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[RP ouvert] Un nouveau départ ?

Lison
Après plusieurs années dans un orphelina proche de Sémur, c'est avec bonheur que Lison avait enfin retrouvé sa liberté. Quelques années plus tôt, jeune vagabonde, elle avait été récupérée sur les routes et avait été envoyée dans cette institution. Aujourd'hui, n'ayant aucun endroit ou aller, elle s'était naturellement dirigée vers le village le plus proche.

Pleine d'espoir, elle était convaincue qu'elle trouverait rapidement une chambre où loger et du travail. Après tout, elle avait eu le temps d'apprendre à lire et écrire ce qui, de son point de vue, lui garantissait un emploi.

C'était donc d'un pas sautillant qu'elle s'était rendue à la mairie, fière d'annoncer à qui voulait l'entendre ses nombreuses compétences. Elle déchanta rapidement quant elle réalisa que les seuls postes disponsibles étaient pour la milice. Elle avait bien tenté sa chance, mais n'étant pas originaire du coin et, de surcroit, recluse ces dernières années, elle ne pouvait pas postuler.

Pas trop découragée, elle décida de faire la tournée des paysans et artisans du coin…. mais perdit sa motivation après le 10ème échec. Même la mine était fermée. Elle finit par se retrouver dépitée devant l'église qui, heureusement, acceptait tout le monde. On lui apprit qu'elle pouvait aussi y passer la nuit, cela réglait la problématique de la chambre à trouver et payer.

Malgrè cela, la jeune fille revoyait à la baisse ses espoirs de liberté. Qu'allait-elle bien pouvoir faire ?

Partir ailleurs ? mais comment savoir si la situation serait plus favorable. C'est vrai qu'elle n'était, à l'origine, pas du coin, mais elle n'avait pas vraiement d'autre point de chute : pas de famille, elle n'avait jamais connu ses parents, et pas d'ami non plus…

Fatiguée d'avoir passé, en tout cas 10 fois, le balais entre les bancs de la petite église, elle sortit et s'assit sur les marches du perron. On allait sûrement bientôt lui rappeler qu'elle n'était pas là pour révasser mais peu lui importait.

Elle espérait un signe, quelque chose, qui lui indiquerait le chemin à emprunter.

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Lison
Après deux journées de balayage intensif de l'église et deux nuits passées allongées sur le sol dur et froid à chercher le sommeil, Lison avait fini par rendre le balai. Le salaire était misérable, c'était à peine si elle arrivait à acheter une miche de pain, et elle était trop jeune pour se dévouer corps et âme à Aristote.

Bien décidée à trouver mieux, elle avait fait une nouvelle tentative à la mairie. Après tout, elle n'était pas plus bête qu'une autre et la gamine avait une trop haute estime d'elle-même pour envisager de terminer mendiante. À choisir, elle aurait encore préféré rester s'occuper des mioches abandonnés dans l'institution d’où elle venait.

À force d'insistance, et ce malgré ses origines, elle finit par trouver une place dans la milice. C'était mieux payé et la salle des gardes semblaient toujours plus confortable que l'église pour y faire quelques siestes… Elle avait simplement oublié de demander en quoi consistait le travail.

C'est comme ça qu'elle se retrouva, sans arme et sans notion de combat à faire sa ronde durant les nuits fraiches. Elle réalisa soudain qu'elle constituait une bien maigre protection pour la ville de Sémur : désarmée et ne sachant pas comment réagir en cas d'attaque.

Tout lui faisait peur : les ivrognes sortants des tavernes se moquant allégrement d'elle et surtout les bruits. On minimise souvent l'impact que peut avoir le bruit sur l'imagination d'une jeune fille, seule la nuit : grognement, branche qui craque, cri non identifié… Elle crut mourir quand un blaireau fila devant elle, effrayé par la lumière de sa petite lampe.

Mais la plus grande crainte de Lison est que ces heures de solitudes et de déambulation lui offraient du temps pour réfléchir. Que ferait-elle en cas d'attaque ? Est-ce que ce salaire justifiait qu'elle risque sa vie pour une ville d'où elle n'est même pas originaire ? Allait-elle vieillir sur ces remparts et devenir cette folle qui se promène la nuit pour effrayer les enfants ? Et puis qui était-elle vraiment ?

