs routes s'étaient enchevêtrées.

Boutade de pouvoirs divins, de potentielles lectures d'avenir et la bestiole se retrouvait à lire les lignes de mains de ses nouveaux comparses de route, sur une boutade à la lecture de boule de cristal de Lucie, tentative avortée de ne pas le faire, l'un et l'autre aussi têtu n'en aurait pas démordu.
Effectuant "lecture" des lignes, Eud souriait intérieurement, songeant que si le célestien la voyait à l'œuvre il aurait un bien large sourire, l'élève surpassant le maitre, à cet instant précis la jeune femme en était assurément certaine et fort amusée, gardant cependant un sérieux impénétrable.

Repos pris, courrier à Sandino écrit, Eudoxie eu tout loisir de préparer son cheval, finit le temps de la roulotte, fin aussi du voyage en charrette, son gros pépère piaffant attaché derrière le convoi.
Bouchonnage, étrillage et autres soins qu'elle aimait à prodiguer elle-même, la voyageuse prit le temps de préparer son étalon en jetant de temps à autre regard au palefrenier qui s'occupait de Peste, une habitude qu'ils n'avaient pas en commun.

Au soir venu, l'Helvétie fut enfin quittée, retour en royaume François direction Annecy espérant y voir autant de monde qu'à l'aller mais ne croiser personne sur les chemins pour autant.
Milieu de nuit, arrivée dans la cité, retrouvé l'auberge de Modimir et tranquillement prendre possession de deux chambrines, sans demander son reste, bottines jetées, jupe délestée et direction le lit de la chambrée, l'inénarrable sombra sans se faire prier vers Morphée au creux des bras du Wurmstein.

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