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[RP] Oui mais non.

L_aconit
Citation:
Merance.

Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi... J'étais venu escorter le Prince de Retz , qui vous avait demandé des poisons... Merance. J'ai besoin de vos services. Je paye bien, vous pourrez le constater. Le messager a une bourse pour vous. Et s'il vous dit qu'il en a deux, et qu'il ne les sort pas de sa poche, étripez-le , je m'en carre le haricot. Pourvu que vous ne vous en serviez pas dans ma... Recette. Merance! J'ai besoin d'une potion pour... La vigueur de... La longueur de... Enfin. Pour la beauté de ma toison. Voyez, un fourbe m'a coupé les cheveux. Trop court. Et mal, d'ailleurs. Je veux retrouver mes cheveux longs, et ce le plus rapidement possible. Merance, dites-moi que vous êtes la sorceresse de la situation. Je ne suis pas comme le Retz, moi, à avoir peur de vos charmognes, ma vie est déjà un sort tout entier. Si vous me concoctiez une potion de votre crû... Pour me redorer le casque. Je vous en serai éternellement reconnaissant, et je vous ferai venir quelques clients. J'en connais deux trois qui ont besoin de couilles, ou d'apprendre tout le bienfait d'icelles.

Court-dialement,

L'Aconit.



Et puis. ça devait pas être bien compliqué pour elle, la Mérance. Avec les cheveux qu'elle se payait... Une crinière rousse, terriblement rousse, qui avait laissé notre jeune blond en pâmoison. Sans savoir pourquoi, cette couleur d’opprobre l'attirait comme un aimant, et si la jeune sorceresse d'Anjou n'avait pas été du mauvais sexe, peut-être qu'il se serait laissé aller à les toucher. Peut-être. D'un geste volé, sans qu'elle ne s'en aperçoive. Juste un léger frôlement. Malheureusement, de par sa condition, Nicolas avait décrété qu'un seul contact avec elle lui brûlerait sans doute les doigts. C'est à peu près tout ce qu'il savait des bienfaits féminins.

Le jeune homme soupira. Effleurant l'anneau à son oreille, une main glissa dans ses crins qui lui tombant sur les oreilles, n'étaient qu'un champ de misère qu'il escomptait vite faire repousser. Il espérait que le messager n'était pas angevin, histoire de revoir la couleur de ses écus, du moins ce qu'il achetait avec. Sa vanité. Ou sa fierté peut-être. Celle de les avoirs beaux et longs à la fois. Il regarda le cavalier s'éloigner avec son pli et sa bourse, et croiser une bien étrange procession. Cachant à ses yeux les rayons du soleil, le breton observa de loin les allées et venues de Grimm, le valet-cuisinier-nourrice de Trun.

Etirant sa longue et mince carcasse, le blondin se rapprocha jusqu'à distinguer le ballet d'une malle. Couplé à celui d'une tapisserie de Florence. Puis à un fadesteuil sur lequel la chèvre de la maisonnée trônait. Le tout plus ou moins délicatement fourré dans une voiture... qui ne semblait plus avoir à offrir guère autre espace restant que la toiture. En deux trois enjambées, le faux écuyer se posta dans le dos du vrai valet.


    - Je peux vous aider?
    - Oui, tenez moi cela.
    lui tend un hanap criard
    - C'était une boutade Grimm. Qu'est-ce que c'est que ce berdol?
    - Hé bien votre voyage à Marseille avec le duc, vous savez. Les affaires de survie.
    - Mais je n'ai jamais dem...


Il se tourna vers Trun. Réalisant ce qu'il se passait. Entrouvrant les lèvres.


    - Oh. foutre.


L'intervention de Mérance n'avait pas intérêt de trainer... Car il était clair et net que le peu de cheveux qu'il lui restait sur le caillou risquait fort de ne pas résister aux névroses du Duc de Trun.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Lglvh
Marseille.
Que de souvenirs, la mer, l'odeur de poiscaille, le soleil qui tape en faire peler le nez d'un roux, les champs de tournesol, l'accent qui chante et les cigales qui font chier toute la nuit
La Provence avait été le point de départ de ma richesse, l'enfance qui s'achève sur une vie d'adulte encore plus mouvementée. Non, le p'tit roux qui avait débarqué a Arles, pieds nus, la mèche au vent ne s'était pas assagi, bien que désormais, je marchais en bottes hors de prix, je n'avais pas grandi d'un pouce ni d'un poil.