Songeuse, elle s'arrêta et observa le village. Depuis son arrivée à Sémur, tout lui laissait penser qu'elle n'y était pas vraiment à sa place. Elle fit le compte, ses maigres économies pourraient peut-être lui permettre de tenter sa chance dans une autre ville de Bourgogne, mais allait-on lui laisser sa chance ? Elle y verrait peut-être un signe.

Et c'est à ce moment que la pluie s'abattit sur la tête nue de la gamine.

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Lison
[Cosne]

Suite à l'ennui de Sémur, le village de Cosne semblait de prime abord bien plus attrayant et offrait davantage d'opportunité pour gagner quelques écus.

Ragaillardie par ce constat, la jeune fille avait entrepris des démarches pour dénicher un emploi chez des agriculteurs du coin. Motivée et bien décidée à trouver un poste fixe à la hauteur de ses compétences, elle avait affiché sauvagement dans différents lieux de passage (tavernes, mairie, cabane des pêcheurs, remparts de la ville, etc.) une annonce :



Élisabeth dite Lison, jeune fille de bonne famille *paraît que c'est rassurant*, offre ses services contre bon soin *oui, parfait ça sonne bien comme il faut !*.
Sait lire et écrire, discrétion garantie. Personne malveillante s'abstenir.
Si intérêt, demandez Lison à la taverne municipale.


Toutes ses économies étaient passées dans le velin et l'encre nécessaire à ces écris. Mais peu importait, elle était fière d'elle et persuadée d'être dans le droit chemin. Elle s'imaginait déjà devoir faire un choix entre une ribambelle de familles voulant s'arracher ses services. Bientôt elle n'aurait plus à compter ses écus.

Mais pour l'heure, la gamine avait décidé de prendre un peu de repos et de se préparer un festin. Le jour précédent, le soleil l'avait décidée à s'essayer à la pêche durant laquelle un malheureux brochet avait mordu à l'hameçon. Un repas de roi pour une journée qui, sans nul doute, allait changer le cours de son existence.

Car Lison s'imaginait déjà voguant vers des mondes inconnus au service d'un riche notable, cousant des soieries pour une princesse aux cheveux d'ange et pourquoi ne pourrait-elle pas rédiger des traités de la plus haute importance pour deux nobles déchirés par une querelle familiale. Oui, elle le savait, sa morne vie d'ouvrière travaillant dans les champs touchait à sa fin. Alors pourquoi passer une journée harassante aux champs alors que demain ses rêves se réaliseraient…

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Dacien_de_chenot


Loin des fracas de l'Empire le jeune couple profitait d'un calme relatif pour gouter aux joies d'une vie simple. Cela faisait maintenant près de deux mois qu'ils avaient quitté Nancy et le temps s'écoulait tranquillement au rythme des villes et duchés qu'ils traversaient, appréciant les rencontres qui s'étaient, pour l'heure, révélées plaisantes pour la plupart.
Depuis qu'ils avaient déchiré leur accord liant l'Ordre à l'Empire, ils respiraient plus librement,libérés d'un joug qui, pour être prestigieux, n'en était pas moins difficiles à supporter au fil des années. Avec Elias, ils avaient cru à plus de reconnaissance mais la jalousie de l'AI était terrible et Elias s'était révélé un diplomate bien peu à même de décider. Peu à peu il s'était laissé dicter sa conduite et n'avait rien fait malgré ses promesses, décevant une amitié d'une vie. Et si le chevalier pouvait pardonner sa tiédeur de toujours à son ami, il ne pouvait pardonner sa faiblesse à l'Empereur. Le Chapitre avait décidé : L'Ordre des Lames reprenait sa liberté.

Libres !
Mais si cela voulait dire qu'ils pouvaient désormais s'engager dans les combats qui leurs sembleraient juste, cela voulait aussi dire quitter la Lorraine où il n'y avait pas d'avenir pour eux bien que le duché ne dispose d'aucune force vive. Ainsi en avaient décidé une poignée de nobles accrochés à leur dérisoire pouvoir comme morpions à des poils de cul.

