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P't'être ben qu'oui... P't'être ben que non...

.mahaut.
Occupée à faire un château de cartes à travailler avec acharnement sur un traité de libre circulation de la chouquette qui n'avait vocation qu'à la divertir vu qu'il ne verrait jamais le jour, la brune se concentrait en picorant des grains de sucre perlé tombés sur la table quand un serviteur avait déposé les chouquettes fraîches du jour.

- Gontrand-Eudes !
- Oui, Votre Excellente ?
- Celle-ci m'a l'air sèche.
- Elles viennent d'être faites, Votre Excellente.
- Hmmm... Regardez, ce sucre ne colle pas à mon doigt. Trouvez-vous normal, Gontrand-Eudes, que ce sucre ne colle pas à mon doigt si la chouquette sort du four ?
- C'est Pierre, mon nom, mais... euh... Non, Votre Excellente, je la ramène en cuisine immédiatement.
- Non, laissez. Je vais l'emmener au conseil, avec un peu de chance Myrmillmze la bouffera et tombera malade.
- Oui, Votre Excellente.
- C'est usant, usant ! PFFF ! Oh noooon, regardez ce que vous m'avez fait faire ! J'ai fait tomber mon château !
- Votre travail urgent, vous voulez dire ?
- Gontrand-Eudes !
- Votre Excellente ?
- Vous tenez à votre poste ?
- Oui Votre Excellente. Il-me-permet-d'apporter-chaque-jour-des-chouquettes-aux-gens-et-de-répandre-la-joie-sur-mon-passage, Votre Excellente.
- Bonne réponse !! allez, vous restez encore un peu avec nous grâce à votre esprit d'équipe hors du commun.
- Merci Votre Excellente.
- Vous pouvez disposer, Gontrand-Eudes.
- Votre Excellente ?
- Oui, Gontrand-Eudes ?
- Je me permets de déposer humblement et en faisant attention à ne pas renverser de verres ce courrier, reçu à l'instant de la Chancellerie de Normandie.
- Oui oui, posez ça là, Gontrand-Eudes. J'ai des choses importantes à faire, vous savez.

Elle avait retenté pendant quelques instants de reprendre son travail mais le valet de trèfle persistant à ne pas vouloir accrocher le 10 de carreaux, elle finit par repousser son travail urgent pour ouvrir le courrier normand. Alors, ce serait quoi, cette fois ? Une annonce, un traité, des félicitations ?
Elle parcourut la lettre en jouant machinalement avec le stylet à motif de poney avant de relever la tête et de crier à pleine voix :

- GONTRAND EUDES ! FAITES APPELER KEYCHOUCHOU, ET VITE ! ON A UNE URGENCE DIPLOMATIQUE !


Citation:


Pour Origan O'Brien ( Origan) , Duc de Normandie

De Nous Blanche Messonier, Dame de Perchehaye, Chambellan de Normandie



A vous, Votre Excellence Mahaut, Chambellan du Périgord Angoumois

Pour Sa Grandeur Keyfeya Romanova Comtesse de Marthon, Dame d'Agonac, Comtesse du Périgord-Angoumois



Salutations et Paix

En ma qualité de Chambellan de Normandie, je me fais porte-parole de notre Régent afin de vous assurer que nous souhaitons entre nos deux provinces des échanges toujours plus cordiaux, voire culturels.

Dans cette optique, notre Régent a envisagé d'autres approches, moins formelles parce qu'inattendues, mais plus réjouissantes sur le plan personnel comme une invitation à des festivités, ... plaisir ?, qui pourraient permettre à nos deux peuples, enfin surtout à vous deux, de mieux se connaître et donc de s'apprécier et tisser des liens .... enfin des liens quoi.

Dans cette conception, notre Régent propose à Votre Grandeur, d'habiles roulages de pelle qui ont fait sa renommée dans le royaume entier, en contre partie d'un taillage de pipe dont, parait-il, vous seriez experte.

Il est évident que je décline toute responsabilité tant de votre côté que du sien et que je nierai, même sous la torture, avoir eut maille à tisser dans cette affaire. Ceci dit je tiens à rester la liaison épistolaire entre vous, faute de ne pouvoir assister à la concrétisation de cet échange propice au rayonnement de vos personnes à défaut de nos deux provinces.


Que le Très Haut ferme les yeux pendant vostre tâche.


Faict et scellé à Caen le vingt-et-unième jour du second mois de l'an de grâce 1465


Blanche Messonier, Chambellan de Normandie.
( Blanche_cabrera)



Signé par Origan O'Brien, Duc de Normandie.




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Keyfeya
[Bureau de la Comtesse]

- Tu peux le faire !

Concentrée, elle était des plus concentrée, les yeux plissés, assise confortablement sur son siège et les deux mains sur son ventre. A regarder fixement une petite statuette posée sur son bureau.

-Allez, allez quoi, tu peux sauter !

La Comtesse était en train d'exercer ses pouvoirs surnaturels à vouloir faire sauter pardessus un tas de plume la statuette d'un petit poney rose, qu'elle avait pris soin de coiffer au préalable. Quand soudain un laquais hors d'haleine fit irruption dans son bureau, foutant tout un travail de concentration exténuant par terre.

- Vot'Hauteur ! Vot' Hauteur !
- Mais boooordel, c'est quoi votre problème avec les portes dans ce foutu castel ? Hein ? Quand elles sont fermées, on les frappe d'abord, c'est l'inverse des bouches enfin !

Vision de la diplomatie Périgourdine ? Sans doute que oui, il était de renommée inter-royaumes que la brune n'était pas connu pour sa grande diplomatie, à tourner autour du pot.

- C'est la Chancelière qui vous demande pour une urgence diplomatique.
- Ferdinand- Childebert, c'est qui la Comtesse ici ?
- Euh alors mon nom, c'est...
- On s'en fout de votre nom ! C'est qui la Comtesse ici, foutre cul ?
- Vous...
- Gagné !

Et alors qu'elle se levait enfin de son siège et suivait de mauvaise grâce le valet pour gagner la Chancellerie, elle jeta un œil avant de sortir sur son projet qui venait de tomber à l'eau pour constater que la foutue statuette avait sauté alors qu'elle lui tournait le dos. Gardant sur son visage de pierre, un petit air de défi. Saloperie de poneys !

