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[RP] Mariage à la Norvégienne, en Guyenne !

Thibauld
Septembre 1465 - J'me mangerais bien une crêpe !

Le Très-Haut avait fait en sorte que leurs chemins se croisent. Ils s'étaint rencontrés, ils s'aimaient, ils se l'étaient avoués...ou pas ! Mais maintenant il était temps de s'engager : passion, voyage, lune de miel, et dans quelques années pyjama en pilou-pilou !
Tout cela s'était décidé loin de Ste Illinda... ou pas ! Toujours est-il que la Soeur devenue Mère avait mandé un peu d'aide au Frère devenu Père mais pas encore Pape.
On ne savait plus qui aimait qui, mais l'important était qu'ils s'aimaient tous... Pas tous ensemble mais chacun chez soi. Point d'orgie à Ste Illinda, voyons !

Le premier mariage que Thibauld avait célébré, c'était à Marmande, alors qu'il venait tout juste d'être fait curé. Il avait remplacé l'évêque d'alors au pied levé, avant la disparition tragique de l'évêque en question... Signe prémonitoire ? Ledit mariage s'était soldé par un échec quelques mois plus tard. L'impétueux ex-mari faisait d'ailleurs encore parler de lui à Agen mais c'est une autre histoire.
Pour son deuxième essai, Pruneau 1er espérait faire mieux et obtenir des futurs époux un engagement qui tiendrait un peu plus d'un an, deux si possible. De toutes façons, l'amour dure trois ans, pas un de plus !

Au petit matin, Thibauld était donc en train de réviser ses classiques pour la cérémonie à venir. Il commençait à faire frais, l'automne s'installait. Le ventre-sur-pattes s'était fait préparer un bol d'une boisson chaude à l'odeur agréable pour qui savait l'apprécier. Peu importe le contenu du bol, pourvu que l'on ait l'ivresse ! (*)

Un novice faisait des aller-retours entre la sacristie et l'autel, pour terminer les préparatifs. Les portes de la chappelle étaient ouvertes - histoire d'aérer un peu, mais cela permettrait aussi aux participants d'entrer plus facilement dans les lieux !


(*) dérivé de "Peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse".

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-- QRT --
Sancte
Septembre 1465 - L'heure de rendre couci-couça son matefaim d'ostracisme


Le Capitaine pratiquait parfois la politique de la pie (*) voire de la pie cassiette. Alors autant ne pas se mentir : il semblait bien tombé. Il revenait de Bordeaux où il avait prêté main-forte à son petit page de dix ans dans le règlement de quelques soucis d'ordre matériel. Il fit donc claquer la portière de sa voiture d'un geste qui trahissait son empressement et constata une certaine effervescence sous le chapiteau, si bien qu'il devina qu'on y célébrerait sous peu un mariage ou un baptême. Parmi les silhouettes en mouvement, il reconnut bien vite le frère Thibauld qu'il avait eu le plaisir de côtoyer dans un cadre nettement plus politisé, renforçant l'idée que la Princesse Mélusine de Malemort était d'une façon ou d'une autre la petite protégée de ce lieu-dit qu'on nommait l'Abbaye de Sainte-Illinda, un petit écrin confiné où l'on prêtait sans doute un soupçon moins de crédit aux historiettes qu'à la proche Capitale où ces dernières faisaient loi. Néanmoins, ça n'avait guère d'importance. D'ailleurs, en théorie, il lui était prohibé d'assister à la cérémonie, de laquelle on pourrait l'évacuer de bon droit. Au surplus pouvait-il vaguement être toléré dehors, comme simple observateur dans un rayon de 100m. Une situation qui devenait ridicule alors autant en terminer une bonne fois pour toutes. Alors il y était venu. Laborieusement. Il salua le frère Thibauld d'une manière sans doute un peu raide, puis marcha d'un pas ternaire pour retrouver la mère Éloin sans trop laisser paraître l'animosité qu'elle lui inspirait et que le temps n'avait pas suffit à évaporer.


* tout le contraire de "La politique de l'Autruche"

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Don.
"PS : Ma soeur a accepté. On s’épouse mercredi 4 ?"


Tête à Tête

"Nous sommes le mercredi 4 octobre de l'année 1465.

- J'sais m'petite dame.

- Nous sommes le mercredi 4 octobre de l'année 1465.


- Vous êtes sure que ç'va ?

- Combien de temps, déjà, depuis mon veuvage, Lucille ?