Rester à végéter sur un territoire grand comme un mouchoir de poche ne les tentaient guère car il faut bien le dire, jamais l'Empire n'avait été soudé sinon par un nom ronflant : Sacrum Romanorum Imperium Nationis German. Mais dans les faits, trois entités s'affrontaient et se jalousaient : la partie italienne, la partie germaine et la partie francophone constituée de trois duchés : Savoie, Lorraine et Franche Comté. Trois états dans l'Etat, chacun parlant sa propre langue. Et à côté de ses grands frères, des pauvres orphelins oubliés comme la Hollande ou les Balkans. Énorme territoire donc, mais divisé et dont la langue officielle était... l'angloys !

Ils décidèrent donc de faire route à l'Ouest afin de trouver un endroit où vivre où ils se sentiraient bien.

Ainsi donc traversèrent-ils l'Auvergne où beaucoup se plurent mais qui présentait quelques points qui semblèrent défavorables à une étude approfondie, et notamment l'absence de port, sinon à Moulins. Ils décidèrent donc de faire route plus avant et c'est ainsi qu'ils parvinrent en Bourgogne où les deux lances firent jonction.
Nevers leur plut.
Cosne ? Ils découvraient.

Ils choisirent une auberge sise près du port. Au gré du voyage, leur groupe se renforçait de nouveaux postulants épris d'aventures et d'amitié et que la bonne humeur qu'ils infusaient, attirait. Ainsi d'un jeune garçon de Polignac qu'ils avaient dû hélas abandonner pour un temps dans un monastère de Bourbon, puis Oscar, un jeune breton échoué à Moulins, un autre encore qui devait arriver dans quelques jours de Mortagne en Alençon. Une jeune femme aussi devait les rencontrer sans s'être encore vraiment déterminée.
La vie s'écoulait donc, paisible, et même si quelquefois les contrariétés les rattrapaient, ils profitaient des grandeurs du Royaume et donc en ce jour, de ce vieux et beau duché qu'était la Bourgogne.
Féru d'Histoire, le Sénéchal aimait la Bourgogne qui avait donné naissance à de grands noms et il se plaisait à raconter à son fils comment, un jour, le Roy Levan s'était perdu en Bourgogne, ou lui parlait de la toute première taverne du Royaume qui avait vu le jour dans ce duché.

A l'auberge, la veille au soir, l'attention du Chevalier avait été attirée par un bout de papier abandonné sur un coin du comptoir.



Élisabeth dite Lison, jeune fille de bonne famille *paraît que c'est rassurant*, offre ses services contre bon soin *oui, parfait ça sonne bien comme il faut !*.
Sait lire et écrire, discrétion garantie. Personne malveillante s'abstenir.
Si intérêt, demandez Lison à la taverne municipale.


Il tendit le papier à Elektra. L'écriture soignée et l'orthographe parfaite témoignaient d'une bonne éducation, sans doute dans un couvent plutôt qu'à la cour d'un noble puisque la jeune fille se cherchait une destinée.

- Regardez mon ange. Qu'en pensez-vous ? Nous pourrions peut-être la rencontrer si elle est toujours ici...

Puis plus haut :

- Tavernier ? Connaissez-vous cette Lison ? Où pourrions-nous la rencontrer ?
- J'l'avions pas r'vue depuis qu'elle a posé son papier mais j'me suis laissé dire qu'elle trainait encore dans l'coin. Brune, les cheveux longs, grande... comme ça... Essayez donc voir à la mairie, au bureau des embauches.

Le Sénéchal s'inclina vers Alexander :

- Voilà une mission pour un preux chevalier ! Que dirais-tu de rechercher une gente damoiselle du nom de Lison ?

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Skar
Skar était arrivé en terre française. Il allait au devant de nouvelles aventures et ne s'arrêterait pas là. Dijon pour commencer. Il verrait ensuite.
Lison
[De Cosne à Tonnerre]

Ce fut une soirée bien mouvementée et riche en émotion pour la jeune fille et c'était peu dire.

Habituée à la solitude et n'ayant que peu l'habitude de s'exprimer en public, elle avait été servie ce soir-là à Cosne.

