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[RP ouvert] Un jour, une heure, une seconde

Lucie
Le RP est ouvert que ça soit pour réagir à ce post ou pour raconter un moment de la vie de vos bonhommes de pixels. Enjoy !

    Bourg – Avril 1463

Peut-être Lucie rêve-t-elle, mais il lui semble, alors qu'elle déambule dans les rues de Bourg, qu'il y a dans l'air comme un parfum de légèreté plus euphorisant que n'importe quel alcool, plus tendre que n'importe quelle caresse. Se perdant volontiers alors qu'elle suit, tantôt les trilles d'un oiseau, tantôt le subtil et enchanteur parfum de la menthe poivrée que des sabots ont écrasé, l'hurluberlue se prend à chantonner une ritournelle ancienne dont elle connaît les paroles sans jamais les avoir apprises.

L'humeur frivole, le pas aérien, elle flâne, elle plane. Si madame rêve d'artifices*, mademoiselle elle, sautille d'un songe à l'autre avec la désinvolture de ses dix-sept ans et la grâce sauvage et pourtant fragile de la mésange qui de branche en branche trace sa route.

L'enfance accroché au cœur, elle se joint à des fillettes qui fabriquent des couronnes de fleurs, assemblant campanules et pâquerettes pour se faire reine printanière. L'âge adulte suspendu aux lèvres, elle roule des hanches face à un groupe de jeunes gens qui rentrent des champs, s'amusant à séduire sans pour autant vouloir plaire.

Puis finalement seule, elle laisse les masques se dissoudre pour ne plus être qu'elle dans toute ses couleurs les plus brillantes et toutes ces ombres les plus profondes ; douceur aux membres déliés et au sourire éclatant, trésor fantasque et éthéré à la cheville duquel tinte une breloque d'argent et d'opale, sirène irrévérencieuse glacée par une audace cupide...

Attirée par le silence délicieux d'un jardin luxuriant, elle s'y glisse et, comme pour inconsciemment défier les propriétaires des lieux d'oser déverser leur ire sur elle par un jour aussi parfait, elle enroule ses doigts fins autour d'une pomme au rouge séduisant et la détache de sa branche.

Encore et toujours elle chante de cette voix éraillée et profonde qui jure avec le chatoiement innocent de ses mirettes menthe à l'eau.

Au-dessus d'elle le ciel se teinte de tangerine et de pourpre.
Des ajoncs tout proches s'élève l'entêtante mélopée d'un rossignol.



*Référence à Madame Rêve de Bashung

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Sophianette
Un dimanche....bien tranquille

Aujourd'hui c'est dimanche. Il fait beau alors j'me balade. Ah non , j'vais pas à la messe....Je grimpe dans les arbres, je r'garde le paysage. J'vais faire un tour en taverne mais j'm'y ennuie. Les grands disent des choses que j'comprends pas et ils veulent pas expliquer. Les grands font rien que des cachotteries.
J'ai envie d'aller voir Choco pour faire des gâteaux mais elle est partie en voyage. J'ai envie d'aller embêter Kwale, mais elle est partie aussi en voyage.
Je tourne en rond dans l'village. Z'ai bien vu Leg c'matin mais il a dit qu'il avait à faire toute la journée. Au moins avec lui, on rigole.
Les autres font que d'lui faire la leçon où lui disent qu'elle peut pas comprendre, qu'elle est trop jeune.

Maintenant, elle est au bord de la grande mare aux canards. Elle s'amuse à les canarder de cailloux pour entendre leur coin coin, c'est toujours mieux qu'les problèmes ou les mensonges des grands. Une fois qu'elle a fait fuir tous les canards du coin et les poules d'eau, elle prend des pierres plates et s'exerce à faire des ricochets....
Elle s'amuse à les compter....

Un...deux....arf coulé!

Elle continue....

Un...deux ....trois...quatre.....cinq....six......sept........youpi! suis la plus forte!