- C'qu'il n'faut pas penser à ça, v'savez, ç'nous aidera en rien pour sr'monter toussa.

- Je n'ai rien à surmonter, cette journée sera brève. Toujours lorsqu'il importe, le temps s'échappe.
Aujourd'hui je vais épouser l'homme de ma vie. C'est si.. Si dérisoire lorsqu'on le dit ainsi. Combien de femmes l'ont prononcé avant moi, pensant cette affirmation juste ? Et pourtant, je sais. Je suis la seule à comprendre c'est certain, mais sans pouvoir ni justifier, ni expliquer, ni décrire tout ce que je peux ressentir à son égard. J'ai beau lui écrire ce que je pense vivre, jamais je ne pourrais parvenir à trouver les mots vrais. Il sait d'ailleurs, qu'il me serait bien vain de m'y risquer, je n'excelle guère dans ce domaine.


- J'comprends moi ma p'tite dame.


De quelques enjambées agiles, la brune réduit la distance entre elle et sa servante. La mine revêche et le cœur soudainement mauvais, Dôn questionne.

- Que peux-tu comprendre ? Sais-tu seulement ce qu'est l'amour ? Donne-m'en ta définition, explique-moi, puisque tu sembles comprendre.

Lucille, grande gigue, ne pipe plus un mot. Campée là, les deux mains encerclant son interminable gorge.

- Alors ! J'écoute ?

- C'est que ma dame, j'ai deux grandes fillotes, c'bien que j'aime qu'pour lui donner des p'tiotes... Et, mais... Dana ?"

Tourmentée, Maëlweg ignore la réponse offerte, alors que des larmes pointent. Singularité à noter, la dernière remonte à la rupture Limogeaude. A bout, et pensant ne guère mériter pareille félicité, Dôn l'avait quitté. Une lettre, bâclée, et livrée à un messager à peine réveillé fut le déclencheur. Torrent de larmes, qui n'avait rien de celles que tous prêtent aux crocodiles. pourtant, pourtant il n'avait pas été ému, ou ne l'avait pas montré. Pourtant... Pourtant c'était là, la plus belle des déclarations à livrer, demoiselle n'avait plus versé de pleurs depuis la mort du fantôme enterré.

La chambrière enlace la future épousée, créant alors une intriguante silhouette, secouée par les sanglots que la petite Bretonne ne retient plus.


Coeur à Coeur

Le plus difficile c'est de paraître détendue. Non, le plus difficile, c'est de dissimuler mes yeux rouges. Il va voir que j'ai pleuré. Il va croire que je ne l'aime pas, que je regrette et que je ne veux plus rien de tout cela.

Pourquoi les caprices d'un cœur, sont-ils toujours aussi exigeants ?
Si prêtres et curés tranchent avec talent la tête réputée absente de la reine de coeur, communément appelée : Passion; La peur, l'incertitude, et la colère, elles, vous poussent à poursuivre maladroitement.
Ne pouvait-elle pas se contenter d'y aller, de dire oui et jubiler de ce bonheur partagé ? Non. Il lui fallait craindre en ce jour qui pourtant n'avait rien d'angoissant.
Ils seraient ensemble, qu'importe l'agitation environnante, ou tout son contraire. Qu'importe. Ils seront deux, évoluant au milieu des autres, les ignares du palpitant.

Les prunelles s'agitent, sous les paupières encore endolories des heures passées à congédier toute l'hydratation d'un corps qu'elle emmène et malmène jusqu'à trouver la chapelle où se déroulerait la cérémonie.

Bordel. Elle était la première.

La mariée pouvait se permettre d'être en retard, c'était même dans l'ordre des choses, mais... En avance ! Quelle idée !
Voilà donc, poireautant bêtement devant les portes ouvertes d'une église aérée, une fausse ingénue engrossée, qui pour ce jour avait tout de même tenté d'être suffisamment apprêtée pour éviter qu'on ne la prenne pour un badaud trop curieux. L'éternelle frange avait été égalisée, et ses mèches brunes tressées de côté. Les deux grandes billes irisées, survolaient un nez légèrement poudré et des lèvres colorées d'un rouge que Dôn avait souhaité aligner au pourpre d'une robe, à l’incandescence insolente. Le blanc fut écarté sans regret, et la couronne de fleurs que Beaumont avait suggéré, recalée au même rang.

Quand viendrait son partenaire de tête à tête, de coeur à coeur, et bien entendu, de corps à corps privilégié ?