La brune allait pénétrer dans le bureau de la Chancelière quand le valet intervint.

- Votre Grandeur, il faudrait frapper...
- Vous vous souvenez de mon propos au sujet des bouches, Ferdinand ?
- Oui.
- Alors bouclez-la !

Le petit personnel, c'était quand même plus ce que c'était !

- Mahaut, faut que je vous explique deux ou trois trucs, voyez à la limite, moi quand j'ai besoin de voir un conseiller, j'le fais mander dans mon bureau, c'est assez rare que je me déplace parce que la Comtesse, c'est ....MOI ! Du coup, j'suis là pour bouffer de la chouquette à m'en faire crever la panse et boire jusqu'à plus soif aux mondanités, représenter le Périgord-Angoumois, jouer aux petits poneys, gérer le conseil comtal, me prélasser sur mon trône, trouver des solutions pour des problèmes vitaux pour le Comté, bref, j'ai beaucoup de choses super importantes à faire quoi !

Prenant le papier que Mahaut tenait en main, elle commença à le lire, tout en continuant à parler, c'est quand même vachement beau d'être une femme non ?

Alors qui nous déclare la guerre ? Le LM ? La Guyenne ? Ah la Normandie, c'est loin quand même hein... Ils en ont marre du calva et veulent se mettre au Montbazillac ? Et alors qu'elle arrivait presque à la fin de la lettre, elle claqua le dit-courrier sur le bureau, les deux mains dessus. Mais c'est privé ça bordel ! Clotaire-Boniface sortez immédiatement de cette pièce !

Le regard se tourna vers Mahaut. Forcément qu'elle avait lu, y avait plus moyen de se cacher.

Faut qu'on réponde ? Z'êtes sûre ? C'est que c'est secret quand même un peu...et que mes pipes sont d'excellentes qualités, j'y mets des heures à en faire une et ...et c'est un travail d'expert, je ne les dispense pas à tout le monde, comme ça, voyez vous, se sont de véritables œuvres d'art...Et quand on en obtient une et bien on en tombe de pâmoison, en adoration, comme en état de grâce, on ne peut qu'apprécier tant je ne fais pas ça en amatrice, j'y mets de mon temps et de ma personne. Je ne suis pas sûre que cela s'échange contre un vulgaire roulage de pelle, vous voyez...

Bien sur qu'elle devait comprendre !
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.mahaut.
Non mais c'était typique, ça. Elle avait pris soin de ne pas arriver au bureau comtal en beuglant "keychouchou y'a le Duc de Normandie qui veut une pipe !" devant tout le monde et on la reprenait. Bon ben la prochaine fois, elle verrait. Non parce que soyons honnête, ça pourrait se reproduire, hein. Nan mais si, et c'était bien normal : en ces temps troublés où les hommes ne savaient plus comment se comporter devant des femmes fortes et assurées, des femmes-poneys en quelque sorte, il allait devenir normal que les chancelleries servent de courriers du cul du coeur. Et pour ça rien de tel qu'une chancelière débordée.

- Pssst, Foulques-Arsène ! Déposez des dossiers sur mon bureau au cas où, avant de partir.
- Le dossier "comment prendre la tête du clan des poneys en supprimant la blonde ?"
- Hmmmnon...
- C'est le plus épais, Votre Excellente.
- Mouiiii je saiiis mais mettez le traité de l'AdC, plutôt...
- C'est signé, ça, Votre Excellente.
- Gnnn non mais mettez n'importe quoi de gros, qu'elle voit que je travaille.

Et c'est ainsi que Flouques-Arsène quitta la pièce après avoir déposé l'ouvrage "Cinquante nuances de rose" sur le bureau de la chancelière. Stoïque, cette dernière repoussa son marque-page à paillettes et chercha quelques livres plus sérieux à poser dessus. Le temps que Keychouchou lise la lettre, elle avait eu le temps de poser "Dévorante passion" et "Plus près de ton coeur" par dessus.
Mais de loin, ça faisait sérieux.
Elle s'appuya sur son siège tandis que Keychouchou s'expliquait.

- Ouiiii ? ... Hmmm... Non non mais je vous cr... ha oui ? Voyez-vous ça... de la belle ouvrage j'en suis sûre... oui oui oui oui...l'implication, voilà, c'est le fin mot... le goût du travail bien f... Non, pas le goût ! le... Non mais vous savez, on va en rester là, hein.

Oui parce que bon, elle pouvait dire ce qu'elle voulait à son époux quand il entrait dans sa chambre, mais elle avait quand même passé pas mal de temps dans le bordel de sa mère adoptive. Parce qu'on y mangeait bien, elle se tuait à le dire. M'enfin bon, on entendait beaucoup de choses, surtout quand les clients venaient chercher des légumes. Bref.
Cette fois, il allait quand même falloir répondre officiellement. Elle avait reçu ça de la chambellan de Normandie, quand même.

- Bon, Keychouchou, c'est très simple. On va répondre officiellement. Un truc genre : "merci de votre attention, notre service client va s'occuper de traiter votre demande sous 15 jours." toussa, toussa... Enfin oui, non, on va dire que ça mérite plus que des pelles. A ce niveau là va falloir tout le chantier... Bon. Il va falloir causer sérieusement, Keychouchou, c'est tout l'honneur du Périgord qui est en jeu. Peut-on accepter de recevoir ce genre de courrier ? Est-ce acceptable de le publier devant nos concitoyens ou les feudataires ? Pour y répondre, il va falloir me regarder dans les yeux, forte de toute votre expérience et me dire à haute et intelligible voix... Il est mignon, le Duc ?
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Keyfeya
Elle le savait que Mahaut comprendrait son art. Elle y était, c'était bien le goût de l'ouvrage bien fait, forcément qu'à ses débuts, elle avait fait des petites pipes comme ça, sur le pouce, et cela n'avait rien donné de bien transcendant. Et puis avec le temps, des lectures et beaucoup de pratique, elle avait développé un véritable savoir faire, tant et si bien que maintenant, elle ne pratiquait plus que rarement mais comme un peintre renommé, chaque fois cela vous transportait au septième ciel lorsque l'oeuvre était achevée.