Tout avait commencé quand ce Messire lui avait transmis un message l'invitant à faire sa connaissance et, pourquoi pas, rejoindre leur ordre. Elle n'y avait pas vraiment cru, supposé une erreur d'adressage, espéré que peut-être sur un malentendu…

Ce soir-là, après une journée harassante à la mine, elle avait longuement tournicoté sur la place de Cosne, n'osant s'approcher de la taverne. Il y avait du monde, elle entendait des cris, des rires. Dans sa tête, elle imagina des nobles fortunés, vêtus d'habits richement ornés. Qui pouvait s'intéresser à la petite Lison avec ses habits élimés de tous les jours. Et puis que dirait-elle ? Elle n'avait pas vraiment d'histoire à raconter et ne s'était jamais essayée à l'art de la conversation. Non, elle écrirait à ce Messire en s'excusant : blessée à la mine elle ne pouvait plus se déplacer, on lui avait proposé emploi avec salaire intéressant ou encore elle pourrait prétendre avoir soudain entendu l'appel d'Aristote et qu'elle devait se rendre au couvent urgemment. Elle trouverait une excuse, c'était plus facile que d'affronter… tout ça.

Elle avait regardé l'entrée de la taverne. Il fallait qu'elle se rende à l'évidence, ce n'était pas un monde pour une petite orpheline, ne bête ni intelligente, sans véritable charme…

Pourtant, ses pieds lui firent faux bonds. Plutôt que de fuir vers le lac, ils la menèrent dans la taverne.

Au début, elle avait été étonnée qu'on reconnaisse son nom, elle avait même tenté de prétendre qu'elle ne savait pas de quoi il retournait mais fut vite happée par le flot des conversations et des noms, prénoms, fonction jetés à tout va. Elle tenta de converser, se trouva souvent futile. Elle gouta sa première bière : un peu amer, pas très bon, mais l'alcool lui permis de se détendre.

Elle observa beaucoup. Ils avaient l'air gentil, ils lui faisaient des promesses. Une petite voix essaya bien de lui dire de se méfier des promesses mais prises dans cet élan de gentillesse pure, elle l'ignora. Pour la première fois, elle avait l'impression de faire partie de quelque chose. Ils reprenaient la route cette nuit, elle irait avec eux.

Rapidement la fatigue la submergea. Un homme, Cologny, lui proposa de dormir dans sa charrette pendant le trajet. Il était impressionnant, il lui faisait un peu peur. Mais Lison avait bu et elle voulait donner bonne impression. Alors elle accepta et suivi la chienne de l'homme, nommée Ronce, jusqu'à la charrette.

Elle y trouva une petite place, se pelotonna dans sa cape et murmura :


Aristote veille sur moi.

avant de sombrer dans un profond sommeil.
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Neisseria
Au bord de la route, une petite roulotte à bras arrêtée. Comme l'escargot qui traîne sa maison sur son dos, la jeune Neisseria traînait sa vie entre ces quatre planches. Là, elle avait tout posé, tiré son auvent pour la nuit, allumé une petite lampe à huile et elle jetait des cailloux sur une natte, et regardait comment ils tombaient à la lueur de la lampe, et réfléchissait. Parfois, ses doigts attrapaient un morceau de fromage, un fromage qu'elle partageait avec quelques asticots – mais voilà, sur la route, on est tous dans la même galère, humains et vermisseaux. Au pire, l'humain mange quelques vermisseaux, et alors ? La gitane n'a pas vingt ans mais ses dents sont déjà d'or et d'argent, et tout pourries en dedans.

Le bruit d'un véhicule lui fit relever la tête. Ah ! Des clients peut-être. Elle saisit un tambourin (elle ne dansait pas vraiment, mais ça fait du bruit, et le bruit, c'est bien pour éveiller les voyageurs ensommeillés) et se campa au milieu de la route.


La bonne aventure ! Je vois fortune, bonne étoile et mycoses vaginales ! 2 écus pour savoir !
Lison
Elle dormait profondément, le nez blotti dans le pelage de la chienne quand elle entendit une voix.

Elle crut d'abord avoir rêvé, ou peut-être qu'un ange venait lui parler ? Elle ne savait pas trop Lison, faut dire que la bière dégustée le soir d'avant n'aidait pas à avoir les idées claires.