Oui, c'est Octobre messieurs ! Pardon.

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L.aconit
Indépendante et fière, la chapelle dressait ses pierres sans âges vers le ciel, propices au recueillement et à la réflexion. Le silence abyssal laissait aux personnes qui foulaient son sol le besoin d'emplir leur pensées de sons énigmatiques, les accompagnant dans les profondeurs de l'édifice comme de vieilles litanies . Ses hauteurs arboraient des vitraux aux couleurs profondes coulant sur les parois lors des jours très clairs. La chapelle était déserte, Nicolas y avait siégé seul, assis sagement sur un banc un long moment.

Pensées.

L'Aconit avait toujours été en avance. En avance sur son âge. En avance sur son rang. Petit écuyer érudit. Là bas, là où ses yeux bleus vagabondaient, quelques cierges en veilleuses se consumaient, comme pour rappeler que cette désertion n'était qu'apparences à respecter. Il ne savait pas que dehors, la mariée patientait déjà. Cette situation finalement était le reflet de sa vie. Lui, vivant d'un coté, se pensant seul. Elle, vivant de l'autre, sans connaitre son existence. Ce frère différent. Patient. En avance.

Il se trouvait dans la maison d'un dieu qui ne le reconnaitrait jamais. Tout était curiosité, bien qu'ayant appris tant de la religion Aristotélicienne dans les ouvrages qu'on le laissait consulter à Retz. Les mains liées sur ses genoux se défirent l'une de l'autre. Nicolas quitta son mutisme pour rejoindre d'un pas sage l'allée principale jusqu'à s'arrêter devant ... Un autel. Où brulaient des cierges. Les doigts fins vinrent caresser pensivement la longueur d'une bougie. Un à un, il se remémore ses actes, des plus vils aux plus sournois. Des plus lâches aux plus éloquents. L'instant où il pense recevoir le malaise, l'introspection tarde à l'enlacer. Nicolas n'est qu'amour. Amour n'a pas trouvé ses pêchés. Pas de pêchés... Sauf celui d'amour?

Quel bel objet... Si droit. Si fier. Obnubilé, Nicolas se surprit une pensée phallique. Jusqu'à ce qu'un courant d'air fit claquer une porte, le faisant sursauter et l'arracher à sa contemplation blasphématoire. Le regard bienveillant d'une madone s'irise de satisfaction lorsqu'il détourne enfin ses yeux des cierges trop inspirants... Il se retourne. Le rouge de la robe de Dana chasse le rouge qui empourpre ses joues.

D'un pas hâté, il la rejoint, posant sa main sur son épaule.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Theodrik
    Il l’aime, elle l’aime, ils s’épousent. L’histoire est bien simplette, et en d’autres temps, le pessimiste norvégien en aurait ri à gorge déployée. Sauf qu’en l’instant, aucun rire ne remue la longue tige qui lui sert de corps. Aucun son ne parvient à s’échapper de la bouche déjà peu bavarde du grand gaillard. Sa gorge s’est nouée, devant le sérieux de la situation et de l’initiative. L’habituelle courbure de la trop allongée échine est rigide, aussi solennelle que devrait l’être le jour. Aussi solennelle que l’habit, parce qu’on ne vient pas négocier des épousailles avec Dieu en savates. La tenue est sobre, noire, et propre. C’est bien tout ce que l’épousée pouvait obtenir du rustre bourgeois. Il l’aime, elle l’aime et ils s’épousent. Il n’est plus question d’un ridicule inconnu ou d’un copain raillé. C’est lui, qui prend femme, aujourd’hui. C’est lui qui s’est agenouillé, en grand romantique qu’il n’est pas, pour une demande aussi foireuse que l’individu qui la prononce. Et c’est lui qui, là, perd imperceptiblement tout moyen.

    Il l’aime, elle l’aime et ils s’épousent.
    Théodrik s’était toujours figuré ce jour comme une étape à passer, celle qui vous flanque au doigt un anneau encombrant, qu’il ne faudrait oublier d’enlever à chaque putain soulevée ensuite. Il s’imaginait fiancé sous l’impulsion d’un père exigeant à une norvégienne plus jeune que lui. Il s’imaginait une union avec terres cultivables et gamins à la clef, après son excursion édénique en France. Et s’il avait malencontreusement lâché quelques promesses aux pulpeuses amantes, sa parole avait lors autant de valeur que les mots d’un poivrot un soir de la Saint Patrick. Et puis vint sa promesse la moins sérieuse, et la mieux tenue. Celle de veiller sur l’exubérante bretonne, peu importe le nombre de molaires qu’il lui faudrait larguer pour cela. Et le garde du corps, Gédécé de la première heure, avait veillé de si près ce corps qu’une déformation professionnelle pointait au nombril de la précieuse.