Nicolas, l'inconscient semblait prendre ce voyage à la légère. Mais voyez-vous, ça faisait deux ans que je faisais le pied de grue en Alençon, m'encroûtant comme une pantouflard au fil des jours, donc forcément moi, j'avais oublié ce que c'était que de se déplacer léger, vivant à l'aventure au jour le jour.

Je passais donc, la tête haute, le pif regardant le ciel, portant dans une caisse deux poules d'eau que j'avais bien l'intention d'emmener avec nous.
Je bousculais un peu mon acolyte, lui confiant mon paquet comme s'il s'agissait là de la prunelle de mon œil.
Pouce à ses lippes, j'en dessinais le contour, fronçant le nez perplexe.


Il semblerait que j'ai oublié quelque chose.

J'observais mon blond, ses cheveux ses pupilles, l'ovale de son visage et la blancheur excise de sa peau, comme si j'allais y trouver une réponse avant d'être happé par le bras par un Grimm de mauvaise humeur.
Je soupçonnais le vieux valet d'être un chouillard jaloux, à débarquer comme ça à chaque fois que j'avais décidé de jouer à frotte museaux et plus si affinité avec le faux-écuyer.


Maître Lesta, dans cette caisse...
La vaisselle en porcelaine, c'est le seul vestige que je garde de la brave Gégère.
Pensez-vous vraiment que c'est néce...
Bin quoi ? Vous comptez manger avec les doigts, les pieds à même le sol car nous voyageons ? Tout est bien enveloppé, il y a assez de paille ?
Suffisamment pour en faire un poulailler.
Je veux que vous mettez les malles là-bas dans la première voiture, nous en aurons besoin tous les jours.
Vous ne trouvez pas qu'il y en a un peu trop ?
Que nenni Grimm, un costume chacun pour chaque événement de la journée.
Ça en fait quand même 13.
Et après ? Souhaitez-vous qu'on nous prenne pour des mendiants ? Des gueux, des épouvantails?
Non mais..
Dans la deuxième voiture, vous mettrez les 10 malles suivantes. Les tapisseries tout au fond, suivies des rideaux, des draps et des tapis. Attention, la dernière est fragile, il y a des vases et quelques babioles. Si elles se cassent je le retiendrai sur vos gages.
Sauf que vous ne me payez pas Maître Lesta, c'est la baronne votre mère qui...
T'as laissé une caissette remplie d'or à ma naissance, je sais mercè, je suis pas encore fou. Ensuite, dans les 3 que j'ai laissé à l'entrée, nous avons les affaires de ma fille, une malle à peinture, une à écriture, une à jouets
Ça fait quatre
C'est bien..je voulais voir si tu suivais et savais compter. Nous chargerons les vivres au dernier moment, pour cela, il nous faut une troisième voiture.
Vous avez prévu un festin ?
Grimm ne sois pas ridicule, tu penses voyager l'estomac vide ? Non. Tu es peut être vieux mais Nicolas et moi sommes en pleine croissance.





*Tu vas te faire piller, p'tit renard
Commences pas toi hein ! C'pas le moment !
Un voleur volé, je me gausse d'avance.
Jean-Firmin, je...
Le duc de Trun tout nu, la bistouquette en plein soleil, dépouillé sur les chemins, c'est du grand art.*



Mains tapotant sur les oreilles, priant Déos et tous ses sbires ailés pour que la voix se la ferme, je hurlais plutôt que je parlais en direction de Nicolas.

Il nous faudra aller faire aiguiser, dagues, épées et prévoir quelques mercenaires en plus pour notre sécurité, deux archers et deux arbalétriers, ça devrait faire l'affaire.




*Et si tu croises une armée.
Mais, non...
Ils te volerons ton autre œil, ils te raseront le crâne et t'empalerons jusqu'à la moelle.*



NIIIiiiiIIIcoooOOOOooo......las !
Tu sais tenir une arme j'espère ?