Pinkfloyds
Aujourd'hui, nous sommes la nuit de samedi à dimanche, je n'arrive pas à dormir, j'arpente donc les rues pour me changer les idées et l'esprit. Il fait sombre la lune n'est pas très présente. Je peux sentir une bise fraiche caressé mon coup. Cette dernière est fort agréable, je sens les détails de la route sous mes nouvelles bottes a chaque pas un pavé différant. Il est Bientôt quatre heurs et j'aperçois ma maison le sommeil viendra peut-être avec le temps. Je pousse la porte de ma maison pour aller me coucher bonne nuit
Actyss
🍪

« L'automne raconte à la terre les feuilles qu'elle a prêtées à l'été. »


Actyss
🐸

« Tu dis qu'la Lune brille en bleu,
Et qu'les mers sont asséchées.
T'inventes tout c'que tu peux,
Et j'dois croire qu'tu veux m'aimer. »


Lantana
Château de Beuil, 29 mars 1464

Promenade nocturne de Bourg vers le château, un rituel instauré naturellement entre deux personnes qui appréciaient de passer leur soirée à discuter. Moments agréables, la brune laissait tomber l'armure qu'elle s'était forgée depuis plusieurs mois déjà même si les armes étaient toujours aussi nombreuses sur elle. Bises chaleureuses avant de se quitter devant l'entrée de la citadelle, elle restait toujours un moment sur le seuil, attendant que l'ombre disparaisse avant de rejoindre sa chambre.

Les soins prodigués la rendaient plus forte de jour en jour. Aucune courbature même si la fatigue était toujours présente. Mais le relief et le bon air savoyard faisaient leur œuvre. L'Obstinada y allait doucement pourtant, ne voulant pas réveiller certaines douleurs qui dévoileraient la perte que son corps avait subi, appliquant scrupuleusement les indications données. Le Très-Haut ne serait sans doute jamais loin pour le lui rappeler si elle ne faisait pas attention et son âme en souffrait encore. La montée des escaliers se faisait tranquillement et encore ce soir-là, ce fut le sourire aux lèvres qu'elle entra dans sa chambre.

Sur la table de chevet, une lettre. S'approchant doucement de son lit, elle s'y assit, défit les lacets ses bottes avant de libérer ses mollets, chevilles et pieds dans un soupir de soulagement, ouvrant son corsage, laissant sa houppelande glisser le long de ses épaules. Le temps de se remettre debout, se libérant des différentes couches de tissu, de sa ferraille, du cuir aussi, seule sa liquette plus large ces derniers temps, couvrait à présent quelque peu, sa peau parfumée. Les affaires bien rangées, elle s'en retourna vers sa couche pour s'y allonger, prenant le parchemin roulé en main, machinalement.

L'écriture la tétanisa, elle l'aurait reconnue entre mille. Sans lire un seul mot, les arabesques la replongèrent plusieurs mois auparavant. Elle resta là, sans bouger, se demandant si elle devait la lire ou remettre ça au lendemain. Mais déjà moultes questions lui traversaient l'esprit. Il fallait aller jusqu'au bout. Soufflant lentement pour tenter de se détendre, l'annonce du retour était bien posée là. Les yeux tristes, embués, sa bouche ne put exprimer qu'une moue contrariée. Le temps n'existait plus en cet instant, seule la confusion régnait don son esprit. Trop tard pour lui écrire, il y aurait tellement de choses à raconter mais le devait-elle ?... Chaque lettre mérite réponse, telle était une de ses devises mais là il faudrait prendre le temps d'en rédiger une en faisant le tri sur ce qu'elle devait lui avouer et lui cacher. Il remarquerait certainement que la chaumière n'était plus habitée, qu'il ne restait plus grand chose du jardin des simples à part quelques plantes que son ami Timéo avait promis d'arroser quelques jours plus tôt en faisant étape à Béziers. Au mieux, Raymond pourrait donner quelques nouvelles même si cela faisait un moment que l'avocate n'avait pas correspondu avec son employé. Il faudrait également remédier à cela.

Posant délicatement la lettre ouverte sur sa table de nuit, la brune s'allongea sur le côté, son regard se perdant sur le grain du papier qu'il avait tenu entre ses mains. La faible lueur d'une bougie faisait danser quelques ombres de lumière sur la feuille dépliée. Une nouvelle respiration et elle se releva quelque peu pour souffler sur la flamme, une légère étincelle subsista quelques secondes encore avant de mourir dans l'obscurité. Elle tourna le dos cette fois, se recroquevillant sur elle-même, tourmentée par l'opposition de ses sentiments. Le Très-Haut n'avait pas fini de la torturer, de la mettre à l'épreuve et quelle que soit l'issue, elle serait tourment pour quelqu'un. Le sommeil ne viendrait que très tard, alors que des larmes couleraient sur ses joues, ses épaules parcourues par quelques spasmes de tristesse...