La bonne aventure ! Je vois fortune, bonne étoile et mycoses vaginales ! 2 écus pour savoir !

Cette fois elle n'avait pas rêvé.

Tout en restant dans la charrette, elle tenta de bouger un peu pour identifier qui parlait comme ça. Elle n'était pas sure d'avoir bien compris, mais avait distinctement entendu le mot fortune.

Elle s'agenouilla dans la charrette cherchant des yeux qui pouvait bien lui parler sur cette route, mais le convoi repartait déjà et elle retomba sur les fesses.

Ces quelques secondes avaient suffis pour apercevoir la femme. Elle avait même l'impression que cette dernière la regardait fixement. Elle eut un petit frisson, les paroles entendues tournicotaient dans la tête de la gamine.

Aventure… fortune... Peut-être qu'elle voulait la conseiller sur son futur ? Elle se promit de retrouver cette femme pour lui demander. Oui, elle irait à sa rencontre.

Toute à ses pensées, elle se blottit à nouveau contre Ronce, espérant retrouver le sommeil.

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Neisseria
Espoir évanescent que celui d'un charriot qui passe et vous aurait écrasé sans ménagement si vous n'aviez bondi, au dernier moment, sur le côté. Neisseria regarda passer le charriot à la lumière de sa lampe, et vit un visage de femme à l'arrière, et le regarda intensément, comme si elle lui en voulait très fort de l'avoir presque écrasée (la raison voudrait qu'elle en voulût au conducteur de l'équipage, mais la raison et elle, ça faisait cinq).

Deux écus pour la bonne aventure, c'est pourtant pas cher payé, songea-t-elle en retournant à son petit siège. Elle maugréa un peu contre les gens trop pressés dans ce monde qui change trop vite, elle mangea encore un peu de fromage aux vers, puis, sans s'en apercevoir, à mesure que la lumière de sa lampe faiblissant, sa vigueur faisait de même. Bientôt, un doux ronflement caressait la prairie.


Rrrrrr... Mimimimimiii... ... ... Rrrrrr... Mimimimimiiiii...
Dacien_de_chenot


Depuis deux jours le jeune couple avait renoncé à chevaucher préférant voyager à l'arrière de la charrette qui abritait leurs enfants. L'avant veille, une passe d'armes avait eu raison du dos d'Elektra qui souffrait depuis à chaque faux mouvements. Passé le plus gros de l'hiver, il était rare qu'ils ne voyagent à cheval et assurent ainsi la sécurité du convoi. Le chevalier n'aimait guère se faire brinquebaler de dextre et de senestre mais jamais il n'aurait renoncer à une nuit loin de sa femme même s'il sommeillait plus qu'il ne dormait.
La nuit avait été calme comme toutes les autres depuis qu'ils avaient pris la route. Il faut dire que l'impressionnant convoi devait faire réfléchir d'éventuels brigands qui préféraient sans doute s'attaquer à de petits groupes, voire des voyageurs isolés.
Pourtant, cette nuit-là, son attention fut mise en éveil par une voix qui semblait interpeler les membres du convoi. Bien qu'il n'ait pas compris de quoi il retournait et qu'il fit entièrement confiance à son ami Coligny pour assurer leur sécurité, il se leva sans bruit et se saisit de sa lame.
Avait-il rêvé ou était-ce simplement l'une des gardes qui avait monté la voix, car indubitablement la voix était féminine ... Le silence était retombé et le convoi n'avait même pas ralenti. Le chevalier passa la tête par l'arrière du charriot pour s'assurer que tout allait bien quand il vit, à hauteur de la charrette qui fermait le convoi, une carriole sur le bas côté de la route, et distingua une forme immobile au milieu du chemin.
Rassuré, il retourna à l'intérieur et s'étendit près d'Elektra sans l'éveiller. Le sommeil se mutinait et son esprit vagabonda pour revenir sur l'étrange apparition. Peut-être cette femme avait-elle besoin d'aide ? Un essieu ou une roue brisée ? Un enfant malade ou affamé à l'intérieur de la frêle carriole ?
Pourquoi soudain l'image du visage d'Ava vint-il se poser sur la silhouette de cette femme dont il n'avait pas vu les traits, il n'aurait su le dire, mais un malaise s'installa qu'il n'analysa pas. Ava... Ava la petite mendiante si attachante qui avait rejoint l'Ordre et qu'il avait pris sous sa protection. Ava qu'il avait aussi rencontrée par hasard alors qu'elle vendait d'improbables remèdes de sa fabrication et que les dupés pourchassaient pour peu que la potion vendue provoque un immédiat effet indésirable.
Alors le chevalier se releva et détacha son frison qu'il enfourcha, et après un mot échangé avec Coligny, il intima une volte à l'animal et s'éloigna du convoi : il ne pouvait pas ignorer cette femme qui les avait interpelés.
Il ne lui fallut que peu de temps pour retrouver la carriole qui n'avait pas bougé. A distance prudente, il sauta bas et avança sans bruit, tous les sens en éveil. La route était dégagée et un ronflement lui parvint de l'intérieur de la voiture. Avec prudence il fit le tour du charriot, s'assurant que rien de fâcheux ne lui interdisait de reprendre la route. De près l'équipage semblait tenir par miracle mais il paraissait en état de marche. La toile qui le recouvrait était déchirée à plusieurs endroits et ne devait guère protéger ses occupants du vent et de la pluie.
Petite Ava, sale et vêtue de misère.... Il revit ses immenses yeux verts pétillants d'intelligence et son visage frondeur... petite âme vaillante et courageuse, petit être à la fierté chevillée à son corps malingre.
Alors sans un mot, le chevalier détacha sa bourse qui contenait une poignée d'écus et la laissa tomber à l'intérieur de la carriole, puis, telle une ombre, il s'éclipsa.