Passablement énervé, je tournais en rond autour d'un l'Aconit impassible -pour l'instant-comme un renard en cage essayant de me souvenir se que j'avais oublié.
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L_aconit
Le blond contourna le faudesteuil, venant porter une main à son oeil gauche pour le cacher totalement, et observer ainsi la vue qui s'offrait à lui avec cette curieuse question. Se pouvait-il que lorsque l'on était borgne comme le Duc, de son oeil unique, la vision des choses soit divisée par deux? Il cligna de l'oeil, constatant que selon l'axe du visage, une bonne partie de toute la brocante de Trun disparaissait. Intéressant. Pour autant, en ôtant sa main et en retrouvant la vue... Le bordel était encore là.

Soupir.


Poules d'eau en main, il supplia:


- Rhaaa vous n'allez pas emmener ça !

Les poules d'eau furent dégagées sur un coin de... De paillasse?!

- Non mais...

Coupant l'objection, Grimm profita des mains tout justes vides de Nicolas et vint y abandonner un hanap monstrueusement clinquant qu'il épousseta dans la foulée.

- Lestat...

Se tordant le cou pour voir où était passé le duc hyper actif, il lâcha la coupe d'une main pour tendre un index d'apostrophe sur lequel Grimm posa son chiffon.

- Je trouve que vous...

Et lorsqu'il revint dans son champ de vision, le roux se mit à hurler , à moins d'un pas de son oreille - un pas de Lestat. Soit un petit pas - ce qui le fit se ratatiner sur lui même, dans une grimace d'agacement. Sifflant entre ses dents, car la patience d'un breton est toujours de très courte durée...


- Des arbalétriers? M'enfin? C'est un peu... Excessif . En plus il faudrait les nourrir. Et comme vous réchaufferez mon cher Duc près de notre feu de camp votre fille, votre valet, et bientôt votre père et la troupe entière de vos aïeux... Il fila à Grimm en passant un léger coup de séant, pour la forme.

Tu la sens la pointe de dépit, tu la sens?


- Dites adieux à votre réserve personnelle de Gouda. Ou à vos poules.


Une petite prière pour qu'elles finissent en civet le plus vite possible ne serait pas du luxe, mon vieux. Comment lui dire que ce n'était pas le garde-manger qu'il fallait réduire... Sans le retourner.

C'est que ces bêtes là étaient d'une sensiblerie... Le duc, en sus d'être en pleine croissance, excessif, emporté, inconstant, mégalo, était visiblement passablement nerveux. Et Nicolas le voyait tout de suite, lorsqu'il multipliait par deux les tics, les tocs, et les bagages. Pendant qu'il tenait tête à son valet que le blond soupçonnait d'ailleurs d'être un brin masochiste - nous y reviendrons plus tard - le Lioncourt faisait ce petit geste , pointant de l'index l'immense, que dis-je, la gargantuesque suite de malles et d'objets en tout genre , comme pour les bénir de venir alimenter la caravane royale qu'il était entrain de se faire affréter.

Calme, du moins en apparence, l'Aconit posa l'objet reluisant comme un sou neuf au sol, défiant Grimm du regard de lui trouver autre chose à tenir qui ne serait pas sa petite trogne fanée et passablement glabre. Il stoppa Le Lioncourt dans sa ronde infernale en le retenant fermement par l'épaule et lui murmura quelques mots à voix basse, en espérant le ramener à la raison.


- Lestat. Tu as oublié d'oublier quelque chose, en fait.

C'est ça. Le truc.
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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Lglvh
Il meurt lentement  celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,  celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux. 
Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, 
celui qui ne se laisse jamais aider. 
Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions 
celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés 
Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap 
lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour, 
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, 
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,  n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant! 
Risque-toi aujourd'hui! 
Agis tout de suite !




Cette voix féminine qui martèle mes tempes, qui raisonne comme un phare dans une nuit de tempête, cette voix sage et douce qui semble revenir de loin, très loin...Gabrielle... ?

Et puis, ce fut comme si quelqu'un me poussait contre ce corps que je chérissais tant, comme si on me posait un doigt sous le menton pour relever ma frimousse et que mon regard plongeait dans celui de Nicolas.

Envolée cette folie des grandeurs, tout à coup tout disparut.
Il ne restait plus que lui et moi.
Mes mains glissèrent le long des hanches et mon front s'appuya contre celui du blond.
Adieu veaux vaches cochons tapisseries et biens matériels...
Voilà, ce que j'avais oublié.


Calmement, posément, tendrement à la folie tout plein, je déposais sur ses lippes le plus aimant des baisers.