      - T’es sûr de c’que tu fais ?
      - Non.
      - Elle n’a même pas de terres. Elle n’est même pas vierge. Elle a deux fils ! T’es sûr de ce que tu fais ?
      - Non.
      - Tu crois que tu vas l’entretenir, avec ton maigre recèle et tes rentes ? Tu vas trimer, ouais, mon vieux !
      - Ouais.
      - ...
      - ...
      - T’es sûr de ce que tu fais ?
      - Ouais.

      Dialogue en norvégien.


    Gaston sur les talons, l’échine rompue fait son arrivée sur les marches de pierre du parvis. C’est lui qui a convenu du 4. Pourquoi n’avait-il proposé le 5 ? Une nuit de plus, où ce qui se profile sous la chaisne serait à lui sans l’être vraiment. Une nuit de flou de plus, parce que clair était l’engagement qu’il prenait aujourd’hui. Le 4, il l’avait écrit. Le 4, il y était. Gaston poussa la vieille porte qui barrait le chemin du scandinave.

    Il l’aime. Il n’en doute pas un instant, quand son regard croise la robe rouge et la précieuse qu’elle renferme. Comment noble créature pouvait être assez aveugle pour épouser laid bonhomme comme lui ?
    Elle l’aime. Parce qu’elle est là, au rendez-vous, et qu’elle n’arbore même pas cet air morbide qu’ont les condamnés sur l’échafaud.
    Ils s’épousent.

    Géant au pif de corbeau se penche sur la terre promise.


    - Ma dame, mes hommages. Au frère, ensuite. Le fébrile, salut. Plus bas. Vous êtes aussi émoustillante que ce premier jour. Vous croyez que cette fois, je pourrais vous rouler des patins du premier coup, ou la vue d'une telle soupe fera manquer quelques battements au curé ?

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Ellya
Oui. Bon. Ellya, elle, n'aimait personne, et les pensées du Futur Pape Pruneau n'auraient pas manqué de la faire couiner. Et pas de plaisir. Quoi que. S'il lui avait proposé le pilou-pilou après une quarantaine de verres, l'inimaginable aurait pu se réaliser.

Pour l'heure, la Cistercienne comptait bien assister à la ruine de son unique fillot, ruine prédite et annoncée à de multiples reprises par pigeon mal emplumé. Et elle ne comptait évidemment pas en être l'origine! D'où Thibauld. Elle pourrait donc lui hurler dessus de tout son soûl quand le Norvégien serait mort. D'amour. Au bout de trois ans, en effet: en cela, le Père et la Mère s'accordaient.

Le temps Lévanesque permettant des prodiges, elle fit donc une halte à l'Abbaye au cours de son pèlerinage pour assister une ouaille en détresse (ou échapper au germoir, selon les versions).
Et parvint à la chapelle où l'encombrement déjà se faisait.


Bon Dieu de Bon Dieu. Les messes, c'est à voix haute et dans la Chapelle. Vous faites trainer la cérémonie et ça consomme de la chandelle pour rien! Pensez économie que diable.
Allez, Dôn. Et pas question d'enfanter chez nous, alors maitrisez vos émotions voulez-vous.


Derrière la nonne aux pieds nus, son pupille Salomon à qui elle menait une vie détestable pour un gamin de son âge. Enfant de Dôn au passage.

Et pitié, pas de retrouvailles larmoyantes.

Ah, mon fillot! Vous êtes très classieux pour ces funérailles! Oui, mariage, je sais. Il n'empêche. Vous avez toujours une sale trogne, mais le noir vous sied à merveille.

Le troisième, elle l'a déjà vu, croit-elle, mais ne se souvient plus guère de son nom. Alors elle se contente de faire signe à tout ce petit monde d'entrer, et fissa. Elle donne même la mesure en les précédant dans l'antre merveilleuse des cierges et de l'encens et trottine jusqu'à l'officiant.
Avant de s'arrêter. Et de hausser un sourcil, l'oeil rivé sur le Von Frayner.