Mais quand la chancelière parla d'étaler ainsi au grand jour son secret, à tout le Périgord, elle faillit la saisir pour la secouer tel un prunier en hurlant : " Mais vous êtes diiiiiinnnngue ! Mais vous êtes diiiiiinnngue !"Elle fut cependant retenue in extremis par la dernière question et elle dodelina de la tête. Il était vrai qu'elle n'offrait ce genre de prestation qu'à une certaine classe de personnes, ou des personnes d'une certaine classe, des hommes bien sûr mais jamais n'importe lesquels, il fallait qu'ils soient bien évidemment intéressés par la chose, discrets, mais aussi qu'ils sachent apprécier l' immense honneur qui leur était fait.

Oui, oui, non mais c'est vrai qu'on ne peut pas dire qu'il soit désagréable à regarder, comparé au Comte du Rouergue déjà et puis non, bon c'est vrai qu'il est jeune et beau.

Fallait le dire, elle n'avait jamais pensé au Duc de cette manière. Et tournant autour du fauteuil de la ponette, elle continuait.

Et puis son côté diplomatique " Si tu fais chier, je t’empale sur une bite d'amarrage" lui donne du charme.

Et une fois la rêverie terminée, elle alla s'installer d'un bond sur les cuisses de la brune, face à elle, posant son front contre le sien, les yeux trop près des siens pour pouvoir bien la regarder.

Regardez moi bien Mahaut, tout ceci doit rester entre vous et moi et ne jamais quitter cette pièce, vous comprenez ? Vous vous rendez compte que c'est comme si je posais ce genre de parchemins chez les Grands Feudataires, demain tous viendraient, Feudataires, Grands Officiers, Pairs, faire la queue à notre porte. Vous vous rendez compte ? Tout mon art en serait gâché ! Je ne réserve mes pipes qu'à l'élite du Royaume, l'élite de l'élite même ! Vous devez me jurer Mahaut, que jamais vous ne dévoilerez ce secret ! JAMAIS ! Vous êtes mon amie non ? On va leur répondre que ....et ben que.... qu'il faut qu'il vienne ici, pour garder toute la discrétion sur cette affaire, en prétextant que je ne fais pas ça à distance et puis pour connaître ses goûts en la matière et puis en savoir plus sur cette pelle, après faut trouver un truc pour qu'ils gardent le secret, un moyen de pression, quelque chose ! Vous allez bien trouver nan ?
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.mahaut.
Comme c'était excitant ! Un duc jeune et beau qui aimait employer des méthodes parfois radicales et directes, même en diplomatie... Elle ne put s'empêcher de demander, anxieuse :

- Est-ce qu'il est délicieusement odieux ? priant secrètement pour que ce fut le cas. En fervente lectrice des ouvrages de Soeur Arle Quint, elle savait que plus un homme était odieux, plus les chances étaient élevées que la fin soit très intéressante. Elle laissa donc Keychouchou tourner autour d'elle, l'écoutant d'une oreille tout en cherchant à s'imaginer le Duc. Sur les enluminures ils avaient souvent les cheveux longs, la chemise ouverte et parfois même un kilt. Parfaitement, un kilt. Sur n'importe qui c'était ridicule mais pas sur les héros odieux et désespérément envoutants. Bien sûr elle n'était pas destinatrice du courrier elle-même, enfin si, mais non, même si si, quand même, mais de la chambellan, pas de lui et donc non, finalement, mais c'était tout aussi excitant et en plus elle n'aurait même pas à se justifier auprès de Roudoudou, c'était donc tout bénef.

Elle allait demander si elle avait le droit d'archiver le courrier pour mémoire, histoire de le faire lire en douce à Orka pour alimenter leurs ragots pendant une bonne quinzaine de jours quand elle se retrouva collée au siège, front contre celui de la Comtesse. La parfaite occasion pour savourer le fait d'avoir fait un gommage-soin-du-jour-calendula le matin même.

- Oh ce serait marrant d'avoir de la visite, non ? On pourrait faire "les grandes rencontres de la pipe" et... Oui non bon d'accord.

Repoussant comme elle le put la Comtesse, elle s'approcha de son bureau et tapota à la recherche d'une plume. En vain.
Faisant signe de la main de na pas paniquer, elle ouvrit la porte pour beugler :

- Clotaire-Mérovée ! CLOTAIRE-MEROVEE ! Au rapport, avec des plumes et de l'encre.
- Oui, Votre Excellente.

Installant son siège pour le domestique, elle se tint ensuite le menton quelques instants.

- Bon, on va faire ça dans les règles de l'art périgourdine, hein. De la finesse, du doigté, et du foie gras si ça passe pas. Chlodomer-Auguste, écrivez :


Citation:



CHANCELLERIE DU PERIGORD-ANGOUMOIS



A vous, Votre Excellence Blanche Messonier, Dame de Perchehaye, Chambellan de Normandie
Pour Origan O'Brien , Duc de Normandie


De nous, Mahaut de Nabinaud, Vicomtesse de Barbezieux, Chancelière du Périgord Angoumois
Pour Sa Grandeur Keyfeya Romanova, Dame d'Agonac, Comtesse de Marthon, Comtesse en exercice du Périgord-Angoumois


Votre Excellence,

C'est avec grand plaisir que nous avons pris connaissance de votre courrier. Il est fort peu courant pour nous de recevoir des courriers normands, aussi me réjouis-je, mais si ça se dit Chilpéric-Auguste, aussi me réjouis-je de pouvoir mettre à profit cet échange pour vous découvrir, vous et vos spécialités régionales que sont les vaches, le calva et, je m'enorgueillis de l'apprendre, vos pelles.

Sachez en premier lieu, que nous avons pris fort au sérieux la proposition de Votre Duc et que nous le remercions d'avoir salué avec tant d'enthousiasme le talent de notre Comtesse, talent que le monde entier nous envie, et c'est bien compréhensible. Il est fort appréciable de savoir qu'en ce bas monde, il reste des gens capables d'admirer la beauté du geste, le dévouement et l'abnégation de l'artiste tourneur de pipes, art bien souvent déclassé aux yeux des nouvelles générations, adeptes de méthodes plus rapides mais moins travaillées, qui laissent finalement en bouche un goût amer de temps trop vite gâché.