Le lendemain, ils étaient à Tonnerre.


Edit pour erreur du RP.
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E_d_acoma_de_chenot
Ca avait occupé le jeune Alexander pour le reste de la journée. Il avait interrogé toutes les femmes qu’il avait croisé et qui correspondaient aux quelques détails que l’aubergiste avait fourni, mais en vain, il n’avait point trouvé de Lison. Il avait rencontré une Lisette mais il avait rapporté à sa mère que ca ne pouvait pas être ca, il lui manquait plein de dents dans son sourire et son visage était tout ridé.

Finalement, la jeune Lison avait fait d’elle-même son apparition en taverne le soir même. Bien que discrète, elle avait laissé une bonne première impression au groupe et avait accepté de les suivre. Cela leur donnerait du temps pour mieux faire connaissance.

Pas plus que son Ténébreux, Elektra n’aimait pas être chahutée par les cahots de la charrette. Cependant, sa douleur lui avait interdit de monter à cheval et elle s’était résolue à voyager près de ses enfants.
Si elle arrivait à trouver le sommeil dans ces voyages, son instinct maternel ne la faisait dormir que d’un œil. Cependant, cette nuit là, ce ne fut pas un des petits qui l’éveilla mais l’étrange sensation de vide à ses cotés.
Où était donc passé son époux ? Un bruit de galop se rapprocha du convoi et un instant, elle craint que ce ne fût une attaque. Machinalement, elle chercha son épée déposée le long de la paroi du véhicule. Mais au son des voix, elle reconnu celle de son Ange discutant sans doute avec Coligny.
Elle vérifia que sa petite princesse dormait paisiblement, et remit la couverture de son fils comme il faut. Il avait tendance à se rouler dedans et se découvrir à moitié. Elle caressa ses cheveux un instant puis se recoucha près d’eux.

La découverte de la Bourgogne se poursuivait.

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Neisseria
Ce n'est pas à son réveil que la petite gitane remarqua le don du ciel, la bourse d'écus, mais seulement deux jours plus tard, quand, ayant tiré sa roulotte quelques lieues plus loin, elle entreprit, aux portes de la ville, de la ranger et d'y mettre un peu d'ordre pour repartir du bon pied.
C'était un espace si étroit et confiné que l'ordre était nécessaire ; mais Neisseria avait l'esprit si vagabond et oublieux que l'ordre était illusoire. Quand elle découvrit la bourse d'écus, elle eut d'abord le réflexe de regarder par dessus son épaule, pour que nul ne la surprît en train de voler (car elle avait vraiment le sentiment que cet argent n'était pas le sien, elle n'avait pas de bourse qui eût cette allure).
Comme il n'y avait personne alentour, elle engouffra les écus dans sa propre bourse et rangea ses pierres à divination dans la nouvelle.
Pendant quelques heures encore, elle eut le vague sentiment d'avoir fait quelque chose de mal, puis elle commença à se réjouir, puis à faire des projets d'investissement pour cet argent. L'argent, ça ne dort pas, il faut le faire fructifier !
Lison
[Les remparts d'Autun]

AaahhhTcCHHHIIIIII

On ne l'y reprendrait plus : un bain, quelle idée !