Messer Iohannes. Les lois auraient-elles changé et permises aux hommes comme vous de fouler le seuil des lieux saints? Baste. Vous auriez pu au moins répondre à mon dernier courrier. Profitez bien de la cérémonie.

Sur une claquement de langue contre son palais, elle reprend son chemin jusqu'au Pruneau.

Mon Frère. Vous avez mis les petits plats dans les grands j'espère. Pour ma part, j'ai déposé, comme promis, des biscuits dans votre cellule. Je voulais les faire moi-même mais Soeur Antoynette a insisté pour que je débourse une somme folle, prétextant que sinon ce n'était pas un cadeau... Quelle idée! Vous êtes prêt? N'hésitez pas à les brusquer un peu, hein. Ils n'ont pas encore compris que les histoires d'amour finissent mal.
Evroult
    Trois plis au cachet vierge, livrés par un courtier empressé.

    Le premier, sur-ficelé d'un ruban blanc comme gage de paix rappelant le pelage de son destinataire, flanqué d'un nom : Hel af Nærbøfj-Røykkness.
    Spoiler:
    Citation:

    À toi, femme blessée qui en devient mauvaise,
    De moi, amant rejeté,

      Je t'aime, encore.

    MAIS.
    C'est encore une de tes drôles d'idées pour me foutre en rogne ?
    Encore un plan tordu pour me manipuler ?
    J’apprends ainsi, des mots d’une quelconque, que le frère de ma norvégienne se marie.
    C’est ainsi, maintenant ? dois-je commencer à déployer des espions aux quatre coins du royaume pour qu’on daigne m’informer des moments importants de ta vie ?
    Vais-je devoir te filer pour avoir l’honneur d’être invité à des festivités pour lesquelles tu te fais témoin ?

    Oh, Hel.
    Les lieues qui nous séparent sont trop longues, mais rassure-toi : j’aurai tôt fait de rattraper cette absence, & de te faire rattraper ce silence.

    Si ta rancœur n’est pas trop profonde, daigne au moins remettre ces plis à ton idiot de frère & à ma douce Dana. Ce sont des félicitations.

    Quant à nous, nous parlerons à ton retour.
    Hâte.

      Evroult.

    Le second, sans fioritures, au destinataire griffonné à la hâte dans un coin : Théodrik af Nærbøfj-Røykkness.
    Spoiler:
    Citation:

    À toi, Théodrik af Nærbøfj-Røykkness,
    De moi, beau-frère catin,

      Mes félicitations.

    Sache, si elles t’étonnent, qu’elles sont sincères.
    Daigne rendre Bretagne heureuse & ne pas trop la déformer de tes semences désastreuses.

    Sinon, je finis de t’éclater le nez.

      Evroult.

    Le troisième & dernier, noué d'un ruban bleu accordé aux nuances des quinquets qui le lira, joliment marqué d'un : Dôn ap Maëlweg de Kerdraon.
    Spoiler:
    Citation:

    À vous, précieuse Dôn,
    De moi, ami sincère,

      Salut.

    J’ai appris, & j’aurai été malveillant de ne pas vous faire parvenir quelques vœux bien sincères, à défaut d’être là. Puissent vos épousailles être tendres & sublimer de bonheur votre singulier minois. Je ne vous les souhaite pas fécondes, on sait combien vous les avez devancés.

    Adonc, sachez que je ne vous en aime pas moins, & que je vous reste ami dévoué près à vous accueillir dès lors que votre drôle d’époux ne vous satisfera plus.
    En tout bien, tout honneur – pour ce que vaut l’honneur d’un courtisan.

    Dana, soyez heureuse.

      Evroult.

    Putain de noms à la con.
    _________________







Don.
L'épaule lui chauffe. Contact. Le corps s'ébranle, pivotant lentement face à l'intrigue que représente Nicolas à lui seul. Qui voyait-elle en lui ? Il fut son choix, car de ses veines ne différait que le genre. Homme à aimer, tout en lui appelait à l'affection, l'attachement. Merwen, ou Myrdinn de substitution elle ne l'en aimait pas moins, du moins le croyait-elle. Main sur la sienne, le salut est offert et dans son regard on peut étrangement y lire qu'elle y tient à ce nouveau frère.

Avant qu'une parole ne puisse être prononcée, c'est à l'élu d'arriver. Émoustillante, l'est-elle sans doute ! Mais émoustillée plus encore une fois les mots à l'oreille, susurrés. Les incisives supérieures, dont l'espacement marqué est synonyme de bonheur, viennent pincer l'ourlet d'une lèvre qu'elle étire en parallèle dans un sourire entendu. Riposte est donnée.