Néanmoins, il est à nos yeux capital, soulignez-le, Chilpéric-Eugène, capital que ce savoir-faire local, ancestral et périgourdin reste notre talent caché et ce afin de préserver sa détentrice de visites de hordes de touristes à l'affût d'un souvenir mémorable à ramener chez eux en plus d'un bocal de foie gras. Aussi, nous souhaiterions vous demander de garder le plus grand silence sur cet art qui force notre Grandeur à bien des sacrifices tant la réalisation de pipes de qualité peuvent user sa personne, à commencer par ses genoux (vous n'ignorez certainement pas que c'est à genoux que travaillent les plus grands artisans pipiers. pipal ? pipaux. je ne sais pas, Chilpéric-Jean-Jacques, vous vérifierez avant d'envoyer et puis voilà tout.) Il va sans dire que si la moindre information sur l'expérience pipiale de notre Comtesse venait à être révélée au monde, nous ne manquerions pas de prendre les mesures qui s'imposent, à commencer par le gel de nos envois de Monbazillac, mais également par l'envoi immédiat de nos armées sur votre château ducal. Sachez par avance que nulle vache blanche et noire ne saurait retenir notre courroux et que nous formerons nos soldats à dire "bof, la Normandie et la Bretagne, c'est pareil, non ?" à chacune de leur rencontre avec les populations autochtones. Il en va de notre honneur, nous espérons que vous le comprendrez.

Une fois ce point abordé, il nous faut cependant en venir à la demande principale de votre Duc, à savoir l'échange de pipe monumentale contre roulage de pelles motivé. Vous l'avez, j'en suis sûre, compris, nos pipes - vous permettez que je dise "nos" Keychouchou ? c'est un nous de Majesté, je crois que cela s'impose- nos pipes sont d'une telle qualité et rareté qu'il ne serait concevable de les céder rapidement, au premier venu et contre de simples pelles, fussent-elles délivrées avec ardeur. Ne pouvant juger de leur qualité par vélin, nous vous proposons donc de venir sur place nous rencontrer, afin que nous puissions juger sur pièces de la motivation de votre Duc. Nul besoin d'un trop grand protocole en la matière, une délégation discrète suffira. Du fait de nos climats plus australs, une tenue légère sera conseillée telle une fine chemise de baptiste entrouverte. Si d'aventures vous teniez à venir incognito, nous ne saurions trop vous conseiller une tenue écossaise qui vous permettrait à peu de frais de vous épargner les reconnaissances gênantes lors du trajet. Ce point étant éclairci, nous vous espérons néanmoins très vite parmi nous, l'oeil vif, le pied ferme et la main agile, prêt à nous détailler quelle sorte de variation vous aimeriez voir portée sur votre pipe, si d'aventures nous accédions à votre demande.

En restant bien entendu toujours à votre disposition, nous vous prions de recevoir nos salutations les plus exquisement périgourdines, ainsi qu'un bocal de foie gras d'oie assorti de petits toasts de pain au sésame. Pensez bien à ne pas tartiner mais à juste déposer avant de laisser fondre en bouche, c'est un délice. Attention c'est terriblement addictif.

Bien périgourdement,

Votre dévouée consoeur,



- ça vous irait, Keychouchou ?



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Keyfeya
Elle en avait de bonnes encore la Chancelière, "délicieusement odieux" bon ben déjà ça voulait dire quoi ? Et puis bon, elle n'était pas spécialement intime enfin pas d'aussi près avec la Duc pour le savoir.

Délicieusement odieux....euh qu'entendez vous par là au juste ? Non mais il est plutôt gentil, moi je suis délicieusement odieuse mais lui, lui il est plutôt gentil.

Elle avait fini par se lever et tournait autour du bureau comme un lion en cage pendant que le scribe rédigeait la lettre, se penchant de temps à autre sur le courrier pour vérifier qu'il écrivait bien tout.

Ah, il est parfait, un soupçon de menace si jamais cela venait à se savoir, vous méritez vraiment votre place à la Chancellerie, je saurais m'en souvenir, je ne pourrais jamais me passer de vous, Mahaut. Envoyez, envoyez.

Se tripatouillant le bas du corset dans un geste nerveux.

Vous pensez qu'ils vont venir ?

Puis portant son regard sur le valet.

Quand à vous Pépin-Willibert, sachez que si vous n'oubliez pas de suite ce que vous venez d'écrire, je vous ferais torturer à mort jusqu'à la fin de votre vie et votre famille avec vous. J'espère que c'est bien clair.

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Blanche_cabrera
Tagada .. tagada ... voila les Normands.

La voiture ducale s'immobilise devant les portes de la chancellerie du Périgord Angoumois. Le cocher se pressa afin d'aider la délégation Normande à descendre de la calèche. Les Dames remirent dans un ensemble parfaitement réglé, les plis de leur robe. C'est que le voyage avait été long depuis Rouen et les jupons quelque peu froissés.

Ils s'avancèrent vers le garde et Blanche prit la parole.

Bonjour à vous. Pourriez vous annoncer à son Excellence Mahaut que la Normandie vient de mettre pied à terre ?
Sa Grasce Origan O'Brien, Dame Mary-Lisa, juge de son état, son Excellence Adeline de Courcy qui est aussi Procureur et moi même son Excellence Blanche Messonier, chambellan, demandent audience.

Devant l'air ahuri du jeune page à se demander s'il allait tout retenir, Blanche résuma.

Dites lui que Sa Grasce Origan est arrivée.
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.mahaut.
- Votre Excellente, Votre Excellente !
- Raaaaaaaah !

Et voilà. Pile quand elle avait enfin réussi à se trouver un moment pour maquiller et coiffer sa tête à coiffer de poney, il fallait qu'on la dérange. La bouche encombrée par des pinces à cheveux roses, elle leva sa brosse plate en signe de silence quand le serviteur pénétra dans son bureau.

- Casper-Anthelme, qu'ai-je écrit sur la porte ?
- Euh... rien, Votre Excellente.
- Rien ?