J'ai oublié d'être heureux jusqu'à présent,Nicolas. J'ai oublié de te demander si tu ne manquais de rien et j'ai oublié combien la vie peut être simple et faite de tout petits riens qui illuminent le cœur et l'âme.

Je pris sa patte dans la mienne, la portant à ma joue puis à mes lèvres.

Enlèves-moi, Nicolas, je veux réapprendre l'essentiel et revivre à tes côtés, à notre façon. Je veux t'aimer sans foi ni loi, ni contraintes.

Mais, c'est pas comme si les bonnes résolutions pouvaient apparaître d'un coup effaçant des années de luxure.

3 malles suffiront amplement ?

Le regard se fit enjôleur et le sourire candide tandis que cet abruti de Jean – Firmin mimait le bruit d'un archet qui frotte les cordes d'un violon.

Tu te fais mielleux, Lesta
Ta gueule...il est..différent.
Pour sûr qu'il est différent. Il est jeune et..blond.
Tu ne comprends rien
Et bin explique !



Et sans m'en rendre vraiment compte, je répondit à haute voix.


Je l'aime Nicolas. Parce qu'il est à moi comme je suis à lui. Je l'aime car il a besoin d'amour, parce qu'il est le désordre et que je n'aime pas l'ordre, parce que lorsqu'il me regarde je me sens roy et car tout contact avec lui me pousse à la limite de ma virilité.
Je l'aime car il pourrait être dans d'autres bras moins compliqués et pourtant c'est dans les miens qu'il est.


Ça t'en bouche un coin, hein Jean-Vilain ?
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L_aconit
L'avantage à Trun, c'est que la valetaille était relativement au parfum de ce qu'il se passait le soir venu entre les deux zigs qui discutaient le remplissage de la voiture. Pour autant, Nicolas restait discret, tant en gestes qu'en paroles et était dispendieux en présence de toute personne étrangère au cercle de Trun. Il avait été profondément marqué par la traque du Prince en Anjou et avait compris dans sa fuite qu'il perdait à jamais la protection du cocon breton, les attentions d'Alesia Medicis, la douce insouciance de l'enfance.

Il étreint le duc avec pudeur, un sourire étirant ses lèvres claires. Ce que lui dit le roux enfin revenu d'entre les "autres Lestat" le fit rosir largement, piquetant ses joues d'un fard de jeune fille.

Il était étonnant de voir combien le Duc oscillait entre les sentiments les plus paradoxaux, emporté puis posé, dispersé puis concentré, colérique et apaisé. Sa personnalité multiple laissait Nicolas expectateur, encore occupé à apprivoiser l'animal qui n'avait aucune limite dans ses joies comme dans ses peines. Dans leur intimité, il était évident que Nicolas s'était attaché au roux de façon plus rationnelle, plus pesée, là où l'autre n'était que tempête d'émotion dilapidée au vent de ses humeurs.

Lestat avait oublié d'être heureux. Une folie de plus pour illustrer la richesse de sa personnalité. Le duc avait expérimenté les drogues, les femmes, les hommes, les turpitudes de l'argent. Et n'avait pas été heureux. Enfin si. Il y a longtemps. Dans ce cocon familial qui manquait tant à Nicolas. A dix sept ans, que sait-on vraiment de la vie? Et que sait-on vraiment de l'amour, sinon ce sentiment qui brule le ventre, noue les tripes et fait bander comme un cheval?

Le lioncourt se trompait quand il disait que l'un était à l'autre, idée qui allait contre les principes humains du blond. Feu follet retenu nulle part, présent par envie, jamais par obligation. C'est par cette liberté qu'il se protégeait. Aurait-il surmonté l'abandon d'Ansoald s'il s'était enchainé corps et âme à lui? Le duc de Trun, à trop s'être laissé enchainer ou à trop s'être enchainé lui même , avait oublié qu'il n'appartenait à personne. Qu'il n'était pas un objet dont on pouvait se disputer la garde... Lestat de Lioncourt était un garçon à vif, sans rempart, et c'est ce qui le rendait si particulier.

Le blondin partit dans un éclat de rire, baîllonant férocement cette bouche qui le rendait bien trop puissant.


- Trois malles et pas une de plus . Et je veux une fourrure pour dormir. Je trouve que c'est un contact des plus excitant.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
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