Si à ce jour ce sont les ratés d'un autre cœur battant qui parviennent à vous inquiéter, allez peut-être en échange, embrasser l'officiant dès maintenant, cela nous évitera de perdre bien du temps.


Les mirettes détaillent avant de battre en quelques paupières, l'air culotté que Bretonne à marier, essaye de se donner. Mais c'est bien vite que ce dernier dégonfle, à la vue d'une alliée inespérée. Ellya fait son entrée et sur ses talons, le second né de Kerdraon.
La simple vue du petit Salomon aurait dû lui tirer quelques larmes, des cobalts et du nez, mais rien ne vient pourtant, si ce n'est le malaise de n'avoir songé à le visiter avant que cérémonie ne soit fixée, et entamée. Un sourire s'arrache enfin, au bout de quelques minutes d'échange visuel embarrassant, puis une caresse maternelle vient clore sur le sommet d'un crâne aussi blond que le lait baratté, l'épisode "retrouvailles"que la sœur tentait d'évincer.


Par chance, un messager arrive à vive allure. Les épaules en avant, il suggère aux passants de dégager lui permettant de tracer son sillage, jusqu'à faire halte devant une Maëlweg stupéfaite d'avoir ici aussi de quoi lire.
Le pli est vite sécurisé, sans être dévoré. Plus tard... Car si mauvaise nouvelle y est inscrite, inutile pour l'heure de venir s'enlaidir l'âme, l'esprit et le museau pour quelques mots pouvant s'avérer devenir un lourd fardeau.

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Isaure.beaumont
Et le cœur d’Isaure, est-ce que vous y pensez ?! Il sursaute, il trébuche, il manque de nombreux battements, il frôle la crise et ce n’est pas la vision d’un Theodrik happant la bouche d’une bretonne qui est en cause, non !

Mais tout le monde s’en fiche !

Son cœur s’effrite. Son cœur se fâne. Mais personne ne le verra, non. Car invitée, elle n’est pas. Alors elle s’est terrée dans sa micro-cellule, et dans le secret de son oreiller, elle hurle sa douleur, elle bave sa peine. Ecartée, évincée, elle se sent trahie, blessée, meurtrie par son propre sang.

Ont-ils dont oublié leurs promesses ? Ont-ils oublié cette lame pénétrante, dans leurs chairs ? Leurs sangs chauds, mêlés ?

Alors Isaure s’efforce de les rayer mentalement de sa mémoire.

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Thibauld
Acte 1 - Que chacun prenne place...

La chapelle commençait à se remplir. Le premier rendu n'était pas le premier venu et Thibauld fut même très surpris de le voir en ces lieux. L'époque n'était pas encore arrivée où le portique sonnait quand un intrus franchissait le pas d'une porte, une chance pour Sancte. Sinon toute l'Abbaye aurait été au courant de sa présence.
Le jeune évêque toussotta, au moins pour marquer sa surprise. De toute façon, en cas de coup dur - genre météorite qui tomberait sur la chapelle avant la fin de la cérémonie -, Dieu reconnaîtra les siens...

Après l'impromptu, les prévus. Enfin, on suppose qu'il s'agit d'eux car Thibauld ne les a jamais vus avant. Du monde tout en couleur, et pas forcément celle que l'on attend à un mariage... Décidément, ça promet !

Et, enfin arrive la cerise sur le gâteau, SA cerise à lui : Soeur Ellya. Et justement, elle lui causa comme elle savait toujours su le faire : avec amour et douceur.


Ma Soeur, enfin vous voilà... Je suppose que vous arrivée, nous allons en effet pouvoir commencer. Sans vous, la cérémonie n'aurait été que fadeur et sans saveur. Aussi, rien qu'à l'idée que des biscuits m'attendent quelque part, soyez sans crainte : tout ira vite et ainsi nous pourrons nous perdre dans quelques douceurs sucrées. Et je loue Soeur Antoynette qui m'a ainsi évité une deuxième consultation médicale...

Grand sourire épanoui, sinon amoureux, à l'adresse de celle qui va encore s'enrhumer par les pieds. Elle le faisait chavirer à chaque fois, elle le savait, il en était persuadé ! Soeur et Frère en foi, coeurs unis devant le Très-Haut, et eux , c'était pour bien plus que 3 ans, na !