Elle leva les yeux vers la porte et poursuivit, imperturbable :

- Bon ben qu'avais-je prévu de faire écrire sur la porte alors ?
- Bureau de la 8ème Merveille du Monde ?
- Bieeeeen ! Vous ferez ça en repartant, hein, n'oubliez pas. Non, j'avais prévu de faire écrire "ne déranger sous aucun prétexte".
- Pardon Votre Excellente mais nous avons une urgence.
- Han ! Quoi ? Non, ne me dites rien... On est à court de rouleaux chauffants spécial curls magiques ?
- Non, Votre Excellente. La délégation normande est là, Votre Excellente.
- La délég...

Ôtant une pince "Et lot quitti" de sa bouche, elle posa sa tête de poney sur le bureau et tira machinalement sur sa robe.

- Gaspard-Achille, faites prévenir Keychouchou immédiatement.
- Oui Votre Excellente, je la préviens de suite.
- En toute discrétion, Hector-Auguste. Dites-le de façon codée s'il le faut, elle pourrait être en plein conseil. Dites... Hmmm... Dites-lui que le client est arrivé.
- Le client, Votre Excellente ?
- Voilà. Le client. Et précisez que ça ne concerne pas le Cac, hein. On n'a pas besoin de Myrmillmze ici, il serait capable de tout faire capoter. Pourquoi riez-vous, Ignace-Gontrand ?
- Pardon Votre Excellente, j'étais en train de visualiser le Cac en train de capoter le client de notre Comtesse.
- Gardez votre calme, Raymond-Hugues, gardez votre calme. L'affaire est importante. Ils sont dans l'antichambre ? Bien.

Elle se leva et fit signe à deux grouillots de l'accompagner avec des plateaux bien remplis de chouquettes et de Monbazillac. Arrivant à portée de l'antichambre, elle tapota ses cheveux puis ses joues et risqua un coup d'oeil vers la délégation en se baissant pour arriver au niveau de la serrure.

- Votre Excellente ? Vous avez un souci ?
- Nan, nan j'vérifie juste s'il a la chemise un peu ouverte, c'tout... Il a les cheveux longs ou pas ? j'vois rien...
- Votre Excellente...
- Oui, bon... Vous l'avez vu ? Il a l'air délicieusement odieux ou pas ?
- Je ne saurais dire, Votre Excellente.
- Il sent la pizza ou pas ?
- Je... Pardon ?
- Bon, je prends sur moi d'aller vérifier.

Et poussant enfin les portes de l'antichambre, elle pénétra dans la salle en souriant façon "je reçois la Maison France 5".

- Excellences, Votre Grasce, c'est un plaisir de vous recevoir ici. Je suis Mahaut, chancelière du Périgord. Et de l'Angoumois, les jours impairs. Soyez les bienvenus icelieu.
_________________
Origan
[Faut pas s'pressé....]


Le Normand avait fait route avec sa délégation privée...
c'est que c'est loin le Périgord... heureusement qu'on avait prit le double de calva qu'on avait prévu à la base, la moitié des fut fût bu !
Il avait trainer a descendre mais il remettais sa terrible coiffe en place...
L'arme ultime pour faire forte impression dans le PA

Un jeu du cap ou pas cap allait pouvoir démarrer avec la Comtesse.
Cap ou pas Cap de traverser les pleines nu a dos de Poney rose ?
Cap ou pas Cap de boire du Calva la tête en bas avec une robe sans culotte ?


C'est avec concentration que le Duc Camouflé fait son apparition, une tenue qui passe inaperçu ... FACILE


O'Brien Style, Irlandais d'Origine - Oreille Normande



Tention à pas faire volé la jupette... sinon là l'entrée diplomatique était déjà foutue



    Origan O'Brien, Duc de Normandie !
    Je suis ravi de vous voir et de voir le Pé    ...    merde on est un jour impaire l'Angoumois !
    Hum hum ! il arbore un énorme sourire, ridicule avec les oreilles... mais sourire quand même
    S'adapter au moeurs c'est la clé !



    Sa Grandeur n'est point encore là ?
    il regarde a droite et à gauche voir si la Chouquette était par ici.
    Planquée sans doute dans une fougère...
    Ou perchée au haut d'un arbre


Il n'avait pas encore sorti les pelles de la chariote, ne pas dévoilée toutes ces cartes en même temps c'était la clé. Toujours crée la surprise !
Il y avait une légère brise, et ça faisait froid sous le kilt...
_________________
Keyfeya
[Appartements privés de la Comtesse]

- Piou piou piou....Cui cui cui...

Enfin ! Enfin peinarde dans un bon bain chaud et surtout seule ! La Comtesse avait pris une pause bien méritée et faisait donc trempette avec ses petits canards dans l'eau délicieusement chaude et parfumée de pétales de rose. Elle se relaxait tant bien que mal mais toujours sur le qui-vive, après tout c'est pas comme si elle était harcelé par les membres de son conseil, après plusieurs minutes où elle constata qu'elle n'était pas dérangée, elle se détendit enfin tout à fait. Quand trois coups furent frappés à la porte.

- Votre Hauteur ?
- Naaaaaaan elle est pas là !
- Si votre Hauteur, j'ai reconnu votre voix ! Je...
- Nan mais c'est privé ici bordel Pierre-Alphonse ! Laissez moi tranquille !
- C'est que c'est urgent ! C'est la chancelière...

La porte s'ouvrit à la volée et le valet fut agrippé par le col, quasi soulevé de terre, le visage a moins de deux centimètres de celui de la Comtesse.

- Quoi ? quoi ? Quoi la Chancelière ? Elle a fait cramé le château ? La Chancellerie ? Le Comté ? Elle a attaqué un Limousin ? Elle est où ?
- En antichambre ...