La gamine resserra sa cape autour de ses épaules et tenta, le regard vague, de surveiller ces foutus remparts.

On s'était bien moquée d'elle ce soir-là quand elle avait raconté son expérience. Apparemment il semblait saugrenu qu'une jeune femme préfère garder ses vêtements pour s'immerger dans l'eau chaude.
Soit disant qu'elle n'avait pas à être aussi pudique et qu'on ne risquait pas de lui "sauter dessus" même dans les bains publics.

La phrase n'avait pas tout à fait été dite ainsi mais c'est comme ça qu'elle fut comprise. Son égo en avait pris un coup. Vu son âge, elle n'avait pas franchement confiance en elle. La vérité faisait donc mal : elle était moche.
Notez que cela résoudrait pas mal de ses soucis : timide comme elle était, elle n'aurait pas besoin de minauder auprès de la gente masculine. Mais là, juste maintenant, c'est surtout son égo qui en avait pris un coup.


AaahhhTcCHHHIouuuMMM

Elle avait par contre occulté le message principal qu'on avait tenté de lui faire comprendre : elle risquait surtout de choper froid en se baladant avec des habits humides.
Bah oui, elle avait un gros rhume et alors ?

Elle essuya son nez dégoulinant avec un bout de sa chemise et reprit ses déambulations sur les remparts dans la nuit fraiche

_________________
Leric
Le gamin qui dormait paisiblement roulé en boule dans un coin des remparts grogna doucement en entendant éternuer puis a la seconde fois il se leva d'un bond et se tournant vers l'endroit d'où venait le bruit il se mit a râler et a pester

Héééééééééé s va po d faire l boucan comme qu ça hein t vois po qu j roupille moi

Le gamin s'approcha rapidement de la personne qui avait oser écourter sa déjà courte nuit et la toisa de la tête aux pieds avant de la fixer dans les yeux

bha t fais quoi l gadji ? t l es juste vnu m'faire tourner l sang hein?

Leric se gratta la tête puis fit un geste d'agacement et se laissa glisser tranquillement contre la paroi pour se retrouver assis car la fatigue était bien présente et ses pieds a force de fouler les chemins depuis des semaines lui faisaient un mal de chien

Ben t veux quoi hein l gadji t l as l soucis ?

Tout en lui parlant il évaluer la taille et le poids de la bourse de la gadji et soupira en se disant qu'elle devait être aussi maigre que la sienne
Lison
- Héééééééééé s va po d faire l boucan comme qu ça hein t vois po qu j roupille moi
- AaaaAAAAAAAhtchIIIIIIII !


Il lui voulait quoi ce mioche. Il ne voyait pas qu'elle était là pour défendre la ville nom d'Aristote. Il pensait qu'elle faisait une petite balade de plaisance sur les remparts. Non mais oh !

- bha t fais quoi l gadji ? t l es juste vnu m'faire tourner l sang hein?
- S'cuse hein. J'ai pris froid.


Elle se détourna et reporta son regard au loin. Mais le gamin avait apparemment décidé de ne pas la lâcher. Pourtant il voyait bien qu'elle avait d'autres chats à fouetter.

- Ben t veux quoi hein l gadji t l as l soucis ?
- Et toi t'fais quoi d'abord là. Ici on garde la ville, pas un endroit pratique pour pioncer. Si j'peux t'conseiller à l'église au moins tu s'ras au chaud.


Elle reporta son regard sur l'enfant. Peut-être un orphelin tout comme elle. Dans tous les cas, il semblait être crevé et pas bien riche…
- Toi t'fais quoi ici ? T'es tout seul ?
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