Le moment était venu de battre le rappel.


Mes enfants, s'il vous plait... Si les suppliciés et leurs témoins sont là, je vous propose que nous commencions...

Pruneau envoya donc le novice s'occuper des cloches. Mais après quelques secondes, l'officiant se mit presque à hurler... le gamin s'était trompé de partition !

STOP ! Allez, laisse tomber la corde...elle servira plus tard, ne t'inquiète pas ! Reviens ici près de l'autel...

Le pendu a ainsi droit à un sursis...

@JD Ellya : les histoires d'amour finissent d'autant plus mal que la vidéo en a même été retirée, c'est dire !

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-- QRT --
L_aconit
Nicolas offrit au marié une chaste inclinaison du minois, autrement dit: il l'intimidait toujours. Etait-ce vraiment à ce géant que le duc de Trun avait pété le nez? Où était-ce une légende urbaine colporté par l'intéressé pour se faire mousser un peu? Lui si fin, si androgyne devant l'autre si grand, si viril... Avait soudain bien sa petite idée. Il lui céda la place près de Dana en silence, bien content d'aller , discipliné, trouver un siège au premier rang.

Mimine salue la curette, évêque, diaconesse, ecclésiaste? Bref, la femme de personne sauf de dieu. Il se souvenait l'avoir rencontrée brièvement à Limoges, et d'un trafic de Biscuit entretenu avec Felisque? Toutes ces choses; la religion et Limoges étaient bien loin dans sa mémoire. Qui s'imaginait qu'il allait bientôt rentrer dans les ordres, à l'insu de son plein gré? Pas lui. Nous en rirons plus tard. Pas question de voler la vedette à cette union que sans doute, bien des protagonistes jalousaient de n'y être invités.

Etait-il content d'être là? Il ne savait plus bien. A vrai dire, le duc de Trun avait glissé un vilain doute dans l'esprit Aconitien. Dana serait grosse de Théodrik? Cela expliquerait ces noces hâtées et à huis clos. Et la réponse de la brune à ce sujet dans leur dernier échange épistolaire avait laissé le blond sur sa faim. Jalousie? Possessivité? Peur irrationnelle de céder un peu, partager en plusieurs morceaux, ce qu'il s'imaginait devoir posséder tout entier? L'affection d'une soeur. Sa Dana. Dieu merci, il n'avait pas entendu la remarque de la mère supérieure, mère maquerelle, mère ... Ellya? Il en aurait fait une jaunisse.

Elle avait dit petite cérémonie. Ha pour sûr... Il n'y avait pas foule. Quoi que. Une ombre un peu sinistre là bas, au bout de l'allée. Des messagers inopinés. Finalement, les mariages étaient tous pareils. On avait beau convier quatre péquenots en secret, on se retrouvait toujours avec des invités surprises bien décidés à ne pas être lésés.

Coup d'oeil circulaire. Visiblement le second témoin manquait à l'appel. Qu'à cela ne tienne, si comme Dana, Théo avait choisi pour témoin son frère, Nicolas ne tenait pas tant que cela à en faire la connaissance. Manquerait plus qu'il soit beau...

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Hel_


Norvège - Des années auparavant
Théodrik - Hel


    A l'image fraternelle, blafard faon ne sait qu'associer l'indifférence d'un garçonnet trop tôt blessé par une vie à l'implacable fatalité. A son dédain caractérisé, l'impétuosité de sa jeunesse redouble d'efforts pour conquérir ce cœur qu'elle idolâtre en secret. Alors et avant que l'aigreur ne vienne cueillir son ardeur, elle cherche à attirer son attention. D'un présent morbide à une parole maladroite, elle espère conquérir l'unique relation qu'elle aurait voulu entretenir et de ces épisodes manqués Roide gardera une affabilité meurtrie par une coquille glacée habillement érigée. Un jour, qu'ils décidaient de l'avenir des terres labourées et de l’avènement d'un mariage bien choisi, les aînés se sont retirés laissant les deux enfants à leurs préoccupations. Quand l'une saisit l'occasion comme une solution fortuite, l'autre s'enferme dans un mutisme rageur. Et les rôles si bien tenus ne manqueront pas de s'inverser une fois les années passées. Ils ne savent pas. Frileux des relations privilégiées, ils n'ont jamais su s'accepter.