Une cavalcade commença alors dans les couloirs du château, bien décidée à virer cette chancelière qui lui foutait toujours tous ses repos en l'air ! Non mais c'est vrai quoi, c'est pas comme si les RTT se prenaient tous les jours chez les Régnants, pour une fois qu'elle avait deux minutes à elle et puis elle venait tout juste de guérir d'une cheville foulée et d'un ongle cassé qu'elle s'était faite en sortant enivrée de taverne. C'est d'un grand coup de pied qu'elle poussa la porte de la fameuse anti-chambre pour se retrouver face à un troupeau de femmes et nez à nez enfin oreilles de lapin à petit canard. Elle en fût tellement surprise qu'elle poussa un cri et relâcha sa prise sur le drap qu'elle avait entouré autour d'elle, pieds nus et dégoulinante d'eau parfumée . Full aux as par les dames, le jeu commençait fort !

Hiiiiiiiiiii !

Elle rattrapa le drap juste à temps pour éviter de se retrouver complètement nue devant ses invités.

Votre...Votre Grâce ! Quel plaisir !

Un regard furtif sur Mahaut genre " keskifout déjà là !" et elle lui déposa le petit canard dans la main, style de rien, quand on est Comtesse, faut avoir la classe en toute circonstance ! Elle ramassa donc un pan de sa tenue, pour se la claquer sur l'épaule et faire tenir tant bien que mal sa tenue, style toge romaine. Qui a dit que c'était pour une orgie ? ! J'ai entendu hein ? Puis elle fixa son regard sur le Duc, qui passait tantôt sur les oreilles tantôt sur la jupe du kilt, deux choses l'intriguaient " Les normands étaient ils tous des lapins ?" et la seconde, ben oui tout le monde s'est posé la question " Comment un homme peut être aussi classe en jupe ?" bien sur !

Bienvenue en Périgord Angoumois ! Je vois que vous avez amené du monde ! C'est toujours un plaisir de recevoir une délégation normande !

Elle se pencha vers Mahaut.

On avait pas dit discret ? Maintenant on est bon, toute la Normandie est au courant pour mes pipes, va falloir trouver un moyen de pression pour les faire taire.

Ce qui voulait dire qu'en bonne diplomate, c'était bien à Mahaut de trouver la solution pour que les petites passions de la Comtesse, très privées ne s'ébruitent pas. Puis elle se redressa, s'adressant toujours à Mahaut.

Vous avez bien du faire préparer un salon non ? On ne va pas rester en antichambre quand même ... C'est que le Duc pourrait prendre froid ...regard sur la jupe, puis le regard remonte. Bien qu'il fasse un peu plus chaud en Périgord que chez vous sans doute. C'est la tenue traditionnelle normande ?

Puis se penchant vers Mahaut.

Vous pensez qu'il a un truc sous la jupe ou...
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.mahaut.
*OH. MAILLE. GODE. Je VEUX ses oreilles de lapin. Oh maille gode. Est-ce qu'il a mis la petite queue blanche sur les fesses aussi ? Oh maille gode. Attends Mahaut, il te parle. Qu'est-ce qu'il a dit ? Oh maille gode on s'en fout, il a des oreilles lapins et un kilt !*

- Votre Grasce c'est un lapi... c'est un vrai plaisir de vous voir gambad... vous présenter ici comme nous vous y avions invité ! Je vois que vous avez eu à coeur de respecter nos conseils de discrétion, soyez-en loué. C'est de la vraie fourrure ?

Captivée par les oreilles, et n'osant encore passer derrière le duc pour vérifier la présence ou non de la petite touffe caractéristique des lapins, elle se contenta donc de saluer, retenant à grand peine ses doigts d'aller se poser sur les oreilles.
Elle n'avait aucune idée de quoi proposer à la délégation normande si ce n'est à boire et à manger en attendant de passer aux discussions de fond, à savoir la qualité réelle ou fantasmée des pipes comtales, aussi dégaina-t-elle sa technique d'accueil numéro 35 :

- Notre Comtesse sera ravie de vous savoir parmi nous... Nul doute qu'elle devrait nous rejoindre sous peu, dès qu'elle aura réglé des points importants de notre politique intérieure comme vous devez vous-même en connaître...

La porte s'ouvrit à la volée sur la Comtesse à moitié à poil qui tentait un concours de drap mouillé sans avertir les autres concurrentes.

- Ah, justement... Ahem... voilà donc... un verre ?

Admirant le jeté de drap de Keychouchou, elle la laissa s'avancer en profitant de l'instant pour donner des ordres aux serviteurs.
Quand le regard de la Comtesse se posa sur elle, la brune tenta de faire passer le message bien évident qu'elle s'entendait hurler dans sa tête depuis 10 minutes à savoir : " mais on s'en fout ! il a un kilt et des oreilles de lapin ! hiiiiiii !".
Elle essaya de se hisser sur la pointe des pieds pour vérifier dans un miroir la présence ou non de la touffe sur le derrière normand, en vain. La demande comtale la ramena sur terre.

- Hein ? Ah euh oui, j'ai fait préparer un salon spécial, bien sûr. Avec tout le nécessaire, bien entendu. Vous savez que vous pouvez me faire confiance, voyons.

Souriante, elle fit discrètement signe aux domestiques de se grouiller avant de se repencher discrètement vers Key.

- Mais j'espère bien que non ! Hiiii ! Ahem Si vous voulez bien vous donner la peine... Le salon rose vous attend. Non non je vous en prie Votre Grasce, passez devant, à vous l'honneur.

Non parce qu'il fallait qu'elle en ait le coeur net, quand même.
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Origan
[La queue du Duc ]


OH MY très HAUT
OH MY Artistote !


Il avait l'oeil pervers vif, rapide, l'instinct développé, il ouvre de grand yeux à l'apparition de la Comtesse... nue .... !!!
MAYDAY MAYDAY pourvu que le kilt ne se lève pas !!!!!....je n'en dirait pas plus...
Si il pouvait lire dans les pensées il lui dirait à la Comtesse qu'en Normandie c'est 5 minute 37 secondes puis on recommence ! Et il était nu sous le kilt...




    Votre Grandeur ! Je suis...ravi !
    lèvre ces deux sourcil : "Genre Oh hey la vue est belle", mais déjà un drap vient cacher l'effet que ça avait sur le Duc, plus qu'a fantasmé maintenant....
    Passage de Canard de la main à la main...une coutume a retenir pour comblée les femmes Normandes encore célibataire.
    "mais je crois que ma délégation est restée dehors..."
    il se retrouve un peu seul pour le coup



Il attendait que les deux femmes se mettent d'accord sur la "salle" où aller...Enfin passons à l'Orgie !