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Eliance
    Une chambre
    dans une auberge
    à Bourg


Ça y est. C'est parti. Elle est parti. Ils sont partis.
Belley est déjà à une journée de marche quand ils découvrent les murs de Bourg au petit matin. Seule Eliance a une idée (presque) exacte sur ce qui les attend en Périgord. L'occasion n'est peut-être pas en or, mais s'éloigner de la Savoie est devenue quelque peu vital. Et de la vitalité, elle en manque cruellement, la roussi-blonde. Elle aurait dû savoir qu'entamer un sacré jeun avant un voyage est une très mauvaise idée. Elle aurait dû savoir qu'au bout d'une heure d'efforts, ses muscles se mettraient à rouspéter. Mais pour réfléchir à ça, il faut de l'énergie. Et qui dit énergie dit nourriture. Bref, la roussi-blondasse tourne en rond, se mord les cheveux, traîne la savate, mais ne pipe mot.

Faut dire que les compagnons ne sont pas causants. Entre Lucie qui boude parce que soit disant sa tatie Mahi devait venir la voir, Mike qui court presque vers ses catins périgourdines promises, p'tit Louis qui a décidé de courir après son père et Nounou cloué sur son fauteuil à roulettes, la troupe a bel air. Alors Eliance ne se plaint pas. Elle encaisse ses stupidités et avance, comme tout le monde. En fait, non, pas comme tout le monde. Parce qu'elle pousse Nounou, ses guiboles gelées et ses roulettes. Et que c'est lourd. Incroyablement lourd. Mais elle ne se plaint pas.

Il ne faut seulement pas la chercher bien loin, lors de la première escale. Elle s'est traînée jusqu'à la première auberge, jusqu'à la première chambre, jusqu'au premier lit. À ce train-là, c'est sûr qu'elle va tester rapidement si ne plus manger fait mourir à tous les coups. Seulement, elle n'y pense pas, au fait qu'elle risque de crever avant d'atteindre Périgord et emploi. Non. Elle dort. Elle dort pour récupérer des forces. Mais surtout pour oublier. Oublier la Savoie. Oublier son âme pas si enterrée que ça puisqu'elle arrive encore à avoir mal. Oublier que le lendemain, ils traverseront Mâcon. Oublier qu'à Mâcon, elle ne devra chercher personne. Se concentrer sur ses pieds, ses pas, les roulettes de Nounou. Et ne surtout pas oublier d'oublier les souvenirs tapissant les rues de Mâcon.

Elle dort parce qu'ensuite, elle aura du pain sur la planche, du déni à engraisser, des larmes à boire plutôt qu'à égarer. Et que quand elle dort, tout est beau. L'Italien est toujours là. Ou est-ce le Russe ? Ou le Cosaque ? Ils se relaient dans ses rêves les plus fous et nul ne peut prétendre connaître celui qui l'accompagne, ce soir-là.



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© JD Calyce ♥
Eudoxie_
“Opiacé. Qui déverrouille la porte de la geôle de l'identité. Elle donne sur la cour de la prison.” (Ambrose Bierce)

Village ? Fantôme ? Voyage d'opiacés...

Les montagnes savoyardes en ligne de mire, seules et uniques compagnes ces derniers jours, chaque membre du groupe de voyage vacant à ses occupations respectives, l'inénarrable s'ennuyait à mourir, ballade en forêt et autres idées pour s'occuper ne l'aidant en rien.
S'envolant vers ailleurs, aider par son opiacé favori, le voyage se faisait en pensée, direction le couple céleste, sa tornade blonde ou encore l'immoralité masculine personnifiée... Vers tout ceux avec qui elle aurait voulu se trouver à cet instant.

Encore quelques jours de voyage avant de trouver enfin un semblant de ville animée, Clermont et la kumpania lui ferait un bien fou car au demeurant la Savoie s'avérait désertée de toutes âmes, à moins que ce ne soit Eudoxie qui les fassent fuir.
La petite brune finissait par le croire, elle espérait franchement se tromper mais là, seule avec elle-même et son opium, à se prélasser sur la couche de son auberge, rien ne lui donnait raison de croire le contraire.

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