      « - Théodrik. Je suis sûre qu'ils te feront épouser une troll ! »
      « - Petite peste. T'auras un nain pour époux ou mieux, personne. »
      « - Grande courge écervelée. »



    Sainte-Illinda


    A défaut du frère tant attendu, Roide se présente finalement. Le cahot du voyage berce encore ses pas d'un bruissement routinier. Sans encombre mais long, il avait su endormir les relents d'un ennui toujours ressenti durant les périples, au profit d'un sommeil jugé salutaire pour l'esprit, pour l'instant, en proie à une amertume dont les effets ne seraient pas bienvenus en ces lieux. L'ombre dont le funeste s'est vu effacer par une cotte aux nuances bleuâtre s'avance et se place sans cérémonie aucune auprès du giron d'un frère aussi malingre qu'elle. Malgré une mine impavide, elle appose et impose sa présence au géant avant de saluer les présents pour mieux gagner un banc, près de l'autre témoin. Au dedans, Nivéenne est flattée d'avoir été choisi pour assister. Sitôt assise, sitôt happée par un messager qui ne put s'empêcher de lui confier un plis une fois rasséréné sur son identité, le parchemin hâtivement disposé entre le drapé de son jupon ne sera lu que plus tard.

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Don.
La joie est en dedans, et l'étonnement y reste aussi lorsqu'elle constate que le suspendu décide d'en faire à sa guise et d'improviser quelques dissonances. Semblable aux débuts plutôt atypiques de la relation Bretonorvégienne, la cloche modulait sa propre partition, marginale sonorité qui fut bien vite interrompue, par quelques vocalises angoissées de l'apprécié paroissien.

Nous y sommes.


Le regard inquiet inspecte d'un mouvement circulaire la petite assemblée réunie en ce jour pour les deux protagonistes principaux. L'iris s'inquiète de l'allure opaline qui vient choir auprès d'un témoin tout aussi fantomatique. Fratrie s'intervertie.

Nous y sommes.


Une main effleure le bras de Théodrik, qui d'une caresse est invité à rejoindre la fiancée écarlate.
Si tantôt, sa propre chair tendait à fantasmer sur quelques torchères cirées c'est ici une toute autre histoire qui semble dévaler l'escalier imaginaire d'une vicieuse colorée. Face à son nouvel Autre, les souvenirs reviennent faire surface. Ils parcourent une bobèche perturbée. L'est elle depuis toujours, ou l'invasion scandinave a t'elle joué en sa faveur ? Personne ne saurait apporter réponse pleine.


Nous y étions depuis ce jour.


-----Limoges. Il était là, attablé face à une comtesse déchue de tout et de tous. Il causait trop, elle n'osait pas. Il avait l'air nerveux, elle l'était. Il semblait seul, elle fréquentait assidûment un homme auquel fidélité avait été promise. Et pourtant... Plus il causait, plus elle osait. Plus il tremblait, plus elle frémissait. Il disait savoir, quand elle fermait les yeux. Auraient-ils dû, déjà, s'avouer ? Ou bien fallait-il se contenter des quelques semaines gâchées à brûler auprès d'autres flammes, d'autres hommes et femmes ?

Nous y sommes.


C'est en tout cas, le plus beau des résultats.


Nous sommes prêts.

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Thibauld
Entre les pensifs et les silencieux, la troupe n'était au final pas des plus bavardes. Ceci dit, nous n'étions pas ici pour se raconter les dernières rumeurs de quartier. Et puisqu'ils étaient prêts, autant y aller !

Bien, bien... si nous n'attendons personne d'autre, je suggère que nous commencions la cérémonie...par un acte de repentance...

Rien de tel pour se mettre en condition et faire passer le message...


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-- QRT --
Don.
Ah. Oui. A froid, comme ça ? Il attaque dur le Thibauld.
Un regard apeuré vient se faufiler vers les mirettes de l'être aimé. Est-ce qu'il pense la même chose ? Pense t'il, déjà ? Là ? Tout de suite ?
Si Isaure était là, assurément elle serait la voix de tête. Mais d'Isaure il n'y avait pas, c'est donc d'un ton clair mais peu enjoué que Dôn récite à la place de l'amie non conviée.


Je confesse à Dieu tout-puissant,
A tous les Saints, et à vous aussi mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché en pensée mais aussi en parole et en action.
Je supplie tous les Saints et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Qu'il nous accorde le pardon, l'absolution et bien entendu la rémission de tous nos péchés.


Sinon, quel intérêt pouvait on trouver à se repentir ?

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