La Mahaut semblait fort excitée à la vue de la belle paire d'oreille du Duc de Normandie
ces yeux s'illuminait sous le poil des oreilles du Normand, il lui rand un sourire qu'elle ne remarquera sans doute pas, sans doute trop occupé a admiré l'oeuvre dans son entièreté.
Mais pas le temps d'en placer qu'elle papote entre elle sur des questions existentielle qu'il n'entendait pas.

Elles étaient toutes deux très avenantes, et il se mit en route vers.........le salon rose ?
Il ne savait pas du tout où ça se trouvais et en plus il passait en éclaireur.
heureusement que le camouflage Irlando-Normand était totalement au point.



Un Normand ne fait jamais les choses à moitié


c'est donc en Dandinant son Ducal fessard qu'il passe devant les Dames
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.mahaut.
La Comtesse qui manifestement se posait les mêmes questions que sa chancelière faisait toujours aller son regard de kilt à oreilles sur le Duc Normand, quand elle vit bouger un truc non point sur la tête du Duc mais plus bas, bien plus bas, non pas les pieds non plus. Elle accrocha le bras de Mahaut et se mit à la secouer.

- Hiiiiiiii Mahaut, y a un lapin sous la jupe ! J'lai vu bouger !
- Hein ? Comment ça un lapin ? C'est pas déjà un... Oui enfin gros, certes mais quand même...

Oui, on pouvait se poser des questions quand même, parce que ça semblait remuer là dessous, et forcément avec les oreilles, ça ne pouvait être qu'un lapin forcément ! Et l'ébène se débattait à faire tenir sa tenue vestimentaire, qui ne cessait de glisser et qu'elle remettait à chaque fois avec une élégance des plus nobles, en remontant le tout en tirant sur le haut, dans un mouvement du bassin rotatif. Quoi en même temps vous connaissez des bonnes manières de faire ça vous?

- Hein ? Ah oui, votre délégation bien sûr, mais Mahaut va s'en occuper ...hein Mahaut ?
- Quand même ça fait du groooos lapin, non ? C'est le climat normand peut-être, la pluie, la bonne herbe, c'est connu pour les vaches mais peut-être que les lapins aussi et... Hein ? Ah oui, tout à fait.
Elle attendit quelques instants pour voir si elle avait bien répondu. Parfois elle répondait "oui" juste pour faire genre et globalement ça passait nickel. A voir les regards des personnes présentes dans la salle, ce n'était pas le cas. Fiancre.

- Anatole ! Guido-Eustache ! Vous vous en chargez bien entendu. Et vite.

Et hop, l'affaire était réglée de son côté. Déléguer, c'était la clé quand on ne suivait pas la conversation. Prête à continuer, elle invita du geste l'invité et la Comtesse à cheminer dans le couloir.
Et quand le normand se tourna enfin, le Périgord poussa un cri de stupeur, elle avait vu juste bien sur ! Pointant la queue du Duc du doigt.

- Ah !
- Qu... HO !

C'était pas baleine sous gravillon qu'il y avait, mais bien lapin sous kilt ! Il y avait la queue qui dépassait.

-Mahaut, je vous en prie, point d'incident diplomatique, je vais le faire !
- Mais non voyons ! N'allez pas vous abîmer les mains, Votre Hauteur, je vais... Mais aieu !

N'écoutant que son courage guerrier, la Comtesse tendit la main vivement et c'est la main de Mahaut qu'elle stoppa d'une légère tape dessus. Hou la jalouseuh ! Elle commença donc tout en retenant son drapé trempé, par tendre la main et tâter légèrement du bout des doigts.

- C'est une vraie votre Grâce, je suis honorée de voir une si belle queue ! Vous me voyez flattée de constater votre désir .... de passer inaperçu ! Le poil est doux et soyeux, la forme est pleine de grâce, vraiment une vraie beauté !
- Je peux voir ? Nan mais pourquoi c'est toujours les mêmes qui tâtent dans ce comté, c'est pas normal quand même...

N'allez pas en déduire qu'en PA, on tâte tous les arrivants pour vérifier leurs bonnes intentions. Quoique c'était à proposer à la prévôté, juste pour le feune. Non, on ne tâtait pas systématiquement non plus TOUS les lapins qui venaient à passer, et encore moins les écossais, ne serait-ce que parce qu'ils étaient rares. Non, on avait juste le goût des beaux produits, des labels roses en quelque sorte, et on tenait à juger produits en main avant de se prononcer en public. Rien de tel pour relancer le commerce qu'une évaluation en direct. C'était comme ça que la balance commerciale du PA s'équilibrait, avec un conseil entier prêt à mettre la main à la pâte (ou au lapin) s'il le fallait. Tant d'abnégation et d'implication, c'en était presque émouvant. Retenant une larme d'émotion, la chancelière vit néanmoins la Comtesse avancer et rejoindre le Duc pour lui prendre une main et la poser pile poil sur le drap, à l'endroit du décolleté.

- Si vous pouviez me tenir ceci, je crois qu'un animal se cache, coincé, je vais vous aider !

Et alors que l'épice lui tenait son drap, la brune se mit alors à essayer d'atteindre les fesses, prenant grand soin de ne point effrayer l'animal, elle commença doucement à soulever la jupe, tout en se penchant pour essayer d'apercevoir l'animal. Faut dire que la position n'était pas des plus aisée, et qu'ils tournaient en cercle l'un après l'autre.

- Viens ici mon mignon ! Petit ! Petit ! Sors de ta cachette ! Notez qu'avec une queue de cette taille, il devait bien s'agir d'un gros lapin quand même ! Mahaut allez donc chercher une grosse carotte qu'on attire la bête ! Relevant légèrement les yeux.Ne bougez pas votre Grâce ! Nous allons l'avoir !

Une grosse carotte ! Elle en avait de bonnes, la Comtesse. Trouver une grosse carotte au milieu de la chancellerie, comme ça, à l'escarpin levé ! Non, une chouquette, je ne dis pas, un macaron, à la rigueur, mais une vulgaire carotte, jamais ! Ou alors émincée et délicatement revenue et fondante avec des dés de saint jacques et... La chancelière s'égarait. Retrouvant ses esprits, elle leva la main pour faire cesser la danse infernale et affirma bien haut :

- Je sais ce qu'il faut faire ! Les lapins sont agiles et rapides, vous n'y arriverez jamais comme ça, je suis au regret de vous le dire. En revanche, si vous l'aveuglez, il restera là sans bouger, les yeux écarquillés, prêt à se faire cueillir. J'ai vu ça dans mes déplacements en carrosse la nuit.

Elle saisit un chandelier qu'elle alluma à un flambeau voisin et s'approcha du Duc.

- Votre Grâsce, soyez assuré que tout cela restera absolument entre nous. Bien. Auriez-vous l'obligeance de bien vouloir soulever votre kilt je vous prie ?



rp écrit à 4 mains avec LJD Keyfeya

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Origan
[Une diplomatie Originale]


Origan avait secouer sa queue sous le nez de ces dames... le pompom blanc bien sur pas la zizouille..enfin pas encore parce que ce qui allait se passé a présent était à l'abris des regards indiscret enfin, dans la danse il y avait 4 yeux chastes qui allait être ...surpris.


"Hein ? Ah oui, votre délégation bien sûr, mais Mahaut va s'en occuper ...hein Mahaut ?"

    Oui s'il vous plait, je ne sais pas où elles se sont perdue mais soit !
    Au pire on fera une annonce pour les retrouvées....Si la Comtesse le permet
    oui une annonce comme pour les enfants perdu dans les magasins.. "la petite Didine, Mary Lisa et Blanche" sont attendue à la caisse numéro 5 par le Duc de Normandie !
    Le Duc entame une danse nuptiale avec la Comtesse du Périgord et sa Chambellante lorsque celles-ci le complimente sur sa si belle queue, soyeuse, belle, grosse, un vrai modèle quoi...



    Et encore mes Dames...je ne vous ai point montré mon gland !
    il sort d'une poche dérobée du kilt le fameux gland qu'il prend souvent avec lui en cas de problème diplomatique... il l'avait sorti parce que dans ce cas ci c'était particulier pour ainsi dire obligatoire, elles avaient l'air de vouloir détailler le Duc de Normandie sous toutes les coutures...le gland dans une main, l'autre mains kidnappée et posée sur la poitrine Périgourdine le Duc se figea un instant, une étincelle pouvait se lire sur son visage



Eureka, l'illumination ... l'éveil !
Une pensée lui vient !

      * J'kiff la diplomatie *
      * J'kiff la diplomatie *
      * J'kiff la diplomatie *
      * J'kiff la diplomatie *
      * J'kiff la diplomatie *



la danse diplomatique se poursuivait...une sombre histoire de carotte venait de poindre son nez, c’était donc ça l'accueil et le banquet, les pipes et les pelles tout allait s'faire en même temps -- Goûter-spectacle --

    Une carotte ?!
    Nulle besoin de carotte.
    l’exhibitionniste le plus reconnu et accessoirement condamné en Normandie ne bronche pas au soulevage de kilt, il retorque même à la Chancelière



    Malheureuse !
    Éloigner cette torche vous allez faire fuir l'animal !
    et surtout ça allait sentir le cochon grillé dans 5 minutes.
    Rentré cul-nu en Normandie aurait compromis les bonnes relations diplomatiques


D'un geste sec et rapide il souleva son kilt laissant apparaître son ducal fessar l'espace de quelques secondes, sommes toute précieuse, avant de cacher à nouveau la bête.
Relachant bien entendu la toge de la Comtesse, pour pratiquer cet exercice
Advienne que pourra ! Chacun son problème !
He oui le duc n'avait pas trop de pudeur, si on lui demandait il serait même cap de monter un poney rose nu au milieu des plaines du Périgord


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Blanche_cabrera
Blanche avait perdu sa délégation Normande. Elle était quelque peu "malade" ces derniers temps et le voyage en carrosse n'avait rien arrangé. Discrètement elle avait volontairement traîné le pas afin qu'une fois seule elle puisse aller nourrir les poissons de la douve qui entourait le castel Périgourdin et Angoumois un jour sur deux.

C'est donc le teint verdâtre et à la recherche des Normands, qu'elle arpenta les couloirs de la chancellerie. Elle les connaissait un peu les ayant visités avec l'ancien chancelier. Seulement elle ne savait pas dans quelle salle on avait emmené son Duc. Elle se renseigna auprès d'un garde qui la conduisit devant l'huis où il se trouvait.

La porte était fermée, devait-elle entrer ? Pour plus de sécurité elle colla son oreille au battant de bois, et ce qu'elle entendit la fit frémir d'effroi, même si elle n'entendait que des bribes de leur conversation.

Quoi ?

- ... je suis honorée de voir une si belle queue !
Le poil est doux et soyeux, la forme est pleine ...
- pourquoi c'est toujours les mêmes qui tâtent dans ce comté
- Mahaut allez donc chercher une grosse ...
- Ne bougez pas votre Grâce !
- soulever votre kilt je vous prie

Blanche se relève horrifiée. Mais qu'est-ce qu'elles lui font ??? Il allait leur montrer l'appendice Ducal ? Un garde passe, la dévisage, elle lui sourit, innocente. Puis le danger passé elle s'y recolle.

- Et encore mes Dames...je ne vous ai point montré mon gland !
- Nulle besoin de carotte.

Oh ! elle avait entendu dire que dans les couvents, les nonnes .... Rho Blanche chasse vite cette pensée malsaine de ton esprit. Un autre garde, ah non le même, un autre sourire enjôleur mais cette fois-ci il y répond. Oh mon Dieu !. Il s'éloigne, elle s'y recolle.

- Alors ? Heureusessss ?

Rho mince il avait ... il les avait ... rho la la ... N'écoutant que son courage, mais surtout parce que le même garde avait fait demi-tour et revenait vers elle avec toujours ce même sourire idiot sur le visage, elle ouvrit la porte d'un geste sec et fit irruption dans la pièce.

MON LAPIN ! ...... euuuuuh mon gland ........ noooon mon Duc !
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